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 Falling inside the dark [Terminé]

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MessageSujet: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockMer 24 Fév 2016 - 23:02






il est l'enfer qui la
ramènera à la vie
▬ feat Oswald


La pluie.
Elle en avait sauvée des vies, des hommes mourant de soif dans des déserts, des gamins déshydratés crevant comme des chiens galeux au milieu d'un pays en guerre où l'eau potable n'avait plus son libre accès. Elle en avait noyée aussi, énormément. Peut-être bien plus qu'elle n'en avait épargnée d'ailleurs, du moins c'était à supposer. Zia aimait beaucoup la pluie. Elle aimait le bruit des clapotis contre le pavé de la rue, le son de l'eau ruisselant contre son oreille la rendant presque sourde, les plaf de ses pieds dans les flaques gadoueuses qu'elle n'évitait même plus. Elle aimait beaucoup la pluie, au point de ne pas se couvrir, ne prenant rien pour la parer, au point de finir trempée sous elle et de continuer à avancer. Zia aimait la pluie mais ce soir elle s'en moquait éperdument, ce soir elle ne prendrait pas le temps de l'écouter. Pas d'arrêt sous les ponts, pas d'arrêt tout court d'ailleurs, seulement un chemin tout tracé vers un but qu'elle aurait souhaité ne jamais retrouver. Probablement. L'écart se réduisait dangereusement, la E trempée sur l'eau, son violon sur l'épaule qu'elle avait oublié de ranger. Parce qu'elle ne s'y était pas attendue à ça, elle aurait dû le prévoir pourtant, elle aurait pu. Ça lui aurait évité le sursaut, ça lui aurait évité la haine, ça lui aurait évité la peur aussi. La peur finalement de se rendre compte que ça ne l'avait jamais quittée.

Vingt-deux heures dix-huit précise, le son de ses talons qui résonnaient dans l'escalier. Puis une fois au sommet elle s'arrêta un instant, parce qu'après le sommet il n'y avait plus rien. Après le sommet il y avait la chute, il ne pouvait y avoir que ça. Oswald. Ça vrillait dans sa tête, elle reprit sa marche, calme marche jusqu'à la porte qu'on lui avait indiqué. Même porte qu'elle n'aurait jamais du approcher elle le savait, mais l'attraction était si forte qu'elle n'y résistait pas. Elle n'avait jamais su y résister Zia, bien trop faible pour réussir une telle prouesse. Toc toc. Elle n'entendit rien. Elle ne fit rien non plus, se contentant d'attendre sous cet orage bruyant de sentiments. L'orage dans son crâne, lors des instants de rêves elle se plaisait à croire qu'elle était la cause de ce mauvais temps. Parce qu'après tout Dieu n'existait pas, mais le destin venait une nouvelle fois de la réunir avec les Enfers. Et dans sa tête ça frappait, et dans son corps ça bouillait. Sale par son fond de teint dégoulinant, sale par la boue sur son bas. Sale par l'homme qui lui ouvrit la porte. Sale sale sale Zia.

Tellement.

La pluie est une salope, néanmoins elle se devait d'avouer que celle-ci cachait les larmes à la perfection. La seule et unique larme qu'elle verserait pour lui, il ne méritait pas plus de toute façon, et il n'en avait jamais voulu.

Oswald.

Son regard sombre se posa sur lui, sa chevelure d'obsidienne, sa peau blafarde marquée par le temps. Elle le toisa de haut en bas dans un silence de mort, sans gêne -jamais. Oh il savait, il avait toujours su qu'elle viendrait, qu'elle serait capable de le retrouver. Parce qu'elle avait besoin de ça, besoin d'explications qu'elle ne voulait pas entendre. Besoin de le voir, de lui parler, de le toucher. Une main sur sa joue, presque trop douce pour la colère qui grandissait, un souffle, presque trop simple pour un aveu aussi cruel.

J'aurai aimé que tu sois mort. Mensonge véritable claqué froidement, vérité hurlée du fond d'un coeur dont les battements ne cessaient de s'espacer. C'est dommage, ça m'aurait évité le déplacement.

Elle détacha sa main de lui pour la laisser pendre le long de son corps, plantant ses iris cernées dans les siennes. Il avait été le seul avec qui l'instinct jouait avec elle, le seul qui parvenait à la voir même lorsqu'elle ne le voulait pas. Le seul à qui elle osait se montrer parce qu'elle en oubliait de se protéger. Elle en oubliait sa peur des autres, ne se concentrait que sur sa haine de lui.
Et son amour aussi.

Peut-être.


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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockJeu 25 Fév 2016 - 10:22
FOE IS BACK
ZIA & OSWALD



Clapie délicat de l'eau contre le verre épais de la baie vitrée. Les douces, les apaisantes lumières de la ville fatiguée bercent mes pas entre les murs fades de mon intérieur. Bertha, ma douce Bertha vielle femme de ménage aigrit qui tend à supporter mon lunatisme nonchalant termine dans un élan quasi machinal sa besogne journalière. Elle me jette un regard neutre, me salut poliment, bonne soirée moniseur. Sa voix éraillée et lourde de reproche de la faire partir si tard me fait esquisser un sourire presque invisible.

