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Hello my name isMaître du Jeu
Sujet: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Ven 11 Déc 2015 - 19:13
Vous avez été embarqué par ces gens étranges qui se disent cupidons, et, visiblement, téléporté. Vous avez le réflexe de regarder autour de vous - et force est de constater que vous n'êtes pas seul.
(Le lieu où vous avez été téléporté est dans la description du sujet)
Vous pouvez RP à votre convenance à la suite de ce sujet : il n'y a aucun ordre et aucune restriction, vous vous organisez comme vous le désirez.
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Dim 17 Jan 2016 - 18:14
Valentina & Orest
« Wow. » lâcha-t-il par réflexe en clignant des yeux.
Décontenancé, il regarda l'infirmière présente devant lui dans sa tenue de soirée. Il aurait aimé réagir d'une façon plus convenable mais il n'aurait su trouver les mots justes en face d'une membre du personnel, mais s'il s'agissait d'une élève, il n'aurait pas hésité : elle était superbe. Simplement, même dans le cadre d'un bal, les choses ne lui semblaient pas si évidentes - et bien qu'il n'en pensait pas moins, il se retient d'en dire trop.
Orest jeta un regard autour de lui, incapable de se souvenir de la façon dont il était arrivé dans les serres. Il se souvenait parfaitement de sa soirée avec Alexis, arrivée jusqu'à un certain point - et soudainement, sous l'impact de ces types appelées cupidons, il avait été extirpé à ce bonheur peut-être éphémère, mais suffisamment important pour qu'il refuse de voir les choses se finir comme ça. S'il n'était pas assez lunatique pour retrouver son calme en un instant à la vue de Valentina, il aurait sans doute perdu son calme et serait parti retrouver sa cavalière. Cela dit, dans l'éventualité où ils avaient été séparés, elle s'était sûrement retrouvée avec quelqu'un et il ne voulait pas lui gâcher cette fin de soirée. Et puis, il n'était pas seul. Sa galanterie l'obligeait à accorder un minimum d'attention à la demoiselle.
« Bonsoir, Mlle Lupo. » articula-t-il calmement tout en la vrillant son regard sur elle, la détaillant de haut en bas.
Il n'était pas gêné. Il en aurait fallu énormément pour qu'il soit mal à l'aise du fait de la présence d'une femme - c'était surtout son statut d'adulte qui le bloquait. « Vous avez aimé mon rap de tout à l'heure ? » demanda-t-il, faute de mieux.
TENUE:
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Dim 7 Fév 2016 - 21:31
We Can Be Invicible.
Wow. Et bien, au moins, tu n'étais pas la seule à avoir ce genre de réaction quand tu te retrouvais traînée en dehors d'une soirée magnifique par on ne sait quelle magie. Tu n'étais pas en colère, non. Bon, un peu si. Tu étais surtout agacée. Tu ne savais pas qu'il se passait de telles choses à Prismver. T'es nouvelle, le bizutage devrait être plus cool sérieux. Mais l'arrivée d'Orest Koslowski t'avais fait voir les choses sous un autre angle. Pas un bizutage, une tradition. Dans un sens, cela ne te rassurais pas. Prismver était déjà assez bizarre, pas besoin d'y rajouter des coutumes.
Orest était bien habillé ce soir. A la hauteur de son apparence, dira-t-on. Mais son "Mlle Lupo" te passa en mode Freeze. Tu n'aimais pas cette sensation de distance. Surtout que tu avais à peine trois ans d'écart avec Orest. Voir moins. Tu ne méritais pas autant de respect et tu avais du mal à l'apprécier. Il était aussi majeur que toi.
C'est un caprice, tu le sais, mais tu ne pu retenir la grimace qui suivit sa première phrase.
Pourtant, la phrase vis à vis de son rap de fit sourire. Et même rire.
" Ton rap était... Brillant."
Bon, c'était un léger mensonge, pas complètement. Il était brillant dans un sens. Mais il fallait l'expliquer. Alors tu te tournais vers une semi-vérité.
