Sujet: Don’t worry, I hate you too. Ven 3 Juin 2016 - 17:00
La bibliothèque. Ce n’est clairement pas un endroit où tu traines souvent. Pourtant c’est calme, il n’y a pas de bruit… mais toi Ansel, tu sais bien que c’est faux. Tu ne supportes pas « l’ambiance » d’une bibliothèque, ce silence retenu, la masse de gens qui s’y précipite à cette période de l’année. Pourtant aujourd’hui tu y es. Bon il est midi et même la bibliothécaire a déserté les lieux. Tu te demandes pourquoi vouloir réviser soudainement, peut-être pour avoir une excuse pour être seul… enfin.
Tu te promène un instant, cherchant probablement la place qui t’inspirera le plus pour bosser, jusqu’à ce que ton regard gris soit happé par cette flamme dans un coin. Au début tu crois avoir halluciné et pourtant non, c’est bien Isalynn. T’as l’étrange impression que ta gorge est sèche, que ta langue est devenue aussi fragile que du papier de verre… pourquoi ? Tu as du mal à comprendre, mais une part de ton esprit le sait déjà : tu n’as pas croisé ta pire ennemie depuis... bien longtemps. En fait la dernière fois tu étais dans le coma et elle est venue pleurer sur… Voilà quoi.
Lentement, après avoir déglutit un peu de travers, tu commences à t’approcher d’elle Ansel. Tu prends ton temps, de toute façon elle ne semble pas avoir remarqué ta présence. Pourquoi tu vas la voir ? Tu ne sais pas vraiment… Car elle est le seul signe de vie dans la bibliothèque ? Mais toi Ansel t’es bien un asocial non ? La logique n’aurait-elle pas voulu que tu ailles te foutre seul dans un coin ? Et surtout loin d’elle au vue de votre relation ? Je crois bien que si… dis-moi Ansel, quand est-ce que tu as décidé d’aller vers les autres ?
Tu poses tes manuels sur la table juste en face de la sienne. Elle lève ses yeux noisettes de surprises dans ta direction. Tes prunelles la regarde au travers de tes cheveux, même si tu es debout et elle assise, tu ne laisses pas ton mauvais côté la regarder de haut, comme tu le fais habituellement quand tu l’as croise. Délicatement tu déposes ta veste sur le dossier de la chaise que tu fais grincer sur le sol en la tirant vers toi, avant de t’y assoir. Sans prêter plus d’attention à la rousse tu sors tes affaires Ansel, en fait tu t’installes tranquillement et une fois que tout te semble en place, tu remontes les manches de ta chemise blanche, sur laquelle ta cravate rouge ressort si bien. C’est à ce moment là que tu plantes tes yeux gris dans les siens. Tu t’appuis sur le dossier de ta chaise, la mâchoire toujours serrée, le regard habituellement froid.
Pendant un instant tu revis les paroles d’Isalynn, celles qu’elle t’a dis quand tu étais à la clinique. Et sans vraiment t’en rendre compte, tu lui réponds de vive voix, ce que tu aurais voulu lui dire ce jour là…
▬ Je sais que je suis un idiot, enfin, des fois oui. Tu inspires un coup, même pas sûr qu’elle comprenne. Je ne veux pas que quiconque se sente responsable de ce qui m’est arrivé, je suis le seul fautif. Ton regard semble s’appuyer sur le siens avant de se baisser vers tes feuilles de cours. Je ne sais pas si je t’aurais écouté, je crois que je suis aussi bornée que toi Isalynn… il faut reconnaître qu’on a des points communs, mais si tu avais été dans la même situation que la mienne, je serais aussi venu. Il n’y a pas de honte à avoir… enfin je ne pense pas. Tu lève les yeux au ciel le temps de t’humecter les lèvres. Cette guerre m’a donné l’occasion surfaite d’avoir l’impression de pouvoir faire quelque chose de ma vie. Tu baisses à nouveau les yeux sur elle. Je déteste le système, même si en un sens il m’a permis de me rapprocher de gens pour la toute première fois de mon existence. Tout comme toi, je ne pensais pas que le White Day pouvait être la solution, mais je me suis forcée d’y croire. Tes doigts font lentement des cercles sur la table en bois lustré, c’est cela que tu fixes maintenant Ansel. Nous aurions pu trouver une solution… je ne sais pas, je ne suis même pas sûr qu’il y a une solution au problème actuel.
