Sujet: [FINI] You lose [Hadès] Sam 23 Sep 2017 - 11:19
You lose feat. Hadès O. Stone - date. troisième semaine de septembre
Tu t'étais promis de ne plus interférer dans ses affaires, quelle que soient la gravité et les conséquences de ses actes. Tu te l'étais promis, vraiment, et tu t'étais réellement empêché d'aller faire l'inspecteur et d'aller demander des explications. Tu avais vraiment essayé, vraiment tenté. Tu as tenu trois jours, quatre si comptait celui-ci. Et encore, tu avais tenu, c'était plutôt pas mal, venant de toi. Toi qui t'étais directement immiscé dans la vie de Théa quand elle avait refusé de te parler, toi qui était allé voir Miles sans hésiter, non pas pour le menacer, mais seulement pour comprendre. Si tu avais été honnête avec toi-même, tu aurais avoué qu'en premier lieu, tu étais allé le voir pour le menacer, ça avait tourné différemment.
Mais là, c'est différent encore. C'était plus grave, plus violent. C'était une attaque, et tu voulais juste comprendre. Tu n'allais pas lui sauter dessus, ou le frapper jusqu'à ce que mort s'en suive – tu en étais capable, vraiment, mais passons –, tu voulais juste le voir pour comprendre, parce que pour toi, et ça depuis quelques mois, ta sœur était incompréhensible. Et tu voulais juste comprendre, c'était pas la mer à boire, bordel !
Tu te forces au calme quand tu entres dans le bungalow, sans même songer à taper. Ce que tu aurais peut-être du faire. Tu demandes à la personne dans la salle commune la chambre d'Hadès et elle te l'indique d'un mouvement de tête avant de filer dans sa propre chambre. Okay. Tu toques à la porte, t'obligeant au calme. Chose plutôt compliquée étant donné que tu étais un sang-chaud, et que c'était plus dans ton habitude de ne pas réfléchir et d'envoyer les poings quand ça touchait Théa. Mais tu t'étais promis de réfléchir, promis de ne pas entrer dans sa vie, tu voulais juste comprendre, et c'était pour ça que tu t'autorisais à aller voir Hadès.
Juste pour comprendre.
La porte s'ouvre et tu as un moment de silence, détaillant la personne en face de toi. Tu ouvres la bouche, la refermes puis soupires avant de lâcher après un haussement d'épaule :
— Killiam, le frère de Théa.
Et tu penses que c'est suffisant.
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Sam 23 Sep 2017 - 12:22
C’était suffisant, bien sûr. Et tout devenait clair. Ça changeait tout et faisait de tout un compliment à tous les points de vue, quel que soit le récit donné parce que c’est ainsi que tu avais toujours vécu, été, ce que tu avais clamé demeurer et ce dont tu n’étais pas censé différer. Si un jour on t’avait dit que ta première réaction, lorsque tu verrais le frère de ta dernière victime, serait de vouloir expliquer les choses plutôt que d’attendre le jugement avec résolution et force, tu ne l’aurais pas cru. Tu n’avais jamais pensé que tu puisses être sujet à la culpabilité depuis toujours et malgré ça, une fois sorti de ton entrevue avec Théa, les choses semblaient bien différentes, tant et si bien que l’univers entier en était transformé. Il y avait le fait d’avoir fait le mal, mais ça, tu ne t’en voulais pas, d’autant que, pour la seconde fois, tu avais agi en condition de self-défense. Tu n’avais aucun regret si ce n’était celui d’avoir brisé, pour la première fois de ta vie, une promesse effectuée à quelqu’un. Elles n’étaient pas nombreuses.
À chaque fois, tu réfléchissais sagement avant de les mettre en œuvre et si l’idée de ne plus faire de mal aux gens te semblait supportable en plus d’être un défi dans la recherche d’une occupation, tu avais perdu de vue l’idée que tu puisses avoir à te défendre. Ce n’était pas surprenant, les choses étaient si molles que tu pouvais envisager le fait de ne plus être sujet à la vengeance mais tu en avais oublié le Ranker qui, tandis qu’il semblait ridicule quelques jours auparavant dans son initiative stupide, reprenait aujourd’hui de la vigueur. Rien n’était donné au hasard et il avait attaqué au bon moment, sachant pertinemment que ton inactivité était due à une raison précise. Tu ne voulais pas l’admettre mais il avait fait le bon choix. Mais c’était également ton cas. Tu ne pouvais qu’être gagnant entre l’idée de tenir ta promesse et celle de montrer au créateur de classements que tu n’étais pas rouillé ni restreint. Le sien, tu ne l’avais jamais vu, mais tu étais certain d’y figurer en tête - et s’il avait l’audace de penser le contraire, tu n’étais pas contre l’idée de changer son point de vue.
Tu ne devais rien à personne et certainement pas des explications au meneur d’un groupe de tarés. Tu n’avais pas postulé pour la durée et tu l’avais précisé dans ta lettre : il était question d’une association temporaire où chacun y trouvait son profit. S’il voulait se venger, tu accueillerais ses pions un à un. S’il voulait se venger, il devrait se montrer lui-même ou il serait à jamais incapable de gagner. Et même dans le cas contraire, tu ne voyais pas d’autres issues possibles. C’était ça, c’était l’explication, rien n’était de ta faute - et ce n’est pas la culpabilité du mal mais celle d’avoir manqué à ta parole. Tu construisais doucement une nouvelle légende, celle d’un observateur, baignant dans la neutralité, juge, décidé à ne pas agir.
