Lorsque Léocade était venu le voir en compagnie de sa soeur, Hadès n’avait pas réagi à la présence de cette inconnue ; il avait une confiance presque aveugle en celui qu’il considérait, malgré sa nature solitaire et méfiante, comme un ami - et l’anglais n’avait pas même amorcé de sous-entendu à ce sujet. Pourtant, il en avait vu des choses chez cette petite, il avait croisé le regard écarlate d’un être qu’il estime encore moins humain qu’il ne l’était à présent. Mettant de côté cet instinct presque animalier qui le rendait si distant avec les gens, il avait discuté avec elle - et c’est de sa bouche qu’il avait apprit la nouvelle. L’un de ses amis, Hamish, était décédé - l’immortel avait fini par succomber à la mort. Ce phénomène, les gens y réagissent de différentes façons, et du fait de son peu d’entourage, Hadès n’avait pas eu l’occasion d’expérimenter le deuil. Pour lui, ce fait n’était pas différent d’un malheur injuste qui le frappait dans sa vie - et la gravité de la mort avait beau être évidente, le manque d’horizons de ses sentiments ne permettait pas d’en faire quelque chose de différent.
Le coeur aussi fermé que cruel - et ce regard qui ne laissait discerner qu’un mélange si absurde de sentiments qu’on en concluait une absence totale d’entre eux. L’anglais n’avait jamais été très sentimental et sa relation avec Hamish n’était pas assez importante pour qu’il se permette de laisser ses sentiments couler - et malgré tout, s’il ne voyait pas de réelle différence, le deuil semblait la créer de lui-même. Ce n’était pas un malheur ordinaire. Ce n’était pas une des bêtises du quotidien immature de cette école - c’était la vie comme il l’avait si longtemps refusé, la vie comme il essayait aujourd’hui de l’expérimenter. C’était ce qu’il s’exhortait à fuir - c’était ce pourquoi il avait promis de ne plus se souiller. De tout son être, il avait espéré ; de ce coeur de glace, il avait laissé brûler la flamme de l’espoir d’une paix si peu méritée.
Au fond de lui, il le voulait, et pas seulement pour Aurora à qui il avait fait ce serment - il voulait échapper au mal répandu qui masquait la tristesse. Il en avait assez des mensonges et de la culpabilité refoulée - il avait voulu tourner le dos à ce qui constituait l’illusion de sa vie. Au final, son problème, c’était sûrement de ne pouvoir accepter qui il était. Son problème dans tout ça, ce fut de voir le mal de la même façon que les autres - mais Hadès avait toujours été différent. Dans le fond, ce mal n’était pas un mensonge. Dans le fond, il ne cherchait pas à masquer sa tristesse - il exprimait ses sentiments d’une façon différente. Hadès avait un côté humain, il ne cherchait plus à le cacher - et la plupart des gens voyaient ses méfaits comme une couverture à ses sentiments. C’était absurde - mais l’humanité de cette vision avait fini par l’influencer au point qu’il en perde sa motivation. C’était évident, Hadès n’était pas véritablement maléfique - mais quelque part, il était aussi dangereux que les autres. Il n’avait pas de haine réelle, pas de motivation solide et malgré ça, il ne se privait pas du pire. Il manquait tant d’empathie qu’il n’éprouvait pas de culpabilité dans l’élaboration de ses méfaits - et il avait osé penser qu’il pouvait s’en éloigner ? La paix, alors que le mal venait les chercher jusque dans ces moments ?
Peut-être que sa façon à lui d’outrepasser le deuil était de se plonger dans une réflexion sans fin - chercher à équilibrer cet esprit craquelé par une souffrance incompréhensible. Avec tout ça, il n’écoutait même plus le baratin de Delphia - il lui avait demandé ce qu’elle savait sur la soeur de Léocade et il n’avait rien retenu du bilan. Au terme de ses pensées sans fins, il daigna lever le regard vers elle. Il se releva du lit sur lequel il était assis et fit quelques pas jusqu’à la fenêtre entre les volets de laquelle il regarda.