Tu te rassois convenablement sur ta chaise, l’interrogeant limite du regard, cherchant à avoir son opinion sur la chose… même si tu le sais, tu ne pourras jamais l’apprécier. Parce que c’est plus fort que toi, tu as besoin de la détester pour te sentir mieux.
Autre(s) compte(s) ? : Ezio, Delphia, Fen, Kei, Giulia Personnage sur l'avatar : Miss Fortune
Âge / Classe ou Job : 18 ans , A, 7ème année Messages : 244
Hello my name isIsalynn Redbird
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: Don’t worry, I hate you too. Dim 5 Juin 2016 - 14:55
Don't Worry, I hate you too.
Isa - Ansel
Bon, dans ce contexte, la traduction de cette phrase devrait donner "Le climat économique dominant des années...ou de l'année plutôt..." Ah mais ce n'est pas cohérent avec la suite...Cette langue était un vrai casse tête par moment, même pour moi. Déjà que les symboles n'étaient pas toujours simple à déchiffrer mais en plus dans un contexte économique c'était encore pire à traduire. Il fallait que je reprenne en me concentrant d'avantage. Heureusement la bibliothèque tait vide à cette heure là et j'adorais étudier dans un silence religieux. Avec des pouvoirs psychiques, le moindre temps calme était appréciable, cela limitait les migraines et favorisait la concentration. Je tapotais sur ma feuille avant de la chiffonner et de la jeter sur le coté de la table. J'entends vaguement le bruit de la porte mais ne porte pas attention à la personne qui vient d'entrer, surement la bibliothécaire qui revient à son poste.
Je reprends ma traduction en analysant le texte sous un autre aspect. Décidément certains prof ne sont pas tendre avec les A, nos devoirs sont parfois tellement compliqués que même moi je me prend la tête dessus. Mais aucun devoir ne peut tenir tête à un cerveau comme le mien. Des pas se dirige vers moi mais je ne lève toujours pas la tête, si je me laisse déconcentrer par le premier venu, je suis foutue. Le nouveau venu pose ses livres sur la table, ma table. Ok là tu entre dans mon périmètre et tu va vite en repartir. Je daigne lever la tête vers l'intru et manque de m'étouffer avec ma salive, même si je n'en montre rien. Le délégué des E, Ansel...Je ne l'avais pas revu depuis son état végétatif et ma conduite honteuse me revient en pleine tête. Le sang commence à affluer sur mon visage et je dois faire preuve de beaucoup de maitrise pour cesser de rougir rapidement. Je ne dis rien, pour moi c'est comme si un fantôme venait me hanter.
Il se fou de ma gueule là.
Il pose ses affaires en face de moi et s'installe, comme si de rien n'était. Au delà des stupides convenances entre A et E, il devait savoir que ça ne se faisait pas. Toute la bibliothèque était libre, pourquoi devait il se foutre à ma table? Pour me provoquer? Calme toi Isalynn, c'était impossible qu'il ait entendu ce que tu as dit l'autre fois, il ne pouvait pas! Je déglutit tentant de garder mon calme. Je n'ai qu'à l'ignorer et il va partir, il cessera vite son petit jeu et...Il va parler. Je ne le croit pas, qu'est ce qu'il vient foutre ici bordel... Ces mots me clou sur place. Il a tout entendu ce jour là alors. Ma respiration se bloque, mon coeur manque des battements. Il répond à tout ce que je lui ai dit, à t'il sentit que je pleurait? Mes larmes ont elles toucher sa peau? Me voila dans une situation bien désavantageuse à présent. Je serre les poings à tel point que mon crayon craque entre mes doigts.