" Il manquait un peu de travail. Mais il te représentait bien je pense."
En t'approchant un peu de lui, histoire de ne pas lui parler de trop loin, tu lui souris, avec un peu plus de caractère.
" Appelle moi Valentina. Ou même Tina comme tout le monde. Les autres professeurs te jetterons peut-être des regards désapprobateurs mais je ne mérites pas de respect ici. Déjà car j'ai à peine deux de plus que toi. "
Tu avais levé un doigt à cette première affirmation. Doigt que tu pointais sur lui à la seconde.
" Tu as plus d'expérience ici que moi. Je suis encore fraîche dans le bain des pouvoirs. Et, en écoutant les rumeurs qui courts, tu en aurais vu des vertes et des pas mûres. Alors laisse tomber les marques de respect. "
Tu parlais comme une adolescente. Habitude attrapée entre deux brancards aux urgences pédiatrique, pour mettre plus facilement les enfants en confiance. En plus, tu n'avais pas un physique d'adulte malgré ta taille légèrement supérieur à la moyenne. Le E en face de toi restait un géant face à ta carrure de danseuse.
Alors tu lui offris un sourire simple, dénué de tout préjugé. Quand on vient de la mafia, on est plutôt mal placé pour juger sur les rumeurs et les apparences.
Tu as envie de retourner avec Piers. Mais dans un sens, cette pause fraîche au milieu de temps d'action semble soudainement être la bienvenue. Cela permet de se remettre les idées en place, de revenir plus calme à ce que l'on faisait avant.
Et ce jeune homme semble porter un grand poids sur ses épaules de géant. Alors tu poses une question honnêtement curieuse, ce qui est plutôt rare chez toi. Mais tu ne voudrais pas que cette conversation devienne bizarre.
" Qui à le plaisir d'être ta cavalière ce soir ? "
Tu te dirige subtilement vers la sortie de la serre, laissant entendre que vous pouvez parler sur le chemin du retour. La route est longue à pied et en talons pour ta part, malgré tout le confort que tu as en marchant avec ceux-ci. C'est une manière de dire "Viens, on rentre.".
Mon dieu, Tina. Tu te transforme en chien guide ou quoi ?
Coiffure:
La robe:
Les chaussures:
Le manteau:
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Ven 12 Fév 2016 - 10:10
Valentina & Orest
Laisser tomber les marques de respect, il savait y faire. La plupart du temps, il se montrait irrespectueux sans le faire exprès, juste parce qu’il ne faisait pas attention aux mots employés. Maladroit, doté d’une éducation hachée, il faisait de son mieux et il paraissait trop formel tant il prêtait attention à la politesse lorsqu’il y pensait. Cependant, l’infirmière était têtue et avec une argumentation pareille, il ne trouva rien à y redire.
Ça l’arrangeait, même.
Dans une pareille situation, il pourrait pleinement exprimer son caractère et cette éventualité le fit sourire. Mais Orest n’était pas sans relever que le personnel avait entendu parler de son histoire, et à vrai dire, il se sentait mal à cette seule pensée. Valentina était infirmière. Cela signifiait qu’elle avait dû recevoir Gabriel, Nathaniel, Lukas plusieurs fois, et d’autres élèves auxquels il avait touché à l’époque - si seulement elle savait.
Orest, c’était un type marrant. Il avait le don de penser aux choses incongrues et c’est comme ça que venaient ses idées stupidement brillantes, mais ces choses étaient aussi négatives que positives : il n’y avait que lui pour se remémorer ses pires moments au milieu du bal de Noël. Comme si, inconsciemment, son esprit refusait de le laisser profiter d’un peu de bonheur, il n’arrivait pas à se débarrasser de ses pensées - mais il se força à se concentrer sur l’instant présent. S’il était loin d’être le plus déterminé, ce soir, Orest refusait de perdre. Il accueillit les remarques avec un sourire, acquiesca la demande de l’infirmière et répondit à sa question. « Alexis Lewis, elle est en C et elle a mon âgé. Ah, mais je l’ai invitée à titre d’ami. » Il sourit, le seul fait de pouvoir dire ça lui faisant un bien fou - et il se rendit compte qu’il avait déjà commencé à s’éloigner de ee qu’il était autrefois. Il avait des proches qu’il refusait de frapper, qu’il voulait protéger et pour qui il était prêt à faire des sacrifices, des efforts.
