Vissé à son siège de bureau, la tête entre les bras, Jude avait, à cet instant et depuis le début de la journée, le cœur lourd. Depuis trois jours, Delphia était en cage. Ca faisait déjà trois jours qu'elle était couché dans un des lits de l'infirmerie. Pour lui c’était comme si une éternité était passée. Pourtant, pas une seule fois il n'était allé la voir. C'était lui qui l'avait violemment projeté à plusieurs mètres. C'était lui qui avait perdu le contrôle. Et pour quelle raison déjà? Il ne s'en rappelait déjà presque plus, une pauvre histoire de jalousie.
Là, immobile, le blond couronné n'arrivait pas à chasser la culpabilité de son esprit. Elle le faisait souffrir jusque dans son âme. Pas étonnant, il n'était pas habitué à ressentir ce genre de sentiments. Jamais il n'avait de remords. Il fonçait toujours tête baissée dans la fourberie et ne se remettait jamais en question. Pourquoi se morfondre pour quelque chose de si superficiel que les sentiments humains ? A quoi bon ?
Cette fois-ci tout était différent. C’était Delphia la victime de sa cruauté. Bien sûr, jamais il n’aurait eu la volonté de lui faire du mal. Etre cruel envers Delphia c’était comme voir un bonhomme de la neige en été, c’était impossible et ça sonnait faux. Pourtant le résultat était bien là. Jude avait fait du mal à son âme-sœur. Rien de tout ça n’aurait due arriver.
La tête toujours entre les bras, Jude pris soudain conscience de l’immaturité dans laquelle il s’était caché depuis ces trois derniers jours.-Pourquoi j’me cache ? J’ai fait une connerie, il faut que je l’assume !- Il se redressa d’un bon, prenant son courage à deux mains. Aujourd’hui il allait rendre visite à Delphia et ne montrerai aucun signe de faiblesse. Il refusait de passer pour un faible surtout devant elle.
Il était prêt ! Il réajusta son diadème, mit ses chaussures et jeta un coup d’œil à la pendule accroché au mur de sa chambre. C’est là, c’est à cet instant que toute la confiance qu’il avait durement retrouvée, se brisa en milles morceaux. En plus de l’heure, l’horloge indiquait également la date du jour. C’est cette date qui fini par terrasser le E diabolique. Il se laissa tomber sur le sol de sa chambre et lança tout simplement un grand : «Et Meeeeeeerde ! » .
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Sujet: Re: On fait la paix ? Ven 15 Juil 2016 - 10:30
On fait la paix?
Le froid. C’était tout ce que je ressentais en ce moment, malgré la chaleur habituelle qui régnait dans les hôpitaux, moi j’avais juste froid. Comme si ces derniers jours, on avait tenté d’aspirer ma joie de vivre pour la remplacer par une immense solitude. Ni Orion, ni Jude n’étaient venu me voir et de ce fait je me sentais isolée, mise de coté comme si j’avais fait une bêtise. Je me repassais la scène de la passerelle en boucle comme si j’avais pu y changer quelque chose. Mais à quel moment tout avait dérapé ? Est-ce que j’aurais pu l’éviter ? Je serrais mon poing valide sur les draps, serrant l’autre dans le vide, ce qui eut pour effet de me rappeler à quel point un bras cassé était douloureux. J’étais habitué à la brutalité de Jude quand il se transformait, mais jamais il ne m’avait cassé quelque chose. Il devait s’en vouloir à mort et c’était sans doute la raison pour laquelle il ne venait pas.
Son air dément me revint en tête et provoqua un frisson sur la surface de ma peau. Il était si puissant et ce pouvoir le faisait tant souffrir. Je savais mieux que quiconque ce qu’on éprouvait après avoir blessé quelqu’un qu’on aime. Je me souviens aussi ce que ça fait d’être jugé pour ça… Il était seul avec ses regrets et j’étais impuissante. Jude tu me manques terriblement espèce d’idiot… Je donnerai n’importe quoi pour te voir surgir à la fenêtre avec ton sourire charmeur de diablotin. Savait il au moins que je ne lui en voulais pas ? Que ce n’était qu’un incident de plus et que nous l’oublierions vite ? Ah !! Rester là à attendre me rendait folle et ne répondait à aucune de mes questions. Je sonnais encore une fois l’infirmière qui me dit pour la énième fois que je devais rester là toute une semaine pour bien cicatriser. Stupide bras, stupides fêlures, stupides ecchymoses ! Disparaissez de ma vue le plus vite possibles…
Je regardais par la fenêtre pour contempler le néant de la tranquillité des vacances scolaires. Prismver allait s’ennuyer de moi si je restais là trop longtemps. Pour me distraire j’essayais de deviner ce qu’ils faisaient au bungalow sans moi, sans doute une partie de strip poker, ou alors ils se disputaient encore avec Duncan. Puis je regardais le calendrier sur lequel j’avais fait une petite marque à la date d’aujourd’hui et je soupirais à nouveau. Aujourd’hui c’était notre anniversaire, pas celui de notre naissance mais de notre renaissance. Celui où on s’était trouvé tous les deux. Je me souviens que je vivais dehors à cette époque là, j’avais fugué depuis plusieurs mois et je vivais dehors, tentant de m’éloigner le plus possible de chez moi. Et puis j’étais tombé de fatigue devant un champ, transie de froid malgré la saison estivale. Je m’étais réveillée bercée par la chaleur, entourée de sourire, de visage bariolés et de Jude. C’était mon meilleur souvenir, celui que je ne pourrais jamais oublié.
