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 la lune rousse ☪ n. yuri zakharov

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Anonymous
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MessageSujet: la lune rousse ☪ n. yuri zakharov   la lune rousse ☪ n. yuri zakharov 1400359500-clockMar 26 Juil 2016 - 21:47

siham • yuri

« à travers l'air tout ému,
la lune étire ses bras
et montre, lubrique et pure,
ses seins durs de dur étain. »

Romance de la lune
Federico Garcia Lorca


la lune rousse ☪ n. yuri zakharov 86ce30029adb4f136f26172ee266b2e6

Eau salée brûlant les pores de ta peau. Vent chaud soufflant à travers tes cheveux. Sable glissant entre tes orteils.

Siham sentait s'enfoncer dans le sol meuble de la plage, alors que la mer caressait ses mollets déjà humides avec une douceur familière. L'air était lourd, et on pouvait sentir une odeur de tabac mélangée à celle de l'alcool, à petite dose puisque ce n'était que le début de soirée après tout, à travers le vent d'été. Aussi, le Soleil commençait à s'échapper au loin, à fuir la réalité pour relayer sa tâche à la Lune, qui elle était dès maintenant visible haut dans le ciel, fidèle au poste. L'indienne laissa naître un petit sourire d'aise sur ses lèvres abîmées ; elle était dans son élément, là, entre le jour et la nuit. Elle n'avait même pas d'explications à ça, c'était un moment magique où les mondes s'inversaient. Le monde du jour, sage et calme, et le monde de la nuit, capricieux et turbulent. Il semblait qu'elle pouvait capter un moment secret quand les deux astres s’échangeaient sans un mot. Et ça lui plaisait, ça réveillait son âme de gamine, qui, en fait, n'avait jamais vraiment disparue.

Les pans de son paréo frôlaient ses cuisses avec légèreté et laissaient entrevoir son maillot de bain en dessous, encore imbibé d'eau de sa baignade passée. Elle avait profité de sa soirée sur la plage pour se tremper un peu dans l'eau froide de la Manche. D'ailleurs, sa soirée sur la plage ne tarderait pas à débuter, comme lui indiquait la foule plus ou moins dispersée de jeunes devant la scène. C'était le concert d'un français, de la musique électro qui tirait son inspiration de groupe comme Flying Lotus par exemple, que Siham appréciait fortement. C'était doux, dansant, calme, ça donne envie de se bouger en rythme tout en fumant un joint, et c'est ce qui lui plaisait. Simple et sans prétention, de quoi passer un bon moment. De toutes façons, la jeune femme allait à pratiquement tout les concerts qui avaient lieu d'être sur l'île, en espérant pouvoir s'évader un peu du monde fou dans lequel nous vivons tous, ne serait-ce que pour une soirée. Et ça lui rappelait brièvement la vie de débauche adolescente qu'elle avait pu vivre aux États-Unis... les fins de soirées à odeur de cannabis, de guitare et d'éclats de rire. Et parfois elle en était nostalgique, malgré elle. C'était un bonheur insignifiant, malgré les angoisses puériles qui s'en suivaient et l'avenir incertain qui la pourchassait, une routine qui était devenue malsaine au fil du temps mais qui au début était brillante de joie. Se droguer, faire de la musique, le sexe, c'était juste des nouvelles expériences après tout. Des nouvelles expériences qui étaient devenues habitudes, qu'elle avait opté sûrement trop tôt pour certaines et pas assez pour d'autres.  

