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 Prepare your ovaries ▬ PV Sarah

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MessageSujet: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockSam 10 Mai 2014 - 23:28

FEAT. Tony & Sarah
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L’expérience du jour avait été désastreuse. Encore un week-end perdu, certainement, car au final, la transformation partielle n’était toujours pas maîtrisé. Tony n’avait pas vraiment eu de solution pour palier à son manque d’expérience dans un domaine où on le pensait excellent alors il avait dû s’en remettre au personnel. Choix humiliant mais unique porte de sortie face à la situation dans laquelle il se trouvait : aller voir Stephen, le professeur d’histoire, pour lui demander de l’aide. Ayant lui-même maîtrisé son pouvoir sans l’aide de personne, il était peut-être le plus compétent pour cette tâche : ses années dans un établissement militaire le rendaient dangereux, même malgré son don inutile dans une telle situation.

Humiliant, mais efficace : il était de toute façon détenteur d’un secret assez humiliant pour ma part, et lui en confier un second n’allait pas changer grand chose à sa situation. Bien assez honnête pour ne rien dire de plus, bien assez compétent pour l’aider à achever cette maîtrise le plus rapidement possible. Tony ne se reconnaissait plus. Demander de l’aide, faire preuve d’indulgence et le pire ça avait été quelques jours plus tôt. Il avait du mal à rentrer dans sa chambre tant ce qu’il s’y était passé l’avait marqué. Ses rapports brefs avec Ulysse, cette altercation qui avait tourné en un étrange jeu de haine laissait en lui cette marque insurmontable d’humanité.

Il ressentait. Il était humain.

Il lui était arrivé à maintes reprises, ces derniers jours, de faire face à quelques ressentis parfois inattendus. Cette humanité le rendait banal, le rapprochait de toutes ces personnes qu’il avait si virulement critiqué. Peut-être était-ce ce qui le rendait si différent ? Le géant ne pouvait accepter un changement si bref, bien qu’il l’assumait aux yeux de tous - il ne pouvait, lui qui avait toujours maîtrisé les événements, être dépassé par son propre avenir. Il ne pouvait l’accepter. Le finnois regarda sa propre apparence avec un certain mépris, jaugeant ses blessures et fondit sa frustration en un bruissement agacé. Stephen l’avait bien amoché en voulant le contenir et il ne pouvait pas lui faire payer.

Il ne pouvait pas. Il n’aurait jamais imaginé prononcé de tels mots, persuadé que celui qu’il avait été auparavant aurait trouvé un moyen de rendre la monnaie de sa pièce à ce nain arrogant. Il se sentait impuissant, et ce sentiment auparavant nouveau se répandait bien trop à son goût dans sa vie jusque là si parfaite. Alors dans un élan de colère, il se laissa aller à son propre instinct animal et bondit en avant, se débarrassant de sa faible enveloppe charnèle pour muer en un puissant lion. Les quelques plaies qu’il avait apparaissaient sur son gigantesque et puissant corps mais malgré ça, il filait à toute allure loin du pensionnat - fendant l’air, traversant la cour pour disparaître loin du regard de tous.

C’était bien la première fois que Tony voulait disparaître. D’ordinaire, son objectif était au contraire de rechercher l’attention et le regarder - passer au premier plan, si gros dans le regard des gens qu’ils ne pourraient se résoudre à l’ignorer. Mais aujourd’hui, il refusait de montrer une vision si faible de sa personne au monde. Aujourd’hui, il était inquiet pour sa propre apparence et de la force qu’il dégageait. Bien inconscient du sang qu’il laissait derrière lui et des risques inconsidérables de sa colère, il ralentit progressivement jusqu’à s’écrouler à bout de force devant les ruines. Des plaies superficielles qu’il avait aggravé par une telle course au travers de l’île - et il était plus pitoyable que jamais, le Roi, seul dans sa propre agonie.


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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 12:25


Pas pressés, je file entre les ruelles pour sortir de la ville. Suivant les voix – les mots écorchés qui résonnent dans mon esprit.

On a un Tony qui s’est barré de Prismver en énorme fauve, foutant du sang partout où il pose ses pattes. Tout est normal, tout va bien, il n’y a aucun problème. Putain. Franchement, le mec il croit qu’il peut sortir hors du pensionnat en immense lion tranquille ? Et si jamais il se fait voir par un humain normal ? Et si jamais … il le bouffe ? Putain. C’est quoi son problème ?  Foutu égoïste trop intelligent pour se rendre compte de sa connerie.

C’est dans ces moments là que je me déteste pour avoir un minimum d’humanité et de conscience des autres – et pour avoir toujours la chance d’être là au mauvais moment. Parce que oui, il était obligé de faire sa crise au moment où j’étais tranquillement en train de faire du shopping – mon shopping du mois. Autant dire, j’ai les boules.

Petit détour par la pharmacie – ça pourrait toujours être utile.

Et je peux prévenir personne, et je ne peux rien dire – parce que tout autour de moi devient fou. Tout s’enchaîne. Et que Tony qui perd son don du scoop, ça annonce le début d’un très grand bordel. Le papa mafieux qui menace et contrôle les rumeurs disparu = anarchie assurée.

Le vent siffle, écorche mes joues alors que je quitte la partie civilisée de l’île pour arriver dans les ruines – observant les traces rougeâtres balisant le chemin avec dégoût. Oui, y’a vraiment du sang en plus – qui te prends la gorge et te laisse ce putain de goût dans la bouche. Tu vas kiffer, Sarah. Trois enjambées au détour d’un mur brisé, et je le vois.

C’est la première fois que je le vois – en fait. En grosse peluche.

Et j’ai un souvenir qui remonte, lointain, d’un jour de pluie où mon père m’avait emmené visiter la ménagerie d’un cirque de passage. Les yeux, les yeux dorés du lion  – fauve en cage – cloitré dans sa cage sale, solitaire, triste – les yeux déjà morts. C’était là le seul vrai lion que j’avais vu. Et je me souviens encore à quel point le voir ainsi m’avait fendu le cœur, moi la petite gamine qui faisait tout pour être libre.

