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| Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] | |
| InvitéInvité | Sujet: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Mar 4 Déc 2012 - 13:18 | | Un endroit monstrueux s'offrait à elle. Ses yeux remarquaient dans l'ombre des rats puants, des murs couverts de crasse et de l'eau brune, où l'on pouvait voir les déchets d'en-haut. Sinon, les tuyaux rouillés faisaient tomber en un bruit désagréable de l'eau sale sur les trottoirs. Elle se trouvait bel et bien seule dans cet égout. Mais qu'est-ce qui l'avait poussé à franchir le pas dans cette déchetterie ? Sa conscience peut-être. Une conscience redoutable et cruelle qui n'hésitait pas à la pousser dans des situations impossibles qu'elle espérait tant éviter. Or on n'échappe jamais à son destin. Jamais. Ceux qui ont voulu lui échappé en ont compris la douleur.
De ses yeux d'une pâleur vide, vers minuit et demie, Jessyca était là, dans cet égout géant et il ne paraissait jamais finir. Comme cela à été expliqué plus haut elle n'avait pas réellement choisit de venir. Elle souhaitait juste se balader dans la nuit fraîche qui s'offrait à elle. La nuit était son moment préféré de la journée de vingt-quatre heures. Pourquoi ? Parce que dans le noir, quand on fat quelque chose on est souvent repéré moins vite qu'en pleine luminosité.La discrétion donc.
La jeune fille ne pensait pas un jour voir un endroit pareil. Elle aurait préféré ne rien voir d'ailleurs. Elle était entrée ici sans le vouloir, ayant glissé et étant tombée dans une bouche d'égout ouverte mystérieusement. Les bouches d'égouts rondes qu'on trouve régulièrement en plein milieu de la route. Eh bien voilà, elle avait atterrit sur les fesses en grimaçant de douleur. Certes, elle avait eut la malchance ou la chance de tomber sur une vieille couverture, mais cette couverture était le nid de certains rats qui n'avaient pas attendu pour la poursuivre dans tout le couloir qui semblait interminable. Au bout de quelques minutes Jess s'était retrouvée là, face à trois chemins différents. Elle avait choisit sans hésiter celui du milieu, sortant son carnet de dessin pour y faire un croquis de lampe torche pour ensuite la faire vivre, car ce chemin-là était bien plus sombre que l'on pourrait imaginer.
La fatigue commençait à l'envahir mais elle luttait tout en se méfiant du sol et du plafond. Après tout elle ignorait quels dangers l'attendaient par ici. Il suffirait juste qu'un énorme rat se mette à hurler en alertant ses compagnons, que ceux-ci débarquent en courant dans tous les sens puis q'un imbécile la fasse tomber à l'eau. Elle serait piégé, car demoiselle Pae ne parle plus depuis bien longtemps. Et puis la lampe s'éteindrait, le courant s'agiterait, l'empêchant de rejoindre la rive. Et ce serait le malheur. Elle serait emportée dans des chemins tous aussi flippant que les premiers, et là, un ventilateur qui la broierait sans lui demander la permission.
Rien qu'en pensant à cette possibilité elle ressentait des frissons dans tout son corps. Pourquoi avait-elle peur ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle en profita pour s'asseoir le long du mur, posant sa lumière à côté d'elle. L'odeur lui donnait la nausée, et elle rejeta sans plus attendre son repas du soir dans l'eau déjà salie. Elle se sentait honteuse d'avance. Elle se doutait bien qu'elle ne resterait pas seule très longtemps. Sa main saisir un mouchoir pour lui essuyer machinalement la bouche, jetant le papier sale avec les autres détritus.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Mar 4 Déc 2012 - 19:17 | | Un endroit sombre. Très sombre. Déjà dehors c'était sombre vu que c'était la nuit, mais là, ça l'était encore plus. Tellement sombre que sans les quelques lumières accrochées au mur on y verrait absolument rien. Comment valtemeri s'était retrouvé ici? Eh bien...Non en fait croyez moi vous voulez pas le savoir. C'était sa première journée, et comme toujours il n'arrivait pas à dormir dans son lit, du coup il traînait un peu partout, pour finalement se retrouver ici. Sa première réaction fut le dégoût, car la puanteur qui hantait ces lieux n'avait d'égal que le froid qui régnait dehors. Après s'être fait aborder par quelques rats curieux qui passaient par là il se rendit compte que malgré tout, la vie n'était pas totalement inexistante par ici. Bonne nouvelle, il ne serait ni seul ni en compagnie d'autres humains. Son inaptitude à faire face aux individus de son espèce le complexait quelque peu, et tomber sur quelqu'un en pleine nuit alors qu'il était fatigué et un peu perdu, loin de lui faire peur, lui donnait quelques appréhensions.
Ainsi il s'enfonçait de plus en plus profondément dans les 'entrailles de la terre' (ainsi qualifiait-il cet endroit pour le moins étrange), accompagné d'un rat qui le suivait comme s'il avait trouvé un nouvel ami. Cela ne le dérangeait pas, il pouvait l'observer comme il n'avait jamais pu avant, car les quelques rats qu'il avait déjà croisé par le passé avaient tous tendance à fuir dés qu'il se pointait. Au moins là il pouvait admirer sa passionnante capacité à être absolument inutile. N'y voyez pas une quelconque insulte, le jeune homme considérait juste qu'il ne présentait aucune particularité qui méritait d'être notée. Bon certes il était classe avec son pelage complètement noir (ou peut être était-ce l'obscurité qui lui procurait une telle impression) mais voilà ça restait un putain de rat.
