cheeks are flowing on my tears || malice (terminé)
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Sujet: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Jeu 9 Fév 2017 - 20:19
Malice était vraiment une fourbe…
Destiny ne comprenait pas spécialement la motivation qui animait l’acharnement de sa rivale malgré l’écran Game Over affiché en face d’elle. Peut-être espérait-elle trop de logique ou de l’honnêteté qu’on défendait tant de la part de ses semblables, et peut-être était-ce principalement ce qui attisait son mépris de nature misanthropique. Peut-être… Mais que manquait-il pour la décourager si même l’officialisation d’un couple ne suffisait guère ? Destiny manquait d’expressivité et de douceur malgré ses sentiments devenus sincères, encore peu à l’aise avec cette situation inconnue. Toutefois, elle tenait à Casimir et avait extrêmement peur qu’on le lui arrachât.
Elle ne donnait pas tant d’importance à la tradition de la St-Valentin, et prévoyait simplement de passer la journée avec son petit copain, comme d’habitude. Elle fut surprise d’apprendre que la machiavélique blonde en avait profité pour préparer, de ses mains, des chocolats destinés au C. Celui qu'elle continuait d'aimer. Malgré l’indifférence de ce dernier face à ce geste explicite, Destiny avait les nerfs en ébullition, quand bien même le blond lui avait offert le paquet en question. « De toute manière, y a pas de chocapic et j’ai pas faim ! Tiens c’est pour toi ! » Toujours avec ce même sourire d’imbécile heureux.
Malice était vraiment une fourbe…
La A avait emporté le sachet avec elle, grognant des insultes de colère et de rage. Elle avait attendu d’être assise sur son lit, en tailleur, pour retirer le ruban ornant l’ouverture. La présentation soignée de ce cadeau l’agaçait de par l’amour qu’elle demandait. Et bien que ses gênes de Suissesse la fissent apprécier le chocolat, l’identité de la cuisinière la rebutait autant qu’un chocolatier helvétique devant un vulgaire Kinder italien. Une bouchée. C’était qu’elle s’était donnée de la peine en plus. Quelle fourbe. Cela dit… Elle cuisinait bien. Il fallait l’avouer. Elle n’était pas foncièrement mauvaise finalement. En tout cas, c'était délicieux. Le goût ne ressemblait pas tant à du chocolat. Mais c'était bon. ... Pourquoi était-elle en colère déjà ? Aucune idée.
Le sachet était désormais vide de son contenu, pas même une simple miette ; pourtant elle n’avait étrangement aucune envie de l’envoyer à la corbeille. Sa seule et unique envie était de rejoindre sa "rivale", mais sans entretenir la moindre rancune ou le besoin de lui envoyer ses quatorze phalanges sur la joue. Pour quoi faire alors ? Peu importe… Jouer en coop ? Demander des conseils ? … Ou simplement discuter avec elle ? Bizarrement la simple présence de la jolie demoiselle lui ferait vraiment plaisir. Jolie… ? Curieusement, la petite misanthrope ne démentait pas.
Avant même d’atteindre sa chambre, la rose reconnut une touffe reconnaissable qui fit rougir ses joues au teint de cadavre. Une hésitation, les muscles crispés par la gêne. Elle inspira un coup afin d’évacuer son étrange stress avant d’aller à sa rencontre, adoptant cette posture fière et méprisante à laquelle son entourage était habitué. Naturelle.
— Toi. Faut qu’on parle. lança-t-elle dans un murmure, en plongeant difficilement ses yeux dans les orbes brunes de la D. Ce serait possible d’aller chez toi ?
Il y avait meilleure approche que celle-ci, mais l'étrange sentiment qui brûlait dans sa poitrine la rendit honteuse de son manque de tact ; elle avait peur de l'avoir un peu froissée. Elle accompagna simplement la jeune fille, la tête baissée, dissimulant son visage rougissant à la vue de la longue chevelure blonde tombant devant elle. Elle franchit la porte du cabanon 3 et se plaça juste devant Malice. Elle attendit que cette dernière fit mine de l'écouter pour rompre le silence régnant dans la chambre. Elle croisa les bras.
— Je dois avouer que je suis surprise du fait que tu t'acharnes alors que c'est peine perdu. Tu sais pertinemment que tu n'as pas su gagner son coeur malgré le temps, malgré tes efforts, malgré la proximité entre vous deux. Et pourtant... tu continues ? Tu vas même jusqu'à lui offrir des chocolats quand bien même il s'en fout ? commença-t-elle, sur un ton monocorde.
On reconnaissait des répliques propres à son tempérament qui se plaisait à rabaisser sa rivale, sans diplomatie, sans compassion et sans la moindre pitié. La différence majeure était que l'on ne sentait pas d'énervement, aucun soupçon de rage dans ses mots. Le but premier de la demoiselle était de décourager par la parole.
— Je ne comprends pas. Pourquoi...? Qu'est-ce que tu lui trouves ? Elle lui attrapa la main avec ses deux mains. Pourquoi lui ?
Le regard insistant, elle attendait une réponse le coeur battant, le visage rouge de ce que l'on aurait pu interpréter comme de la colère.