Tony n’a rien en commun avec l’animal brisé du cirque – et pourtant, lui aussi fait peine à voir. A bout de force, blessé, étendu dans sa solitude. J’avance, me rendant compte au fur et à mesure de la taille de l’animal – et me sentant de plus en plus petite, petite. La peur montant dans ma poitrine, mon regard glisse jusqu’à ses griffes plantées dans le sol.

Et tout de suite, je les vois plantées dans le dos d’Ulysse.
Et tout de suite, une sorte de colère âcre serre ma gorge, fait serrer mes poings.

Et alors quoi Sarah, tu vas l’aider ? Tu n’en as même pas envie. Qu’est ce qui t’empêche de faire comme si tu n’avais rien entendu – rien vu ? Mais c’est trop tard, bien trop tard pour reculer – et au contraire, même, j’avance un peu plus vers cette bête capable de me dévorer en deux bouchées, ma petite rage au ventre. Contrariété marquée sur mon front. J’avance, près, tout près, irrésistiblement attirée par ce danger.

Suicidaire.

Et face au corps de la bête blessée, je décoche un coup de pied. Violent, sec, tout droit dans son flanc. « Réveille-toi. »  Second coup. Pour Ulysse, pour ce que je m’apprête à faire – et parce que j’en ai toujours crevé d'envie.  
Je ne m’éloigne même pas de lui, l’observant, froide – avant de poser mon sac plastique à côté de moi. J’ai des pansements adhésifs, du coton et du Dakin - je vais aller loin avec ça. Soupir lourd de circonstances.  

« Et dépêche toi de te retransformer, je suis pas véto. »

Et les animaux m’ont toujours détestée.
Allez savoir pourquoi.

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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 22:41

FEAT. Tony & Sarah
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Les pas lui avaient arraché un frisson d’horreur. Quelqu’un approchait, quelqu’un s’introduisait dans sa zone de repos. Quelqu’un venait surprendre le lion dans sa tanière, alors qu’il était blessé. L’instinct affaibli, les sens endormis, Tony se voyait bien incapable du moindre mouvement - ses propres blessures s’étaient réouvertes, poussées par un désir de solitude. Le Roi avait voulu abandonner son royaume et il payait aujourd’hui le prix de sa lâcheté, de sa propre trahison - car quel que soit son état, il se devait de rester le même et de rester ferme. Etaient-ce les sentiments humains qui le rendaient si faibles ? Il n’en avait aucune idée. Et s’il en avait la moindre idée, il refusait tout bêtement de l’assumer.

Parce que son humanité, il ne s’y était pas habitué. Parce que sa nouvelle nature lui paraissait trop détaché de sa propre personnalité pour qu’il agisse en tant que tel - et pourtant, son côté humain l’attirait. Le dévorait, lentement, inexorablement. Qu’y pouvait-il ? C’était ce qui avait transformé son implacable cruauté en une tolérance inexplicable, gênante. Le Roi graciait bien plus de sujets qu’il n’aurait dû, troquait sa tyrannie pour une république où bien trop de personnes se permettaient des écarts.

Et là, c’était le pire ennemi du Roi qui se présentait face à lui. Messagère du peuple, celle qui détenait toutes les informations susceptibles de le faire tomber. Celle qui aurait pu, si Jim ne l’avait pas priée, suivant sa dernière demande. L’impôt pour éviter la guerre - que le finnois avait payé de part sa souffrance. C’est un oeil mauvais qui se posa sur la D, un oeil qui renfermait toute cette haine à son égard et cette envie sanguinaire qui le parcourait.

Il avait mille raisons de la tuer.

Seulement il ne le pouvait pas. Le peu de raison qu’il avait savait que Sarah était son seul espoir, qu’il était bien trop amoché pour songer à aller quelque part. Sa raison le guidait, c’est vrai, mais sa fierté restait, elle aussi, intacte : il savait qu’à ce stade, il aurait rapidement une dette envers elle. Ca avait beau l’horrifier, d’autant qu’elle détenait déjà tout contre lui, il n’avait pas le choix. Il n’avait pas le choix, et ça, ça le mettait en rage - alors Tony luttait, usait de ses dernières forces pour garder conscience, pour rester lui-même. Il éprouvait une telle haine à son égard qu’il aurait voulu succomber, plus que jamais, mais il avait résisté à Jim. Il pouvait résister à Sarah.

Son coup lui arracha un rugissement alors qu’il faillit, durant un instant, perdre le contrôle - instinct bestial, nourrit de haine, qui le tentait interminablement. Il aurait pu attendre qu’elle le soigne et la mettre en pièces mais il s’y refusait - car il tenait à ses propres valeurs, à effacer toute dette de son esprit. S’efforçant toujours de ne pas en accumuler, aujourd’hui, il n’avait pourtant pas le choix. Le Roi, blessé, face à celle qui possédait les armes absolues contre lui - le second coup cette fois, tâché d’un léger cri de couleur, l’arracha à sa forme animale.

« Ne joue pas aux insensibles Blackmore. Je sais bien que tu es au courant pour Ulysse et moi. Ces marques qui ne disparaîtront jamais… et ta haine à mon égard. »

Provocation ultime d’un Roi suicidaire qui n’a cependant pas achevé son règne. Il se redresse déjà, quittant sa position pour s’asseoir face à elle, défiant du regard celle qui exercait pourtant sur lui, en cet instant, une domination absolue.

« Je ne veux rien te devoir alors arrange-nous la vie et va-t-en. Tu n’as rien vu, ça s’arrête là. »

Mais au fond, cette haine te ravit. Tu gagnes une fois encore.


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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockLun 12 Mai 2014 - 19:05


Maintenant que j’y pense, j’avais toujours fait en sorte de ne jamais croiser le chemin de Tony. A cause de nos dons similaires, à cause de nos manières de jouer différentes – il était devenu une sorte d’ennemi naturel.

Une personne à laquelle sauter à la jugulaire est la seule option.

Ne joue pas aux insensibles Blackmore. Je sais bien que tu es au courant pour Ulysse et moi. Ces marques qui ne disparaîtront jamais

Saute.

