Familles à l'honneur
Prédéfinis forum
Prismver
Course des maisons
Hamamelis
Dracunculus
Vinca
Mini News
23.12 Horoscope magique disponible ici
RP libres
Ajouter mon RP - Pas de RP en cours
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 We're stupid

Aller en bas 
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockDim 1 Nov 2015 - 22:53
Please, make it stop...
Tu ne sais pas ce qui te réveilla. Tu ne sais même pas si tu t'étais endormie.
Tu te souviens bien t'être battu une fois de plus avec William. Mais il maîtrisait de mieux en mieux son pouvoir. Et ça t'avais déstabilisée. T'avais créé une explosion trop puissante. Trop près de toi aussi.
Tu ne te souviens plus précisément ce qui t'avais fait lâcher. Tu te souviens des cris d'une personne. Peut-être deux.
Tu entends un son régulier. T'as chaud aussi. Trop chaud presque.
Pourtant, tu n'ouvres pas les yeux.
Parce que t'as peur.
T'as sacrément peur d'être de retour à ce moment où tu ne voyais que des paillettes et qu'on t'avais dit que tu allais devoir être transférée à l'hôpital, que t'avais perdu ton pouvoir, que t'étais dans un salle sombre car tu ne pouvais pas regarder les endroits où s'était trop lumineux.
Tu tentes de penser à autre chose, à l'autre bruit régulier qui rempli le silence de la pièce. Les bruits sont faibles, comme si on avait baissé le volume.
Puis tu comprends.
Toi et la personne ici présente, vous êtes sous monitoring.
De mauvais souvenirs continues d'affluer. Les heures d'absences suite au choc à la tête. Ces moments qui semblait pour toi être deux seconde et où tu dormais en fait pendant plusieurs jours d'affilés.
Tu ne te rendais même pas compte que tu pleurais avant d'ouvrir les yeux de paniquer parce que tu voyais trouble.
Trop de mauvais souvenir. La peur de perdre la vue te tenant toujours avec fermeté.
Tu relèves les mains pour essuyer tes larmes, inexistantes, mais le cathéter enfoncé dans ton poignet te stoppe.
Ton coeur se sert à cette vue alors que tu relève la tête pour tenter de voir ce à quoi on t'as branché.
Ta vue semble enfin se décider à devenir convenable et tu parviens à lire la pochette. Ah. Du glucose. Alors c'est à cause de ton pouvoir.
Immédiatement, tu devine alors que ce qui te tiens si chaud elle la couverture chauffante de l'infirmerie ainsi que de nombreuses bouillottes.
Et tu te rends compte que le deuxième monitoring appartient sûrement à William.
Et la panique te coupe la respiration.
Tu ne supporterais pas. Tu le sais au fond de toi que le blesser à ce point, lui imposer ce que tu as subit, tu ne pourrais pas. Pas pour lui. Pas sur lui.

Tu te redresses doucement, virant un peu tout ce qui te procure un surplus de chaleur.
Au bout du lit, ton dossier médical. Trop épais à ton goût.
Tu l'attrapes et le feuillette machinalement.
Hospitalisation 1, 2, 3... Tu referme le dossier, le repose et passe ton visage dans tes mains, ramenant tes jambes en tailleur. William doit aussi avoir un bon dossier médical pour qu'on vous mettes tout les deux sous monitoring pour un accident de pouvoir.
Accident de pouvoir qui aurait pu vous coûter la vie. Vous êtes allez trop loin.
Il faut que ça s'arrête.
Mais tu ne peux pas arrêter. Tu ne sais pas comment faire. T'es devenue droguée. Droguée à le voir trop souvent pour que ce soit sain. Parce que, à chaque fois, vous finissez par vous frapper.
Ta gorge se serre alors que tu murmures, fixant ton monitoring.

"Please Flatline... I want to die..."


La dernière partie est presque trop basse. Si bien que tu espère que William est endormi, à côté, car il est le seul qui aurait pu l'entendre. Et t'as honte, car tu pensais être passée au dessus de ça.
Tu pensais que t'étais devenue plus forte. Et finalement, t'as juste l'impression d'être dans une boucle infinie.
Et tu n'ose pas regarder de l'autre côté. Alors tu ne sais pas que les rideaux sont ouverts et que ton regard terne rivé sur une ligne que tu souhaiterais plate est exposé au regard de la source de tes tourments.

