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 show me my own heart △ pv ève

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MessageSujet: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockVen 22 Aoû 2014 - 22:09


Adorable et soucieuse Ève.
Toujours trop gentille avec tout le monde. Avec toi. Oui, même avec un mec aussi violent et acerbe que toi. Aurait-elle, un jour, perdu la raison ? Difficile à dire. Mais elle est là, semble vouloir s'accrocher à toi. Pour te réconforter, te soutenir. Rien que pour ça. Uniquement pour ça. Et tu es bien incapable de montrer à quel point sa présence te rassure.

« Si tu pleures, je vais pleurer aussi, tu sais… »
« Comme si j'allais pleurer devant toi. »

Tu lui donnes une bourrade amicale. T'as toujours réussi à te retenir de craquer devant les autres. Il n'y a eu que Cale qui t'a vu pleurer, un jour de pluie. Mais c'est du passé. Il y a eu Jim qui t'avait poussé dans tes retranchements. Puis, récemment, il y a eu Pytha. Il était hors de question de te laisser aller devant quelqu'un de nouveau. Même si, à l'heure actuelle, l'envie de hurler, pour se soulager d'un poids trop lourd à porter, était bien là.

Le silence s'installe. Silence durant lequel tu fixes l'océan, et elle le ciel. Parfois, les mots sont insuffisants. Parfois, le silence est bien plus apaisant. Soudain, tu pressens son geste, la laissant toutefois faire. Tu fais mine de pencher sur le côté dès qu'elle a posé le doigt sur toi. Histoire qu'elle pense qu'elle a de la force. Alors que non. Puis tu tournes la tête vers elle, trouvant rapidement ses yeux bleu ciel.

« Ce serait plutôt cool si tu me racontais un peu ta vie, fin, euh, pour passer le temps, tu vois, je pourrais en faire de même, fin, hm, la mienne est pas trop intéressante, c’est juste que euh, ben, je connais pas grand chose d-de toi et euh voilà… »

Tu hausses un sourcil, interloqué. C'est bien la première fois qu'elle te demande quelque chose du genre. Tu hausses à peine les épaules, ton regard scrutant l'écume s'écrasant mollement contre la paroi rocheuse.

« Je pense pas que ma vie soit plus intéressante que la tienne. Ni même plus intéressante que celle d'un autre. » Pause. « A toi de me poser des questions sur c'que tu veux savoir. Tu lui adresses un sourire amusé. Et à moi de décider si je répondrai ou non. »

Et c'est alors que la pluie s'invite. Les nuages menaçaient vos têtes depuis un petit moment déjà. Et les premières gouttes s'écrasent alors autour de vous. Puis sur vous. Et le débit s'intensifie rapidement. Ève est la première à se lever. Tu la rejoins, jetant un coup d'oeil à sa robe. Vu l'état de ses jambes, elle finira trempée comme une souche avant même d'avoir trouvé un abri.

« Si tu veux tant que ça me raconter ta vie, ouais, on peut aller chez moi si tu veux - C’EST PAS DES AVANCES HEIN, juste pour que tu prennes une douche et tout, enfin euh voilà, parce que si jamais t’attrapes un rhume et que tu loupes encore les cours je vais me fâcher, d’accord…? T’as pas le droit de refuser, sinon. »

Tu la fixes, n'ayant rien à répondre. Elle l'a dit : t'as pas le droit de refuser. Tu secoues la tête, poussant un soupir faussement agacé. Puis tu retires ta veste, la lui collant sur la tête pour qu'elle puisse s'abriter.

« De nos deux, c'est toi qui ne devrait pas tomber malade. On t'a jamais dit qu'il y avait que les idiots qui tombaient jamais malades ? Tu m'as jamais vu malade pas vrai ? Ceci explique cela. » Pause. « J'accepte de venir si tu me files à bouffer. J'ai la dalle. »

Tu poses une main sur ses épaules, la poussant pour la presser d'avancer. Tu la suis, la rattrapant sans mal en une ou deux enjambées. Désavantage de faire 1m92 lorsque les autres en font difficilement 1m70. Vous pressez le pas au fur et à mesure que la pluie s'acharne.

Vous arrivez finalement au cabanon d’Ève. Le plus proche. Ça te rend presque nostalgique de revenir dans le coin des cabanons. Elle ouvre et te laisse rentrer. Tu secoues machinalement la tête avant de plaquer tes cheveux en arrière. La différence de température te fait frissonner. Puis tu réalises qu'il s'agit du cabanon de Gautier. Tu jettes un oeil autour de toi. Pas de capitaine à l'horizon.

Et voilà qu’Ève t'entraîne vers la salle de bain, t'y poussant presque. Comme si t'avais pas pris de douche depuis des mois. Tu te retrouves donc planté au milieu de la salle d'eau, sourcil haussé, perplexe. Tu tournes la tête vers elle alors qu'elle t'apporte des serviettes.

« Ève. » Tu attends qu'elle te regarde et tu poursuis. « Tu tiens vraiment à ce que je prenne ma douche ici ? Tu comptes me donner quoi comme fringues de rechange ? Une de tes robes blanches ? »

Le sourire amusé flanqué aux lèvres, tu l'observes, curieux de savoir ce qu'elle va te répondre. Tu finis par ébouriffer ses cheveux, passant près d'elle pour sortir.

« Douche-toi en première, je vais aller taxer des fringues à Gautier. Tu viendras me frotter le dos après, promis. »

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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 14:23
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Le silence dans le cabanon. Étrangement, il n’y avait personne ce soir-là - c’était pas plus mal à vrai dire, même si elle détestait pas ses compagnons, s’ils apprenaient qu’elle fangirlait sur Skygge - ils ne sont pas aussi bêtes que lui, et ça crève les yeux - elle aurait certainement eu honte toute sa vie.

Elle avait laissé Skygge dans la salle de bain et avait même attendu quelques minutes avant de lui apporter des serviettes propres, afin d’avoir l’occasion de, peut-être, le voir torse nu - les rêves c’est l’essence de son existence, alors on a pas le droit de la blâmer sur ça.

Elle toque avant d’ouvrir la porte d’une main, les serviettes posées sur son autre bras, glissant timidement sa tête dans la pièce. Boah. Il était encore habillé. Elle baisse rapidement les yeux avant de déposer les serviettes, relevant les yeux sur le danois lorsqu’il l’interpelle.

C’est vrai, elle avait oublié que Skygge était un homme (c’est moche à dire) et qu’il avait un gabarit plutôt imposant. Elle comptait p’tet lui prêter un peignoir ou un truc comme ça en attendant de faire une lessive, mais nan.

Ben t’en veux pas de mes robes…? J’suis sûre que tu serais trop sexy avec, sois pas timide.
Well, t’es sexy tout court.

Elle ferme mécaniquement les yeux quand il frictionne sa tête de sa main, le visage un peu rouge en les rouvrant, ses doigts se glissant dans sa chevelure pour arranger rapidement sa coiffure que Skygge avait plus ou moins gâchée - elle voudrait être décoiffée tous les jours si c’est pour avoir ne serait-ce qu’une petite parcelle de sa chaleur humaine, mais elle faisait partit des filles qui, même si elles ne prêtaient pas plus que ça a leur apparence aimaient être bien coiffée pour tenter de plaire.
Pour tenter de lui plaire.

Honnêtement, si elle avait l’occasion de lui frotter le dos - même de voir son dos de près à chaque fois, elle irait à la douche même pendant la nuit. Alors elle se contente d’hocher la tête et de le laisser passer, fermant la porte une fois qu’il sortit de la pièce. Pièce qui sentait encore un peu son odeur - l’odeur d’un homme (c’est pas Gautier qui sent ça désolé) et s’époumonnait pour pouvoir tout humer avant qu’elle ne disparaisse avec l’odeur du savon.

Elle se hâte de laisser tomber ses vêtements au sol - la fraîcheur du carrelage glaçant davantage ses os déjà refroidis par la pluie de tout à l’heure - rien que le fait d’entendre cette dernière taper contre la vitre lui attirant des frissons.

Tournant le robinet - elle se souvient d’un truc. Y’a rien qui sort. C’est vrai que, quand elle est arrivée y’a quelques temps, on lui a dit que Gautier, malgré son apparence d’écureuil des neiges faisait partit d’un mouvement où il se passait des trucs pas nets. Forcément, il allait le payer un moment. Et récemment, on leur a coupé l’eau - pénalisant de ce fait tout le cabanon. Elle reste immobile un instant, soupirant d’agacement.

Elle sort donc paresseusement de la douche et prend sa serviette pour l’enrouler autour de son buste, ouvrant simplement la porte en s’appuyant dessus.

Skyyyyy, je viens de me souvenir qu’on avait plus d’eau ici……. Tu sais ce que ça veut dire ?! Je pourrais pas te frotter le dos. Comment on fait..?


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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 18:04


Te voilà donc à fouiller dans la chambre de Gautier. Tu trouves un t-shirt plutôt ample mais certainement un peu serré sur toi, puis un pantalon. Qui deviendra surement pantacourt vu votre différence de taille. Mais qu'importe. Tu attrapes le premier bout de papier qui te passe sous la main et un stylo, et tu informes Gautier de ton emprunt, laissant le mot bien en évidence.

Puis tu ressors, affaires en main. Tu rejoins la salle de bain, t'appuyant contre le mur, patientant. Mais le son de l'eau ne te parvient pas. Perplexe, tu te demandes si elle n'est pas sortie. Mais la porte s'ouvre au moment où tu te décides à venir toquer à la porte. Tu te redresses, te tournant alors vers la porte, regardant sa tête sortir de la pièce.

