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 And the days feel like years when I'm alone

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Anonymous
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MessageSujet: And the days feel like years when I'm alone    And the days feel like years when I'm alone  1400359500-clockDim 28 Fév 2016 - 2:05
Résumé du post:

Hécate apprend par Stephen que les résultats scolaires de Warren sont loin d'être suffisant. Refusant d'y croire la jeune fille se lance dans une recherche de preuve sauvant la réputation de son frère, mais elle trouve tout le contraire. Se rendant compte   qu'il a pas mal de difficultés à Prismver, Hécate plonge dans un état étrange entre l'indignation, la colère et la détermination. Elle se décide à confronter son frère à ses non-dits.
J'étudiais méticuleusement les carnets de note, une dernière fois. Comme pour y voir un faux, déceler une tromperie, trouver la méchante farce d'un prof à l'humour douteux, mais comme les cent fois précédentes, il n'a avait rien. Alors j'ai examiné les faits, encore, des LMS jetés ici et là, des mots dans les carnets, d'anciens devoirs. Ici ils s'écrivaient des LMS comme on écrit un texto, rapidement, constamment, mais des lettres au monde réel ils n'en envoient pas une seule. Pas un "je suis désolé", "j'ai menti", "je dis la vérité"..."Je vais bien". Deux ou trois mots pas plus qui suffisaient à dire qu'on pensais bien à la personne, deux trois mots pour dire ce qu'était notre vie et comment elle pouvait changer en cinq ans. Pas une seule de mes lettres n'était là d'ailleurs. Probablement jamais reçue, bloquée par le système de l'île ou jamais envoyée par les parents qui sait. Pas de billet d'avion non plus, pas de billet de train, pas de billet tout court, il n'y avait rien d'autre qu'une nouvelle vie Prismverienne que je connaissait pas et qui avait absorbée Warren pour le rendre différent. Qui m'absorbait moi aussi, peut être pour me changer?

J'essayais de me convaincre et de faire rentrer le mensonge dans mon cerveau mais rien n'y faisait, rien ne voulait passer. Ce n'était qu'un petit mensonge de rien du tout, un mensonge par omission, un odieux mensonge d'adulte.  Mais qui mentais au final, un apprenti professeur accrédité par un bulletin de notes ou mon grand frère que j'avais toujours eut en admiration toute ma vie? Que voulait dire ces messages, ces moqueries à son encontre, et cette cravate rouge vif ? Ou peut être était ce moi qui m'était menti à son sujet, m'enfermer dans une réalité douce, derrière mes yeux d'enfants. J'avais tellement travaillé pour arriver ici, je m'étais surpassée pour le rejoindre mais en fait, tout s'effondrais alors que ce n'était pas grand chose au final. Pouvais je vraiment le blâmer? Après tout il n'a jamais prétendu être le meilleur, et n'a jamais demandé que je me démène autant pour lui. Mais pourquoi Warren?! Pourquoi ne pas pouvoir être comme je l'imaginais. Ne pouvais tu pas jouer le jeu de l'élève brillant, fort et débrouillard? Au lieu de ça j'apprenais tout d'abord que tu étais dans la pire classe, avec des résultats décevant, et qu'en  plus de ça, tu te faisais embêter par les autres, exploser ta cabane, violenter par de plus fort que toi? Pourquoi n'as tu rien dit à la fin?! Tout ça n'a pas de sens, j'aurais compris au lieu de m'acharner à croire en toi de façon aussi aveugle.

Mais je ne suis qu'une enfant, je n'ai toujours été que la petite Aurora collant aux basques de son frère. Nécessitant le double d'attention parce que l'autre grand frère me dédaignait. Je pensais qu'on pouvais tout se dire, mais non, toi tu as enduré tout ça et tu n'a rien dit. Ah, te voila déjà, j'entends cette démarche qui m'est familière et qui m'a manquée, celle que je m'imaginais entendre quand j'étais dans mon lit, pour me dire que tu étais toujours là. Pourquoi ai je l'impression d'avoir prit dix ans depuis cette époque? J'ai l'impression d'être devenue plus grande d'un seul coup et de t'avoir rattrapé trop vite. Je me regarde même dans le miroir pour m'assurer que je suis toujours la même, mais je n'ai pas changé. Alors que la porte s'ouvre, je me lève et lisse les pans de ma jupe, prête à te parler. Au moment d'ouvrir la bouche, les mots se serrent dans ma gorge, ils ne peuvent pas sortir, mais au pris d'un gros effort j'arrive à articuler.