Le bruit pesant de la porte en bois claque et laisse un grondement sourd résonner sur les murs blancs et froids. Presque machinalement je m'avance vers la salle de bain retirant couche après couche les vêtements qui orne ma peau d'opaline. Mon corps se glisse sous l'eau brûlante. Chacun de mes muscles se détend alors, comme endolorit  par le poids lugubre d'une journée épuisante j'oublie le temps. Je m'abandonne.  Je ne sais combien de temps je suis resté ainsi, quelques minutes, quelques heures, sans doute une éternité. La mousse glisse sur mon dos, le liquide vital s'écoule le long de mes cheveux couleur d'ébène pour venir terminer sa chute à mes pieds. Elle s'écrase mollement comme un lourd fardeau et prend avec elle toute la fatigue qui incombait jusqu'alors.

Nu, peau ruisselante, perlée d'une beauté cristalline, je sors laissant derrière moi un nuage humide. Serviette repassée au préalable par ma charmante femme de ménage, je l'enroule autour de ma taille après m'être frictionné. Je soupire agréablement, savourant ce plaisir jouissif de sentir ce parfum de vanille, de lavande et de jasmin. J'enfile un caleçon et un débardeur qui traînent par là. Ma vielle carcasse se meut lentement dans la pièce à vivre, dans la cuisine ensuite. Une thé m'attend sur le rebord du bar, je secoue la tête en souriant passant une main dans mes mèches encore un peu humides. Je saisie le précieux, et m’installe devant mon écran opaque, je me vautre lamentablement dans mon sofa hors de prix et sirote en regardant un film du nom d'American History X, mon thé.

Toc, toc, toc. Je pose la tasse sur ma table basse, je m'étire tout en regardant l'heure, je lève machinalement un sourcil, surpris. Je me dirige le plus lentement possible vers la gigantesque porte en bois massive de mon appartement. Dans la même lenteur infinie, je déverrouille cette dernière, tournant avec une patience indélicate la clé dans la serrure. Boom, craque, elle me toise comme un animal perdue dans le fin fond du monde. Tourbillon de déchéance qui semble s'être installé dans son âme pour ne plus la quitter. Elle balbutie, des mots que je n'écoute pas, je suis bien trop satisfait de la voir là. Je savais qu'elle finirait par venir. Je savais qu'elle finirait par vouloir vérifier par elle même si la rumeur était vraie. Je savais temps de choses à son sujet. Une main humide, froide et pourtant remplie d'une chaleur saisissante vient se poser sur ma joue. Elle me fixe, longuement. Ses doigts fins glissent sur moi. Gardant pour moi mes émotions, mon visage se ferme, neutre, indescriptible. Je m'écarte seulement. Je m'écarte seulement un peu, pour qu'elle entre dans ma grotte.

Le monstre sans âme, sans cœur que je suis ne laisse personne, même la pire des enflures sous une pluie diluvienne. Je soupire quelque peu. Je referme la porte derrière elle. Je m'avance dans la cuisine tout en gardant un oeil discret sur les gestes, les regards de cette ingénue mal lunée lui verse une tasse de thé bouillant. La soirée, promet d'être riche en émotion, les effets de ma splendide et relaxante douche de la demi heure précédente, s'envolent petit à petit. Lui apportant d'un pas doux, posé, frauduleusement nonchalant, sa tasse. Je l'esquive de l'épaule laissant mon parfum ambré pénétré dans ses narines. Je pose la tasse à côté de celle, qui trône déjà sur la table basse. Attrapant une serviette, je lui jette quelque peu en simultanée, disant s'une voix rauque, suave à la limite du sexy, bonsoir à toi aussi.

   
electric bird.
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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockSam 27 Fév 2016 - 16:58






il est l'enfer qui la
ramènera à la vie
▬ feat Oswald


Cache un peu mieux ta joie, Oz'. C'est écœurant... souffla t-elle froidement en passant la porte.

Il devait être ravi de la voir ici, ravi de constater qu'elle lui était toujours autant attachée, bien plus d'ailleurs qu'elle ne voudrait le croire elle-même. Et cette sensation de se sentir piégée lui donnait des frissons, presque des envies de meurtre parfois. Elle voulait le tuer, tellement qu'elle en oubliait qu'il était celui qui lui permettait de rester en vie.

Quittant la pluie pour la chaleur plus douce de l'appartement d'Oswald, elle prit place sur le sofa sans un mot ni aucune gêne, déposant à ses pieds la housse de l'instrument qu'elle portait. Puis son regard noisette glissa vers lui qui s'afférait dans la cuisine, se perdit sur sa peau, descendit jusqu'à son torse, puis ses jambes qu'elle pouvait apercevoir légèrement de temps à autres. Regard qui s'adoucit, sourire qu'elle effaça à l'instant même où il naquit sur ses lèvres, détournant ses iris de cet homme qu'elle haïssait pour le reporter sur la décoration. Les murs d'un blanc pur contrastaient avec le manque de meubles dont les couleurs lui rappelleraient presque qu'elle se trouvait aussi triste qu'eux. Simple mais efficace, compliquée en soi parce que ça lui ressemblait énormément. Elle ne savait que dire Zia, pas de réplique cinglante à sortir tandis qu'à présent elle se perdait à observer la ville à travers la baie vitrée. Elle se sentait si mal, si mal Zia, qu'elle aurait voulu repartir. Elle aurait pu s'enfuir, mais les enfers étaient si attrayants et sa curiosité grandissait, et son envie de le contempler également bien qu'elle n'en fasse rien. Ses doigts sur la commande éteignirent la télévision, douceur pour ses oreilles qui n'en pouvaient plus d'entendre les braillements de cet homme idiot.
Idiot comme elle, au fond.