Cela faisait maintenant trois quarts d'heure (environ) qu'il était arrivé dans les égouts, et il constatait après s'être habitué à l'odeur que les déchets étaient foison par ici (perspicacité quand tu nous tient), aussi se demandait il comment on pouvait vivre dans ce genre d'endroit, où on ne trouvait que des ordures. Mais aussi quel était l'intérêt de mettre des ordures dans un endroit pareil sachant que les poubelles servent à ça. Mais son intense réflexion fut brusquement interrompue par une peau de banane qui lui fit perdre l'équilibre d'une façon assez comique (même le rat semblait vouloir se moquer de lui), bien qu'il finit par se rattraper d'une façon tellement épique que même un ninja le trouverait classe. C'est l'intérêt d'avoir vécu dans la nature, l'équilibre n'en est que plus aiguisé. Une fois son souffle reprit il fut interpellé par un bruit pour le moins étrange. C'était plutôt indescriptible mais il avait cru reconnaître une sorte de voix. Comme des gémissements. D'une personne qui semblait être de sexe féminin. Mauvaise nouvelle, il allait encore déconner en essayant de lui parler.
Malgré tout il accéléra un peu le pas, essayant de trouver l'origine de ce bruit qu'il n'avait que rarement entendu auparavant. Quelques mètres plus loin il marcha sur ce qui semblait être un bout de...Papier ou tissu ou quoique ce soit d'autre, et après s'en être débarrassé d'un coup de pied dans le vide aussi calculé que ridicule il vit un peu plus loin...Une fille. Au moins ses doutes étaient confirmés. Elle ne semblait pas l'avoir encore remarqué, aussi il s'approcha, prit sa voix la plus naturelle possible (pas facile d'être naturel chez lui mais passons), réfléchit quelques instants à ce qu'il allait dire, essayant de faire le moins de faute possible, et se lança finalement:
-Euh hm excusez...Moi?
C'était pas glorieux maaaiiis c'était un début!...Il n'avait plus qu'à espérer que son interlocutrice n'était pas en fait une créature humanoïde qui tuait et mangeait tout le monde sur son passage, ce qui, bien qu'elle avait un air de ressemblance avec un vampire, paraissait peu probable. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Mar 4 Déc 2012 - 21:32 | | En tournant la tête la première chose qu'elle vit et qu'elle entendit firent un jeune homme et une voix plutôt timide. Elle ne disait rien, comme à son habitude et finis par se relever, les coudes et les genoux souillés de crasse. Elle regardait le jeune homme en penchant la tête sur le côté, avec cet air de psychopathe dans les yeux. Elle hésitait sur le sort de celui-ci. Le pousser dans l'eau crasseuse, le faire manger par un cochon pour l'attacher au plafond par une ariagnée géante ? Elle ne savait pas réellement. Alors d'un geste rapide elle sortit de son sac son carnet blanc et gribouilla une pomme qui prit vie lorsqu'elle passait sa main sur le dessin.
De son autre main elle la saisit et l'envoya sur la tête du jeune garçon, et explosa dans un "POF" plutôt amusant. Intérieurement elle était fière et souriait, mais de l'extérieur elle paraissant comme une âme simple. En fait avoir balancé la pomme était encore une fois une de ces folies lorsqu'elle rencontre les gens.
Une fois elle avait fait pleuvoir un nuage juste au dessus de la tête de sa prof en cours. Une seconde fois elle avait habillé un garçon en fille. Puis avait géré des tours du genre la personne est trempée de la tête aux pieds, elle se retrouve avec un tigre dans les bras ou bien... Enfermé dans une souris géante ! Certes cela peut paraître drôle pour l'observateur mais pas pour celui qui le vit. Oui, précisons qu'un jour elle a essayé sur elle et s'était retrouvée sous une vingtaine de couvertures dans sa chambre...
Sa tête reprit correctement place sur ses épaules. Elle rangea tranquillement toutes ses affaires et s'avança vers le nouveau venu. Elle lui arracha deux cheveux pour les lancer au rat à côté. D'aucune utilité oui. Sa main s'amusait à tapoter sa propre cuisse pour qu'elle se concentre. Finalement elle se retourna et saisit un vieux bâton pour écrire dans la boue: "Bonjour !" d'une écriture enfantine et pourtant très soignée et jolie.
Elle tourna ensuite la tête vers la personne pour observer sans dire un mot ne serait-ce qu'un bruit, qu'une réaction. Allait-t-il préférer sauter dans l'eau et l'attaquerait-il ? Impossible de deviner?
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Mer 5 Déc 2012 - 17:22 | | La jeune fille à laquelle Valtemeri avait affaire était...Spéciale. Bien qu'il ne la trouvait pas spécialement plus étrange que la moyenne (sachant qu'il a du mal à se faire une idée du terme étrange), à part peut être son regard qui semblait vide. Vide de toute émotion voire d'intelligence. Il l'observa attentivement sortir quelque chose de ce qui semblait être son sac, y dessiner quelque chose et faire apparaître une pomme. Drôle de capacité, pour sûr. Mais pourquoi une pomme? Avait elle faim? Ou allait elle lui proposer à manger? Impossible pour l'instant de le dire. La seule chose sûre c'est qu'elle lui faisait presque peur. Presque. Quelques instants plus tard la réponse à sa question fut très claire: elle lui lança en pleine tête. Beau tir, on sentait qu'il y avait de l'expérience. Pour quelqu'un qui s'est déjà pris plusieurs noix de coco sur la tête c'était rien mais fallait avouer que y'avait de l'idée. Le plus troublant était certainement son attitude qui n'avait pas changé d'un poil.