-Je voulais te parler...de ça

D'un geste un peu honteux, je balaye de la main différentes choses qui m'ont prouvé les rumeurs circulant à ton sujet. Je sais, et ça me fait vraiment du mal. Tu avais peut être pensé que je ne t'en parlerai pas, trop préoccupée par mon arrivée ici et le flot d’événement.

-Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu avais des soucis Warren?! Je me suis inquiétée en pensant pour me rassurer que tu était le plus fort du monde, mais eux...Ils abusent de toi et tu as du mal en cours de surcroît. J'ai l'impression qu'en voulant te rattraper je suis allée trop loin, trop vite.

Je maîtrisais mes mains et évitait de les faire trembler. Tentant de garder mes yeux au sec et de contrôler les battements de mon cœur. Tu ne peux pas fléchir Hécate, tu dois te modérer et repenser à ces cinq dernières année, cinq ans sans celui qui se tiens maintenant devant toi.



▬  #cc66ff • Code par Lix ▬
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MessageSujet: Re: And the days feel like years when I'm alone    And the days feel like years when I'm alone  1400359500-clockVen 18 Mar 2016 - 7:10




Truth is painful
▬ Aurora


C'était utopique de penser que ta petite sœur ne t'en voudrait jamais, Warren.

Gaieté, tranquillité, complicité, fraternité, tels sont les termes définissant votre relation passée à Sydney. En réalité, ces mots résument votre lien depuis ses débuts même. Un grand frère jouant le rôle de l'aîné à la place du véritable aîné, et une petite sœur admirative qui le suivait avec des étoiles dans les yeux. Tu pensais vraiment que cette image embellie passerait avec le temps, balayée par la désillusion d'une réalité évidente. Pourtant... Pourtant rien n'a changé depuis le commencement, Warren. Au lieu d'évoluer, cette idéal qu'elle plaçait en toi s'est ancré dans son esprit innocent comme une vérité fondamentale. Même après des années, elle continuait de croire en toi, et de t'honorer.

C'était évident que tout cela prendrait fin, tu ne penses pas, Warren ?
C'est même étonnant que cela ait tenu jusqu'ici.

Oh, Warren, on veut bien croire que tu n'aies été préparé à affronter cela, et encore moins en ce moment précis. Tu marchais tranquillement pour retrouver ta sœur qui se trouvait dans les salons. Tu ne t'attendais à rien de plus qu'un moment partagé avec l'être auquel tu tiens le plus. Ta famille. Ton sang. Ton petit bout de chou que tu chéris énormément. Alors c'est normal d'être surpris par une entrée en matière aussi abrupte qu'inattendue. Et tu n'échapperas pas à ta destinée, Warren, car d'un geste de la main, elle te montre toutes les pièces qui prouvent ton incompétence. Tout ce qui prouve que tu n'es pas celui qu'elle croyait que tu étais. Elle voulait te parler de ça, comme elle le dit. Elle tient à savoir pour quelle raison tu ne lui as jamais parlé de tes problèmes, du fait que tu sois une victime reconnue et un incapable de haut niveau.

Pourquoi, Warren ? C'est assez difficile à dire... Il faut dire que ce n'est pas nouveau, c'est un fait depuis le début. Apparemment, Aurora n'avait pas remarqué que votre père — un enseignant très doué — s'acharnait beaucoup chaque soir pour que tu remontes chacune de tes moyennes. Il faut dire que votre paternel n'aimait pas trop aborder le sujet. Elle n'avait pas réalisé que William riait de toi chaque jour avec une tape dans le dos pour cette raison. Il faut dire que c'est normal de se taquiner entre frères. Elle n'avait pas vu que tes amis aimaient bien te faire des farces, même s'ils te portaient sincèrement dans leurs cœurs. Il faut dire que c'était plutôt drôle de voir tes réactions. Et puis, ce n'était pas si méchant. Et puis ... Et puis c'est devenu normal. Une routine que tu n'as jamais réellement affectionnée, mais que tu as acceptée malgré tout.

Comment lui expliquer que, pour toi, ce n'est pas grave ? Ce ne sont pas des soucis. C'est juste toi finalement.