« Le contact des gens m’a fait croire qu'abandonner mes méfaits ferait sortir ma nature profonde, une soit disant humanité qu'ils cachaient. C’est aussi pourquoi j’ai décidé de ne plus agir - pour essayer de déceler celui que j’étais. »
Ce n’est pas qu’il se confiait. Cependant, Delphia était là, curieuse, l’écoutant comme peu de gens avaient vraiment l’intention de le faire. A cet instant, Hadès pensa à tous ces gens qui pensaient mieux le connaître que lui-même au nom de sa maladresse sentimentale - et un sourire ironique naquit sur ses lèvres à la pensée de leur manque de lucidité. Il était loin de ce que tous pensaient ; et quelque part, cette décision l’avait vraiment aidé à comprendre qui il était.
« Les promesses ne sont vraiment pas mon truc. » soupira-t-il.
Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isa, Ezio, Fen, Rory, Giulia Personnage sur l'avatar : Enoshima Junko, Danganronpa
Âge / Classe ou Job : 20 ans, A, 9ème Messages : 287
Hello my name isDelphia Anarosae
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Une journée anormale voila ce que c’était. Peut être avait on remonté le temps dans mon sommeil, ou peut être étais je en train de perdre la tête pour de bon ? Toujours est-il que je venais de voir Niké le lézard de Hadès se faufiler par ma fenêtre ouverte. Le petit reptile était reconnaissable entre mille, rouge vif avec une tête de bébé. Le coursier remplit son rôle et vit me déposé un LMS, signé par son propriétaire. Il y a encore quelque semaines, j’aurais bondit dessus comme une folle, hurlé ma joie en courant dans tout Prismver, prit des selfies avec le LMS et avec Niké etc. Mais j’avais mûri, je savais qu’il ne fallait pas se comporter ainsi avec Hadès sama. Haha.
Non en fait je ne pouvais simplement plus lui infliger ça après le bal de noël. Il avait clairement vu la vérité derrière les masques, et je ne pouvais plus me cacher derrière. Il aurait été stupide de faire comme si de rien était, et déplacé de ma part. Décidément, c’était bien le seul à pouvoir parler à la vraie Delphia, à la voir derrière des couches de faux et de mensonges. Mais ça ne me dérangeait pas, il en fallait bien un, et autant que ce soit lui. Je pris donc le soin de lire le message et me rendit au bungalow 1, pour une fois que je n’y allais pas pour martyriser Warren en cachette. Le LMS m’intriguais…Il voulait en savoir plus sur Amélia, savait il ce que je l’avais forcée à faire ? Voulait-il se venger d’une quelconque façon ? Après tout c’était la sœur de mon meilleur pote… Mais ça ne lui correspondait pas, je suis sûre qu’il à autre chose en tête. Le rôle de justicier ne lui sied guère.
Pour la première fois depuis un moment, j’entrais donc dans la demeure de mon stalké préféré, en toute légalité. Pour ne pas paraitre suspecte, j’avais laissé chez moi tout appareil susceptible de le prendre en photo, l’enregistrer, le filmer, etc. etc. Il n’était pas question de bousiller ma chance, et puis autrefois je venais jouer avec lui ici, à son arrivée. Avant que je ne déraille. Stalke sa vie. Tente de reproduire son odeur. Analyse chaque pan de sa vie.
…………………………………………………
Ok Delphia recentre toi sur la situation. Je le saluais, il émit un grognement mi rauque, mi flemmard, ce qui donnait le ton : Il n’était pas là, et il n’écoutait probablement que d’une demi oreille. J’avais raison, il ne semblait pas vouloir se venger de ce que j’avais fait, je pouvais donc y aller franco, en plus si je me vantais, il allait encore me prendre pour une gamine immature.
-Ouais donc…Amélia. Bah je l’aime pas des masses, ça à pas l’air d’être une personne à qui ont peut se fier. Elle est super instable et je suis sûre qu’elle attend juste un motif pour péter les plombs. Un coup elle se la joue grande demoiselle, un coup on dirait la clocharde du coin. Moi je te dirais de te méfier, je pense qu’elle joue un double jeu et qu’elle peut être super dangereuse. Enfin, son esprit est plutôt faible et simple à manipuler si jamais tu as besoin…
Je m’arrête. Il ne valait mieux ne pas dire ça à voix haute. De plus il reprit la parole, il s’activa et posa même ses yeux sur moi. Après des semaines à être ignorée, c’était valorisant. Un peu comme le tantrisme, je me frustre, je me frustre et quand la situation se débloque c’est l’extase. Je place une main sur mon menton, buvant ses paroles comme si il était le messie. Je n’avais jamais été amoureuse. Jude était ma moitié, c’était fusionnel, charnel, fort mais ce n’était pas de l’amour. Pour les autres je n’éprouve jamais de sentiments sincères alors c’est difficile de juger. Hadès ne faisait pas exception. Je n’étais pas amoureuse de Hadès, j’étais fascinée. Le monde entier me fascine et chaque personne est captivante pour moi, mais Hadès ce place au dessus, juste en tête de liste.