Le jeune garçon resta cependant calme. Il ne saisissait pas vraiment le but de cet acte mais pour sûr elle n'était pas spécialement méchante. Peut être que si. Il serait incapable de le dire sur un simple lancer de pomme. Elle rangea ses affaires et s'approcha de valtemeri, d'une façon qui n'était pas sans rappeler un zombie déshydraté qui avait besoin de manger quelque chose. Mais le plus surprenant fut son action. Encore la pomme pouvait rester quelque peu compréhensible, mais là c'était un peu plus perché. Elle lui arracha quelques cheveux, ce qui fit réagir un peu valtemeri. La voir les lancer au rat d'à côté lui indiquait qu'elle voulait certainement que ce dernier profite de sa chevelure. Il ne chercha pas à comprendre plus loin, la culture de la civilisation n'ayant jamais été un sujet qu'il comprenait très bien.
Elle finit par prendre un bâton qui traînait par là (pas l'truc le plus hygiénique d'ailleurs), et elle écrit sur le sol un simple "bonjour". Il était bien écrit, c'était déjà ça. Le fait qu'elle ne lui adressait pas la parole le déstabilisait un peu mais il n'y fit pas plus attention que ça. Le stoïcisme de la personne en face de lui le perturbant beaucoup plus. Il sentait cependant lorsqu'elle se retourna vers lui, qu'elle attendait une réaction, n'importe laquelle. Il finit donc par prendre la parole après une courte réflexion pendant laquelle il essayait de se souvenir des leçons qu'on lui avait donné sur comment ne pas rendre quelqu'un mal à l'aise.
-Vous lancez bien. Les pommes. Je veux dire, vous avez un bon lancer. Et heu...Comment dire. Le rat est content, sûrement, d'avoir eu mes cheveux. Pas certain de comprendre pourquoi vous avez fait ça, sûrement c'est drôle.
Il avait complètement bugué sur la fin, les longues phrases lui donnant toujours du fil à retordre. Certes elle était pas si longue que ça mais faites avec il est pas habitué. Après cette réplique pour le moins ridicule il observa les environs, se demandant si son amie pouvait rentrer dans ce tunnel. Il se dit finalement que ça passerait, même si elle ne pourrait pas bouger énormément. Au pire elle resterait immobile et écraserait un peu les murs. Rien de bien important n'est-ce pas? Craignant d'avoir dit quelque chose qui allait installer un blanc monumental il se concentra un peu une fois de plus et tenta cette fois d'être un peu plus convaincant
-Et sinon, que faites vous, ici? C'est un peu seul comme endroit. Isolé, je veux dire. Je suis même pas sûr que mon amie puisse y bouger. C'est peut être possible. J'essaierai un jour.
Il racontait un peu sa vie mais la personne en face étant légèrement pas très réactive il ne voyait pas vraiment d'autre solution. Il fit quelques pas en avant et glissa comme une merde sur une peau de banane (décidément c'était pas son jour), ce qui eut pour conséquence de le faire tomber en direction de l'eau sale, et bien qu'il sache nager il ne souhaitait pas spécialement prendre de bain la dedans. Mais ce fut surtout à cause de la surprise qu'il activa instinctivement son pouvoir et fit apparaître sa chère amie la baleine volante. Plus petite qu'a l'accoutumée elle pouvait à peine bouger les nageoires. Au moins il n'était pas tombé dans l'eau mais sur une baleine, c'était déjà ça de gagné. Une fois remis sur ses pieds et en bon équilibre cette dernière disparu, sans laisser quelconque trace de son passage.
-Au moins on est fixé, elle y rentre.... |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Sam 8 Déc 2012 - 12:33 | | Voulant s'approcher de la jeune fille, le garçon glissa sur une banane qui miraculeusement était apparue à ses pieds. La réaction ne se fit pas attendre. Tombant sur les fesses il fit de la "luge" avant de finir de s'envoler vers l'eau sale. Soudainement une petite baleine volante fit son apparition sous ses pieds et il revint sur le trottoir. Jessyca aurait préféré qu'il finisse parmi les déchets mais le sort en avait décidé autrement. Elle l'écoutait et le regardait mais jamais ne lui répondait.
Elle soupira lentement et tourna la tête vers le rat qui la fixait avec peur. Elle lui fit signe de partir mais lui, refusant, elle lui donna un coup de pied pour qu'il aille se noyer. Elle l'observa voler et couler comme une pierre. Un sourire satisfait se fit voir sur ses lèvres, mais seulement quelques secondes. Eh ou, faire mal est comme une passion. D'ailleurs elle plongea son regard brun dans celui de l'invité dont elle distinguait vaguement les traits.