Tu devenais qui tu étais et tu n’hésitais pas à punir quelqu’un d’un peu trop impétueux à ton égard si tu n’avais pas d’autre choix que l’affrontement. C’est ainsi que tu étais - et quoi qu’en dise Killiam, tu étais satisfait du résultat. Quelle que soit l’envie qui le menait ici, quel que soit son objectif, quelle que soit l’issue espérait, tu étais à peu près certain qu’il n’était pas là pour une rencontre amicale. Mais quoi qu’il en pense, rien ne t’empêchait de vouloir échapper à cette ambiance tendue de vengeance dont tu ne voyais pas l’intérêt.
"Enchanté, je suis Hadès. Tu veux manger quelque chose ?"
Tu t’écartes de la porte et la laisses ouverte tandis que tu retournes t’asseoir sur ton lit. C’est une invitation claire à entrer et tu ne te soucies pas de la réaction qu’il peut bien avoir à l’égard de tes mots. Ils avaient un léger parfum de provocation mais c’était avant tout honnête, bien que ton avis lui soit certainement égal. Si les choses devaient finir ainsi, tu étais bien content d’avoir perdu ta sœur. La vengeance, ce n’était pas ton truc. Ça ne l’avait jamais été - et tu n’avais plus envie de rentrer dans les moindres problèmes à présent. La solitude et la paix te convenaient dans une certaine mesure ; tu désirais simplement échapper aux problèmes et aux prises de tête. Tu n’avais pas honte de dire que c’était un plaisir de faire mal aux gens mais ce sentiment n’avait plus à être une dépendance. Tu n’avais pas à regretter le moindre tes actes et quelle qu’en soit la raison ; tu resterais cette personne unique, même si on en venait à se venge, à tout donner contre toi, à se défouler sur ta personne maintenant dénuée d’initiative.
"Elle ne m’a pas laissé le choix, tu le sais sans doute déjà. Je dois admettre que mon retour de flammes a été assez violent mais, quitte à être forcé dans cette situation, autant y prendre du plaisir."
Encore et toujours, cette même provocation. Et cette fois, elle est signée d’un sourire glacial. Ça n’a rien de provocateur, de satisfaisant, du bonheur, c’est simplement effrayant. Tu veux le décourager, lui faire comprendre que ce n’est pas une bonne idée. Stopper une quelconque volonté de vengeance avant que ce ne soit trop tard. Tu jouais avec les limites et l’idée que Killiam puisse venir aussi mal préparé que sa sœur, étant donné son état, semblait idiote.
Pourtant, d’un autre côté, il ne semblait pas avoir prévu quoi que ce soit - était-il venu pour une autre raison que celle de la vengeance ? Ça semblait presque impensable mais ce n’était pas impossible venant d’une personne comme lui. Tu avais vaguement entendu parler de lui mais tu ne savais pas du tout ce dont il était capable à ce niveau-là. Quelque part, tu n’étais pas sûr de vouloir le savoir - tu étais fatigué des conflits et l’idée de passer la journée à dormir semblait si...
"Je préfère être honnête, tu vois. Je n'aime pas mentir. Mais je préfère autant que ça n’aille pas plus loin que ça. J’aimerais passer le reste de ma journée à ne rien faire, par exemple."
ft. killiam •• septembre
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 12:56
You lose feat. Hadès O. Stone - date. troisième semaine de septembre
Il y a un petit instant de silence, où tu ne sais pas trop comment agir, où tu es un peu sur la défensive, ne sachant pas trop comment il allait réagir. Tu n'es pas ici pour te venger, Killiam, non, bien-sûr que non. Tu ne serais pas venu ici si ça avait été le cas, tu aurais agis avec plus de réflexion, tu l'aurais sûrement pris à part, dans un endroit où il aurait certes pu répliquer, mais pas là où il était roi. Tu es toutefois sur la défensive, sait-on jamais s'il prend ta venue comme une menace – ce dont tu doutes réellement, mais on était jamais trop prudent.
Il se présente, t'invite à entrer en partant s'installer sur son lit. Tu as un moment d'hésitation, et à vrai dire, tu n'aimes pas le ton qu'il a employé, tu n'aimes pas cette façon désinvolte qu'il a de t'inviter à entrer... mais c'est quelque chose que tu n'aimes pas chez la majorité des gens, après tout. Tu pénètres dans la chambre, refermant la porte avec cette douceur qui te caractérise, parce que tu n'as aucune raison de la claquer, parce que tu n'es même pas en colère, Killiam, du moins, pas réellement. C'est ça qui est surprenant. Tu n'es pas en colère pour ce qu'il a fait à Théa, tu n'es pas en colère contre lui. Non, tu es en colère contre elle. C'est quelque chose de totalement nouveau pour toi. Quelque chose qui te permet d'appréhender les évènements avec un calme assez nouveau.
Il se justifie, semble essayer d'expliquer la chose. Et tu ne mets pas sa parole en doute. Tu devrais, tu devrais mettre sa parole en doute, tu devrais laisser le bénéfice du doute, tu devrais penser qu'il te ment peut-être, qu'il te ment sûrement même. Mais non. Tu ne mets pas sa parole en doute Killiam, et toute la chose te bouleverse plus que tu ne veux bien te l'avouer. Depuis quand Théa a tort dans ses actions ? Depuis quand tu ne vas pas la voir elle avant d'aller voir les autres ? Depuis quand penses-tu qu'elle serait plus à même de te mentir qu'un étranger, qu'un inconnu ?
