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| ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. | |
| InvitéInvité | Sujet: ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. Dim 18 Nov 2012 - 12:50 | | Samedi. 5:30 ▬ Un petit réveil sonne, dans un petit cabanon, à côté d'un petit lit où est assise une petite personne. Le réveil ne réveille personne, il était censé réveiller Prudence, ou bien la petite personne assise sur le lit, plus précisément. Mais Prudence, elle est matinale, elle est matinale et elle se couche assez tard, Prudence. Elle n'a pas tellement besoin de dormir beaucoup, comme elle n'a pas besoin de manger beaucoup, c'est peut-être pour ça qu'elle est aussi petite. On pourrait dire que la gamine se nourrit de ses propres répliques sarcastiques qui ne cessent de fuser, et se repose de ses râleries à tout bout de champs. Car lorsque des E essaient de gruger pour manger avant tout le monde, à la cantine, mademoiselle râle. Car lorsque quelqu'un lui rentre dedans par mégarde à cause de sa taille, mademoiselle râle. Car lorsque les A n'obtiennent pas le meilleur, mademoiselle râle. Celle qui ajoute toujours son grain de sel, celle qui veut toujours inculquer ses propres règles, celle qui n'est jamais contente, celle qui veut toujours plus, celle qui trouve toujours quelque chose de meilleur à ajouter au meilleur. Prudence. Mais aujourd'hui, elle est plutôt de bonne humeur, comme toujours depuis un petit moment, depuis qu'on ne vient pas lui casser les pieds ou lui mettre des bâtons dans les roues lorsqu'elle réfléchit. Réfléchit à quoi ? A tout. A rien. C'est alors avec cet adorable sourire aux lèvres, ce sourire un peu froid, un peu faux, un peu trop artificiel, que la jeune de Boissieu se leva doucement de son lit et enfila ses petits pieds blancs comme neige dans ses chaussons. Dehors, il faisait encore nuit, dehors, il faisait froid, mais l'hiver n'avait pas encore eu le temps de déposer un manteau blanc sur tout Prismver, pour le plus grand bonheur de Prudence qui ne supportait pas vraiment le froid, tout comme elle ne supportait pas vraiment la chaleur, d'ailleurs. Difficile, oui. Prudence, c'est le genre de fille qui se plaint que son thé est trop froid mais qui ne lèvera pas son royal fessier de sa chaise pour aller le réchauffer, donc qui ira exploiter quelqu'un pour, finalement, lui dire qu'il est trop chaud. Alors elle refit son lit, s'habilla puis sortit du cabanon sans même poser ses yeux sur une de ses colocataires encore endormies, comme la plupart des autres élèves à cette heure de la journée. Ah, Prudence se fiche éperdument des autres, c'est à peine si elle remarquait qu'elle avait des colocataires, finalement... Trop imbue de sa personne, trop fière, pour s'occuper de quelqu'un d'autre que d'elle même.