Elle l'ignora totalement lorsqu'il posa sur la table basse une tasse, dont l'odeur mentholée mélangée à la sienne qui passait près d'elle, pénétra ses narines. Nouvelle esquisse, infime qu'elle se força à dissiper immédiatement pour tenter vainement de cacher ses sentiments. Il était si facile pour lui de lire en elle qu'elle en venait à se demander pourquoi elle faisait tout ça, mais elle avait sa fierté Zia, fierté qui lui disait de continuer à s'enfoncer, à l'ignorer et à brider ses envies. Ça faisait mal, cette sensation étrange de se sentir manipulée comme un simple bout de tissu. Jolie marionnette de chair aux mains du roi des enfers, attendant sagement l'heure où elle serait jetée aux ordures puis remplacée par une version 2.0.

Serviette lancée sur sa tête sonnant plus comme l'ordre de se sécher pour ne pas en mettre partout qu'une réelle intention de gentillesse ; elle n'en doutait pas. Zia se frictionna les cheveux, ses mirettes perdues dans la couleur de son thé qu'elle n'avait toujours pas bu, déposa ensuite le tissu sur ses genoux sans s'inquiéter de l'état actuel de ses cheveux encore humides décoiffés. Elle était sale Zia, avec son air sérieux vissé sur son visage, sale à tenter de l'oublier, sale avec ce physique dégoulinant de fausseté. Sale à avancer, sale à vivre tout simplement, à cause de lui. Bref regard sur Oswald, infime seconde où le souffle s'en retrouvait coupé. Lui en grande partie, mais lui elle l'aimait. Et elle le détestait aussi. Mais surtout elle l'aimait, tellement, tellement qu'elle s'en haïssait. Les mots ne sortaient pas, pourtant elle avait tant à lui dire, tant à lui crier. Mais bien qu'elle y pensait, dès lors qu'elle ouvrait les lèvres pour les laisser s'échapper, ils s'enfuyaient au galop, s'effaçaient de sa mémoire pour mieux l'énerver. Ça l'embrouillait. Ça l'agaçait ; et le temps qui passait sous ce silence pesant l'agaçait également. Énormément.

Des secondes, puis une minute, peut-être deux, qui lui parurent une éternité avant qu'elle ne réussisse à faire entendre sa voix, disparue en réalité, mais si claire dans l'illusion qu'elle lui destinait. Merci, mais je n'en veux pas. déclara t-elle en désignant d'un mouvement de tête le thé encore légèrement fumant. Puis partie dans sa lancée elle continua.

Je ne te demanderai aucune explication.

Le brun de ses yeux rencontrèrent la noirceur de ceux de son hôte.
Tu ne lui diras rien de toute façon, pas vrai ?


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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockDim 28 Fév 2016 - 20:21
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ZIA & OSWALD



Impertinence nuisible quand elle se vautre trempée, sur mon splendide sofa. Ma mâchoire se sert quelque peu, je ne dis rien. Elle rejette avec une grâce que je ne lui connaissais pas, la tasse chaude servie au préalable. Prenant ses marques avec une affolante vitesse, elle éteint l'écran de la télévision. Lourd soupire qui s'échappe de mes poumons maudissant ma compassion, maudissant cette saleté de pluie.

Son cristallin à la limite de l'agaçant perse mon silence, mon Eden, je ne te demanderai aucune explication, fit-elle entendre. J'hausse un sourcil surpris, comme si moi, Oswald Galtin j'avais des comptes à rendre. Surtout à elle. Comme si je devais me justifier de mes actes, de mes désirs ou même encore de mes actions. Je secoue presque la tête de dédain, tant cela me semble déplacé de sa part. Je pose avec un certain dégoût mes prunelles claires dans les siennes. Comment arrive-t-elle à supporter, tolérer un être comme moi. Nombreuses sont les fois où je la tourmente. Vulgaire syndrome du bourreau qui torture si bien que la victime en redemande à foison.

Dégoulinante d'eau, le visage noirci par le maquillage sombre amoché par la pluie diluvienne, elle fait peine à voir. Petite moue de dégoût, qui m'échappe encore. Je m'approche d'elle à pas de velours, lent. Mes doigts fins s'accrochent à la serviette lancée à la volée quelques secondes plus tôt, va prendre une douche. Ton sec, plus un ordre qu'une proposition. Je jette la serviette sur mon épaule en reniflant quelque peu. Je pose un doigt sur son épaule la faisant tourner en direction du couloir. Je la pousse presque alors, pour qu'elle avance. Son pas se fait hésitant, du moins j'imagine. Je brusque le mouvement. Approche soudaine de l'encadrement de la porte de ma salle d'eau, mon épaule effleure la sienne. Je la contourne fébrilement, jetant la bout de tissu humide sur le lavabo lustré quelques heures plus tôt par ma charmante et tendre Bertha, chère à mon cœur.