Elle voulu ouvrir la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit. C'était comme ça depuis bien du temps. A force de refuser de parler sa voix lui était inconnue, et bien qu'elle entende les mots des autres elle n'y arrive plus à les reproduire. Après tout elle l'aura cherché à vouloir faire le mal, ne plus parler et en vouloir à son père pour rien. Elle baissa les yeux vers le sol et saisit son carnet avant d'y écrire une vulgarité à son sens: Va t-en, ne cherche pas à m'aider.
Elle fit quelques pas vers lui et lui montra sa feuille pour qu'il lise. Jessyca prévoyait bien un sale coup si jamais il refusait de partir." Mais à quoi bon ?" Se disait-elle. Elle venait de rejeter quelqu'un, comme d'habitude. Sans attendre elle se mit à courir sur les trottoirs de l'égout. Elle voulait fuir et emprunta plusieurs chemins sans même réfléchir. Elle ne voulait pas lui faire de mal mais c'était plus fort qu'elle.
Elle continuait de courir, et fini par s'arrêter et s'asseoir, essoufflée. Elle ignorait s'il l'avait suivit mais après tout elle s'en fichait.
Elle voulait prendre son carnet de dessin mais elle se rendit compte qu'elle avait oublié son sac aux pieds de l'autre taré qui avait fait apparaître un animal de mer au milieu de l'égout pourtant minuscule. C'était le drame pour elle. Comment allait-elle faire sans son objet fétiche ? Elle se tourna et regarda d'où elle venait. Des chemins s'entrecroisaient et le silence régnait. C'était donc impossible de faire demi-tour et de retourner chercher son sac.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Lun 10 Déc 2012 - 19:31 | | La jeune fille devenait quelque peu flippante. Pas autant qu'un bon prédateur ou un cyclone suffisamment violent pour arracher des arbres mais son attitude intriguait valtemeri. La voir pousser un rat dans l'eau par exemple. Il avait vu bien des êtres vivants mourir, notamment par noyade, mais tuer quelque chose sans avoir pour but de le manger après était un concept qui lui était encore obscur. Il observa attentivement le rat qu'il vit couler lamentablement. Sans doute mourra t-il dans l'eau, regrettant de ne pas savoir nager. C'était dommage, mais ça lui aura au moins appris que fuir ce qui est plus grand est souvent la meilleure solution. Leçon apprise un peu tard mais qui était certainement bien ancrée dans son esprit désormais.
Il la vit s'approcher en brandissant son carnet, et il put lire qu'elle avait visiblement une forte envie de le voir loin d'ici. Soit, il n'allait pas insister, d'autant que cette rencontre n'était pas spécialement voulue à la base et qu'il n'en avait entre rien et rien à faire d'elle, bien qu'il aurait aimé savoir si la noyade du rat lui servait à quelque chose où si comme beaucoup elle aimait se perdre en actes inutiles. Il eut une réflexion pendant qu'il réfléchissait à l'attitude à adopter dans ce genre de situation et se dit que finalement il devrait...Ah ben elle était déjà partie. Tant mieux, ça lui évitera une dépense inutile en énergie.
L'ayant déjà presque oublié il se remit à marcher quand il remarqua que la fille avait oublié ce qui lui servait de sac. Il regarda aux alentours pour voir si elle n'allait pas revenir pour le récupérer mais après une dizaine de secondes il se dit que non. Il prit le sac dont il regarda très vaguement le contenu (si vaguement qu'il n'y avait rien vu de spécial), et se demandait ce qu'il devait en faire. Peut être devait-il le jeter à l'eau, cette pratique semblant être une coutume locale pour la demoiselle. Après tout elle avait bien jeté son compagnon de chemin alors peut être qu'en jetant ses affaires elle serait plus bavarde? Il hésita longuement sur la finalité de cette réflexion intense et se dit que si il devait jeter ce sac, autant le faire devant elle. Ben oui il avait bien retenu qu'elle avait noyé le rat devant lui, et non pas une fois qu'il avait le dos tourné.
Mais cette finalité l'amenait à une autre: il devait la retrouver. Ou laisser le sac et se barrer. Dans les deux cas il irait dans la même direction, la seule différence concrète étant qu'il se trimbalerait un morceau de...De truc contenant diverses choses qui lui semblaient aussi inutiles qu'improbables (même en ne fouillant pas dans le sac il se doutait qu'il ne trouverait rien d'intéressant). Bon dans le doute, il prit le sac. Il marcha à travers les couloirs nauséabonds des égouts, en poussant ponctuellement des appels du genre "gneuhéheu" ou "j'ai votre sac mademoiselle qui parle avec le papier". Il avait conscience du ridicule de ces appels complètement...Ridicules mais il se dit qu'elle serait plus attirée par ce genre de pratique. De toute façon il allait juste lui rendre son sac (ou le jeter dans l'eau après l'avoir retrouvé, il hésitait encore) et s'en aller sans chercher à passer plus de temps avec elle.