Le petit diable se tenait en retrait mais quand je commençais à remuer et à demander où j’étais, il s’est rué vers moi, comme un enfant à qui on offre un cadeau. Il était si mignon avec sa frange blonde sur les yeux, et son sourire indéniablement malsain. Un vrai petit prince, alors qu’il semblait aussi égaré que moi ici. Depuis nous sommes intimement persuadés que deux moitiés se sont retrouvées ce jour là. Après avoir faire le tour de la troupe dans la journée, nous avons assisté à un feu d’artifice. Pourquoi était il tiré ce jour là ? Aucune idée. Mais nous étions émerveillés par la beauté des explosions dans le ciel noir. Depuis ce jour, tous les ans à cette date, nous cherchons un feu d’artifice pour célébrer notre anniversaire. Mais aujourd’hui il n’aura pas lieu… Comme pour faire écho à mes paroles, j’entendis du grabuge sous ma fenêtre, et comme par magie la tête de mon blondinet favori apparu à l’encadrement.
-JUDE !
Je baissais aussitôt le ton de ma voix. Ce n’était pas l’heure des visites, et je doute que monter à la fenêtre soit vraiment autorisé. Mais comment avait il fait pour escalader le mur ? Y avait il une gouttière ou un lierre solidement accroché ? Peu importe ! Je sentis la chaleur revenir en moi, comme le jour ou je me suis réveillée dans sa caravane. Je me sentais revivre et un large sourire illumina mon visage, il était revenu !
-Espèce d’idiot je suis trop contente que tu sois là !!
J’en avais les larmes aux yeux, moi qui me pleure que très peu à cause de mon manque de sentimentalité. Je pris un ton faussement réprobateur pour le gronder.
-J’espère que tu ne t’es pas mit en tête que je t’en voulais ! J’aurais très bien pu me casser le bras en tombant dans les marches tu sais. Tant qu’a faire, je préfère que ce soit toi le responsable. Ah oui et, joyeux anniversaire !!
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Sujet: Re: On fait la paix ? Lun 25 Juil 2016 - 23:16
On fait la paix ?
Ayant adopté le position fœtale durant au moins un quart d'heure, Jude se ressaisit finalement et quitta sa chambre d'un pas mal assuré. Il était hors de lui, contre lui-même bien sûr -comment avait-il pu oublié cette date ?- mais aussi contre le monde entier. Qu'est-ce que le monde lui avait fait ? Rien du tout, il était juste irrité de voir des gens sourire et être heureux dans leurs petites existences insignifiantes. Même les fleurs semblaient le narguer avec leur gaîté et la beauté de leurs couleurs. Pourquoi les autres avaient le droit d'être heureux tandis que lui luttait contre lui-même depuis le début de la journée ? Tout en traversant Prismver, Jude se concentrait pour ne pas se jeter sur quelqu'un et lui faire quelques petites égratignures (une chute est si vite arrivée). L'envie était irrépressible et il se sentait un peu en manque d’exercice de ce genre. C'est vrai quoi ! Il n'était pas sorti depuis trois jours, ça faisait donc au moins trois jours qu'il n'avait pas fait une saloperie à quelqu'un (sans compter Delphia à qui il n'avait aucune intention de faire du mal). Il lutta, il lutta, il lutta... "-Bon désolé Del mais il faut que je fasse quelque chose avant de venir te voir. Trois fois rien mais une fois que ce sera je serais tout à toi." Il avait pensé à haute voix et quelques élèves qui passaient par là le regardèrent avec des yeux ronds en le voyant parler tout seul. -Parfait !- Le sourire de Jude se fit immense et se tourna vers les yeux indiscrets. "-Aaaaaah ça va mieux maintenant !" Il lança un dernier regard par dessus son épaule pour vérifier l'étendue des dégats et d'un air satisfait, quitta finalement les lieux pour enfin rejoindre son amie.Jude était redevenu le petit diable arrogant et sûr de lui. Le monde paraissait plus beau maintenant qu'il avait réussi à extérioriser sa petite colère, il l'était sûrement moins pour les élèves qu'il venait de croiser. Sur un pas ferme et un peu plus serin, il se dirigeât finalement vers l'infirmerie. Devant la porte du bâtiment, Jude resta un moment pensif. Quelle attitude allait-il adopter ? Allait-il se faire salement insulter par Delphia ? C'était très probable. Il n'y avait pas grand dont Jude ait jamais eu peur mais le large éventail de mots doux que Delphia pouvait sortir en un temps records lui filait carrément la frousse. Il eu finalement une idée, une super idée ! Il n'entra pas dans le bâtiment, mais en fit le tour. Il s'arrêta sous la fenêtre de l'infirmerie et commença à calculer la hauteur qui séparait le sol du rebord de la fenêtre. Malheureusement pour lui, aucune plante grimpante ne l'aiderait à gravir le mur, il n'y avait au sol que quelques