Et tu ne peux que prier pour que quelqu'un te tire la tête hors de l'eau tandis que tu comptes tes doigts.
Dix.
C'est la réalité.

17 Novembre 2015 ▬ Infirmerie
© Code By Rantanplan

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockMer 4 Nov 2015 - 16:57




i'm without your kisses ;
i've been needed stitches
▬ WILLYSON




{{« Un sifflement sourd résonna dans tes oreilles, et tu fus projeté en arrière, ton dos et ta tête frappant contre le mur. Tu entendis un cri – peut-être celui d’Allýson, ou celui d’un adulte ; et puis plus rien.

La lumière était bien trop forte, tes yeux papillonnèrent encore quelques instants avant de s’adapter à la pièce d’un blanc immaculé. L’odeur était forte, chimique ; une odeur que tu connaissais parfaitement. Et cette sensation que n’importe quel son est amplifié, comme lors d’un lendemain de soirée trop arrosée ; ton souffle, tes battements de cœur, la machine qui bipait sans arrêt à tes côtés. Et la panique, incontrôlable, qui traversa tes muscle et étreignit tes os dès lors que tu reconnus cette mélodie diabolique, priant pour que ce ne soit qu’un stupide cauchemar. Mais tu compris vite où t’étais ; et t’étais terrifié à l’idée que l’histoire se répète. Inlassablement. Le besoin irrépressible d’hurler, de sortir de cette pièce dont tu n’arrivais pas encore à distinguer les traits.

Tu te redressas vivement, pris d’un vertige ; le souffle saccadé tu regardas devant toi, perdu, tentant d’arracher la transfusion implantée dans ton bras, alors que ton pouls s’emballait. C’était pas possible. Tu ne pouvais pas être resté là aussi longtemps. L’idée que tu ne t’étais jamais vraiment réveillé avant ce jour te fit perdre la tête, tandis que ton corps était secoué de spasmes douloureux. Sans réfléchir, tu basculas tes jambes à ta droite, laissant la froideur du carrelage transpercer ta peau nue, avec pour unique but de fuir cet endroit ; t’avais plus les idées en place, tout ce qui comptait, c’était d’éviter la réalité trop accablante pour tes épaules. Et tu relevas enfin la tête, découvrant à tes côtés un lit sur lequel Allýson te regardait avec incompréhension.
Tu déglutis, regardas le sol comme s’il était devenu intéressant – et c’est là que tes derniers souvenirs remontèrent à la surface. T’arrivais pas encore à décider si c’était quelque chose de rassurant ou d’horrible à tes yeux ; vous étiez allés loin, trop loin. Et la voir, là, en face de toi, le visage mutilé, te fit voir à quel point votre relation était devenue stupide. Dangereuse. Mais tu ne voulais pas que ça s’arrête. Parce que tu la détestais autant que tu l’aimais. Chose que ni Magnus ni Julian ne comprenait. Tu continuais peut-être parce que c’était devenu le seul moyen de réellement la voir, ou bien parce que c’était bien plus facile de détester quelqu’un.

Tu te repositionnas dans ton lit alors que le monitoring s’était calmé ; un peu plus et l’infirmière de Prismver débarquait dans la chambre. Tu fixais au bout de ton lit ton dossier médical, et son épaisseur te tordit les tripes. Vous n’aviez pas encore échangé le moindre mot ; elle devait te prendre pour un fou. De toute façon, tu te considérais déjà tout seul comme un fou. Tu tendis le bras pour l’attraper, fixant les lettres frappées sur la couverture en kraft. WILLIAM TRAVIS HAYES STEEVENS. Tu l’avais déjà vu, sans jamais oser l’ouvrir. Les premières pages concernaient tes vaccins et toutes les petites maladies eût lors de ton enfance. Tu lus « Fracture du poignet droit » en te remémorant ta chute lorsque vous faisiez une course de caddies avec les gars ; ou encore « Entorse au genou gauche » parce que t’avais passé la journée à faire des tours de terrains sous prétexte que tu relevais un défi. Que de bons souvenirs avant de tomber sur les quatre fameuses lettres qui te terrifiaient le plus. « Coma ». Un frisson te parcourut l’échine. En face de chaque jour était inscrit les visites et les doses de médicaments. En face des avancées était bien souvent inscrit « Rien à noter » ce qui te rendait encore plus malheureux à l’idée de tout ce que tes proches avaient endurés. Tu tournas les pages, croyant le faire inconsciemment. Non, tout ce que tu cherchais c’était ce fameux 16 Décembre. « Evocation d’une possibilité de débranchement. » Tu fermas vivement le dossier, le renvoyant à sa place. Hors de question que ça recommence.