Il finit par tomber sur ce qui semblait être une statue en plastique, représentant...Pas grand chose. Il cru vaguement reconnaître un chien, ou une femme peut être. Un poulet. Oui c'était définitivement un poulet. Ou un zèbre. Un mélange sûrement, un dieu zèbre-poulet sans aucun doute possible, vénéré par les rats. Il se demanda si il devait demander au dieu zèbre-poulet le chemin à suivre pour retrouver la jeune femme, et surtout, comment lui demander. On lui avait quelque peu expliqué le principe des divinités (concept obscur et inutile selon lui), notamment les rituels et les prières. Il chercha quelques objets ayant un potentiel d'être offerts en offrandes, tel que des gobelets en plastique, des pommes encore emballées, et même un parapluie. On trouvait de tout dans cet endroit. Il posa tout aux pieds de la statue du dieu zèbre-poulet et entama une danse unijambiste aussi ridicule qu'indescriptible. Il se souvint de quelques incantations en vrac et les prononça au hasard:
-Bienvenue mes frères! ah beh mousse pas pame! ah là woke bah! Menu best-of! à les lou yah! toilettes pour femmes! Prochaine sortie à droite!
Mais étrangement aucune des incantations ne fit réagir le dieu zèbre-poulet (appelons le Jean), qui se contenta de rester parfaitement stoïque. Les yeux de Jean le fixaient, vides et...Vides, ce qui fit un effet étrange à valtemeri. Soudain une idée brillante vint dans sa tête! Il prit la statue de Jean et la balança avec quelques difficultés dans l'eau, se disant que ce "ruisseau des objets jetés" allait peut être lui donner la réponse!...Après plusieurs minutes il en arriva à la conclusion que non. Tant pis, c'était bien essayé. Il reprit le sac, sans vraiment faire attention s'il l'avait sali ou pas, et se remit en route, guettant le moindre bruit qui pourrait l'aider, se disant qu'avec le raffut qu'il avait causé, le possesseur du sac sacré l'aurait sûrement entendu. Enfin, probablement. Peut être. Pas sûr. Y'avait des chances en tout cas. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Sam 15 Déc 2012 - 19:57 | | Elle eut soudain « l’idée du siècle ». Jessyca voulait son carnet de dessin donc elle l’aurait. Elle rassembla de ses mains un tas de poussière et de déchets avant de saisir un bâton crasseux. D’un geste rapide et appliqué elle traça un dessin, mais pas n’importe lequel. Il y en avait un qu’elle dessinait plus souvent que les autres : le chien à six têtes.
Elle lâcha un sourire amusé et passa sa main au-dessus du dessin. La réaction ne se fit pas attendre, le monstre se mit à vivre en taille réelle, ou en taille plutôt exagérée. Deux mètres de haut sur un demi de large. Elle avait fait fort sur ce coup. Habituellement le chient horrible n’atteignait pas plus de un mètre de haut. Un exploit était-il donc. De son sourire cruel et habituel elle lui monta sur le dos en grimaçant. A vrai dire elle n’était pas si grande que ça la petite !
Sérieusement, qui aurait pu croire qu’une gamine fasse apparaître une créature bien plus haute qu’elle ? Seuls les plus fous en effet. Bien, elle était heureuse et lui tapa le pied contre le flanc. Or, la scène tourna au cauchemar. Un chien à six têtes c’est assez dur à manipuler en fait. Chacun des têtes voulaient partir de son côté, mais les pattes ne suivaient pas. Le corps de la bête était donc secoué dans tous les sens, et Jessyca avait de plus en plus de mal à tenir sur son dos. Elle avait envie de hurler à l’aide, mais les aboiements couvriraient sa voix et de toute manière, à cause de ne pas avoir prononcé un mot depuis quelques années elle s’en sentait incapable. Même son nom lui paraissait impossible à citer.
Elle sentait que sa vie allait s’arrêter là mais au contraire. Elle fut éjectée contre le mur et cria de douleur en se recroquevillant sur elle-même. Les visages du monstre, alertées tournèrent leurs regards vers la jeune enfant avant de s’y précipiter. Ils essayèrent tous ensemble de la déchiqueter alors qu’elle ne bougeait pas. Elle ignorait que des dessins pouvaient se rebeller si facilement. Elle ne pouvait pas non plus se dire que ce n’étaient que des coups de crayons puisque son pouvoir était de leur donner une vie, ne serait-ce que pour un court instant. La jeune brunette se retrouvait donc piégée contre le mur, attendant vulgairement qu’on lui arrache la vie. Les larmes coulaient de ses yeux pour la première fois depuis longtemps et elle se rappela d’une soirée où elle et son meilleur ami s’étaient retrouvés seuls dans la maison, dans la chambre.
« Jess, tu entends ce bruit ? On dirait que ça vient du couloir… Etrange… » Forcément, je ne disais rien. Je me contentais de le regarder et je commençais à avoir un peu peur en me concentrant sur le bruit. Il m’a pris dans ses bras et j’ai pleuré. J’avais envie de parler mais là encore les mots ne parcouraient pas mes lèvres, ils restaient bloqués dans ma gorge. J'étais si petite, si fragile mais trop mature du haut de mes douze ans. Quand je pense que maintenant c'est censé être le contraire. Je montre que rien ne peut m'atteindre, que je suis invincible mentalement. Or ce n'est pas le cas.
Il m'a serré dans les bras, regrettant ses paroles, essayant de me calmer. Mais c'était impossible, c'était trop tard. Je ne lui en voulais pourtant pas. J'aurais voulu abandonner ce souvenir loin dans l'espace... Loin de mon coeur. Penser à lui ne fait qu'aggraver les choses. Il me faut penser à cette chose jusqu'à la fin, jusqu'à ce que je ne sente plus aucun de mes membres.