« Skyyyyy, je viens de me souvenir qu’on avait plus d’eau ici……. Tu sais ce que ça veut dire ?! Je pourrais pas te frotter le dos. Comment on fait... ? »

Tu hausses un sourcil avant de remarquer sa tenue. Tu détournes la tête, te passant une main sur le visage, par réflexe. Elle a aucune pudeur ou elle a pas conscience de sa tenue ? Ah les filles. C'est pas non plus la première fois que tu vois une fille sortir d'une salle de bain simplement vêtue d'une serviette. Aless est plutôt spécialiste en la matière. Disons que t'es même habitué. Elle met ses formes en valeur, c'est sans doute normal. Mais Ève... c'est différent. Autant physiquement que au niveau de votre relation. Ève c'est celle que tu juges fragile, celle que tu protégerais des autres. Celle en qui tu as un respect sans borne. Non pas que tu ne respectes pas Alessandra, mais elle est capable de se défendre, de tenir tête aux gens. Aless a un caractère fort. Ève a un tempérament bien plus calme.

« Commence déjà par enfiler quelque chose de plus décent. »

Tu lui fais un geste de la main pour l'inciter à partir et tu secoues la tête en soupirant. Elle s'exécute, refermant la porte. Tu t'appuies de nouveau contre le mur, calant ton crâne contre.

« Vous faites comment pour vous laver et cuisiner si vous avez plus d'eau au juste ? Vous attendez la pluie ? »

Tu émets un léger rire, amusé par l'idée. Même si c'est pas vraiment drôle. Ça doit être dur de pas avoir d'eau. Ils se douchent surement dans le cabanon voisin. C'est d'ailleurs stupide de couper l'eau d'un endroit alors qu'on peut aller en trouver à deux pas. Pas très bien réfléchi cette affaire.

Tu finis par te lever. C'est long une fille qui se change quand même. Tu te permets alors de te promener un peu dans le cabanon. Tu repères rapidement et facilement la chambre d’Ève. Il y a des photos d'elle avec sa famille. Tu te penches pour observer les photos, un sourire absent aux lèvres.

Toi, tu n'as que peu de photos avec ton père. Et tu n'as même pas pensé en ramener une. Tu sais que tu devras retourner au Danemark pour régler tout ça. Tu ne peux pas garder la maison, et encore moins toutes les affaires qui s'y trouvent. Tu n'as pas les moyens de garder une telle maison alors que tu es ici. Tu soupires, t'écartant des photos. La chambre est presque impeccable. Rien ne traîne.

Tu t'approches du lit, déposant les affaires de Gautier dessus. Tu commences à avoir froid. Coup d’œil par-dessus ton épaule. Elle n'est toujours pas là. Tant pis. Tu  retires ton pantalon, enfilant directement l'autre. Puis tu retires ton haut, le laissant tomber au sol. Tu attrapes l'autre lorsque tu entends alors du bruit. Tu te retournes, apercevant alors la silhouette d’Ève. Tu regardes ta tenue, puis elle.

« Ah. Désolé. T'étais trop longue, et j'me les gelais. » Tu enfiles le t-shirt de Gautier. « Donc si jamais je tombe vraiment malade, ce sera ta faute. Voilà. » Tu ramasses tes vêtements mouillés, les déposant dans un coin. « Et ça prouvera que j'suis pas idiot, finalement. »

Tu enfiles donc tes mains dans tes poches. Le t-shirt est un poil trop près de ta peau mais c'est supportable. Un peu court aussi. Dure vie que d'être grand, pas vrai ? Tu fixes alors autour de toi alors qu'un silence s'installe. Presque gênant, même si tu ne ressens rien de particulier. Tu finis par planter ton regard sur elle.

« Au fait. J'attends toujours que tu me files à manger. J'ai toujours les crocs hein. » Tu t'approches tirant sur ses joues. « J'vais pas te manger, t'as que la peau sur les os. »

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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 19:28
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Elle voile une partie de son corps derrière la porte mais reste immobile - elle sent son regard sur son corps, sa raison lui aurait sans doute dicté de refermer la porte, mais elle voulait voir sa réaction - voir quelle sensation offre les yeux de celui qu’on cherrit sur son propre corps. Et c’est très agréable - lui ne voyait peut-être pas ça de la même manière. Elle était frêle et on ne lui enviait pas grand chose - y’a franchement plus excitant à mater, comme les bombasses de la classe A qui se pavanent et se ventent - elles peuvent se le permettre.

Commence déjà par enfiler quelque chose de plus décent.

C’était pas vraiment ce à quoi elle attendait - son visage prenant alors les teintes rougeatres qu’elle s’était efforcée de contenir. Elle détourne les yeux et esquisse un rictus irrité, refermant doucement la porte par la suite.

Elle entend un bruit de tête contre le mur - c’était gênant. Mon cher Skygge si tu savais qu’on restes pas devant la porte de la salle de bain pendant qu’une fille y est, espèce d’idiot. Ses jambes flageolent et ses dents claquent, elle trouve des vêtements propres à elle qui traînaient - un simple t-shirt blanc et un legging noir, elle avait sans doute oublié de les ranger. Toute façon, elle avait rien d’autre sous la main et elle allait être obligée de sortir et de recroiser Skygge, alors elle préférait mettre ça.

Après avoir terminé de s’habiller, elle en profite pour vérifier son haleine, se coiffer et se remettre juste un peu de maquillage, faisant en sorte qu’il reste toujours aussi naturel.

Eve sort de la salle de bain - la maison est silencieuse, peut-être qu’il est parti chez lui pour prendre des vêtements, parce que l’idée du “je prend des vêtements de Gautier” est un peu absurde, ils ont pas du tout les même formes et des vêtements de Gau sur Skygge c’est comme s’il mettait des trucs de bébés.

Elle prend un fin gilet à manche longue au passage pour couvrir ses bras tout aussi gelés que le reste de son corps et cherche rapidement Sky dans le bungalow, jusqu’à le trouver dans sa propre chambre - torse nu. Elle reste longuement immobile, son visage pourtant si blanc virant à l’écarlate - finalement réchauffée en quelques secondes. C’est Dieu qui a fait ça, c’est pas possible autrement. Avoir l’occasion de pouvoir amener Skygge chez soi c’est déjà carrément jouissif, mais qu’il vienne de son gré dans sa propre chambre, c’est une bénédiction divine.

Elle se cache bien de lui dévoiler ses pensées et se plaque une main devant les yeux en écartant ses doigts pour pouvoir voir quand même, parce que même si elle était embarrassée, elle voulait pas louper une seconde de ce spectacle. Même au basket elle le voit pas, vu que leurs vestiaires sont séparés.

Ose me parler de décence, maintenant… Elle retire sa main quand il enfile le haut du E - comme elle s’y attendait, il était plutôt petit, mais elle penserait que ça ferait plus ridicule que ça. Ben, le plus drôle ce sera de voir Gautier avec ce t-shirt une fois que Skygge l’aura bien agrandit.

Si tu tombes malades, je pourrais toujours te soigner tu sais… J’étais infirmière dans un monde antérieur.
Elle sourit un peu et laisse le silence s’installer, se raclant la gorge pour pas que ce soit trop pesant et gênant, même si ça l’était quand même.

Levant les yeux sur lui lorsqu’il prit une autre fois la parole, elle voulu lui répondre mais fut interrompue par ses doigts pressant ses joues. Instinctivement, elle lui agrippa les poignets en fermant les yeux, sourcils froncés. Elle pousse un grognement embarrassé quand il se décide de la lâcher, se frottant doucement les joues pour faire passer la douleur qui engourdissait lascivement sa peau.

Haha, t’as qu’à goûter dans ce cas. Souffle-t-elle en riant - même si de base, elle riait pas vraiment. Si elle voulait faire ce genre de sous-entendus carrément bizarres, elle devait le dire sur le ton de la rigolade pour que ça passe crême. Sinon, il allait la regarder en mode paumé et allait faire autre chose.

Déjà, j’vais étendre tes vêtements Elle passe à côté de lui et les prend timidement avant de sortir de la pièce et de prendre le sèche linge et quelques épingles, étendant donc ses affaires en silence. Je te les rendrais quand ce sera sec.

Elle jette un regard à Skygge qui la rejoint dans la pièce principale et lui offre un sourire chaleureux, presque maternel - parce qu’au fond, Sky’ était un pauvre petit lionceau perdu dans ce milieu hostile qu’est la vie. Et cette vie, il ne semblait pas y prendre goût comme on est censé en profiter.

Je veux lui offrir une vie digne de ce nom.

Elle s’appuie sur le comptoir et le regarde, poussant un petit soupir.

Bon, qu’est-ce que tu veux manger ? Tu vois, si tu m’avais parlé de toi, j’aurais pas à te poser la question. Elle reste silencieuse en attendant la réponse et se redresse, esquissant un sourire espiègle. M’kay. Bon, j’avais dit que t’avais pas le droit de refuser pour la douche, on est bien d’accord, hmm…? Mais en l’occurence, t’as pas prit de douche. Alors l’engagement ne tiens plus et c’est moi qui vais te proposer un deal, ça marche ? Elle pose une main sur sa hanche en tirant la langue. Je te fais ce que tu veux à manger si tu me fais un bisou et que je suis satisfaite de ce bisou, hein.

Pas proposer d’endroit à embrasser, c’est la clé de la réussite.


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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 24 Aoû 2014 - 21:55


« Haha, t’as qu’à goûter dans ce cas. »
« Tu ne me rassasierais même pas. Crevette. »

Tu la regardes passer près de toi après sa réplique, prétextant vouloir faire sécher tes vêtements. Elle est maniaque ou juste serviable ? Tu te tâtes encore sur la question. Peut-être qu'elle est désolée que tu te sois pris l'averse et elle cherche à se faire pardonner. Mais elle contrôle pas le temps après tout, donc c'est pas sa faute. Ou alors elle est maniaque et elle veut pas que tes misérables fringues mouillent le sol de sa chambre.

