Chat, coca, carotteZoe & TuathalIl y a avait un type sur l’île qui avait un pouvoir bien pratique. Enfin pratique… Il le trouvait parfois pratique. À d’autres moments comme là il se sentait surtout con avec l’objet de son invocation dans les mains. Bob, oui, pour le bien de l’histoire cela sera son nom. Donc Bob avait le magnifique pouvoir d’invocation de viande. Il se concentrait et une viande, non cuisiner, prêt à passer dans la casserole, non-vivante, jamais, arrivait entre ses mains. Magnifique comme pouvoir, n’est-ce pas ? La solution à la faim dans le monde.
Il est aussi fort dommage qu'avec son niveau de maîtrise Bob ne contrôle pas quel type de viande il invoque. Lui voulait un steak pour son repas. Juste un steak, il était même près à avoir un steak de lama sans se poser de soucis du moment que c’était une bonne viande. Le hic, la couille dans le potage, le vers dans la salade, le cheveu dans le gâteau, c’est que Bob adore les chats. Genre vraiment, si on lui laissait le choix, il deviendrait à vie un homme à chat et ne rien faire d’autre que d’idolâtrer cet animal. La pauvre a été perdue par un lavage de cerveau intense.
Pourquoi parler de Bob ? Et bien parce que ce pauvre gars est dans le mal complet. Là, avec ses mains bien en avant pour récupérer sa viande. Il a pourtant déjà eu du lapin, des cochon-dindes, autruche ou encore un ornithorynque, mais jamais au grand jamais il n’avait eu un chat vider et dépecer pour s’en faire un parfait rôti entre les doigts. Les larmes aux yeux et complétement au bout de sa vie, il regardait la carcasse complétement traumatiser sans savoir quoi faire quand, surgissant dans les cuisines du club un héros arriva.
Enfin plus exactement Tuathal se faisant chier comme un rat mort et passant dans le couloir passa la tête dans la pièce après avoir entendu le hurlement pousser par le pauvre D face à son pouvoir. Connaissant la pauvre victime, il eut pitié de lui et après avoir pris un sac en plastique dans la pièce, il prit enfin la bestiole pour la mettre dedans et conduire le jeune homme à se laver les mains et le visage.
« … Tu vas l’enterrer ? »
Un long silence inhabituel de son camarade lui fit froid dans le dos. Regarder son sourire éclatant qu’il offre face à cette question aussi. Le simple ébouriffement de cheveux suivis d’un bye bye beaucoup trop joyeux pendant que le rouquin partait avec son nouveau butin donna encore moins envie de savoir ce qu’il arriver à son invocation. Vraiment pas.
Maintenant vous avez le pourquoi du comment le porteur de cravate noire se trouve avec ce cadavre de chat avec lui. C’est un bon début. Le coca, les carottes et les oignons ça par contre, c’est son sac de base pour tenter un poulet au coca. À force d’avoir parlé en long en large et en travers à l’épicerie, il était parti sans poulet. Mais le destin avait été avec lui vu qu’il lui avait offert un nouvel animal à la place à cuisiner. Il fallait goûter de tout pour ne pas mourir bête.
Il aurait pu rentrer à sa cabane pour cuisiner, mais non. Monsieur Ginty voulait faire ami ami avec des gens même si ça n’en ont rien à foutre qu’il le fasse. Alors il entra dans une cabane autre que la sienne, ouvrir la première porte de chambre qu’il trouva et avec un sourire resplendissant.