Posant le bord de mon postérieur sur le rebord de la porcelaine froide de la vasque, je croise les bras sur ma poitrine. Ma tête retrouve le chemin habituel qui même à mon épaule, sans un mot. De la tête, je fais signe à mon interlocutrice de se glisser entre mes murs fades et de faire ce qu'on lui demande sans plus attendre. Le voyeur qui se loge avec une certaine grâce au plus profond de mon être jubile à l'idée de la voir s'exécuter à ses moindres désirs. Zia a toujours été une belle fille, et maintenant qu'elle est devenue une femme elle l'est sans doute encore plus. Les femmes, les femmes. Quelles soient fatales, douces, complexes, hostiles, tristes ou insupportables, les femmes restent à jamais la chose qui me fascine sans aucun doute le plus.

Je renifle un peu encore, impatient presque. L'idée même qu'elle puisse refuser de faire ce que je lui demande vient me heurter alors, me sauter au visage comme une bouteille de gaz. Cela serait une première si elle venait à dire non. Ce n'est pas, ce n'est jamais une option que j'eusse imaginé un jour. Que ferai-je si elle refusait ? Etant un peu trop souvent le genre de personne qui veut le beurre, l'argent du beurre et la crémière je finis lentement par devenir trop sûr de moi. Je ne cesse de regarder avec ce marbre dans les yeux qui ne me quitte jamais cette pauvre petite chose fragile qui traîne entre mon salon et ma salle de douche.

Petite pensée malsaine qui traverse alors mon esprit. La peau claire, les cheveux légèrement humide, nue sous l'eau brûlante qui mord sa peau, se lavant de ses péchés et de sa tristesse, elle me regarderait avec ce regard qui réveille en moi un désir hardant de posséder chacune des parcelles de son être. Elle s'offrirait à moi comme par obligation, sans savoir vraiment pourquoi elle le fait, mais elle le ferait avec un dévouement parfait. Les yeux mi-clos, le menton redressé j'imagine cette scène qui me semblerait exquise. Mon petit nuage se dissipe aussi rapidement qu'il est venu lorsque la lourde réalité me rattrape et que je regarde l'ingénue au teint blafard et au regard fixe qui trône sans un bruit. Fantôme aux traits délicats.

Mes mains glissent le long de mon corps pour venir se poser de part et d'autre de ma personne, prenant un appui supplémentaire tant le temps me semble long. Machinalement je viens coincer entre mes dents ma lèvre inférieure tout en redressant la tête pour finalement lâcher un soupire à fendre l'âme. Perdant alors mon sang-froid, mon calme et ma patience, ce qui n'est pas chose difficile étant donnée que je n'en ai absolument pas, je dis à voix claire et haute, si tu ne te désape pas, je te met sous cette douche entièrement habillée, ou alors autre option; tu dégages. Sourire de connard aux coins des lèvres qui se dessine avec une volupté à couper le souffle, satisfait de moi même. Comme toujours.


   
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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockLun 29 Fév 2016 - 19:24






il est l'enfer qui la
ramènera à la vie
▬ feat Oswald


Elle le savait, mais le silence de ses réponses la blessait toujours autant. Pourtant elle s'y était habituée avec le temps, tellement qu'à force de ne pas l'entendre et de sentir ses regards pervers et imperturbables sur elle ça ne lui faisait plus rien ; presque, plus rien. Son regard, il était là le problème, elle ne saurait dire si elle aimait ça mais elle semblait certaine d'une chose lorsqu'elle l'observait ainsi, elle en avait peur de ses yeux. Quand il les encrait sur elle comme ça, elle avait l'impression d'être poignardée, de suffoquer, d'étouffer. Elle se noyait et il en profitait, continuait jusqu'à son agonie, la sauvait, l'apaisait. Puis il recommençait, spirale infernale et infinie dont elle ne se laissait visiblement pas puisqu'elle était toujours là malgré tout. Malgré son absence, malgré sa haine et sa rancœur. Par amour peut-être, par soumission, par compassion ; ses sentiments demeuraient beaucoup trop flous actuellement pour qu'elle puisse en mettre en ordre ses pensées. Elle se trouvait stupide Zia, tellement. Tellement tellement tellement stupide, dégueulasse. Légère impulsion sur ses jambes, elle se leva, mécanique et silencieuse alors qu'il reprit la serviette, pour le suivre jusque la salle de bain. Il la brusquait, s'impatientait, et elle ne disait rien, muette qu'elle était étouffant le long soupir de lassitude qui mourrait d'envie de s'échapper.

Lui accoudé au lavabo, elle droite comme un piquet déglingué dans l'encadrement de la porte ; il la regardait, elle le regardait. Ils se regardaient mais leurs yeux pourtant ne se croisaient pas, jamais, se contentant chacun de fixer le corps de l'autre, attendant une réaction totalement opposée. Ils étaient vides les iris de Zia, vides de tout, elle n'avait plus la force de rendre l'illusion plus belle. Épuisée ; mais pourtant toujours debout, à attendre. Elle se glissa un peu plus en profondeur dans la pièce, referma la porte sans pourtant se retourner, ne cessant de le fixer : attendant. Quelques pas en sa direction, léger sourire satisfait qui teinta ses lèvres un instant lorsqu'enfin elle pu constater cette infime frustration le tirailler. Elle aurait gagné au moins ça ce soir, le plaisir de le voir perdre patience devant sa carcasse qui ne bougeait plus, ne respirait plus presque. Plus silencieuse encore qu'un loup en chasse.