7:45 ▬ On dit que lorsque deux personnes assistent aux premières neiges, celles-ci apportent le bonheur et un avenir radieux dans leur vie de couple, mais encore faut-il être deux personnes. Prudence ne croyait pas vraiment à ces sornettes. La magie de Noël l'avait à peine touchée lorsqu'elle était enfant, alors que sa petite sœur courait partout dès qu'elle voyait de la neige. Prudence est un génie, et pour les grandes personnes, ça veut dire qu'elle peut se comporter comme une adulte. Ainsi, on ne lui avait jamais fait croire au Père Noël, et les cadeaux, Prudence avait ce qu'elle voulait quand elle voulait et toute l'année. Les cadeaux, elle en obtenait énormément chaque jours par des personnes qui lui étaient parfois inconnues. Alors les cadeaux de Noël n'étaient pas vraiment le moment attendu de l'année. Ainsi, les sottises en rapport avec l'hiver, la neige, Noël, n'étaient pour Prudence que de contes féeriques censés faire rêver les petits enfants. Mais mentir est une mauvaise chose, les parents mentent en faisant croire à leurs enfants que le Père Noël existe. Si les enfants ne peuvent pas croire en leurs géniteurs, alors en qui peuvent-ils croire ? Prudence ne prononça pas un seul mot de toute la matinée, elle demeurait perdue dans ses pensées. Comment les parents, eux qui semblent si sages, peuvent-ils être aussi manipulateurs tout en cachant tellement bien leur jeu ? Prudence, Reine du mensonge et de la manipulation, était proche de croire qu'il lui faudrait prendre exemple sur eux. Ah, elle avait regardé tant de premiers flocons parsemer le sol, avec tant de monde, frères, sœur, mère, père, domestiques, camarades, instituteurs, nourrices, pseudos-amis... Et n'avait pourtant jamais aimé de sa vie, ni sa tendre sœur, ni sa chère mère, ni le garçon qui lui faisait des clins d’œil lors des réunions de nobles et qu'elle ignorait avec mépris... Elle n'avait jamais porté personne dans son cœur, et elle ne s'en portait pas plus mal. Elle prit son petit-déjeuner sans faire attention aux personnes qui l'entouraient, qui tentaient de venir se plaindre à elle, de lui demander de l'aide pour un devoir ou parce qu'un première année s'est fait bizuter, qui venaient simplement l'insulter. Elle se contentait de répondre par un sourire aux insultes et par un regard méprisant aux demandes en pitié.
11:00 ▬ Tout n'est pas comme dans un compte de fée, dans la vraie vie, bien au contraire. Prudence aime les échecs, comme tous les grands-méchants dans les histoires. Les échecs, c'est un jeu de logique, de vice, un jeu malsain, un jeu que Prudence aime, alors la vie, c'est un peu comme un jeu d'échec. Enfin, celle de Prudence se résume à ça, car ce n'est pas tout le monde qui possède l'art et la manière de manipuler ses pions comme bon lui semble. Prudence aime prendre les pions noirs, le noir c'est le mal, les ténèbres, le blanc, c'est le bien. Il serait bon que les méchants gagnent, pour une fois, c'est beaucoup plus amusant d'écraser l'adversaire. Alors on mange les pions adverses, on les écrase, et si, par malheur, un pion ennemi vient manger un pion allié... ce n'est pas si grave que ça, après tout, ce n'est qu'un pion, et la partie n'est pas terminée. « Échecs et mat », dit-elle avec un grand sourire froid, ni joyeux, ni particulièrement triste. Ah, méchante Prudence, Prudence malsaine, Prudence malveillante, qui n'attache aucune importance à ses pions qui sont et resteront toujours sans valeur à ses yeux. Et elle est assise, sur son trône, avec son visage si beau, ses traits si fins, ce charisme, cette élégance, et pourtant cet air de mépris dans ses yeux et sur son visage dédaigneux. Ah, Prudence, la jolie petite fille si charismatique et pourtant si cruelle.
Samedi, elle n'a pas cours et elle n'a pas vraiment de tâche particulière à accomplir. Pourtant elle cherche, comme toujours, elle cherche un moyen d'écraser, d'écrabouiller, de détruire les faibles, ceux qui ne méritent même pas d'exister, les cancres. Ou bien de s'appuyer sur eux pour valoriser encore plus les meilleurs, comme elle l'a toujours fait. Peu importe, la Reine se tient là, droite, fière, élégante, sur son trône, un sourire malveillant aux lèvres, comme si son cerveau ingénieux mijotait encore quelque chose de mauvais. Et elle réfléchit. Puis ses paupières se font de plus en plus lourdes, et elle commence à fermer doucement ses yeux écarlates. Le sourire se dissipe, Prudence n'a pas assez dormi, elle s’apprête à récupérer ses heures de sommeil en moins. Ce visage d'enfant endormi paraît si pur que personne ne pourrait savoir que Prudence est pourrie jusqu'à la moelle. On aurait dit un petit ange endormi, si innocent, si inoffensif. Un bel attrape-nigaud que voilà !