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Sujet: Re: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Ven 3 Mar 2017 - 6:28
Elle ne pouvait s’y résoudre. Bien sûr, elle n’était pas dénuée d’intelligence. Sa tête avait bien compris qu’elle ne pouvait plus rien faire. Destiny s’était emparée de la clé, et désormais la porte était fermée à double tour. Mais le savoir ne suffisait pas pour Malice : Son cœur ne l’acceptait pas et ne pouvait pas lire, aveugle au game over qui clignotait devant lui. Aveuglée, elle aussi, par la rage et la jalousie, la petite blonde utilisait sa détermination comme ailes pour tenter de passer au dessus de la porte. En vain.
Elle avait auparavant l’habitude de venir voir Casimir de façon quotidienne, mais passait désormais des heures entières avec le jeune couple. Dès qu’elle en avait l’occasion, l’entravant, l’empêchant de jouir de ces bonheurs candides qui caractérisent les prémices amoureux, en faisant barrage de sa présence. Son amour était sans fin, comme une pluie battante, mais Casimir portait un imperméable. Toutefois, un beau jour qu’elle se baladait sur l’intranet, ruminant sa rage de voir Eros et Psyché en si bonne entente, ses clics avaient fini par la mener du côté du marché prismvérien. Un objet parmi les autres su attirer sa curiosité et taquiner ses fantasmes de gamine. Un philtre d’amour. Elle en avait alors immédiatement demandé la livraison, sous forme d’une poudre de chocolat de très grande qualité, afin de pouvoir enfin profiter d’une St Valentin digne de ce nom.
Peu sûre d’elle sur la dose requise, Malice avait versé l’intégralité du sachet de philtre d’amour dans la préparation. Mais à force d’ingrédients pour parfaire et équilibrer le goût doux de la substance représentative de son amour, elle du se rendre à l’évidence. Elle avait obtenu assez de chocolat et de ganache chocolatée pour le fourrage afin de remplir un sachet à confiseries de bonne taille. La demoiselle en choisit un rose pâle, un sachet d’organza couleur barbe à papa et légèrement pailleté, noué par un délicat ruban de satin rouge. Chaque chocolat avait une forme soit de cœur soit d’étoile, les premiers enveloppés de papier argenté et les seconds emballés d'or.
Lorsque son œuvre d’art fut terminée, la petite blondinette marqua une pause pour l’observer. Ses lèvres se tordirent, dans un large sourire jubilatoire qui illumina alors son visage juvénile. Elle en était sûre et certaine : Destiny allait être folle de rage. En cela, l’adolescente espérait juste que les chocolats ne soient pas interceptés, qu’ils aient l’effet escompté et que la revanche de la petite rose ne soit pas trop cruelle. Mais au fond, elle était prête. Déjà prête à affronter le courroux de mademoiselle misanthrope, et surtout prête afin de passer ne serait-ce qu’une journée baignée de l’amour de son héros, bien qu’elle dût pour cela se l’approprier, noyée dans l’illusion de son amour parfait.
Alors, elle se para de ses plus mignons vêtements et alla remettre son présent. Emmitouflée de sa jolie robe rouge, couleur des plus symboliques, elle approcha la résidence de son aimé avec un cœur au bord de l'implosion et une paire de petites jambes tremblotantes. Un sourire lui échappa lorsqu'elle constata l'absence de sa rivale, et Malice se prenait même à rêver que cette dernière ne puisse voir le candide héros de toute la journée. Que pour ce jour particulier, il ne soit à elle et rien qu'à elle. S'approchant furtivement, elle accomplit son plan en remettant les douceurs à son bien-aimé avant de décamper histoire de finir de planifier sa journée de rêve.
[•••]
Elle déambulait dans la zone des cabanons, un grand sweatshirt à capuche tout doux au dessus de sa robe et son sac habituel sur le dos. Errant après un repas rapide, avalé sans grand appétit par un esprit réfléchissant trop, l'adolescente se sentait comme une bombe sur le point d'exploser. Elle bouillonnait littéralement d'impatience. Pourquoi il n'était pas encore là ? Elle aurait du se renseigner un peu plus et demander combien de temps le produit mettait pour agir. Elle ferma les yeux, des centaines de scènes différentes, bonnes ainsi que mauvaise, se jouant dans sa tête. Et puis, elle capta un bruit. Une présence. Un bruit de pas qui se rapprochait d'elle. Les battements de son coeur se synchronisèrent sur ce bruit. C'était enfin le grand moment. Impossible de se contenir plus longtemps, la blondinette ouvrit grand les yeux pour voir...
Destiny.
Hein ? Quoi ? Comment ça Destiny ? Elle serait déjà au courant ?! Comment ça il faut qu'on parle ? Oh non, elle a l'air tellement en colère qu'elle ose à peine plonger son regard dans celui de Malice ! Et cette dernière n'a même pas pu profiter de son philtre d'amour ! Surchauffe. Extinction d'urgence. Veuillez redémarrer le prototype n°2297, la petite blonde... Redémarrage. Un souffle. Balayant rapidement les environs du regard, l'adolescente au coeur - et aux espoirs - brisé essaya de réfléchir. Ce ne serait pas bon de faire un esclandre devant autant de personnes, bien sûr. Alors elle se força à glisser sur la scène, enfilant son costume et jouant son rôle avec aplomb. Un léger hochement de tête en guise de démarrage du moteur, et elle se mit en route.