On peut pas continuer. Regarde ta gueule, j’peux pas croire qu’on soit responsables de ça. Ta voix était éteinte, dépourvue de la moindre émotion.



© YAM for Prismver



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockDim 8 Nov 2015 - 19:53
Your Words Cut Deeper Than A Knife

Ses mots te font du mal. L'air est comme chassé de tes poumons. Pourquoi, Allýson, pourquoi est-ce que cela te fais donc du mal ?
Les blessures sont douloureuses non ?
Et malgré que, contrairement à ses dires, ton visage ai seulement une coupure sur le front, le reste de ton corps te fais mal. Tu sais que s'y trouve des bleus.
Et pourtant, cela te semble futile, nul, comparé à la douleur de...
De quoi, au fait ?
Du fait qu'il te demande d'arrêter ?

"Arrêter quoi... ?"


Tu peux avoir l'air stupide. Mais tes genoux sont venus se coller à ta poitrine. Ton corps te semble soudainement ridiculement faible face au siens, alors que tu ressert la couverture autour de tes épaules.
Tu ne sais pas.
T'as pas envie que cela s'arrête, mais quoi ?
T'as plus envie d'avoir mal. L'envie t'es passée depuis un moment. Tu ne veux pas souffrir. Mieux vaut te briser la nuque d'un seul coup que souffrir.
Alors quoi ?
Dis le, Allýson, dis le.
Cherche, qu'est-ce que tu veux conserver. Un lien ? Mais, tu es incapable de nouer des liens normaux. En tout cas, tu n'en est plus capable.
Plus depuis l'accident.
T'es vraiment sur le point d'avoir un breakdown complet. Et t'as pas tes règles, génial.
T'as juste l'air d'une gosse, même pas d'une fille à cause de ta taille. Personne ne te regarde jamais deux fois, t'es invisible, t'as pas vraiment d'amis, t'es carrément seule.
Tu relèves tes cheveux alors que tu sens des larmes dont l'origine t'es inconnue monter. Tu lèves les yeux au ciel et finis par enfin reprendre la parole, parce que ta dernière phrase n'attendais pas de réponse.

"C'est stupide..."


Et tu t'arrêtes. Parce que tu sais que ta voix va mourir dans ta gorge lors de tes prochains mots. Tu ne peux que prendre ton visage dans tes mains, avant de les quitter et de le relever vers le plafond, soufflant et ouvrant les yeux pour retenir les larmes.
Parce que ce n'est pas toi.
C'est pas toi de montrer tes faiblesses comme ça.
Et t'avais pas envie de lui montrer une faiblesse de plus, alors tu te retenais d'enfoncer tes ongles dans ton avant bras, te retenais de les enfoncer dans la couverture, te retenais de te crisper.
Et tu te retenais de pleurer.


17 Novembre 2015 ▬ Infirmerie
© Code By Rantanplan

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockMer 11 Nov 2015 - 21:34




i'm without your kisses ;
i've been needed stitches
▬ WILLYSON




{{« T’avais monté un mur que tu croyais impénétrable, pour ne pas ressentir la moindre émotion lorsque ces mots quitteraient tes lippes, et pourtant il s’effondra comme un château de cartes ;  tout ton être brisé en mille morceaux alors que tu gardais ton regard rivé sur le mur face à toi. Ta gorge était aussi sèche que le désert du Sahara alors que tes yeux, eux, semblaient contenir tous les océans terrestres. Tu écrasas ta main contre ton visage, cachant les traîtres de tout cet échafaudage, blessé à en chialer.