Pourquoi me disait-il ça à moi ? Pour quoi pas à son toutou filleule, ou à son poisson rouge ? Après tout même si nous étions un peu « amis », rien ne justifiais que je sois au courant. Il est de notoriété publique que je ne sais pas garder les secrets en plus…Je pouvais aussi bien me lever et aller tout répéter à Ashton pour le mettre dans notre Sassy News. Je pouvais en parler à qui je voulais, alors pourquoi me le dire à moi ? Parce qu’il savait que je ne dirais rien évidemment, et cette façon de me donner autant de responsabilité ne me plaisait pas du tout. De toute évidence, il attendait quelque chose de moi, et pourquoi parlait il de promesse ? C’était à cause de ça que babyphoque trainait avec lui ? Trop de chose à creuser !
-Attends, si je comprends bien tu en à assez de te tourner les pouces ? Tu va enfin reprendre du service et cessez de jouer les rebelles à la retraite ?
J’étais enthousiaste au possible, avec un petit coup de pouce de ma part il pouvait revenir au sommet de la pyramide, redevenir un prédateur, un fauteur de trouble et semer un nouveau chaos. Allait il se battre contre Ashton ? Faust ? Le Ranker ? Je peinais à me contenir, je bouillais de l’intérieur et en même temps, un calme malsain se rependait en moi. Je n’avais que quelque mots d’encouragement à proférer. Je connaissais les bons arguments et je savais comment les formuler.
-Je peux t’aider si tu veux, c’est bien pour ça que je suis là non ? Je peux te donner les motivations nécessaires et faire basculer ton état d’esprit…Si c’est ce que tu souhaites.
Jamais depuis mon arrivée je n’avais été aussi enjouée, et pourtant je ne montrais rien d’exubérant. J’étais moi-même, la Delphia froide et calculatrice qui se cache sous des traits de femme enfant. Une version dangereuse à souhait qui ne demandait qu’à servir.
C’était plus difficile qu’il ne le pensait. Dans l’idée, Hadès était tombé dans une logique idiote qu’il regrettait d’avoir jamais cru et il retournait dans son optique de mal dénué de culpabilité et avec le plaisir morbide de voir les autres regretter de ne pas adopter le même schéma de vie ou d’avoir été une partie de la sienne.
Il oublierait ses écarts idiots et retrouverait l’entièreté de son identité lorsqu’il profiterait du plaisir de voir quelqu’un croûler sur les maux qu’il aurait fait renaître. Dans l’idée. Mais la réalité n’était pas ainsi. Il le savait car il l’avait expérimenté cette dernière année à l’école, passant de ce gamin insensible à cette inqualifiable être qu’il était devenu. Il n’aurait jamais su dire ce qui était pire, mais il savait qu’autrefois, il n’aurait jamais hésité sur une décision à l’issue si évidente - et persuadé d’être de nouveau prêt pour faire son retour, il sentait pourtant que quelque chose n’allait pas. Peut-être ne l’était-il pas. Peut-être n’en avait-il pas envie. Quelque part, l’idée de briser sa promesse l’agaçait - il aimait tenir sa parole, même si ça devait le faire se tordre d’ennui. Une part de lui (celle qui ne rrigolait pas honteusement du malheur des autres) tenait à cette limite. C’était ce qui le différenciait des barbares - il avait des normes et il devait s’y tenir. Pourtant, aujourd’hui, il brisait sa promesse au profit de ses occupations morbides - et il avait beau être satisfait de ce retour qu’il s’apprêtait à faire, il ne pouvait pas simplement passer au dessus de ses propres mots.
Il ne pouvait pas revenir à cette ancienne pratique comme si de rien était. Il avait beau le désirer, en dehors de cette nouvelle nature qu’il se découvrait, il n’en était pas capable. Cette promesse le tenait - et Hadès ne pouvait pas juste l’ignorer. Il s’était retrouvé. Et parce que c’était le cas, il ne contournerait pas ses principes - mais il garderait les détails pour plus tard.