Varaja claqua sa langue d'un air agacé. Elle détestait ce côté-là d'elle, quand elle repensait au passé avec une pointe d'envie et de regrets. Elle bannissait, d'habitude, ce genre de comportement. Profiter du moment actuel était sa devise qui était gravée au fer rouge dans son esprit. Elle avait passé déjà trop de nuits à ressasser sur ses actes infantiles alors d'un mouvement décidé, elle attrapa la bière qui était enfoncée dans le sable à ses côtés et se leva d'un geste sec. Elle dirigea son regard vers la foule et se félicita de son timing ; les cris du public confirmèrent la montée sur scène du musicien. Elle accéléra le pas pour arriver à la même hauteur qu'un groupe de jeunes de son âge environ quand les sons de basse emplirent le crépuscule du soir. Un sourire fou, fabuleux et explosant d'une joie soudaine se dessina sur son visage hâlé par les rayons ardents de juillet. Alors elle commença à se déhancher sans préambule, calant son bassin sur le rythme des percussions, ses bras se mouvant au gré des sons, tout en faisant attention à ne pas renverser sa boisson et ses épaules suivant le reste. Sa main non occupée faisait comme des vagues dans le vent, ainsi son bras tenu en l'air bouscula un autre, inconnu, mais rien à faire ; Siham s'excusa juste d'un regard doux - tout en elle aspirait à la douceur dans ces moments-là, alors qu'on la connaissait plus brute - tendit que son voisin lui répondit d'un sourire compatissant puisque lui-même dansait et que tout le monde était plus ou moins collé. Plus par réflexe qu'autre chose, elle se mit à rire, d'un grand rire franc qui fait trembler les cœurs. Lunatique, c'te fille. La journée, à Prismver, elle se ferme aux yeux des autres. Par protection, parce qu'elle est un peu brisée à des endroits, on sait pas trop. Se peint l'allure d'une fille assurée et détachée, ce qu'elle est, mais pas en public, pas tout les jours et affiche une mine renfrognée, un visage sans couleur, même ses cheveux roses aident pas à l'égayer. Pourtant c'est si simple de la faire sourire, de lui enlever ce masque qu'elle se force à porter chaque jour. Si simple. Lui parler, l'aborder, la faire rire ou sourire... en soit, c'est si simple, tant que ça touche la musique.

Au bout de deux morceaux, le son se fit plus fort, plus brut, plus énergique. Ce qui devait arriver arriva - c'était pas faut d'avoir essayé - la bière de Siham qui virevoltait au dessus des têtes s'écrasa sur le sweat de son voisin, le gars qu'elle avait bousculé un peu plus tôt. L'indienne prit une mine terrifiée, avant de lever la tête vers le visage de sa victime. Il devait être plus jeune qu'elle, mais pas de beaucoup. Dans l'obscurité de la nuit qui avait commencé à tomber, ses cheveux ébouriffés paraissaient bruns et ses yeux rieurs avaient une teinte sombre. Un sourire taquin naissait sur ses lèvres alors Varaja s'empressa de s'exclamer, tout en retenant un rire :

« Bah merde, j’suis désolée »



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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: la lune rousse ☪ n. yuri zakharov   la lune rousse ☪ n. yuri zakharov 1400359500-clockMer 5 Oct 2016 - 16:54
Du sable dans les tifs, du sel sur la peau et du soleil plein les yeux. Le bruissement des vagues et au loin les mélodies qui s’accordent avec tout le reste. Allongé à même la plage, en retrait avec la bande de potes, sauf qu’il a quitté le cercle qu’ils formaient depuis un moment déjà, ailleurs dans sa tête, il se contente d’observer le camaïeu de couleurs dans le ciel virer dans des tons brûlés. La capuche de son sweat sous la tête, bermuda sec depuis la dernière baignade, bâtonnet empoisonné entre son index et son pouce, effort minimal, rien que la main qui quitte le sol pour venir le porter à ses lèvres de temps à autre, histoire de prendre comme une grande bouffée d’air enivrant. Il aime, ces moments de lâcher-prise, où ils n’appartiennent à rien ni personne, et surtout pas au temps. S’il le pouvait, s’il en était capable, il appuierait sur le bouton reset encore et encore et encore, toute la vie. Vas-y concentre-toi essaye !

Inspire. Raté. Velouté frais de la plage sous ses pieds nus. Il sait pas si c’est ce qu’il a dans le sang mais il a l’impression de s’enfoncer dans le sable. Expire. Il se redresse, assis en tailleur. D’abord une forme au contour liquide, une image brouillée de larmes d’éblouissement. Autofocus de ses pupilles cerclées de l’or pailleté des iris. Vient le point, la précision. La mer.
Les soirées au bord de celle-ci relevait du rituel sacré. Ici, il n'a qu'à contempler ce monstre scintillant pour revenir à la vie. C'est un truc qu'il connaissait pas avant d'arriver à Prism, Yuri. L'étendue d'eau intimidante, le sol meuble, le goût salé qui vous reste sur les lèvres après avoir plongé dans les vagues. Accro depuis qu'il a débarqué, il n'y a pas beaucoup d'endroits où il se sent aussi bien.
T’es bien trop wasted Yuri tu dis n’importe quoi. Ça le fait sourire bêtement et on lui demande pourquoi est-ce qu’il rigole tout seul. Rien, trois fois rien. Il rallume son joint éteint depuis tout à l’heure, faisant claquer le couvercle du Zippo une fois rendu. Aller-retour de la fumée, passe par la bouche, envahit les poumons, nez en l’air, il pulsa une colonne de fumée vers le ciel dégagé. Les étoiles encore invisibles il y a quelques minutes, neutralisées par le halo gigantesque du soleil mourant, commencent à se montrer au dessus d’eux. Tout ce qu’il voyait briller à St Petersbourg, c’était les longs courriers qui décrivaient des cercles en clignotant du bout des ailes, attendant le feu vert pour fondre sur les pistes d’atterrissage. Ça lui change.

