Mais où est passée l'autre moitié de la lune ? ( PV Jude A. Hartmann)

20h

Fancyfer sortait de la salle de retenue. Elle ne voulait voir personne, car elle avait cette horrible impression d'avoir perdu du temps.

" C'est de ta faute en plus, si tu as été retenue et que tu as passé une heure à ne rien faire. "

Un petite voix mesquine lui soufflait sans cesse cela et ça la torturait. En colère contre elle - même la jeune fille marchait à vive allure dans l'espoir de se défouler ? Mais pour aller où ? Aucune idée. Passant rapidement la jeune fille s’arrêta brusquement. Il fallait qu'elle trouve un autre moyen de se calmer. Le couloir était bourré de monde ce qui l'agaçait encore plus. La jeune fille scruta autour d'elle et aperçu dans un renforcement un petit escalier. Il était très discret et ne se voyait presque pas. De plus personne n'avait l'air de vouloir l'emprunter ce qui voulait dire qu'au bout il devait y avoir moins de monde.

Il n'en fallut pas plus pour la jeune fille qui décida de le prendre. Elle se dirigea donc vers le petit renforcement. Et commença à monter les escaliers. Fancyfer fut très surprise. Tout d'abord car l'escalier n'était pas éclairé. Ce qui voulait sûrement dire qu'on l'empruntait que rarement. La même conclusion se fit en voyant le taux de poussière présent sur chacune des marches. Il n'était pas entretenu.

Et l'escalier était très petit. A peine un palier fut franchit que Fancyfer arrivait devant une grosse et ancienne porte métallique. En bas et sur les côtés filtrait un air doux. La jeune fille comprit alors, qu'elle était sûrement arriver à l'accès du toit. Elle supposa donc que celui - ci était interdit et la porte fermée.

Soupirant Fancyfer s'assit sur la dernière marche de l'escalier en appuyant son dos sur la porte. Au moins ici il n'y avait pas foule et pourrait se calmer. C'est alors qu'elle sentit son dos commencer à basculer. La porte sur laquelle elle était appuyée était en train de s'ouvrir. Elle n'était pas fermée. Le temps de comprendre cela et Fancyfer ne pu se rattraper à rien. La porte s'ouvrit dans un grincement strident, alors que la jeune fille bascula en arrière se retrouvant les quatre fers en l'air sur le toit.

" Pu***." jura la jeune fille.

Son dos en avait pris pour son grade, mais heureusement la chute n'avait pas été grave. Attendant que la douleur passe la jeune fille porta son regard sur ce qui avait en face d'elle : le ciel.

Il était magnifique, rempli d'étoile et avec un croissant de lune. La jeune fille se détendit et le contempla avec émerveillement. Elle sentit sa colère se dissiper avec ce spectacle. En plus de cela le climat était encore agréable bien que son dos ait un contact direct avec le sol.

Vu qu'elle semblait seule et qu'il semblait n'y avoir personne pour la dévisager ou juger, la jeune fille décida de rester comme cela à même le sol à contempler le ciel...

Mais où est passée l'autre moitié de la lune ?  

La nuit est ma reine, tout est calme sous son règne, elle inspire à tous le respect et grâce à elle tout m'est permis. Ce soir là, la lune était à demi présente dans le ciel et l'air était doux ; temps parfait pour commettre quelques larcins. 

Depuis toujours je cherche le moyen de détrôner celui qui se fait appeler le Ranker. Je sais qu'un jours j'occuperais la première place à Prismver et plus personne ne pourra m'arriver à la cheville. Tous ces rêves me font souvent tourner la tête et parfois quand je ne vois aucun moyen de vaincre cet ennemi si mystérieux, je pars m'isoler sur ce toit. C'est mon exutoire, quand je suis là-haut je me lâche. Même si je ne contrôle pas encore complètement mon pouvoir (ce qui ne saurai tarder) je profite de ce lieu isoler pour relâcher toute ma colère et déployer mes ailes.


C'était le moment, ma haine était à son plus au point, je n'arrivais presque plus à me contrôler, s'en était presque jouissif, j'en éprouvai une joie intense. Près au décollage ! Trois … deux… un… BOOM !


Un bruit fracassant m’arrêta net. La frustration monta aussi vite que mon excitation descendait. Qui ose troubler cet instant précieux ?Pour le savoir je me rapprochai de la porte qui avait causé ce tapage.

Une fille… C'était cette fille la cause de tout ce foin ? Elle était littéralement étalée sur le sol, indécise avec un air d'étonnement qui signifiait sûrement que son irruption sur le toit n'était pas voulu. 

« T'es qui toi ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? »

Je n'allais pas laisser partir cette intruse sans un interrogatoire complet.

Fancyfer regardait pacifiquement les étoiles. Jusqu'au moment ou une voix peu commode de part à ces propos l'interrompit.

« T'es qui toi ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? »

La jeune fille se redressa brusquement assise par terre face au jeune homme. Elle sentit la colère l'envahir et se retint de se jeter sur le jeune homme poing le premier. Certes, elle avait promis de ne plus faire d'écart et de rester tranquille. Mais il en fallait encore peu pour la faire sortir du droit chemin. Et ce faire rentrer dedans par un inconnu était un bon exemple de choses qui ne passait pas du tout. Ravalant sa colère la jeune femme essaya de se remémorer l'importance de contrôler sa colère et de ne pas la laisser exploser à tout va comme avant. Le langage devait être sa seule réponse et pas les poings. Il fallait qu'elle essaye d'éprouver de l'empathie pour le jeune homme en face d'elle. La jeune fille se releva alors, et fit face à l'inconnu. Son ton ne lui avait pas pu et elle décida de lui répondre sur le même. S'il se mettait en colère elle se servirait de son pouvoir pour le calmer. Ou peut - être devrait - elle envisager de s'en servir sur elle - même avant. Peu ravie de l'attitude de son vis - à vis elle lui répondit donc froidement:

" Ce que je fais ici ne vous concerne pas, de même que mon nom. "

D'accord le chemin entre elle et la politesse était encore long, mais au moins elle n'avait pas utilisé la violence.