Et elle, elle était là, ne parvenant même pas à réaliser, elle aussi, que tout ça allait s’arrêter. Devait s’arrêter. Le battement de ton cœur s’accéléra, comme lui aussi paniqué à l’idée de la perdre ; parce que bordel, tu t’étais attaché à elle. Tu crispas ta main, enserrant tes tempes entre tes doigts, comme si tu voulais que tes ongles rentrent dans ta peau ; espérant que cette douleur serait plus forte que la souffrance que tu ressentais actuellement.

Tu te rendais compte que l’idée qu’entre elle et toi, tout allait s’arrêter te rendait malade. Tu la détestes. Tu ne l’as jamais aimée. Elle t’insupporte. Elle est invivable. Alors pourquoi, putain, c’est si dur d’accepter ça ? D’accepter le fait que vous deux, vous n’aurez plus jamais rien à faire ensemble.
Putain, pourquoi ça te brise autant ?
Pourquoi t’es aussi faible à ses côtés ?
Et aussi fort ?
Pourquoi t’arrive pas à comprendre ce que tu ressens ?
Pourquoi elle est devenue aussi importante ?

Tu laissas une larme s’échapper que tu cueillis de tes doigts, l’empêchant de couler le long de ta joue, l’empêchant d’être vue. Cachée à l’abri des regards. De son regard.

« C’est stupide » Ces mots retentirent dans ton crâne, comme un écho qui allait sûrement te hanter toute ta vie. Qu’est ce qui était stupide ? Leur relation ? Ou le fait que tout devait s’arrêter ? De toute manière, tu étais d’accord avec ces deux suppositions. Tout était stupide.
T’avais mal, tellement mal. C’était horrible.
Mais le plus horrible était cette sensation dans ta poitrine, cette boule qui s’était formée depuis que tu l’avais vue dans ce lit à tes côtés. Depuis que tu l’avais envoyée là. Depuis que t’avais failli la tuer. Depuis que t’avais pris conscience que votre relation était autodestructrice.

Stupide au point de te coûter la vie ?

Ta voix était étranglée tant il t’était difficile d’accepter la vérité.
Tu ne voulais pas lui faire du mal.
Alors qu’en fait, tu ne faisais que ça.

Tu retiras ta main, l’essuyant dans tes draps. Tu te levas, retiras délicatement tous les câbles qui t’étaient reliés tandis que les lignes électroniques se stoppaient, devenant rectilignes, sans aucune courbe. Tu retiras ta robe d’hôpital, et attrapa ton t-shirt et ton pantalon délaissés sur la chaise trônant à côté de ton lit. Puis tu t’approchas de son lit, restant à une distance raisonnable.
Ecoute. Tu serras les dents, afin de garder ton sang-froid. Tu ne devais pas flancher. Je pense que c’est mieux qu’on ne se….parle plus pendant quelques temps.
Ta voix était éteinte, dépourvue de la moindre émotion.



© YAM for Prismver



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockJeu 12 Nov 2015 - 16:50
Are You Kidding me ?

Tu reste figée, l'observant. Et il dit ça comme ça, avec un regard vide. Sans aucune vie ni rien, mais surtout, il ... Il te quoi ?
T'allais penser à quoi Allýson ? T'abandonner ? Mais est-ce que c'est vraiment le mot que tu penses ?
T'es estomaquée, énervée. Tu es plus familière avec cette sensation dirigée vers lui. Mais la pointe qui s'enfonce dans ton coeur est toujours plus douloureuse. On t'as déjà enfilé un sweat et un pantalon trop large dans la même matière.
Si tu te lève, t'as une chance sur deux que le pantalon glisse sur le bas de tes hanches. Mais tu n'en a rien à faire. Sur le moment, tu n'en a vraiment rien à faire. Quand tu te lève pour attraper son t-shirt dans une de tes mains, tu t'en fiche carrément. Tu viens de le voir en caleçon, t'auras une rupture des vaisseaux du nez quand tu y repenseras plus tard, mais maintenant, t'es en colère, t'as la haine, t'es triste, tu comprends pas, tu ne te contrôle pas, tu ne contrôle pas les larmes qui perlent au bord de tes yeux sans couler.

"Tu te fiches de moi ?"