« C’est l’idée. Mais je ferai les choses différemment. »
Et ça s’arrêtait là. Avec toute la réflexion dont il disposait, le dégoût pour tous les gens qui s’associaient à des héros et ce désir indéniable de s’en tenir à la promesse effectuée, il ne trouvait aucun compromis. Pourtant, quelque part, ce changement de mentalité s’imposait comme étant l’unique solution à ce dilemme - et l’anglais prit le temps de réfléchir à la remarque de Delphia.
Ce n’était pas idiot. Pour l’avoir fréquenté pendant un moment, la demoiselle savait qu’il n’était pas une bonne idée de proposr ce genre de choses à Hadès - mais à l’heure actuelle, ce serait plus un service qu’une menace. Pour que Delphia en arrive là, il devait avoir un sérieux problème. Il en était conscient.
Malgré tout, c’était inenvisagable - il refusait de perdre le contrôle de son esprit, même si pour ça, il devait s’éloigner de celui qu’il avait décidé d’être. Ce n’est pas pour autant qu’il abandonnerait sa façon de penser - il ferait tout pour rester sur la lignée de celui qu’il était, mais il refusait de céder à cette facilité stupide qu’elle lui proposait. Delphia n’était pas faible, simplement spéciale et ne voyait pas l’immoralité de ses pratiques - sentiment dont Hadès se moquait. C’est par fierté qu’il tournait le dos à cette éventualité.
Au-delà de tout cela, Hadès le savait : s’il perdait la seule émotion qui ne l’avait jamais quitté, cette pincée d’égo qui le maintenait en tant que “lui”, rien ne valait plus la peine d’être conservé.
« Qu’est-ce que tu en penses, Delphia ? Devrions-nous nous attaquer aux mauvaises personnes ? Je pense que ce serait trop facile. »
Il marqua une pause, considéra la A du regard et regarda par sa fenêtre. Elle était intelligente, et depuis le bal de Noël, elle n’essayait plus de s’immsicer dans son esprit comme auparavant. Sans le savoir, il lui apportait une certaine stabilité - et il était temps de voir si cette confiance pouvait être réciproque.
« J’ai promis à quelqu’un de ne plus faire de mal à des personnes innocentes. J’ai donc carte blanche avec les autres. » Il soupire, le temps d'une nouvelle réflexion, et la regarde de nouveau. « Mais je ne veux pas être un héros. Qui pourrions-nous viser, Delphia ? »
Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isa, Ezio, Fen, Rory, Giulia Personnage sur l'avatar : Enoshima Junko, Danganronpa
Âge / Classe ou Job : 20 ans, A, 9ème Messages : 287
Hello my name isDelphia Anarosae
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
La jubilation, elle courrait en moi comme l’adrénaline, je ne sais pas dans quoi j’étais tombée ces derniers jours, ces dernières semaines. J’entrais dans une ascension que je savais vertigineuse, par ennui ou par choix ? Par goût du risque ? Après tout il pouvait bien m’arriver n’importe quoi maintenant, personne ne surveillais mes arrières et je n’avais rien à prouvé. Je pouvais me laisser aller et faire du mal aveuglement, à eux et à moi. Hadès avait il prit conscience de cela ? Avait il sentit que poussée dans mes retranchements, je changeais à son contact ? Trop de question et je n’avais pas envie d’y réfléchir, je me focalisais sur l’instant présent et sur ce qu’il me demandait.
Pourquoi avait il besoin de moi au fond…Ce n’était pas uniquement pour mon pouvoir. Je ne voyais pas non plus la rousse qui ne peut pas me sentir, elle ne devait donc pas être au courant. Il n’y avait pas non plus la petite sœur de Warren. Ni Warren lui-même. Peut être recherchait il une personne pouvant être aussi néfaste que lui ? Quelqu’un qui n’avait pas de limite, qui ne s’arrêtait pas et qui frappait au hasard. Ah oui, je pouvais m’en prendre à n’importe qui sans aucun soupçon de culpabilité. Je ne m’étais pas encore confrontée à un cas assez grave pour culpabiliser. Je cherchais encore mes limites et Hadès m’offrait la possibilité de les trouver.