Mais la déléguée albinos ne dort toujours que d'un œil.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. Dim 25 Nov 2012 - 19:27 | | C'est parce qu'il est toujours réveillé par Leene que Frans s'extirpe de son sommeil tous les matins. C'est parce qu'on le force à se traîner hors du lit que Frans ne passe pas ses journées à glander sous ses couettes. Si l'on ne forçait pas Frans à faire ce qu'il fait quotidiennement, croyez bien qu'il n'y penserait même pas. Parce que, sachez-le, lorsqu'on est un Magdaleentje et qu'on se prénomme Frans, on n'a pas vraiment envie de faire quoi que ce soit. Rester allongé à attendre nous suffit amplement, peut-être parce qu'on n'a pas encore trouvé son plaisir en ce monde. C'est peut-être ce qui caractérisait un peu Frans, ce désintérêt total pour chaque chose, cette insatisfaction qui le rongeait à chaque seconde, cette éternelle envie de remettre en cause les autres sans chercher à voir ses propres erreurs. Ainsi, Frans s'était finalement levé, bon gré mal gré, se dirigeant vers la douche. Il préféra ne pas s'y attarder beaucoup, bouclant son lavage en une dizaine de minutes, s'habillant ensuite de façon décontractée. Pas question de s'encombrer d'une tenue réglementaire, un t-shirt noir et un pantalon lui suffisaient largement.
Frans n'aimait pas vraiment le matin, et il y avait plusieurs raisons à cela, la première étant bien évidemment qu'il n'aimait rien. Il n'y avait qu'un maigre déjeuner en général, et pour lui qui mangeait pas mal, c'était un problème. Quand il en avait le courage et l'envie, le garçon sortait pour s'acheter davantage de nourriture qu'il n'en avait déjà mangé, si bien sûr il ne se faisait pas prendre. Après tout, cours ou pas, peu importait le jeune Magdaleentje qui faisait passer son propre intérêt avant ceux des autres. Pour être frans, il se fichait pas mal de ce que pensaient les autres de lui, passant son temps à agir comme bon lui semblait, quelles qu'en soient les conséquences. Après tout, c'était certainement cette politique et sa nonchalance qui l'avaient placé en B au lieu de lui ouvrir les portes de la prestigieuse classe des A. Le contrôle du pouvoir de Frans était loin d'être mauvais, et Leene pouvait certainement en témoigner : s'il n'était pas de si mauvaise foi, il serait sans doute classé parmi les meilleurs éléments de l'école en matière de contrôle.
Pourtant, même s'il savait tout ça, Frans ne faisait pas d'efforts. Il n'avait pas envie de se fatiguer pour le plaisir des professeurs, se contentant très bien de la classe dans laquelle il avait été fourré. Après tout, dieu savait combien ces types de la A pouvaient être agaçants et arrogants, et bien que le jeune Magdaleentje soit dix fois pire, il n'en gardait pas moins une mauvaise vision d'eux. Il ne voulait pas avoir à fréquenter ces personnes qu'il prenait toutefois un malin plaisir à critiquer quand l'occasion se présentait, particulièrement ceux qui venaient lui chercher des embrouilles. Frans, lui, ne demandait rien : il se contentait très bien de son petit monde solitaire, d'une vie qu'il guidait lui-même. Il n'allait pas déjeuner avec tous, même s'il était en retard, comme bon nombre de matins : il prenait son repas et repartait dans sa chambre pour le dévorer tranquillement, en silence, comme il l'avait fait ce matin. Seulement, un problème se posait : Frans n'avait plus d'argent. Il avait beau avoir encore une belle fin, il ne pouvait pas manger davantage, ce qui n'était pas sans l'agacer. C'est pourquoi, encore plein d'appétit, le garçon se laissa retomber sur son lit, et en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire Leene, il s'était de nouveau endormi.
