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 Visite au milieu de la nuit ;

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Anonymous
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MessageSujet: Visite au milieu de la nuit ;   Visite au milieu de la nuit ; 1400359500-clockSam 9 Mar 2013 - 18:22


ALVIN & SOLVEJ

pour toi, je deviendrai une étoile

Tout est calme. Les volets sont déjà tirés pour cacher la nuit tombée et ses innombrables étoiles. Tu aimes énormément les étoiles. Tu aimerais rester dehors pour les observer jusqu’à ce que le soleil les chasse. Mais tu suis scrupuleusement le règlement et tu ne t’aventures pas dehors après le couvre-feu. Après tout, c’est vrai. Qui sait quelles rencontres tu pourrais faire une fois le soleil couché ?

Tes devoirs ont été fait avec soin et correctement rangés dans tes livres, prêts à être emportés le lendemain. Tu n’as pas de sac où les ranger. Tu les portes toujours, les serrant contre ta poitrine. Comme s’il s’agissait de quelque chose de précieux. Ce n’est pas que tu raffoles des cours, mais tu prends naturellement soin de tes affaires.

Après une longue et ardue bataille pour coiffer tes longs cheveux, tu finis par abandonner. La tâche est bien trop compliquée pour y parvenir seule. Et puis tu as encore cette habitude que ce soit ton frère aîné, Sven, qui te les brosse avant d’aller te coucher. Tu passes à la salle de bain et procèdes à ta toilette buccale. Pas de maquillage à enlever, tu n’en mets jamais. Une fois cela fait, tu te déshabilles, pliant proprement tes vêtements pour les ranger soigneusement sur un panier t’appartenant. Tu choisis un t-shirt trop large que tu passes en guise de pyjama. Tu jettes un coup d’œil après l’avoir mis. Celui-ci appartient à Alvin. Un sourire amusé naît sur tes lèvres rosés.

C’est un t-shirt qu’il ne peut plus mettre. Alors il a voulu le jeter. Mais tu l’as pris en lui disant que, toi, tu en aurait encore l’utilité. S’il savait que tu t’en sers comme pyjama… Tu as également des t-shirts d’Artus. Les siens sont encore plus amples. Et tu as naturellement quelques t-shirts de Sven. C’est tout. Tu vas pas dépouiller les garçons de tous leurs vêtements devenus trop petits pour eux pas vrai ? C’est simplement parce que tu te sens rassurée. Tu as l’impression qu’une petite partie d’eux est avec toi lorsque tu t’endors. Car tu as encore du mal à t’endormir. Toi qui occupait le lit de ton frère aîné, par le passé. Tu as 18 ans, certes, mais ça a toujours été compliqué de trouver le sommeil la nuit. Tu as peur de faire des cauchemars. Enfin… le temps viendra où tu n’auras plus besoin de ces combines pour trouver le sommeil.

Tu rejoins donc ton lit, te faufilant sous les draps après avoir attrapé ta peluche koala offerte par Gautier à la suite d’une sortie. Tu éteins la lumière et poses ta tête sur l’oreiller, les yeux clos. Le silence est complet, seulement ponctué par ta respiration. Une légère brise fait un peu grincer la structure du cabanon, mais ça ne t’effraie pas. L’habitude.

Soudain, un autre grincement te fait sursauter. Ça vient des marches du palier. Est-ce ta colocataire qui rentre ? Certainement. Tu soupires et refermes les yeux, le cœur encore battant. Tu entends la poignée se tourner, la porte s’ouvrir puis se refermer. Tu entends à peine les pas de ta colocataire. Elle ne veut pas te réveiller. C’est très prévenant de sa part, mais elle sera forcée d’allumer la lumière à un moment non ?

Rien. Absolument rien. Tu déglutis. Plus aucun bruit. Tu commences à avoir peur. Ton rythme cardiaque s’accélère autant que ta respiration. Tu remontes les couvertures au dessus de ta tête, tremblante. Tu entends des pas. Encore une porte. Tu devines une respiration. On s’approche de toi. Le parquet grince. Tu sens une présence prêt de ton lit. Tu as peur. Ce n’est pas ta colocataire. Tu te redresses, lançant ta peluche sur l’intrus en hurlant de frayeur. Tu recules avec précipitation contre le mur et cherche maladroitement à allumer ta lampe de chevet. Puis tu regardes le fameux intrus.

▬ A… Alvin ?

Et tu pleures à chaudes larmes, recroquevillée sur toi-même. Quel idiot.