L'idée de plaisir te dégoûte et une grimace vient barre ton visage qui était plutôt neutre jusqu'à présent alors que le sien est étiré par un sourire qui t'aurait énervé plus qu'autre chose habituellement. Mais pas aujourd'hui. Et il continue, semble être las d'un coup et tu t'appuies sur le bureau, enfonçant les mains dans les poches de ta veste. Sûrement une mauvaise idée si tu avais à te défendre, mais ça avait le mérite de lui montrer que tu ne cherchais pas le conflit, ou du moins, un conflit physique. Le conflit verbal allait forcément être présent.
— Je sais pas ce qu'il s'est passé.
Et c'est bien ça le problème, Killiam, tu ne sais pas, tu ne sais rien du tout et en ne sachant rien, tu n'es pas capable d'accepter les choses. Tu pourrais tout accepter, tu pourrais tout comprendre, si seulement tu étais au courant, si seulement tu savais.
— C'est pour ça que je suis venu. Pour savoir. T'aimes pas mentir, j'aime pas non plus, on gagnera du temps. Je veux juste comprendre les choses parce que je comprends que dalle à ce qu'il se passe dans la tête de ma sœur, et qu'elle est casse couille. Donc plus vite tu m'expliqueras ce qu'elle a fait et pourquoi et surtout à cause de quoi elle l'a fait, plus vite je partirai, et plus vite tu seras tranquille.
Et ensuite, t'iras sûrement remonter les bretelles à Théa, et tu la supplieras sûrement de quitter les S. Parce que ça avait forcément à voir avec les S. Et ça t'énerve, Killiam, ça t'énerve réellement, tu n'aimes pas ça, tu n'aimes pas qu'elle se mette en danger, et pourtant, tu t'es promis de ne plus interférer... alors peut-être que tu lui diras ce que tu as à lui dire, une dernière fois. Mais c'est dur de laisser tomber ce qu'on a toujours été... et abandonner ce côté protecteur que tu as envers elle, que tu as toujours eu envers elle, c'est beaucoup trop compliqué pour toi, tu es comme ça depuis que t'es gosse, depuis que t'es un gamin. Dix-neuf ans que t'es protecteur avec elle, ça se change pas du jour au lendemain.
— Je veux juste ta version de la chose.
Et ensuite tu partiras.
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 17:49
Il n'était pas difficile, et tu appréciais ça. Il n'était pas du genre à faire des problèmes ou venir pour en créer. Killiam contenait sa colère. Tu le savais. Tu le voyais. Tu le sentais. Il était au bord de la rupture, à la limite de la réaction sauvage, instinctive et injuste de s'en prendre à toi. Tu savais que tu l'avais mérité, cependant. Tu t'étais lâché sur Théa. Tu n'avais pas hésité à donner ce que tu savais, ce que tu avais entraîné dans un but mauvais mais que tu avais mis de côté. Tes compétences, tes envies mauvaises. Tu ne pouvais pas la laisser s'en prendre à toi et ne rien faire de plus. Tu ne pouvais pas la laisser fuir, même lorsque éviter ses assauts étaient faciles. Tu ne pouvais simplement rester inactif devant une telle initiative.
Il y avait un message à passer, c'était sûr et certain. Il y avait une vengeance à faire pour cette agressivité, cette attaque surprise, c'était quelque chose sur quoi tu ne pouvais faire l'impasse. Le Ranker voulait sa vengeance pour le fait que tu aies quitté les dorés. Tu avais réclamé vengeance pour le fait qu'il tente de te soumettre.
La coopération avait pris fin et il était temps qu'il le comprenne - mais tu n'étais pas mécontent qu'il ait envoyé quelqu'un même si quelque part, tu commençais à réellement apprécier cette paix. Ce n'était pas si mal, la neutralité. Mais te défouler, en un sens, était incroyablement relaxant, te laissait redevenir toi-même durant un court instant, te laisser tout donner, tout libérer, toutes ces envies de façon justifiée - car tu n'avais plus cette réputation à tenir, ces envies à assouvir, cette façon d'être si indémodable et singulière. Tu étais toi-même, dans une plénitude inégalée. Tu étais toi-même et nul ne pouvait te reprocher ton inactivité car c'était ce qu'ils demandaient tous. La paix.
Et toi aussi, à présent. Tu étais devenu la victime. Il y avait beaucoup à dire sur tes antécédents et ce que les gens avaient le droit de réclamer de toi mais ils devaient s'y faire. Le départ n'était pas une option, la mort inenvisageable ; et si quiconque tenait à te procurer une quelconque vengeance, ce que tu avais de mieux à lui proposer était de retourner du côté du mal - que ton esprit n'avait jamais quitté en un sens.
"J'ai quitté les S et le Ranker voulait sa vengeance."
C'était tout. C'était aussi simple que ça et tu pouvais en rester là, mais ce n'était pas ton genre. Tu pouvais simplement fermer les yeux car il ne voulait rien de plus, juste une explication, car tu ne lui devais rien de plus et rien de plus que des excuses de la part de ton attaquant. Tu étais loin de tout ça. Tu n'étais pas fautif. Quoi que tu aies fait derrière, quel que soit son état, et quel que soit celui que tu aurais abordé en d'autres circonstances, tu n'étais pas fautif. Et ce n'était pas une justification, tout ça, pas vrai Hadès ?