-Pas de honte à avoir?
Mon ton est cassant. En omettant ces histoire de classes et couleur, je mourrais de honte quand même. Comment pouvait il parler ainsi et dire ça aussi librement et simplement? Moi, Isalynn Redbird de Rochecombe, je crevais littéralement de honte pour la première fois de ma vie. Pas à cause de mes larmes faibles, pas à cause de mon discours lyrique, mais à cause de sa présence ici. Il venait me parler comme si de rien n'était alors que je m'affichais avec une des personnes probablement responsable de son lynchage. J'avais toujours assumé mes opinions, supporté Hadès en S ou en A, j'avais supporté toute ses actions et bu ses paroles. J'avais assumé chaque bataille, prise de tête, médisance. J'avais même assumé la première fois que j'avais laissé un type comme Faust poser la main sur moi. J'étais fière de tout, mais là je me sentais mal. Après mes excuses, voila qu'il arrivait devant moi en disant qu'il pense comme moi lui aussi.
-Qu'est ce que tu fou là, Grimm? Je m'en fiche de ton discours de rescapé qui à vu la lumière. Tire toi il y a d'autres tables.
La vulgarité ce n'était vraiment pas mon genre. Mais en fait je commençais à craindre quelque chose, une petite alerte se fit entendre dans mon cerveau, ouvrant les vannes du stress. Et si tout ça recommençait? Je regardais l'heure à ma montre, il était toujours l'heure de manger pour la plupart des élèves, et si Faust ne se montrait que rarement en public ces temps ci, il appréciait justement ce genre de créneau pour ne croiser personne, comme la plupart des S il faut dire. Il pouvait se pointer à tout moment, sachant que je me trouverait à la bibliothèque, comment réagirait il en voyant le délégué des E en face de moi? Il pouvait tout aussi bien être accompagné de Ezio ce qui était rare mais pas à exclure. Aller, tire toi espèce d'idiot, avant que ça ne tourne mal! Je fixais la porte, puis notre table dans l'espoir que personne ne vienne nous trouver ici.
Sujet: Re: Don’t worry, I hate you too. Lun 26 Sep 2016 - 17:27
Elle est énervée ou juste mal à l’aise ? C’est ce que tu te demandes Ansel, avant de conclure que c’est sûrement un peu des deux. Son crayon craque entre ses doigts alors qu’elle relève le fait de ne pas avoir honte. Tu joue avec ses nerfs et tu le sais, même si ton visage garde cette même expression habituellement froide, au fond un sourire carnassier ne demande qu’à prendre place sur tes lèvres ; amusé. Tu te demande aussi comment tu l’aurais pris si tu avais été à sa place, tu veux te convaincre que tu serais resté calme, mais tu ne le garantie en rien
Elle te demande d’aller voir ailleurs, mais son ton empressé, limite paniqué t’ancre encore un peu mieux sur ta chaise. Isalynn sent la peur, son regard est fuyant, fixant la porte d’entrée. Tu te lèves, la chaise grince, pendant un instant elle doit avoir espoir que tu te casses, mais non. Tu ne touches pas à tes affaires et pivote vers l’étagère qui été juste dans ton dos. Tout en cherchant le bon livre, tu t’adresse à la A.
▬ Tu sais qu’ici c’est la section des langues et il se trouve que j’apprends le Coréen depuis peu, alors je ne vois pas pourquoi j’irais à l’autre bout de la bibliothèque sachant que ce que je cherche se trouve ici.