Pourquoi aller dans un endroit privé ? Au fond, c'est elle qui était désavantagée dans la chambre de la petite fourbasse, alors pourquoi choisir un tel endroit ? Peut-être qu'elle n'avait pas réfléchi, portée par la colère ? Ou bien... Elle voulait se débarrasser d'elle ?! Bien sûr, si elle était dans sa chambre, la thèse d'un accident était possible ! C'est avec appréhension que miss Rammstein parvint à sa chambre. Elle la joua cool, cependant, s'adossant contre le mur avec un fantôme de sourire sur le visage, croisant les bras en reflet de sa rivale. Au final, elle ne l'écouta qu'à moitié, essayant de déceler des informations pouvant cependant l'intéresser. Après tout, il s'agissait là de son sujet préféré : et elle perdit rapidement l'excitation qui l'avait animée toute la journée durant. Comment ça, il s'en fout ?
Au final, le reste ne l'intéressait pas. Destiny avait beau lui faire la morale autant qu'elle le voulait, ce n'était pas ça qui allait la motiver à changer ses plans. Il était clair que Casimir se révélait un sujet plus intéressant et plus blessant pour les deux gamines que pour le commun des mortels ; aux yeux desquels son existence ferait juste figure de justification de l'avortement et non pas d'un Apollon modèle de poche. Avec cela en tête, il était tout de même simple de voir ce qu'elle lui trouvait, comme le formula sa rivale : Un charme inéluctable, une gentillesse sans défauts, des lèvres semblant si... si... Le contact des mains de la mini-misanthrope tira Malice de ses rêveries. Une brûlure aurait eu le même effet, et mini-mytho tenta d'extirper sa main de là.
Elle évita un moment le regard appuyé de son interlocutrice, mais finit par se fendre d'un soupir, pour évidemment en venir au seul point l'intéressant. Elle se permit un ton boudeur.
« – ... Il s'en fiche vraiment de mes chocolats ? »
Bravo, ma fille, HS/10. Tentant à nouveau de récupérer sa main, la blondinette s'écarta un peu lorsqu'elle y parvint. Impossible de perdre son côté boudeur, elle jaugea Destiny de façon presque méchante. Non mais, elle était bête ou quoi ? Elle n'avait que ça à faire, de poser toutes ces questions ? Avec un déclic lorsqu'elle se rendit compte que dans cette situation elle ne profitait pas du héros, mais sa rivale non plus, elle décida de retenir Pink Ranger aussi longtemps que possible.
« – Tu dois savoir ce que je lui trouve, non ? Toi, tu lui trouves quoi ? Qu'est-ce qui, en lui, vaut la peine que tu viennes me faire la morale ? Si tu ne sais pas me répondre, c'est pas la peine d'entraver notre amour évident avec tes airbags, je... Je suis sûre qu'il serait bien plus heureux avec moi qu'avec toi ! »
Elle calma soudain sa colère dans un renfrognement imperméable, et se laissa tomber contre son lit dans un bruit mou, jetant son sweatshirt à ses pieds.
« – Tu viens pour fanfaronner ? Je n'abandonnerais pas Destiny. Je n'abandonnerais jamais et c'est pas ton pouvoir qui va y changer quoique ce soit, parce que Casimir et moi c'est le destin ! Et puis j'étais là avant toi en plus ! Et même que je suis beaucoup plus mignonne ! ... Tu ne sais pas ce que c'est que d'être amoureuse de quelqu'un qui ne voit pas tes sentiments, alors que tu fais plein d'efforts... vains... »
Dernier balbutiement, un regard, qui jauge celle qui est actuellement dans la zone ennemie. En attente d'une réponse, d'une contre-offensive.
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Sujet: Re: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Jeu 16 Mar 2017 - 16:47
Bien sûr qu'il s'en fichait. La demoiselle souhaitait le lui répéter, encore et encore à grands coups de marteau sanglant afin de réduire à néant ses espérances, une à une. Elle se serait réservée ce petit plaisir personnel pour Casimir en temps normal, véritable élu de son cœur de pierre. Seulement, cette boule d'émotions instables qui brûlait dans sa poitrine souhaitait se réserver la jeune blonde pour elle toute seule. La détacher de son amour impossible pour la garder rien que pour elle. Bien que Malice s’obstinât à y croire…
Abattue, cette dernière commença à devenir une petite dramaqueen sous les yeux interloqués de la rose, qui se contenta d’écouter sans la moindre interruption. Bien qu'elle commençât à raconter des choses dénuées de sens logique. Elle ne comprenait pas où elle souhaitait en venir ; son manque d’empathie l’empêchait même de ressentir la moindre once de tristesse qui envahissait sa chère et tendre. Elle ne put s’empêcher de garder cette mine inexpressive qui lui collait au visage comme une seconde peau. Sa main s’éleva légèrement, collée contre sa poitrine trop gonflée pour une jeune fille de son âge, et pointa celle qui s’était affalée sur son lit.