Tu ne t'en voulais pas. Tu ne voulais pas t'en vouloir, et tu n'avais pas le sentiment de l'avoir fait - c'était à mi-chemin entre une provocation grossière et l'envie de rester loin de quiconque de ce genre. Tu ne voulais pas plus d'hostilités mais ça ne te dérangeait pas tant de les mener. Tu étais en chemin pour cette neutralité totale mais tu étais incapable de tourner le dos à ta nature. Pas aussi vite. Pas aussi simplement - et tu savais que tu regretterais tes mots.
"Donc, c'est quoi l'idée ? Frère et sœur mais tu n'es pas censé te mêler de ses affaires ? C'est à ça que ça ressemble."
Tu laisses un instant de silence pour attendre une confirmation de sa part : un signe du corps, une quelconque réaction, même involontaire, qui montre que tu aies raison. Tu hausses les épaules et poursuis d'une voix calme, un sourire, plus posé, flottant sur tes lèvres.
"Les S sont dangereux. Pas plus forts, mais certains plus dangereux que moi, avec moins de retenue. Crois-moi, tu devrais prendre une décision entre l'aider ou l'ignorer définitivement. Si tu restes dans ta situation, rien de bon ne viendra. Enfin, tu fais ce que tu veux."
ft. killiam •• septembre
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 18:18
You lose feat. Hadès O. Stone - date. troisième semaine de septembre
Sa réponse ne te plaît pas. Tu la sais vraie, mais elle ne te plaît pas. Elle ne te plaît clairement pas même. Évidemment que c'était forcément quelque chose entre S, évidemment que c'était forcément ça, c'était toujours ça. Ou Raven. Dans tous les cas, c'était jamais les bons, jamais pour les bonnes choses, jamais pour les bonnes raisons. Pourquoi Théa ? Son pouvoir ? Sûrement pas assez puissant pour une douce vengeance, et Théa en elle-même était meilleure si on l'utilisait par surprise, comme atout. Pas seule, jamais seule. C'était plutôt logique. Quand on avait des soldats – et le mot te donnerait presque envie de vomir – autant les utiliser avec intelligence. Et lancer Théa comme on lance une pièce pour tirer à pile ou face te semblait idiot. Théa n'était pas assez puissante pour prendre Hadès à part, seule. Et ce n'est même pas une question de protection que tu penses ça, Killiam, non, c'est tout simplement une question de logique. Comme tu n'enverrais pas quelqu'un comme Finn au devant du danger, mais que tu le garderais en arrière-garde pour mettre au point des stratégies.
Ça coulait de source, pourtant.
Tu as eu ta réponse, et tu pourrais partir maintenant, et c'est presque pour ça que tu vas pour te redresser, mais sa voix t'arrête ; tu te crispes. Frère et sœur mais tu n'es pas censé te mêler de ses affaires. Non, tu n'en as pas le droit, tu as été viré de sa vie avec une facilité déconcertante, sauf pour les bons côtés et l'image. C'est horrible de penser ça de Théa, horrible de penser ça de toi, Killiam. Elle veut te protéger comme tu veux la protéger elle, elle ne comprend juste pas qu'en voulant te protéger, elle vous met tous les deux en danger.
Il reprend la parole, et il te lâche cette fatalité comme si c'était une évidence, comme si c'était simple, comme si tu pouvais juste claquer des doigts et la faire disparaître de ta vie, ne plus l'aimer, ne plus vouloir la protéger, ne plus être ce frère que tu as toujours été. Un sourire étire tes lèvres alors que tu te redresses, ce genre de sourire qui ne te ressemble pas, un peu froid, un peu hautain, si distant de ce que tu es normalement.
— Ouais t'as raison, j'vais juste claquer des doigts et oublier qu'elle est ma sœur.
Tu te redresses, abandonnes le bureau sur lequel tu es appuyé et ton regard glisse sur les murs de la chambre, le sol et les meubles, tu accroches quelques jeux du regard, en lit les titres avant de reporter ton attention sur Hadès. Puisque tu es ici, autant avoir toutes les réponses à tes questions s'il veut bien te les donner.
— Si elle quitte les S, faut s'attendre à une vengeance, du coup ?
Laurent, Aaron, Amelia. Qui viendrait si tu arrivais à convaincre Théa de quitter cette classe qui ne fait que la tirer vers le bas, qui lui faisait du mal, la détruisait ? Qui viendrait la chercher, venger le Ranker ? Contre qui devrais-tu te battre pour elle, Killiam ? Parce que d'accord ou non, tu allais avoir une conversation avec elle. Et l'ultimatum allait forcément arriver, il était là, dormant en toi, et tu n'attendais que le bon moment pour le faire exploser. Les S ou toi.
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 18:57
Tu peux juste pas comprendre la difficulté de la chose. T'arrives pas à visualiser le problème, à intégrer l'idée de ne pas arriver à oublier. C'est une décision à prendre, des mesures à pratiquer. Ce n'est pas une façon de vivre différente, il suffit juste d'y ajouter quelques facteurs. Ça n'a rien de sorcier ou de choquant mais il semble penser le contraire. Tu comprends pas, t'es différent, unique, pas humain, tant détesté. T'as jamais baigné dans ça et c'est pas la décision de la neutralité qui saura y changer quelque chose. T'as jamais rien fait d'autre que de construire des relations qui ne te bloqueraient pas dans tes objectifs, même inconsciemment, ou de supprimer ce dernier.