« Je te les rendrais quand ce sera sec. »
« J'espère bien. Y a personne ici qui pourrait les mettre. Tu pourrais limite te faire une robe avec mon t-shirt. »

Tu la suis jusque dans la pièce principale, la regardant mettre tes vêtements sur le sèche-linge. Tu penches la tête sur le côté. Elle est bonne à marier, comme dirait ton père. La pensée t'arrache un sourire nostalgique. Le temps passe si vite, et, déjà, tu repenses à lui avec un sentiment de nostalgie. Peut-être que faire ton deuil prendra plus de temps que prévu.

Ève s'appuie sur le comptoir et tu la rejoins, ne sachant pas vraiment où te mettre. A la fois pour manger et pour te poser quelque part sans gêner.

« Bon, qu’est-ce que tu veux manger ? Tu vois, si tu m’avais parlé de toi, j’aurais pas à te poser la question. »
« Je t'ai jamais interdit de me le demander. J'suis pas cannibale. Cuisine ce que tu veux, j'suis pas vraiment difficile. Du moment que c'est pas sucré, ça me va. »
« M’kay. Bon, j’avais dit que t’avais pas le droit de refuser pour la douche, on est bien d’accord, hmm…? Mais en l’occurrence, t’as pas prit de douche. Alors l’engagement ne tiens plus et c’est moi qui vais te proposer un deal, ça marche ? »

Tu la fixes, un sourcil haussé, mains toujours dans les poches, appuyé contre un meuble. Un grognement s'échappe d'entre tes lèvres alors que tu regardes ailleurs en secouant doucement la tête. Une fraction de secondes passe puis tu reposes tes yeux sur elle.

« T'avais tout prévu en vrai hein ? J'savais pas que t'étais fourbe comme ça. Balance la sauce. »
« Je te fais ce que tu veux à manger si tu me fais un bisou et que je suis satisfaite de ce bisou, hein. »

Tu la fixes avec un regard surpris et perplexe. Tu lèves les yeux au ciel puis tu te redresses, t'approchant d'elle.

« C'est bien un truc de fille. J'ai jamais compris le principe de réclamer ça. Mais bon. »

Tu te plantes devant elle, ton index et ton pouce venant immobiliser son menton. Ton visage s'approche du sien et tu sens son corps se raidir. Ses muscles sont tendus. Aurait-elle blaguer en pensant que tu ne bougerais pas d'un pouce ? Tu l'ignores, mais c'est trop tard pour reculer. Tu pivotes légèrement la tête, venant déposer un bref baiser sur sa joue, la libérant ensuite tout en te redressant.

« Est-ce que madame est satisfaite ? Ou va-t-elle me laisser mourir de faim ? »

Tu tenterais bien l'ultime technique de Joach, mais tu la maîtrise pas. Alors tu t'abstiens.

« Au fait, tu devais pas me poser des questions auxquelles je te répondrais pas ? »

Sourire amusé. Tu répondras, elle le sait. Sans doute pas à toutes, mais elle fait partie de tes plus proches amis. Tu peux faire un effort.

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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockSam 30 Aoû 2014 - 0:52
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Quand Skygge s’approche elle tilte - son corps se fige, ses sens s’embrouillent et son coeur commence à faire des siennes. Elle a une chance sur trois que ça tombe à l’endroit qu’elle souhaite. Une chance sur trois que ça tombe sur le front - une chance sur trois que ça tombe sur la joue, et une chance sur trois que ça tombe sur les lèvres. Et, bien évidemment, elle ne prie que pour la troisième option.

Elle le voit de près, une seconde fois. Il est grand, Skygge - il est beau, imposant, intimidant. Elle sent ses doigts contre son menton, son contact, léger, semblant presque protecteur. Ses yeux brillent, elle l’observe et essaie de lire dans ses pensées. En vain.

Et il se penche pour lui embrasser la joue. Elle ferme les yeux et profite de cet instant infime. Elle était quand même déçue, mais rien que le fait de sentir ses lèvres contre sa peau lui faisait du bien. Eve rouvre les yeux lorsqu’il se redresse, souriant un peu.

On peut dire ça comme ça oui. La prochaine fois, c’est moi qui t’en fera un. Je te montrerai ce que c’est - peut-être.

Quand l’occasion se présentera, oui, mais peut-être qu’elle ne se présentera jamais. Il a bientôt terminé sa scolarité à Prismver et peut-être qu’elle aura jamais l’occasion de l’avoir pour elle, sérieux, faut vraiment qu’elle réussisse à se bouger le cul.

Elle hoche la tête à sa question et sourit, allant fouiner dans le frigo. J’ai tout le temps de t’en poser tu sais. C’est pas urgent. Tu as hâte ou quoi ? Haha.

Elle sort un saladier empli de quelques pommes de terre cuites à l’eau qu’elle avait fait la veille chez une amie et le dépose sur le comptoir, regardant un moment Skygge.

Va te poser quelque part en attendant, tu vas pas rester ici comme un idiot. Elle fouille dans les tiroir et en sort de quoi faire ce qu'elle comptait préparer. De base, je voulais faire ça ce soir mais vu que y'a personne, tu seras le seul à en profiter. Et c'est tant mieux. C'était un rêve éveillé, ou pas, peut-être qu'elle pensait être à Prismver mais qu'ils étaient dans leur maison avec leurs enfants et qu'elle faisait à manger afin de se retrouver en amoureux avec son homme. Rapide oeillade pour Skygge, un sourire débile aux lèvres. Ouais, non, pas moyen...

Commençant à s’atteler à sa tâche, elle pivote un instant la tête pour glisser une seconde fois ses yeux sur le danois par dessus son épaule - ce dernier, ayant sans doute capté son mouvement l’observant déjà. Sourire, elle retourne sur ce qu’elle fait pour tenter de se concentrer. Mais Eve est trop nerveuse - elle a l’impression de sentir son regard sur elle, alors que si ça se trouve il l’a même pas fixée depuis le début et le stress la pousse à être bavarde pour tenter d’éliminer la pression gênante du silence qui prenait place à chaque fois qu’elle fermait ses lèvres.

C’est suisse. L-le plat. Je me souviens plus du nom exact mais en bref, c’est une sorte de galette de pomme de terre - c’est très très mangeable et consistant, je l’avais apprise à l’époque, c’était un truc plutôt simple que je faisais quand petite flemme de faire à manger le soir.

Elle poussa un soupir nostalgique, ses épaules se détendant un peu en se remémorant cette époque là, ses mains continuant à s’activer sur la poêle qui faisait chauffer les précieux ingrédients - une précieuse odeur commençant à se répendre dans la pièce, elle n’était pas désagréable mais Eve préféra entrouvrir une fenêtre pour évacuer tout ça. Elle déglutit doucement et jetta un énième regard en direction de Skygge, plus sérieuse cette fois-là.

Parle-moi de tes parents, Sky. Comment ils étaient ? … E-Enfin excuse moi du terme, mais je sais pas si ta mère est… voilà. Ça peut être idiot et inutile, mais j’aimerai vraiment en savoir plus sur ton passé, alors… tu vois.

Eve reste silencieuse pendant qu’il parle, à la fois concentrée sur ce qu’elle faisait et captivée par les mots de Natsson. De son côté - elle termina ce qu’elle avait à faire et chercha un plat où mettre la galette, un sourire étirant ses lèvres de temps à autre, remuant distraitement la tête à la fin de son discours.

...Je vois.

Elle déposa le plat sur la table et prit l’essentiel pour pouvoir manger - une assiette, des couverts et un verre dans ses deux mains, les déposant proprement devant le danois, profitant de la proximité pour le détailler quelques secondes. Sa voix était éxagérément enjôleuse, mais malgré cette assurance, elle sentait ses jambes trembler,  sans doute embarrassée que celui qu’elle aime secrètement - pas vraiment secrètement - s’apprête à manger l’un de ses plats.

S-Si jamais tu as besoin de sel ou d’autres trucs, sers-toi… Un sourire déforma ses lippes, elle s’appuya contre le comptoir. Tu es chez toi, ici.


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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 31 Aoû 2014 - 1:40


Elle t'ordonne presque d'aller t'asseoir ailleurs. T'es nul en cuisine mais tu comptais l'aider. Mais ça semble compromis. Aurait-elle eu vent de tes pitoyables capacités en cuisine ? C'est peut-être plus sage de ne pas l'aider alors. Tu regardes autour de toi, t'appuyant finalement contre le mur, mains dans les poches.

Tu sens sa tête se tourner vers toi, et tu la regardes alors, t'attendant à ce qu'elle te demande finalement de l'aide. Mais non. Elle reprend sa tâche aussi vite qu'elle l'avait quitté. Tu esquisses une moue perplexe, sourcil haussé. Elle est étrange. Ou alors elle s'assurait simplement que tu sois assez loin pour que tu ne viennes pas l'embêter.

« C’est suisse. L-le plat. Je me souviens plus du nom exact mais en bref, c’est une sorte de galette de pomme de terre - c’est très très mangeable et consistant, je l’avais apprise à l’époque, c’était un truc plutôt simple que je faisais quand petite flemme de faire à manger le soir. »
« ...il fallait le dire que tu voulais pas cuisiner. Je serais allé en ville, faut pas te décarcasser autant pour moi hein. »

T'as l'impression de déranger plus qu'autre chose maintenant. Tu grognes et t'éloigne, laissant tes mains calées dans tes poches. Tu squattes, tu empruntes les fringues de Gautier, et tu te fais faire à manger. Pire qu'un prince. Tu te masses la nuque, soupirant à l'idée germant dans ton esprit. Yeux dirigés vers la fenêtre, tu constates qu'il pleut toujours. Coup d'oeil rapide autour de toi. Pas de parapluie en vue. Tant pis, tu rentreras trempé. Demander de dormir ici cette nuit, ce serait abuser.