Il était loin de l’Orest qui sombrait, égoïste, car il avait des gens sur qui compter et à qui il pouvait confier ce genre de problèmes. « À peine deux ans ? C’est vrai que tu es super jeune… » Il la regarda de haut en bas.
Il n’avait jamais prêté attention à ce détail, et pourtant, il en avait entendu parler de cette infirmière - elle plaisait à quelques amis d’Orest. Il ne commenta pas plus que ça : Orest n’aimait pas s’attarder sur le physique, et puis, Victoria n’aurait pas apprécié qu’il s’attarde sur le physique de quelqu’un d’autre. Nouveau sourire à cette seule pensée, il ajouta sur un ton amusé : « Je suis certain que tu as eu du succès. Je connais des élèves qui tombent souvent malade. » Il croisa les bras, taquin.
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Ven 12 Fév 2016 - 15:56
We Can Be Invicible.
Son sourire te rassurais un peu. Bien, il avait l'air en forme. Tu ris doucement à sa phrase. Celle à propos de sa cavalière.
" On n'est pas obligé de venir au bal avec une personne que l'on aime, Orest. On vient au bal pour s'amuser. Et c'est pour ce la que nous y retournons. Tu vas retrouver ta cavalière et moi mon cavalier. Ensuite, il ne te restera plus qu'à profiter de la soirée ! "
Tu le laissais te détailler, pas gênée le moins du monde, lui laissant le temps de digérer l'information sur ton âge, un sourire malicieux aux lèvres.
" Yop, 22 ans et je ne tourne toujours pas rond ! "
En revanche, sa remarque suivante te fis rougir comme une... une... une écrevisse. La tomate est trop claire. Tu bégaya, paniqua, mis ta tête dans tes mains puis fusilla Orest du regard, les joues toujours rouges.
" Sérieusement ? Ce qu'on trouve le plus, c'est pas des malades mais des bagarreurs. Un certain S de ma connaissance me chasse les faux malades."
Référence à Ezio. Dès qu'il se blessait, la salle d'attente était délicieusement vide pour les journées qui suivaient. Puis, une fois sur deux, ton collègue Esteban prenait le relais alors que tu te rendais faire des permanences à la clinique de l'île, surveillant les élèves du pensionnat s'y trouvant. Malgré ton regard faussement énervé, il était facile de voir les lueurs d'amusement et d'amour "fraternel" qui brillaient dedans. Tu cessais de le regarder pour poser ton regard devant toi, pensive, laissant filtrer quelques mots.
" La majorité des personnes sont montées sur des ressors ici. Mais pour soigner tout les élèves, sans distinction des classes, je me demande si les S et les E sont les plus à blâmer dans l'histoire. Les A, les C, tout ça, c'est un peu mettre les gens dans des boîtes alors que chacun de vous avez une personnalité à découvrir. A faire découvrir. C'est dommage. "
Tu secouais la tête, un petit goût amer sur la langue. Tu continuais de parler, soudainement prise d'une diarrhée verbale.
" Je n'ai pas fait ma scolarité ici. Et je dois avouer que j'admire les personnes comme toi, qui prennent tout sur leurs épaules alors qu'on est tous que des gosses. C'est impressionnant. "
Compliment déguisé. Bien sûr que t'avais entendu les rumeurs, mais tu voulais ton propre avis sur le jeune homme.
Qui es tu vraiment Orest ?