— Que racontes-tu donc ? Je ne suis pas venue fanfaronner du tout, je suis simplement venue voir la personne qui me plaisait.
Ses joues rosirent en réaction la gêne qui accompagnait sa déclaration, énoncée si facilement pourtant. Spontanéité. Trop de spontanéité, comme si quelque chose clochait dans cette phrase. Quelque chose d’un peu faux, un paradoxe… Toutefois Destiny ne retira pas ses mots, n’essaya pas même de se démentir. Elle s’approcha doucement pour s’asseoir sur le matelas moelleux. Les jambes réunies, les mains posées servant de soutien, elle tourna la tête pour planter ses iris dans ceux de sa victime.
— Ca me fait un peu pitié que tu t’acharnes. Car oui, je risque de me répéter mais il s’en fout, tellement qu’il m’a tout donné sans même en toucher un seul. Tous.
Légère pause pour observer la réaction du mélange franco-germanique, elle soupira en tapotant la couverture de ses fins doigts avant de se laisser tomber sur le dos.
— Tu dis que c’est le destin ? Personnellement je n’en suis pas si sûre. La preuve, si je suis même capable de modifier le cours des choses, c’est que rien n’est réellement fixé en dehors de ce que j’écris. Tu te raccroches à un faux lien qui amènera à ta perte. Mais surtout... ça veut surtout dire que tu n'as aucune raison de l'aimer, si ce n'est "le destin" ? Je trouve ça triste. Une pause, aucun regret. Tu ne veux pas l’inverser ? Changer de voie et en choisir une avec quelqu'un qui te verra autrement que comme une amie ? Personnellement… je veux bien prendre ce rôle. On partage déjà plus de points communs, et j’approfondirai ma culture weaboo s’il le faut.
Elle la fixait, intensément, esquissant un sourire et en lui saisissant la main.
Tu as voulu jouer avec le Destin, Malice, et à présent tu ne fais que récolter ce que tu as semé…
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Sujet: Re: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Jeu 6 Avr 2017 - 21:08
La tête contre le matelas moelleux, qu'elle embrassait pleinement de toute la forme de son corps, Malice regretta un instant de n'avoir rien pour étancher sa soif et se rafraîchir. Le feu lui montait aux joues, sa langue parcheminée était sèche, et un douloureux picotement lui engourdissait la gorge. Toutefois, dès les premiers mots de la petite rose, elle comprit qu'elle se serait étouffée avec sa boisson si jamais elle avait été en mesure de se désaltérer et, quelque part, cela consola sa soif. Alors, une ombre agacée obscurcit son visage, devant ce qu'elle prit pour une provocation atrocement cruelle et dénuée de sens. De qui se moquait-elle, avec son air de mijaurée ? De qui se moquait-elle, et pourquoi se moquait-elle d'une telle façon ? Lorsque le regard de la jolie blonde embrassa les joues de sa rivale, alors étrangement assorties à la teinte barbe à papa de sa chevelure, un doute effrayant grogna dans son estomac. Définitivement, quelque chose n'allait pas, et si elle pensait sentir transparaître la raison de ce dysfonctionnement dans l'ordre nature des choses, la blondinette ne voulait pour rien au monde voir ses craintes se confirmer.
Elle esquissa une moue réprobatrice alors que la petite misanthrope s'approchait d'elle, s'accentuant lorsque cette dernière s'assit sur son lit. Malice se recroquevilla sur son lit, mais à l'opposée de son ennemie, ramenant ses genoux vers elle et enlaçant son oreiller, qu'elle blottit contre son pauvre petit cœur endolori. Et comme si les pupilles de Destiny la fixant ne suffisaient pas, les mots de Pink Ranger la pétrifièrent sur place. Un frisson d'horreur agita toute son essence, et c'est avec les yeux écarquillés que la demoiselle observa la petite rose se laisser tomber sur le dos, montrant bien plus de nonchalance qu'elle aurait dû en avoir après ses précédents aveux. Le regard de la petite D s'égara sur la couverture, alors qu'elle évitait la vue de l'autre adolescente comme un enfant de la lune évitait le soleil. Elle refuserait probablement de l'avouer, dans un élan de fierté, mais les mots de cette dernière la poignardaient comme un millier de petits couteaux dans le cœur. Le destin. Elle s'y était toujours fiée. Mais, comme un bourdon à ses oreilles, les mots de la A l'agaçaient sans pouvoir être niés pour autant.
Et alors qu'un simple contact visuel aurait pu la faire fondre sur place, la franco-allemande se sentit comme marquée au fer rouge par le simple contact des doigts de la suisse. Elle déglutit douloureusement, pétrie par une terrible envie de frapper Destiny dans une frénésie colérique bien loin de son côté princesse adorable. Mais, et si elle n'attendait que ça, que ce n'était qu'un piège ? Non... Il y avait quelque chose dans l'air... Vu l'attitude de la petite misanthrope, qu'elle ait mangé tous les chocolats ne semblait pas être un mensonge. Et, aussi énervée que pouvait être Malice en apprenant que tous ses efforts n'avaient pas permis à son amour d'atteindre Casimir, une vilaine petite pousse d'idée germa rapidement dans sa tête. Aucune raison d'être anxieuse, jolie petite blonde, toi qui a tellement l'habitude de te moquer du monde. Si simple, pour toi, de mentir et de prétendre. Alors, vas-y. Facile, de te convaincre toi-même que ton coeur bat la chamade, et que le visage en face du tien est attirant. Tiens. Imagine toi qu'il s'agit de Casimir...
