Sujet: la curiosité est un vilain défaut Ven 21 Oct 2016 - 19:54
la curiosité est un vilain défaut
Tu étais bien seule quand Lukas n'était pas là. Cela faisait sept ans que tu étais ici, et pourtant, outre Lukas, il n'y avait personne que tu pouvais considérer comme ton ami ici. Néanmoins, la solitude ne te dérangeait pas tant que ça. Premièrement parce que tu t'y étais habituée - cela ne te dérangeait pas plus que ça, et deuxièmement parce qu'il y avait bien pire que la solitude.
Manger seule ne te dérangeait pas plus que ça. Il t'était bien plus agréable de te tenir long de tout ses gens bruyants et insignifiants. Tous ses gens qui se plaignaient d'un rien, ignorant la misère et la guerre qui ravageaient ton pays. Qu'ils étaient faibles pour de plaindre ainsi d'un rien, qu'ils pouvaient t'agacer. Dans un soupir las, tu vins attaquer violemment ton morceau de viande d'un coup de fourchette. Le réfectoire était bien trop bruyant pour toi, les gens trop heureux t'agaçait, ceux qui se plaignaient également. Il fallait croire qu'il n'y avait pas grand-chose qui ne t'énervais pas...
Tu repoussais finalement ton plateau après avoir à peine manger le quart de nourriture qui s'y trouvait. Tu n'avais jamais eu beaucoup d'appétit. Peut-être était-ce dû à ton pouvoir ? Pourtant, une rumeur courrait depuis quelques temps. Apparemment, plus aucun habitant de l'île n'était capable d'utiliser son pouvoir. Cela t'arrangerait, dans un sens. Tu n'avais jamais réussi à maîtriser ton pouvoir, il était plus un fardeau qu'autre chose. Cela était mieux qu'il n'existe plus, bien que tu espérais arriver à le maîtriser et guérir des maladies mentales. Mais, si les pouvoirs avaient disparus, qu'en était-il de ce pensionnat ? Il avait été créé dans le seul but de venir en aide aux adolescents dotés de capacités spéciales. Si ces dernières n'existaient plus, Prismver n'avait également plus de raisons d'exister. Cela signifiait donc que toi, et Lukas allaient devoir rentrer en Egypte. Et tu ne voulais pas. Il n'y avait plus rien pour vous là-bas, il n'y avait que malheur. Malheur et peine.
Tu laissais tomber ta tête entre tes bras, avant de soupirer longuement. Si seulement il y avait un moyen d'échapper à tout cela... Tu devais avoir l’air bien préoccupée, espérons que cela n’attire pas les curieux.
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Sujet: Re: la curiosité est un vilain défaut Mar 25 Oct 2016 - 1:32
La curiosité est un vilain défaut
Encore une matinée de plus dans un Prismver perturbé. Depuis que la rumeur des pouvoirs disparus a commencé, les élèves sont de plus en plus bizarres les uns envers les autres. Bon, pour toi, cela n'a pas changé grand chose étant donné que peu de monde t'approches volontairement. Tu fais si peur que ça ? Pourtant tu ne fais rien pour ! Pas de regards méchants ou quoi que ce soit ! Mais malgré tout, les autres élèves ne t'approchent pas. Enfin, à part Leann. Mais cette rumeur... Tu as essayé de vérifier par toi-même si c'était vrai ou non. Et le pansement autour de ton index indique bien une chose: cette rumeur est vraie. Mais comment les pouvoirs de tout le monde ont-ils pu disparaitre d'un coup ? Est-ce un fait de la vice-directrice ? Du directeur ? D'une quelconque force surnaturelle ? Alors pourquoi ne toucherais-t-elle que Prismver..? Midi sonne, les autres foncent au réfectoire mais pas toi. Toi tu prends le temps de ranger tes affaires, tu as largement le temps ! Il y a un prof d'absent cet après-midi et son cours tombe pile après le repas !
Ton plateau dans les mains, tu cherches du regard une place libre, mais comme tu as traînassé il n'y en a guère. Et comme une illumination, tu l'aperçois. LA place libre ! Enfin, il y a une jeune fille en face mais elle n'a pas l'air d'attendre qui que ce soit. Tu inspires longuement, espérant pouvoir "taper l'incruste" comme dirait les autres, et te diriges vers elle d'un pas vif. A mi-chemin, tu la vois pousser son plateau puis s'écrouler, tête entre ses bras. Elle se sent mal ? Tu augmentes la cadence, un peu inquiète. Non, tu ne la connais pas, et alors ? En quoi cela t'empêcherait d'être inquiète pour quelqu'un qui a visiblement l'air mal ? « Est-ce que ça va ? Tu veux que je te mène à l'infirmerie ? » demandes-tu gentiment.