Il te fait peur. C'est pas lui. William il n'est jamais vide. Et le jeu de la vie et de la mort, comprends-t-il que tu y a joué trop de fois pour en avoir quelque chose à faire maintenant. T'as peur pour lui, Allýson, t'es terrifiée qu'il lui arrive quelque chose. Et tu as peur de ne pas être au courant si tu ne le vois plus, si vous vous éloignez.
Alors tu hausses le ton, parce que tu veux qu'il réagisse. Tu te fiches bien que ton pantalon soit désormais tombé sur tes hanches et que tes reins soient visibles. Tu seras pudique plus tard, tu seras honteuse dans le noir, plus tard.
Mais maintenant, alors qu'une larme coule, tu réitères ta question.

"Réponds William ! Est-ce que tu te fiche de moi ?!"


D'habitude, tu t'adresses à lui par son nom de famille. Mais là... Là, c'est sortis tout seul.
Est-ce qu'il te déteste vraiment au point de vouloir t'ignorer ?
On dit que l'ignorance est le pire des mépris.
Tu ne pensais pas que cela pouvait faire aussi mal.


17 Novembre 2015 ▬ Infirmerie
© Code By Rantanplan

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockSam 14 Nov 2015 - 23:30




i'm without your kisses ;
i've been needed stitches
▬ WILLYSON




{{« Les mots étaient devenus insuffisants pour décrire votre relation. Et tandis que tu voyais sur son visage se peindre à son tour la douleur, ton cœur se serra de plus belle. Quoique tu fasses, tu la faisais souffrir, et ça t’étais insupportable. Pourtant, tu ne l’as pas encore quittée qu’elle te manque déjà. Une drogue dure, qui te rend dépendant. Accro. Qui te rend fou. Fou d’elle.

Elle se leva, elle aussi, face à toi, toujours aussi hargneuse, prête à en découdre. Tu la dépasses largement de taille mais elle est au moins aussi imposante que toi. Sa présence emplit toute la pièce. Et tout ton esprit. Tu t’efforçais de ne pas baisser les yeux vers ses hanches qui commençaient à se dévoiler, t’obstinant à planter ton regard dans le sien. Tu ne devais pas défaillir alors qu’elle te demandait si tu te fichais d’elle.
Non. Non je ne me fiche pas de toi. Crois moi j’aimerai que ça ne finisse pas comme ça. Mais c’est la meilleure chose à faire, et tu le sais. C’est dangereux. On est dangereux. Et c’est en restant loin l’un de l’autre qu’on arrivera à s’en sortir. Même si j’ai besoin de toi.

T’aurais aimé lui dire tout ça, mais t’en étais incapable. T’avais pas le courage pour lui balancer ça, pas le cran non plus. T’avais peur des conséquences, peur qu’elle refuse de te lâcher, ou carrément peur qu’elle te rejette. Après tout, t’étais peut-être rien du tout à ses yeux. Un objet de distraction. Un jouet.

Te tuer n’est pas encore dans mes projets !

Tu crias de toutes tes forces. Puis tu pris une grande inspiration, passant tes mains sur ton visage. Tu voulais que tout soit plus facile, alors que pourtant, si c’était à refaire tu ferais pareil. Parce qu’elle a toujours été à tes côtés, à sa manière. T’aurais voulu réellement la détester.

Je fais ça pour toi, tu le comprends oui ou merde ?!

Tu hurlais à plein poumons, comme si ça allait tout arranger, alors qu’il n’en était rien. Tu te sentais vide. Désespéré. Et ça se sentait dans ta voix, qui était écorchée par ta colère et ta désillusion. Ta poitrine se soulevait rapidement, t’avais l’impression d’avoir couru un marathon. Elle te mettait dans tous tes états, c’était pas croyable. Au point où ça en était devenu pitoyable. Tu te sentais incroyablement stupide. C’était évident pourtant, qu’entre vous ça n’allait jamais marché. Et t’étais complétement aveuglé par l’attachement que t’avais pour elle.

T’étais presque à sa merci, parce que tu l’aimais à en crever.
Et tu t’en rendais même pas compte.



