When The Night Has Come [PV : Iris]

When The Night Has Come

Cette journée avait été épuisante pour la blondinette.
Elle avait passée la journée en cours à essayer de s'améliorer, elle n'avait donc fait qu'utiliser son pouvoir sous la direction de ses professeurs ou même par elle-même, se donnant toujours de nouveaux objectifs : viser plus loin, plus fort, mieux cadrer, se faire moins mal. Bref, cette journée avait été exténuante.

Et le temps n'arrangeait rien. L'hiver froid lui gelait les mains ce qui avait pour conséquence de la déconcentrer de temps à autres. A la fin de la journée, elle avait un mal de tête carabiné, dû à ses entraînements et peut-être, qui sait, à un rhume naissant, son sang avait coulée par le nez au moins trois fois dans la journée et sa gorge la brûlait. Aussi, une fois rentrée dans sa cabane, elle ne fit pas attention à ses camarades de chambre, à Rango son lézard ou au fait qu'elle s'écroulait sur son lit toute habillée.

Elle se laissa aller au sommeil qu'importait le bruit environnant, aux alentours de six heures. Quand elle se réveilla, elle était seule dans sa chambre. Un peu tout patapouf, ayant toujours mal partout, elle regarda vers l'horloge murale qui indiquait huit heure et demi. C'est alors que son ventre, réglé comme cette horloge se mit à crier.

Elle regarda autour d'elle, cherchant un petit quelque chose à manger, mais ne trouva rien. Elle se leva et alla se débarbouiller avant d’appeler Rango, qu'il l'accompagne au réfectoire se chercher un petit truc à manger. Mais rien ne sortait. Elle fut prise d'une petite paniquée avant de comprendre qu'elle était victime d'une extinction de voix.

Elle se frappa le front du plat de la main pensant qu'elle été damné avant de prendre son sac sur son épaule et partir seule pour le réfectoire puisque manifestement, ce lézard était trop bête pour comprendre la situation.

Elle se dirigea d'un pas las vers le réfectoire où la tonne de personne présente la dissuada de rester ici plus longtemps. Pas qu'elle n'aimait pas être très entourée, bien sûr que si, ça restait Rayne même sans voix, mais cette perte la déprimait un peu et elle ne voulait pas avoir à se justifier devant ses amis. Elle passa alors vite fait bien fait devant le service d'où elle prit un simple sandwich poulet crudité et un beignet.

Elle partit aussitôt du réfectoire mais s'arrêta tout de même devant un distributeur de boisson d'où elle prit une tisane menthe réglisse, histoire de faire du bien à sa gorge. En déambulant dans les couloirs, elle se demanda d'abord si elle devait aller dans sa chambre, au risque de tout salir, mais au détour d'un couloir, elle pensa au balcon du deuxième étage.

Elle se rendit alors là-bas. Personne. Un soupire de soulagement et elle s'assit à même le sol, sortit son repas de fortune de son sac à main qu'elle déposa près d'elle et commença à se délecter allègrement de son sandwich. Malgré la fraîcheur de la nuit, Rayne emmitouflée dans sa grosse écharpe en laine contemplait le ciel étoilé en appréciant, pour une fois, le silence. Pour sur, c'était vraiment un spectacle romantique qui s'offrait à elle, le genre à vous faire finalement regretter d'être seule.

Une inconnue entrait. Tout en mastiquant son morceau de sandwich, Rayne la regardait, intriguée. Elle, c'était son mutisme qui l'avait poussée à se retirer du monde, mais alors pourquoi cette jeune personne était elle là elle aussi ?

Ça l'intriguait. Elle ne pouvait pas se mettre en tête que certaines personnes n'étaient pas comme elle et n'appréciait peut-être pas être mêlé à la foule. Elle repensa alors à son dernier songe, dire qu'elle était presque triste d'être seule devant un si beau paysage. Elle rit intérieurement en se disant qu'elle avait trouvé son prince charmant, mais celle-ci l'interpella en la saluant. Les joues de Rayne devinrent alors rouge et elle tendit en hâte la main vers la jeune fille en guise de salue, ne pouvant lui offrir mieux.

Un peu intimidée, se disant que peut-être la jeune fille avait le pouvoir de lire dans les pensées, Rayne retourna vers son sandwich qui sembla prendre une importance toute particulière dans sa vie tant elle ne pouvait en défaire son regard.