Bouffée de haine, colère – c’est ma main qui file cette fois-ci, s’écrasant sur sa joue avec force. Ecrase la peine d’Ulysse. Ecrase ce connard qui a osé marquer son corps. Ecrase ta propre peine – parce que c’est aussi d’elle qu’il s’agit. Ces marques, ces cicatrices, c’est un combat qui a commencé depuis bien trop longtemps en moi – et Ulysse, ma pauvre Ulysse, un prétexte pour laisser cette pure violence exploser. Trop d’identification, trop d’amalgame, trop de mélange de situations lorsqu’on en vient aux balafres qui couvrent notre peau de plâtre. Ma peau. Il ne sait rient de mes propres blessures, mais c’est son instinct d’ennemi qui vient naturellement frapper là où ça fait mal.

« Assez insensible à ton goût ? » Je crache, amère, tout crocs sortis.

J’ai joué plus finement, j’ai résisté à pires provocations. Mais cette fois-ci, c’est la fatigue, le manque de patience qui prend le dessus – assez de jeu, assez de sourires, assez de mensonges. Il me hait et ses yeux bouillonnent. Je le hais, et ma paume a pour seule envie d’aller retrouver sa joue.

Si seulement j’étais venue pour lui casser la gueule. Je ne veux rien te devoir alors arrange-nous la vie et va-t-en. Tu n’as rien vu, ça s’arrête là. C’était tentant, bien trop tentant de repartir après quelques coups, l’amochant juste assez pour soulager mes envies d’agression avant de partir le cœur léger. Si seulement.

« Je ne suis pas là pour faire ce que tu me demandes. Alors ferme-là. » Ne rend pas les choses plus compliquées qu’elles ne le sont déjà – ça vaudra mieux pour toi et ton joli minois.

Je plante mes yeux dans les siens, qui même ainsi troublés de douleur me défient, et je souris. Souris parce que je vois, au fond de ses prunelles, je vois sa satisfaction – son appétit vorace pour cette haine que je lui jette au visage. Il est vrai, j’ai la rage qui me tient au corps depuis longtemps, bien plus longtemps que lui. Moi, j’ai usé mes sentiments et tiré sur les limites de mon humanité que j’ai tenté en vain de dépasser. Moi, je connais la moindre des sensations que peut avoir mon corps. Moi je suis bien trop humaine.

Peut-on en dire autant de toi, Tony ?
J’ai encore du mal à savoir ce qui a changé en toi – mais il ne fait nul doute que je trouverai.

Ma main vient trouver son menton, alors que je m’agenouille devant lui. Je le force à tourner sa tête, implacable, pour observer la première blessure. Estafilade se frayant un chemin du bas de son oreille jusqu’au milieu de son cou, je ris légèrement. Il y a certains connards à qui le rouge va particulièrement bien. Bouteille de désinfectant, coton – je frotte sa blessure sans aucune douceur ni précaution. Son sang qui vient teinter le bout de mes doigts serre ma gorge – j’avale ma salive. Ma prise autour de son menton se resserre, et mes ongles s’enfoncent dans sa peau. Je prends bien plus de plaisir à le voir souffrir que je ne le devrais. Mais ce type est un salaud, alors j’ai bien le droit, non ? De profiter de ce sentiment de puissance si grisant.

« J’espère que ça fait mal. »

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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockMar 13 Mai 2014 - 13:18

FEAT. Tony & Sarah
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Il n’avait suffit que de quelques instants pour voir la colère l’enhivrer. Situation au combien plaisante qui aujourd’hui, rappelait à Tony qui il était. Un monstre, qui se jouait des sentiments des gens et abusaient de leur colère sans en tirer la moindre honte - car lui n’y voyait que du plaisir. Il avait beau avoir changé, troqué son insensibilité pour une existence pleine de doutes et de surprise, il restait au fond la même personne qui s’amusait à faire plonger les autres. Lui était déjà au fond et il se surprenait dans son amour des ténèbres même lorsque son esprit semblait entrevoir la possibilité d’en sortir. Malgré la douleur qui le tiraillait, malgré celle de sa rage qui s’additionnait pour le pousser au-delà du supportable, il souriait - se complaisait.

Car rien au fond, ne lui faisait plus plaisir que ce genre de réactions. C’était au-delà d’un besoin d’attention, c’était un vrai plaisir qui le parcourait au croisement de ces faciès emplis de colère à son égard - ces rejets, ces coups, ces paroles cinglantes, il s’en nourrissait. Et la main qui vint frapper sa joue ne lui conféra pas seulement de la douleur mais une fierté inattendue, une sensation de renaissance - il se sentait revivre, à mesure qu’elle le rabaissait ; et c’était non seulement son corps qui reprenait de l’aplomb lentement, mais aussi son esprit.

Lentement mais sûrement, il récupérait sa puissance. Tony avait commencé à mener ce jeu psychologique dans leurs intérêts respectifs mais il commençait à s’en délecter - et alors qu’elle lui envoyait toute sa haine à la figure, lui se relevait. Insensible à ses réactions, bien incapable de culpabiliser pour un acte dont il était, au contraire, des plus fiers, il écouta sa réplique avec une satisfaction assez marquée. Un éternel sourire sur ses lèvres, disparut sitôt qu’il éclata de rire - pur esprit de contradiction envers son ordre précédent ; car il avait beau avoir besoin de ce traitement, il lui était nécessaire autant qu’elle. C’était l’impression qu’il avait.

Et souvent, il avait raison.

Il se frotta l’oeil dans un acte de pure provocation, bien destinée à appuyer son hilarité et la gêner le plus possible. Tony n’avait peut-être plus de scoop mais il avait bien remarqué que quelque chose n’allait pas - il ne l’imaginait pas se forcer à un tel acte pour le bonheur d’avoir un service du finnois. Non, elle venait soulager sa conscience, d’une manière ou d’une autre, il était persuadé que c’était quelque chose du genre. Ses réflexions s’interrompirent lorsqu’un contact douloureux se fit ressentir - de marbre à l’extérieur, bouillonnant en lui. Bien sur que ça faisait mal - et bien sûr qu’il lui aurait dévoré les bras s’il avait pu.