Un battement de cils. Tu retiens ton dégoût, et vois cette main sur la tienne devenir héroïque. Tu déglutis discrètement, et tes yeux papillonnent à nouveau. Tu t'appliques, ma jolie. Voix douce, doucereuse, de velours et de soie, voix de caramel fondu qui roule sur la langue et s'enfuit en son doux.
« – Hum.. j-je.. tu m'aimes vraiment... ? »
Un démarrage un peu difficile. Tu penches la tête, et approche doucement ton visage de celui de ta rivale, t'efforçant d'imaginer ton aimé à sa place.
« – ... J'espère que tu ne te moques pas de moi... Moi aussi je... je crois que je t'aime. Mon amour pour Casimir c'était juste pour attirer ton attention, parce que tu es tellement jolie que tu m'intimides... Mais, si toi aussi tu m'aimes, alors... »
Un hochement de tête. Une moue triste sonne faux en étirant ton visage de poupée, parce que tu retiens un sourire jubilatoire. Concentre-toi...
« – ... Mais... Il reste mon meilleur ami... je ne peux pas sortir avec toi tant que tu es avec lui... Tu comprends ? »
Coup de poker. Soit ça passe, soit ça casse. Lentement, Malice, tu délies ton corps pour t'approcher de miss misanthrope amoureuse. L'une de tes mains se perds sur le matelas au niveau de ses hanches, et doucement, tout doucement, tu te colles contre elle comme un animal refermerait son emprise sur sa proie. Tu caches ton sourire malicieux dans son cou, et son parfum te donne envie de vomir. Mais au moins, la position est convenable pour le moment. Presque allongée, blottie contre elle, ton visage perdu dans son cou. Et tes lèvres, juste aux portes de ses oreilles, qui murmurent à nouveau...
« – Alors Destiny... tu veux bien faire ça.. pour notre amour... ? »
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Sujet: Re: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Ven 7 Avr 2017 - 18:36
Oh que tu es fourbe, Malice.
Tu as l’air si déterminée – cela se sent dans ton regard –, et pourtant si… si agacée. Les traits angéliques de ton visage te trahissent, petite Malice, la colère déforment tes jolis yeux noisettes pétillants, tes joues toute blanches de porcelaine ainsi que tes fins sourcils. Néanmoins, ce n’est pas dans les intentions de Myosotis de te voir sous cet angle, tu sais, elle-même ne le remarque pas. Elle se contente de te dévorer timidement des yeux, peu importe si tu la fusilles de signaux haineux et meurtriers, comme si ce simple contact suffisait à réchauffer son petit cœur de pierre.
Oh que tu es fourbe, Malice.
Avec tes doux mots mielleux que tu étales à en refiler le diabète, mais qui adoucissent le cœur guimauve de ta jeune rivale. Avec tes gestes exagérément doux qu’ils en reflètent toute l’hypocrisie de ton jeu d’acteur, mais qui savent tromper celle qui agit désormais plus avec son cœur qu’avec ses pensées. Il est vrai que tu n’as jamais été connue pour ta sincérité, petite Malice, mais sais-tu combien chaque contact avec ton être déséquilibre son rythme cardiaque ? On peut dire que tu joues un peu trop, un petit peu trop avec ce flux d’émotions qui fait frissonner ses muscles. Joues-tu tellement avec tes mignonnes petites peluches que cela s’est ancré dans ce code génétique qui te définit… ? Tu joues avec elle, tu finis même par lui demander de choisir ; tu lui imposes cet affreux dilemme dans un moment de faiblesse ; tu glisses tes doigts délicats autour de sa taille marquée afin d’accentuer votre proximité. Tu es bien mesquine. Mais tu sais, là tout de suite elle serait capable de te choisir ; car Myosotis n’écoute que son propre cœur, manipulé par ton ensorcellement, s’exprimer…
exprimer l’espoir exprimer le soulagement exprimer l’incompréhension exprimer la gaieté ressentir... le bonheur… ? …
S’il faut décrire la conclusion de ce mélange émotionnel, Ce serait la déception.
Tu es ingénieuse, petite Malice, mais peut-être pas autant que ce que tu pensais être, au final. Tes talents de manipulatrice semblent encore être à l’étape embryonnaire, un peu trop maladroits, un peu expérimentaux… Ou peut-être as-tu été par le changement trop radical de la petite A ? Il est vrai qu’une autre lueur brille dans son regard. Pourtant, tu as fait l’erreur de balayer l’intégralité de ses traits de caractère. Ce qui fait que Myosotis reste la petite Myosotis. La Myosotis qui décèle l’incohérence jusqu'à en devenir misanthrope, et paradoxalement la Myosotis paranoïaque, persuadée que l’on se joue d’elle en permanence.