Puis finalement, Rayne se radoucit, un regard furtif vers la jeune fille, et celle-ci, dégustant son pain de viande, ne semblait en aucun cas offusquée de ce qu'elle aurait pu lire dans les pensées de la blonde. Rayne se rassura alors et un idée lui vint.

Elle déposa son sandwich près de ses autres vivres et commença à chercher on ne sait quoi dans son sac, faisant un certain bruit. Puis elle sortit, un air victorieux affiché au visage, une sorte de bloc-note et un stylo.

Elle déchira l'une des feuilles du bloc et commença à écrire dans celui-ci. Quand elle eut fini, un sourire collé au visage, elle fit glisser la-dite feuille vers la jeune blonde près d'elle. Sur cette feuille, était inscrit, à l'image d'un dragueur quinquagénaire :


« Que fait donc une si jolie fille dans un endroit si vide et pauvre d’intérêt ? »


Alors, la blondinette attendait juste que sa vis-à-vis relève le regard pour lui adresser un clin d'oeil qui aurait presque pu paraître lubrique si elle ne l'avait pas accompagné d'un sourire qui le rendait totalement absurde.

Hooray ! Elle ne s'était pas enfuie en prenant ses jambes à son cou ! On l'avait même entendue rire ! C'était la victoire journalière de Rayne. Toute contente, elle écoutait la jeune fille parler. Comme ça c'était bien ce genre de personne solitaires ? Bah, après tout, aujourd'hui, Rayne en faisait partit, c'est-à-dire qu'elle n'avait vu presque personne, trop occupé à travailler, une fois libre, elle n'avait fait que dormir et maintenant, elle était ici. Oui, définitivement, aujourd'hui, Rayne était solitaire !

… Et c'était rigolo comme sentiment, la solitude. Elle avait définitivement beaucoup expérimentés ces derniers temps : elle a été à une fête, elle a été mauvaise élève et maintenant, elle était solitaire. Un sourire se dessina sur son visage alors que la jeune fille la rectifiée gentiment : elle n'était pas seule. Un regard vers le ciel qui avait su toucher profondément la sensibilité de Rayne et elle se dit que quand bien même, la solitude pouvait avoir ses avantages... de temps en temps.

Elle agrippa la feuille qu'elle avait déchirée plus tôt, son seul moyen de communiquer dans l'état où elle était.... Ou peut-être pas... Mais ce serait définitivement moins drôle de parler de vive voix, et elle avait aussi un peu peur de se faire mal en essayant. Elle griffonna à nouveau, sans prendre bien garde à l'écriture, voulant juste écrire aussi vite que ce qu'elle pourrait parler :


« Avec plaisir, merci :) » Puis elle ajouta juste après « J'espère que la façon bizarre dont je parle ne te dérange pas ? »


Puis une fois avoir su attraper son regard, elle leva le menton vers le ciel et se tapota la gorge pour lui faire comprendre que c'est à cet endroit qu'elle avait un problème, ne prenant pas en compte qu'il aurait été plus clair qu'elle l'écrive, mais même si c'était fun, écrire, ça prenait du temps.

Sur ces belles... « Paroles, elle sentit que son ventre allait gronder suite au peu d'attention auquel il faisait face, aussi elle se hâta sur son sandwich en essayant de ne pas afficher le mal que lui provoquait l'avalement de ses aliments.

Bonbon. Cette fille était géniale.
Rayne lui sourit et attrapa le petit bout tout sucré du bout des doigts avant de le mettre dans la bouche, de plus, Rayne est une folle du miel. Elle mastiquait tranquillement et remarquée que la jeune fille avait laissée la boîte de façon intentionnelle, ce qui était plutôt gentils, certaines personnes n'auraient pas fait attention à une jeune fille qui ne peut pas parler.

Au moins, elle avait compris qu'elle ne souffrait pas d'un mal plus grave qu'une simple extinction de voix. Elle se présentait : iris. Quel jolie nom ! C'est sur, Rayne adorait les prénoms qui rappelait les fleurs. Ou qui rappelait un mot tout court. Le sien propre, pour les anglophones, avait la même consonance que le mot « rain », qui, étrangement pour une jeune file aussi joyeuse qu'elle-même, désignait la plus. Rayne fit une moue dubitative pour elle-même, on lui avait souvent fait la réflexion mais elle n'y avait jamais plus pensé que ça... est-ce-que ses parents s'attendaient à avoir une petite fille triste ?