T'as toujours été logique, sélectif, prudent. T'as jamais été le type de personnes impulsives à regretter ce que tu pourrais bien décider de faire, t'as jamais été trop humain, facile à vivre. C'est pas comme ça que les gens devraient vivre. Et c'est pas comme ça que tu as décidé de le faire - parce que tu es différent, plus fort à ta façon, mais que tu n'es pas pour autant privé de cette volonté de protéger. Il y a tant de gens, et comme ils se sont habitués à toi, tu as fait le maigre effort de changer. Ce n'est pas beaucoup, tu le sais, ni même pour eux. C'est l'envie de fuir, l'envie de paix, l'envie d'échapper à la pression quotidienne, l'envie de tout cesser. Tu as passé quelques années à l'école sans tout cela et tu as envie de les retrouver.
Tu as longtemps été invisible, prisonnier dans tes jeux vidéo, enfermé dans ton propre monde. Tu as toujours été seul, accompagné d'une amie invisible, persuadé d'être comblé - et tu faisais face aux difficultés du changement. Tu ne comprenais pas et c'était frustrant, comme à chaque fois, parce que c'était une évidence que tu ne pourrais jamais saisir.
"Je ne comprends pas ta décision."
Et c'est franc, cette fois. Sans sourire, sans factice, sans provocation. C'est une remarque directe et franche, les regards croisés, les visages bien en face. C'est ce que tu es. C'est ta façon d'être, ta façon de faire les choses, ta façon d'avancer. Tu mets de côté les faiblesses, avances. Tu te réfugies dans la neutralité.
C'est ainsi que tu seras, comme tu as toujours été. C'est ainsi que tu seras, mais tu ne seras pas invisible - tu seras le juge qu'on ne pourra pas ignorer. Tu seras celui qui observe, dont tout le monde connaît la dangerosité - comme un MJ qu'on ne peut contourner.
Tu as ton importance, désormais, et tous tes efforts mauvais ont payé. Ce n'est pas grand chose mais c'est toujours mieux que ne pas exister. Sans doute que tu ne seras jamais comme lui mais c'est très bien ainsi - tu attends une explication quelconque, une façon de comprendre son humanité, et faute de mieux, tu décides d'enchainer sur du marchandage. C'est ta façon de te montrer honnête : avec tes principes, cette franchise qu'on ne pourra jamais t'enlever.
"Si tu as quelque chose à me proposer en échange, je peux la protéger physiquement d'une vengeance du Ranker. Aucun S ne peut me battre. Mais, eh, je doute qu'elle accepte ce marché."
ft. killiam •• septembre
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 20:35
You lose feat. Hadès O. Stone - date. troisième semaine de septembre
Le mal de crâne vient pointer le bout de son nez, il vient appuyer sur tes tempes, semblant vouloir les faire exploser et tu portes ton index et ton majeur sur l'une d'elles, faisant de légers mouvements circulaires pour le faire passer. Tu as l'impression que ta tête va exploser ; tu en as déjà marre, tu n'en peux déjà plus. C'est fatiguant, toute cette histoire, c'est usant, ça t'use les muscles, ça t'use le moral, ça t'use, petit à petit, comme l'eau érode les roches ; ça te ronge, et un jour, tu ne pourras plus tenir. Tu pensais que c'était fini, tu pensais qu'elle allait choisir, Raven ou les S, à défaut de ne pas être dans aucun des deux. Et pourtant, même là, et encore plus maintenant, ça te semblait impossible. Et ça te ronge, ça te ronge de l'intérieur, et il a raison, Hadès, tu devrais choisir ton camp, tu devrais savoir ce que tu voulais faire et ce que tu ne voulais pas. Et ça te semble si compliqué. Tout est si compliqué, alors que tout devrait être simple. Vous n'êtes que des enfants.
Il a raison de ne pas comprendre, toi-même tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas cette loyauté envers elle, alors qu'elle t'a donné toutes les raison de ne plus l'être. Tu ne comprends pas ce besoin constant de la protéger, alors qu'elle t'a bien fait comprendre d'arrêter. Tu ne comprends plus, Killiam. Et ce qui est terrifiant, c'est que pour la première fois de ta vie, Théa ne te semble plus si importante, tu veux juste que tout ce bordel s'arrête. T'en as marre, tu aurais préféré passer ton après-midi avec Ezéchiel, à glander dans ton lit, à mater un film, et au lieu de ça, tu es là, à parler d'encore et toujours la même chose.
— Si tu as quelque chose à me proposer en échange, je peux la protéger physiquement d'une vengeance du Ranker. Aucun S ne peut me battre. Mais, eh, je doute qu'elle accepte ce marché.
Tu as un moment d'hésitation. Tu n'as pas besoin de lui pour protéger Théa, tu savais assez bien te servir de tes poings et tu n'as aucun doute sur tes capacités physique. Toutefois, savoir qu'il suffisait de quelque chose pour avoir ses services étaient assez... rassurant ? Ça pouvait toujours t'être utile.
— Si, et je dis bien si, j'ai besoin de toi sur ça. Il te faudrait quoi, en échange ?