minuscules fleurs sans intérêt qu'il eu un malin plaisir d'écraser par « maladresse » en essayant de gravir l'obstacle. Il ne voulait pas utiliser son pouvoir de peur de perdre à nouveau le contrôle. Il se contenta finalement de menacer deux élèves de deuxième année pour qu'ils lui fassent la courte échelle. Jude n'était pas bien épais, à deux ils pouvaient aisément le soulever. S'aidant des têtes des deux pauvres élèves comme de reposes pieds, il arriva à se hisser au rebord de la fenêtre avec une agilité assez impressionnante. Sans même avoir le temps de prononcer un seul mot, il entendit le cri d'une voix bien familière. -JUDE ! L'air un peu confus, Jude s'assit sur le bord de la fenêtre juste en face de son amie qui se trouvait elle immobilisée dans un lit d’hôpital. Sa voix ne paraissait pas du tout hostile, on y entendait presque une sorte de soulagement. Sans avoir le temps de répondre elle continua sur sa lancé : "-Espèce d’idiot je suis trop contente que tu sois là !!" Avait elle perdu la mémoire ? Jude ne comprenait vraiment pas. Comment pouvait elle être aussi positive ? "-J’espère que tu ne t’es pas mit en tête que je t’en voulais ! J’aurais très bien pu me casser le bras en tombant dans les marches tu sais. Tant qu’a faire, je préfère que ce soit toi le responsable. Ah oui et, joyeux anniversaire !!" En moins de trois secondes, Delphia avait réussi à chasser tous les nuages qui obscurcissaient l'esprit de Jude. Ces quelques mots envoyé sur un petit ton malicieux avaient réussi à le faire sortir de son état de détresse mentale. Bien sûr la culpabilité restait intacte, elle était même devenu plus vive lorsqu'il vit le bras de Delphia. C'était assez dur de la regarder dans les yeux, il préférait de loin fixer le sol plutôt que d'être confronté à la réalité. Il avait brisé le bras de Delphia et les marques sur son corps prouvaient qu'il ne s'en était pas contenté.Le sourire qu'il affichait à son arrivé avait vite disparut. Il avala difficilement puis se lança : "-Écoutes Del, Ce qui s'est passé l'autre jours… " Il s'arrêta pour reprendre un peu de courage. "-Ca n'aurait pas due arriver ! Je n'aurai pas due te faire subir ça. Je suis nuisible pour toi, néfaste." Il laissa planer le silence. En fait il n'avait aucune idée de ce qu'il allait dire à Delphia jusqu'à ce qu'elle ne lui dise « joyeux anniversaire ». Ces deux mots avaient fait l'effet d'une bombe dans sa tête. Aujourd'hui c'était l'anniversaire de leur rencontre et depuis qu'ils se connaissaient ils n'avaient encore fait face à ce genre de situation. Jude considérait Delphia comme la personne la plus chère à ses yeux. Et pourtant malgré toutes ces années il n'avait pas pu arrêté le coup qui lui cassa le bras. Il l'avait simplement balayée comme un simple jeu de carte. Il était finalement le maillon faible de ce duo, c'est lui qui ne savait pas contrôler son pouvoir. Pourquoi devait-elle en souffrir ? Il venait finalement prendre conscience qu'il n'y avait qu'une seule façon de la protéger de lui. Il leva la tête et plongea son regard dans celui de Delphia puis lui annonça : "- Je vais fêter notre anniversaire avec toi une dernière fois et après je m'éloignerais. Je ne dois plus t'approcher, je suis trop dangereux. Tu t’épanouira beaucoup mieux sans moi et tu ne risquera plus d'être blessée par mon pouvoir."
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Sujet: Re: On fait la paix ? Mar 2 Aoû 2016 - 11:28
On fait la paix ?
Delphia x Jude
Quand Jude était dans un tel état de culpabilité, il fallait que je choisisse mes mots judicieusement. La moindre parole de travers pouvait avoir de lourdes conséquences. Le voir dans cet état m’était insupportable, c’était invivable…Ça me rappelait trop le regard que sa propre famille avait sur lui, et les années qu’il à dû subir à être craint pour ce qu’il était. Je connaissais trop bien cette attitude et il fallait que je le remette sur les rails au plus vite. J’avais déjà fait ça un millier de fois et je le referais encore des dizaines de milliards de fois si il le faut, c’était la base de notre amitié, j’étais son garde-fou mais aussi sa protection. L’évocation de notre anniversaire semblait le remettre sur pied mais il n’avait pas l’air totalement convaincu, quelque chose le tracassait, comme si il voulait me dire quelque chose.
-Aller Jude, souris ! Ce n’est pas la première fois que ce genre de chose arrive, et j’y suis préparée. Plus tu va grandir et plus tu va prendre de la force ! C’est une bonne nouvelle, ça veut dire que tu deviens puissant, tu pourras écraser n’importe qui quand tu seras adulte et au sommet de ta puissance !