Frans dormit un petit moment. Deux heures, sans doute, si l'on en suivait l'horloge, qu'il était incapable de distinguer correctement à cause de sa vision encore floue. C'était peut-être à cause de sa nuit assez courte ? Après tout, passer la soirée dehors pour le simple plaisir d'admirer le paysage n'avait peut-être pas été une si bonne idée que ça. Pourtant, le jeune Magdaleentje ne regrettait rien, même si cette fois, il n'eut pas à être forcé pour sortir de sa chambre. Encore à moitié endormi, il restait concentré sur son estomac, se dirigeant vers sa classe. Peut-être pourrait-il demander à quelqu'un un peu de sous, si bien sûr il n'avait pas trouvé d'argent à piquer. Toutefois, le sommeil semblait encore bien influent sur son cerveau puisqu'il arriva finalement dans la salle des A. Tellement que le garçon ne fit pas la distinction entre une élève dérangée et une personne lambda, et demande à la seule fille présente :
"Salut, t'as du fric ? J'ai la dalle." |
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. Mar 27 Nov 2012 - 19:15 | | 11:05 ▬ Ne pas réveiller le lion qui dort, ou bien le loup, ou la Prudence, ça revient à peu près à la même chose. En général, quand on est réveillé de force, même après un sommeil qui n'a duré que trois minutes, on n'est pas tellement vraiment de bonne humeur. Ah, Prudence, pour s'endormir ainsi dans la salle des A, devait vraiment être fatiguée. Ce n'était pas vraiment digne d'une déléguée de se laisser aller à la paresse au beau milieu de tous ses sujets, elle devrait avoir honte, n'était-elle pas celle qui devrait montrer l'exemple ? En temps normal, elle ne se serait sûrement jamais assoupie ainsi, mais ayant passé une bonne partie de la nuit à étudier comme le faisaient de toute façon la majorité des A dignes de ce rang, Prudence avait sûrement dormi trois ou quatre heures dans la nuit. Du genre à se coucher tard le soir et à se lever tôt le matin, Prudence ne passait pas énormément de temps à dormir, ce qui expliquait parfois quelques de ses petites étourderies, bien que ces dernières ne soient pas bien méchantes. Enfin, cela n'était pas une raison valable pour s'être ainsi endormie, pas pour Prudence, du moins. Elle exigeait le meilleur de la part des autres alors elle devait aussi commencer par exiger le meilleur d'elle-même, et s'endormir ainsi n'était pas le meilleur comportement. Enfin, l'individu qui l'avait réveillée ne semblait même pas s'être aperçu qu'elle avait commencé à s'endormir, et si Prudence avait été douée de gentillesse, elle l'aurait sûrement remercié intérieurement de l'avoir empêchée de s'endormir. Mais Prudence est aussi mauvaise que la peste, et elle n'éprouvait aucune affection envers personne d'autre qu'elle-même. Alors elle rouvrit ses grands yeux écarlates encore collés par le sommeil, sommeil qui n'avait duré que quelques minutes, et elle détailla le jeune homme devant elle. Et dès le premier instant elle fut envahie par un mépris à l'égard de cette personne, jugeant les élèves de par leur classe, puis par leur attitude. Et l'élève qu'elle avait devant les yeux n'était sûrement pas des meilleurs. Attitude désinvolte, cheveux mal coiffés, voire par coiffés du tout, absence d'uniforme, et ce fut d'ailleurs ce détail anodin qui la contraria en premier.