© YAM for Prismver




Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockJeu 19 Nov 2015 - 8:57
I Hate You So Much Now

“Je fais ça pour toi”
Ça résonnait dans tes oreilles, étouffait tes sens, bloquait ta respiration. Ton frère t’avais dit la même chose. Après t’avoir abandonné, puis inscrite au pensionnat et laissée seule, une fois encore, ne traînant presque pas avec toi alors que t’étais nouvelle. Il t’avait dit ça après avoir bloqué ton pouvoir pour finalement en devenir le déclencheur. Tout ceux qui t’avais fait du mal avaient dit ça.
Alors c’était sûrement normal de te voir ainsi, figée dans ton élan, tes doigts se desserrant du T-shirt de William que tu ne te souvenais pas avoir attrapé.
Peut-être que c’était pour ça que t’avais une expression tout simplement brisée au fond des yeux. Comme s’il venait de casser les dernières barrières. Comme si tu étais maintenant à nu devant lui. Parce qu’au final, tu reste cette gamine que l’on protège coûte que coûte. Cette fille au corps tellement fragile qu’on la pense incapable de se protéger elle même. Et c’est peut-être vrai dans un sens.
Regarde toi, Allyson, t’es qu’un amas de morceaux brisés entre eux qui s’envole dans l’air. Hadès en a déjà recollé une partie. Et ces constants combats avec William avait renforcé ta structure. Structure que tu sentais maintenant se ramollir, armure passée sous le feu brûlant de ses propos.
William, il t’avait dans le creux de sa main, choisissant si tu plierais sous le poids de ta propre existence ou si tu allais enfin te relever.
Ta gorge ne laissait plus passer un seul son entre tes lèvres. Ta poitrine se serait douloureusement.
Tu le sens. Tu le sais. Dans quelques minutes, quelques secondes peut-être, tu vas faire une des crises d’angoisse les plus violentes que tu auras eu depuis ton retour.
Il allait t’abandonner.
T’arrivais pas à parler, mais tes yeux tentaient de lui faire comprendre le roman de tes pensées qui étouffait ton esprit.

Non. Non. Non. S’il te plaît non. Ne me laisse pas. J’veux pas. J’veux pas être toute seule. J’ai besoin de toi. Arrête ça. S’il te plaît, stoppe la douleur qui m’étouffe. Aide moi, s’il te plaît, ne m’abandonne pas William. Si tu savais comme je tiens à toi. Pitié, pitié, respirer sans toi, ce serait comme tenter d’inspirer sous l’eau. Mortel.

Toi aussi, tu l’aimes à en crever. Mais vous êtes trop stupides, trop bornés pour le voir. Alors ton réflexe, c’est de tenter d’endiguer la vague de panique qui te submerge.
Puis tu te rends compte que ce n’est pas vraiment de la panique. Que la douleur qui t’empêche de respirer n’est pas la même. Qu’elle est différente et similaire à la fois.
Et que, ce qui t’empêche de respirer, ce sont les hoquets des sanglots que tu retiens.
Et il te suffit de t’en rendre compte pour te mettre à pleurer, masse tremblante et fragile. Tu détestes ça, être la plus faible. Et t’es au courant qu’il aime Juliette. Et sans savoir pourquoi, ton coeur se fend un peu plus et les sanglots encore contenus finissent par faire trembler tes épaules.


"Je te hais."


T’aimerais que ces mots soient vrais. Qu’ils sonnent vrais. Mais à la place, ils semblent tout simplement révéler l’opposé dans ta voix sanglotante. Le coeur n’y est pas, tu n’arrives même plus à mentir proprement. Même la personne la plus stupide du pensionnat aurait vu le mensonge, l’aurait entendu, l’aurait comprit.
Et cette personne aurait sûrement eu pitié de toi.
Tu ne peux plus supporter de le regarder, alors tu continus de sangloter, la tête contre son torse, tremblante.
Ta propre voix, plaintive, résonne dans ta tête.
William. William. William. William.

"William."


Ne me laisse pas, s’il te plaît.