Qu'elle soit contente ou pas, qu'elle soit d'accord ou non, t'en avais un peu rien à foutre pour le moment. Tu voulais juste la sortir de cette merde, pour qu'elle puisse ouvrir les yeux. Tu avais cette horrible impression que tu aurais dû agir bien avant, mais que tu as laissé couler, parce que tu pensais vraiment qu'elle se rendrait compte de ses erreurs par elle-même.
Tu t'es lourdement trompé sur ta propre sœur, Killiam.
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 21:56
Il a mordu. Tu souris en l’observant, sans rien ajouter, écoutant sa question avec intérêt. Depuis le début de cet entrevu, tu sens que tu ne peux pas mettre la main sur lui. C’était ce que tu faisais il y a longtemps : tenter de comprendre les gens, les cerner autant que possible pour les faire aller en ton sens ou briser leur animosité à ton égard. La psychologie était une matière intéressante dans la mesure où elle était capable de donner les pleins pouvoirs à qui savait la manier. Tu n’en avais aucune notion et tu étais bien incapable de comprendre la grande majorité des gens. L’humanité était illogique et agissait sous le joug des sentiments et la plupart d’entre eux en devenaient prévisible. Tu comprenais, sans avoir à vraiment le faire.
Tu savais, sans avoir à déchiffrer les raisons, les envies, les relations. Il te suffisait de savoir - et cette connaissance, bien qu’elle n’entre pas dans une quelconque compréhension, se suffisait à elle-même. Car c’est ainsi qu’étaient les gens. C’est ainsi que la majorité des humains fonctionnait et ainsi qu’était la plus grande faiblesse. Cela dit, Killiam n’entrait pas dans cette catégorie. Killiam était différent sur plusieurs points : il n’était pas venu bêtement pour une vengeance qui n’aurait pas marché. Il était intelligent, il s’informait et il voulait te comprendre. S’il voulait prendre une revanche plus tard, ainsi soit-il - ce serait du temps gâché, rien de plus. Tu n’étais pas du genre à nourri de l’espoir dans ce genre de choses avant d’avoir tes certitudes.
Au fond, tu étais comme Killiam et c’est ce qui le rendait si imperméable à votre interlude. Au fond, il était prudent, peut-être trop et tu étais persuadé que, bien que ça l’aide dans le cas présent, ça finirait par jouer contre lui. Tu détournais le regard, pensif, en te repassant la situation actuelle en tête. Il considérait l’idée, et ça signifiait qu’il avait déjà perdu. Il était prêt à te donner quelque chose. Ce n’était pas comme se renseigner sur une future école à faire et prendre des renseignements à l’avance, non, ça n’avait rien à voir.
En témoignant de son intérêt, il délivrait ses pensées vis-à-vis de toi. Parler haut et fort d’une simple possibilité ne faisait que souligner l’évident fait qu’il doutait de toi - mais qui ne le faisait pas ? Encore une fois, sa demi-décision jouerait contre lui. Et, dans un maigre soupir, tu te permis une légère remarque.
"Tu considères l’idée alors que j’ai fait du mal à ta sœur. Tu sais pourquoi ? Parce que je suis certain de ce que je fais."
Tu lui indiques les alentours d’un geste, signe qu’il est tout à fait libre de s’asseoir et tu t’avances jusqu’à la lumière que tu allumes. Le changement te fait légèrement plisser des yeux et tu lui fais de nouveau face en glissant tes mains dans tes poches. Tu n’as plus rien à craindre de lui. Killiam n’est pas une mauvaise personne, c’est un bon gars mais au comportement bien trop hésitant pour qu’il soit une réelle menace. Pour toi. Pour Théa. Pour quiconque.
Mais avec ce genre de décisions, il ne sera pas non plus d’une quelconque aide - et tu l’as très vite compris. Il n’y a pas besoin d’être un devin pour saisir qu’il doute lui-même de sa vision des choses. Tout au long de l’histoire, les gens qui se sont trop souciés de ne pas blesser les autres de par leur façon de faire en ont payé les prix. Quelque part, piétiner leur avis pour leur propre sécurité est ce que nous pouvons faire de mieux pour nos proches. En réalité, tu avais vu ça dans un anime, mais la leçon était quand même intéressante à prendre en compte, d'autant que tu approuvais.
"Je gagnerai contre les S, c’est un fait, mais parce que je serai préparé. De plus, je te montre une image confiante alors tu parviens à me croire. Et tu fais bien. Mais toi..." (Tu hausses les épaules.) "Hé, ne le prends pas mal. C’est bien de se remettre en question. Mais tu as l’air aussi confiant qu’un cheval à trois pattes."