Seulement il était prisonnier de sa propre conscience et affaibli par ses blessures - elle avait la carte maîtresse et ça, il n’était pas encore résolu à l’accepter. Comment un Roi aurait-il pu accepter d’être mis-à-mal par l’un de ses serviteurs ? Pas celui-ci - car il n’avait que trop peu profité de son règne pour s’en défaire maintenant. Car il tenait bien trop à ce pouvoir pour s’en séparer. Un jour, elle verrait, un jour elle ferait face à la monstruosité qu’il est devenu - alors elle avait tout intérêt à profiter de cette domination et plus encore, de ne rien lui demander. Parce que dès lors qu’ils seraient quittes, à la seconde où Tony ne lui devrait plus rien, il n’hésiterait pas à lui enfoncer ses gigantesques crocs dans le cou.

Car il ne regrettait qu’une chose, de ne pas s’être débarrassé de cette menace plus tôt.

« J’espère que tu me haïs du plus profond de ton coeur parce que tu penseras à moi… chaque fois que tu verras la marque de mes griffes enfoncées dans son dos. »

Il jubilait d’avance car il avait pensé à ce détail à la seconde où il avait reprit conscience. Car il n’avait eu qu’un simple réflexe animal - celui de marquer sa propriété sur chaque chose pour qu’il éprouvait un tant soit peu d’intérêt. Oui, il en était fier - si fier qu’il le clamait haut et fort, jouant avec les sentiments de la demoiselle qui ne cachait même pas sa colère. Les jeux étaient déjà faits - et l’inégalité à son départ était telle que le blond n’y éprouvait presque pas de plaisir. Presque - car il aurait tout donné pour la voir craquer. Il en était capable, il le savait.

« Je vais tâcher d’améliorer ta réputation en vantant tes qualités de médecin au pensionnat. Surtout, auprès d’Ulysse… elle doit être fière de savoir que tu as guéri si efficacement la personne qui l’a blessée pour le restant de ses jours. »

Il n’en toucherait pas un mot. Tout simplement parce qu’il n’avait pas envie de la revoir - ou pas avant en tout cas, d’avoir parfaitement maîtrisé son don et ses émotions. La prochaine confrontation serait sa victoire, une victoire complète. Il s’y préparait déjà - mais pour l’heure, s’efforçait de reprendre son dû, son pouvoir. Il ne compterait plus sur sa force mais sur son intelligence, comme il l’avait toujours fait - ignorant ses sentiments, une fois de plus.

« Je lui dirai que ton coeur a penché pour moi, après avoir bien vite oublié ce lâche de Bolton. »


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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockMar 20 Mai 2014 - 19:39


Son rire éclate – rengaine tonitruante. Je connais ce rire. J’ai beau ne jamais l’avoir entendu, je le connais.  Il est de la même espèce que ceux qui s’échappaient de ma gorge lorsque je me noyais dans mes jeux malsains. Ces paris de haine, ces paris d’amour – ces expériences sur les autres, sur moi. Il s’amuse de mes réactions – et je plonge dans son jeu. Parce que j’en ai besoin. J’ai perdu Drew, j’ai perdu celui qui attisait ma haine, et sans celle-ci – je m’ennuie.

Tout simplement.

De son côté de l’échiquier, la Reine noire s’emmerde - elle perd sa couleur ; peut être n’en a-t-elle jamais eu.  Il suffit d’un instant pour que le doute s’installe – un souffle pour que tout se mette à trembler.  J’ai perdu la douleur qui me faisait sentir exister. Qu’est ce que je suis maintenant ? Je cligne des yeux, prise d’un vertige – de ce vertige qui m’avait cruellement manqué. J’ai beau avoir l’intention de changer, j’ai ce besoin de faire du mal – moi la paumée et qui va contre ses principes pour le plaisir de donner douleur. Alors je continue de frotter sa blessure, et continue de me délecter de ces gémissements de peine qui glissent d’entre ses lèvres, entre deux paroles caustiques.

Vraiment Tony, tu veux jouer à ce petit jeu de haine avec moi ? Je continue de douter, de résister à l’envie de m’enflammer comme je sais si bien le faire.

Mais il continue de jubiler, parlant d’Ulysse – tentant de me faire culpabiliser pour mes actions, enfonçant ses mots là où ça blesse, là où ça fait mal. Frisson. La manière dont il arrive à toucher juste sans me connaître m’effraie. Comment fait-il pour savoir que la culpabilité est mon plus cher démon ? Je serre les dents, ravalant une fois de plus ma salive. Quel taré est-il pour me chercher alors que mes mains sont autour de son cou ? Une pression et c’est son pouls que je stoppe – alors que j’enroule sa blessure dans un bandage serré. Soit il est con, soit il est terriblement masochiste. Dans les deux cas, ça ne le sauvera pas.
Le même sourire que lui se compose sur mon visage, alors qu’il continue de parler. Inlassablement. Je l’écoute tranquillement, finissant mon travail – laissant la cruauté et l’amertume me remplir petit à petit. Si c’était ce qu’il voulait - il l’aura.

Je lui dirai que ton coeur a penché pour moi, après avoir bien vite oublié ce lâche de Bolton.

C’est maintenant mon rire qui éclate, haut et fort, fier – aussi dérangé que lui. Vraiment Tony ? « Ne prend pas tes rêves pour des réalités mon cœur. » Mon regard le défie, amusée, alors que lentement, mes doigts viennent défaire sa chemise. Deuxième blessure. Les boutons sautent un à un, alors que mes gloussements continuent de meubler le silence. Pitoyables, ces menaces ne n’en sont pas vraiment – et l’idée qu’il, parmi tous, puisse  remplacer Drew est ridicule. Tellement ridicule qu’elle me rend joueuse.
Blessée, touchée, atteinte - mauvaise joueuse.

Mes doigts glissent avec légèreté sur son torse nu  - caresse rapide semblant durer une éternité. Puis, ils s’emparent de la blessure vermeille qui marque son flanc. Serrent, griffent, détruisent. Plongent dans le chaud de son sang qui vient une fois de plus lécher mes ongles, et je rapproche mon visage de lui, lèvres déformées dans mon masque de folie.