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Sam 13 Fév 2016 - 15:24
Valentina & Orest
« Je ne prends rien sur mes épaules. » répondit le jeune home du tac au tac sur un ton presque trop agressif. Il ne semblait pas lui reprocher quelque chose, simplement tenir absolument à démentir une remarque qu’il jugeait inacceptable. Toute sa vie, il n’avait fait que céder, fuir, et sa faiblesse avait fait du mal aux gens. Il avait croisé un très grand nombre d’élèves qui avaient été plus matures et responsables que lui alors il ne pouvait pas accepter que des choses comme ça soient dites à son sujet. Il se reprenait, oui, et le club de boxe comme sa volonté de parler aux S en était la preuve.
Mais ce n’était que le début. Il ne voulait aucune reconnaissance et aucun remerciement car il se contentait, avant toute chose, de réparer ses propres erreurs. Orest avait des excuses à faire. Des écarts à effacer sans pouvoir jamais les réparer complètement - mais jamais il ne pourrait clamer être une personne responsable. Avoir conscient de ses torts ne suffisait pas à faire de lui quelqu’un de correct, et il le savait mieux que quiconque.
Pour chaque coup qu’il avait donné, pour chaque os brisé, chaque complainte ignorée, pour chaque larme qu’il avait fait couler. Orest se battrait de toutes ses forces, même si lui, plus que toute autre, n’était qu’un gosse immature qui cherchait à se rattraper. « J’ai fait de mauvaises choses et je ne peux pas dire que je suis responsable pour cette raison. Me rattraper, c’est tout ce que je peux faire. » Il tenta de présenter ça sur un ton calme et déterminé, mais il se sentait déjà impatient à l’idée que le bal soit terminé, à l’idée de pouvoir poursuivre sa purge. Le club de boxe était une sorte de cataliseur pour les élèves à problème, Orest était la premier d’entre eux. Il était la personnification même du regret et de la transformation. Il ne voulait pas qu’on le blâme ou qu’on l’admire, il tenait simplement à éviter d’être pris pour ce qu’il n’était pas. En soi, la phrase de Valentina était le résumé parfait de ce qu’il en pensait : chaque personne était différente et aucun système ne serait assez juste sur ce plan.
« Je suis d’accord. Mais je ne compte pas participer au White Day. Je ne pense pas qu’une solution entièrement pacifiste, même si elle est louable, puisse suffire à régler les choses. Et je pense que je ne suis pas le seul à le croire... » Elle était mieux placée que quiconque pour le savoir.
" Tout le monde porte un poids sur ses épaules, jeune homme. Il n'est juste pas le même selon la personne. "
Tu réponds immédiatement. Sa deuxième phrase de fait cependant sourire ironiquement. Tss " j'ai fait de mauvaises chose " moi aussi tu sais Orest. Mais son ton était déterminé. Alors il voulait vraiment se racheter. Cela te fit penser à ton propre comportement. Ton frère et toi aviez "échappé" au système mafieux. L'expression était fausse. Si jamais une guerre des grandes mafias voyaient à nouveau le jour de manière ouverte, vous seriez tenus de retourner au sein de la demeure familiale pour y participer. Cela te paraissait tellement normal jusqu'à présent, cette idée d'être infirmière mais d'aider à mettre fin à des vies, que la remarque du garçon te mis soudainement mal à l'aise. Il te faisait presque te sentir mal, ce qui était stupide puisque tu avais juste... Juste appris à te servir d'arme, à démonter et remonter un revolver les yeux fermés, à injecter des seringues dans les bonnes veines, à utiliser les bons mots pour obtenir des informations, à sourire et faire bonne figure, à mettre quelqu'un de plus fort que toi hors d'état de nuir et même à tuer. Tout ça pour que tu puisses te "défendre". Et tu étais devenu infirmière.