Elle se rappelait très bien de l'endroit où elle avait laissé sa partie. Elle se rappelait de la place du moindre élément, du moindre bâtiment et de toute l'immensité des possibilités qu'incombait la forteresse de ce qu'elle avait créé. À sa manière, cette civilisation en expansion lui rappelait sa propre chambre - ce sanctuaire sombre et infranchissable, cet espace plongé dans le noir comme en opposition à cet univers extérieur coloré qu'elle fuyait. Sa chambre respirait son odeur et même la température s'était stabilisé à un niveau suffisamment familier pour qu'elle n'ait plus à obéir aux caprices de l'extérieur. Cet endroit était isolé, lui laissait la même impression absolue qu'une église pouvait le faire - quelque chose de particulier, respectueux et immense, malgré sa taille pittoresque. Ses colocataires avaient toujours respecté son intimité, aidés par les avertissements qu'elle avait scotché à tout jamais sur sa porte et sûrement par pure politesse - une association évidente et logique d'éléments qui ne lui déplaisaient pas, pour autant qu'elle ait la paix. Au fil des années, Zoe s'était habituée à sa solitude et à l'inviolabiité de cette demeure - c'était sûrement ce qui avait causé son relâchement et lui avait fait oublier la mesure de sécurité la plus évidente : le verrou de la porte. Il y eut un moment de silence, quand Tuathal entra dans la pièce. Elle se moquait pas mal de tout ce qui aurait constitué la majorité des réflexions d'une personne normale : le comportement du rouquin, car elle, ce qui l'intéressait le plus, ou du moins, qui captait le plus son attention était le fait même qu'il ait pu entrer ici et la raison de cet acte. Il y eut ce moment de silence, et après, elle claqua l'ordinateur portable qui lui faisait face, le glissa sous son bras, fit pivoter sa chaise de bureau pour tourner le dos au garçon et fila en une seconde jusque sa salle de bain qu'elle verrouilla. La distance était couverte ; elle plissa les yeux, encore plus livide qu'à l'accoutumée - si tant est que c'était possible - et prit une grande inspiration.
Roux, grand, une coiffure étrange et des petits yeux noirs. Elle avait observé une cravate verte. Zoe expira lentement, sortit son ordinateur sur lequel elle pianota et ne prit que quelques instants à retrouver son profil - créé automatiquement pour chaque élève - sur l'intranet. Tuathal Ginty. Drôle de nom. Elle resta adossée à la porte et se donna un temps pour reprendre ses esprits, avant tout surprise par cette arrivée soudaine.
- Je ne sais pas cuisiner, déclara-t-elle bêtement.
Elle se sentait plus confiance à présent qu'elle savait quelque chose de lui. Elle était moins vulnérable, moins à sa merci - la fierté était la clé de voûte de chacune de ses réflexions et à présent qu'elle avait prit de la confiance, elle serait sûrement en mesure de dialoguer avec lui. Se replier ici était une erreur. Elle lui avait concédé son terrain et elle comptait le reprendre de suite. Elle sortit son téléphone de sa poche et écrivit un message d'alerte qu'elle se retint d'envoyer. Si elle avait des problèmes, ça lui servirait. Dans le doute, elle écrivit le même sur son ordinateur - ça lui servirait de leurre s'il tentait de l'arrêter.
On ne sait jamais de quoi étaient capables les gens et son mètre cinquante-deux ne la sauverait pas. Après un long soupir destiné à la détendre, Zoe rouvrit la porte, s'avança d'un pas décidé vers lui - non sans poser son ordinateur rouvert sur le bureau - puis se plaça suffisamment près pour l'acculer contre le mur. Elle prenait un risque en s'exposant à ce qu'elle détestait le plus mais les batailles ne se gagnaient jamais en étant à l'abri. Chat, lut-elle dans son esprit - et cette drôle de pensée lui fit froncer les sourcils, au point d'en attirer sa curiosité. Elle garda ses yeux rivés sur lui, le défiant tandis que son pouvoir se mettait en route. Il avait récupéré ce chat du pouvoir d'un autre élève et comptait vraiment le manger, quant à elle, elle n'était qu'un dommage collatéral. Tuathal était curieux, ça résonnait dans son esprit et tambourinait en tout sens, influençant la moindre réflexion. Si elle était inintéressante, ça pouvait le faire fuir. Mais elle détestait l'idée d'être sous-estimée tout comme celle de se plier aux désirs tordus de ce garçon.
- Dis-moi ce que tu veux clairement. Et vite, sinon j'enverrai sur l'intranet le message que j'ai préparé.