Justement voilà le livre ! Tu le prends et reviens t’asseoir, le regard rieur se plongeant dans celui d’Isalynn. Qui aurait pensé que tu tomberais sur elle à la bibliothèque vraiment et encore plus que t’irais directement la faire chier… c’est sûrement une chose dont les pires ennemies ne peuvent pas s’empêcher, enfin, tu supposes. Tes yeux gris se baissent sur sa feuille.
▬ Tu patauges avec ton Japonais ? Un peu d’aide ?
T’aurais voulu donner un air sérieux à ta phrase, mais impossible. Tu dois faire un effort de dingue pour retenir l’éclat de rire au fond de ta gorge. A la place tu ouvre le bouquin, feuilletant les pages à la recherche du chapitre auquel tu t’es arrêté la dernière fois. En attendant de tomber dessus, tu poursuis ta conversation avec la rousse.
▬ Tu as peur Isalynn. Tu as peur qu’un de tes amis n’arrive et ne te trouves en ma compagnie. Ça serait la honte assurée, c’est certain. Tes yeux se lèvent vers elle, curieux, ils se plissent. Dis-moi, comment Hadès a réagit en apprenant que tu es venue pleurer à mon chevet ? Tu réfléchis un quart de seconde. Quoique non, la question est plutôt : dans quel état minable tu t’es mis pour aller t’excuser auprès de lui ? Excuses-moi, mais ça attise ma curiosité maladive.
Tu ne fais pas que jouer avec ses nerfs Ansel, t’es clairement entrain de la provoquer avec un petit sourire sur les lèvres, plongeant ton regard dans le manuel de Coréen, faisant tourner ton stylos noir entre deux doigts.
Autre(s) compte(s) ? : Ezio, Delphia, Fen, Kei, Giulia Personnage sur l'avatar : Miss Fortune
Âge / Classe ou Job : 18 ans , A, 7ème année Messages : 244
Hello my name isIsalynn Redbird
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: Don’t worry, I hate you too. Ven 7 Oct 2016 - 20:27
Don't Worry, I hate you too.
Isa - Ansel
Comment ce type arrive t’il à me mettre les nerfs aussi vite ? Certes, je m’énerve assez facilement, et même si je ne suis pas impulsive, il sait mettre mes nerfs à fleur à peau. C’est électrique, c’est dans nos présences, comme deux natures opposées qui se repoussent. Naturellement, la présence de l'un attise l’autre et la tension devient explosive. Mais pourquoi reste-t-il là bêtement, à jouer avec son temps sans se méfier des répercutions ? Il veut à se point revivre ces derniers mois et déclencher un nouvel accident ?! J’ai eût beau m’en vouloir la première fois et avoir de la peine pour lui, si il tente le sort et fait renvoyer Faust ou un de mes amis, les conséquences seront très lourdes et la vengeance glaciale.
Il a dû remarquer où allait mon regard puisque je vois l’amusement dans ses yeux et dans son attitude. Mon dieu, que je déteste cette attitude désinvolte, c’est vraiment l’exact opposé de ce que je suis et peut être que quelque part je lui envie cette insouciance. Il papote à propos de ce que je tentais d’apprendre jusqu’à ce qu’il n’arrive et ne perturbe mes révisions. Je laisse échapper un ricanement sec et hautain. Même si il prétend avoir un bon niveau, il serait risible qu’un E fasse cours à une A. On ne joue pas dans la même catégorie, Grimm. Je ramène mes feuilles vers moi et lance avec dédain :
-Garde ton baratin pour séduire ta copine, de nous deux je sais qui est le plus à même d’être polyglotte.
J’ai peut être utilisé un mot trop compliqué pour lui là. Quoique, on ne sait jamais, il ouvre peut être un dictionnaire de temps à autre. J’essaye de quitter la porte du regard et de me recentrer sur mes cours, ne lui offrons pas le spectacle de mon intérêt. Je réussis à me replonger dans mes cours, étant habituée aux nuisances sonores dans ma cabane, j’arrive presque assez à me concentrer pour éluder les paroles du délégué qui s’acharne à me parler. Ignore le Isalynn, il finira par se lasser et repartir dans un autre coin de la bibliothèque. Mais d’un seul coup ses paroles me parviennent distinctement, comme un gifle. Il a entendu. Chaque mots, chaque larme, chaque trémolo dans ma voix, ils les a entendus. Quand je suis allée me perdre à son chevet, rongée par le remords, pensant que c’était Faust qui l’avait mit dans un tel état.