Tu manquais sa remarque suivante, la précédente ayant retourné des intestins dans le mauvais sens. Dangereux. Tu jouais un jeu dangereux. Il semblait que la rumeur se soit déjà répandue, les élèves d'origines italiennes ayant dû faire le lien. Je vais leur faire boire du désinfectant. Tu lui offris un sourire différent de celui que tu arborais avant, prenant un visage qui aurait pû avoir l'air dangereux si tes yeux n'avaient pas cette étincelle d'innocence qui t'avait évité bien des soucis.
" Je ne penses pas être la mieux placée pour débattre sur le sujet, malgré ce que ma formation d'infirmière semble suggérer, Orest. "
C'est vrai, tu ne peux pas vraiment débattre sur le sujet. Tu n'as jamais tué de ta propre main. Certes, des personnes sont déjà mortes devant toi aux urgences, mais cela est bien différent du sang étranger que tu portes dans tes veines, par le simple fait de porter le nom des Lupo. Tes yeux se lèvent vers le ciel. Tu n'as jamais considéré l'idée de te racheter et tu ne le feras peut-être jamais. La première chose que l'on apprend dans la mafia, c'est la loyauté. Un énorme défaut tout en étant la meilleure des qualités.
Ton sourire est à nouveau généreux et vrai alors que tu quittes ce sujet qui te mets de mauvais poil. Vous continuez d'avancer et tu reprends.
" Contrairement à ce que tu semble croire, tu es une personne à admirer. Tu t'es remis en question et tu m'as l'air d'avoir choisit un chemin difficile mais..."
Tu marques une pause puis reprends, souriant à toi même.
" ... Mais il est vrai. C'est, je penses, un choix à admirer. Tu dois sûrement l'avoir remarqué, mais tout le monde ici semble... Détaché de la réalité. Il faudrait presque un élément extérieur, sans pouvoir, pour ouvrir les yeux aux élèves que leur guérilla est juste en train de leur dévorer la chance qu'il on d'apprendre à maîtriser leur pouvoir et faire des études gratuitement."
Ils devraient en profiter, avant que la réalité extérieur ne les rattrapent. Tu relève ton visage et fixe droit devant toi. Vous devriez arriver au lieu où se déroule le bal dans une dizaine de minutes. A peine.
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Dim 28 Fév 2016 - 19:50
Valentina & Orest
Les paroles de Valentina étaient d'une telle justesse qu'Orest les reçut comme un déclic. Déconnectés de la réalité. C'était exactement ça. Comme plongés dans un autre monde, les cerveaux déréglés par l'idée même d'être des être spéciaux, ils se plongeaient dans le drame à l'échelle de leur propre monde. La guerre des classes. Quel concept idiot. Orest, lui, avait vécu le drame du monde réel, lui donnant conscience de sa cruauté.
Il n'avait pas à s'attarder sur des histoires de couleur ou de matériel - à force de prier de l'aide chaque soir, il avait arrêté de l'attendre. Il y avait pire que ça à attendre, et si les gens étaient incapables d'encaisser une injustice aussi maigre, comment survivraient-ils dans la réalité de ce qui les attendaient dehors ? Orest ne pouvait pas laisser les choses continuer ainsi. C'est ce qu'il s'était toujours dit, constatant à quel point les gens s'impliquaient dans leurs conflits. Il avait toujours voulu y faire quelque chose mais il n'avait eu cesse d'éviter de s'impliquer, comme pour éviter de replonger lui-même dans ses propres torts. Pour avoir tant côtoyé cette réalité, Orest pouvait aider les autres. Il se devait le faire.
S'il ne le faisait pas, qui le ferait ? C'est cette responsabilité qu'il se découvrait et qu'il se devait de porter.
« Tu penses qu'il est possible d'arrêter tous ces conflits ? »
Il laissa un blanc après sa question comme pour en appuyer l'intérêt. Il ne savait pas ce que Valentina pensait de tout ça, mais si Orest avait retenu une chose une fois qu'il s'était ainsi contrôlé, c'était que toute chose était accessible une fois qu'on y mettait de la volonté.