On ne martyrise pas quelqu'un... On ne se venge pas de quelqu'un... Durant des années… Pour retourner sa veste et prétendre… Juste mendier son attention…
Tu aurais pu jouer ton rôle un petit peu plus longtemps, petite Malice, porter ton masque de petite blondinette amoureuse et graver cette idée dans son petit crâne ; mais tes sentiments ont contrôlé ta logique.
Oh que tu es imprudente, et cela a joué contre toi, Malice.
Tu ne peux apercevoir qu’une paire de yeux roses regarder timidement le sol. Tu peux apercevoir… ce visage rongé par la tristesse et le désespoir. Un peu par ta faute, sûrement ; elle se défait un peu de ton étreinte, elle fuit un peu, un petit peu afin de détruire ce faux espoir qui a illuminé ses iris l’espace d’un bref instant.
— Ne te joue pas de moi, Malice… te murmure-t-elle.
Elle essaie de plonger ses iris dans les tiens, Malice, mais la douleur rend la tâche lourde… Si… difficile.
— Ne te joue pas de moi ! te répète-t-elle, avec plus de puissance vocale.
Elle ramène l’une de ses mains tremblotantes vers ses longs cils, ses yeux mi-clos qui cherchent désespérément à camoufler sa peine intense.
— J’aimerais tellement, tellement te croire, Malice, mais… mais… un léger reniflement. Mais je sais que tu ne fais ça que pour te l’approprier pour… pour… pour retenter ta chance pour… une petite larme coule sur sa joue. Pour être avec lui. chuchote-t-elle d'une voix saccadée.
Elle essuie une nouvelle larme du revers de sa main, petite Malice, et elle souhaite te le cacher. Elle souhaite se cacher, tant elle a honte, honte d’elle ; mais rapidement ses sourcils se froncent, et elle se relève en face de toi, sa chérie.
— Mais si c’est ainsi, si je n’arrive pas à gagner ton cœur eh bien… eh bien… je ne le lâcherai pas ! Je ne le lâcherai pas avant de pouvoir t’avoir rien que pour moi ! Avant d’avoir la preuve que tu ne veux plus de lui et que tu saches que je suis celle qu’il te faut !
Elle te le jure, Malice, les bras tendus contre le corps et les poings serrés ; elle te le jure, Malice, les dents serrés et les muscles tremblotant, que Casimir restera avec elle et qu’il ne te sera jamais destiné comme tu le prétends. Elle s'assied au sol, ramenant ses genoux vers son visage afin de se cacher de toi, Malice.
— Dis-moi au moins ce que tu lui trouves, pourquoi lui ? Qu'est-ce qu'il a lui que j'ai pas ? susurre-t-elle dans sa jupe, en te regardant du coin de l'oeil.
Oh. Ne te méprends pas, Malice. Elle peut tout te lister, car elle connaît la réponse certainement mieux que toi. Même en ce moment...
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Sujet: Re: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Mer 10 Mai 2017 - 11:48
Tu sais Malice, ce n'est pas très éthique de profiter de la faiblesse de ta rivale pour la blesser. Oh, nous pourrions aussi noter qu'il n'était pas très éthique d'utiliser un philtre d'amour à l'origine, mais tu te serais probablement déchargée de la faute en évoquant les événements du dernier bal de noël. Ce bal... tu brûlais encore de colère et de honte, presque autant à cause de ta propre colère qu'à cause de l'amour qui avait explosé ce soir là entre Destiny et Casimir, alors que tu pensais ce dernier avec toi par la faute de ce bonbon de malheur. Au final, tu avais bien eu raison de t'en méfier, et tu n'aurais jamais du suivre la marche empruntée par ta partenaire de fourberie à ce moment là. Enfin, ce qui était arrivé était arrivé, et maintenant se morfondre sur le passé ne changerait plus rien à la situation.
Concentre toi plutôt sur le présent. Observe... une lueur de douleur scintillant dans ces iris roses. La tristesse lorsqu'elle t'échappe, fuit ton contrôle et se détourne de ton emprise diabolique. C'est douloureux de voir quelqu'un que l'on apprécie aussi marqué par la déception et... tu as du mal à retenir un sourire. Depuis quand es-tu devenue aussi cruelle ? Oh, certes, elle a piétiné tes espoirs et ton amour. Elle le mérite. Et puis ce n'est qu'un amour temporaire... pour elle. Tu sais très bien qu'aussitôt le philtre d'amour disparu, elle ne souffrira plus du tout et qu'elle retournera à son histoire idyllique avec ton prince charmant. Comment quiconque pourrait avoir de la pitié pour elle en sachant tout cela ?