« Est-ce que tu aimes ça à ce point ? »  Je continue d’enfoncer mes ongles dans sa chair, sentant son odeur me brûler les poumons. « La douleur. Est-ce que tu aimes ça ? » Sûrement. Il se l’inflige en restant seul, et quand elle ne lui suffit plus,  il la cherche dans le courroux des gens qui l’entourent. Il aime ça aussi, comme moi – à la différence que la douleur que je cherche est celle de mes liens qui étranglent ma vie.

Au fond, il n’est pas si différent de moi Tony. Au fond, lui aussi c’est un camé de la folie humaine – et malheureusement pour lui,  il vient juste de le découvrir. Sa longue chute ne vient que de commencer.

Je lâche son flanc, observant un instant ma main rougie – avant d’y passer ma langue, lentement. Agissant comme l’animal qu’il veut que je sois. Hyène, corbeau – charognard des âmes. Mon sourire ne m’a pas quitté un seul instant. « Moi j’aime ça. Surtout quand elle s'attaque à des gens comme toi – c’est à ce moment que ça devient amusant. » Dernier coup de langue sur mon pouce – et je fouille dans mon sac pour trouver le coton et le désinfectant, que je plaque sur sa blessure, la frottant de nouveau sans ménagement.

« Fais ce que tu veux, Tony – je ferais ce qu’il me plaît aussi. » Qu’il joue avec moi, je jouerai avec lui – on est toujours le con de quelqu’un.
Le pantin d’un marionnettiste fallacieux.

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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockVen 23 Mai 2014 - 19:14

FEAT. Tony & Sarah
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Il gagne encore. Il gagne en la voyant craquer, en goûtant à nouveau à sa colère - il n’a pas besoin de lire dans son esprit ou dans son hémoglobine pour l’entendre bouillir. Il sait qu’elle est proche, si proche de se laisser aller - et enfin, le rire éclate, bien similaire au sien. Tony écoute, avec amusement, le son de sa rage, ce voile d’intérêt qui masque la colère de la demoiselle. Il comprend à présent, en plus de prévoire - tout lui semble si logique, si fluide. Le cerveau humain, une suite de sentiments logiques, d’innombrables rivières qui n’avaient qu’une unique destinée possible - celle de terminer un jour, dans le fleuve de la colère.

Tous, et en cet instant, même lui. D’ordinaire, il était impassible, ne prenant aucunement part à ce jeu de provocations - il demeurait dans l’ombre, loin de toute atteinte, imperméable à tout sentiment. Les choses avaient changé, et il goûtait lui-même au risque et à la douleur ; il embrassait son humanité dans son ensemble, la découvarit chaque jour un peu plus avec un dangereux plaisir. C’est ça qui le faisait vivre, ça qui traçait ce sourire provocateur sur son visage malgré la douleur qui le tiraillait. Car il aimait ça, et elle avait raison, car elle le tirait vers la victoire, à chaque instant où ses doigts s’enfonçaient dans sa plaie béante.

Et puis, un nouveau pic qui vient la transpercer. L’évocation de Drew qui cette fois, la somme de répondre - ironie d’une femme blessée, inachevée dans sa destruction par le géant de fer. Bolton était partit, et Tony n’en éprouvait que du regret - celui d’avoir laissé une image positive dans la tête d’un homme. Détaché de toute humanité à l’époque, il était bien incapable de goûter à la moindre tristesse face à la disparition de cet homme - l’ayant transformé, dans les secondes de son départ, en une arme qu’il retournerait contre Sarah. Contre tous ceux qui l’avaient connu. Même parti, il l’aiderait dans son oeuvre maléfique - éternelle.

Mauvaise joueuse.
Et ça tombait bien - car lui aussi, refusait de faire face à la défaite.

Il l’écoute, formulant ses réponses dans sa tête. Il ne dit rien, se fondant dans son propre amusement, subit - curieux de voir, joueur, jusqu’où elle est capable d’aller. Il la regarde, hautain, enfermé dans son propre orgueil - il sait qu’elle ne peut pas le faire tomber, qu’elle en est bien incapable pour la même raison qui l’a poussée à le soigner. Ses mains viennent caresser son corps mais il reste de marbre - refoule ses envies, intérieurement, repousse tout signe pour se complaire dans une parfaite neutralité faciale. Il a appris, depuis Ulysse, il ne sait pas s’il sera capable de la repousser, mais Sarah n’est pas un problème - pas à ce niveau-là, en tout cas.

« Ton sadisme renvoie ma méchanceté dans la catégorie des disputes enfantines. »

Nouvelle provocation. Il l’a bien cernée, Sarah, et elle n’est pas dangereuse - elle n’est pas la lionne car c’est Ulysse qui en a revêtit l’habit, elle est la tigresse qui cherchera toujours à le faire tomber. Elle a ses armes comme il a les siennes, mais Tony se sent bien incapable de perdre face à elle. Comment le pourrait-il ? Il est un génie - elle n’est qu’une D, une incapable dépendante de la souffrance que les autres lui infligeaint. Son amitié pour Ulysse serait le clou du spectacle et c’est ce qui la condamnerait - quand enfin, il se détacherait d’elle, il la détruirait comme il l’avait fait avec tous ceux qui s’étaient opposés à lui. Le Roi ne plaisantait pas, bien désireux de laisser tomber son humanité dès lors que l’occasion se présenterait.

Muer - pour redevenir le même qu’auparavant.
Non, pour être plus fort que jamais.

« Tu as déjà perdu Blackmore, il faut t’y résoudre. Mes marques resteront plantées en elle pour toujours, tu ne peux que recoller les morceaux restants - mais j’en détiens une grande part. »

Il se redresse, fait abstraction de la douleur et lui fait face. Le Roi riposte, a bien l’intention d’imposer son respect. Il saisit le cou de la demoiselle, la fait ployer en arrière tout en se penchant sur son visage, la forçant à voir l’étendue de la satisfaction tartinée sur son visage. Regarde comme je suis fier de mon oeuvre - regarde comme j’ai aimé toute cette souffrance. Et regarde, plus que tout, comme tu es impuissante.