Nous nous sommes levés. Il m'avait dit de rester parce qu'il allait voir mais je l'ai suivi. Il le fallait, c'était obligé. Nous étions dans le couloir, je lui tenais la main de peur qu'il ne disparaisse. Mais d'un coup on me l'avait arraché. J'ai tenté de planter mes ongles dans sa main pour le retenir mais c'était trop tard, on l'avait éjecté contre le mur. Alors je hurlais son nom, et essayais de bouger or quelqu'un me retenais. Non, pas quelqu'un, j'étais paralysée. Et mon meilleur ami, près du mur ne bougeais plus. J'avais beau l'appeler et pleurer, il ne bougeait pas. J'ai alors cru qu'il était mort. J'ai fermé les yeux et je me suis tu. Puis je suis tombée par terre et je me suis réveillée dans mon lit, chez moi. Je me suis demandé si j'avais rêvé. Pourtant tout avait l'air réel. Ce mystère me reste encore un mémoire.
Le silence régnait désormais autour de la petite, pétrifiée. Elle ouvrit les yeux et remarqua que le chien avait disparu. D'un air de souffrante elle s'essuya les yeux et se releva doucement, en grimaçant. Lorsqu'elle posa ses yeux sur son bras qui avait reçu le plus gros choc, elle vit du sang.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Dim 23 Déc 2012 - 19:22 | | Le voyage infini dans les égouts bénis continuait, notre cher Valtameri marchant, un sac de gonzesse sur les bras, bien décidé à rendre le sac parce que s'il ne le rendait pas il serait sûrement agressé par le Dieu qu'il venait de jeter à l'eau. Cette logique aussi cohérente que l'esprit qui l'avait imaginé torturait le jeune homme, mais il fut tiré de ses rêveries par un bruit pour le moins puissant. Un mélange entre une bombe nucléaire et un lézard géant répondant au nom de Pietro Gustavani. Il se retourna et vit que ce n'était qu'un rat qui attaquait des boites en carton. Qu'est-ce que c'est con un rat. C'était divertissant mais ça ne l'aidait aucunement à atteindre son objectif, aussi il se remit à marcher dans les plus brefs délais.
Quelques mètres parcourus plus loin il ré-entendit le même bruit, cette fois plus intense encore qu'avant. Soit le rat était déterminé soit ça venait d'autre part. Il sentait le sol trembler sous ses pieds, à intervalle plus ou moins régulier, et un cri bestial retentissait maintenant dans tous les égouts. Rien de comparable avec ce qu'il avait pu entendre jusque là. Il aurait voulu invoquer sa fidèle alliée mais elle aurait été incapable de se mouvoir dans cet endroit, il abandonna donc l'idée, espérant tout de même ne pas tomber sur une chose trop monstrueuse qui le tuerait instantanément. Il était un peu effrayé, mais il fit vite le rapprochement entre ce bruit, un potentiel danger majeur, et la jeune fille qui l'avait quitté un peu plus tôt. C'est dans ce genre de moment qu'il se remémorait les jours paisibles à rien faire sur son île, et qu'il regrettait presque d'avoir été trouvé par des marins à moitié alcooliques.
Il prenait tout le temps des virages, évitait difficilement les rats qui traînaient par là manquant de trébucher sur les morceaux de tissu posés par terre, et remarqua quelques gros chocs sur les murs, comme si un bulldozer avait foncé dedans à plusieurs reprises. Quelques monstrueuses empreintes de pas également, pas de quoi être rassuré. la dernière fois qu'il avait suivi quelque chose de cette taille ça avait mal fini...Il se dit que demander de l'aide aux rats serait judicieux mais il ne parlait pas la langue -ce qui, vous en conviendrez, est problématique. Soudain les bruits cessèrent, laissant place à un silence des plus glauques, aussi froid qu'un morceau de metal plongé dans de l'azote liquide (essayez pas ça chez vous ça peut être dangereux pour votre chat). Ça pouvait être une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais le changement signifiait une chose: l'action avait cessé.
Il arriva à une sorte de cul-de-sac, de grandes traces luttes -surtout d'agression- étaient visibles, notamment du sang. Vu le cadavre de rat qui traînait dans la flaque de sang il en déduit que ce n'était pas le bon endroit et repartit. Il essayais toujours d'entendre quelque chose, des cris, un appel à l'aide, une insulte en portugais, mais rien. Puis après cinq bonnes minutes de marches un peu fatigantes il tomba sur la personne qu'il cherchait. Joie absolue! Bien qu'elle avait l'air un peu mal en point, elle était en vie, et c'était déjà une bonne chose. Valtameri s'approcha d'elle, qui regardait son bras en sang, d'un air un peu sonné, et arrivé à son niveau lui demanda la question qui tue et qui a la réponse la plus évidente possible:
-"Hey, ça va?"