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MessageSujet: Re: Visite au milieu de la nuit ;   Visite au milieu de la nuit ; 1400359500-clockSam 16 Mar 2013 - 21:14


L'aiguille se décalait lentement vers le chiffre cinq, glissant sur le fond blanc toujours immaculé depuis les années. Le tic tac de la montre s'était effacé, pour ne devenir qu'un léger cliquetis. Ses yeux marrons fixaient le temps transcrit sur ce simple objet, sans jamais relâcher son attention. Ses avant-bras étaient croisés sur son bureau, surplombés de son visage appuyé tranquillement sur ses bras. À droite, une pile de livres avait pris place. La première moitié était composée de cours, qu'ils soient scientifiques ou littéraires. L'autre était un assemblage de plusieurs œuvres biographiques. Il avait terminé depuis quarante-cinq minutes sa lecture et n'avait trouvé autre occupation que d'observer son gousset finement taillé. 
Lentement, de nouvelles formes se dessinaient sur le périmètre que traçait la montre face à lui. Les bords métalliques changeaient, prenaient un certain volume minutieux, qui, petit à petit, représentaient des enfants, une maison, des parents. Alvin recomposait sa jeunesse chez Voltaire sur sa montre, modelant le métal pour le faire bouger comme s'il était vivant. La petite taille de ce qui apparaissait et disparaissait à son gré lui demandait une concentration très particulière, qu'il travaillait d'ailleurs régulièrement. 

Il redressa la tête pour s'étirer. Sa montre avait repris sa forme initiale. Il la glissa dans sa poche, se levant de sa chaise. Finalement, il avait décidé d'aller squatter chez Artus ou Solvej. Il sortit de sa chambre sans bruit, refermant délicatement la porte derrière lui. Il regarda ensuite autour de lui, alors que quelques rares lumières persistaient encore. Il remarqua alors que celle d'Artus était éteinte. Il tourna alors vers la droite, direction la cinquième cabane, les mains dans les poches de son sweat. Une fois devant, il ouvrit la porte qui, par chance, n'était pas fermée à clé. Il fit le moins de bruit possible, posant lentement ses pieds au sol. Il fit cependant grincer le plancher à plusieurs reprises. 

Il s'arrêta devant la porte de Sol, prenant soin de ne pas allumer la lumière. Il aimait l'emmerder, tout comme le E. C'est pourquoi il tentait de ne pas la réveiller pour avoir le plaisir de le faire dans quelques instants avec un sursaut de la part de la B. 
La chose étrange chez elle, c'est qu'elle ne faisait pas son âge. Elle avait deux ans de plus que lui. Et pourtant, il avait l'impression qu'elle était plus jeune. C'était assez troublant, quand il cherchait son âge, il disait rarement plus de dix sept ans. D'ailleurs, il était souvent le plus jeune dans son entourage. Il restait peu avec les gens de son âge à bien y réfléchir. 
Il ouvrit la porte en silence et s'approcha. Alvin souriait en coin, comme un gosse qui s'apprêtait à faire une connerie. 

Sauf qu'un objet non identifié l'agresse en plein visage alors que Soljev se met à crier. Sans doute s'était elle réfugiée contre un mur puisqu'il entendit des coups contre, sans doute du à une certaine précipitation. Là, la lumière s'alluma. D'abord, Alvin fixa la peluche à ses pieds. C'était une sorte de koala. Si elle n'avait pas été dans cet état, il aurait éclaté de rire. Cela s'accordait si bien avec son caractère, mais, il fallait le dire. Pour lui, c'était ridicule. Surtout l'agression d'une peluche. 

▬ A… Alvin ?

L'interpelé redressa la tête, avec un sourire amusé. Sourire qu'il perdit directement en voyant Solvej dans cet état. Des larmes coulaient sur ses joues, finissant sur son habit. 

▬ Mais... Pourquoi tu pleures?

Il s'avança vers elle, s'appuyant ses genoux sur le bord du lit. Il l'observa longuement, notamment ses yeux. Encore une qu'il avait à faire chialer. Ces derniers temps, il n'arrêtait pas. Ça devait être la quatrième. Lui qui n'avait pas l'habitude, il était servi. 
Il posa ses yeux sur sa... Tenue? Un simple t-shirt. Juste un t-shirt. Bien d'il soit trop grand pour elle, on voyait facilement que le reste de tissu était ses sous vêtements. Il n'attarda pas son regard là dessus, au risque de se prendre une baffe monumentale. Ensuite il remarqua qu'il s'agissait d'un de ses t-shirts. Elle dormait avec, elle? Il arqua un sourcil, perplexe. C'était assez particulier, mais il ne releva pas plus. 