De toute ma vie je n’ai jamais eut aussi honte, et pourtant beaucoup diraient qu’ils n’y a pas de honte à avoir. J’ai eu un geste noble envers mon rival, je suis allée m’inquiéter de son état, oubliant cette querelle stupide. J’ai été humaine et j’ai dit ce que j’avais sur le cœur pour l’une des rares fois de ma vie, je me suis même permis des larmes alors que je n’en avait jamais versée ici. Tout ça pour quoi ? Des railleries ? Mon sang commence à bouillonner et je sens que je vais avoir du mal à garder ce calme olympien qui me caractérise. Ce calme sur lequel Hadès à tant travaillé pour me rendre moins tête brulé et plus calculatrice. J’entends le nom de mon parrain dans sa bouche, comme une insulte. Il se rit de moi, il me provoque en invoquant mon plus proche allié ici. Il doit savoir que Hadès n’est pas au courant de ma visite, personne ne le sait à part lui. Sauf si il l’a répété à d’autres, mais quel intérêt ?
Comment ai-je pu m’inquiéter à ce point pour la vie de ce type ? Je sens une haine féroce remonter de mes entrailles pour se caler en boule dans ma gorge. Je me lève de ma chaise, fixant mes mains crispées sur la table. Pourquoi fait-il ça au juste ? A-t-il besoin de cette rivalité à ce point pour se sentir moins minable ? Parce qu’il s’agit de ça en fait, il ne sait pas comment réagir face à mon geste et il rétablit l’ordre des choses en me faisant comprendre qu’on ne se doit rien. Je me laisse envahir et incapable de garder le contrôle sur mon pouvoir, je le laisse s’exprimer. Les feuilles volent dans tous les sens et les stylo s’élèvent en l’air, pointé vers Ansel. Le stylo qu’il avait alors dans les mains vient se loger sous sa gorge et l’espace d’un instant le doute s’empare de moi. Si seulement je ne venais pas de récupérer mon pouvoir… En temps normal je ne l’aurais jamais laissé m’échapper comme ça, j’aurais gardé mon sang froid et mon pouvoir serait resté sous mon contrôle.
On dirait qu’il me faudra du temps pour retrouver l’excellente maitrise dont je jouissais auparavant, mais ça, il n’est pas censé le savoir. Je tente de ma calmer mais son air narquois ne s’efface pas de ma mémoire. Dès qu’on parle de Hadès ou qu’on s’en prend à lui, même verbalement, c’est épidermique, violent, je ne contrôle plus rien. Ma loyauté envers lui est indéfectible et je ne souffre pas qu’on s’y attaque, encore moins un sale type comme lui.
-Je te conseille de ne pas prononcer des paroles dont tu ignore le sens. J’ai peut être montré un instant de faiblesse mais ton attitude suffit à prouver qu’on ne m’y reprendra plus. Même si encore maintenant je m’inquiétais de ton sort, je ne ferais plus rien en ta faveur.
Je pourrais me faire renvoyer si quelqu’un assistait à la scène. Utiliser ses pouvoirs contre un élève est formellement interdit et réprimandé par un renvoi simple et définitif. Veux tu vraiment jouer à ça Isalynn ? Toi qui est si studieuse, si à cheval sur la discipline. Pourquoi ai-je changé à ce point ? C’est de la faute de cette maudite école et des gens qui la peuple. J’ai besoin de respirer mais les gens comme lui ne font que m’enfoncer la tête sous l’eau. J’essaye de reposer les stylos mais je ne peut pas, comme si mon cerveau était paralysé par une crampe, ils restent bien en place comme si ils flottaient naturellement dans les airs.