Elle désigna son ordinateur du doigt. Il n'était pas question de le congédier maintenant ; il était là, et elle comptait en tirer parti.
- Je ne suis pas certaine que tu aimerais qu'un adulte te tombe dessus avec un chat mort dans les bras, ni qu'ils acceptent l'excuse de sa nature magique. Tu l'as sûrement déjà compris mais je le saurai si tu mens.
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Sujet: Re: Chat, coca, carotte [PV Zoe] Mar 8 Mai 2018 - 11:01
Chat, coca, carotteZoe & Tuathal« Tout s’apprend. »
La réponse a été du tac au tac quand elle dit ne pas savoir cuisiner, comme une simple évidence. Elle ne sait pas ? Pas grave, il lui apprendra. Elle ne veut pas ? Il lui donnera la motivation. Elle veut être tranquille ? Non, lui n’a pas envie d’être tout seul et de gérer cela. Géré quoi ? Solitude bien entendue. Quoi d’autre ? Allez voir une personne qu’il connaît ? Pourquoi faire ? C’était tellement plus amusant avec de nouvelle personne ce genre de tentative.
Pourtant, rien de tout cela ne l’avait préparé à la réaction de la jeune femme, c’était tellement amusant. Il y a une curiosité de plus en plus grande qui grandit pour elle. Une envie de jouer. Elle a créé un jeu selon lui et du coup elle lui propose de participer. Il n’y a pas moyen de voir la chose autrement. Qu’est-ce que cela aurait-il pu être d’autre. Du coup il hésite sur son pouvoir exact, ça lui permet de savoir certaines choses sur lui, mais ne vois pas jusqu’à quel point, il se demande trois million de chose. Les questions se bousculent, commencent pour ne pas se finir. Un capharnaüm de son propre esprit qu’il a appris à gérer depuis le temps.
« Amusant, vraiment, parce que tu crois qu’on va m’en vouloir de ne pas vouloir gâcher de la nourriture ainsi ? D’avoir porté secours à ce pauvre Bob dans son traumatisme ? Est-ce que toi, tu auras aidé Bob de la même manière ? Il n'a déjà pas un nom facile à porter tous les jours, alors si en plus sa passion viens lui mourir entre les doigts en voulant utiliser simplement son pouvoir ça vas forcément être la joie dans sa tête. Sincèrement, qu’est-ce qu’un adulte va me faire de moi ? J’aurais possiblement une heure de colle, des devoir en plus, un laïus sur le fait de ne pas faire ce genre de chose et en plus le fait d’aller voir certainement le psy, mais ça ne changera rien à ma vie. Fonce alors si tu veux dévoiler cela à tout le monde. Ça ne sera qu’une rumeur en plus, comme toutes les autres, certaines le croiront, d’autre penseront à un fake et enfin d’autre s’en tamponnerons l’oreille avec un tapis suisse. »
Il n’y a aucun mensonge, juste des fait et ça tourne toujours autant dans ta tête avec tous ses question qui n’arrive jamais à leur terme, qui commence pour s’arrêter tout de suite après. Il a le cœur tout mou devant son attitude et il fait boum d’un coup. Le genre de boum pour chacun de ses crush, encore. La bouche en cœur et avec une révérence réaliser avec autant de grâce possible quand on tient un sac de course et étant dans un lieu hostile à notre présence, il commence vraiment le début de son numéro.