Alors, qui te ferait confiance ? La remarque comme la pensée partirent sans retenue. Tu lui faisais face et même si tu restais souriant, non pas moqueur, mais presque dans une expression d’excuse, comme pour faire passer tes mots francs avec plus de légèreté, tu ne t’attendais pas à une attaque de sa part. S’il était tant dans l’idée de doute et de remise en question, il prendrait tout ça dans le bon sens et ça signifierait que tu pouvais te lâcher. S’il était celui qui le ferait, ce ne serait pas une mauvaise chose pour lui - ça voudrait dire qu’il n’était pas si inactif que tu le pensais. D’un geste lent, tu te penchais pour ramasser quelque chose sur ta table de chevet avant de reprendre :
L’hésitation te rendra inutile. Tu devrais prendre ta décision entre sa sécurité et son égo. (Tu lançais une pièce en l’air et la rattrapais dans ton poing.) Ou bien, tu veux jouer ça à pile-ou-face ?
ft. killiam •• septembre
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 22:48
You lose feat. Hadès O. Stone - date. troisième semaine de septembre
Son sourire te fait froncer les sourcils. Tu as l'impression d'être manipulé et tu détestes ça. Il se lève, soudain plus joyeux, comme si tes paroles l'avaient requinqué et tes poings se serrent dans ta veste. Tu ne quittes pourtant pas ta place, restant là, sans bouger, immobile et attentif à ses actions, fronçant un peu les sourcils et plissant les yeux quand il allume la lumière après quelques paroles. Oh il a tort, tu ne considères pas l'idée parce qu'il est sûr de lui, mais plus parce que tu sais que si tu lui apportes assez, il n'aurait aucune raison de manquer à sa parole. Et à vrai dire, Killiam, tu es un homme de parole. Tu crois réellement à son histoire de légitime défense. Et c'est parce que tu sais que Théa en serait capable que tu le crois.
Et tu l'écoutes, attentivement, sortant tes mains de tes poches, fixant le sol un instant alors qu'il est si proche de toi. Il te prend pour la mauvaise personne, Killiam. Et c'est normal, tu n'es pas du genre à te venter, à te montrer, à prouver qui tu étais, au contraire, tu as toujours été calme, caché aux yeux de tous, dans l'oubli, parce que c'est ce que tu fais de mieux, parce que tu n'as jamais vraiment trouvé ta place ailleurs que dans le silence et le calme. Jusqu'à ce que tu rencontres Ezéchiel.
Il a raison, de croire que tu n'as aucune confiance en toi, que tu n'as pas les capacités pour. Tu n'es pas le genre de personne qui a un pouvoir offensif, ni même défensif. Ton pouvoir ne te sert à rien, il t'es totalement inutile, le sera toujours. Tu ne peux te servir que de tes poings. Mais c'était déjà pas mal. Et tu l'écoutes, avec attention. Qui te ferait confiance, Killiam ? Personne. Ta sœur elle-même ne te fait pas confiance.
Tes yeux se relèvent vers lui, et tu le dévisages, observent les traits qui étirent sa peau, ses yeux, son sourire. Et la pièce s'élève dans les airs, retombe dans son poings fermé.
— Ou bien, tu veux jouer ça à pile-ou-face ?
Mais tu te rapproches vivement, trop rapidement, et ce sont tes doigts qui viennent se refermer sur son poignet que tu serres avec une force que tu ne contrôles pas. Parce que tu veux lui faire mal, Killiam. Tu désires lui faire mal. Pour ce qu'il a fait à Théa, pour qu'il ne te sous-estime pas. Tu veux lui faire mal, pour qu'il se réveille, pour qu'il comprenne que tu n'es pas spectateur de ta propre existence, que tu peux agir si tu le souhaites, et que tu n'as pas besoin d'un pouvoir pour le faire. Oh non Killiam, tu te bats avec tes poings, avec tes propres poings, avec ton propre corps, en première ligne, sans hésitation.
— Si j'ai besoin de toi, c'est que je suis allongé dans un lit d'hôpital, et paraplégique. Je prends juste mes précautions, parce que je suis plutôt prudent comme mec.
Et surtout depuis ce qu'Amelia t'avait dit dans la salle de musique. Bien que tu n'en parles pas, ça tournait dans ta tête, tu y réfléchissais, de temps en temps, à te demander pourquoi, et tu étais préparé à ce que ça te tombe dessus un peu n'importe quand. Tu étais juste prudent. Et si le Ranker était aussi bien informé qu'on pouvait le dire, ce n'était pas pour Théa qu'il fallait s'inquiéter, mais plus pour Ezéchiel.
Tu lâches brutalement son poignet, remettant tes mains dans tes poches et tu réitères ta demande, beaucoup plus froid, ton regard ne lâchant pas le sien :
— Si j'ai besoin de toi, qu'est-ce que tu veux en échange ?
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 23:12
Et ça monte en toi, tous ces sentiments. Tout cela monte, grandit, fuse, te prend de court, semble te contrôler. Violence. Vengeance. Désir. Violence. Violence. Violence. Tu l'observes, les yeux brûlant, tu l'observes et tu as envie de le réduire en miettes parce que ce semble contact a tout brisé. Tu l'observes comme du gibier, une victime, quelqu'un à réduire en poussière. Tu l'observes et tu le haïs parce qu'il a provoqué le contact, parce qu'il a brisé tes calculs, repoussé les limites. Mais quelque part, tu sais que tu as vu juste. Quelque part, tu sais que tu as bien visé, tu sais que tu as eu un point sensible. Si hésitant il était, hésitant il ne restera plus - et pour quelqu'un comme toi, qui n'a plus rien envie de faire de ce genre, tu n'en as rien à faire.