Sujet: Re: Don’t worry, I hate you too. Jeu 8 Déc 2016 - 22:59
Elle explose de rire et tes yeux s’écarquillent légèrement. Tu ne rigolais pas, ta proposition était sincère, dite sur un ton un peu moqueur, mais bien réelle. Bien sûr elle te remballe et te sors ce cliché si habituel sur les E par rapport aux A. Venant d’une fille qui se plaignait à la clinique de la guerre et de ses ravages, il est clair que ses propos actuels sonnaient illogiques ; mais cette fille est Isalynn, alors tu n’es qu’à demi surpris Ansel. Tu as envie de répondre, de lui rappeler qu’elle ne t’as pas connu en tant que A, mais non, inutile, ça ne serait qu’une perte de temps. Surtout s’il faut lui expliquer que grâce à Lisel, malgré tes années en E, tu continu d’étudier les cours des violets.
Isalynn semble se replonger dans son travail, alors que tu continue de parler et t’aime clairement pas ça. T’aimes déjà pas papoter de base, mais si en plus on t’ignore… huhu. C’est probablement pour cela que tes paroles sont devenues froides, sèches, vives, piquantes… méchantes. Tu le vois, c’est comme si tu lui avais mis la gifle de sa vie, puis tu observes la colère monter crescendo dans ses yeux au fil de tes mots. Elle se lève. Son visage est crispé tout comme ses mains sur la table. Tu arques un sourcil Ansel, trouvant que soudainement cela pue grave le roussi… Il y a comme un immense coup de vent, mais non, c’est Isalynn. Tu as pu observer la télékinésie auprès de Chan et c’est assez impressionnant, il faut l’avouer. Tout à coup ton propre stylo se cale sous ta gorge comme on l’aurait fait avec une lame. Tes yeux gris orage se lèvent vers ta rivale. *A quoi elle joue ?* Sauf que ce n’est clairement pas un jeu vue les autres stylos pointés dans ta direction. Il te semble voir un éclair de doute traversé le regard d’Isalynn, juste avant qu’elle ne prenne la parole.
Tu retiens un soupire, attendant qu’elle abaisse ses armes de fortunes, mais non, rien ne bouge, toujours vos regards plantés l’un dans l’autre. T’aime pas cette sensation contre ta gorge, mais ça fait longtemps que t’as plus peur de ça, alors c’est calmement, le ton neutre que tu annonces :
▬ Vas y, si ça te soulages. Ça te sauveras peut-être de cet endroit, tu n’auras pas le choix et ça sera plus simple pour toi.
Tu oses Ansel, lever une main et fait le signe de te trancher la gorge. Pourtant une part de toi sait qu’elle ne le fera pas et qu’elle aurait aussi déjà dû abaisser tout ce bordel, quelque chose avec son don cloche. Tu actives et désactives le tiens, te souvenant à quel point il est déroutant d’en perdre le contrôle, tu ne sais pas comment Warren fait pour y survivre. Tu ne vas pas lui parler de ça non, tu préfère lui laisser la chance de rabattre par elle-même sa télépathie. Tu ne vas pas non plus jouer, non, tu vas être sincère et laisser tes émotions et sentiments se succéder au fil de tes paroles.
