InvitéInvité | Sujet: Seule, dans la nuit... Ou pas ? [PV Law] Jeu 13 Déc 2012 - 9:39 | | Il était maintenant huit heure et demi du soir, déjà. Lana s'essuya sont front transpirant à l'aide d'une petite serviette humide. Non, elle ne venait pas de faire un marathon, mais tout simplement de terminer sa journée. Et croyez-le ou non, cuisinière n'est absolument pas un métier facile. Le plus long était sûrement la plonge. Certes, ils étaient plusieurs à aider notre jeune rousse, mais malheureusement, plusieurs d'entre eux n'étaient qu'à temps partiel et ne travaillaient alors que le matin ou l'après-midi. Il était régulièrement difficile de s'organiser au niveau des plannings. C'est la raison pour laquelle Lana avait du mal à trouver du temps pour s'occuper d'elle, se distraire, aller se balader en ville. Il fallait le dire, elle ne faisait que des allers-retours entre son studio et les cuisines, voilà tout. Elle pourrait être triste, comme toutes les jeunes filles de son âge qui à la vingtaine, sont plutôt du genre à sortir en boîte, avoir un petit-copain, du shopping... Mais ce n'était pas le cas de Nana. Elle était bien plus heureuse ici, à faire ce qu'elle faisait, le métier qu'elle adorait exercer tous les jours. Même avec toutes les contraintes qu'il imposait. De toute façon, Lana ne va pas vraiment en boîte, elle n'aime pas ces ambiances un peu trop... Enfin, elle se sent compressée, regardée, sans oublier que les musiques qui passent ne sont pas toujours terribles. Qu'importe, elle ne boit pas d'alcool non plus. Quant à la relation amoureuse, elle s'est toujours dit que ça viendrait, quand ça viendrait, point. Cela ne sert à rien de précipiter les choses. Donc pour conclure, elle vous répondra que non, ça ne la dérange pas d'être déjà "posée" à l'âge de 22 ans.
Une fois la vaisselle faite, Lana libéra ses collègues. Il était neuf heures passés. Elle pourrait très bien se débrouiller toute seule pour le reste, il ne restait qu'à laver les tables, passer un coup de balai/lavette, aérer un peu et c'était réellement fini. Elle se permit alors de retirer son tablier et de l'accrocher là où il était à son habitude, dès qu'elle rentrait dans sa cuisine. Elle se trouvait alors maintenant juste dans sa simple robe bleu ciel, comme une simple jeune fille qui se baladait dans le réfectoire. Le talon de ses bottines crème raisonnait sur le carrelage, rien de surprenant étant donné que pendant les heures de repas, le brouhaha des élèves ne lui permettait pas d'entendre grand chose. Une éponge à la main, elle alla alors frotter toutes les tables et retirer les miettes qui s'y trouvaient, tranquillement. Elle ne voyait plus ces étapes comme des inconvénients, elle se disait que ça faisait partie du package qui regroupait aussi la pratique de la cuisine et de la pâtisserie. Il en fallait bien. Et puis, il y avait tellement d'autres avantages. De plus, son rôle de cuisinière lui avait permis de se lier, étrangement, d'amitié avec plusieurs élèves. Des élèves qui venaient prendre de ses nouvelles, cuisiner avec elle, juste dans le but d'en apprendre un peu plus. Cela la flattait, et lui faisait réellement plaisir. Il est tellement rare que des personnes viennent s'adresser à un cuisinier. Il est vrai qu'on se trouvait dans un réfectoire, et non dans un restaurant, c'était sûrement ce qui différenciait sa situation.
Mais après avoir nettoyé toutes les tables, Lana ne sortit pas le balai. Non. Elle sortit plutôt un livre de pâtisserie, qui se trouvait dans un de ses meubles de la cuisine, avant de s'installer sur une chaise et de feuilleter. Elle réfléchissait déjà aux desserts qu'elle allait proposer demain. Car non, ça ne lui venait pas toujours instinctivement et non, elle ne connaissait pas non plus toutes les recettes par coeur. En revanche, je peux vous assurer qu'une bonne partie de ses connaissances vient des livres. La bibliothèque de son studio ne regroupe sûrement que ça... Ou peut-être juste un ou deux romans par ci par là.
Elle lisait dans le silence, où elle savait que plus personne n'entrerait au réfectoire, vu l'heure. Ce silence ne la dérangeait pas trop, mais elle n'y resterait pas des heures non plus. A cet instant, on pouvait apercevoir les fenêtres du réfectoire, là où il y avait encore de la lumière, alors qu'habituellement à cette heure-ci, il n'y a que les chambres des élèves qui sont allumées.
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