Le fait qu'elle était à terre et partiellement couverte de sang n'avait pas l'air de l'avoir mis sur le chemin de la réponse. Il n'avait pas de médicaments ou autres trucs utilisés pour les blessures aussi il se sentait un peu con et inutile. Cependant il lui proposa de l'aider à se relever, prêt à appeler du renfort pour la transporter jusqu'à la surface. Mais à peine avait-il tendu la main qu'il se vautra comme une merde en arrière, se retrouvant à peu de choses près dans la même position que la jeune femme. Il rigola un peu et se rappela de la raison première de sa venue ici, il chercha donc le sac avec sa main et...Et il était tombé dans l'eau. Coulé jusqu'au fond. Comment il avait pu le lâcher à cet endroit alors qu'il était pas si près? Allez savoir, c'est la joie du destin. Il se releva et regarda l'eau en question en disant
-...Au moins, ça correspond à vos loisirs de jeter des choses dans l'eau, non? |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Mer 26 Déc 2012 - 13:58 | | Valtameri –dont elle ne connaissait pas encore le nom- arriva soudainement, et essaya de l’aider à se relever en posant des questions inutiles. Elle lui sait la main, et il tomba en arrière. Le contact de mains se brisa, et Jessyca observa le jeune homme qui tomba et ses yeux s’écarquillèrent en voyant que son sac était en train de couler. Aussitôt elle se leva et trébucha avant de se pencher près de l’eau. Elle était terrifiée. Son sac était un trésor pour elle. Avec ses dessins et des crayons qui lui sont utiles chaque jour.
-...Au moins, ça correspond à vos loisirs de jeter des choses dans l'eau, non?
La phrase qu’il venait de sortir énerva la petite brune. Elle se leva et vint lui coller un poing à la mâchoire. Tant pis pour lui s’ils ne pouvaient plus communiquer.
Elle traça au sol une vulgaire flamme qu’elle fit vivre avant de l’envoyer sur Val. Or, elle tomba de même en arrière, dans l’eau sale. Ses yeux regardaient le plafond s’éloigner et elle se laissa emporter jusqu’au fond. Elle retint son souffle, les courants l’emportant ça et là. Le pire venait de se produire. Elle avait redouté ce qui venait de se passer. Elle devenait de plus en plus absente, n’osant pas remonter à la surface. Elle ignorait que plus ça allait, plus les courants s’accéléraient et plus les déchets se multipliaient.
Jusqu’à ce qu’elle sorte enfin la tête de l’eau et qu’elle s’accroche juste avant une chute à un « trottoir ». Elle sortit de là et s’étala de tout son long sur le sol. Essoufflée. Ses membres étaient engourdis, mais la rage qu’elle ressentait pour le jeune homme ne faisait que grandir de plus en plus.
D’un coup, sans savoir pourquoi elle se leva et donne un grand coup de pied et de poing dans le mur de l’égout. Le bruit résonna. Elle serra les dents, son regard s’assombrissant. Tout avait coulé, tout était fichu, il était inutile d’essayer de récupérer le butin. Comme on dit, « c’est mort ». Mais elle ne pouvait plus contenir sa colère. Elle regarda autour et chercha une victime.
C’est alors qu’elle eut une idée en voyant des rats. Elle se mit à courir pour en attraper quelques-uns. Elle les écrasa les uns contre les autres, les tapa, leur déchiqueta la peau. Le sang envahissait sa vue. Et l’odeur lui était agréable. Elle attrapa un autre rat et lui réserva le même sort. Elle ne pouvait pas reculer, elle ne pouvait plus. Elle devait attraper d’autres rats, et c’est ce qu’elle fit sans attendre. Si l’autre la trouvait ainsi eh bien… Tant pis.. Il subirait. Elle avait envie de se battre et de tuer. Elle s’était tachée de sang mais plus rien ne l’atteignait. S’il fallait qu’elle use trop de ses pouvoirs elle le ferait. Tout ça ne l’empêchera pas d’atteindre ses buts et ses rêves les plus chers.
Soudainement, elle s’assit en soupirant pour se calmer un peu, et ne pensa plus à rien, et ferma les yeux.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Sam 29 Déc 2012 - 14:52 | | La réaction de la fille l'étonna quelque peu. Contrairement à ce qu'il attendait elle sembla prendre cela assez mal. Valtameri pensait pourtant que même si ce n'était pas agréable pour elle, c'était de toute façon la suite logique des choses que son sac se retrouve dans l'eau. Pourquoi jeter quelque chose -qui plus est un être vivant qui ne sait pas nager- dans l'eau pour ensuite avoir peur de voir ses propres affaires englouties? Les gens l'étonneront toujours. Mais la suite fut encore plus étonnante à ses yeux. La voir se lever ainsi et lui coller sa main dans la mâchoire l'étonna au point qu'il ne prit même pas le temps d'y réfléchir. Au moins il était fixé, elle était en colère. Dommage pour elle, de toute façon ça n'allait pas le tuer. La flamme qui lui fonçait dessus par contre c'est pas dit. Il eut d'ailleurs un petit temps de réaction avant le capter que, effectivement du feu lui arrivait dessus. Heureusement pour lui il parvint à réagir à temps, par contre ses vieux réflexes débiles prirent le dessus, et il ne trouva rien de mieux à faire que de la bloquer avec sa main.
En recevant le projectile -si on peut ainsi dire- il poussa un petit cri de douleur en se tenant la dite main, la brûlure n'étant pas une sensation qu'il avait souvent expérimenté dans la vie. Ah et la fille était tombé à l'eau, aussi. Valtameri soupira longuement, le dos courbé vers l'avant, avec une tête qui semblait afficher un raz-le-bol assez violent. A chaque fois qu'il la retrouvait elle faisait quelque chose d'incompréhensible et s'en allait, d'une façon stupide et comme il n'avait aucune envie de la retrouver dans un état pire que le précédent et qu'elle avait l'impression de vouloir s'éloigner de lui, il resta un moment assis par terre (le temps que la douleur s'en aille) et se mit en route pour trouver la sortie, ce qui ne serait pas chose facile vu qu'il avait un peu trop marché.