▬ Je ne pense pas qu’il le prendrait comme un acte de faiblesse. Je ne le prends pas de cette façon en tout cas, c’était une réaction humaine et… j’aurais sûrement eu la même si tu avais été à ma place. Enfin, je ne peux pas réellement savoir ce que pense Hadès, je n’ai jamais essayé de le comprendre. Quand il est devenu mon parrain, je l’ai immédiatement détesté. Je ne suis jamais allé vers lui… je ne le supportais déjà pas, sans vraiment le connaître, parce que j’avais mes a priori. Avec le recul je ne suis pas sûr que je l’aurais apprécié, mais peut-être que je ne t’aurais pas haït aussi fortement. Tu reprends ton souffle et poursuit. Il me semblait tellement bien jouer son rôle avec toi, alors que j’ai toujours eu l’impression d’être un boulet pendant notre affiliation. Je jalousais cette complicité entre vous, cet affect que je n’ai jamais eu de sa part et qu’il avait pour toi. C’était sûrement de ma faute, mais à l’époque, j’ai trouvé plus simple de te détester plutôt que d’avouer que j’avais merdé. Lentement la haine est devenue habituelle, logique et limite nécessaire, alors qu’on aurait pu emprunter une autre voie.
T’y crois pas trop à ça, mais ça aurait pu être bien différent. Oui, parce qu’Isalynn et toi vous vous ressemblez sur beaucoup de points, tout comme vous pouvez être opposés pour d’autres. Ça te fais bizarre d’avoir dit tout ça… c’est étrange, mais t’as l’impression que ça allège tes épaules tout autant que cela te gêne. Possible qu’elle t’envoie boulet en te disant d’aller gratter l’amitié ailleurs et surtout loin d’elle, mais ce n’est pas ce que tu recherches ; tu ne t’excuses pas non plus, de toute façon tu dois avoir une mauvaise réputation pour ce qui est de tenir tes excuses… Tu voulais tout simplement qu’elle sache Ansel.
Tu allonges ton bras sans trop bouger, façon d’éviter un faux mouvement qui pourrait t’être fatal. T’es doigts touchent presque ceux de la A et tes yeux se lèves à nouveau vers les siens, interrogateurs, alors que ton don s’active. Il y a de fortes probabilités que la baisse d’énergie fasse tomber la télékinésie, non parce que cette position commence à devenir stressante.
Autre(s) compte(s) ? : Ezio, Delphia, Fen, Kei, Giulia Personnage sur l'avatar : Miss Fortune
Âge / Classe ou Job : 18 ans , A, 7ème année Messages : 244
Hello my name isIsalynn Redbird
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: Don’t worry, I hate you too. Ven 9 Déc 2016 - 20:11
Don't Worry, I hate you too.
Isa - Ansel
J'ai l’impression d’avoir une crampe au cerveau, tous les muscles de mon cerveau sont contractés à l’extrême me prodiguant un super mal de tête. J’essaye de relâcher la pression mais la foutue adrénaline n’est pas encore assez redescendue pour permettre à mes muscle de se relâcher. J’ai perdu le contrôle sur mes émotions pendant un court instant et mon pouvoir à prit l’avantage. J’ai l’impression que ma tête bouillonne et qu’elle va éclater, tout ça à cause de ce qu’il vient de dire sur Hadès. Ma dévotion aveugle pour mon mentor et ami est vraiment dangereuse pour mon self control. Comment peut il dénigrer à ce point et aussi vite un gars qu’il connait à peine ?
Je remue légèrement les épaules pour déraidir ma nuque mais rien à faire, je reste concentrée sur ses stylos et plus particulièrement leurs pointes. Pourquoi faut- il qu’il y en ai autant dans ma trousse ? C’est ridicule, il n’a même pas l’air d’avoir peur, non il attend que je me décide et son sourire narquois ne m’aide pas à faire le vide dans ma tête. Et voila qu’il se met à parler de sa voix doucereuse, en me provoquant encore et encore, allant même jusqu’à mimer sa gorge tranchée. Quel idiot, il ne pense qu’à lui dans l’histoire…à moins qu’il n’essaye réellement de me faire renvoyer. Ce serait l’idéal pour lui, une vengeance parfaite après tout ce temps, faire expulser la suppléante des A, une des meilleures élèves de l’école. Déstresse Isalynn, ne l’écoute plus et reprends ton calme.