Jusqu'à ce qu'elle craque, finalement.

Tu comptes rester là encore longtemps ? questionna t-elle de cette petite voix presque trop innocente pour sa personne. J'ai pas besoin d'une nounou, Oz'. conclue t-elle sèchement.

Zia n'était pas pudique, elle ne l'avait jamais été, et encore moins avec Oswald, pas après tout ce qu'il lui avait fait. Mais elle avait cette façon de le rejeter, ce don à l'agacer probablement, tellement fort avant de lui tomber dans les bras. C'était étrange et déstabilisant, effrayant et écœurant. Elle en avait conscience Zia, mais elle n'avait jamais pu lutter contre ça. En outre ce soir le désir de le provoquer était bien trop présent pour qu'elle ne réussisse à l'ignorer, résultat d'une haine un peu idiote qui s'effacerait dans peu de temps. Elle le savait mais préférait l'ignorer, l'oublier pour ne pas se sentir plus faible qu'elle ne l'était en réalité. Ses vêtements glissèrent sur le marbre tandis que dos à lui elle entra dans la baignoire sans un mot de plus, gracieuse dans son corps de porcelaine.

L'eau brûlante ruisselait sur sa peau gelée, les yeux clos face au jet, elle ignorait Oswald, se contentant de soupirer de bien être en prenant son temps. Elle userait toute l'eau chaude de l'appartement si cela pouvait lui permettre de faire le vide dans sa tête aussi longtemps qu'il le faudrait, s'amuserait de la réaction de son prédateur patientant sagement en attendant. Parce qu'elle l'avait vu son regard, ses iris mi-clos tout à l'heure, et elle avait comprit, trop bien même. Elle avait imaginé, tenté du moins, cachant sa grimace dégoûtée par un pincement de lèvre anodin. Et elle n'avait rien dit, continuant son manège jusqu'à ce que l'eau coule en abondance sur son corps.

Ses yeux s'ouvrirent sur sa vue de profil, elle se mordit la lèvre inférieure.
Elle craqua une nouvelle fois, en redemandait encore malgré qu'elle connaisse le châtiment. Elle était folle Zia.

Viens.

Lente supplication lancée à demi mots ; elle avait crié victoire trop vite et sa faiblesse, pathétique faiblesse, lui fit l'effet d'une bombe en plein cœur. C'était lamentable. N'attendant plus de réponse elle commença à se savonner, le regard perdu sur le marbre des murs.


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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockMar 1 Mar 2016 - 15:36
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La lenteur du moment me saisit à la poitrine. Elle se mouve dans une douceur infinie, comme une déesse à la peau de porcelaine, elle se laisse encore et toujours malmener. Comme un oiseau sans aile, comme cet ange déchu qui plonge tête la première dans la déchéance que je lui apprends, elle tente, elle tente un rejet ultime qui jamais ne fonctionnera. Mon coeur s'arrête de battre, ratte une mesure quand elle répond à mes fantasmes silencieux. Le tissu glisse sur elle, comme un voile de soie qui trouve refuge sur le sol de marbre sombre, mon sang ne fait qu'un tour.

Dos tourné, j'admire sans lassitude la finesse de ses courbes fluettes, une peau blanche qui frôle dangereusement une perfection, un Eden de douceur. Mes mains s'enroulent autour de la vasque, retenant un élan de fougue, mâchoire au bord de l'explosion. Cette tension étrange qui règne alors entre deux êtres fait pour se haïr et qui n'ont pour exutoire qu'un passion charnelle à la limite du malsain me saute aux yeux. J'aurais dû partir à ce moment précis, sortir, fermer la porte, mais, elle me fit ce regard. Ce regard de profil, ce souffle chaud qui, au milieu de ma salle d'eau fuit de son âme. Elle me fait ce regard d'appel qui ne cesse de me torturer de l'intérieur. Et puis elle a dit ce petit viens qui m'a littéralement fait rugir. Je mords tellement fort ma langue qu'elle manque de finir couper en deux dans ma bouche.

D'un pas nonchalant qui ne laisse rien trahir de mon trouble, j'avance vers la porte que je ferme, la poignet est glacée. Contraste morbide entre cette dernière et moi. Je fais volte face sans même la regarder. Je retire dans un élan de rapidité mon débardeur blanc qui s'écrase sur le sol, rapide coup d’œil dans le miroir qui trône non loin de là. Je me trouve relativement renversant. Nu, plus vite que je ne l'aurais imaginé, je m'avance vers ma précieuse distraction. Dans une affection qui n'était que peu naturelle, je passe mon corps sur l'eau encore plus chaude que celle de ma précédente douche. Elle avait cette manière de fixer le marbre de la pièce, cet air perdu et abstrait qui me rappelait que j'étais un monstre.