« Joli cœur, là tout de suite, j’aimerais toucher le vôtre en régalant votre estomac. De nouvelles expériences enrichissent notre quotidien et vous n’avez jamais eu envie de faire un plat aux cocas ? Genre vraiment ? Ça l’aire juste tellement trop bon. J’aurais des photos sur moi, je te montrerais parce que ! Pouf ! Voilà ! C’est trop ça et tout ! Bon plus sérieusement ensorceleuse, qu’est-ce que tu veux vraiment savoir, parce que moi avant de te voir, je voulais juste cuisiner mon truc, maintenant, j’aimerais gagner ton cœur. »
C’est guimauve dit comme ça, mais si bref aussi quand on sait le temps des crush du jeune homme. 2981 12289 0
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Sujet: Re: Chat, coca, carotte [PV Zoe] Mar 8 Mai 2018 - 15:35
tuathal & zoe chat, coca, carotte
Tout s'apprend, mais chacun a ses limites et c'est une réalité qu'elle est en train d'apprendre doucement. Elle est cette légende qui se balade dans un monde qui lui semble étranger et se limite à son confort personnel, en proie à un mystère qu'elle déteste et qu'elle n'est pas certaine de pouvoir affronter. Pour Zoe, le monde n'est pas intéressant, plein de haine ou inaccessible. Le monde est juste effrayant, singulier et elle n'est pas certaine d'y avoir sa place. Le monde est une lueur au soleil qui possède ses coins d'ombre et c'est dans le sien qu'elle est forcée de se nicher. Depuis le début, elle le savait; depuis que ce pouvoir s'est manifesté, a transformé l'entièreté de sa vie en un enfer réel, elle a compris tout ce qu'elle ne pourrait jamais goûter. Non, c'est inexact : depuis longtemps, l'enfer la guettait comme un gaz nocif qui se répand et elle ne l'a inhalé qu'en ne comprenant réellement qu'elle était, littéralement, une créature qui n'avait pas sa place ici. Elle se rappelait, rien que de mémoire, le goût écœurant de sa propre chair dans laquelle elle avait tenté de croquer pour se rassasier, elle se rappelait de sa propre odeur, du regard porté vers le miroir qui lui avait laissé un souvenir horrible lorsqu'elle avait retrouvé sa lucidité. Elle se souvenait de s'être regardée, de s'être détestée, de n'avoir jamais su assumer cette part d'elle, cette magie qui n'avait rien d'enviable. De ce long discours, elle ne retenait que des bribes qui lui semblaient des mensonges, elle se souvenait cette simplicité d'esprit, d'un visage qui ne mentait pas - et petit à petit, ces mensonges muaient en une logique unique, inviolable mais surtout incompréhensible. Il ne s'était pas encore présenté mais ce roux étrange lui semblait bien plus proche de lui, loin de cette lueur éblouissante qu'elle se refusait d'approcher mais luttant contre ses éclats, cherchant à vivre au regard de ses propres principes.
Elle l'avait pris pour quelqu'un d'ordinaire et c'était une erreur, elle l'avait vu comme une réalité certaine, des normes imposées mais elle s'était rapidement ravisé. Tuathal n'avait rien à voir, et Tuathal vibrait avec cette singularité qui lui semblait si étrange et à la fois merveilleuse. Avec un maigre soupir, elle prit de nouveau ses distances, serrant son téléphone dans sa main et l'observant avec prudence. Elle commençait à accepter sa présence malgré elle, cependant, elle ne pouvait encore se résigner à ce qu'il s'impose. Pas... pas avant d'être certaine, de pouvoir affirmer qu'il ne disparaitrait pas comme chacun devrait le faire, pas avant que ses doutes ne subsistent et l'empêchent de profiter pleinement du monde qu'elle admirait tant.
- Donne-moi ton nom, demanda-t-elle faiblement.
Elle restait loin, sceptique. Même elle, si renfermée, ne pouvait empêcher l'espoir de mûrir, même elle ne pouvait garantir demeurer étrangère à toute cette humanité, bien qu'elle en soit certainement le nemesis. En cet instant, le peu de confiance que son stratagème lui avait octroyé avait rapidement fondu devant la nonchalance de son interlocuteur. Et, derrière ça... ses mots firent serrer le cœur de Zoe tant le sous-entendu semblait grossier, et elle se demanda s'il savait, si lui, entre tous, derrière son caractère, n'était pas venu l'humilier. Il semblait authentique, et ça, on ne pouvait lui retirer. Il semblait différent... du bon ou du mauvais côté, elle ne le savait pas, mais il n'avait pas ressemblé au peu de personnes qu'elle avait pu voir dans son existence pittoresque. Était-ce un compliment ? Ou une métaphore amoureuse, ce genre de déclarations loufoques auxquelles elle n'aurait jamais songé pouvoir croire ? Si rapidement, ça n'avait aucun sens, et même après des années de fréquentation, elle ne songeait pas que quelqu'un puisse éprouver un sentiment positif à son égard.