À tes yeux, pour le moment, tout ce qu'elle fait, c'est n'évoquer qu'une évidence. Une évidence dont tout le monde est conscient. Et surtout toi.
Tu aimerais répliquer avec ça immédiatement, mais tu constates par ses tremblements que sa découverte l'affecte grandement. Regarde comme elle est choquée, Warren. Regarde ! Tu le vois bien, et le semblant de sourire apaisant que tu as tracé sur tes lèvres disparaît gentiment. Tu n'essaieras pas de la calmer, Warren. Tu n'essaieras pas de minimiser la situation.
Contente-toi d'aller droit au but.

— Je ne sais pas... Tu laisses planer le silence, un air désolé sur le visage, avant de t'expliquer. Je ne sais pas enfin... ça a toujours été comme ça, Aurora. Papa a longtemps essayé de m'aider pour l'école tu sais, et quant à eux... je suppose qu'ils ont leurs raisons. commences-tu calmement.

Des justifications, hein ? Te rends-tu compte à quel point elles ne justifient rien ? Certainement pas, car malgré cela, elles ne peuvent être plus sincères. Elles ne peuvent être dites plus naturellement.

— Je n'ai jamais été le plus fort du monde, Aurora. Ni même fort tout court, d'ailleurs... finis-tu par annoncer.

Ce n'est même pas annoncé de façon dramatique, ni même de façon triste. Juste de façon cruellement naturelle. Comme un fait d'une extrême banalité. Car il est temps qu'elle aussi se fasse à cette vérité. Et pour cela, tu t'abstiendras de l'appeler affectueusement “Rory.”

*  *  *

▬ *HUG RORY QWQ*



© YAM for Prismver



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MessageSujet: Re: And the days feel like years when I'm alone    And the days feel like years when I'm alone  1400359500-clockMer 30 Mar 2016 - 22:07



And the days feel like years when I'm alone


Ça fait mal. Ce tambourinement dans ma poitrine, et ma gorge qui se serre devant ce silence éloquent puis ce faux sourire. M'as tu toujours menti Warren? As tu toujours dissimulé le vrai pour laisser passer le faux? Les grands sont tous nuls, stupides, mais toi et moi on surpassaient tout ça, on était des "petits" mais on s'en fichait. Seulement maintenant, je réalise que tu as 17 ans, je n'arrive pas à le croire. Quand avons nous grandis aussi vite? J'ai l'impression que ces cinq années nous ont propulsés, mais alors que tu va bientôt en devenir un, de grand, moi j'ai l'impression de rester petite. A quoi ont servit ces années au final? A quoi ai je joué tout seule alors que tu changeais? Ou bien est ce moi qui ait changé finalement, capable de voir une nouvelle vérité que je refusais. Finalement c'est assez ingrat de ma part de le faire culpabiliser et de faire comme si tout ça n'existait pas, comme si ça venait d'apparaitre, le rendant fautif. Je serre les dents et je ravale ma douleur, on est tous confrontés à ce genre de grande révélations dans notre vie.

Tu dis tes premiers mots et tout s'effondre. Bien sûr que tu ne sais pas, c'est tellement facile. Mais voila que la rancoeur m'étoffe, elle m'enserre le coeur et m'empoisonne l'esprit. Tu ne sais pas? Mais comment passe t'on dix sept maudites années sans savoir? J'ai enduré tellement de choses pour toi, souffert tellement de brimades et de privations pour ça. Quand tu dis "papa" ça fait résonner l'amertume en moi, je suis remplie de mauvaises choses à ce moment précis. Papa ne nous aide pas, ils nous donne des complexes, il nous exploite. Tout comme les autres t'exploite ici, tu es un jouet pour eux, une victime. Quelle raisons pourraient être acceptables à ça?! Tu es le meilleur et tu l'as toujours été et je ne souffrirai pas de voir les autres te tourner en ridicule ou s'en prendre à toi. Si tu es un super héros déchu, je te ferait redevenir le meilleur, un modèle pour moi. Mais par où commencer quand toi même tu semble résolu à tenir ce rôle?

-Tu es un imbécile Warren! Pourquoi est ce que tu accepte gentiment tout ça?! Tu es plus fort que n'importe qui et je refuse d'entendre le contraire!

Je me rends compte que j'ai les mains plaquée sur mes oreilles. C'est tellement blessant tout ça, j'ai l'impression que mon coeur va exploser. Je voudrais me crever les tympans plutôt que d'entendre ça, et j'ai beau fermer les yeux, je continue de voir ton sourire triste. Où est passée l'insouciance des bons moments? Je refuse de grandir avec cette atmosphère pesante autour de moi, sans héros à qui me raccrocher. Tu ne m'appelle même pas Rory, tu ne me caresse pas la tête. Je me sent si "grande" d'un coup...Je refuse ça, je nie tout ce que tu viens de dire, je changerais tout : passé et futur. Le présent est tellement lourd. Alors je me jette sur toutes mes preuve et je les jettent dans l'âtre, là où brûle un feu vif et ardent. Je regarde les flammes lécher le papier puis le consumer, comme pour laver le mensonge.

-Je n'ai pas fait tout ça pour rien, et tu ne sais pas comment j'ai trimer pour arriver jusqu'à toi!

La chaleur du brasier réussit à dissoudre les larmes qui menacent de plus en plus de rouler sur mes roues. Je me rappelle d'un coup les heures de travail acharnées pour être une élève au meilleur niveau possible. Je me souviens la fatigue psychologique et physique, à essayer toutes les nuits de me trouver un pouvoir, même le plus inutile qu'il soit. Je voulais tellement venir à Prismver et te rejoindre. Sais tu au moins combien de temps j'ai pleurer après ton départ? Combien de nuit de cauchemar quand tu n'étais plus dans la chambre, à ma sourire et à me rassurer. Combien de temps avant de pouvoir m'endormir sans tenir ta main, et combien de jour avant de pouvoir m'habituer à ce vide à coté de mon lit. J'ai dû combler ton absence par le travail pour ne pas devenir folle de solitude. William n'en avait rien à faire de moi, et papa et maman m'ont mit une pression folle pour que je soit une bonne élève. Ils voulaient me faire travailler pour que j'oublie le manque de mon grand frère. Que je redevienne une enfant joyeuse et insouciante.

-Tu es parti Warren...Et après ton départ rien n'a plus été pareil à la maison. Papa et maman sont devenu exigeant et il me forçait à être heureuse. Ce n'était jamais assez bien pour eux! Et c'est à cause de toi tout ça!

En disant ça, j'avais lancé mon poing minuscule dans son torse. Bien sûr que je ne lui avait pas fait mal, je n'avais mit aucune volonté là dedans. Je voulais encore être une enfant Warren, je voulais que tu m'appelle Rory et que tu recoiffe mes épis. Je voulais tenir ta main pour m'endormir et rayonner devant tes sourires. Comment rattrape-t-on cinq année qui ont été volée à une enfant?

Aurora Hécate & Warren
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MessageSujet: Re: And the days feel like years when I'm alone    And the days feel like years when I'm alone  1400359500-clockMar 2 Aoû 2016 - 10:28




Désillusion
▬ Aurora


Imbécile, Warren. Ce sont les seuls mots qu'elle trouve pour qualifier ton comportement dans son intégralité. Un simple mot de quelques syllabes, que tu es loin d'avoir entendu pour la première fois. Aussi bien ces temps que dans ceux du passé, finalement. Un mot dont la sonorité t'est certainement devenue aussi familière que ton prénom. Toutefois, sorti des lèvres de cette adorable enfant qui partage le même sang que toi, il prend l'allure d'une véritable insulte. Regarde ! Regarde donc, Warren ! Regarde comme elle supporte si mal la vérité et comme elle refuse de l'accepter une seule seconde. Les mains plaquées contre les oreilles, les yeux fermées, Aurora te montre à quel point la désillusion est violente. Tes incompétences scolaires, ton statut de victime, toutes les preuves qui témoignent de ta faiblesse, Warren... Tout ça, elle les jette dans les flammes ardentes et gourmandes de la cheminée, réduisant leur existence à l'état de cendres.

Le bras levé en sa direction, dans l'intention de l'empêcher de brûler ce qui t'appartient, tu susurres la première syllabe de son prénom, prêt à l'avertir désespérément. “Brûler les preuves n'effacera jamais la réalité tu sais.” Ceci dit, tu baisses ton bras en même temps que tes yeux, te retenant de poursuivre cette phrase. Tu préfères la laisser agir ainsi si cela permet de consoler sa peine pour l'instant. Laisse-la. Laisse-la crier sa haine. Laisse-la croire ce qu'elle désire croire. Laisse-la s'enfoncer dans ses illusions qui la rendent heureuse pour l'instant.
Elle te confie ses efforts passées pour te rejoindre, Warren. Vos parents l'avaient forcée à travailler, et travailler, et à s'y consacrer entièrement. Bien sûr... Ton père et ta mère ont toujours souhaité le bonheur de leurs enfants ; ce ne sont pas des gens qui contempleraient leur fille sans réagir. Bien qu'ils aient de ce fait agi bien maladroitement.

Tu es le seul fautif.

Un reproche. Puis, un coup de poing qui te chatouille à peine le ventre. Même pour toi, le faiblard, tu le sens à peine. Tu la contemples, vide de toute volonté, sanglotant presque devant toi d'un ton plaintif et désespéré. Elle semble refuser de déchaîner sa haine par la violence. Alors Warren, que vas-tu faire ? Que vas-tu faire pour répondre à cela ?
Le silence régnait désormais dans la salle, rompu par un soupir saccadé, presque résigné, que tu pousses. La seule chose que tu trouves à faire pour la consoler, c'est la prendre doucement dans tes bras. Un câlin spontané. Comme le grand frère réconfortant sa petite sœur. Comme dans le passé, quand c'était elle qui avait eu une frayeur au beau milieu de la nuit — quelle ironie, que ce soit toi qui la rassures. C'est le silence qui continue de s'imposer dans la pièce, tandis que tu le laisses planer. L'une de tes mains, se voulant rassurante, vient tapoter le dessus du crâne de la jeune fille.

— Calme-toi, Aurora. Calme-toi... sussures-tu.

C'est murmuré si doucement que cela ne ressemble même pas à un ordre. Le plus étonnant reste que tu n'as pas même formulé une excuse avant de commencer ta phrase, comme à ton habitude si désagréable. Le silence recommence à dominer le salon, tandis que ta main continue de caresser ses cheveux argentés dans l'espoir de calmer sa peine.
Après un petit instant seulement, tu poursuis :

— Tu sais Aurora... Je n'avais pas eu le choix, pour Prismver. Tu marques une pause. En fait, personne n'a réellement le choix quand on détient un don. Je n'avais jamais voulu de ce pouvoir — même aujourd'hui j'aurais préféré ne jamais l'avoir —, et je ne voulais pas partir non plus... Mais je n'avais pas eu le choix ; c'était le mieux à faire. C'était ce qu'il fallait faire, malheureusement. lui expliques-tu calmement.

Même en ayant accompli aucun progrès, même en ayant stagné durant toutes ces années, tu continues de penser que c'était le mieux à faire. Mieux vaut que tu restes enfermé entre ces murs plutôt que de dévoiler le secret des dons. C'est pour le bien collectif, et tu espères qu'Aurora le comprendra.
Comme il faut qu'elle comprenne enfin que tu n'es pas un héros. Hein ?
Tu y réfléchis et finalement, peux-tu vraiment la laisser s'auto-persuader d'un mensonge aussi gros ? Bien que cela la rende heureuse, bien que cela garantisse son sourire, tu ne peux tenir ce rôle, ni même faire semblant. Mieux vaut qu'elle le comprenne dès maintenant. Tu arrêtes de tapoter le dessus de sa tête et la libère de ton étreinte.

— Tu sais... Dans le fond j'aurais bien aimé être comme tu le souhaitais. Être “fort.” Être “doué.” Soupir. Mais je ne pense pas que ce soit possible. lâches-tu.

Décidément, tu ne sais pas consoler les autres. Mais en plus, tu prouves une fois de plus que tu n'es qu'un parfait abruti. C'est stupide de remuer le couteau dans la plaie, sachant que ton objectif est actuellement de l'apaiser. Stupide et contradictoire, Warren. Surtout pour faire preuve d'un pessimisme qui te ferait mériter des claques. Mais d'un autre côté, de quel autre choix disposes-tu finalement ? Faire des efforts pour maintenir le mensonge ? Simuler la bravoure que tu n'as jamais eu ? Ah... C'est vrai. Personne n'y croirait une seule seconde. Absolument personne.

— Ça a toujours été comme ça Aurora, et ça n'a pas changé. En fait, je ne sais pas comment tu as pu croire l'inverse mais... je ne peux malheureusement pas faire semblant pour te faire plaisir, même si je le voudrais bien, parce que les choses ne peuvent pas fonctionner ainsi, Aurora. poursuis-tu calmement.

Tu saisis l'une de ses épaules, la regardes fixement avec un sourire presque désolé, triste, penchant la tête sur un côté.

— Tu vas juste devoir l'accepter je pense. conclus-tu, comme une fatalité.

Comme le lâche que tu es a dû le faire, n'est-ce pas ?
Quel abruti.
La vérité c'est que tu n'as en réalité même pas essayé d'y remédier.

*  *  *

▬ Rory ;-;



© YAM for Prismver



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MessageSujet: Re: And the days feel like years when I'm alone    And the days feel like years when I'm alone  1400359500-clockMer 24 Aoû 2016 - 14:07



And the days feel like years when I'm alone

C’est trop tard Warren, même si ce câlin est doux et chaleureux, c’est trop tard. Et pourtant ils m’ont manqués ses bras qui m’enlacent, elle m’a manquée cette odeur sur tes vêtements et cette sensation de bien être quand tu me câline et que tu pose ta main sur ma tête. Ce ton qui se veut apaisant, cette voix qui me rassure, tout m’a manqué, toutes ces sensations et tous ces mots que je ne pourrais jamais récupérer. Pourquoi à t’il fallut que j’ai à attendre aussi longtemps ? Cette injustice ne s’apaisait pas, peu importe les mots et les gestes, cette rage ne faiblit pas, même maintenant que je t’ai retrouvé. J’aimerais pouvoir oublier et recoller ce souvenir de nos retrouvailles avec celui où tu es parti. Effacer ces cinq années chaotiques où je n’ai fait que travailler encore et encore pour atteindre un bon niveau d’étude et trouver mon pouvoir.

Ce qui me fait vraiment de la peine à ce moment là, c’est d’entendre le défaitisme dans ta voix, tu t’es résolu à accepter tout ça. Que les autres te font du mal en profitant de tes faiblesses, tu considère ça comme normal. Tu ne veux donc pas changer ? Ta condition te convient ? Tu dis que tu n’as pas le choix mais je vais te prouver le contraire. Une fois que j’aurais trouvé la bonne personne, je te montrerais qu’on peut changer, qu’on peut devenir quelqu’un d’autre, qu’on peut être plus fort. Parce que je refuse d’accepter tout ça. Je nie tout ce que tu pense, je ne me ferais jamais à tout ça, je refuse. Je relève la tête vers lui, n’arrivant pas à sourire mais qu’importe.

-Tu as été fort assez longtemps Warren, même si ce n’est que dans ma tête, je veux croire que tu as été cette personne, parce que si je n’y crois plus, une partie de toi mourra ici.

Je pointe ma tempe avec mon index, indiquant le lieu ou tout ça à commencé, dans ma tête, dans mon imagination d’enfant. Si tu n’essaye pas d’être plus fort, même pour faire semblant, c’est moi le serait Warren. Pour de vrai, peu importe le prix, ils s’en tous prit à toi, ils ont rit de ta gentillesse, mais je vais te venger. Et je vais m’assurer qu’on ne te persécutera plus, comme ça tu pourra devenir fort à ton rythme, sans être écrasé en permanence par les autres. Puisque tu semble résigné, je vais faire les choses à ta place. Il est vrai que nos pouvoir sont plutôt inutiles et inoffensif, alors si tu n’as pas changé le tiens, je ferais en sorte de changer le miens. On ne devient pas plus fort en divination, mais je peux y remédier. Tout te dire serait trop dangereux, tu ne comprendrais sûrement pas, et tu essayeras de m’en empêcher, alors j’agirais seule. Ton étreinte se desserre et je recule d’un pas, et d’un autre, décidée.

-C’est à mon tour de m’occuper de toi à présent, je vais nous protéger en devenant plus forte encore. Je serais forte pour deux, grand frère.

Je place ma main dans la tienne et là un flot d’image envahit ton esprit, je te laisse voir ces cinq années pitoyables ; Mon acharnement à exceller dans toutes les matières, poussée au maximum de mes capacités par notre père. Je te montre les heures de travail souvent nocturne pour être la meilleures, et aussi, tu peux voir comme j’ai souffert pour découvrir mon pouvoir. Et cette personne que tu vois toujours de dis ? C’est William, il n’a presque pas daigné m’adresser la parole depuis ton départ. Il est devenu méprisant et renfermé à mon égard, une trop grande différence d’âge peut être ? Ou l’amertume d’être le seul à ne pas avoir de pouvoir et ne pas le chercher. Tu vois comme ça à été dur pour moi ? Alors pour te distraire encore un peu, je te laisse noyé dans le flot de mon passé et je m’esquive à pas de loup, tu ne dois pas me retenir, je pars chercher la solution à tous nos problèmes.

Aurora Hécate & Warren

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