Je n’aurais peut être pas dû dire ça…Je m’aperçus de la maladresse de mes mots une fois que je les avais prononcés. Si ce que je venais de dire se réalisait, alors il pourrait bien finir par me tuer un jour. Un frisson parcourt mon corps mais je ne montrais rien. De nouveau je sentis cette peur s’immiscer froidement en moi, la même terreur désagréable que quand il m’avait approchée assez près de lui pour que je vois ses crocs. Je ne pouvais pas dire que je n’avais jamais eu peur de sa transformation, quelque part, je craignais toujours le pire. Mais là c’était différent parce que je savais que je ne m’arrêterais jamais de vouloir de le sauver, quitte à mettre ma propre vie en jeu. Notre du était il déjà condamné depuis le premier jour ? Fallait il forcément que l’un souffre et que l’autre meurt ?
Les mots qu’ils prononcèrent par la suite scellèrent mes questions. Il voulait partir pour me laisser saine et sauve. Partir. Me laisser. Nous laisser. Seuls. Mon cœur ralentit brusquement et j’étais transie à présent. Malgré la chaleur oppressante, j’étais glacée. Ne me laisse pas Jude, ne me laisse, je t’en supplie. J’avais une seule grande phobie, seul Hadès l’avait expérimentée. Je ne voulais pas être abandonnée, sans attention, sans regards. J’étais prête à m’isoler pour préserver quelqu’un, mais l’inverse était intolérable. Je ne pouvais pas le laisser s’en aller.
-Tu veux m’abandonner ?! Et notre promesse alors…Jamais séparés. Tu ne veux plus me blesser ?! Mais si tu pars, c’est comme si tu me tuais de sang froid Jude ! Si tu pars, je te jure que j’en fini avec tout ça ! Abandonne-moi et je te jure que je me tue avant que le désespoir ne s’en charge !
Ce n’était pas des paroles en l’air et il le savait. J’avais déjà touché à tant de choses toxiques pour m’évader de cette vie, avant de le connaitre, et encore l’autre jour avec Colton. J’avais replongé juste une fois pour me rappeler comme il était bon de quitter cette foutue planète. Mais si Jude me laisse derrière, alors je n’hésiterais pas une seconde, au diable tout le monde, au diable Stephen, Orion, Hadès, Aleksei, rien au monde ne compte plus que Jude. J’étais soudainement prise d’une colère noire, une rage folle, ce sentiment d’impuissance, je le rejetais. J’ôtais le foulard qui maintenait mon bras en écharpe, et poussais les draps qui me couvraient. Je mis un pied hors du lit, ignorant la douleur dans mes jambes et les courbature dues à la position allongée. J’approchais de lui, et de ma main valide je le saisi à la gorge. Je savais trouver son regard dans cette épaisse frange dorée.
-Tu va oublier tout ça ! Tu ne me quitteras jamais Jude ! Tu m’as donné une seconde vie et tu n’as pas le droit de la reprendre, tout comme je possède ta propre vie.
J’étais ivre de colère et les infirmières se demandaient sûrement pourquoi je beuglais seules dans ma chambre. Il fallait que je baisse le volume si je ne voulais pas les voir débarquer ici. Je m’étais rarement énervée à ce point, mais dans cette situation, impossible de garder un masque de joie et d’insouciance. La vraie Delphia avait surgit d’un seul coup, faisant voler en éclat les apparences. On ne pouvait pas me prendre ce pour quoi j’étais prête à mourir. Je relâchais ma prise et baissa le bras, mon pouvoir ne marchais pas, je n’avais pas assez de force. Pourtant j’y avais mit tout mon âme mais rien à faire. Je baissais la tête résignée, je me mis même à pleurer lamentablement.
-Je t’en supplie Jude, ne me laisse pas…Je ferais tout ce que tu veux, mais ne me laisse pas…Arrête de me parler ou met une distance que tu jugera nécessaire, mais ne m’abandonne pas…
Sujet: Re: On fait la paix ? Jeu 11 Aoû 2016 - 15:31
On fait la paix ?