- Si tu restes loin, je veux bien t'aider à cuisiner. Tout est dans la pièce commune - casserole, four, les plats et le reste. Et je ne touche pas au chat.
Elle-même, elle ne pouvait s'empêcher de toucher du bout des doigts ce monde qu'elle aimait, ce monde qui la détestait, comme dans l'attraction des forces opposées.
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Sujet: Re: Chat, coca, carotte [PV Zoe] Mar 15 Mai 2018 - 23:04
Chat, coca, carotteZoe & TuathalElle lui cède. Aussi simplement que cela. Il n’a pas besoin de plus, elle cède à son caprice, à sa logique, à sa folie, un peu en tout cas et c’est une immense fierté qui vient éclater dans sa poitrine. Pas de la lui faire à l’envers ou autre, non, celle d’avoir une nouvelle amie pour jouer aujourd’hui. Il est comme un enfant qui fait de nouvelles connaissances chaque jour et qui décide sur le moment si ça sera son ami ou son ennemi. Tout change tout le temps, comme ses coups de cœur, mais c’est tellement plaisant qu’il ne résiste pas.
« Tuathal Ginty, 17 ans, PUMA, classe C, contrôle des plante, non diagnostiqué hyperactif, ultra tactile, hyper heureux d’avoir ta participation pour cet atelier cuisine. Et toi, tu es ? »
Il y a un sourire trop franc sur son visage, une joie qui sort un peu trop de sa peau, des mouvements trop brusques quand il l’approche pour vouloir la prendre dans ses bras avant de faire un violent bon en arrière. Non, il ne doit pas lui faire un câlin, il a le chat avec lui et elle souhaite en rester à distance. Il faut qu’il se concentre pour ne pas oublier cela. L’embarrasser est sa dernière envie. Il veut qu’elle joue, s’amuse, passe un bon moment, lui sourit, soit un peu dans son monde quelques secondes. Tout se passe trop vite en lui et sa logique s’emballe en même temps que lui.
« Désolé, je n’ai pas réfléchis sur l’instant, trop de joie, tu apportes plein de joie, mais tu ne t’en rends même pas compte, j’en suis certain. »
Le pas léger, tu vas dans la partie commune et déposes dans un coin le sac avec le chat. C’est dommage qu’elle souhaite garder une distance. Cela le tracasse même un peu. Il ouvre un placard, le referme brusquement et se rapproche d’elle à grande enjamber avant de s’arrêter à distance une main entre eux. Son visage est perplexe, son sourire non-présent et il passe son poids d’un pied après l’autre.
« Le chat te pause vraiment un souci d’éthique ? Non parce que moi, je veux que tu passes un bon moment, sinon ce n’est pas amusant, on peut faire une salade de fruit si tu préfères, il y aura à tout faire pousser certainement ou demander une livraison voir faire un casse en cuisine, mais on peut faire quelque chose qui te plait à toi. L’objectif à la fin est que tu miam un bout de la préparation, si déjà là, tu ne peux pas le toucher ça vas être compliqué pour la suite, tu ne crois pas ? »
D’un mouvement souple, il se retourne, prêt à retourner devant la table de la cuisine quand un autre détail lui pop en tête. Il se cambre en arrière suffisamment pour regarder la jeune femme qu’il voit à l’envers pour le coup.