« Salut, t'as du fric ? J'ai la dalle. »
▬ Comme ça, direct ? Sans aucun tact, sans aucune grâce dans ses paroles, sans aucune forme de politesse, sans aucune marque de respect. Cette insolence arracha à Prudence un léger sourire. Elle savait bien que les roturiers étaient souvent vulgaires, mais pas à ce point. Et il lui demandait si elle avait du "fric" ? Se moquait-il d'elle ? De l'argent, mais Prudence n'avait que ça. Les de Boissieu étaient richissimes, alors de l'argent, c'est pas vraiment ce qui manquait à Prudence. Elle était carrément bourrée de pognon, mais, assez radine, jamais elle ne l'userait pour faire le bonheur d'un de ces étudiants sans aucun avenir. Ah, au contraire, Prudence, c'est le genre de personne qui sort de gros billets et les compte juste sous le nez d'un clochard avant de les ranger gracieusement dans sa poche en levant le menton d'un air dédaigneux. Même après avoir été réveillée ainsi sans aucune délicatesse, Prudence avait gardé un soupçon de bonne humeur, un sourire méprisant au lèvre, et cet air hautain qu'elle aura tout le temps. Ainsi, elle ne se mit pas vraiment en boule, elle préférait se moquer intérieurement de cet élève un peu trop insolent qui était venu lui demander aussi brutalement un peu d'argent. Les pauvres commençaient à l'agacer sérieusement, à mendier pour tout et rien, ils devraient se concentrer un peu plus sur leurs études que sur leurs estomacs jamais remplis même après avoir avalé des tonnes de nourritures grasses qui étaient, pour la plupart, leurs spécialités. Et on s'étonne ensuite que les jeunes de nos jours sont de plus en plus énormes.
« De quel droit tu oses t'adresser à moi de la sorte ? Commence d'abord par aller mettre ton uniforme puis retourne mendier dans ta classe sans venir me casser les pieds, abruti. »
▬ C'était bref, c'était direct, c'était pas vraiment très aimable, mais ça n'était pas tellement agressif non plus. Ah, elle est ingrate, Prudence, même si le jeune homme lui avait en partie rendu service en l'empêchant de s'assoupir. Prudence n'avait aucune idée de la classe de ce bon à rien, mais elle ne l'avait jamais vu chez les A et, en tant que déléguée, elle pensait connaître plus ou moins tous les visages de sa classe. Assez fatiguée aujourd'hui, Prudence n'avait pas envie de hurler sur les abrutis, premièrement parce qu'elle n'avait pas fini de hurler si elle devait faire tous les abrutis qu'elle croisait, et deuxièmement parce que ce n'était pas tellement son boulot, il n'était pas dans sa classe, après tout. Alors elle se contentait tout simplement de le renvoyer à sa place et dans sa salle de cours, en espérant que le garçon lui obéisse gentiment sans trop lui casser les pieds. Il lui suffirait d'obéir et tout se passerait très bien, il lui suffirait de retourner dans sa classe et tout se passerait merveilleusement bien, mais c'était bien trop beau et bien trop facile...
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| | | InvitéInvité | Sujet: darkslateblue Ven 30 Nov 2012 - 18:40 | | Frans n'était pas du tout, mais alors là pas du tout d'humeur à blaguer. De toute façon, il n'était jamais d'humeur à blaguer. Son mauvais caractère conservait une étendue telle qu'il n'était généralement pas possible de faire de l'humour avec lui, et pas seulement parce qu'il ne le comprend pas. Pourtant, une gamine d'à peine dix ans était assise sur un siège bizarre planté en plein milieu d'une salle de classe, et s'adressait à lui comme s'il était un gars qu'elle connaissait. Pire, comme s'il était une boniche qu'elle avait engagé. Comme si ses yeux rouges et ses cheveux n'étaient pas déjà assez comiques comme ça. Si Frans n'était pas d'aussi mauvaise foi, il aurait sûrement rit au nez de la gamine, mais il était bien trop extrême pour prendre ces mots au second degré, si tant est qu'il s'agissait de leur but. Lui, il n'avait qu'une seule envie, celle de lui faire comprendre qu'elle ne devait rien faire de plus que manger son goûter dans son coin, du haut de son mètre douze.