Ainsi débuta le début d'une longue errance souterraine, accompagné des rats, du bruit de l'eau qui coulait à côté de lui, l'air qui devenait de plus en plus froid...Une ambiance pas franchement gaie, mais au moins il était seul. Cette rencontre lui avait rappelé à quel point il affectionnait la solitude. Et la compagnie des baleines, bien entendu. A bien y réfléchir peut être que cette demoiselle avait besoin d'aide. Bah, si elle en avait vraiment besoin elle la chercherait sûrement au lieu de fuir comme ça. Après être passé pas loin d'une dizaine de fois à côté du même tas de déchet, le jeune homme était arrivé à la conclusion qu'il était, ô grande surprise, perdu. Il se posa un moment et se fit une réflexion intense à base de bananes et de rats, pour en arriver à la conclusion qu'il n'y avait aucune conclusion. Il regarda un moment les quelques rats qui s'étaient arrêté avec lui, et leur demanda sans attente de réponse:
-Vous savez pas où est la sortie?...Vous êtes inutiles sérieusement.
Il finit par se relever, en exécutant une technique enseignée par une personne dont il avait oublié le nom, qui était censée aider à sortir d'un labyrinthe. Seul soucis, comme il était pas dans un labyrinthe mais bien dans un putain de complexe d'égouts peut être que ça n'aurait strictement aucun effet, à moins d'invoquer le dieu qu'il avait croisé plus tôt. Quoique même un dieu ne pourrait pas régler le problème qui était celui là. Non, il lui fallait quelque chose de plus radical encore. Plus radical que Jean. Encore une fois il fut tenté d'invoquer sa baleine mais elle ne serait que d'une utilité absolument mineure. Aussi il finit par prendre le chemin de gauche à chaque fois que plusieurs chemins lui étaient proposés. Ça serait toujours plus utile que d'attendre un signe du destin de toute façon. Il espérait juste ne pas tomber sur la jeune fille et réussir à sortir d'ici sous peu. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Se perdre est un art, trouver son chemin en est un autre [PV Valtameri] Lun 31 Déc 2012 - 15:29 | | Elle ne bougeait pas. Elle était toujours assise par terre, les yeux fermés et écoutait le silence. Les rats morts étaient en tas devant elle, oui, les rats qu’elle avait osé tuer. Et elle se doutait que tuer était son destin, elle ne vivrait plus que de ça désormais. Avoir envie de quelque chose est une sensation tellement forte qu’il est souvent dur de reculer et de ne pas y résister. Et Jessyca n’avait pas résisté, elle était sûre et certaine qu’elle ne méritait pas la vie, tout comme ces pauvres bêtes en face d’elle.
Elle se releva et donna un coup de pied dans le tas pour l’envoyer dans l’eau. Après tout, laisser ça ici est dégoutant, tout autant que sa tenue l’était devenue. Ses yeux bruns parcoururent la pénombre à la recherche d’un autre signe de vie, celui de la vie de Valtameri. Ce jeune homme avait dû s’enfuir en la voyant tomber à l’eau, et avait dû la croire trouillarde ou quelque chose du genre, ce que détestait par-dessus tout la belle. Sérieusement, que ferions-nous dans un monde sans cruauté ? C’est une question à se poser puisqu’un monde sans guerre ne peut pas exister.
La jeune fille en avait marre d’attendre ce qui ne venait pas, alors elle se leva pour parcourir le peu de chemin qui la séparait de l’homme. En effet, il lui avait suffi de tourner par-ci, par-là pour le retrouver. Sauf que les retrouvailles ne furent pas forcément des meilleures. Jess avait jeté d’entrée un regard noir au grand brun, avant se fondre sur lui de manière assez spectaculaire. Elle l’attrapa par la taille et en profita pour lui mordre violement la côte. Au fond d’elle, elle faisait tout pour s’empêcher ce genre de gestes mais elle n’avait pas pu se contrôler, comme chaque fois qu’une pointe de méchanceté se faisait savoir.
Soudain, elle fut obligée de reculer et se laisser pleurer, comme une enfant le jour de sa première rentrée. Elle regrettait de tout cœur ce qu’elle avait fait, elle voulait effacer sa réaction mais il était déjà trop tard. Val devait la haïr de toute sorte, après ce qu’elle venait de faire. Agir de cette manière est surprenant et mène à se poser des questions. Surtout que la petite revint dans ses bras comme si de rien était, mais pas pour lui faire mal non, pour essayer de trouver un peu de chaleur et de réconfort. Elle voulait réellement quelqu’un pour l’aider à redevenir très gentille, innocente et drôle, redevenir celle qu’elle était avec son meilleur ami hors du pensionnat. Sauf qu’il est souvent dur de reculer. Il y a des fois comme celle-ci où nous devons voir la réalité en face, celle que nous n’aurons jamais des actions gentilles envers les autres.
Elle continuait de pleurer, cachant à moitié son visage comme si elle avait honte. Mais il ne faut pourtant pas avoir honte de pleurer, les larmes sont si belles et nous libères de notre carapace la plupart du temps. Elles permettent également de montrer aux autres que dans notre cœur nous avons une part de sensibilité cachée, que nous n’osons pas révéler juste par fierté.
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