Même si Delphia avait tenter de le faire sourire par quelque parole réconfortantes, Jude avait pris sa décision et sa mâchoire restait serrée. Les mots qu'il venait de prononcer avait eu l'effet d'une bombe. Jude avait laissai échapper la violence de ses paroles et ensuite plus rien. Pendant un cours instant il n'y avait plus un bruit dans la chambre, tout était calme. Mais Jude remarqua très vite que l'expression enjouée qu'avait affiché Delphia jusqu’à maintenant se transforma et fit place à quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu sur le visage de son amie. Il pouvait lire la colère dans ses yeux. Bien sûr Delphia avait déjà eu l'occasion de se mettre en colère, il l'avait déjà vu à l’œuvre mais cette colère là était tout à fait différente de se qu'il avait pu observer jusqu’à maintenant. Cette colère le visait lui. « -Tu veux m’abandonner ?! Et notre promesse alors…Jamais séparés. Tu ne veux plus me blesser ?! Mais si tu pars, c’est comme si tu me tuais de sang froid Jude ! Si tu pars, je te jure que j’en fini avec tout ça ! Abandonne-moi et je te jure que je me tue avant que le désespoir ne s’en charge ! » Mais pourquoi réagissait-elle comme ça ? Elle ne lui en voulait pas pour les multiples blessures qu'il lui avait infligé mais elle lui en voulait de vouloir la protéger. Jude ne comprenait pas et resta figé sur place en entendant les menaces que proférait Delphia. C'était comme s'il était devenu une statut, il ne parvenait ni à bouger ni à parler. C'est finalement Delphia qui, toujours dans une colère noire, se jeta hors de son lit pour l’agripper au cou. Elle avait bondi à une vitesse hallucinante, Jude avait même était surpris de la voir si près de lui. Malgré ça il avait quand même eu le temps d’apercevoir les nombreuses ecchymoses qui teintaient ses jambes de couleurs assez étranges. Cette image avait renforcé sa volonté de la protéger de lui-même. Debout devant lui, sa main toujours agrippée au cou de Jude, Delphia essayait de le plier à sa volonté. Elle ne voulait pas le laisser partir et tentait par tout les moyens de le retenir. Ce n'était pas par gaîté de cœur qu'il lui avait lancé ces mots là, même si elle ne voulait pas l'entendre, il le faisait pour elle. Le cœur de Jude s'était déchiré au moment même où il avait ouvert la bouche. Il ne voulait pas faire face à la réalité mais elle était bien là, devant ces yeux. Delphia était la preuve -on ne va pas dire vivante parce qu'elle était sacrément dans un mauvais état- de la dangerosité de ce pouvoir dévastateur. Même s'il savait qu'elle ne lui pardonnerait jamais, Jude était résolue. «-Del tu te rends pas compte de ce que je suis capable de faire ! J'aurais pu te tuer sur cette passerelle... » Delphia pleurait et Jude ne pouvait pas la réconforter. Il savait qu'il ne pourrait pas lui faire entendre raison, lui faire comprendre que sa vie passait avant tout le reste. Mais au fond de lui, Jude sentait que cette décision lui torturait déjà l'esprit et que le remord commençait à pointer le boue de son nez. Il ne voyait aucune issue à cette situation. Alors, il fit la seule chose dont il avait vraiment à cet instant. Il attrapa fermement les épaules de Delphia toujours en larmes et la pris dans ses bras. Il commençait à trembler de rage. Pourquoi tout était si compliqué entre eux alors que tout avait toujours était simple ? Après quelques secondes de silences qui parurent une éternité, le E murmura finalement quelques mots à l'oreille de sa meilleure amie : « - J'ai peur Delphia… Je ne sais plus quoi faire. Le seul fait de penser que j'ai pu te faire autant de mal sans même m'en rendre compte me fais flipper. Tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux. Ça me rend fou de penser que c'est la seule solution que j'ai trouver pour te protéger mais je ne dois plus m'approcher de toi... » Il avait terminé cette phrase presque dans un souffle inaudible. Il ne pouvait pas être plus proche de Delphia en cet instant et il s'en rendait bien compte. Il ferma les yeux et profita le plus possible de l'étreinte qui le rassurait.
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Sujet: Re: On fait la paix ? Jeu 11 Aoû 2016 - 16:45
On fait la paix ?
Delphia x Jude
Ses mots arrivaient comme des pierres, ça me bousillaient littéralement de l’intérieur. Ça me rongeait, ça me dévorait et pourtant il en fallait pour m’atteindre, j’avais des couches et des couches de personnalité derrière lesquelles me cacher, mais là, c’était trop. La justesse de ses mots et sa droiture formaient une lame aiguisée qui traversait toutes mes défenses. J’étais envahie par le désespoir car j’avais bien compris qu’il était résigné, et quand un homme est dans cet état là, difficile de le faire changer d’avis. Nous étions tous les deux bornés et je savais que si il avait prit une décision, il sera quasi impossible de le faire revenir en arrière. Il était déterminé et ton son être s’imposait au mien, je n’avais pas le choix.
-Me tuer ? Mais je suis morte le jour où tu m’as trouvée ! Je suis morte à l’instant même où je me suis moi-même effacée de la mémoire des mes parents ! J’ai cessé d’exister, j’ai abandonné mon nom, et c’est toi, toi et seulement toi qui m’as donné une seconde vie. J’ai connu un second baptême en vivant à tes cotés. Cette deuxième vie t’appartient, et si tu n’en veux plus alors tu n’as qu’à la détruire.
J’étais sincère, plus rien n’avait d’importance pour moi si Jude partait, c’était le seul à qui je me raccrochais depuis des années, le seul par qui je tenais. Si il disparaissait alors je ferais fi de mon existence, Delphia n’existera pas sans Jude, jamais. Soudain je sentis ses paumes sur mes épaules, puis il serra nos deux corps ensembles, nous étions si proches que je pouvais sentir nos deux battements de cœurs affolés. Comment deux esprits qui n’en formaient d’un seul pouvaient se séparer ? Nous vivions et battions à l’unisson, impossible de dissocier sa vie de la mienne. J’étais envahie par un sentiment d’injustice, j’avais encore envie de hurler mais ça ne changerait rien, la bataille allait se terminer par mon échec.