J’ai envie d’aller crever devant les murs de son les gars.
On se marre alors qu’on le regarde se lever tant bien que mal, motivé tout à coup, rush d’adrénaline on dirait.
Qu’est-ce que tu racontes mec haha.
J’t’ai dit, j’vais rejoindre les autres me remplir la tête de son jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Il avait tendu la main pour voler sa bière à quelqu’un et il se serre. Deux, trois gorgées, termine, sans gêne. Elles ont un arrière goût d’eau de mer mais c’est pas dérangeant. Pose pas de question, c’est Yuri, dans un état second. Tant qu’il a le sourire. Bouteille vide plantée dans le sable, il en prend une pleine, et il s’éloigne, bien décidé à se mêler à la foule. En route pour les étoiles. Il a une allure de fidèle qui se hâte pour avoir une place au premier rang. Envie d’être au plus près de celle qu’il vénère tous ce soir. La musique.
Il a toujours son stick à la main, la bière dans l’autre et se faufile parmi le cortège pour atteindre son objectif sans brûler ni asperger qui que ce soit. Et il rejoint l’autre moitié du groupe, déjà devant, échangeant un regard serein lorsqu’il reconnait du monde.
L’impression d’être balloté au gré des vagues, pas dérangé par la cohue, au contraire. Chacun se calant à sa façon sur le rythme donné. Sens en éveil, affûtés, aiguisés comme jamais, muscles répondant parfaitement. Renaissance. Comme si son corps dans son entièreté revivait, littéralement.
Y a franchement rien qui puisse lui polluer l’esprit maintenant tout de suite, alors que son attention est rivée sur la scène.

Même pas le fait qu’on le bouscule.
Son regard se détourne de l’artiste pour croiser celui de la jeune fille à coté de lui. Pas besoin de souffler un désolé. Tout dans l’œillade, un échange silencieux entre eux. Il respirait la sérénité. Léger sourire stupéfié sur ses lèvres à lui. Candeur naturelle de type pas vraiment là. Et puis, c’est qu’elle avait un rire communicatif. Il se demande, s’il ne l’avait pas déjà vue quelque part, croisée dans le couloir parmi les élèves, peut-être, l’allure lui dit quelque chose, les cheveux roses et les yeux doux. Mais pas l’attitude, peut-être pas alors. Enfin, faut pas oublier que la musique ça change les gens. Et puis, on replonge. Déjà reparti dans l’eurythmie. La cadence qui s’intensifie.

Même pas le fait qu’on lui renverse une bière quasi pleine dessus.
Sauf que la fraicheur de l’alcool le déconnecte pour de bon de l’alchimie générale et il capte ce qu’il vient de se passer avec une seconde de retard, baissant d’abord ses yeux sur le tissus tâché, avant de revenir à la fille. La fille de tout à l’heure. Risette. Non, vraiment, t’as rarement été aussi détendu Yuri, parce qu’en temps normal t’aurais été désemparé, t’aurais forcé pour prendre la chose à la rigolade. Mais là ça vient tout seul. Possible que ça soit l’expression inquiétée qui a traversé un court instant le visage de la responsable, ça le fait toujours réagir, ce genre de mine. Rassuré de la voir sourire à nouveau, il a le visage espiègle lui aussi.

« J’vais finir par croire que t’as un truc contre moi. »

Son regard détaille à nouveau son sweat, désinvolte, il se contente de hausser les épaules.

« Boarf, j’avais l’intention d’aller m’baigner après de toute manière. »

Et puis, y a un autre détail à régler. Le verre de la miss vidé sur ses fringues, plus grand chose à boire donc, alors il lui tend la bouteille à peine entamée qu’il tenait, alors qu’il porte le spliff à ses lèvres, lueur orangée alors qu’il prend sa dose, il étouffe un rire après ça.