Lui ficher la paix pendant qu'il essayait de trouver de quoi chercher à manger, c'aurait été trop merveilleux. Juste lui donner quelques sous et ne faire aucun commentaire, quel beau scénario c'eut été ! Malheureusement, quand on s'adresse à la mauvais personne, on trouve généralement de mauvais résultats, et c'est ce que le jeune Magdaleentje redoutait. C'était quelque chose qu'il redoutait, mais qu'il sentait venir, mais qu'il avait fait - une fois sa demande effectuée -, seulement après avoir observé la gamine en face de lui. Il faut dire qu'une enfant dans une tenue totalement ridicule assise sur un gros siège qui l'est tout aucun qu'elle a très peu de chances d'être normale. De toute façon, cela importait peu le garçon qui n'avait d'yeux que pour son estomac, qui n'avait d'intérêt que pour l'apaisement de sa propre faim. Pourquoi s'intéresser à elle ? Elle n'était qu'une élève parmi tant d'autres, qu'une fille à la personnalité superficielle et ennuyeuse comme beaucoup, qu'une personne sans réel intérêt.
Mais pourtant, s'il se contrefichait totalement de ce qu'elle était au fond d'elle, Frans n'acceptait tout de même pas qu'elle réagisse de la sorte. Il avait beau être désinvolte au possible, il n'en gardait pas moins une certaine fierté, et se laisser marcher sur les pieds par une enfant ne faisait pas parti de ses valeurs. De ce fait, le garçon fronça les sourcils lorsqu'elle lui répondit, attendant quelques secondes, comme une éventuelle correction de sa part. Mais non, pas un mot, pas une réaction, elle était visiblement sérieuse. Si c'était le cas, il n'allait donc pas faire montre de la moindre once de tolérance à son égard, mais au contraire, lui rendre la monnaie de sa pièce. Lui apprendre où était sa place, ce serait l'unique but de sa démarche, et croyez-moi, quand Frans est en colère, il est loin d'être mauvais pédagogique, même si sa méthode n'est pas des meilleurs. Quelques pas pour arriver à sa hauteur, un geste rapide pour lui saisir le col et la tirer hors de son siège. Les fronts des deux élèves entrèrent en choc si rapidement qu'un bruit se fit entendre au travers de cette salle vide, permettant au jeune homme de plonger ses yeux dans ceux de l'enfant.
"Gamine de merde, c'est pas toi qui va m'apprendre la vie. Deux sous en poche, une bonne pour t'habiller et tu penses pouvoir te prendre pour le leader ? Me fais pas rire. Pète pas plus haut que ton cul."
Ces mots frappèrent la gamine si brusquement qu'une baffe lui aurait sûrement fait moins d'effet. Si elle voulait jouer à ce genre de choses, elle pouvait autant le faire toute seule dans sa chambre avec des poupées. Jeu ou pas, Frans n'avait pas le moindre humour, pas plus qu'une once de tolérance. Il n'allait peut-être pas la frapper, mais il ne tarderait pas à lui faire comprendre qu'elle n'était pas en bonne position pour lui parler de la sorte. C'est aussitôt après lui avoir adressé ces mots que le jeune homme la lança de nouveau contre son propre siège sans faire preuve de la moindre délicatesse, sans laisser transparaître la moindre émotion. Pour bien lui montrer ses intentions, il ne tarda pas à user de son pouvoir pour lui transmettre ses pensées. Les pires sentiments possibles qu'il n'ait jamais ressenti, le genre de choses qu'une personne de son âge n'avait sans doute jamais éprouvé. Pour l'aider à faire face à la réalité de ce monde, à la faire descendre de son piédestal. |
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. Mar 7 Mai 2013 - 18:01 | | Je viens prendre des nouvelles de ce rp :3 (je c/c le mot de leene, huhu) (Merci de ne pas répondre à ce message à la suite de ce sujet, continuez juste le rp si vous souhaitez le faire et ce post sera alors supprimé, ou prévenez un admin par MP pour le jeter. Si pas de réponse dans un mois il sera jeté, vous pourrez le récupérer en demandant à un membre du staff.) |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. | | |
| | | | ღ « Sleeping Beauty » ▬ PV Frans. | |
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