L'eau claire frappe sur mes épaules comme un marteau sur un clou. Je saisie le gant gris qui traîne, là. Il se ramollit à mesure que moi j'exulte. Appliquant avec une minutie de maître sur la peau d'opaline de ma chose favorite le gel douche. Je frotte avec une excentrique douceur son dos, mes doigts glissent le long de sa colonne vertébrale, s'arrête sur le bord de sa taille. Je la retourne dans la même cadence. Agaçante mais si sensuelle. Je frotte chaque parcelle de son corps, dominateur intraitable, maniaque. Je laisse mes prunelles glisser sur ses formes angéliques. Je laisse l'eau effacer les traces de mon premier passage sur elle. Elle emporte avec elle la saleté de la pluie, de la tristesse et de la laideur intérieure que véhicule ma douce prisonnière. Je relève la tête. Je raccroche le gant, ben voilà, c'était pas si difficile. Ma voix suave résonne sous le clapie de l'eau. J'esquisse un sourire satisfait, et j'attends, j'attends qu'elle me donne envie d'elle, plus que ne le fait déjà. J'attends qu'elle me donne ce que je veux. J'attends qu'elle fasse la seule chose qu'elle fait à merveille, se laisser aller dans mes bras pensant que les choses iront mieux, alors qu'elle sait très bien, ô oui, qu'elle sait très bien, que je suis le centre de tout ses ennuies. De sa déchéance, de sa souffrance. Que je suis le centre de cette douleur dans le creux de sa poitrine.

Elle est le jouet le plus divertissant, le plus sexy, le plus tourmenté que jamais homme n'eu sur la terre. Ses yeux semblent me fuir. Quand aux miens, ils jouent au jeu le plus subtile que le monde est porté, celui de la provocation. Chacun de mes gestes, chacun d'eux disent à cette instant, divertie moi.


   
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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockDim 6 Mar 2016 - 16:54






il est l'enfer qui la
ramènera à la vie
▬ feat Oswald


Frisson exquis à la sensation du gant dans son dos, de ses doigts frôlant sa peau. Elle arborait néanmoins toujours ce regard vide, perdu sur les murs floutés par l'eau qui lui frappait le visage. Zia avait arrêté de bouger à l'instant où elle avait comprit qu'il était derrière elle, s'était immobilisée pour laisser à son maître le soin de faire d'elle un chef-d'oeuvre encore plus beau. Toujours plus dégueulasse mais si parfait au fond. Retournée face à lui, mirettes égarées dans la noirceur de celles d'Oswald qui s'occupait de son corps, si docile face à lui qu'elle s'en effrayait elle-même. Mais ça lui plaisait, cette gêne lui plaisait, son regard sur elle, ses iris qui la contemplaient froidement et les siennes qui finalement viraient ailleurs, toujours ailleurs parce qu'elle ne supportait plus. Immobile, à aimer cet instant pourtant si désagréable en vérité qu'il lui déchirait lentement les entrailles pour laisser ensuite un goût amère dans sa gorge. Le goût de sa déchéance face à lui, de cette soumission si douce, presque trop sensuelle, de cette envie qu'elle avait de vouloir se donner à lui. Totalement, sans restriction.

L'eau termina d'effacer les traces de mousse sur son corps, face à lui elle se tenait droite, si belle, si tendre malgré sa fragilité; elle regardait à ses pieds dans l'espoir de trouver les mots qui conviendraient à débloquer la situation, à les empêcher d'aller plus loin pour esquiver cette tension grandissante. Cet avenir incertain pourtant bien connu de tous les deux. Mais rien ne vint, et ce fut sa voix, suave et envoûtante, si envoûtante, qui lui fit perdre définitivement tout espoir de s'en sortir. Brusquement elle croisa son regard, absence d'émotions mais ce sourire aux lèvres, si fin, preuve d'une énième victoire encore. La tête relevée elle le toisait, les lèvres légèrement entrouverte, avec toujours ce même regard sans lueur ni vie. Et les secondes passèrent, lentement. 1... 2... Trop lentement pour que son cœur ne réussisse à suivre la cadence sous la pression qui grandissait. Elle luttait, luttait, luttait en vain pourtant ; et elle le savait parfaitement. Ses poings se serrèrent faiblement, les yeux clos elle avala sa salive, prenant soudain conscience qu'au fond ça ne marcherait jamais. Résignée, elle porta de nouveau son regard sur lui, descendit sur ses lèvres, sa nuque, ne cachant plus cette envie qui la bouffait toute entière. Et elle posa ses doigts sur sa joue, si lente, si sensuelle, si belle qu'elle était désormais, approchant leur deux visages dangereusement en capturant à nouveau son regard. Passion contrôlée.

C'est un visage qui te va à merveille, Oswald. murmura t-elle simplement. Trempé par l'eau brûlante, quelques mèches de cheveux pour cacher ses yeux, qu'elle déplaça habilement avec cette infime esquisse, presque enfantine tandis que leur souffle, trop proches, ne faisaient qu'un.

Puis ses mains glissèrent subtilement sur ses épaules, lui intimant d'une légère pression de s'allonger. Ainsi sur lui, une jambe entre les siennes, à le surplomber en silence, la E s'autorisa un soupir, infime soupir de bien être, de satisfaction aussi ; celle de le voir lui obéir pour une fois, pour mieux qu'elle soit sienne par la suite. Manipulation trompeuse dans laquelle elle tomba à pieds joints, frôlant ses lèvres des siennes pendant qu'elle remontait vers ses yeux. Elle voudrait être à lui pour l'éternité. S'éloignant brusquement de son visage pour nicher son nez dans le creux de son oreille, laissant son souffle parcourir sa nuque qu'elle embrassa sensuellement en même temps que ses doigts parcouraient son torse avec cette lenteur si extrême qui la rendait si impatiente elle aussi. Elle mourrait d'envie, cachée dans son cou à y déposer en son sein de frêles baisers, bouillants par l'eau qui ruisselait sur eux mais glacés par son âme qu'on y ressentait. Intense contradiction.