« Honnêtement, je ne crois pas. Mais quand je vois le White Day et tous ces gens qui songent sincèrement que les problèmes peuvent disparaître, ça me donne envie d'y croire à cette école vide de problèmes... »
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Dim 28 Fév 2016 - 21:25
We Can Be Invicible.
Tu ris. Tu ne peux t'en empêcher. Tu ris et cela te surprends. Cela t'effraies même. Car si ce rire est vite éteint, c'est par l'angoisse qui tord ton ventre. Ta main se pose sur tes lèvres, comme si le rire était quelque chose que tu ne voulais pas montrer, que tu gardais caché derrière ton masque d'infirmière. Comme si tu voulais garder cynisme et sarcasme pour toi et rester la gentille infirmière, laisser la mafia derrière toi. Parce que c'est exactement cela. Tu te remets à marcher, trouvant un rythme, attendant pour répondre à sa question. Pour répondre à son rêve. Tu n'as pas envie de le briser. Mais qu'est-ce que tu peux lui répondre ? Tout le monde à cette image dorée et badass de la mafia. Mais toi t'en a une toute autre vue. Et la guerre des classes t'as paru tellement injustifié quand tu es arrivée ici que tu en a pris les E en amour. Les pauvres se prenaient tout dans la tronche.
Puis tu t'es ensuite rendu compte que le problème était bien différent. T'aurais voulu manipuler la vérité. T'aurais voulu lui donner raison. Parce que dans un sens, il en serait capable. Mais les problèmes apparaîtraient alors sous un autre angle.
Tu avais une idée de ce que c'était d'être enfermé dans un environnement. Le problème et l'avantage de Prismver, c'est que l'île est imperméable au monde extérieur.
Alors tu crache ton venin, d'un ton presque détestable.
" Le problème de Prismver, c'est qu'ils font exactement la même chose que vous enfermer dans une cage dans le sous-sol d'une maison paumée en pleine forêt. La seule différence est que votre cage, c'est cette île. "
Tu poses à nouveau ta main sur tes lèvres. Oups, ce n'était pas censé sortir ça. Mais la comparaison était frappante pour toi. Et c'est aussi pour cela que tu étais aussi venue à Prismver. T'as été élevée dans une cage, elle s'appelait Mafia. Sauf que les barreaux de la cage ont commencés à devenir transparents. Alors t'en a cherché une autre.
Un soupire quitte tes lèvres et ton visage devient soudainement fatigué, usé trop vite par des années de mafia puis de concours de haut vol de danse avant de devenir l'urgence de l'hôpital et finalement le surnaturel de Prismver.
" Tu peux tenter d'améliorer ces problèmes Orest. Mais tu te souviens du nom de cette endroit ? "Le Refuge aux Sorcières". Un refuge, tu y passes la nuit, ou bien tu t'y abrite en attendant que l'orage passe. Je pars du principe que, soit le pensionnat doit être coupé à 100% du monde extérieur, alors tu n'auras plus qu'à te concentrer sur les problèmes internes et ils pourront être réglés, ou bien Prismver s'ouvre au monde et permet aux élèves d'accepter plus facilement le fait que toi, ou quiconque possédant le même avis que toi, tu as raison. "
Mais il ne devrait pas faire cela de manière douce. Tu lui offre un sourire triste. Parce que, ce que tu vas dire est vrai.
" Tu sais quand un pays fonctionne le mieux ? Quand il est en guerre contre un autre. Ou bien après le chaos."
Parce que l'urgence est alors à l'union. Observez Fukushima. Observez les guerres mondiales. Et hop, un ennemi commun et tout le monde se retrouve gentiment ensemble. C'est triste mais c'est la nature humaine et aussi le seul moyen pour ouvrir les yeux de ces personnes nombrilistes au possible.
Tu souffles un coup. Tu pensais être plus à l'aise sur ce sujet, mais désormais, tu voudrais juste lui raconter des histoires de mafia.