Sa voix est comme un murmure, puis comme une sorte de cri d'agonie. Et toi, tu te fiches que ta mascarade n'ait pas fonctionné. Parce que ça a quand même un peu fonctionné, bien au contraire de ce que l'on pourrait croire au premier abord. Elle souffre. C'est déjà une victoire, pour toi. Tu te tournes vers elle alors qu'elle se lamente et pleure, laissant tes jambes se balancer avec nonchalance et tranquillité au bord du lit. Tu ne peux t'empêcher de la trouver pitoyable, sans pour autant exprimer la moindre pitié. C'est pathétique. C'est misérable. C'en est à foutre le cafard à n'importe qui. Et puis, d'un seul coup, quelque chose change. En elle, dans l'atmosphère, un peu partout.
Son regard change, lui aussi, et alors qu'il te fuyait, il se braque soudainement sur toi, comme un projecteur accusateur dans une pièce de théâtre. Le tien, en revanche, s'écarquille sous l'effet de ses mots. Non mais... c'est pas vrai ça ! Elle ne pouvait pas juste ployer ? Juste s'écraser ? Non bien sûr, c'est Destiny ! Oh, je suis forte et jolie et Casimir m'aime et nyah nyah nyah. Bien sûr ! C'est facile d'agir comme ça ! Tu fulmines Malice, et tu en as marre. Elle se ridiculise avec sa pseudo-détermination, elle se ridiculise parce que la seconde d'après, elle s'effondre au sol comme une vulgaire poupée de chiffon.
Et c'est là que tu comprends. Que tu te lasses. Sa question t'insurge, mais elle ne mérite pas que tu lui répondes honnêtement. Elle veut ton amour ? Elle l'a apprécié ? Elle va en bouffer du sucre. Jusqu'à l'overdose. Jusqu'à crever s'il le faut. La colère t'emporte, et tu te fiches des conséquences d'un autre mensonge. Elles seront toujours moins fortes que la vérité, de toute façon. Et puis, Pink Ranger connaît déjà la vérité, n'est-ce pas ? Ce n'est qu'une question rhétorique... pour te pousser à étaler tous tes arguments... et les démonter un par un... Ton regard se voile et devient hautain, sous le sien faible. Elle au sol, tu la domines physiquement et ton regard la mitraille cruellement avant de redevenir guimauve. Ton sourire est chaleureux mais apparaît comme une provocation atroce. Tu plisses tristement les sourcils, jolie menteuse, et prend ce ton artificiellement réconfortant pour la faire souffrir... encore une fois.
— ... Je suis désolée, Destiny.
Menteuse.
— Je n'aurais pas du te faire sentir comme ça... je m'en veux...
Menteuse.
— Tu sais, tu prends la question à l'envers. Je préfère penser à ce que tu as qu'il n'a pas... J'aime ce côté sarcastique que tu as, ta répartie. J'aime bien la couleur de tes cheveux, celle de tes yeux. Ce que tu as de plus que lui...
Et puis tu craques, Malice, tu craques. Au diable les mensonges, puisqu'elle voulait la vérité, à l'origine. Au diable le sucre et le miel, arrose là de toute l'amertume dont tu peux faire preuve. De cette chose dont tu n'as pas l'habitude. Beaucoup de sel, quelques épices et des flocons de vérité croustillante.
— Oh, je sais. Tu es ridicule. Et puis, tu es atrocement désagréable. Et regarde toi, comme tu fonds, comme tu es faible. J'ai l'impression que tu n'as aucune motivation dans la vie, aucune ambition. Tu manques de passion Destiny. Mais regarde toi ! En train de pleurer... Tu sais quoi ? Je te vois comme tu es vraiment. Tu es faible... tu l'as toujours été n'est-ce pas ? C'est pour ça que je ne t'aimerais jamais. Alors laisse tomber, et laisse moi être avec Casimir !
Tu te détournes, tu lui fais dos. Qu'elle continue de ramper sur ton sol, si ça l'amuse. Seul Casimir t'intéresse.
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Sujet: Re: cheeks are flowing on my tears || malice (terminé) Lun 15 Mai 2017 - 17:20
Ah... Il y a quelque chose qui a changé dans la prunelle de tes yeux. Malice.
Il y a ce petit quelque chose qui s'agite, qui se brouille… un peu comme les nuages orageux et irréguliers qui viennent couvrir un ciel azur et clément. Ahh et ne mens pas, tu le caches très mal Malice. Il y a le poivre qui te monte au nez, le sens-tu ? Le sel qui te démange, que tu aimerais déverser sur ta pauvre petite victime aujourd'hui méconnaissable, n'est-ce pas ? Ta petite victime qui sanglote comme si tu venais de déchirer ses espoirs les plus sincères comme on déchire de la soie, ses espoirs qui sont pourtant nés il y a à peine quelques heures suite à tes manigances. Elle est venue avec l'espoir de partager un moment avec toi, un simple petit moment sucré sur un nuage de barbe à papa, tout léger. Légère, oui tu sais, elle venait légère jusqu'à toi, pensant te révéler ses sentiments évidents, avec l'espérance que cela changerait votre relation si tendu.
Elle désespère la petite Myosotis, tu sais, se maudit d'avoir tout gâché car ce sont ses excès d'émotions qui vous ont mené là, n'est-ce pas ? Elle est venue dans ta chambre avec l'espoir de partager des moments complices, des lectures de manga qu'elle aurait fait semblant d'apprécier parce que tu les apprécies, des occupations puériles de super-héros comme tu semblais tant les adorer en compagnie de Casimir, ou bien même... une partie de coop sans que vous ne vous abattiez mutuellement ?
Oh oui, Myosotis a certainement été durant ces cours instants, une petite fleur trop fragile qui a certainement trop rêvé.
Oh Malice, tu essaies de redonner à ton visage cette illusion de gentillesse bienveillante qui te colle à peau, oh oui cette même illusion qu'elle a su percer si rapidement, mais dans laquelle elle se laisse entraîner si facilement en voyant la beauté charmeuse de ton sourire angélique. Elle se laisse charmer par tes premiers mots, un peu doux, ces mots si doux qui la bercent comme un nourrisson dans les bras de sa génitrice. Jubiles-tu ou cela te répugne-t-il qu'elle esquisse un sourire à l'entente de tes compliments ? Si fourbes, si provocateurs, mais qui savent tromper une âme qui ne réclame que des mensonges satisfaisants ? Tu as l'air à bout, après tout.
Pour elle... Tant qu'ils gardent cette saveur sucrée... Peu importe... Mais tu décides de leur donner un arrière-goût acide.
Elle t'écoute déchaîner ta rage et ta haine, ces mots acides qui la transpercent. Elle se sent plonger dans une marre d'acide sulfurique, comme si quelque chose en elle s'était détruit. C'est... Comment te le dire Malice, un peu plus qu'un simple chagrin d'amour c'est... différent ? ...
Tu te mets dos à elle tandis qu'elle n'ose pas même lever les yeux dans ta direction. Tu la laisses derrière toi avec ses yeux trempés de larmes. N'as-tu pas honte, Malice ? Ohh... Sûrement pas. Seul Casimir t'importe quelque part.
Elle ne sait pas quoi dire. Ni même... Quoi penser. C'est un peu le vide.
Myosotis se relève au ralenti, une lueur de déception mélangée à la rancune brillant dans ses iris rosés. Tu refuses de les voir Malice, hein ? Tu t'en fiches très certainement, de toute façon. Oh mais, ne t'inquiète pas, Malice, Myosotis ne va plus t'importuner aujourd'hui avec ses âneries empestant la guimauve. Elle va simplement s'en aller, parce qu'elle en a un petit peu marre à présent. Toute cette histoire la dégoûte, elle aussi..
— Très bien. Elle marque une pause, de sa voix calme, posée mais tranchante. Dans ce cas, si tu te plais tant à vivre en écrasant les autres pour atteindre un but illusoire, je te souhaite de bien terminer toute seule. Je n'aurai même pas besoin de l'écrire.
Puis, elle te tourne le dos à son tour, Malice, dans un élan de résignation mais également de colère. Elle cache mal ses dernières larmes qu'elle te destine Malice, avant de quitter la chambre pour de bon.
...
La porte se referme, et Myosotis attend d'entendre le claquement de celle-ci avant d'essuyer ses yeux à l'aide de sa manche. Ce sont les dernières perles qu'elle verse. La tristesse s'évapore enfin comme par magie, comme ses sentiments amoureux. Pourquoi pleurait-elle déjà ? Cela devient un peu flou... Cela devient flou car Destiny se rappelle des actions qu'elle a entrepris aujourd'hui mais ne parvient à en comprendre les motivations. Elle visionne à nouveau le déroulement de cette journée et en ressort...
Blasée. … Qu'est-ce qui lui a pris d’avoir été aussi stupide ?
Qu’est-ce qui lui a pris de s’être comportée comme une telle dramaqueen ? C’est absurde… Quelque part ce qui s'est passé n'a pratiquement aucune importance à ses yeux, car elle ne se reconnaît aucunement dans cet envoûtement — elle sait que c'en était un ; elle juge chacun de ses comportements comme idiots, jusqu'à la dernière phrase. Décidément ce philtre était vraiment puissant et dangereux. Toutefois... Toutefois dans tout ce que tu lui as reproché, Malice, il y a ces critiques qui continuent de se répéter dans son esprit bien qu'elle soit consciente qu'elles ne devraient pas les prendre en considération.
"Tu es faible... tu l'as toujours été n'est-ce pas ?"
Ce n'était pas elle... et pourtant tu as tapé juste. Tu as prononcé ce mot qu'elle souhaitait enterrer avec son passé ; elle est consciente que tu ne sais probablement rien de son histoire et c'est mieux ainsi. Cela dit, une part d'elle s'inquiète de la manière dont tu pourrais interpréter cette journée avec Myosotis. Elle espère sincèrement que la différence distincte entre ses deux facettes te perturbera suffisamment pour que tu ne t’en serves pas. Bien que Malice rime avec Maléfice, hein… ? … Tout ira bien. Ses pas la guident jusqu'à son propre cabanon, les yeux vitreux mais le visage toujours aussi inexpressif.
Elle ne voulait plus voir personne ; juste s'enfermer dans sa chambre en compagnie de sa PSvita pour retrouver son imaginaire si rassurant.
* * *
Malice || 14 février
Moi j'ai fini. Ca fait du bien de retrouver ma Desty