-Tout dépends de qui sont les mauvaises personnes. Je pense effectivement qu’une enième attaques sur les S ou le ranker serait inutile, tout autant que de relancer une guerre A/E
Qui frapper ? Et pourquoi ? Les règles c’était n’importe qui n’importe où, n’importe quand. C’est ça qui était drôle quand on veut semer la discorde dans un troupeau. Attaquer des brebis qui n’avaient rien fait, rien demander. Mais la encore il y avait un os, Hadès était intelligent et aussi calculateur que moi, il n’allait pas se contenter de hocher la tête et de frapper au hasard.
-Je suppose que tu ne t’en prendras pas à ta filleule, ni moi à Jude ou Orion . Je m’occuperais bien d’Amélia, mais vu que c’est la sœur de ton cher Léocade, je crois que je n’aurais plus ce privilège. Voyons tu traine avec Hécate et Warren donc ils sont en dehors du coup aussi. Si on enlève les S et les A/E… Tu sais, je trouve que les C on eut la belle vie jusque là, en plus avec leur déléguée à la dérive…En plus je ne tiens à personne qui soit dans cette classe personnellement.
Et si on voyait plus grand ? L’administration encore ? Ils en avaient déjà bavés pendant la période Chaos, à remettre tous les élèves phase avec leurs pouvoirs. D’un autre coté ils devaient chercher Ruthel et gérer le pensionnat qui risquait de tomber aux mains de Kirsten. La vice directement ? N’avait elle pas de surcroit provoquer Hadès, mit en S, menacer de l’éloigner de ses proches ?
-A moins que tu ne veuille tenter un coup contre la vieille ? Après tout, elle à essayer de te museler, et ce n’est qu’une simple humaine. Et qi on prenait nous aussi la parole dans ce débat Humain/Mage ? Je pense pouvoir influencer quelque personnalité importante pour tenir un discours à ta place. Ou alors, on tire au sort et on se défoule sur le premier super vilain qu’on croise. Mais je croyais qu’on était nous même des vilains, donc on déclare un peu une guerre à notre camp.
J’en étais sûre à présent, ce n’a jamais été de l’amour, ni même de l’admiration que j’avais pour Hadès. C’était autre chose, comme si il amplifiait les mauvaises choses chez les autres. Comme si il était capable d’aller chercher le pire et de le faire ressortir à la surface.
Ses iris plongés dans les yeux de Delphia durant quelques instants qui durèrent une éternité, c’est en déchiffrant la totalité de l’expression de la demoiselle que Hadès prit conscience des choses. Il comprit toute la passion qui l’animait, cette nocivité qui la définissait et dont il était autrefois si proche - une façon d’être qui lui glissait entre les doigts à mesure qu’il réfléchissait à ses états d’âmes. Hadès pensait énormément, décortiquait chaque détail de vie comme s’il était vital - et il estimait sincèrement que ceux-ci pouvaient changer le cours des choses. En observant Delphia et en comprenant habilement qu’elle n’était pas l’entité dangereuse qu’elle prétendait être mais une véritable personne, atteinte par des sentiments qu’elle prétendait ne pas ressentir, l’anglais avait créé une empathie entre eux que nul autre ne pouvait comprendre - une proximité propre à la famille dans laquelle il avait forcé l’entrée. Si pour bien des gens, ils n’étaient qu’un chien et un chat qui cherchaient les bons et mauvais points de leur relation afin d’en tirer profit, cette description avait évolué depuis le bal - et le Démon Rouge se moquait bien de sacrifier un peu de son intimité pour avoir Delphia de son côté. Il gardait un contrôle parfait sur les choses ; et puis, quand bien même, elle aurait trouvé un moyen de le comprendre, étant donné le temps qu’elle passait à l’observer. En s’ouvrant à elle, Hadès avait donné un tournant positif à leur relation - tout en se contentant d’accélérer l’inévitable. C’était ça, sa façon d’être, c’était comme ça qu’il marchait avec les gens - en pensant à tout, au meilleur qu’il pouvait bien avoir. C’est l’esprit qu’il devait retrouver, cette façon de voir les choses dans leur ensemble afin de mieux les contrôler.