Ève finit par te sortir de tes pensées alors que l'odeur de pommes de terre t'arrive au nez. Tu tournes la tête vers elle, laissant ta main sur ta nuque, l'autre dans ta poche.

« Parle-moi de tes parents, Sky. Comment ils étaient ? … E-Enfin excuse moi du terme, mais je sais pas si ta mère est… voilà. Ça peut être idiot et inutile, mais j’aimerai vraiment en savoir plus sur ton passé, alors… tu vois. »

Tu la regardes un moment, silencieux. Parler d'une famille que tu n'as plus. Drôle de sujet de conversation si peu de temps après la mort de ton père. Tu tires une chaise, t'y installant en soupirant.

« Mon père était quelqu'un de bon, gentil et attentionné. Il m'a élevé seul et a supporté mes crises d'adolescent. Quand j'ai découvert mon don, j'ai changé du tout au tout. Et c'est mon père qui a subi ce brusque changement de caractère, de comportement. Il ne m'en a jamais tenu rigueur. » Tu marques une pause, le regard absent, plongé dans les souvenirs. « Quand il m'a envoyé ici, je lui en ai longtemps voulu. J'pensais qu'il avait peur d'un monstre comme moi. Mais je sais qu'il n'a fait ça que pour m'aider. »

Nouveau soupir. Tes sourcils se froncent. Le sujet qui fâche à présent.

« Quand à... l'autre. Je l'avais jamais vue jusqu'à il y a quelques jours. Elle était à l'hôpital. Comment elle a su, pourquoi elle était là ? Je ne suis pas en mesure de répondre à ces questions. Et, franchement... j'en ai rien à foutre. Après 20 ans, elle revient comme si de rien n'était. Cette espèce de sale pute. »

Tu inspires profondément, retrouvant rapidement ton calme.

« Je n'ai pas de mère. Et je n'en veux aucune. »
« ...Je vois. »

Tu esquisses un sourire amer. Non elle ne "voit" pas. Elle ne peut pas savoir ce que c'est de n'avoir jamais connu sa mère. De savoir qu'elle n'a jamais voulu de son propre enfant, de sa propre chaire. De n'avoir jamais eu d'amour maternel. Ève dépose une assiette devant toi. Tu lèves les yeux vers elle, à moitié surpris.

« S-Si jamais tu as besoin de sel ou d’autres trucs, sers-toi… Tu es chez toi, ici. »
« Tu sais bien que c'est faux. »

Tu n'es chez toi nulle part, à présent. Tu attrapes la fourchette avec habileté, puis le couteau. Tu coupes un morceau de la galette avant de le porter à tes lèvres, soufflant dessus pour le refroidir un peu avant de l'engloutir. Tu mâches et, sentant son regard posé sur toi, tu finis par t'arrêter dans ton action. Tu tournes la tête vers elle.

« ...quoi ? » Pause, coup d'oeil à l'assiette. « Oh. Désolé. »

Tu coupes un morceau et tu lui tends la fourchette, lui faisant ingurgiter le morceau de galette.

« Mais j'te donne pas tout hein. Sinon y en aura plus pour moi. »

Tu recommences à manger, et elle ne dit rien. Silence. Tu termines ton assiette rapidement. Grand et morfale. Misérable galette qui n'aura presque pas pris le temps de refroidir. Tu te recules un peu dans ta chaise, jetant un coup d'oeil vers la cuisine avant de lever les yeux vers elle.

« J'savais pas que les suisses étaient bon cuisiniers. J'croyais qu'ils étaient forts que pour le chocolat moi. » Sourire. « C'était simple mais très bon. » Tu te penches un peu en arrière pour zieuter vers la cuisiner. « Y en a encore dis ? »

Elle ne répond pas, semble perdue dans ses pensées. Tu la fixes un long moment, patientant simplement. Puis tu finis par te lever, ta main venant ébouriffer ses cheveux.

« Merci pour le repas. »

Tu embarques ton assiette au passage, allant la mettre dans l'évier. Tu entreprends alors de faire la vaisselle. Mais un détail important te revient à l'esprit : il n'y a pas d'eau. Te voilà bien malin. Tu réfléchis. Et l'idée du siècle. Le genre d'idée qui vient comme ça, sans prévenir. Une fois tous les deux mois. Inspiration divine, intelligence subite. Tu fouilles dans les placards jusqu'à trouver une bassine.

« Je t'emprunte ça. »

Tu te diriges vers la porte d'entrée avant d'aller placer la bassine dehors. La pluie remplira le récipient, et la vaisselle pourra être faite. Fier de cette idée de génie, tu regardes alors Eve avec un sourire triomphant.

« J'ai été frappé par la galette divine d’Ève Katerin Shakiri. Galette qui rend intelligent. Tu m'en feras d'autres hein ? Je compte sur toi. »

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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockJeu 11 Sep 2014 - 18:47
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Tu sais très bien que c’est faux.

Eve fronce les sourcils, irritée. Ca c’est fait - elle s’attendait pas à se faire rembarrer de la sorte et se contente de tourner la tête autre part et de se faire toute petite. Elle range silencieusement le plan de travail, pensive. Mais c’est une fille attentionnée et malgré la déception et l’agacement, elle risque un énième regard en sa direction pour voir s’il appréciait ce qu’il mangeait, venant s’asseoir paresseusement en face de lui, jambe croisées et coude contre la table.

...Quoi ?
Qu-
Oh. Désolé.

Fourchette tendue vers elle. L’observant elle puis lui - elle tilta avant de détourner les yeux, embarrassée, approchant ses lèvres de l’objet de fer, prenant en bouche le bout de galette. Ben, elle avait rien demandé en fait, mais elle allait pas vraiment se plaindre de ça, bien au contraire. Elle sourit et se lève, allant tater les vêtements du danois pour voir s’ils avaient un peu seché - bien sur que non.

Perdue dans les méandres de ses pensées - elle entend sa voix qui raison ait au creux de ses oreilles mais sa torpeur est lourde et engloutissante - coup d'oeil vers la fenêtre où la pluie délayait en bouillie la terre.

Passant distraitement à côté de lui, elle sursaute quand la chaise grinca contre la céramique et qu'il se leva donc - sa main se glissant dans ses cheveux d'eau. Regard, bref mais intense - elle sourit et remue la tête comme approuvant son geste. Geste mignon mais amical, affectueux - mais ça s'arrête à là. Elle le laisse faire ses affaires, même s'il disait le contraire une seconde fois ses pensées resteront les mêmes, Skygge est chez lui. Son front cogne contre la vitre froide par la pluie qui dansait du ciel - fermant les yeux en le temps de quelques minutes. Même en entendant la porte du placard et celle d'entrée s'ouvrir, elle reste immobile, avant d'enfin se reprendre et de se diriger vers la porte, l'observant mettre une bassine dehors. Haussement de sourcil, elle l'observe quand il rentre et reste muette, un demi sourire couvrant ses lèvres.

Ahah... Sourire. Galette qui rend intelligent - vraiment..? Elle croise les bras, s'approchant d'un pas. M-Mais... Comment tu vas faire pour rentrer dans cette bassine...? Je sais que tu veux à tout prix que je te frotte le dos, mais n'attrape pas un rume pour ça...haha.

Elle aimerait lui dire qu'on est censé laver la vaisselle avec de l'eau chaude - c'est presque indispensable- et que l'eau de pluie est d'une saleté sans commun, mais elle apprécie le geste.

Elle lui fait signe de s'approcher et de se pencher sur elle, lui tirant même le haut pour qu'il presse le pas. Elle reste coi quelques secondes - on entend même sa déglutition difficile, et finalement, elle pose ses lèvres sur sa joue où elle y aspire l'air, lui offrant de ce fait un baiser sonore.

Elle s'écarte de quelques pas et sourit, mesquine.

Merci de t'être donné du mal pour le bien de cabane, Sky.

Ironique ou pas - son ton était taquin et son regard presque moqueur, mais elle était et restait sérieuse.

Elle observe la fenêtre - il faisait déjà nuit depuis bien longtemps. Ses yeux se posent donc instinctivement sur le danois, et se baissent, elle s'éclaircit la gorge prête à rendre sa voix hésitante et dis gracieuse, ses bras croisés sous sa poitrine se frottant entre eux de par l'anxiété et le malaise.

Bref. Ça... me ferait plaisir que tu restes là ce soir.


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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockJeu 11 Sep 2014 - 22:05


Tu fourres tes mains dans tes poches, encore tout content de ton idée presque révolutionnaire. Tu te sens moins con pour le coup. Pour une fois que t'as assez de jugeote pour ce genre de trucs... Sauf que t'as juste pas conscience que la vaisselle se fait avec de l'eau chaude, car ça nique les bactéries et que ça lave mieux que l'eau froide. Mais on va pas trop t'en demander non plus. C'est déjà énorme que ton cerveau ait daigné faire cet effort de réflexion.

Et Ève brise cet instant.

« Ahah... M-Mais... Comment tu vas faire pour rentrer dans cette bassine...? Je sais que tu veux à tout prix que je te frotte le dos, mais n'attrape pas un rhume pour ça...haha. »

Tu la fixes, silencieux. Coup d'oeil à la bassine, puis tu poses de nouveau ton regard sur elle avant d'émettre un grognement typique de Natsson.