« Et pourtant tu agis quand même. Ce n’est pas pour elle, non…c’est pour satisfaire tes propres envies. Depuis qu’il est parti, tu n’as plus d’adversaire. Tu n’es plus rien pour personne. »

Et il se détache d’elle, la lâche avec nonchalance pour se rasseoir où il se trouvait précédement. Sa blessure lui fait mal, c’est vrai, mais son plaisir est si grand qu’il n’y prenne plus attention. Fixant l’horizon, devant lui, sans un regard de plus pour Sarah. Arrogance ultime, il illustre ses propres propos avec ce geste significatif. Tu n’es rien Sarah. Tu as juste besoin d’exister, et je ne t’accorderai pas ce plaisir.


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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockMer 11 Juin 2014 - 18:53


Et parfois, j’ai ma raison qui m’effleure, et qui me dit que tout ça ne sont que des putains d’enfantillages.  Je veux dire, vraiment, qu’est ce qu’on est en ce moment ? Un lion et une hyène rugissant et jappant pour leur territoire ? Ou juste deux petits adultes – encore trop enfants - noyés jusqu’au cou dans leur orgueil ?

Cou – c’est ses doigts qui l’enserrent, et c’est ma peau qui frémit. J’attends la peur, j’attends la terreur censée me creuser le ventre mais rien ne vient. Tout reste de glace. Parce qu’il fait tellement pâle figure, le démon Tony, si svelte, livide, avec ses mains osseuses, et son sang encore sur mes doigts. J’ai connu des démons bien pire. Un démon bien pire.

Ce n’est pas pour elle, non…c’est pour satisfaire tes propres envies. Depuis qu’il est parti, tu n’as plus d’adversaire. Tu n’es plus rien pour personne.

Tony vise juste, mais Tony ne sait pas qu’il tire dans le vide.  Je suis un fantôme, alors pourquoi continuer à lancer des pierres ? Tout me traverse. Il pense révéler, exhumer les parties sombres de mon âme – seulement, je les connais déjà. Et sur sa langue, elles ne me font que sourire – du même sourire qu’il exhibe si fièrement. Bien sûr que ce n’est pas pour Ulysse – pour qui la prends-tu ? Tu marques son corps, tu t’appropries toute sa souffrance parce que tu te crois roi. Mais au fond, tu ne la connais pas la belle Ulysse, l’Ulysse qui n’a pas besoin que je te frappe, et qui ne fera jamais de moi son instrument de vengeance. Alors oui, tu as raison Tony, ce n’est sûrement pas pour elle que je le fais, mais bien pour moi. Moi, et mon putain de manque de violence.

Il s’éloigne et ça me ronge. Il s’éloigne, et j’ai l’envie de mordre, frapper – sans raison, sans colère, sans limite. Ma précieuse vengeance que Drew avait emportée avec lui refluant dans mes veines. Mes pas le suivent, et ma voix s’élève – maintenant beaucoup plus douce. Bien trop sucrée et enjôleuse. « Toi Tony, tu n’as jamais rien été pour personne. » Mes bras enserrent sa taille doucement, et un rire léger file d’entre mes lèvres. « Et tout d’un coup, elle te voit, et tout d’un coup tu te sens comme quelqu’un de nouveau parce que tu devient la cause de son malheur. Est-ce que tu te sens bien ? Est-ce que tu as senti ton cœur battre comme jamais alors que tes griffes ont marqué sa chair ?» Oh comme ce devait être jouissif comme sensation. Ce moment précis ou tu détruis le bonheur de quelqu’un en une pluie d’étincelles. Planant, n’est ce pas Tony ? Est-ce que c’était la première fois que ça te faisait cet effet ? Est-ce que c’est pour ça que maintenant, tu débordes d’assurance ? C’est vrai Tony, tu parles mais tu viens tout juste découvrir ce qu’est le fait d’être. Tu es là, nouveau-né, plein d’arrogance –

Et ça ne sert plus à rien de trouver des excuses.

Tu es là, juste là, posant la même ombre que la mienne sur Ulysse, mon reflet – tu es là et tu ravives ces envies qui font de moi une mauvaise personne – tu es là et tu me retransformes en ce que je suis vraiment, et ce que je ne veux plus être.

Frappe-le.

Brusquement mon pied décoche un coup à l’arrière de son genou, le faisant ployer – et j’en profite pour le mettre à terre, m’asseyant sur son dos, l’obligeant à manger cette poussière rougie de sang. « Tu sais quoi Tony, la faveur que tu me dois, je l’utilise tout de suite. Ne bouge pas. » Polie, courtoise, ma main vient chercher la sienne, la tordant dans son dos. Plie son poignet. Plie-le. Plie-le plus. « Tu as sûrement raison, je suis bel et bien en train de satisfaire mes envies. Et cela aurait pu tomber sur n’importe qui. Mais je suis bien contente que ce soit-toi. » Plie-le encore. Et encore.  « Merci Tony. » Merci d’être ce connard dont je ne pourrais jamais me sentir coupable d’avoir blessé.

Crac.

Et ça fait crac - ce bruit sourd d’os qui se brise, suivi de la vision de son poignet désarticulé, ballant au bout de son bras. Ca fait crac - pour le mal d’Ulysse, pour le bonheur de Drew. Mon sourire ne quitte plus mon visage, et mes yeux fixent aveuglément sa main déformée. Tandis que mon autre main continue d’appuyer sur son crâne, étouffant les éventuels gémissements de douleur qui pourraient filtrer de sa bouche. Elle est si lâche la hyène, de s'en prendre au lion blessée.

« Comme ça, nous sommes quittes. » Et elle perce enfin, la haine glaciale, elle se répand sur mes mots et sur mon visage – s’étendant jusqu’au bout de mes membres tendus et exultants d’un plaisir sans nom. Elle est là, la violence que je lui réservais, elle commence à transparaître dans ce poignet cassé, et elle continue de monter dans ma poitrine, dévastatrice.

Briser, détruire, embrasser, réduire en cendres.