Pour ne pas qu'ils prennent tes mots pour dit, tu prends tout de même la peine de préciser.
" N'oublie pas que mon sens de la justice est erroné. Tu le sais aussi bien que moi. Tu devrais demander conseil à quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui ne pense pas qu'un bon coup de pied au cul de tout ces élèves ne leur ferait pas de mal. "
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Sujet: Re: S. Orest Koslowski & Valentina Lupo Jeu 17 Mar 2016 - 11:00
Valentina & Orest
Sa franchise et sa spontanéité le surprirent. Venant d’une infirmière, Orest ne s’attendait pas du tout à ce genre de tempérament. C’était surprenant. Contrairement à l’image bienveillante qu’elle offrait, Valentina semblait être dure et réaliste - comme si ce métier n’était pas le reflet d’un altruisme naïf mais l’envie désespérée de réparer les conséquences d’un mal inévitable. C’était triste. Cette réflexion, même s’il ne la partagea pas, était infiniment triste. C’est en se la posant, silencieux, qu’il se demanda ce qu’avait bien pu connaître cette femme pour décider de s’en tenir à une telle alternative. Silencieux, il se mordit la lèvre en effaçant toute supposition. Il ne lui demanderait rien. Il mourrait de curiosité, d’autant qu’elle le disait elle-même, son sens de la justice était erroné - mais il ne voulait pas se montrer indiscret. Il en demandait déjà beaucoup à l’infirmière en se montrant si familier et en lui partageant ses réflexions - il n’allait pas ramener ses problèmes sur le devant de la scène. Pour autant, à mesure que la discussion avançait, son respect pour elle ne faisait que croître - et il prenait conscience, en y réfléchissant, que son boulot ne consistait pas juste en des soins physiques. Valentina était à l’écoute.
Elle refusait de lui donner raison et lui partageait son point de vue sans pour autant l’imposer - et c’est en lui donnant toutes ces pistes de réflexion qu’elle parvenait à l’aider. Pour lui, il n’y avait rien de plus bénéfique qu’une personne capable de le comprendre sans pour autant le juger - et Valentina semblait, elle aussi, porteuse de péchés qu’elle n’était pas disposée à partager. Orest n’en avait pas été capable. Il avait fallu les actions d’une élève pour le dévoiler, et sans ça, il ne saurait dire s’il aurait fini par dévoiler la vérité. Non, Orest ne pouvait pas l’approuver.
Il n'était pas digne de cette admiration qu’elle semblait lui porter, et son sens de la justice n’était pas erroné. Il n’était pas grand philosophe mais il pouvait le dire sans hésitation : elle portait une telle culpabilité qu’elle ne s’estimait plus en mesure de voir le monde sous un bon jour. Il le savait, car il avait connu le même problème. Même aujourd’hui, malgré ses actions, il continuait de s’en vouloir - et rien ne saurait éluder la torture mentale qu’il s’imposait en permanence.
« Je ne veux pas être indiscret et je ne te demande pas de me raconter quoi que ce soit, mais tu as fait des mauvaises choses aussi, non ? Tu as pris ce travail pour échapper à cette culpabilité permanente, parce que tu en as besoin, n'est-ce pas ? C’est comme ça que je me sens, en tout cas. »
Il ne savait pas ce qu’elle avait connu et il parla lentement, prudemment, empêchant les esprits de se chauffer. Il refusait de voir cette relation se détruire, ses efforts d’altruisme réduits à néant par une impétuosité qu’il ne voulait pas montrer. Il s’estimait similaire à elle - et ce ne serait pas la première à détester une telle comparaison.
« Je me suis amélioré, je le pense vraiment. Si j’en suis capable, si je peux me pardonner, pourquoi les autres ne le pourraient pas ? Pourquoi ce monde ne le pourrait pas ? Peut-être que tout ce dont les gens ont besoin, c’est d’une personne à qui en vouloir. Si je porte ce poids sur mes épaules, peut-être que les choses changeront. »