« Tiens, faudrait pas que tu finisses déshydratée à cause d’une légère maladresse. »
thx m o r g a n j'avais la flemme de coder mdr
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InvitéInvité
MessageSujet: Re: la lune rousse ☪ n. yuri zakharov   la lune rousse ☪ n. yuri zakharov 1400359500-clockSam 12 Nov 2016 - 11:15

siham • yuri

« à travers l'air tout ému,
la lune étire ses bras
et montre, lubrique et pure,
ses seins durs de dur étain. »

Romance de la lune
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- J’vais finir par croire que t’as un truc contre moi.

La jeune fille avait un sourire en suspens sur son visage éclairé par les nombreux projecteurs, mais finit quand même par lâcher un court éclat de rire. Elle ne put s'empêcher tout de même de s'attarder sur le sweat détrempé du garçon, œuvre de son crime, et de se mordre la lèvre. Elle se disait que si ça lui était arrivé elle aurait clairement pété un boulon et que le gars devait être soit très cool soit très défoncé. Ou les deux.

- Boarf, j’avais l’intention d’aller m’baigner après de toute manière, lui dit-il, comme s'il avait suivi son regard.

Et puis soudainement, il lui tendit la bouteille qu'il avait dans la main gauche devant ses yeux tout en inspirant son joint. Siham le fixait, croyant comprendre - mais toujours prudente - avant qu'il explicite ses propos, un rire dans la voix :

- Tiens, faudrait pas que tu finisses déshydratée à cause d’une légère maladresse.
- Légère ouais, ne put s'abstenir de relever l'indienne, un sourire en coin. Merci.

Elle empoigna la boisson doucement, la porta à sa bouche une fois puis pivota son buste face à la scène. Elle ne voyait pas quoi rajouter à ça. Les deux se recentrèrent alors sur le concert, tout en se regardant légèrement de côté avec une certaine complicité. Sa connerie l'avait quelque peu décontenancée, et elle se sentait un peu tendue à vrai dire. Elle avait été tirée de sa torpeur musicale assez violemment, difficile de retourner dedans. Elle avait beau se concentrer sur l'artiste en face d'elle, elle était débranchée depuis trop longtemps. Pourtant il y avait lui à sa gauche, qui s’élançait d'un pied à l'autre, planant un peu, les yeux dans le vague mais toujours une risette au coin de la joue et le sweat collant à la peau. À quoi méditait-il ? Il avait l'air ailleurs, et son épiderme blafard malgré le milieu d'été ressortait à travers les ombres et lumières qui dansait sur son visage candide. Elle lui fit penser à un enfant, un peu perdu mais pas heureux pour un sou. Ressortait de cet homme une aura impénétrable, qui sait ce qui se cachait derrière cette belle et poétique façade.
Elle sourit encore.
Son cœur commençait à retrouver sa léthargie passée, aidée par les sons qui emplissaient ses oreilles, bourdonnants, puissants.
Ça flottait.
Baby it's a wild world.
Elle ferma les yeux délicatement, se déhancha lentement, laissa son esprit s'envoler. Elle sentait parfois la main, les bras, le corps de son voisin effleurer le sien, et même de ceux de derrière, de devant et de droite, elle percevait milles et une odeurs ; muscade, transpiration, fleur, cigarette, alcool, shampoing, tabac illicite, lessive même, elle ne voyait que quelques traces lumineuses traverser ses paupières et constituer des formes arabesques apaisantes. Il ne manquait plus qu'un petit détail... elle ouvrit les yeux quelques secondes, glissa son bras le long de la manche du garçon trempé de bière et attira sa main à sa bouche, juste assez pour pouvoir aspirer une bouffée du joint qu'il tenait entre l'index et le majeur. Elle le relâcha avec une douceur démesurée et vit une fumée blanche disparaître dans les airs, rejoindre les nuages. Son esprit s'embruma quelque peu mais ça y était, elle avait retrouvé cette sensation tant convoitée : celle d'être déconnectée du monde matériel. Chaque bouffée d'air était une joie, une brûlure vivifiante qui la remplissait de félicité.
Elle laissa s'échapper quelques éclats de rire rauques et graves, libérateurs. Vrais.
C'était ce que lui provoquait la musique. L'effet d'une drogue - même si elle en avait consommé à l'instant, elle savait que ce n'était pas ça qui la rendait dans un tel état. Parce que la musique va plus loin, elle résonne dans nos cœurs. Elle le savait mieux que n'importe qui.



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MessageSujet: Re: la lune rousse ☪ n. yuri zakharov   la lune rousse ☪ n. yuri zakharov 1400359500-clock
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