Aujourd’hui, il ne regrettait pas d’avoir prit cette décision - Delphia se révélait être une alliée d’une grande importance, et sa vivacité d’esprit s’opposait à son extravagisme. Elle était le cerveau parfait, caché derrière des allures presque idiotes - et cet aspect pouvait mener les gens à la même erreur qu’avait fait l’anglais au début : la sous-estimer. De toute évidence, elle était bien plus intelligente qu’elle ne le laissait croire - se contentant d’user ses talents à des fins discutables. Hadès n’avait rien à y redire, il se moquait bien de ses centres d’intérêt - mais il savait que parfois, ils leur arrivaient de heurter les siens. Delphia était mauvaise, tout comme lui ; car malgré leurs images presque humaines que leur passivité avait créé, aucun d’eux n’était du côté du bien. S’ils cherchaient à retomber dans ces vices, ce n’était pas par ennui, mais dans l’espoir de retrouver la véritable identité qu’était la leur - et ce n’était certainement pas en restant mêlés et engloutis à ce quotidien idiot qu’ils y parviendraient.
« Les C et la vieille sont de bonnes options. Je reconnais que les verts ont eu la vie facile - l’abstention ne devrait pas être une solution, c’est de la lâcheté. »
Ces mots s’imprégnèrent dans son propre cerveau, le ramenant aux dernières semaines de sa vie, à ce manque de motivation qui l’avait poussé à se tenir loin des choses - si son cerveau pouvait se montrer brillant, l’humanité était une infection qui ne le touchait que trop bien. Il y avait succombé à de nombreuses reprises, se disant, comme toujours, qu’il s’agissait de la dernière fois - mais ce raisonnement hâtif et arrogant l’avait mené à la reproduction de cette erreur. Il devait se surpasser. Depuis bien trop longtemps, déjà, Hadès piétinait - sous prétexte qu’il était au sommet, il ne cherchait plus à avancer, et il était inconcevable d’en rester là.
Il se refusait à cette facilité, et c’est au nom de cette fierté retrouvée qu’il voulait faire comprendre à cette île qu’il n’avait rien perdu de ses désirs qui faisaient autrefois trembler.
« Attaques physiques, destructions de salles, de chambres… toutes les attaques possibles ont été faites dans cette Guerre des Classes. Je refuse que nos actions y soient rattachés. Cependant, nous avons quelque chose qu’ils n’avaient pas. » Il leva son index devant son visage avec un sourire. « Le monde entier. »
Il fit quelques pas dans la chambre, pensif, réfléchissant tout en bougeant pour occuper son corps que l’adrénaline envahissant - il se contrôlait mieux que ça, d’ordinaire, mais Hadès tenait à ne pas gaspiller une goutte de l’énergie qu’il avait aujourd’hui.
« Il est évident que les verts se moquent de leur réputation, ils désirent simplement terminer leurs études afin de vivre une vie normale. Et si on leur retirait cette possibilité ? »
Hadès pivota vers Delphia et attendit une conclusion de sa part. Il avait déjà quelques idées, mais il voulait voir ce qu’elle avait à lui proposer - pour son grand retour, il était hors de question de faire les choses à moitié.
Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isa, Ezio, Fen, Rory, Giulia Personnage sur l'avatar : Enoshima Junko, Danganronpa
Âge / Classe ou Job : 20 ans, A, 9ème Messages : 287
Hello my name isDelphia Anarosae
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
J’étais heureuse, non c’était de l’euphorie ? Ou peut être un désespoir sinistre qui avait atteint son apogée ? En tout cas, je pouvais être moi-même sans dissimulation et c’était jouissif. Je n’avais plus besoin de me cacher de qui j’étais vraiment, avec Hadès, les apparences avaient éclatées pour laisser place à la vérité glaçante. C’est comme se réveiller d’un cauchemar pour se rendre compte que c’était faux et profiter d’un confort de quelque secondes, la réalité. Ou alors, c’était plutôt se bercer dans un rêve de coton, pour se réveiller et se rendre compte également, que c’était faux. Réjouissons nous à présent de cette détresse qui s’empare de nous, qui ne nous quitte plus car ce chaos c’est la réalité.
Cela faisait un bon nombre d’années que j’avais accepté qui j’étais, mes vices et ma perversion qui formait mon être. J’assumais parfaitement d’être une pourriture à l’esprit acéré, je n’y pouvais rien si les autres était trop lent ou trop gentils, je les dupe aussi aisément que des enfants, car ils ne peuvent pas voir la réalité. Les dons ne nous tombent pas dessus au hasard, ils exacerbent notre personnalité et nous donne une force que nous serons à même de contrôler. Je suis curieuse que les élèves ne se méfient pas plus des A. Après tout, nous sommes des élèves parfaits, excellant dans la manipulation de notre pouvoir, et surdoués pour la plupart, dans toutes les matières. Hadès est la pièce maitresse qui m’a toujours manqué, le garde fou pour diriger mes actions, le viseur pour abattre la cible du premier coup.