C’est à ce moment que je le sentis, son tremblement. Tout son corps se mettait à grelotter, comme si nous étions sous la neige. Tremblait-il de rage ou de peur ? Impossible à dire, je ne voyais plus son visage, mais sans savoir pourquoi je fus apaisée l’espace d’un instant. Ce moment me fit revivre des souvenirs, pas joyeux certes mais des souvenirs où je prenais soin de lui. Il tremblait comme ça la première fois qu’il s’est transformé et qu’il réussit à redevenir humain grâce à mon pouvoir. Il tremblait aussi le jour ou je lui ai apprit à gérer ses émotions face à la réaction des autres. A présent je tremblais aussi en écho à ses frissons, et nous restions là, silencieux, comme deux enfants terrorisés.
-Ne pars pas Jude…
Nous n’avions jamais été bons pour nous affronter verbalement, plus je hurlais, plus il rigolait et inversement. Son murmure me fit froid dans le dos, à sa manière il était désespéré lui aussi. Il n’en pouvait plus de se battre contre ce pouvoir, de blesser les autres. Je savais ce qu’il ressentait, moi-même je souhaiter un monde ou je n’avais jamais eu ce « don ». Un monde ou je n’aurais jamais eu à blesser personne. Je m’étais effondrée face à la justesse de Hadès à ce propos, j’avais laissé apparaitre mes plus grandes failles alors oui, je te comprenais Jude. Je savais aussi que si c’était ton choix je devais te laisser partir. Je pouvais sentir mon cœur mourir dans ma poitrine à l’idée d’être seule ici.
- Où irais-tu ? Penses tu vraiment que fuir est la solution ? Ici tu peux apprendre à contrôler cette force et ne plus blesser les autres. Et puis ce n’est pas n’importe qui les profs de cette école ils doivent avoir une solution pour toi. Mais si on ne doit plus se voir je l’accepte. Non…bien sur que non je ne l’accepte pas, mais je n’ai pas le choix.
Je suffoque, il me faut de l’air et vite. Je ne peux plus sentir son odeur, sa chaleur, sa présence. Je ne peux plus le regarder c’est trop douloureux, je dois me détourner de lui, oublier qui il est. Je sentis que quelque chose s’altérait dans ma mémoire, comme si une fois encore je cassais quelque chose en moi, irrémédiablement. C’était mon pouvoir, il s’était manifesté à cause de mes sens en alerte.
-Tu crois que je n’ai pas peur moi…
J’avais dit ça d’une voix éteinte alors que je brulais d’un feu ardent. Mais j’avais l’impression d’être distante avec mon propre corps, comme si mon esprit s’échappait. Je ne sentais plus son odeur, elle ne m’était plus familière, et sa peau, la texture de ses vêtements, plus rien de tout ça n’avait de sens ou d’importance. Je me reculais en titubant légèrement, revint m’appuyer contre le lit en me tenant la tête, j’avais une migraine épouvantable et je voyais trouble par moment. Une goutte de sang tomba sur ma cuisse, une seule goutte.
-Je devrais me rallonger un peu je crois.
Il me semblait que je souffrais atrocement il y a encore quelque minutes. Pas une souffrance physique mais morale. Je connaissais cette sensation, je l’avais déjà ressentie encore et encore, et juste après, je ne me rappelais jamais de rien. Je regardais Jude sans savoir vraiment ce que nous faisions là. Il avait peur, mais de quoi ? Il semblait chamboulé, et j’avais oublié la raison. Tout ce que je savais c’est que je devais le laisser s’éloigner de moi. C’était la seule chose que je savais, et mon esprit me scandait que c’était mon but principal. Alors je souris comme je pus et dit simplement.
-Il faut que tu partes non ? Tu ne devais pas aller quelque part ?
Je me rendis compte qu’en dépit de mes sentiments, deux larmes coulèrent sur mes joues. Comme si mon corps agissait en contradiction avec mon esprit. Quelle idiote, pourquoi je me mettais à pleurer soudainement ? Sûrement le contre coup de ma fatigue. La voix qui me disait « Il doit partir, c’est la seule chose dont tu dois te soucier » me restait en tête comme une ritournelle. Je le disais de mon plein gré, je devais le faire, j’en étais persuadée. Je regardais vers la fenêtre comme si j'y cherchais quelque chose.
Sujet: Re: On fait la paix ? Mer 17 Aoû 2016 - 19:10
On fait la paix ?