Elle voudrait le tuer de ses propres mains.
Pour que tout cesse maintenant.


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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockVen 1 Avr 2016 - 21:56
FOE IS BACK
ZIA & OSWALD



Dans ses yeux je pouvais voir les limbes d'une âme tourmentée qui jamais ne trouverait un repos pourtant mérité. Dans le geste infiniment lent d'une déesse suave, elle se meut pour me faire face, mâchoire crispé, regard de pierre, je reste telle une statut, stoïque. Quand d'une pression ses doigts viennent se coller contre la peau humide de mon visage, mes yeux se ferment. Experte d'une sensualité qui me retourne littéralement les sens je m'abandonne un court instant. Savourant la douceur de ses gestes qui glissent sur moi comme une eau limpide et voluptueuse, je sens le souffle chaud et lourd de sa respiration qui se rapproche du mien. Nul désir de soumission n'a été plus fort que celui qui se joue en ce moment. Appuie sourd qui me fait ployer pour la première fois, j'accorde ce mouvement de grâce. Maniaque du contrôle qui pour la première fois préfère laisser le choix de l'acte à la victime.

Elle souffla lourdement contre mon tympan, laissant glisser avec une lenteur infinie ses doigts sur ma peau humide. Mes mains se glissent dans la cambrure fine de son dos. Sa bouche vient parsemer doucement ma nuque de frêles et infimes baisers. Petite pression dans le dos de ma chose favorite.

L'effervescence de l'instant me fait bouillir de l'intérieure, je maudis avec une délectation chacun de ses gestes aguicheurs. Je hais cette détresse qu'elle me jette au visage et qui réveille en moi ce sentiment bestiale de domination primaire. Elle est ce fléau docile que je prends encore et encore dans la souffrance infime que j'aime lui infliger. Le bas de mon ventre hurle au désespoir, une chaleur brûlante me saisie les tripes, m'arrache un grognement bestial. Agrippant avec une férocité mordante ses hanches fines, j'exulte. Mes lèvres humides viennent chercher, mordre, dominer avec fougue les siennes. Elle vient d'allumer un feu sans nom, un pacte silencieux ou le diable prend possession d'une âme déjà damnée. Je la maudis et pour cela je dois la punir, punir encore et encore jusqu'à ce qu'elle me supplie vainement d'arrêter. Je l'enfonce dans une lenteur absolue sur moi. Il est temps de commencer ce travail délicat, cette sentence machiavélique le goût de sa bouche traîtresse et son souffle chaud, à la limite du lourd qui s'écrase sur, comme une souffrance et une haine tentatrice.

Mes yeux s'ouvrent lentement dans les rayons de cette matinée. Je frotte le bout de mon nez contre les draps de mon oreiller. Ma tête se redresse, les yeux mi clos. Petit animal fragile qui émerge après une dure nuit agitée. Ma peau se dresse quand je sens une douleur dans ma nuque, je me lève mollement. Souvenir d'une soirée délectable. Je me remémore avec une fascination troublante la joie de ces instants si peu chastes. La douceur de ses gestes, les morsures de ses ongles dans la chaire de mon dos. Je tressaillit, satisfait. Petit regard dans le miroir, suçons qui trônent sur mon corps de manière sauvage, sourire satisfait. Zia laisse une marque semi indélébile sur moi, comme une vengeance sadique qu'elle s'autorise. J'enfile un bas de jogging et cherche du regard la chose que je torture avec tant de grâce, disparue? J'hausse les épaules, glisse mon cellulaire dans ma poche et me dirige vers la cuisine.

Petit corps souple qui se meut avec une délicatesse devant l'îlot centrale de ma cuisine. Je glisse les mains dans les poches de mon bas, penchant la tête sur mon épaule tout en m'adossant contre un pan de mur qui traîne par là. Elle lève sur yeux dans ma direction, je ne scie pas, stoïque. Elle est belle Zia, elle est douce aussi. Elle est un peu cassée pourtant, tellement cassée. Je m'avance, m'assoit en face d'elle, fais comme chez toi. Phrase de provocation qui laisse sous entendre qu'elle prend rapidement ses marques, amusant, déroutant, insignifiant.

Ma poche vibre, je sors le cellulaire, je regarde l'écran, soupire. Décroche, voix stridente au bout du fil, aujourd'hui, demandais-je, petit silence sous l’œil distrait de Zia qui fait mine ne pas écouter sans pour autant en perdre une miette. J'hoche la tête, j'y serai, sans prendre le temps de balbutier des formules de politesses qui ne me correspondent que trop peu, raccrochant quand une morosité palpable je me lève, attrape un verre, me sert un jus de fruit, boit une gorgée, tapote sur l'écran de mon portable.