Elle ramena le bout de papier vers elle mais cette fois-ci se pencha pour écrire à même le sol plutôt que de ramener le papier vers elle. Elle écrit en toutes lettres.


« R-A-Y-N-E, enchantée, Iris »


Elle aurait voulu lui dire à quel point son prénom lui plaisait et à quel point il lui allait si bien parce qu'elle était vraiment jolie, mais elle aurait prit trop de temps à écrire et encore une fois, Rayne se maudit, ne pas pouvoir parler c'était bien l'une des pires choses qui pouvait lui arriver.

Puis on lui demanda ce qu'elle faisait là. C'était légitime, ce fut la première question qu'elle lui avait posé. Rayne se dit que ça mettrait du temps à expliquer et elle venait de se faire violence pour ne pas écrire un roman. Elle se frappa le front puis prit une seconde feuille de son bloc-note parce qu'elle aurait besoin de place et fit signe du doigt à sa vis-à-vis d'attendre un instant puis elle se courba pour écrire. Quelques instant plus tard, voilà ce qu'il y avait d'écrit sur la feuille qu'elle lui tendit :


« J'ai passé la journée à m'entraîner. Mon pouvoir force sur ma voix, maintenant, je ne peux plus parler. J'aurais pu, c'est vrai, aller manger avec tous mes amis mais ça ma fout un coup au moral d'être muette. J'ai besoin de parler, j'aime parler, alors je me suis juste un peu réfugier là où je n'aurais pas à parler. »


Puis elle eut comme une illumination, elle empoigna à nouveau son stylo et continua précipitamment sur une nouvelle feuille qu'elle tendit presque instantanément.


« Ne prend pas ça pour toi, j'aime bien que tu sois là, ne te méprends pas! »


Ayant eut peur qu'Iris ne croit qu'elle n'était pas la bienvenue, bien sur que si elle l'était, Rayne n'aime pas être muette et n'aime pas non plus être seule, La blondinette se cacha dans sa grosse écharpe rose pâle.
Finalement, elle sortit de sa cachette et s'étendit à nouveau sur son écriture.


« Pas vraiment, je peux te dire laquelle est la grande ours, laquelle est la petite ours, mais je n'irai pas bien loin. Mais je trouve quand même ça magnifique. »

Rayne sourit, elle griffonna rapidement en faisant attention qu'Iris regardait bien :

« Tu dis parler pour me faire rager, c'est ça ? »

Si elle avait pu, elle aurait rit.
Elle se mit à réfléchir. Ce genre de question, c'est délicat. Rayne elle aime parle de Tout. En fait, Rayne elle aime parler. En fait, il valait mieux pour les oreilles et les nerfs d'Iris que la blondinette ne parle pas. Elle prit une nouvelle feuille et se mit à écrire. Par étape, d'après ce qui lui venait en tête.

« De tout.
J'aime beaucoup la musique, et toi ? Je chantais beaucoup avant, mais maintenant, avec mon pouvoir... »


Petit moment de nostalgie, c'était beau quand elle pouvait s'en donner à cœur joie, peu importait les oreilles des voisins. Mais maintenant quand elle risque de provoquer une rupture d'anévrisme avec une note un peu trop haute et mal maîtrisée, elle évite.


« En fait, j'adore l'art. Le spectacle vivant, la danse. Je fais beaucoup de danse aussi. Mais je ne suis pas si bonne que ça! »


Tout ça tournait un peu trop autour d'elle à son goût. Bon, d'accord, la question était pour elle, mais tout de même, il fallait qu'elle implique Iris dans ses divagations nostalgiques.


« En fait, j'ai beaucoup voyagée. Partout en Europe, je crois, c'était magnifique. Mon père faisait du cirque et c'était lui qui m'emmenait. J'ai appris beaucoup avec lui.

Et toi ? La musique ? Tu aimes ? Tu en fais, peut-être ? Et la danse ?
A toi de me citer tes centres d’intérêt !


Elle avait déposé la feuille juste près d'Iris afin de ne pas déranger celle-ci alors qu'elle mangeait et reprenait elle-même son repas là où elle l'avait laissé.
A écrire ainsi, Rayne se sentait comme sur les sites de drague en ligne, à décrire sa personnalité et parler de ce qu'elle aime à des personnes qu'elle ne connaît pas vraiment. Cette idée la fit rire. Ce qui rendit la situation plus comique, c'était qu'elle riait sans qu'aucun son ne sorte. Bizarre comme situation. Se trouvant idiote, Rayne retourna se cacher dans son écharpe.