Mais Tony n’est pas Drew, et Tony n’aura rien de plus de moi. Car déjà je me relève, passant une main sur ma veste pour en enlever la poussière – avant de m’éloigner, non sans lui avoir décoché un dernier coup de pied. Cette fois-ci bien pour Ulysse, cette fois-ci bien pour moi - et pour avoir salopé mon jean.
Connard de lion.
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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockMer 11 Juin 2014 - 21:27

FEAT. Tony & Sarah
Codage fait par ©PAINDORE sur


Il ne mit pas plus d’un instant à se rendre compte de l’effet de ses mots. Il savait que Sarah n’était pas insensible à ses provocations, qu’il la blessait et qu’elle essayait désespérément de le cacher. Seulement, il avait l’instinct du lion, cet esprit animal qui savait reconnaître une proie plus encline à être dévorée. Il avait cette empathie à son égard, ressentait sa souffrance au travers de ses coups, entendait sa colère hurler, dissimulée derrière ces mots si provocateurs. Loin d’être dupe, il avait conscience qu’il frappait au bon endroit, conscience qu’il pouvait la mettre à mal, même blessé comme il l’était. Cette satisfaction, comme à chaque fois, n’en était que plus grande - car il aimait cette résistance, il aimait cette arrogance qui la parcourait.

C’est ce qui au fond, le poussait à emmerder Jim régulièrement.
L’ennui - la recherche d’un rival qui le détruirait autant qu’il le ferait.

L’anglais avait toujours incarné ce rôle, mais ses récents sentiments avaient conduit Tony à douter au sujet de leur rivalité morbide. Il s’était lui-même privé de la plus grande arme qu’il avait contre lui, et aujourd’hui, une répugnante reconnaissance le dépossédait de ses mauvaises intentions à l’égard de Jim. Peut-être était-ce qui l’avait poussé à chercher cette souffrance ailleurs ? Un conflit avec Ulysse - inattendu, des pulsions incontrôlées qu’il pensait jusqu’ici avoir maîtrisé. C’est là qu’il s’en était rendu compte, c’est là qu’il avait comprit qu’il aimait ces mauvais jeux, qu’il se complaisait dans cette souffrance et qu’il ne sortirait jamais de ce cercle vicieux.

Sa domination sur autrui, à défaut d’être source de doutes, devait sans cesse être prouvée à sa majesté elle-même. Non pas par manque de confiance, mais par pur égocentrisme - il n’avait pas simplement besoin de montrer aux autres sa supériorité, il voulait également se l’exhiber à lui-même. C’est ce qui le perdait, aujourd’hui, et ses sentiments nouveaux étaient le point de départ. Jim, Ulysse, aujourd’hui Sarah. Et c’est un nouveau coup qui le sortit de sa torpeur - le fit ployer, envoya son corps blessé à terre tandis qu’il se perdait en un rire amusé. Bon an mal an, il venait d’admettre au fond de lui qu’il était perdu et qu’il ne l’avait plus rien dans le rôle qu’il avait toujours tenu jusque-là : celui du Mal absolu.

C’est mal-être qui piqua son amusement, tandis que son poignet agitait en lui cet animal, la souffrance stimulant dangereusement le lion au fond de lui. Cette douleur, qui le poussa à faire cette promesse silencieuse de les détruire - quoi qu’il advienne, quel que soit son futur, il les détruirait une fois pour toute. Les trois, sans exception, pour se débarrasser définitivement de ce besoin de prendre ses marques, de prouver sa force. Ecraser la rébellion du peuple pour, autant que faire se peut, enfin retrouver sa couronne, cette fois submergée de mérite. Et peu importe si son poignet devait finir en miettes ou si une toxico devait lui grimper sur le dos pour ça, il serait le dernier à sourire - car il était au dessus, et piétinait sans état d’âme le moindre bestiau qui se mettrait en travers de son chemin.

Il gagnerait. Sans écarts, sans sentiments. C’est ce qu’il avait toujours fait.
Alors, ignorant superbement cette douleur qui tiraillait son corps meurtri, il se redressa. Il imposa à nouveau, par sa seule présence, cette domination. Son regard, glacial, était celui d’une bête - celui d’un prédateur qui tétanisait le moindre ennemi. Le lion était en colère, mais malgré cette effrayante évidence, son visage affichait un sourire plaisant - car il aimait cette douleur et cette difficulté, et paradoxalement avec son envie de domination, adorait ces interminables combats. Pourtant, l’heure était venue d’y mettre fin - et son gigantesque bras se tendit, saisissait cruellement la gorge de la sorcière. Il la souleva avec force, plantant ses yeux dans le sien. Cette terreur qu’il avait fait connaître à Jim pendant quelques instants, il lui montrait aussi - mais cette fois, il n’y aurait pas d’écarts. Cette fois, il irait au bout de la chasse. Blessé ou non.

D’un geste violent, brusque, il envoya au sol la demoiselle et s’accordit quelques instants pour contempler cette souffrance, posant son pied contre le cou de Sarah. D’une simple pression, il pouvait l’empêcher de respirer, d’une simple poussette, pouvait se débarrasser de bon de ce problème si gênant. C’est ce qu’il fit - appuya, fortement, son pied contre sa gorge. Tony fouilla copieusement dans les poches de la D, saisissant son paquet de cigarettes et son briquet - et, sans gêne, en alluma une. Il ne fumait pas, en réalité, mais s’amusait à exhiber ce vol comme un trophée, signe de victoire absolue. Et, quand enfin il eut tiré une latte, se permit de relâcher la pression avec sa jambe. Oui, qu’est-ce qu’il aimait ça.

« C’est moi qui te remercie, Sarah. Merci de me rappeler quel connard je suis. Merci de m’avoir libéré de cette dette pour enfin que je puisse maltraiter ce corps hideux. »

Un souffre-douleur. Et pourtant, ironiquement, c’est pour lui que les mots sont durs à prononcer, malgré sa voix impassible, ne laissant apparaître la moindre faiblesse. Lui aussi souffre, lui aussi est blessé - mais ça lui est égal, car il contrôle à nouveau son propre destin. Malgré son poignet brisé, dont chaque mouvement se montre douloureux, il ne cille pas ; malgré son corps détruit, assailli de nombreux coups, il reste de marbre. Sarah lui a montré à nouveau, quelle était sa véritable nature. Elle l’a libéré de sa dette, oui, mais également de sa ridicule culpabilité envers le monde. Il n’avait pas besoin de ça, il n’en avait jamais eu besoin - il avait toujours été son propre moteur et il se réjouirait bien vite de cette indépendance.