Au diable les S. Au diable les problèmes. Tu te contentes d'un quotidien tranquille et des jeux que tu as toujours voulu tester. Tu te contentes d'être qui tu es sans vouloir rien de plus. Qu'y a-t-il de mal à ça ? Tu sais que tu as provoqué - tu sais que tu l'as poussé à bout et qu'il te tient si fort autant pour se faire mal que pour se retenir de faire davantage. Tu sais qu'il ne regrettera rien comme le fait que tu puisses lui faire regretter - et tu considères l'option jusqu'à ce qu'il te lâche, un instant plus tard, te laissant surpris. Vraiment ? Il n'ira pas plus loin ? Son self-control n'est pas sans limite, tu l'as constaté, mais tu es bien content de savoir que les choses se passent ainsi. Néanmoins, tu as envie de mettre les choses au clair également - parce que cette famille paraît un peu trop téméraire à ton goût. Tu veux juste lui montrer un aperçu, l'effrayer sans glisser, pas comme avec Théa, pas au point d'avoir tant de représailles, juste assez pour que tu aies la paix. Juste assez pour forcer le respect. Tu ne veux pas te mêler à tout ça mais tu as bien compris que la neutralité n'était pas un choix. La neutralité se force et s'il désirait poser ses mains sur toi, il en paierait le prix.
"Tu finiras dans ce lit si tu te confrontes au Ranker."
Tu l'observes un instant et portes ensuite ton regard sur ton poignet. Tu glisses ta pièce dans ta poche et masses doucement ton poignet rougi. Cassé ? Peut-être. Tu feras un tour à l'infirmerie après ça. Ce n'est pas la première fois que ça arrive - souvent, lorsque les gens s'en prennent à toi, ils arrivent à toute balle et te frappent au moins une fois sans que tu puisses réagir. Dans le cas de Killiam, c'est différent, mais contrairement à ce que tu pensais, il est imprévisible. Il n'est pas aussi faible que tu l'avais deviné - tu pensais l'avoir cerné mais peut-être est-il plus compliqué que prévu.
"Cependant..." Tu clignes des yeux et le décor change, une pièce toute de noir, le sol légèrement couvert de sang et quelques corps traînant autour de vous. Tu ne lui laisses pas le temps de reconnaître l'un des visages que tu fais disparaître le décor - mais ses chaussures sont encore légèrement imbibés de sang. Ce n'était pas une illusion. "Je suis vraiment pire que lui."
Et c'est tout. C'est la fin de l'avertissement, de tout ce que tu as à lui dire à ce sujet. C'est la fin des menaces et tu conclus le tout avec un sourire avant de hausser une nouvelle fois les épaules. Tu sens que ce geste va devenir l'une de tes signatures - mais tu ne peux t'empêcher d'accompagner tes paroles de gestuels. Tu aimes beaucoup l'idée de converser avec tout le monde, ennemis y compris. Tu es fan de la sympathie, peu importe la situation, peu importe qui elle touche. Si violent qu'il puisse être, Killiam ne fera pas exception à la règle - et s'il te vient en aide, d'autant plus.
"Trois fois rien. Je te demanderai de répandre la rumeur que le Démon Rouge a quitté l'île, ou qu'il a cessé d'exercer. Comme tu préfères."
ft. killiam •• septembre
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Sujet: Re: [FINI] You lose [Hadès] Dim 24 Sep 2017 - 23:36
You lose feat. Hadès O. Stone - date. troisième semaine de septembre
Tu n'as jamais voulu te confronter à qui que ce soit, tu as toujours voulu rester en dehors de tout ça, ça t'a toujours fatigué, ces conflits. C'est pour ça que tu as toujours été à l'écart de tout. Et d'autant plus maintenant, tu n'as pas envie de te confronter au Ranker, ni à personne. Tu es venu voir Hadès parce que tu n'as pas eu le choix, parce que tu avais plus de chance d'entendre la vérité d'un inconnu que de ta propre sœur. Tu n'es pas venu pour autre chose, tu es venu pour savoir, parce que tu as ce besoin horrible de savoir.
Et sa voix s'élève, la pièce change sous tes yeux et la première chose qui t'agresse est cette odeur âcre, cette odeur de fer, d'intestins... Tu vas pour porter une main devant ton visage, comme pour couvrir ton odorat de ses odeurs horribles qui t'assaillent, et tu n'as pas le temps d'essayer de détailler, de comprendre, que tu recules d'un pas et que tout disparaît. Tu n'es pas idiot, c'est lui qui l'a choisi, c'est lui qui l'a décidé, et le bruit de tes chaussures sur le sol ne fait pas le bruit qu'elles devraient. Mais tu ne baisses pas le regard. Non, tu as la vague impression de savoir ce que c'est, de reconnaître ce que tu as cru voir, et tout paraissait si réel que ça te donne envie de vomir.
Tu te concentres sur sa voix, fixant toujours le sol et, en étant honnête avec toi-même, Killiam, ça t'a terrifié. Une seule seconde, peut-être deux, sûrement moins. Et tu as été terrifié par la vue, écœuré par l'odeur, comme si la scène était réellement devant toi. Tu ne lui demandes pas ce qu'il gagnerait à avoir cette rumeur répandue, et ça te semblait bien trop simple pour qu'il ne te demande que ça si un jour tu avais besoin de lui, mais soit.
— Okay. Si j'ai besoin, ce sera fait.
Et tu fais volte-face pour quitter la pièce, avec cette impression que tes pieds sont engloutis comme si tu avais marché dans de la boue, que tes jambes sont lourdes, et tu as encore cette vision sous tes paupières, et c'est terrifiant, si terrifiant, de voir sa plus grande peur se réaliser en quelques instants.