« J'vais t'noyer dedans, tu feras moins la maligne. Tch. »

Tu ronchonnes dans ton coin, ton regard se posant sur la bassine. Pour une fois que tu es pas trop débile. Pour une fois que tu acceptes de faire quelques tâches ménagères... oui parce que bon, en général, au bungalow, c'est pas sur toi qu'il faut compter. T'es plutôt du genre à manger ton bol de céréales torse nu, appuyé contre l'évier, et, ensuite, de laisser le bol traîner dans l'évier sans le laver. Ceci dit, le truc que tu sais bien faire, c'est nettoyer la salle de bains après ton passage. Et sortir les poubelles. Quand on te le demande. Ou quand Pytha menace de les déverser dans ta piaule sur tes affaires de basket. En général, ça te fait coopérer.

Tu sens alors Eve te faire signe. Tu la fixes, constatant qu'elle te demande d'approcher. Tu émets un petit grognement digne d'un animal sauvage, puis tu avances, soupirant. Elle agrippe ton t-shirt -ou plutôt celui de Gautier, toujours trop petit d'ailleurs- pour te forcer à te dépêcher. A sa demande, tu te penches vers elle, gardant les mains dans tes poches. Ses lèvres se posent alors sur ta joue avant d'émettre un son étrange. Tu la fixes, interloqué, tandis qu'elle s'écarte.

« Merci de t'être donné du mal pour le bien de cabane, Sky. »
« ...oh ça va hein. Ton ironie tu te la gardes, la naine. »

Tu te redresses donc alors, ne retenant pas un bâillement. T'es plutôt crevé. Tu dors mal, voir pas, depuis la mort de ton père. Mais là, t'es sûrement arrivé à tes limites. Tu risques de dormir comme une bûche ce soir. Si tes démons ne viennent pas s'inviter dans tes songes.

« Bref. Ça... me ferait plaisir que tu restes là ce soir. »
« Hm ? » Tu la regardes, sourcil haussé. « Pourquoi ? T'as peur de dormir toute seule dans ta cabane ? Gautier fait le vigile le soir maintenant ? »

Tu esquisses un sourire en imaginant ton capitaine -car quoi qu'il arrive, il restera le capitaine du club de basket- vêtu d'un costume et essayant d'imiter quelqu'un de menaçant. Comme les videurs des boîtes de nuit qu'on voit à la télé. Ton regard se pose alors sur Ève. Tu la regardes, remarquant son léger malaise. A-t-elle vraiment peur toute seule ? Tu finis par la rejoindre, venant tapoter son crâne de ta main, doucement, affectueusement.

« Je prendrai le canapé. Prépare une couverture. »

Tu t'éloignes d'elle, allant ramasser la bassine remplie, puis tu rejoins la cuisine. Tu bouches l'évier comme il se doit, et tu plonges la vaisselle dedans pour la faire tremper. Et tu commences à la laver, prenant l'assiette entre tes mains et... zip par terre. Tu regardes les débris par terre, puis Ève. Le tout avec un regard perplexe, et surpris.

« Ok, rappelle-moi de ne plus jamais faire la vaisselle. »

Tu te penches, ramassant les morceaux prudemment pour ne pas te couper. Puis tu les jettes dans la poubelle. Tu ronchonnes même si tu sais que tu devrais faire des efforts. Feignant et maladroit comme t'es, c'était couru d'avance.

Une fois la vaisselle faite, non sans l'aide précieuse d'Eve, tu t'affales sur le canapé en bâillant sans retenue, bras écartés, appuyés contre le dossier du mobilier. La tête basculée en arrière, tu regardes le plafond.

« J'te rassure, je ronfle pas. Et je suis pas somnambule. Tu pourras dormir en paix. » Pause. « Bon par contre, si j'me les gèle, j'viens squatter ton pieu. J'aime pas avoir froid en dormant. »

Dit le mec qui serait une bouillotte pour les autres tant son corps est chaud. Tu te lèves alors pour t'étirer de tout ton long, puis tu la regardes, te dirigeant vers elle pour récupérer la couverture qu'elle a apporté.

« Ah oui, j'oubliais. Gautier, il dort en pyjama ? Genre un truc super viril avec des petits coeurs roses ou avec des têtes d'oursons ? Ou il pionce en caleçon ? » Tu déposes la couverture sur le canapé, continuant ensuite. « Non parce que j'dors en caleçon. Donc faudrait pas que tu penses que j'suis un exhibitionniste si tu me vois demain matin en caleçon venir réclamer mon p'tit déj. »

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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 21 Sep 2014 - 11:33
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Fracas. Ses muscles se crispent et ses yeux se frayent un chemin jusqu'au bruit qui l'a tant tendue. Assiette brisée, elle observe le bout de porcelaine puis le métisse, croisant les bras à ses mots.

Espèce de sale homme. Ironique, elle grogne un soupir résigné en attendant qu'il ramasse - ne sachant pas trop si elle devait l'aider ou attendre qu'il se blesse pour s'occuper de sa plaie ou un truc du genre, un truc qui ferait remuer les ovaires.

Ayant fantasmé un peu trop longtemps, elle décida de l'aider pour la lourde tâche de faire la vaiselle - parce que c'était vraiiiment un chemin de croix de la faire, d'autant plus dans de l'eau froide.

Après ça, elle s'appuit un instant contre la vitre pendant que Skygge alla s'affaler sur le canapé, perdue un instant dans ses pensées de jeune fille amoureuse. Elle voulait se taper le crâne contre le verre tant elle se rendait compte que tout ce qu'elle lui disait était tout compte fait plutot embarrassant. Comme une poussée de motivation qui l'avait amené a dire de telles choses, après mure réfléxion, elle se sentait au final un peu con.

S'échappant de sa rêverie, elle alla lui chercher une couverture - plutôt fine, ici, pas l'habitude de recevoir des invités et y'avait que quelques couettes pour pas crever de chaud l'été arrivé. Maigre sourire à ses mots, elle acquiesce d'un hochement de tête, les joues roses.

Le fait qu'il dise des trucs pareils sans rien penser à côté était en fait plutôt, non, carrément awkward.

Et puis, il lance d'un coup un sujet sur Gautier. Soit c'est pour faire de la conversation soit il était carrément sérieux. Ève sourit, légèrement embarrassée.

Ah beh ça tu lui demanderas - secret defense pas le droit de dévoiler des informations si intimes~

Non parce que j'dors en caleçon.
Perte de données cérébrales in progress.

Elle se racle la gorge pour lui faire comprendre qu'on disait pas ça NATURELLEMENT et détourne la tête pour que la bouffée de chaleur qui avait ravagé son visage s'échappe. Mon dieu.

A-Ah ouais ? Ben... euh... comme tous les mecs quoi, ha..haha. Elle se plaque une main sur le visage en remontant jusqu'à son front, soufflant pour garder son calme. Pourquoi Dieu a-t-il fait une créature si éhontée, bête, et... et surtout totalement envoûtante et merveilleuse.

Après avoir attentivement écouté la fin de sa phrase, elle est encore une fois envahie de ce désir ardent - le désir qu'il remarque son amour. Mais c'est trop facile si elle lui disait directement "Je t'aime" ou un truc explicite comme ça. Il fallait que lui prenne conscience de ses sentiments et qu'il prenne ses responsabilités après.

Mhh, soit. Tu me diras ce que t'aimes manger le matin, 'kay ? Je répondrais à chacun de tes désirs, tu peux me demander ce que tu veux.

Même s'il veut du poulpe elle ira en pêcher un.

Elle s'assied sur l'accoudoir du canapé, lui jetant un regard taquin, reprenant un air sérieux ensuite.

Franchement, ça me met vraiment mal a l'aise de pas pouvoir t'offrir une bonne douche bien chaude pour te détendre. Soupir.

Ses yeux se ferment un instant - elle plonge dans une léthargie éphémère, épuisée de sa journée et de ce qui s'est passé dans son crâne aujourd'hui - ce soir.

Gardant les paupières closes, elle esquisse un sourire presque moqueur.

Tu veux pas dormir avec moi ? Elle marque un temps d'arrêt, ouvrant un oeil. J'aime pas être seule dans mon lit. Je dormais souvent avec mon frère quand j'étais petite, mais depuis que je suis arrivée ici, ben j'ai du me faire au fait de dormir seule.

C'était pas tout a fait faux mais ni tout a fait vrai. Elle n'avait pas de mal a dormir sans aucune chaleur humaine avec elle. Mais si elle pouvait sentir la sienne le temps d'une toute petite nuit, on s'en tape.

Je te tiendrais chaud et vice versa. Et c'est un peu comme dormir avec ta petite soeur ou quelque chose du genre, nan...?

Ça faisait mal aux fesses de se comparer à une simple soeur mais sinon il allait sans doute faire le coup du headpat puis "C bn je pran le canap' tkt". Never.

Elle agrémenta le tout d'un sourire presque angélique et d'une voix mielleuse.

Aaalors ?



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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockDim 21 Sep 2014 - 15:19


Elle a un rire nerveux. Tu l'observes, silencieux. Ses gestes sont hésitants, traduisent son malaise. Tu penches légèrement la tête sur le côté, ne la quittant pas du regard. Et tu comprends. Gautier, s'il dort en caleçon, n'a jamais dû se montrer dans cette tenue devant elle. Par pudeur ou peut-être qu'il s'habille toujours avant de sortir de sa chambre. Tu détournes le regard, te massant la nuque. Tu aurais bien pu mettre un bas de pyjama, exceptionnellement. Sauf que t'es pas dans ton bungalow, donc t'as pas tes fringues sous la main. Et pas la peine d'espérer pouvoir piquer un truc à Gautier. Déjà que le t-shirt et le pantalon sont trop courts, n'allons pas imaginer un bas de pyjama. Surtout s'il y a des têtes d'oursons ou des petits coeurs dessus.