«- Où irais-tu ? Penses tu vraiment que fuir est la solution ? Ici tu peux apprendre à contrôler cette force et ne plus blesser les autres. Et puis ce n’est pas n’importe qui les profs de cette école ils doivent avoir une solution pour toi. Mais si on ne doit plus se voir je l’accepte. Non…bien sur que non je ne l’accepte pas, mais je n’ai pas le choix. Les mots de Delphia résonnaient dans la tête de Jude. Malgré la tension qui ne cessait de croître, Delphia avait fait preuve d'une grande justesse dans le choix de ses mots. Dans l'état de stress émotionnel dans lequel ils se trouvaient tout les deux, elle avait réussi à reprendre ses esprits et à tirer Jude de son état de semi-conscience. C'est vrai ça, qu'allait-il devenir seul ? Allait-il reprendre sa vie d'avant ? Sa vie où il n'était qu'un monstre dans une maison hantée faisant la fierté de la fête foraine ? Cette vie où il ne c'était senti vivant que quand il avait rencontré Delphia ? Jude prit dans le tourbillon de ses nombreuses interrogations fut finalement tiré de ses pensées par le ton étrange qu'avait pris Delphia. Sa voix semblait différente, comme si elle ne lui appartenait pas. Il desserra l'étreinte qui les avait unis un court instant pour regarder son amie dans les yeux. Il fut presque pris de panique lorsqu'il se rendit compte qu'en plus du ton de sa voix, le regard de Delphia semblait lui aussi éteint. Ça n'avait duré qu'une petite fraction de seconde il avait bien vu qu'un changement venait de s’opérer chez elle «-DELPHIA !! » Hurla le blond. Il n'avait pas réussi à contenir sa peur en voyant Delphia dans cette état. Après un cours instant la jeune femme s'écarta de lui et toute titubante elle se dirigeât vers son lit. C'était comme si elle était revenu à la vie sans même savoir ce qui lui était arrivé avant son réveil. Jude se précipita à son chevet : « -Est-ce que ça va ? Del bon dieu mais tu saigne du nez ! Dis moi, est-ce que tu as mal quelque part ? » Il était complètement paniqué et ne savait pas quoi faire. Un peu perdue, Delphia le regardait d'une façon étrange. D'un ton calme et posé elle lui demanda : « -Il faut que tu partes non ? Tu ne devais pas aller quelque part ? » -Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel !?- Le blond ne comprenait rien de ce qui était en train de se passer. Il n'y avait pas deux minutes Delphia le suppliait de ne pas la laisser seule et maintenant elle lui lançait ça sans aucune difficulté. Un peu hébété, il ne réussi qu'à lui sortir un grand « -eeuuuuhh... » en guise de réponse. C'est lorsqu'elle lui dit qu'elle aimerait voir un feu d'artifice que Jude compris la gravité de la situation. Delphia s'était effacé elle-même la mémoire. L'avait-elle fait exprès ou était-ce un accident ? Jude ne voulait pas vraiment connaître la réponse. Ce qui venait de se passer lui fit ouvrir les yeux. Non il ne pouvait pas se passer d'elle. Ils étaient les âmes sœur qui s'étaient retrouvées et réunis pour former un être parfait. C'était Delphia qui l'avait sorti de son mal-être. La lumière au bout du tunnel c'était elle et personne d'autre. Jude se rendant compte de ce qu'il venait de perdre frotta ses yeux d'un coup de manche et lança à Delphia : « - Tu veux voir un feu d'artifice ? Attends moi ici je reviens. » Il se jeta par la fenêtre sans attendre de réponse et laissa son amie seule à l'infirmerie.
Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isa, Ezio, Fen, Rory, Giulia Personnage sur l'avatar : Enoshima Junko, Danganronpa
Âge / Classe ou Job : 20 ans, A, 9ème Messages : 287
Hello my name isDelphia Anarosae
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: On fait la paix ? Dim 11 Sep 2016 - 14:06
On fait la paix ?
Delphia x Jude
La voix du jeune blond résonnait dans mes oreilles, ça tambourinait étrangement, comme si ça n’avait pas de sens. Il avait hurlé mon nom avec tant de force, seul un cœur brisé peut hurler avec tant de force. J’aimerai me rappeler qui il est à présent, mais mon esprit me persuade que ce n’est pas le moment. Alors je me laisse porter par cette vague de confort et d’incompréhension, sachant que ça ne durera probablement pas. Quelle est la durée la plus longue durant laquelle j’ai exercé mon pouvoir ? Je n’ai jamais calculé en fait… Je suis sûr que j’ai oublié une chose importante et que ça va me ronger, c’est angoissant. Je regarde par la fenêtre, le garçon vient de bondir et de partir en courant. Drôle de garçon décidément. Plus il s’éloignait et plus mon esprit s’apaisait, il fallait que je le laisse s’éloigner mais j’ignorais pourquoi.
J’étais placide, comme une amnésique qui recouvre connaissance, mais alors pourquoi est ce que ce sentiment de tristesse planait en moi ? Comme un spectre qui cherche le repos, ce sentiment ne voulait pas me quitter. Jude. Son nom réapparait dans mon esprit comme si je ne pouvais jamais l’oublier. C’était important et ancré assez profondément pour que ça ne s’efface pas. Mais mon esprit luttait en contradiction avec lui-même. Jude. Je ne peux pas le laisser partir et pourtant, alors que je veux me lever et crier pour qu’il revienne, mon corps ne bouge pas, c’est un combat entre le corps et l’esprit, la persuasion et la raison. Je commence à avoir la poitrine qui se serre, et si il ne revenait pas ? Quelle importance de toute façon ce n’est pas quelqu’un d’important. Mais ça commence à me faire mal. Jude. Je resserre les draps pour m’envelopper et ne peux plus décrocher mon regard de la fenêtre, je pourrais presque entendre mon cœur tambouriner douloureusement.