Intéressant. En musique, Rayne était un peu touche à tout mais elle avait une petite préférence pour le jazz sans prétention, mais le rock était un très bon choix. Elle sourit quand Iris lui fit remarquer que ça l'aidait à se concentrer. C'est ce qu'on se dit tous. Mais c'est vrai qu'elle connaissait ça elle aussi. Une bonne musique entraînante pour se dire de réussir, all star pour aller en cours, N'importe quoi pour te laisser éveiller et We are the Champion quand tu finis un exercice.

Quand elle se mit à parler de ses centres d'intérêt, ça attira celui de la jeune blonde. C'était pas très courant, mais c'est vrai qu'on pouvait toujours se demander quel était la signification de telle ou telle chose. C'est vraiment bien. Quand elle pourra parler, elle lui en demandera plus sur les couleurs, les pierres, etc...

Et quand elle lui parla de la danse, ça tilta dans l'esprit de Rayne. Elle ne pouvait pas chanter pour elle, elle ne pouvait pas lui demander plus sur ses points d'intérêt, mais ça, elle pouvait, elle pouvait danser. Elle se leva, déposa sur le côté les restes de son repas, épousseta sa jupe et se plaça près des barrières des balcons. Sourire lever jusqu'aux oreilles, elle se positionna, Bras bas, en troisième position Puis elle se lança.

Enchaînement Saut de chat droit, Trois pirouettes fouettées, cinquième pointe, menée, cinquième, jeté pas de bourrée, glissé, arabesque.

Elle reste figée, le regard vers l'horizon comme une véritable ballerine, puis elle redirige son regard vers Iris, levant un sourcil, sourire à nouveau étendu, l'air de dire « Alors ? ».
Tout cela, elle l'avait exécuté comme elle l'avait apprit, donc pas parfaitement, mais de façon confortable et fluide, malgré le peu de place que lui laissait le lieu.

Mais ce n'était pas tout, le classique, c'est bien, mais ce qu'elle connaît le mieux, ça reste la danse de rue. Elle se jette corps perdu, comme si elle allait se jeter du haut du balcon sur les barrière, se réceptionnant sur les deux mains et se positionna instantanément en baby-freeze, une fois qu'elle fut confortable, elle fit quelques pressions avec les mains pour donner l'impression de sautiller, toujours en freeze, puis elle tendit les jambes vers le haut, sa belle écharpe lui tombait un peu dans les yeux, mais peu importe, elle avait exécuté cet enchaînement quasiment toute son enfance. Les jambes droit vers le ciel, le corps en homme droit, elle descend sa jambe gauche, attrape la pointe avec la main gauche, se retrouvant en Y. Oui, elle est en jupe. Et oui, elle se bénissais d'avoir mit un leggings.

Puis elle se laisse redescendre tout simplement. Une fois à terre, elle pose son bras contre son ventre en baisse le dos bien bas pour saluer.
Quand elle se relève, elle regarde Iris avec une lueur de défi dans le regard. Mais espérait intérieurement que personne ne l'ait vu, sinon, elle risquait d'avoir des problèmes. On monte pas impunément sur une barrière.

Rayne se rassit, écoutant Iris, elle lui sourit, poussa les quelques affaires qui l’incommodait, se plaça en tailleur et reposa son bloc note sur ses genoux tout en remettant sa jupe en place. Elle se mit à écrire en résumant pour répondre à la question de la blonde.

« Danse de rue. « Hip hop » pour simplifier. »

Une fois ayant nourrit la curiosité de la blonde, celle-ci lui posa une nouvelle question. Tout à fait légitime, qui plongea à nouveau Rayne dans le passé. Sourire aux lèvres, elle se saisit à nouveau du bloc note.

« Je ne compte pas. J'ai appris sur le tas avec des artistes. Je faisais partie du cirque de mon père, il y avait des professionnelles de tous les milieux qui m'apprenaient leur art. »

Sur ces paroles, elle prit les papiers qui enroulaient les sandwich ou les serviettes, les plia en boule et commença à jongler avec, un grand sourire étendu en direction d'Iris.
Ça lui rappelait sa jeunesse, l'époque où elle traversait l'Europe avec son père et les amis du cirque. Pour sûr, c'était de vrais artistes et ce qu'elle avait pu apprendre avec eux été incomparable.