« Mhh, soit. Tu me diras ce que t'aimes manger le matin, 'kay ? Je répondrais à chacun de tes désirs, tu peux me demander ce que tu veux. »
« ...si je veux manger de l'éléphant, tu vas t'y prendre comment ? » Tu esquisses un sourire amusé, secouant doucement la tête. « Je suis pas un invité de marque, Ève. Un bol de céréales ou deux, ça suffira. Pas besoin de te décarcasser pour un p'tit déj. »

Tu la regardes s'asseoir sur le bord du canapé tandis que, par réflexe, tu glisses tes mains dans tes poches. Erreur. Le pantalon est déjà court et un peu serré, alors glisser tes mains dans les poches, c'est pas la meilleure des idées. Gautier va retrouver ses fringues élargis. Pauvre vieux.

« Franchement, ça me met vraiment mal à l'aise de pas pouvoir t'offrir une bonne douche bien chaude pour te détendre. »
« ...eh. C'est bon, c'est pas la mort non plus. Faut pas que tu te tracasses l'esprit avec ça. Tu m'as fait à manger déjà. J'prendrais une douche au gymnase demain. »

Tu te prends jamais vraiment la tête. Y a une solution à tout problème. Sauf à celui qui te déchire le coeur lorsque tes pensées ont le malheur de s'échapper vers ton père. Mais ça, c'est une réaction normale. Il te faudrait du temps. Faire ton deuil, accepter l'évidence, que c'est la vie et que c'est ainsi que tu finiras un jour toi aussi. La vie, la mort. Tu secoues la tête pour chasser ses noires pensées qui remontent. Ton regard se pose sur Ève qui a les yeux fermés. Se serait-elle endormie sans prévenir ? Tu penches la tête vers elle, l'observant. Puis elle se met à parler.

« Tu veux pas dormir avec moi ? »

Elle ouvre un oeil, croise ton regard. Tu hausses un sourcil quant à sa question et tu te redresses doucement, sans la quitter des yeux, la laissant poursuivre.

« J'aime pas être seule dans mon lit. Je dormais souvent avec mon frère quand j'étais petite, mais depuis que je suis arrivée ici, ben j'ai du me faire au fait de dormir seule. »

Tu hoches doucement la tête à ses propos. Tu comprends sans vraiment comprendre. Tu es fils unique et tu n'as donc jamais connu ce besoin de vouloir dormir avec ton frère ou ta soeur. Tous les enfants passent par là à un moment de leur vie, pas vrai ? Tu lèves le regard au plafond, songeur.

« Je te tiendrais chaud et vice versa. Et c'est un peu comme dormir avec ta petite soeur ou quelque chose du genre, nan... ? »
« Hm. Si c'était le cas, je me serais invité dans ton lit sans te demander ton avis. Et puis c'est pas comme si c'était la première fois qu'on dormait ensemble. »

Référence à toutes ces fois où tu piquais un somme, à moitié affalé sur elle pendant qu'elle lisait. Mais cette fois c'est différent. Tu marques une pause durant laquelle tu ne cesses de l'observer, puis tu finis par hausser les épaules, venant glisser ta main sur sa tête pour ébouriffer doucement ses cheveux.

« J'te préviens, j'dormirai quand même en caleçon. T'es trop vieille pour être choquée de voir un mec en caleçon dans ton lit. »

Tu passes à côté d'elle, allant directement vers sa chambre. Tu fais comme chez toi, c'est elle qui l'a dit hein. Tu entres dans la pièce, regardant autour de toi à nouveau. Tu redécouvres sa chambre à chaque fois. Son parfum y règne, et tout semble bien rangé à sa place. Nouveau coup d'oeil aux photos, mais tu ne t'attardes pas dessus. Ton regard se pose sur le lit, tu te retournes, ayant deviner sa présence grâce à ton don.

« Tu crois vraiment qu'on va tenir à deux dans un lit si petit ? »

Tu esquisses un sourire perplexe avant d'aller sur le côté, retirant ton t-shirt. De la gêne ? Pas le moins du monde. Pudeur ? Encore moins. Tu te moques bien de ce qu'on pense de toi. Et, aux vestiaires, ils ont été plus d'un à te voir te désaper, ou à te voir nu en sortant de la douche. Alors y a vraiment aucune gêne à avoir. Ève ou pas, fille ou pas, tu t'en fous totalement. Torse nu, tu commences alors à déboutonner ton pantalon. Et tu réalises alors une chose. Si toi tu n'es pas gêné, peut-être qu’Ève l'est. Même si à son âge, on sait à quoi ressemble le corps d'un homme, c'est pas nécessairement quelque chose que l'on voit tous les jours. Surtout pour elle.

A tes yeux, elle a toujours été une fille timide. Tu ne lui as jamais connu de petit ami depuis qu'elle est à Prismver. Ou alors elle le cache très bien. Tu t'arrêtes donc, pantalon ouvert, pivotant un peu la tête vers elle pour la voir.

« Tu veux peut-être que j'aille me changer ailleurs ? Ou que j'attende que tu te sois changée ? »

Tu finis par te tourner entièrement vers elle, le pantalon toujours déboutonné. Tu avances pour passer à côté d'elle et sortir.

« Je te laisse te changer, tu me préviendras quand tu auras terminé. Je viendrai après. »

Et tu fermes la porte derrière toi, allant attendre plus loin. Tu décides finalement d'aller dans la chambre de Gautier pour voir s'il n'a pas un bas de pyjama. Tu en trouves un que tu passes, laissant le pantalon sur le dossier de sa chaise. Tu préfères préserver Ève. Et puis ce serait quand même awkward de dormir avec elle en caleçon comme si de rien n'était. Et puis avec l'averse que tu t'es prise sur la tronche, tu voudrais pas choper un virus en prenant froid. Même si on sait tous qu'il n'y a que les idiots qui ne tombent pas malades. Y a un début à tout.

Tu retournes devant sa chambre, t'appuyant contre le mur adjacent. Et tu attends, mains dans les poches, le regard vrillé au sol. Tu réalises que dormir avec elle peut être une mauvaise idée. Tu fais des cauchemars toutes les nuits. Pytha a même avoué que tu avais pleuré dans ton sommeil, en rentrant. Tu te masses la nuque, soupirant. Elle risque de ne pas réussir à dormir si tu as le sommeil agité. Tu soupires, venant alors collé ton épaule contre l'encadrement de sa porte fermée.

« Dis, Ève. Si jamais... tu vois que j'ai le sommeil plutôt agité, et que ça t'empêche de dormir... hésite pas à me réveiller. J'irais sur le canapé. »

Même si, sans le savoir, sa présence ne te fera que du bien. Elle t'a toujours apaisé, toujours soutenu et aidé. Il n'y a pas de raison que ça change maintenant, pas vrai ? Elle finit par ouvrir la porte, te sortant de tes pensées. Par respect pour elle et sa potentielle gêne, tu ne la regardes pas, avançant directement jusqu'à son lit. Là, tu en profites pour te glisser sous les draps pendant qu'elle referme la porte.

« Va falloir se serrer. J'prends presque les trois quarts du lit à moi tout seul. »

Tu te cales de manière à pouvoir lui laisser le plus de place possible, et elle vient s'installer. Ses mouvements sont quelque peu hésitants, comme si elle était gênée. Elle l'est définitivement. Dire que c'est elle qui a proposé que tu dormes avec elle. T'as l'air de quoi maintenant ?

« Rassure-toi, j'ai pas les mains baladeuses. Enfin, pas que j'sache. »

Très rassurant pour elle, bravo Skygge.

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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockMar 30 Sep 2014 - 22:22
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Et puis c'est pas comme si c'était la première fois qu'on dormait ensemble.
Où TU dormais !

Ouais, parce qu'elle pouvait décemment pas dormir avec un spectacle de cette envergure reposant sur ses cuisse ou sur son épaule - les seuls moment où elle pouvait l'observer et baver sans qu'il la prenne pour une schizophrène.

J'te préviens, j'dormirai quand même en caleçon. T'es trop vieille pour être choquée de voir un mec en caleçon dans ton lit.

Elle l'observe partir et fronce les sourcils. Un mec en caleçon elle connaissait mais un mec en caleçon dans son lit c'était autre chose. On joue pas au Scrabble avec un gars à moitié à poil dans un lit. Alors non elle connaissait pas.

Elle le rejoint silencieusement et s'appuie sur l'encadrure de la porte, surprise qu'il ai déjà tourné la tête en sa direction. Elle rit jaune à sa remarque et croise les bras.

T'inquiète pas, j'te ferai un câlin pour qu'on puisse tenir dedans hehe. Et j'le trouve pas si petit moi, c'est toi qui doit être trop baraqué tu crois pas ?

Elle se glisse une main dans les cheveux et se les attache négligemment à l'aide d'un élastique qu'elle gardait autour de son poignet. Ses yeux s'écarquillent quand Monsieur retire son haut sans aucune vergogne et naturellement devant elle. Ses yeux fixent machinalement autre part même si elle à l'habitude de le voir torse poual, lui qui faisait carrière dans l'exhibitionnisme.

Ses ovaires auraient été épargnés s'il n'avait pas commencer à déboutonner son pantalon - ses pupilles, attirés comme des aimants par lui remontant lentement le long de son corps.

…Tu me montres tes talents de chippendale ou quoi...?