-Jude…
Faiblement son prénom s’échappe de mes lèvres, comme si mon corps voulait exorciser la dernière parcelle de lui. Je m’en veux parce que ce nom à perdu sa signification. Ça m’effraie, alors je continue de guetter par la fenêtre, sans savoir quoi attendre. Et d’un coup le revoilà qui revient dans mon champ de vision. Je me réchauffe, je me rassure, je reprends mon souffle. Une personne qui n’est personne et mon monde reprend ses couleurs, comme c’est curieux. Il à les bras chargé de fusées, des explosifs ?! Curieux, attendons de voir ce qu’il va faire avec ça. Il semble tout mettre en place autour de la fenêtre et choisir un angle approprié pour ses fusées. Je suis intriguée mais je n’ose pas parler pour ne pas le déconcentrer dans ses calculs. Il se recule une fois le travail accomplit et je repousse mes jambes pour lui faire de la place sur le lit. C’est alors que les mèches s’enflamme et dans une gerbe d’étincelles suivies d’un sifflement aigu, les fusée s’envole dans le ciel pour éclater dans une pluie de lumière.
-Oh ! Un feu d’artifice !! C’est magnifique !! J’adore les feux d’artifice, je crois que c’est même ce que je préfère !! Merci Jude !
Cette personne qui n’est personne est extraordinaire, elle à exaucé mon souhait en quelque minutes, mais comment à t’il su ? C’est un spectacle vraiment merveilleux et je suis contente de le vivre à ses cotés. Comme si une boucle venait de se terminer, je comprends qu’il est l’heure de dire au revoir, je me rabaisse dans mon lit, prête à m’endormir. Soudainement prise d’une fatigue insurmontable alors qu’il n’est pas si tard. Je dois m’endormir pour laisser partir Jude, sinon je vais lutter, pleurer et supplier pour qu’il reste. Alors je vais simplement m’endormir et le laisser s’en aller.
Sujet: Re: On fait la paix ? Mar 25 Oct 2016 - 8:15
On fait la paix ?
Il n'avait jamais couru aussi vite. En passant par la fenêtre qu'il avait emprunté pour venir, il s’élança à l'extérieur de la chambre. Sans prendre le temps de reprendre son souffle qui s'était brusquement coupé à cause du choc de l'atterrissage, il couru à travers le pensionnat jusqu’à sa chambre. Il sorti de sous son lit une grande boite en carton. Dans cette boite, étaient éparpillées tout un arsenal de fusées et de feux d'artifices. Il ne réfléchit pas et enfourna tout le contenu de la boite dans un sac. Jude était animé par une force assez étrange, il était complètement abattu par le fait que Delphia ne se souvenait plus de lui, mais en même temps il avait un soupçon d'espoir quant à sa guérison. Le feu d'artifice pourrait peut être la ramener à elle, mais surtout la ramener à lui. En à peine dix minutes il était de retour. Il n'est pas nécessaire d'expliquer comment Jude s'y est prit cette fois-ci pour escalader la fenêtre mais gardez à l'esprit que ce n'était pas très beau à voir. A son arrivée, Delphia était toujours dans son lit, avec un regard vide mais calme. L'air serein qu'on pouvait lire sur son visage fini par rassurer Jude. Il avait conscience qu'elle n'était plus la même, qu'elle ne se souvenait plus de lui, mais elle était enfin en sécurité. Ça lui arrachait le cœur de l'admettre mais c'était sûrement la meilleur chose qui pouvait leur arriver dans l'état actuel des choses. Sans même s'en rendre compte, elle serait enfin protégée de la présence nocive du démon à la couronne. Jude s'était finalement fait à cette idée. Il serait seul à subir cette séparation, elle serait sa pénitence pour avoir mis en danger Delphia de si nombreuses fois. Déterminé à profiter de cette dernière soirée en compagnie de celle qui fut la plus grande motivation de sa vie, Jude prépara un feu d'artifice à couper le souffle. Il disposa consciencieusement les fusées et alluma les mèches. "-Regarde, c'est pour toi" Delphia semblait heureuse et regardait les lumières dans le ciel avec un regard naïf et presque enfantin. Jude, lui, ne regardait qu'elle. Il voulait imprimer dans sa mémoire cette instant, sûrement le dernier qu'il partagerait avec elle. Toujours les yeux aux ciels elle lui dit : "-Oh ! Un feu d’artifice !! C’est magnifique !! J’adore les feux d’artifice, je crois que c’est même ce que je préfère !! Merci Jude !" La tristesse le submergea alors et quelques larmes coulèrent le long de ses joues. Delphia ne se rendit compte de rien trop hypnotisée par le spectacle nocturne. Une fois que le feu d'artifice fut terminé, Delphia se recoucha et ferma presque immédiatement les yeux. L'air toujours paisible, elle s’endormit en un battement de cils. Jude s'approcha alors du lit, se pencha au dessus de Delphia et déposa un baisé sur ces lèvres. Ainsi, il scella leurs destins désormais séparés. Il s'écarta finalement et sortit de la chambre sans se retourner.
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Sujet: On fait la paix ? 
Mer 13 Juil 2016 - 20:28