Je voudrais fermer les yeux et m’isoler derrière mes paupières closes mais il se remet à parler, on dirait que cette fois il est partit pour un monologue mais son ton à changé. Il est plus sérieux et plus…sincère ? C’est possible ça ? Je l’écoute parler de Hadès, de ma relation avec lui, de son rôle, et puis un détail que mon esprit avait négligé : Ansel était le premier filleul de Hadès. J’avais oublié ce détail puisqu’à mon arrivée, j’étais une gamine qui pensait tout pouvoir faire seule. Je voulais mener ma vie à la baguette et survivre sans personne, loin de mes parents. J’avais mal prit le fait de recevoir Hadès en parrain, je l’avais détesté subit sa supériorité et finalement, nous étions apprivoisés et il est devenu indispensable à ma vie sur l’île.
Que pouvait il bien m’importer de savoir qu’il avait un autre filleul ? J’ai simplement Ansel, sans un mot condescendant. Et quand il a lancé les premières piques, j’ai rétorqué et notre querelle à commencée. Les bras m’en tombent, c’était si simple que j’avais oublié de me poser la question : Pourquoi nous détestions nous avec autant de vigueur ? Quelque stylo retombent au sol dans un bruit de plastique mais le plus dangereux reste en position ainsi que d’autres.
-C’était juste pour ça ?! Je me disais bien qu’il fallait une sacrée bonne raison de haïr quelqu’un autant. Et n’étant pas une femme, tu ne pouvais pas être jaloux. Tu sais, moi aussi je l’ai détesté au début, méprisé, malmené. Mais j’ai aussi trouvé en lui, quelque chose que je n’ai jamais trouvé chez personne, et de ce fait, j’accepte de le placer au dessus de moi. Je ne sais pas pourquoi vous n’êtes plus en duo, ni ce que vous avez vécut ensemble avant mon arrivée, et je ne dirais pas « mais c’est pas ma faute ». Je pense simplement que tu n’avais pas besoin d’un mentor à l’époque, et qu’il n’avait pas trouvé le complice qu’il recherchait chez toi. C’est Hadès, il est dur et parfois inaccessible, mais je pense que c’est ce qui à fait écho chez nous et qui à fait naître notre relation. Tu ne dois pas jalouser ça, les remords et les regrets, il n’y a rien de pire.
Je me sens un peu mère sagesse en disant ça. C’est des banalités et pourtant je ne l’ai jamais dit à personne. Il n’y a que mon parrain pour comprendre notre relation privilégiée, et quelque part, je suis un peu triste qu’Ansel n’est pas connu ça. Lui ou quelqu’un d’autre. Je ne connais Orest que par le biais de Victoria et je sais que ce n’est pas une mauvaise personne, la preuve il a même réussit à communiquer avec Ezio. Je pense juste que si la vie prend un chemin bien précis il ne faut pas regretter les voies qu’on à pas explorée. Et pendant que je réfléchis je sens le contact des doigts du E se poser sur les miens, l’instant d’après mon genou droit flanche et ne porte plus. Le déséquilibre me déconcentre et tous les stylos restant tombent au sol et sur la table.
-Ne me touche pas !
Je retire ma main précipitamment par reflexe. De une, je déteste qu’on me touche, et de deux je connais son pouvoir, il tente de m’affaiblir. A moins qu’il n’ai fait ça pour me permettre de relâcher la tension, je ne sais plus avec lui !
-Ce que j’essayais de dire c’est qu’il y a déjà bien assez de haine et de rancunes dans cette école et entre nos deux classes pour en rajouter d’aussi ancienne et stérile. As-tu au moins parlé à Hadès depuis ? Ou de ton ressenti ? Il n’est pas aussi froid et désinvolte qu’il le laisse penser tu sais.
Faux, Archi faux, c’est le mec le plus je m’en foutiste du monde, mais bon il faut bien faire avancer les choses.