-Nous concordons. Je suis rassurée, moi qui pensais que tu allais respecter ton engagement et ne plus faire de mal à personne. Mais tu es comme moi au fond, je te l’ai déjà dit. On ne peut pas se passer des méfaits quand on est soit moi-même l’incarnation de tant de péchés.
Un sourire froid s’étends sur mon visage, ils ne s’attendent à rien, c’est presque trop simple. La perspective de frapper par surprise sans raison apparente est délicieuse. Voyons un peu, par quoi commencer ? Attaquer les faibles en premier ? Ah oui cette Autumn par exemple, je ne peux pas la supporter. Ou encore des faibles trouillards comme Fen ? Sinon on attaque une grande gueule comme Chrissy pour lancer le ton ? Ou le chaos total, on détruit les « personnalités rayonnantes » pour dégommer leur moral et leur montrer que l’abstinence est aussi punie que l’insurrection. Attaquons Lynna ou Cassidy.
- Que veux-tu leur prendre ? Leur joie, leur insouciance ? Attends, je viens d’avoir une idée. On pourrait les faire accuser d’un truc vraiment grave aux yeux de l’administration. Comme ça on se sert des deux et on fait d’une pierre deux coups. Avec nos pouvoirs ont peut s’arranger pour créer une discorde parfaite.
Sujet: Re: true reset — delphia Jeu 6 Oct 2016 - 15:53
TRUE RESET
Bien qu’il ait lancé lui-même cette idée, Hadès n’aurait su dire si elle était réellement bonne. Il considérait cette possibilité comme le dernier recours - l’instabilité de Delphia, bien qu’il pensait en comprendre le coeur, n’était pas à négliger. Son pouvoir était redoutable - et chercher à faire alliance avec elle, c’était faire confiance à cette folie qu’elle lui démontrait comme une personnalité falsifiée - et il ne pouvait simplement accepter ça. Cela dit, il y avait eu le bal - ne pouvait-il pas considérer ses déductions comme étant parfaites ? Il se devait d’être prudent - et cette situation lui posait un dilemme dont l’honnêteté aurait sûrement été un facteur de sa décision s’il savait en faire preuve. Une seconde durant, il aperçut l’ombre de la possibilité d’une façon de faire différente - un monde où, pour une quelconque raison, cette façon d’être normale et si humaine aurait été la plus sage.
Une simple question aurait réglé son doute, au lieu de quoi, il devait se plonger en de longues réflexions afin d’espérer trouver les réponses qu’il recherchait - et bien qu’il apprécie l’exercice intellectuel, il n’était pas certain de les désirer en l’instant. C’était ce qui résultait de son lointain désir de prendre des distances - et il se perdait dans cette nouvelle personnalité qu’était cette absence d’envie. Hadès ne savait que faire, concrètement ; en soi, il pouvait considérer son manque d’idées comme une raison, mais il semblait se contenter de ce manque d’activité - comme s’il se complaisait dans une paix qui ne cessait pour autant de le dégouter. Il ne comprenait pas, et toute possibilité lui paraissait absurde - tant et si bien qu’il n’avait simplement pas de réponse. Au bout du compte, il avait beau chercher des réponses en la compagnie de Delphia, elle était la seule à en être affectée - et il ne trouvait plus de satisfaction en l’énonciation de ses plans. Il avait perdu quelque chose, et c’est ce qu’il espérait récupérer.
« Il y a deux interrogations au sujet de ce plan. »
Il laissa le silence planer un instant, se demandant si elle était seulement consciente de ça. Hadès laisserait couler pour cette fois - il ne chercherait pas à déduire les informations de la situation mais il les lui demanderait franchement - ce qui amenait sa première interrogation, et une partie de la réponse qu’il désirait.
« Toi. Puis-je te faire confiance ? » Il marqua une pause avant de compléter. « J’ose espérer. J’imagine que la réponse viendra avec le temps. »
Nouveau silence. Il s’efforça de garder son ton de confiance mais il était si plongé dans le doute que ça lui semblait presque improbable. Peut-être que Delphia l’aiderait à surmonter ça ? Il osait l’espérer. Il était venu à son encontre pour comprendre sa façon d’être, certes, mais il avait fini par l’aider à se défaire de ses mensonges - qui sait, peut-être espérait-il simplement qu’elle lui rende la pareille. Ce n’était pas son genre de se reposer sur les autres. Pourtant, ici, Hadès ne savait que faire de plus - perdu dans des possibilités si innombrables qu’il ne pouvait en défaire la meilleure.