Elle rattrapa le dernier morceau de papier chiffonné après les avoir fait danser entre ses main, elle se senti un peu triste de repenser à tout ça, c'est que ça faisais quand même un moment qu'elle n'avait pas revu sa famille et elle lui manquait vraiment beaucoup. Elle se sentait triste, oui, mais ne laissait rien paraître. Elle se mit à nouveau à écrire.

« Et toi alors ? Je sais pas grand chose sur toi. Tu viens d'où ? C'est quoi ton « don » ? »

C'est pas que, mais Rayne n'appréciait pas vraiment se dévoiler, et pourtant elle le faisait très facilement, sans connaître la personne avec qui elle faisait face. Elle tendit tout de même assez timidement le bout de papier à iris, ayant peur de heurter la jeune fille ou de la gêner, même si elle pensait bien sa question légitime.

La blondinette afficha un sourire excité et une lueur de fierté brillait dans ses yeux alors qu'elle semblait frétiller sur place. C'est ce que lui faisais l'allusion à Londres, sa ville natal. Ce qu'elle aimait cette ville, sa petite maison, son centre, ses banlieues, ses places, ses parcs, ses magasins, sa météo. TOUT, même pour ce qui pouvait être désagréable, Rayne trouvait toujours un bon côté et Londres, du point de vue sentimental, restait sa ville préféré, l'endroit où elle retournerai toujours.

Elle délaissa son excitation infantile pour se concentrer sur ce qu'Iris s'apprêtait à lui montrer. Elle était vraiment curieuse de voir quel genre de don la jeune fille pouvait bien avoir. Elle vit alors la main de celle-ci se tendre vers elle ce qui provoqua un léger mouvement de recul de la part de Rayne sous la surprise. Puis quelque chose de bizarre se passa...

Un drôle de fils sembler tiré entre Rayne et Iris. Alors que Rayne, intriguait, avançait un doigt curieux vers le fil, elle se rétracta, pensant que ce n'était peut-être pas une bonne idée... Qui sait ? Ça pourrait provoquer un truc encore plus bizarre ? Mais ce « plus bizarre » se produisit, le fil commença à changer de couleur. L'excitation de Rayne se lisait dans ses yeux, et alors qu'elle avait perdue son habituel sourire pour une moue intéressée et curieuse, elle avait l'air d'un enfant qui tentait de comprendre une histoire raconté par des adultes.

Elles étaient jolies ces couleurs. Rayne releva les yeux. Iris aussi elle était jolie.
Les joues de Rayne s'enflammèrent alors qu'elle réalisait ce à quoi elle venait de penser. C'était normal ça ? Elle se passa une main fraîche sur les joues en espérant de tout son cœur ne pas avoir interpellé le regard d'Iris. Alors que son cœur s'était mit à la fois à se serrer très fort et à battre tant qu'elle ne l'avait rarement senti auparavant, comme s'il essayait de s'échapper de l'emprise sus-citée.

Puis petit à petit, le fil reprit sa couleur initial et disparut peu de temps plus tard. « A toi de le comprendre », lui disait la jeune fille. Qu'est-ce-qu'on pouvait bien comprendre là-dedans ? Rayne avait bien senti des choses bizarres alors que ce fil était tendu sous ses yeux, mais que dire ?

Rayne regardait intensément Iris dans les yeux, comme pour remarquer un détail qui trahirait sa vis-à-vis et qui lui ferait comprendre ce qui se cache derrière tout ça. Puis Rayne fut frappée, à nouveau, par ce qui était, pour elle, une évidence. Elle avait déjà entendue parlé de ces fils tendu d'une personne, mais bien sur, ça ne pouvait être que ça ! Elle attrapa en vitesse son bloc-note, écrit encore plus vite et tendit la feuille sous les yeux d'Iris.

« Oh mon dieu !
Tu es une Moire, c'est ça ?! Ne me tue pas, d'accord ? ;A; »

Oui, ça paraissait tout à fait logique pour Rayne, les moires étant les seules « personnes », bien que mythologique, à pouvoir voir et tendre le fil de la vie pour le couper une fois la fin venue. L'excitation de Rayne s'était mêlé à une légère panique. Qu'est-ce-qu'elle allait bien pouvoir faire avec son fil de la vie ? Si Iris était une moire des temps modernes, Rayne se devait de rester en bon terme avec elle. Elle avait encore trop de chose à vivre!