Libéré, au fond, de toutes ses promesses.
Il devenait aujourd’hui une véritable bête.

« Merci d’être cette inutile existence que je pourrais détruire sans que personne ne s’en soucie. »

Et, appuyant à nouveau avec son pied, se pencha vers elle pour lui saisir la main. Cette main qui avait cassé impitoyablement son poignet, cette main assassine, qui garderait elle aussi une marque. En pleine agonie, le lion refusait de perdre la face, repoussait son échéance - ne céderait que lorsqu’il serait à nouveau enfermé dans sa propre solitude, loin du monde. Et Tony ôta la cigarette d’entre ses lèvres et l’écrasa sans remords contre le dos de la main de Sarah - et ce, jusqu’à ce qu’elle s’éteigne enfin. Il se doutait cette fois, que les choses étaient différentes, il savait que la plaie disparaîtrait un jour - bien qu’elle mettrait peut-être une, ou deux semaines. Simplement, ça lui était égal, car Tony ne voulait pas de Sarah. D’autant qu’il savait qu’au fond, il détenait déjà une part d’elle.


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MessageSujet: Re: Prepare your ovaries ▬ PV Sarah   Prepare your ovaries ▬ PV Sarah 1400359500-clockJeu 12 Juin 2014 - 23:13


Trois pas, et j’attends la suite.

Parce qu’il y a toujours une suite –  bien souvent douloureuse.  Une suite que je ne prépare pas, que je ne veux pas voir arriver, que j’oublie très vite. Toujours bercée dans le feu de l’action, toujours attaquante sans penser aux conséquences. Parce qu’au fond, les conséquences, ce sont juste ces choses qui me rapprochent de la mort – cette mort que j’aimerai tant tenir au creux de mes mains.

Trois pas, et il est sur moi. Ma tête rebondit contre le sol et mes dents se serrent, ne démordant pas de leur sourire. Fini les mots et phrases toutes en métaphores cyniques, il cède enfin, répondant à la violence par la violence. Et bizarrement, le fait qu’il – Tony, du haut de son intellect’  froid et rigide – sorte enfin ses griffes ne m’effraie pas. Au contraire, ça m’apporte une étrange satisfaction, à moi et mon esprit tordu. Il continue de parler, et c’est sa langue que je regrette de ne pas avoir arraché – certaine qu’elle aurait continué de bouger même hors de sa bouche.

Allez Tony,  continue de m’insulter, si ça peut te rassurer. Corps hideux – voilà que tu te perds en poésie ? Joli adjectif, t’avais parié à ton reflet de le caser dans ta journée ? Son pied s’alourdit sur ma gorge et mon souffle se rompt, mais la lave de mes pupilles ne s’en refroidit pas pour autant. Au contraire, la voilà attisée – attisée en brasier immense. Si seulement. Si seulement j’avais moi aussi un pouvoir destructeur.  J’aurais bien aimé pouvoir faire trembler son sang à la manière d’Evangelyne, ou bien avoir des crocs pour pourfendre sa chair -  le transformer en pierre d’un regard m’aurait bien plus aussi.  Mais un pouvoir ainsi blessant, ç’aurait été trop, trop dur pour moi. Trop dur pour ma survie. Là haut, ils ont préféré me mettre un don plus fin, plus subtil  à utiliser – ce même don que Tony a perdu. Tu es frustré Tony ? Tu es frustré de n’être plus qu’une bête conduite par ses instincts ?

Tu auras beau me cracher ma propre fumée à la gueule, ce n’est pas ça qui te fera dragon.

Merci d’être cette inutile existence que je pourrais détruire sans que personne ne s’en soucie.

C’est un rire qui veut jaillir de ma gorge, mais qui finit étouffé par le poids qu’il maintient – mon corps se cabre, secoué par ces gloussements muets. C’est vrai, il était une époque où j’aurais pensé que personne ne se souciait de moi. Une époque où j’aurais tout fait pour pas qu’on ne s’occupe de moi. Mais je m’étais décidé à changer – et j’avais commencé à faire mon travail, gommant mes doutes. Il y a des gens qui se soucient de moi. Des gens qui m’aiment – peut être à tort – mais qui m’aiment. Et si je suis présomptueuse en pensant qu’il y ‘en plusieurs, je sais qu’il y en a au moins une. Une personne pour qui je compte beaucoup trop.

Et j’en ferai ma force.

L’odeur de chair brûlée me parvient avant même l’éclat de douleur qui se fiche sur ma main. Et je serre les dents, ne lui offrant pas le plaisir de m’entendre crier – et je garde ma salive, ma lèvre inférieure se mettant à trembler dans un accès de rage. Puis, de la même manière que j’avais dit au revoir à Drew, je lui crache à la gueule. Postillon sur le visage de sa majesté le roi – gorgé de tout le mépris, et de toute la haine dont je peux faire preuve à son égard. C’est faible, lâche, peut être même un peu enfantin, mais juste le simple de voir son simple visage ainsi souillé me procure le plus grand des plaisirs. Mes rires une fois de plus s’élèvent dans les airs, tordus et distordus.

Et je me relève, profitant de l’instant de doute pour frapper dans l’ouverture, genou dans son ventre. Je me relève et titube de quelques pas en arrière, ignorant la souffrance de ma main qui hurle à l’air libre. Cela ne fera qu'une cicatrice en plus. Une cicatrice qui montrera que j'ai survécu à ce couard de lion.

« Une fois de plus, tu parles de toi, Tony ! Car s’il y a bien quelqu’un dont personne ne se soucie, c’est bien toi. Pauvre Roi sans sujet. » Et à ces mots, je lui jette un regard rempli de pitié, pour lui, le pauvre Roi solitaire qui crèvera dans son impertinence – tandis que je recule doucement, quittant les lieux, toujours parée de mon sourire.

La délicieuse sensation de son poignet brisé roulant dans mes paumes.
Et tous mes regrets envolés.

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