« Tu as un tablier pour toi au fait ? Ça tache de cuisiner, surtout quand on s’amuse, tu vas t’amuser, j’en suis certain. »
Sujet: Re: Chat, coca, carotte [PV Zoe] Mer 16 Mai 2018 - 10:51
tuathal & zoe chat, coca, carotte
Il se présente sans la moindre gêne, l'invite à poser pied dans son univers, non pas au milieu de toutes ces entités, dans une société qu'elle rêve d'intégrer mais juste avec lui, rien qu'eux d'eux, à cuisiner des choses étranges, à s'adonner à un plaisir éphémère qu'elle n'aurait jamais espérer connaître. Zoe entend, pourtant elle est incapable de comprendre. Ses oreilles décortiquent, son cerveau se remémore plusieurs fois cette vérité qu'il clame sans jamais pouvoir y croire. Il est hyper heureux, elle ne saurait pas l'être ne serait-ce qu'un peu, et elle cherche à connaître la limite, à savoir jusqu'où elle est capable d'aller avant qu'elle ne s'emballe assez pour que son don ne lui rappelle que tout ça ne lui est pas destiné. Zoe sait, Zoe comprend parfaitement.
Zoe réaliste l'entièreté de ce qu'elle devrait simplement contempler, qu'il n'est pas à sa portée, ni vouée à lui apporter le bien - Zoe a suffisamment grandi pour déchiffrer ce qu'elle est capable de goûter. Il s'approche et elle recule instinctivement, il bondit et elle se fige tandis que la distance s'est agrandi au moment où la peur la prenait à la gorge, et elle le croit, sur ce moment où il a mué ce sentiment en un intense soulagement. Il n'est pas là pour lui faire du mal et elle réalise, en ces quelques secondes, qu'il aurait pu s'approcher depuis longtemps déjà. Elle repense à la raison de sa venue ici, à cette sécurité qu'elle garde serrée dans sa main et elle se permet de ranger son téléphone dans sa poche - dans ce qu'elle n'espère pas être une monumentale erreur.
Alors, il commence à bouger et elle apprend à le cerner, cette manie d'être toujours en mouvement, de toujours parler, le "pourquoi" de son débarquement et ce qui a mené à cette loufoque journée. Il est incapable de tenir en place mais il n'est pas méchant, juste un peu excité. Il ne cherche pas le mal, juste à étendre un peu de sa bonne humeur et de son concept du bien, sans forcément réaliser qu'il ne s'applique pas à tous. Ce sont ses questions qui mettent Zoe sur la voie - elle aussi n'est pas forcément perspicace mais sa maladresse est évidente lorsqu'il reprend la parole. Pour autant, elle n'est pas rassurée, et cette gentillesse qui lui est destinée la rend incapable de profiter de l'instant. Elle se questionne, parce que ça ne peut pas être elle, ça ne peut pas être pour elle, et rien n'est si facile s'il n'y a de compensation qu'elle n'a pas envie de payer.
- Le chat ne me pose pas de problème. Tu peux le cuisiner, je ne veux juste pas le faire moi. Je vais m'occuper du coca et des choses en plus.
Elle a les mains qui tremblent doucement parce qu'elle n'aime pas mentir, elle n'aime pas l'idée de se confier et elle repose dans ce dilemme sans solution. Elle n'aime pas l'idée de toucher ce corps mort, ce corps qui lui ressemble ; elle n'aime pas l'idée que son don réagisse, que la moindre parcelle de peau pourrisse et gâche tous les efforts de cette journée. C'est pour ça qu'elle ne veut pas profiter, qu'elle ne veut pas sourire ni ouvrir sa porte.
Elle contient cette terreur au milieu de ce bazar puant - mais il est là sans y faire attention, sans même réaliser, dans son humeur débordante de joie, que tout le monde n'est pas capable de se maintenir à sa hauteur. Zoe s'en moque, elle comprend la singularité de ses problèmes - et elle attrape des carottes qu'elle coupe maladroitement en morceau, se permet de piquer d'autres légumes dans le frigo qu'elle ajoute sur sa planche en bois, gardant le coca pour la fin. Elle ne sait pas trop ce qu'elle compte en faire... sans doute le verser dessus en guise de sauce, à la toute fin, ce qui est certain, c'est que la cuisine est bien plus simple à comprendre que ce garçon à se côtés.
- Tu ne me connais même pas. Je ne peux pas croire que tu veuilles faire autant de choses pour moi.