Raclement de gorge, elle se retourne, ayant l'intention de le laisser faire ses affaires. Mais il quitte la pièce sur de brefs mots et elle ne peut que laisser s'échapper un soupir soulagé. C'était vraiment trop embarrassant d'être avec lui, car toutes les choses normales pour lui dont des choses déplacée pour elle, que dis-je - pour la société. Mais c'est ce qui faisait son charme, sans doute.

Elle se dirige donc calmement vers son armoire, et après être resté cinq bonnes minutes dans la lune à fixer ses vêtements - elle en sorti le pyjama le plus simple et le plus couvert qu'elle puisse avoir -malgré le fait que vu l'été qui était toujours un tant soit peu présent elle n'a pas eu l'occasion de sortir les pyjamas d'hiver-, parce que si ça la gênait pas vraiment de mettre un short ou une robe de chambre devant les garçons de son cabanon, avec Skygge c'était différent.

Et elle entend une voix à travers la porte - sa voix. Ses yeux se posent machinalement sur le bout de bois qui les séparaient quand il l'appelle par son prénom, restant muette, l'oreille tendue.
Et ses sourcils s'arquent légèrement, elle murmure un bref D'accord mais ne le réveillera jamais pour une telle chose même s'il venait à cauchemarder.

Terminant peu après, elle ouvre la porte et pose son regard sur lui avant de baisser les yeux de manière instinctive, l'abandonnant quelques secondes pour jeter ses affaires dans le bac à linge sale.

Revenant, elle l'observe dans son lit - comme une impression de rêve éveillé. Sourire en l'entendant, elle hoche rapidement la tête en guise d'acquiescement. Il fallait bien avouer que de le voir faire presque toute la largeur du lit était plutôt comique.

Elle s'assied au bord du lit son coeur commençant à martyriser sa poitrine. Ses muscles se crispent. Elle était bête, demandait quelque chose et se défilait au dernier moment. Pourtant, elle semblait plutôt confiante, voir totalement, mais faut dire qu'elle s'est jamais retrouvé dans un lit avec un homme, et avec celui qu'elle aime qui plus est. Dans tous les cas, deux personnes de sexe opposé ne jouent pas au monopoly dans un lit.

La jeune fille expire et décide finalement de s'allonger sur le lit, se crispant davantage quand sa peau toucha de temps à autre la sienne. Elle se détend au fur et à mesure mais ne trouve pas vraiment de position, dos à lui trop horrible et face à lui trop gênant. Alors elle se met sur le dos et lui jette quelques regards, prêtant attention à ce qu'il ne remarque rien - du moins, elle l'esperait.

Son visage se teint de rouge quand il parle. C'était une blague oh que oui mais toujours aussi gênant. Comment pouvait-il dire de telles choses de manière si nonchalante... C'était trop séduisant et déstabilisant.

Elle n'esquisse qu'un sourire en le pokant d'un doigt, décidant finalement de se tourner face à lui. Elle a envie d'entourer son bras autour de lui mais c'est peut-être gênant ou trop familier pour lui et la timidité lui retire l'envie. Cependant, elle tapote son épaule pour qu'il se tourne complètement face à elle aussi.  

Quand il s'exécute, elle sourit et s'approche discrètement de lui.

T'sais..Moi non plus j'ai pas connu ma mère. Enfin si mais j'étais plutôt jeune, alors disons qu'elle a pas totalement marqué ma vie.. Ce sujet était plutôt frustrant et d'est terminé un peu trop froidement à son goût. On est pareils d'un côté, je pense. Moi j'aime pas raconter ma vie alors je t'epargne le blabla...

Elle enroule un bras autour de lui, s'approchant, et l'attirant à elle. Sa jambe se glisse également par-dessus les siennes, le visage contre son buste.

Tout ça sous l'élan de l'émotion.

Pour ça que tu pourras toujours compter sur moi, tu pourras toujours pleurer sur moi ou même te défouler sur moi si ça te chante. Parce que je t'adore, Sky. T'es.. un super pote, alors je ferais n'importe quoi pour toi - pour ton bonheur.

Of course



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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockMar 14 Oct 2014 - 11:57


Elle s'installe donc enfin, malgré son hésitation, sa gêne. Presque palpables. Tu l'observes tandis qu'elle préfère te tourner le dos. Elle n'a décidément jamais dormi avec une personne du sexe opposé. Ou un proche de sa famille, mais c'est toujours différent. Même avec un ami. Toi tu peux dormir sans gêne avec n'importe qui, homme ou femme. Quand tu dors, tu dors. Mais Ève n'est pas comme toi. Ève est une jeune fille tellement gentille, tellement adorable... Tu culpabilises presque de lui imposer ta présence et tes manières dignes d'un goujat.

Elle ne tarde pas à attirer ton attention en pokant ton épaule. Tu tournes la tête vers elle, finissant par pivoter tout ton corps. Elle esquisse un sourire, se rapprochant de toi. Un peu. Légèrement. Suffisamment pour que tu le remarques. Et, dans tous les cas, ton don l'a trahi. Tu ne bouges cependant pas, lui laissant le loisir de s'approcher autant qu'elle le veut. C'est Ève après tout, c'est pas la première fois que vous vous enlacez.

« T'sais... Moi non plus j'ai pas connu ma mère. Enfin si mais j'étais plutôt jeune, alors disons qu'elle a pas totalement marqué ma vie... »

Tu te crispes, tes sourcils se fronçant un peu. Pourquoi remet-elle le sujet sur le tapis ? Elle sait pourtant que c'est le dernier des sujets que tu souhaites aborder. Tu pousses un soupir agacé pour signifier que tu ne veux pas en dire davantage. Et que, surtout, tu veux qu'elle mette fin à la conversation elle-même.

« On est pareils d'un côté, je pense. Moi j'aime pas raconter ma vie alors je t'épargne le blabla... »

Tu détournes le regard, poussant un nouveau soupir. Vous êtes différents malgré quelques similitudes. Elle ne peut pas haïr sa mère comme toi tu exècres la tienne. Et d'ailleurs, tu n'as pas de mère. Cette femme ne mérite même pas le statut de mère. Tu te pinces l'arrête du nez, les yeux clos. Plus tu penses à elle, plus ta colère grandit, et plus t'as envie de tout casser autour de toi.

Soudain, Ève enroule son bras autour de toi, t'attirant à elle. Tu clignes des yeux, surpris par cet élan d'affection. Elle cale son visage contre ton buste, glissant sa jambe par-dessus les tiennes. Wait... what.

« Ève, qu'est-ce que... »
« Pour ça que tu pourras toujours compter sur moi, tu pourras toujours pleurer sur moi ou même te défouler sur moi si ça te chante. Parce que je t'adore, Sky. T'es... un super pote, alors je ferais n'importe quoi pour toi - pour ton bonheur. »

Tu restes silencieux un instant, surpris par ses mots. Tu finis par esquisser un sourire, entourant son petit corps de ton bras, la plaquant contre toi. Tes lèvres trouvent sans mal le chemin de son crâne, y déposant un baiser avant de laisser ta main ébouriffer ses cheveux. Pauvre crinière.

« Ce serait une honte de pleurer devant toi, Ève. Ma fierté en prendrait un coup. Et puis... je me dois d'être fort pour toi. Je ne craquerai pas devant toi. Je veux que tu conserves une bonne image de moi. Celle du gars qui râle en permanence qui dort tout le temps. Pas celle d'un enfant en pleurs qui a perdu la seule famille qui lui restait. »

Tu l'éloignes légèrement de toi pour pouvoir plonger ton regard dans le sien. Tu tires sur sa joue, esquissant un sourire en la voyant ronchonner.

« Je ne me défoulerai jamais sur toi non plus. Lever la main sur toi, ce serait la pire des choses que je puisse faire. Tu es bien trop précieuse à mes yeux pour que je puisse te faire du mal, crois-moi. »

Ta main glisse le long de son bras, puis termine sa course sur sa cuisse que tu cramponnes. Elle a elle-même décidé de cette position, plus que suspecte d'ailleurs. Alors autant la forcer à assumer. Tu la bascules de sorte à ce qu'elle se retrouve dos contre le matelas, et toi au dessus d'elle, la dominant de ta carrure.

« Juste un super pote hein ? Je te trouve bien audacieuse pour te positionner comme ça dans un lit avec ton "super pote". Je pourrais très bien te sauter dessus et te violer. T'en es consciente ? »

Tu retournes t'allonger sur le côté, affichant un sourire amusé.

« On dit que les filles dorment toujours dans des positions saugrenues. J'vais peut-être faire nuit blanche juste pour voir comment tu vas dormir. Et, finalement, c'est peut-être toi qui aura les mains baladeuses. » Tu remontes les draps au niveau de ton buste, prenant un air faussement outré. « Je vais dormir avec une perverse. Mon dieu ayez pitié de moi. »

Tu émets un rire. Tu perds la boule. Non, tu évacues simplement toute cette angoisse accumulée. Tu laisses la pression s'échapper. Et c'est elle qui te donne la possibilité de le faire. Inconsciemment sans doute. Tu glisses ton bras autour de sa taille, la ramenant contre toi de sorte à pouvoir coller ton torse contre son dos.

« Merci Ève, sincèrement. J'ai bien conscience qu'un simple merci ne suffira jamais. Alors... si je peux faire la moindre chose pour toi, demande-le. Sans hésiter. Qu'importe la nature de la chose. Sauf te décrocher la lune, ma fusée est au garage. »

hrp ; #336699
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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockMar 14 Oct 2014 - 19:16
Np gg



Touch Fluffy Tail by Ken Ashcorp on Grooveshark



Elle se sentait comme le chien qu’on félicite après qu’il ait ramassé le bâton. Yeux clos, sourire rêveur, elle profitait du futile geste pourtant chaleureux qu’il lui offrait. Son visage s’écrasa contre son haut et elle l’écoutait silencieusement avant d’étouffer un petit rire nerveux - pas vraiment franc, en fait elle n’avait rien à répondre à ça, c’était juste pour lui montrer qu’elle prêtait attention à ce qu’il lui disait.