▬ Allez, calme toi.

Il vint s'installer à côté de sa meilleure amie. Elle s'était recroquevillée, Al lui s'était installé en tailleur. Il lui sourit maladroitement. 

▬ Te mets pas dans cet état pour si peu.

Il posa son regard sur la peluche au sol pour finalement de redresser pour aller la tenir entre ses mains. Il revint ensuite à sa place en observant l'objet enfantin sous toutes les coutures. Il n'en avait jamais eu personnellement et n'en voyait pas vraiment l'intérêt. C'était plus gênant pour dormir qu'autre chose. 
Il releva les yeux vers Solvej et posa la peluche sur les genoux de cette dernière.
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MessageSujet: Re: Visite au milieu de la nuit ;   Visite au milieu de la nuit ; 1400359500-clockLun 1 Avr 2013 - 22:44


ALVIN & SOLVEJ

pour toi, je deviendrai une étoile

Il ose encore te demander pourquoi tu pleures. Serait-il idiot ? Tu le sens s’approcher. La pression exercée sur ton lit t’indique qu’il vient de grimper dessus. Tu sens son regard posé sur toi et, machinalement, tu sers les jambes. Rappelons que tu ne portes qu’un simple t-shirt -celui d’Alvin d’ailleurs- et ta culotte.

▬ Allez, calme-toi.

A ces mots, tes sanglots commencent déjà à diminuer. Tu lui en veux un peu de t’avoir effrayée en pleine nuit, mais ça reste Alvin. Il est comme ton frère. Tu l’aimes énormément, autant qu’Artus. Tu n’imagines pas ta vie sans lui, sans son sourire, son soutien, sa présence. Il est essentiel à ton bien être. Il ne pensait pas te faire aussi peur, sinon il se serait abstenu. Tu devines son sourire, tendre et affectueux mêlé à sa maladresse d’expression. Tu te calmes un peu plus, ne laissant s’échapper que quelques faibles sanglots.

▬ Te mets pas dans cet état pour si peu.

Il se lève et quitte ton lit. Tu relèves brusquement la tête, paniquée à l’idée qu’il s’en aille. Mais il revient, posant ta peluche koala sur tes genoux. Tu clignes des yeux et regardes ta peluche d’un air interrogatif. Puis tu tournes la tête vers Alvin. Et tu pleures de nouveau, lui sautant presque dessus pour l’enlacer. Tu as besoin de sentir sa peau contre la tienne. Tu as besoin que son odeur te monte à la tête. Tu as besoin d’être dans ses bras. Tout simplement. Parce que tu l’aimes.

Narre ! Pourquoi tu viens ici à une heure pareille ? J’ai cru que c’était un rôdeur !

Oui bon, quand même pas non plus… Tu mouilles le t-shirt d’Alvin avec tes larmes, inconsciemment, tout en tapant sur son torse avec ta force de haricot rouge. Puis tu finis par te calmer, au fur et à mesure. Les battements de son cœur contre ton oreille t’apaisent. Enfin… le simple fait d’être contre lui t’apaise. Tu finis par te redresser, un peu honteuse de ta tenue. A-t-il reconnu le t-shirt ? Certainement. Tu te frottes machinalement les yeux et attrapes ta peluche que tu cales contre ta poitrine.

▬ Tu sais bien que j’ai facilement peur, non ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenue ?

Tu le regardes de tes grands yeux bleus brillants. Et étrangement, ce soir, tu lui trouves quelque chose de différent. Tu ne saurais dire quoi. Ou peut-être es-tu encore un peu secouée. Toujours est-il que tu finis par te lever pour aller allumer une bougie que tu déposes ensuite sur ta table de chevet. Tu lui offres un large sourire et viens te caler contre lui, te blottissant comme un chaton le ferait contre sa mère, et lorgnant sur son visage.

▬ Qu’est-ce qu’il y a Alvin ? C’est rare que tu viennes me voir en pleine nuit. Quelque chose te tracasse ? Tu sais que tu peux tout me dire, hein.

Et tu poses ta tête contre son épaule, simplement. Machinalement. Alvin est un être tellement précieux à ton cœur. Imaginer qu’il puisse aller mal te rend triste. Tu es capable de tout pour le faire sourire. Parce que c’est comme ton frère, ton confident, une partie de toi. Lui, Artus et toi, vous êtes les trois parties d’une même pièce. C’est comme ça que tu vois les choses.


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