Je m'étire et pose avec une nonchalance singulière le verre sur le rebord du plan de travail, Zia me fait face portant sur la visage cet air étrange qui m'agace, tu vas prendre une douche, tu t'habilles et on bouge. Un ordre, pas une proposition, je ne laisse jamais le choix à ceux que je domine, que j'aime à contrôler. Le choix je l'impose, je le suggère. Le choix, c'est moi.





   
electric bird.
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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockMer 6 Avr 2016 - 23:22






il est l'enfer qui la
ramènera à la vie
▬ feat Oswald


Doux baisers volés sur sa peau d'opaline, lentes griffures dans son dos sous les souffles exquis qu'elle déposait suavement au creux de son oreille. Elle prenait son temps Zia, se languissant et faisant languir pour ne perdre aucune miette de ce plaisir qui grandissait. Et dans toute cette envie elle le faisait attendre, frôlant ses lèvres d'une sensualité parfaite pour mieux les accrocher ensuite, pour mieux les dévorer de toute son âme si sale, si sale. Toujours ce même regard pourtant, si triste plongé dans l'abysse des siens, ce même regard perdu criant à l'aide au bourreau qui ne ferait au final que l'enfoncer un peu plus encore. Oh elle aimait ça Zia, elle aimait tellement ça. La sensation de ses doigts dans son dos, elle cambrée sur lui à lui transpercer la nuque de ses ongles aiguisés. Morsures dans son coup, gémissements discrets et ce léger sourire au bord des lèvres, celui qui voulait dire : Tu es à moi. Et non l'inverse. Et pourtant, pourtant dieu seul savait à quel point elle se trompait. Elle même bien loin de comprendre l'étendue de sa passion, et de sa fougue à lui. Bestial lorsqu'il capture ses lèvres une nouvelle fois pour mieux se glisser en elle dans cette lenteur infinie si paradoxale. Bruits étouffés de l'une, soupir de bien être pour l'autre. Et le plaisir qui vint dura encore un long moment, grandissant encore et encore pour finir par les envelopper entièrement. Pauvres âmes enfermées dans ces ténèbres si délicieux, se murmurant à l'oreille de cruels mots d'amour dans toute leur pureté envolée. Une addiction.

Les tourments reprirent bien vite leur place néanmoins, gâchant ce morceau de bonheur tâché de douleur qu'il lui avait procuré. Divin instant transformé en massacre dont les visions ne faisaient que s'accroître un peu plus. Elle n'avait pas fermé l’œil de la nuit, ou si elle l'avait fait, comprenait mieux son corps en sueur près du sien paisiblement endormi dans ces draps à l'odeur familière -la sienne, assurément. Elle n'avait fait aucun bruit pourtant, s'était levée pour s'écarter du diable et tenter de reprendre ses esprits. En vain. C'est ainsi égarée dans le noir de son appartement qu'elle avait finit sa nuit, assise près d'un mur choisit au hasard par le seul critère qu'il était le plus proche, à se balancer doucement. Lentement. Mécaniquement, comme pour tenter d'apaiser les maux qui la bouffaient encore, même maintenant.

Matin arriva finalement, prenant son temps pour sonner la victoire si brave de la belle torturée qui sans un mot, toujours aussi muette, s'était éclipsée dans la cuisine. Elle avait faim, elle qui pourtant ne mangeait que trop rarement. Ce serait donc céréales, à défaut de trouver mieux. Regard perdu au loin sur la housse de son violon qu'elle apercevait près du canapé, il n'avait pas bougé et ça la rassurait, cet instrument étant probablement le seul véritable repère qu'elle se refusait à perdre. Elle prit quelques bouchées, distraite à ne prêter aucune attention au reste du monde. Juste sa petite personne et ce bol de céréales qui malgré sa faim, elle rechignait à avaler. Et à lui aussi, Oswald qui finalement avait finit par montrer le bout de nez. Elle l'observa un court instant, iris de glace et morsures tâchant sa peau si belle, si douce. La brune esquissa un sourire satisfait, sans répondre pour autant à cette pique qu'il lui lança, reprenant son occupation dans un silence de plomb.

Oswald près de sa personne, lettre à la main et regard agacé, elle debout contre un meuble dans le seul drap qu'elle avait trouvé en guise de vêtement. Jolie robe blanche improvisée qu'elle prit grand soin à ne pas tâcher. Elle l'observait à présent, glissant ses yeux sur lui en même temps que la cuillère dans sa bouche. Pas d'émotions apparentes si ce n'était le malice infime de ses yeux fatigués, elle déposa ses affaires dans le lavabo avant d'enfin oser demander.

Un problème ? Un brin moqueuse.

Va prendre une douche. Seule réponse qui claqua l'air brutalement pour lui arracher un désagréable frisson. Et on bouge. Il n'eut guère besoin d'en dire plus qu'elle acquiesça rapidement, comprenant sans difficulté que le moment semblait bien mal choisit pour ses railleries habituelles. Un rire léger passa ses lèvres tandis qu'elle prit la direction de la salle de bain, lieu de leur dérapage de la veille, laissant glisser en chemin le tissu qui recouvrait son corps nu.

Et la porte se referma lentement.
Où est-ce qu'on va, Oswald ?


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Petit hrp pour dire que ce rp est clos blbll ~
J'te love sweetie ♥

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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clockLun 2 Mai 2016 - 18:48
[FIN DE RP]
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MessageSujet: Re: Falling inside the dark [Terminé]   Falling inside the dark [Terminé] 1400359500-clock
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Falling inside the dark [Terminé]
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