Il l’écarta de lui et elle leva machinalement un regard interrogateur - son visage se teintant de rouge en constatant qu’il l’observait déjà. Elle s’échappa de sa rêverie quand il lui choppa la joue ; malgré tout le reste, elle restera victime de ses taquineries idiotes. Plissant les yeux, elle gonfla la joue qu’il avait pressé pour que ses doigts ne puissent plus s’accrocher à sa peau et secoua la tête de gauche à droite. Maaah.

Je ne me défoulerai jamais sur toi non plus. Lever la main sur toi, ce serait la pire des choses que je puisse faire. Tu es bien trop précieuse à mes yeux pour que je puisse te faire du mal, crois-moi.

Elle cilla, puis souria et inspira un bon coup pour calmer les battements bruyants de son coeurs.

Battements qui ne cessèrent de brûler sa poitrine alors que la main de Skygge, glaciale, glissa de son bras à sa cuisse. Elle cogna son front contre lui pour cacher son visage couvert de gêne - elle aurait pu lui retirer sa main en grognant comme elle aurait fait si ce serait quelqu’un d’autre qui se permettrait de faire un truc du genre, mais elle ne peut tout bonnement pas, parce que c’était Sky.

Quelques secondes plus tard, elle le voyait au dessus d’elle, la surplombant de toute sa grandeur. Son esprit était embrouillé - elle ne savait pas quoi penser ni quoi dire à ses mots et se contenta d’ouvrir les lèvres sans qu’aucun son ne s’échappent d’elles, sa gorge enfin libérée quand il quitta cette posture pour se rallonger.

Elle resta ainsi quelques secondes avant de sourire discrètement, c’était un sourire qu’elle avait du mal à retenir et qui s’élargissait au fur et à mesure. En fait, peut-être qu’elle lui était pas indifférente, vu qu’il parlait de la violer… Même si c’était dit à la rigolade…? Eve voulait lui dire “Viol en étant consentante ? Spooky.” mais elle préféra se taire parce qu’on sait jamais.

Elle lui tourne le dos et cache sa tête avec la couverture quand il continue de parler et de déblatérer des bêtises à son sujet, grognant dans son coin.

Naaaaaaaaaaaaaaaaah c’est toiiii le pervers et c’est toi qui a les mains baladeuses dans l’histoire, moi je suis chaste, pure et.. et… ejidnguiopeiozj.

Elle sourit légèrement et relève la tête à la surface sans lui jeter un regard. Il rit et c’est tant mieux, parce qu’il semblait plutôt triste aujourd’hui.. Pas qu’aujourd’hui ; depuis “ça”, en fait. Eve sent la main du danois l’entourer, douce et innocente, torse plaqué contre son dos.

Elle ferme les yeux et se détend. Pas gênée, pas mal à l’aise, mais relaxée et en confiance. Elle ouvre instinctivement ses yeux quand il reprend la parole, un large sourire ornant ses lèvres.

Le simple fait de t’avoir à mes côtés me suffit, tu sais. J’ai… pas besoin d’autre chose. J’espère que le ticket est valable pour la vie et pas que ce soir haha.

Sa main glisse jusqu’à la sienne qu’elle agrippe et ramène à la auteur de son visage, observant ses traits. Elle la guide ensuite jusqu’à sa joue pour réchauffer le bout de ses doigts glaciaux et profiter de son contact innocemment durant quelques temps. T’es toujours gelé comme ça ? Sourire.

De son côté, le silence s’installe sur ses mots et elle réfléchit en fait à ce qu’elle pourrait lui demander malgré le fait qu’elle lui ai dit qu’elle n’avait besoin de rien, mais ne trouve pas grand chose.

Sa pensée ne trouve rien mais ses lèvres brûlent.

Finalement… J’aimerai bien que tu me dises ce que tu penses de moi. Temps de pause. Je suis quoi, pour toi ? Une amie ? Friendzone spotted. Une soeur ? Friendzone spotted. Éclaire ma lanterne.



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MessageSujet: Re: show me my own heart △ pv ève   show me my own heart △ pv ève 1400359500-clockJeu 16 Oct 2014 - 10:43


« Le simple fait de t’avoir à mes côtés me suffit, tu sais. J’ai… pas besoin d’autre chose. J’espère que le ticket est valable pour la vie et pas que ce soir haha. »
« Bien entendu. Aussi longtemps que tu le voudras. »

Sa main attrape soudain la tienne, tu ne cherches pas à l'empêcher de faire. Prévoir les mouvements enlève toute surprise, c'est presque frustrant à la longue. C'est devenu une habitude depuis longtemps, c'est sûr, mais parfois tu n'aimerais ne rien prévoir. Enfin... c'est pas comme si t'étais capable d'y changer quoi que ce soit. S'entraîner ? Aha. Et comment on s'entraîne à contrôler un don dont on ne connaît même pas le fondement ni le fonctionnement ? Y a pas de bouton ON et OFF pour toi.

Ève ramène sa main au niveau de son visage, la déposant sur sa joue. Sa peau est bien chaude, et tu remarques, non sans surprise cette fois, que tu as les mains gelées. Chose assez rare, en général c'est toi la bouillotte, pas l'inverse. La pluie a peut-être refroidi ton corps, et maintenant tu gèles. Si Gautier était pas si petit aussi hein. T'aurais des vêtements à ta taille.

« T’es toujours gelé comme ça ? »
« Tu sais bien que non. T'avais qu'à avoir des coloc' de ma carrure. J'ai l'impression d'être un géant avec des fringues de minimoys. J'me les gèle, oui. »

Bon, t'exagères un peu. Gautier est pas si nain que ça. C'est un gars normal quoi. C'est toi le gars trop grand de base. C'est décidé, la prochaine fois tu payes pas le MacDo à Gautier. Tu lui payes de la soupe pour grandir. Comme ça il sera comme toi. Et tu pourras lui piquer des fringues si jamais ce scénario se reproduit.

« Finalement… J’aimerai bien que tu me dises ce que tu penses de moi. »
« Hm ? »
« Je suis quoi, pour toi ? Une amie ? Une soeur ? Éclaire ma lanterne.  »
« ...c'est quoi cette interrogation si soudaine ? C'est une question piège ? »

Tu te redresses, laissant ton mouvement la faire basculer sur le dos. Tu l'observes, sans chercher à récupérer sa main. Parce que ça t'effleure même pas l'esprit qu'elle puisse user de son don sur toi. Et, entre nous, ça ne serait pas nécessaire. Tu as toujours été franc avec elle. Tu hausses les épaules, t'allongeant, tourné vers elle.

« T'es pas une simple amie, tu es beaucoup plus que ça. Et t'es pas une soeur non plus. Je peux pas te voir comme une soeur. Les frères et soeurs ça se disputent tout le temps. Et puis j'ai toujours été fils unique, j'sais pas vraiment ce que ça signifie d'avoir un frère ou une soeur. Y a bien Pytha, mais je sais que c'est juste mon meilleur pote, mon frère spirituel. Mais toi tu peux pas être ma soeur spirituelle. » Tu émets un rire. « T'es bien trop gentille et trop douce pour partager un lien comme ça avec moi. »

Ton regard se plante dans le sien. C'est vrai après tout. Qu'est-ce qu'elle représente pour toi si ce n'est ni une amie ni une soeur ? Trop de réflexion pour ton pauvre cerveau fatigué et mal irrigué. Tu hausses les épaules.

« Je sais pas trop quel... "titre" te donner, franchement. T'es la personne avec qui je me sens le mieux. Celle qui m'apaise. Un havre de paix, je sais pas. Je me sens serein avec toi. T'as un effet bénéfique. Genre un calmant. » Tu marques une pause, réfléchissant. « T'es le trésor que je souhaite protéger quoi qu'il arrive. Parce qu'une perle comme toi, c'est bien rare de nos jours. »

Tu ébouriffes ses cheveux, venant déposer un furtif baiser sur son front, à la naissance de ses cheveux.

« Tu dois passer par moi si tu veux sortir avec un mec. Il te faudra ma bénédiction. J'veux pas qu'on te fasse souffrir. Et puis t'es trop niaise et fleur bleue. Sûr que tu vas t'enticher d'un mauvais mec. Soit il sera aussi con que ses pieds, soit ce sera une brute épaisse. Ou, pire, il sera les deux. Tu mérites mieux. Genre... euh... Joach. Il est gentil. Un peu con et en étrange symbiose avec Heath, mais il est gentil. Pas le genre à être violent ou méchant avec une fille. »

Un silence, semblant durer une éternité, s'installe. Tu ne la regardes plus, ayant fixé ton attention sur le plafond. Pourquoi elle t'a demandé ça ? Tout à coup, sans prévenir. C'est suspect. Est-ce sa manière à elle d'aborder le sujet des amours ? T'en sais foutrement rien. C'est pas quelque chose que tu comprends. Tu reportes ton regard sur elle.

« Dis Ève... est-ce t'es amoureuse de quelqu'un ? J'veux dire... pour me poser ce genre de questions, c'est que tu veux me parler de quelqu'un et avoir mon avis... non ? » Pause. « Quoi ? Eh, j'ai pas le mode d'emploi de compréhension des filles moi d'accord ? »

Ni le mode d'emploi de compréhension des gens tout court en fait.

hrp ; #336699
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