« La seconde, c’est moi. Je ne saurai dire si je suis à même de gérer ce plan - c’est pourquoi j’ai choisi de te demander ton aide. Nous allons jouer notre partie avec deux pièces instables ; saurons-nous remporter la partie ? »
En y repensant, c’était vraiment excitant.
Autre(s) compte(s) ? : Kei, Isa, Ezio, Fen, Rory, Giulia Personnage sur l'avatar : Enoshima Junko, Danganronpa
Âge / Classe ou Job : 20 ans, A, 9ème Messages : 287
Hello my name isDelphia Anarosae
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: true reset — delphia Jeu 3 Nov 2016 - 21:55
Our lives are in mess
Delphia x Hadès
Il attend, ça y est il s’est de nouveau muré dans sa réflexion, perdu dans l’immensité obscure qui se cache derrière ses yeux. Pendant ce laps de temps je sais qu’il est inaccessible, son corps est là mais son esprit est à plusieurs lieues de cette pièce, il réfléchit encore et encore, envisage toutes les possibilités et tous les scénarios possibles, construit des mondes dans sa tête au cas où il faudrait leur donner vie. Hadès tu es un chou, mais parfois tu deviens ennuyeux, et pour que ce soit moi qui le dise… Je sais déjà que tu n’envisage plus rien de tout cela. Tu viens de prendre en compte des inconvénients que tu ne veux pas surmonter. Par flemme peut être, ou par désintéressement soudain, tu réalises que ça n’en vaut peut être pas la chandelle au final et tu imagine déjà un autre plan.
Comment gérer l’humain en face de toi ? Comment canaliser l’inattendu, le facteur X que je représente à tes yeux ? Quand tu as impliqué quelqu’un dans l’équation tu ne pensais pas qu’il faudrait lui faire confiance un minimum. C’est énorme de faire confiance, même en partie à quelqu’un. Pourtant tu es le seul à avoir percé mon vrai « moi », tu pourrais croire que je peux être sincère, mais tu n’es pas de ceux là. Tu n’es pas de ces fous qui pensent qu’après avoir vu les faiblesses de quelqu’un, il devient proche, intime. Moi-même je ne sais pas comment je réagirais à la longue, je ne sais même pas si tu peux croire en moi. Alors que te dire ? Que tu as raison ? Ah, tu reviens vers nous et te remet à parler, mais j’ai moi aussi, déjà anticipé ce que tu dirais, alors je laisse échapper un petit rire sec.
-Je ne me fais pas confiance à moi-même, tu sais, je ne me confierais pas ma vie.
J’attrape une couette et commence à jouer avec. Ce n’est pas par nervosité, simplement pour m’occuper les mains et arrêter de trop réfléchir. Ce débat prend fin et mon éveil mental se calme, mon intérêt démesuré se rendort. Il y a un blanc durant lequel nous ne nous jaugeons plus, chacun à dépasser ce stade. Je sais qu’il à besoin de quelque chose de ma part, mais il n’arrivera pas à l’exprimer, pas tout de suite en tout cas. Il n’est pas prêt à inclure quelqu’un dans ses besoins. C’est pourquoi il jouait tout comme un coup de poker, étalant ses cartes sur la table. Le jeu l’exaltait déjà, je pouvais voir qu’il était content, ses pupilles se dilataient et se rétractaient comme un fauve devant un souriceau.
-Tu sais ce qu’il te faut Hadès ? Un bouton reboot juste là.
Je pointe ma tempe du doigt.
-Un bon redémarrage à neuf pour désencrasser la machine et refroidir tout ça. Ce bazar anarchique qui te sert de cerveau, le fourre tout de tes plans géniaux. Je pense que c’est la première pièce du puzzle à mettre en place.
J’ai envie de me lever et de partir sur ces paroles mais je me demande s’il va encore bouger un pion avant ça. Je suis faible au final, je ne résiste pas à l’envie de savoir ce qu’il à derrière la tête.
Accueil 
Sujet: true reset — delphia 
Sam 16 Juil 2016 - 16:26