17 Novembre 2015 ▬ Infirmerie
© Code By Rantanplan

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clockVen 20 Nov 2015 - 23:47




i'm without your kisses ;
i've been needed stitches
▬ WILLYSON




{{« Les mots avaient quittés tes lèvres comme une fatalité trop accablante pour tes épaules ; t’es trop fragile, trop frêle pour supporter cette houle et cette colère qui frappait la coque de votre navire. Vous preniez l’eau, et ce depuis longtemps. Aveuglé par le brouillard émotionnel que vous ressentiez, vous restiez là, blottis l’un contre l’autre, à vous brûler la peau avec l’essence de vos larmes. Tu la sentais s’accrocher à toi, synonyme d’une prière à peine soufflée, et tu entendais les craquements sourds de ton coeur qui se fendait. T’étais vide, l’espoir t’avait quitté et tu observais en silence ce spectacle tragique.

Ta tête menaçait d’exploser, et tu te mordis la lèvre au sang alors qu’elle hoquetait le visage contre ton torse. C’était la première fois que tu souhaitais réellement que ton coma soit réel. Parce que t’aurais été avec Juliette, t’aurais recollé les morceaux, et elle, tu ne l’aurais probablement jamais rencontrée, ombre du pensionnat que tu n’apercevais que rarement.
Dans ta tête, l’amour ne devait pas être douloureux. Ca devait être beau, passionné, et criblé de souvenirs plus heureux les uns que les autres. Il ne devait y avoir aucun cri, aucune larme, juste des petites disputes terminées dans un baiser amoureux. La seule souffrance éprouvée devait être celle de la perte. Alors t’étais persuadé que ce n’était pas de l’amour que t’avais pour Allyson, parce que vous n’aviez en commun que les coups et les blessures, traces qui demeuraient comme les promesses d’une prochaine rencontre sur votre peau.

“Je te hais.” Tes yeux se fermèrent, priant pour ce poids qui t’écrasait le corps s’en aille pour toujours. Tu le savais. Ca ne t’étonnais même pas. T’aurais juste espéré qu’il y ait un peu plus que cette soif de colère qui vous animait, comme une drogue. Mais quoi ? T’aurais voulu de la compassion, de l’amitié ? De l’amour peut-être ? Tu aimais Juliette, même depuis son départ. T’en étais convaincu. C’était une évidence. Mais au fond, tu sais quoi de l’amour ? Ton foutu coma n’a fait que peindre l’ombre de multiples possibilités que tu n’atteindras jamais. Comment peux-tu être certains que tes sentiments n’étaient pas, eux aussi, des mensonges ? Tu écoutas ton coeur se déchirer encore plus.

Elle s’accrochait encore et encore au tissus, t’osais même pas la toucher. Et puis elle murmura ton nom, coup qui menaçait de t’achever pour de bon. Délicatement, tu la décollas, déviant ton regard du sien. Affaibli au point de ne plus pouvoir la regarder. Tu ne voulais pas voir les trainées de larmes sous yeux, voir ses joues rougies et sa bouche trembler, simple résultat d’une immense fatigue. Parce qu’à part être un jouet sur lequel se défouler, c’est évident que t’es rien pour elle. Juste un pauvre E qui n’est pas foutu de se contrôler. Débile.

Je te déteste. Je suis désolé si j’ai laissé tout ça aller trop loin. Ca n’a jamais été pour moi que de simples rencontres pour se battre. Trop aveuglé pour le défi que tu me lançais peut-être, j’ai même pas eu la présence d’esprit de tout arrêter avant que ça vire à la catastrophe.

Tu t’étais efforcé de paraître impassible, dur et froid, pour ne pas te trahir. Tu savais que plus tu attendais, plus il te serait difficile de la quitter, surtout dans cet état là. Il était temps de la blesser une dernière fois.

Tu n'es rien pour moi. Tu ne l'as jamais été, et tu ne le seras jamais.

C’est sur ces mots que tu lui tournas le dos, t'apprêtant à quitter la pièce. On allait te demander où t’étais passé, mais il t’était impossible de rester là plus longtemps.

T’allais étouffer.




© YAM for Prismver



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: We're stupid   We're stupid 1400359500-clock
Revenir en haut Aller en bas
 
We're stupid
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Stupid guy ft. Myosotis
» That Stupid Dragon
» stupid boy ▬ ALEX
» the rudest of the stupid kids •• niko
» fight for liberty. and love. and happiness. and some other stupid things. SOSOSONY

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: RPs :: Fini m'dame-
Sauter vers: