Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isalynn, Delphia, Fen, Giulia Personnage sur l'avatar : Toru, Stray Dog
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Sujet: How do I live? How do I breathe? Mar 10 Mai 2016 - 22:30
ft. Candy
«How do I live? How do I breathe?»
When you're not here I'm suffocating
Durant les mois qui ont suivit noël, Ezio était passé par pas mal d'étapes, un peu ravagé par le fait d'avoir vu Candice avec un autre mec comme si de rien n'était. Honteux d'avoir voulut embrasser Zia pour la rendre jalouse. Il s'était finalement ennuyé et était rentré chez lui, mais ça n'en resterait pas là, bien sûr il lui fallait un défouloir pour y déverser son excès de colère, c'est pourquoi quand Ansel à décidé de se la jouer Che Guevara il fut désigné comme la cible idéale. C'est ainsi qu'en invoquant des vendetta et autres il avait passé ses nerfs sur son ex délégué, l'envoyant tout droit à l'hosto, dans un état de coma et d'hémorragie interne. Loin d'aller mieux, il essaya d'en parler à Shanilae qui le compris à sa façon mais il envoya quand même son poing dans le mur et dû aller se faire soigner à l'infirmerie. Constatant que son problème de colère ne faisait que s'aggraver, il finit par aller voir Orest, le parrain de Ansel afin qu'il lui enseigne les rudiments du self contrôle. Il en était donc là, après quelque semaines de travail sur lui même, il avait fait un peu de progrès mais il savait qu'il n'arriverait à rien de plus si il ne s'enlevait pas de la tête son problème principal.
--Merda, j'ai beau retourner la chose dans tous les sens je ne comprend pas. Pourquoi à t'elle disparue du jour au lendemain? L'ai je à ce point offensée au bal? Mais c'était à Noël! Elle aurait pu donner des signes de vie quand même.
Je parlais tout seul, quand Ice mon lézard m'apporta un énième LMS d'Autumn m'informant qu'elle n'avait toujours pas de nouvelle de la Bella. Tu es un abruti Ezio, ça avait pourtant bien commencé, le premier contact, puis l'escalade jusqu'au toit ou j'avais senti la douceur de ses main sur ma peau. Puis nous avions parlé de tout et de rien, nous avions joué à des jeux d'enfants. Mais rien de plus, rien de déplacé, il fallait avancer lentement. Mais à cause de ce fichu fleuriste qui n'avait pas livré mon bouquet à temps, elle avait dansé avec un autre au bal. Ma foutue fierté m'ayant empêché d'avouer que j'avais envoyé des fleurs le premier. Depuis deux semaines, chaque jours je déposais des fleurs à sa fenêtre. Ses colocataires les ramassaient et devaient les poser dans sa chambre je suppose. Mais aucune réponse, pas de nouvelles. Où es tu buono sangue?!
-Bon, il faut que je sorte où je vais encore casser quelque chose.
La dernière fois j'ai balancé le thermos de Leann sur le mur, ce dernier répandant une tache brunâtre sur le mur qui refusait de partir. Elle m'avait foudroyée du regard et j'avais dû économiser pour lui en repayer un, puisque les fleur me pompait jusqu'à mon dernier Prism. C'est pas comme ça que j'allais économiser pour mon voyage en Italie... Je sortis donc de ma tanière remplie de filles et alla chercher les quelque fleurs habituelles. A la question habituelle de la fleuriste "Voulez vous une carte avec?" j'allais répondre le même "Non" que tous les jours, et puis allez savoir pourquoi, j'ai dit oui. Je suis ressortit puis j'ai écrit sur la carte ce qui me passait par la tête. "Sono un idiota. Ritrovami per il ballo, nella foresta alle 20-" Elle ne serait pas là, mais je pourrais toujours attendre tous les soirs jusqu'à ce qu'elle se montre.
Je déposais le tout sur sa fenêtre et y glissa le mot. Je n'avais pas beaucoup écouté les conseil de mon Padre, mais il m'avait tout même appris comment courtiser une femme. Je savais les respecter et attendre le temps qu'il fallait. C'est ainsi que je me mit en route pour la forêt pour y attendre la Bella donna...
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Mer 11 Mai 2016 - 0:05
Quatre longs mois que Candice s'était presque littéralement évaporée de Prismver. Pourtant elle était bien restée un mois à l'école, sous sa forme éthérée, à suffoquer comme une folle parce qu'elle n'arrivait pas à reprendre le contrôle de son pouvoir et à penser. Parce que même si elle ne pouvait pas parler en fumée, Candy pouvait toujours penser et malheureusement, quand il ne vous reste que ça à faire toute la journée, ça finit par aller mal. Tout le positif part et seul le négatif vous envahit. Elle avait culpabilisé de n'avoir prévenu personne, surtout Ezio. Pourquoi lui, alors qu'ils ne se connaissaient pas tant que ça et parce qu'il ne l'avait pas invitée au bal de Noël ? Elle n'en savait pas grand chose mais elle culpabilisait et ça n'avait fait qu'empirer petit à petit. Quand elle reviendrait - si elle revenait, - il allait la détester, ne plus jamais vouloir lui parler… Et ainsi de suite des pensées négatives, qu'on ne listera pas entièrement ici. Quatre mois, c'est un peu long.
Après le long temps de repos chez elle, Candice était bel et bien de retour à Prismver, plus vivante que jamais et elle devait rattraper son retard sur les actualités de l'école, ce qu'elle fit rapidement par le biais d'Autumn et autres amis. Le seul qu'elle avait du mal à vouloir croiser, c'était Ezio, évidemment. Elle ne savait pas comment aborder cette absence imprévue ni comment s'en excuser. En réalité, elle avait juste peur de passer pour une conne parce qu'il l'avait probablement oubliée entre temps.
L'après-midi même de son retour, sur la fenêtre de sa chambre, elle trouva une fleur accompagnée d'une petite carte toute simple. Avant même de rentrer sa valise et ses autres effets personnels, Candice se saisit de la carte, la lut et relut plusieurs fois en tremblant de plus en plus à chaque fois que ses yeux parcouraient les quelques lignes qu'elle ne comprit pas entièrement. Les seuls mots qu'elle saisit la firent détaller comme un lapin vers la forêt étincelante, jetant négligemment tout son bazar par la fenêtre ouverte. La violine serait probablement en avance mais le temps d'y arriver et de faire plusieurs pauses pour respirer correctement, il valait mieux prendre ses précautions.
Même l'angoisse de revoir Ezio n'avait pas pu la retenir d'aller à ce rendez-vous, finalement. Plus vite elle s'expliquerait, plus vite la sentence tomberait. Malgré le ton du petit mot, Candice doutait vraiment qu'il n'allait pas réagir et surtout elle doutait que pendant ces mois où elle n'était pas là, il serait resté sans rien faire. C'était un homme, après tout et elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Mais une petite pointe de quelque chose s'enfonçait déjà depuis quelques temps dans son coeur et elle sentait que c'était probablement bientôt l'apogée. Elle le savait, elle se mettrait probablement à pleurer, pour rien très certainement mais quand même.
C'était la première fois que Candice se sentait aussi malmenée par une relation aussi étrange que celle avec Ezio et pourtant ils se connaissaient si peu… C'était peut-être ça, ce qu'ils appelaient l'alchimie, comme dans les Sims ? C'était stupide comme concept, mais peut-être que ça y ressemblait.
Candy espérait tellement ne pas arriver en retard, qu'il ne serait pas déjà reparti... Un simple coup d'oeil dans son miroir de poche lui permit de constater l'étendue des dégâts : elle était en nage et rouge comme une tomate. Et en plus, elle respirait aussi fort que Dark Vador. Un coup de vaporisateur rapide au fond de la gorge arrangerait ça en un rien de temps. Dans sa course contre le montre, par deux fois elle avait du s'arrêter avant de tomber dans les pommes et elle n'était même pas sûre d'être au bon point de rendez-vous : la forêt étincelante, c'était grand et la violine était loin de parler couramment l'italien.
Avant de faire plus de chemin et de risquer de se perdre, la jeune femme fit une petite pause en regardant tout autour d'elle, espérant trouver un infime indice sur la présence d'un félin ou d'un humain. Candice se laissa tomber le long d'un tronc d'arbre et ferma les yeux un petit moment, pour être sûre que ses poumons ne danseraient pas la gigue plus tard. Finalement, elle avait bien fait de partir de suite...
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Mer 11 Mai 2016 - 21:41
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«How do I Leave? How do I Breathe?»
When you're not here I'm suffocating"
Me voila assis sur une souche, devant la cabane miséreuse qui avait servit de lieu de réception pour le bal. J'ai d'abord eût peur qu'elle ne soit plus là, où que le charme mystérieux ait prit fin. J'avais lancé un rendez vous comme ça sans même savoir si le fameux lieu existait toujours. C'était un brin nerveux que j'avais poussé la porte de la ruine, pour y découvrir la même étendue magique. Bien sûr il n'y avait plus de décoration, c'était une simple salle vide mais toujours aussi époustouflante. Le faux plafond était toujours là, mais la magie de noël était partie, elle. Peut importe, c'était le lieu qui importait. Si elle ne venait pas, j'aurais le temps de redécorer la salle et de lui redonner un peu de chaleur, mais au fond ce qui importait c'était l'endroit. J'étais ressorti et avait donc attendu devant, comme si un miracle allait se produire.
Je regardais les minutes s'égrener sur mon téléphone, l'heure arrivant de plus en plus. Je ne sais pourquoi je restais là, sûrement pour la même raison qui me poussait à laisser quelque fleurs sur sa fenêtre chaque jour. L'espoir est une chose bien cruelle, c'était comme attendre qu'un malade se réveille du coma, venir chaque jour en espérant que ce soit le dernier à attendre. Maintenant que j'y repensait, j'avais jamais fait ça pour une fille, qu'est ce qui me faisait penser qu'elle n'était pas juste douée pour m'esquiver? Et puis pourquoi viendrait elle comme ça, dans les bois, parce que je l'ai demandé? Ça me prend la tête tout ça! Je suis trop stupido décidément. Je me levais d'un coup et parti droit devant moi. Enervé par ma propre attitude, je pressais le pas quand sur ma gauche, je vis la belle au bois dormant. La plus ravissante princepessa qui eût pu fouler cette forêt. Ma petite Corse était là comme par miracle. Ok l'espoir, un point pour toi.
Mais pourquoi était elle là, l'air assoupie? Sa poitrine se soulevait lentement, comme avec difficulté. Son visage était rosie, plus que d'ordinaire, elle avait l'air éprouvée. Avait elle courut? Avait elle lu mon mot et c'était rendu au point de rendez vous sans me trouver? Si j'avais su qu'elle se montrerait dès le premier mot, j'aurais mit plus de précision mais je ne devais pas assez y croire je suppose. Je glissais mon bras derrière sa tête et mit ma main sur son front, comme le faisait ma mère souvent, elle n'était pas brûlante, simplement éprouvée. Je serrais son corps au repos contre mon torse et dit simplement :
-Alors petit Angelo, as tu perdu le chemin du Ciel?
Et comme un artisan éveille sa poupée, elle s'anima dans mes bras pour m'offrir ses deux iris violettes. Toute ma contenance s'évapora, et je me rendit compte que je la tenais sûrement trop proche de moi. J'aurais tout le temps de jouer les Casanova, il fallait avant tout que je la laisse respirer. De plus qui sait dans quel état d'esprit elle se trouvait? Elle pouvait aussi bien hurler et me flanquer une paire de baffe, comme sa comparse en A. Je l'aidait à se relever et à épousseté sa robe puis lui offrit mon bras, faisant fit de nos tenues respective qui n'avait rien de festifs.
-Si vous le permettez, j'aimerais vous inviter à un bal privé Bella. J'aurais dû vous apporter des fleurs, mais avaient déjà toutes été cueillies. Aussi, elles auraient parut bien fade et jalouse comparée à votre beauté naturelle.
Une fois agrippée à mon bras et avec tout le naturel du monde, je la menais jusqu'à la salle que nous avions foulée quelque mois plus tôt.
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Mer 11 Mai 2016 - 23:56
Sans s'en rendre compte, Candice s'était endormie mais assez légèrement pour sentir qu'on la manipulait doucement. Toujours à demi assoupie, elle n'ouvrit pas les yeux mais sentit qu'il n'y avait aucun danger. Elle avait surtout senti une odeur familière, une qu'elle n'avait pas humé depuis longtemps pourtant. Trop longtemps à son goût, aussi étrange que cela puisse lui paraître. La voix qui s'éleva continua de la tirer un peu plus hors du sommeil et ce ne fut qu'une fois pressée contre ce qu'elle devina être un torse que la violine s'alarma un peu et ouvrit les yeux brusquement.
La première chose que son regard croisa, ce fut celui d'Ezio qui semblait inquiet, du moins préoccupé. Rien dans ses iris ne laissait penser qu'il lui en voulait ou qu'il allait la punir d'une quelconque façon. Candy essaya bien de parler mais elle était trop tétanisée même pour bouger ne serait-ce qu'un sourcil, ou bien il avait changé de pouvoir pour hypnose et lui avait interdit de se mouvoir sans qu'elle le sache.
À ce moment-là, elle était partagée entre l'envie de s'enfuir parce qu'elle avait trop honte de paraître débile et celle de foncer directement sur l'Italien, s'enfermer dans ses bras et ne plus en bouger. Au diable sa hantise du contact avec les autres, il s'agissait d'Ezio ! Mais celui-ci réagit avant elle et l'aida à se relever et nettoyer un peu sa robe désormais pleine de faux plis et de terre. Une moue dégoûtée se dessina sur ses lèvres mais elle releva bien vite ses yeux clairs, aux paroles du jeune homme. Bientôt un sourire tremblant vint remplacer le dégoût et sa vision se troubla alors qu'elle allait répondre. Un seul son sortit de sa gorge, un étranglement étrange et la barrière s'effondra. Candy l'avait prévu, elle allait se mettre à pleurer pour rien et sa petite prophétie n'avait pas raté. Elle se mit à rire en même temps que les larmes dévalaient ses joues, emportant avec elles des torrents de noir puis fit une courbette en essuyant son nez peu élégamment.
- Ce sera avec grand plaisir, mon cher. Désolée pour le peu de glamour que j'offre, j'aurais mis autre chose et je serais venue avec du démaquillant si j'avais su… En toute modestie, je serais la fleur fanée de votre soirée, si vous voulez bien de moi.
De nouveau sous les rivières salées qui rendaient ses yeux encore plus clairs, Candice essaya un sourire en reniflant et s'accrocha fermement au bras d'Ezio qui les menait à la salle du bal de Noël.
C'était étrange de la voir ainsi vide, cette salle, et se concentrer sur ça aida la A à calmer ses tremblements et les larmes qui ne voulaient pas arrêter de couler pendant leur marche tranquille. Quant au jeune homme à ses côtés, Candy n'aurait su dire s'il avait changé ou non. Quelque chose paraissait… Différent, dans sa manière d'être. C'était subtil, ce n'était pas physique mais elle sentait bien quelque chose. Savoir quoi, c'était une autre affaire. En tout cas, il n'avait vraiment pas l'air en colère contre elle, de ce qu'elle avait pu constater. Malgré tout, elle évitait de le regarder trop, par peur de voir quelque chose dans ses yeux de félin qui ne lui aurait pas plu. Mais il fallait d'abord qu'elle s'excuse, qu'elle s'explique. La demoiselle prit une inspiration en espérant ne pas avoir à utiliser son médicament pendant son discours, déjà que ses pleurs l'avaient bien dérangée, puis elle commença, hésitante.
- Je… Je sais pas si je dois m'excuser ou te donner les raisons de mon absence en premier, alors on va faire le moins long d'abord. Nouvelle inspiration sifflante. Je suis désolée de t'avoir planté comme ça sans crier gare et de pas t'avoir donné de nouvelles après ça, j'ai juste pas pu.
Repenser à ce qu'elle avait vécu pendant ces trois semaines, presque un mois, ce que ça avait engendré et le genre de pensées qu'elle avait eu sous sa forme éthérée ravivèrent les larmes de Candy qui se sentit faible et bête de pleurer devant Ezio. Elle n'avait pas envie qu'il se moque d'elle mais elle avait trop retenu ce trop-plein sur sa conscience alors tant pis pour son image de grande folle qui souriait toujours. Même devant sa famille, elle avait fait la fière, avait laissé penser que ça allait bien malgré tout sauf que là… Là non, la jeune femme lâchait tout.
En quelques instants à peine et après un petit coup de "pschitt" au fond de la gorge, Candice s'était reprise et souriait de nouveau en affrontant le regard du S sans peur d'être jugée : elle avait failli étouffer à cause de son pouvoir, ce n'était pas une moquerie qui l'abattrait, tant pis. Elle haussa les épaules avec un petit rire gêné et ajouta :
- Désolée, c'est pas très lady-like et en plus tu sais même pas pourquoi je chiale. La gueule de la lady, s'il te plaît !
La fantasque tendit la main à la panthère avec un sourire enjôleur, dont l'effet était probablement totalement annulé par le maquillage dégoulinant et fit de nouveau une courbette.
- Mon cher, je serais votre cavalière pour toute cette soirée et celles que vous souhaiterez. J'aurais même l'honneur de répondre à vos questions.
C'était un pari dangereux que Candy tenait là car Ezio en profiterait sûrement pour détourner son honnêteté mais elle s'y tiendrait. Il avait le droit de savoir pourquoi elle s'était évaporée pendant quatre mois et plus encore s'il le souhaitait.
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Sam 21 Mai 2016 - 12:34
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Candice était vraiment dure avec elle même, rien à voir avec la jeune femme fière et impétueuse que j'avais rencontrée il y a quelque mois. C'est comme si son équilibre s'était envolé, comme si quelque chose s'était brisé en elle. Qu'était il arrivé pendant ces quatre longs mois? Pourquoi avait elle disparu du jour au lendemain pour réapparaitre fragilisée comme une brindille...Cela avait peut être un rapport avec le bal, peut être pas? Je me faisais sûrement des idées ou j'extrapolais, mais quelque chose n'était pas normal. D'ailleurs nous n'avions pas beaucoup marché et elle était épuisée au point de s'endormir, rougie comme après un marathon, je ne savais pas qu'elle faisait de l'asthme, mais en fait je ne la connaissait pas. Elle s'en voulait visiblement, pour son apparence, pour les bavures de maquillage, mais il n fallait plus pour devenir une fleur fanée, ce n'est pas parce qu'une fleur n'est pas parfaite qu'elle se fane, surtout une beauté comme elle.
-Cesse un peu de te sermonner Bella, si c'est pour que je te fasse plus de compliment, il suffit de le demander.
Je lui fit un clin d'oeil pour lui faire comprendre qu'elle devait casser de se rabaisser comme une moins que rien. Elle n'était pas comme toutes ces filles qui se disait du mal pour qu'on les réconforte, elle était sûre d'elle et fière, simplement elle avait besoin de retrouver son chemin. On aurait dit qu'elle était partie trop loin trop longtemps, sans pouvoir revenir. Quand elle se sentit prête, elle commença ses explications, elle n'était pas obligée, elle ne m'en devait aucune. Après tout, nous n'étions pas liés l'un à l'autre, nous ne nous étions qu'une seule fois en tête à tête. Mais même si je le niais, j'avais passé une des meilleurs après midi de ma vie à Prismver, j'avais aimé son contact sur mon pelage, son parfum, son rire et son regard de défi. J'avais aimé jouer le séducteur et je m'étais même imaginer la faire tournoyer au bal de noël. Et puis rien ne s'était passé comme il faut et nous avions fini en rivaux, tentant de rendre l'autre jaloux. Au lieu d'entrer dans ce jeu, j'aurais dû aller flanquer mon poing dans la tête de ce A prétentieux, récupérer ma Bella et oui, gâcher la soirée à des centaines d'autres élèves. Les S avaient déjà mauvaise réputation de toute manière... J'essuyais les larmes qui perlaient sur les joues porcelaines de Candice.
--Allons des larmes maintenant? Je suis un si piètre cavalier? Attends de danser avec moi! Zia n'a même pas tenue une soirée entière!
Je pris sa main et de l'autre, sortit un mouchoir de ma poche, je lui tamponnait les yeux afin d'effacer les signes de sa tristesse et le surplus de maquillage. Je replaçais une mèche derrière son oreille et la prit par la taille. J'allais oublier le plus important : La musique. Je m'excusais puis allait brancher mon téléphone à la sono encore en place, je lançais la playlist du bal de noël que j'avais récupérée et revint vers ma cavalière pour commencer à danser. J'avais menti, j'étais plutôt bon danseur en réalité, un atout majeur dans la séduction d'une femme. Je pouvais lui poser n'importe quelle question mais je devais faire preuve de tact. Par où commencer? Où étais tu? Pourquoi? T'as ton fait du mal?
-Tu m'as manquée en fait. Je sais c'est stupide et tu ne me dois aucune excuse mais je n'ai pas compris en fait... Je t'ai fait du mal pour que tu t'éloigne si loin si longtemps? Ou peut être que je n'ai rien à voir là dedans.
Je la serrais contre moi pour danser comme sur un slow, plaçant mon nez dans ses cheveux pour retrouver ce même parfum. C'était peut être déplacé étant donné qu'elle ne m'appartenait pas, mais je voulais être sûr de ce que je commençais à ressentir.
-Dit moi juste pourquoi tu es partie, et si c'est de ma faute, je ferais tout pour me faire pardonner. Quand tu n'était pas là c'est comme si tu avait emmener l'air avec toi, je me suis mit à suffoquer.
Je parlais comme un dragueur Italien de base, avec mon Anglais imparfait. Mais j'arrivais à mettre des mots sur ce que je ressentais et c'était déjà pas mal.
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Lun 23 Mai 2016 - 21:30
La mention de la dite "Zia" fit plisser le nez de Candice, de façon très subtile mais elle le sentit, elle. Malgré tout, elle garda un pâle sourire lorsqu'Ezio saisit sa main et lui essuya doucement le visage avec un mouchoir, avec une tendresse qu'elle ne lui aurait pas soupçonné. Ou peut-être se faisait-elle des idées, juste parce qu'elle était dans un moment de faiblesse.
- C'est pas à cause de tes qualités de danseur, t'en fais donc pas. Mais si t'es mauvais, je vais pleurer une fois de plus, désolée pour toi amore, lança-t-elle en sentant son humour et sa bonne humeur revenir petit à petit.
La violine lâcha un petit cri surpris quand son cavalier l'attira contre lui et esquissa une moue déçue quand il la laissa pour mettre de la musique. Même sans, elle aurait pu danser sans problème, elle en était persuadée. Candice le récupéra tout de même avec satisfaction, heureuse de pouvoir rattraper ce bal gâché par leur jalousie mutuelle : elle n'était pas dupe sur ses propres sentiments, malheureusement ; quant à ceux d'Ezio, c'était différent mais les signes de la haine envers Shaad ne l'avait pas trompée.
Les mots du jeune homme serrèrent le coeur de la Corse, qui avait bien pensé à ces questions qu'il aurait pu poser, à ce moment-là ou même bien avant, quand elle était absente. Candice s'était bien dit qu'il pourrait culpabiliser pour rien, parce qu'il n'avait absolument rien à voir là-dedans. Ou peut-être que si, mais même les médecins n'avaient pas pu expliquer que le don de la A se soit détraquer au point que sa maîtrise devienne totalement impossible.
Lorsqu'Ezio la serra dans ses bras, Candy ne résista pas le moins du monde, loin d'être dégoûtée comme elle aurait pu l'être. Bien sûr, tant de proximité aussi rapidement ne la laissait pas de marbre mais pour une toute autre raison. L'odeur du S, sa présence, tout apaisait la demoiselle et renvoyait dans le néant ses trop mauvaises pensées. Evidemment, toutes ses inquiétudes ne s'étaient pas évaporées mais au moins elle arrivait à penser correctement sans ressentir le besoin de pleurer comme un bébé. Seul son coeur battant la chamade malgré le rythme lent de leur danse ne se calmait pas. Il fit même un bond quand les questions tombèrent. Les doigts fins de la couturière se recroquevillèrent et froissèrent le dos de la chemise qu'ils tenaient déjà fermement, secoués légèrement par un rire quant aux paroles de l'italien.
Avant de répondre, la violine s'arrêta de danser et se décolla légèrement d'Ezio, afin de le regarder dans les yeux. Il méritait au moins de savoir qu'elle était sincère. Candice prit une inspiration et commença en riant de nouveau, nerveusement.
- J'aurais aimé pouvoir emmener un peu d'air avec moi, oui. Mais sache une chose, c'est que ça n'a absolument rien à voir avec toi. Je suis pas partie subitement parce que ça m'avait fait chié que tu te démènes pas pour venir avec moi au bal. Enfin, si, ça m'a un peu fait chier, je l'avoue mais c'était pas la raison de mon départ.
Elle saisit la main du brun pour se donner la force de continuer et inspira de nouveau avant de repartir.
- En fait, mon pouvoir a eu un bon gros bug pendant… Trois semaines, un mois peut-être ? J'avais pas vraiment la tête à compter ou me soucier du temps qui passait. Enfin si, je voulais juste que le temps passe plus vite ou qu'il s'arrête pour que je puisse respirer. En gros, je suis restée sous ma forme vaporeuse sur de grosses périodes et après, j'ai été hospitalisée. Puis je suis rentrée chez moi pour me reposer et me voilà, bien en vie, devant toi !
Candice offrit un sourire faussement assuré à Ezio et soupira, le regard finalement perdu dans le vide.
- L'école a pas voulu en parler aux élèves, après le scandale des blessés à cause des pouvoirs. Enfin j'ai pas exactement compris mais ils en ont pas parlé, sauf que merde, j'ai pas à garder le silence sur ce qui m'est arrivé et c'est pas leur faute non plus.
Le regard de la jeune femme glissa sur sa propre main qui agrippait celle du S puis sur son visage et son sourire s'étira un peu plus, devenant plus sincère et plus chaleureux.
- J'ai eu pas mal de pensées noires, quand j'étais bloquée et j'ai aussi souvent pensé à toi. Pas toujours de façon super joyeuse hein, j'me disais que toute façon, vu le peu qu'on se connaissait, t'allais t'en foutre totalement et passer à autre chose. Sauf que j'ai aussi pas mal réfléchi et c'est con à dire mais tu m'as manqué. Enfin, tout ce que je viens de dire fait super cucul en fait et j'ai pourtant pas tout dit, désolée.
Un petit rire embarrassé secoua ses épaules qui se haussèrent en signe d'excuses mais Candice pensait chaque mot qu'elle avait prononcé, si mièvre soit-il. Pour cacher sa gêne et son teint de tomate, elle baissa le nez pour regarder le sol et poussa légèrement Ezio.
- Me regarde pas comme ça, tu vas finir par me trouer avec tes yeux, c'est vraiment gênant tu sais ? Ou alors c'est pour me forcer à arrêter, ce regard ?
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Sam 28 Mai 2016 - 20:06
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La garder, a tout prix. Cette idée me hantait tandis que je la serrais contre moi, je ne voulait plus qu'elle m'échappe, plus jamais. Je ne sais si c'est de l'amour sauvage ou de la possession mais je la voulait juste pour moi. J'avais partagé la seule femme qui avait comptée dans ma vie avec un fratello bastardo. Je ne voulais plus jamais partager Candice avec un autre, je ne voulais pas qu'elle parte, qu'elle se volatilise. Sa main crispée sur ma chemise me fit penser qu'elle était d'accord avec l'idée, elle même semblait apeurée à l'idée de partir en fumée contre son gré, comme emportée par le vent sans pouvoir lutter. Il fallait pas que je fasse tout foirer comme d'habitude, il fallait pas que je montre mes sales cotés... Si seulement ce connard de fleuriste avait préparé le bouquet à temps, on aurait pu passer le bal ensemble, mais comme on dit "avec des si on referait le monde"
Je l'écoutais me délivrer toute sa tristesse et la raison de son départ. Alors en fait je n'y était pour rien, stupide égocentrique. Elle avait dû subir ça toute seule, voguant sous forme immatérielle sans pouvoir retrouver un corps. Ça avait du être horrible, en fait je pouvais parfaitement imaginer ce que c'était vu que j'avais moi même subit ça à de nombreuses reprise dans mon enfance, quand je ne gérais pas bien mon pouvoir. Avant que le traqueur n'arrive j'arrive passer de long mois à subir la crainte de ma mère et surtout de mon beau père. Une fois je suis resté trois jours coincé sous ma forme de panthère, une panthère pas bien grosse mais avec la panoplie griffe et crocs bien sûr. Mon beau père à décidé que je ne pouvais pas vivre sous le même toit que son fils et sa femme et il m'a enfermé dans la remise pendant ses trois jours, dans le noir, avec à peine de quoi boire et manger. Il avait décrété que je ne reprendrais plus jamais forme humaine et qu'il faudrait songer à m'abandonner dans les jours qui suivraient. Une solution bien pratique pour se débarrasser de l'adultère de sa femme. Heureusement pour moi, ma mère folle de chagrin décida de rester à mes coté pendant une nuit entière, dans le froid et l'humidité de la remise. Sa présence m'apaisa et je pus reprendre forme humaine au matin. Pour elle, ça avait durer des mois, je ne pouvais même imaginer ce qu'elle avait pu ressentir et comment elle avait réussit à garder toute sa tête.
--Je sais ce que ça fait d'être coincé sans pouvoir retrouver son corps. On est un peu prisonnier de nous même c'est flippant.
Je la dévisageais comme jamais, c'était devenu plus qu'un flirt, je la voyais à présent comme une semblable. C'était peut être qui m'avait attiré au départ, je reconnaissais en elle, mon égal, moi en femme. Personne ne devrait vivre ce qu'on avait vécu, mais les personnes atteintes de don devait apprendre à faire avec. Et puis on s'était manqué mutuellement, si ça c'était pas le signe d'une connexion...Des âmes soeurs? Non arrêtons ces conneries de bonnes femmes, mais un lien réel nous unissaient, et je ne pouvais pas le nier. Je n'avais jamais rencontré une fille qui me fasse autant vibrer et j'ai autant envie de protéger. Je repensais d'un coup aux paroles d'Orest sur le contrôle, au fait que Victoria l'aidait beaucoup et que sans elle il n'en serait pas là. Alors peut être avais je trouvé ma raison de me contrôler? Je pouvais me focaliser sur elle.
-Je vais te protéger Bella, je ne vais plus laisser le vent t'emporter loin de moi, et si tu deviens fumée sans le vouloir, je t'inhalerai quitte à en mourir d'asphyxie. Je suis une panthère à votre service Princepessa.
Je m'inclinais de façon exagérée et comique pour lui prouver ma dévotion. J'étais certain qu'elle pouvait m'aider à surmonter tout ça, et qu'elle m'écouterais comme je l'ai écoutée.
-Tu sais, j'ai vécut pas mal de truc moche aussi alors, si tu veux on peut faire un concours! Mon frère c'est Dorian alors j'ai gagné d'avance ok?
Je repris sa main pour la faire danser à nouveau, c'était un soi de fête après tout, je ne voulais plus voir de larmes ou d'idée noires.
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Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Jeu 16 Juin 2016 - 15:44
Candy était heureuse que ça soit Ezio et pas un autre. Elle était satisfaite et surtout soulagée de pouvoir lui donner les raisons de son départ soudain et il ne semblait pas lui en vouloir. En même temps, s'il lui en avait vraiment voulu, elle aurait décrété qu'il était stupide. Mais non, le S était compréhensif et cela apaisa petit à petit les craintes et le négatif dans l'esprit de la violine. Elle avait imaginé des centaines de fois leurs retrouvailles, tantôt violentes, tantôt douces mais rien n'était mieux que la réalité. Cette réalité.
La promesse du jeune homme la fit rire un peu nerveusement mais le fait d'avoir une panthère à son service ne la laissait pas de marbre. Pourtant, Candice protesta un peu, dévoilant l'une des faiblesses de son pouvoir à un S qui aurait très bien pu la jouer hypocrite et en profiter après.
- Evite de m'aspirer, je risque de mourir encore plus vite si je reste enfermée. Ou alors je ressortirais par tous tes trous et dans ce cas-là... C'est vachement étrange dit comme ça…
Elle se frappa le front dans un bruyant claquement de peau contre peau et termina sur le même genre de révérence théâtrale que son cavalier en riant comme une imbécile. Décidément, Candice se préférait toute en rire que toute en pleurs...
- Et moi je serais… Euh… Je serais là pour toi, c'est déjà une bonne chose je crois en fait !
La jeune femme n'était pas sûre que son affirmation soit très crédible mais tant pis, elle était sincère tout de même malgré l'absurdité de ses propos. En entendant Ezio parler de son frère, elle rit de façon plus retenue et haussa les épaules.
- Je pourrais pas critiquer ma famille, vu que j'y tiens beaucoup. La seule merde qui m'est arrivée, en-dehors du pouvoir qui déconne, c'est que j'ai déménagé à Paris quand j'étais gamine et ma Corse me manque mais sinon rien alors tu gagnes haut la main, je te laisse la victoire avec plaisir !
Ils parlaient de leur vie naturellement, ils apprenaient enfin à se connaître vraiment et ça aurait pu paraître futile mais pour Candice, c'était important et la sensation que cela lui apportait était indescriptible. Contentement, extrême satisfaction, excitation et peut-être un peu d'appréhension. L'impression qu'on lui remuait les entrailles avec un fouet de cuisine aussi.
Sans plus attendre, la A saisit la main d'Ezio et ils dansèrent un moment sans s'interrompre. Candy avait l'impression d'être la princesse d'un soir qui devait se retenir de trop dévorer son cavalier des yeux sous peine qu'il disparaisse dans une pluie d'étoiles… Ou dans la fumée. À chaque fois qu'elle levait les yeux vers lui, elle se sentait prise d'une envie de tout foutre en l'air et de sautiller comme une gamine surexcitée, de danser comme une possédée et hurler à qui voulait bien l'entendre qu'elle était amoureuse d'Ezio. Oui, amoureuse. Sauf qu'elle ne lui avait pas dit clairement et ne savait pas non plus comment le dire sans paraître ridicule ou cucul. Ou ridiculement cucul. La Corse s'arrêta une fois de plus, tant pis pour la musique qui continuait et observa le S un moment en fronçant les sourcils, cherchant comment sortir "ça". Sa bouche se tordit en une moue réflexive et au bout d'un moment, elle élança ses bras en l'air, comme pour tout envoyer balader.
- Oh et puis merde, j'arrive pas à savoir comment le dire sans paraître stupide ! On sait pas ce qui arrivera dans un futur proche alors je prends les devants avant une nouvelle merde. Alors voilà, je t'aime Ezio di Raphaeli, est-ce que tu veux être officiellement mon petit ami ? Ou officieusement si c'est plus excitant pour toi hein !
Toute cette réflexion pour ces paroles brutes de décoffrage. Hashtag Candice. Hashtag délicatesse.
Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isalynn, Delphia, Fen, Giulia Personnage sur l'avatar : Toru, Stray Dog
Âge / Classe ou Job : 19 ans, E, 8ème année Messages : 172
Hello my name isEzio di Raphaeli
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: How do I live? How do I breathe? Jeu 14 Juil 2016 - 15:34
ft. Candy
«How do I Leave? How do I Breathe?»
When you're not here I'm suffocating"
Le coté conte de fée était plutôt bien maitrisé pour un mec pas romantique qui draguait consommait et recommençait. Mais elle, elle ne se comportait pas comme les autres filles, ces filles qui veulent qu’on les regarde, qui allument ou qui se la joue prude. Elle avait un truc en plus, elle savait le charmer et l’attirer puis le laisser juste après. Ce n’était pas vraiment comme le dicton fuis moi je suis, suis moi je te fuis, non c’était autre chose, elle avait sû le captiver, cultiver le mystère. Ce n’était pas une « bitch » comme disent les anglais, elle avait ce coté sauvage en extérieur mais délicieusement tendre et sensible, elle lui avait prouvé ce soir. Il se sentait bizarre et elle lui avait vraiment manqué alors qu’il la connaissait à peine. Ce genre de chose c’était nouveau pour lui et il n’était pas sûr de savoir comment réagir.
Il continua de la faire danser, peu importe l’heure et si on les cherchait toute la nuit. Le temps c’était figé rien que pour eux et l’idée d’avoir ce genre de pensée niaise lui foutait la honte. Mais il ne pouvait pas penser autrement, comment avait elle fait pour le mettre dans cet état ? Il était fier comme un coq, plus que d’ordinaire à vrai dire. Il commençait à peine à gérer le truc quand tout partit en vrille. Comme si il était arrivé au sommet du grand huit, près pour la descente en chute libre. Son cœur fit un bond pour remonter dans sa gorge et se stopper net. Là, il ne gérait finalement rien du tout. Mierda, mais qu’est ce qu’elle venait de dire.
J’ouvris la bouche pour répondre mais aucun son ne sortit, laissant juste un silence terriblement gênant après ce qu’elle venait de dire. Je lâchais même sa main, si elle s’était changée en monstre devant moi ce n’aurait pas été différent. C’était donc ça qui semblait la tracasser, les mots qui dansaient sur ses lèvres sans être prononcés. Pour la première fois, je restais interdit, sans répartie. M’aimer moi ? Réellement ? Est-ce qu’elle sait ce que ça signifie au moins ? Je n’ai jamais vraiment été « aimé », vu le modèle parental que j’ai reçu. Bien sûr ma mère et mon père sont attachés à moi, mais ils m’ont quand même baladé d’un pays à un autre, privé de repère. Je suis devenu ce gars là, celui que personne ne veut aimer, et voila qu’elle, elle balance ça comme ça, comme si c’était simple. Finalement un rictus se dessine sur mes lèvres, et l’espace d’un instant je suis tenté de rire, et de dire « non » tout simplement.
-Rien que ça ? Eh bien. Tu sais ce que ça implique ?
Mon rictus s’est effacé pendant que je parlais. Le ranker, les autres élèves, les délégués, tant de gens dangereux ou qui m’en veulent et qui tournent autour de moi. Tant de personnes qui vont désapprouver cela, la mettre an danger. J’ai dois déjà protéger trop de personnes ici, je ne peux pas lui faire subir ça. Elle deviendra une faiblesse et les gens vont la fuir comme la peste. Elle n’entendra que du mal de moi, j’ai déjà vu ce que ça donnait.
-Si j’accepte, tout le monde va s’éloigner de toi. Tu n’as qu’à demander à ta grande amie, Isalynn. Demande-lui ce que disent les gens à propos de sa relation avec Faust. Et je ne dit pas qu’il faut se soucier du regard des autres, simplement, demande toi si tu supporteras de voir ta popularité baisser. Ou de risquer de subir des représailles pour mes actions. Tu ne réalises pas que « m’aimer » est tout sauf simple. Et j’ai une affreuse réputation avec les filles.
Pourquoi j’étais aussi sérieux tout d’un coup ? On dirait presque que je la repoussais. Orest m’avait prouvé que nos proches étaient les premiers à souffrir de nos actions. Elle avait l’air tellement insouciante et moi, j’avais tellement d’ennuis en ce moment. Avait elle les épaules pour tout ça ? Je me sentais égoïste et d’un autre coté je ne pouvais pas lui rendre un meilleur service que de l’éloigner.