Pseudo du joueur : Flore Autre(s) compte(s) ? : Pas encore Personnage sur l'avatar : Reimu Hakurei || Touhou Project
Âge / Classe ou Job : 16 ans 5E Messages : 139
Hello my name isL. Amaryllis Miller
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: it's a beautiful day outside || ragnar Ven 18 Mai 2018 - 10:56
Crave the sun
Ragnar ▬ mi-mai
Des escaliers.
Ses grandes bottes en cuir épais cheminent avec nonchalance ces marches qui lui sont devenues si familières – après de nombreux matins à les monter pour se rendre en salle de retenue. Elle sent un léger vent caresser ses bras dénudés, tandis que sa veste en cuir ainsi que sa jupe rouge à carreaux protègent le reste de son corps frêle. Les mains dans les poches, ses pas avancent au rythme de la musique qui bat dans son casque – un morceau de The Offspring avec suffisamment de batterie pour faire vibrer cette adrénaline qui s’endort dans ses muscles au vu d’une journée peu intéressante à ses yeux.
Toujours des escaliers.
Elle se perd dans ses pensées en silence, guidées par la motivation qu’insuffle la mélodie qui se joue dans ses oreilles. Sa venue sur le toit n’a rien d’un hasard ou d’un moyen de balayer l’ennui avec une vue magnifique ; à chaque fois que Laetitia concocte un objet un brin dangereux, elle préfère en tester les effets sur le toit de l’école, en plein air, afin d’éviter de possiblement détruire les murs de sa chambre. En ce jour ensoleillé de mai, la E a enfermé le pouvoir de Distorsion Spatiale dans une babiole sans intérêt, simplement pour en découvrir les effets et ensuite laisser son imagination créer de nouveaux concepts plus intéressants. Créer une zone où l’espace est pliée à la volonté du détenteur, cette notion lui plaît, néanmoins les possibilités paraissent floues avant une première expérience.
Plus d’escaliers.
Elle franchit la dernière marche de ces interminables escaliers avec un soupir las – malgré sa condition de sportive, monter des marches ne figure guère parmi ses occupations favorites. Toujours au rythme de son morceau, elle retire son sac à dos avec pour but de sortir la petite boîte magique, avant de remarquer qu'elle n'est pas seule. Elle porte désormais son attention sur toi, ce garçon à la chevelure de neige dos à elle, faisant face à ce paysage de printemps que cette insolente ose ignorer au profit de ses intérêts personnels. Peut-être souhaites-tu te retrouver seul dans la tranquillité que t’offre ce lieu isolé ; malheureusement Laetitia n’a jamais saisi le concept de favoriser la solitude à la compagnie d’un pair – elle a ce besoin de briller, de se sentir valorisée, d’avoir l’impression d’exister chaque seconde de sa vie à travers les yeux des autres. Alors elle s’approche de toi à pas de souris, les mains toujours dans les poches afin de se donner une allure décontractée.
▬ YOSH ! CA VA ? hurle-t-elle pour s'entendre, au travers de sa musique beaucoup trop forte.
Réalisant son impolitesse, elle retire son casque qui se pose à présent sur sa nuque, de nouveau capable d'entendre le chant des oiseaux.
▬ 'Scuse, j’avais oublié mon casque. Son doigt presse le bouton arrêt de sa musique, et elle revient à toi. J’pensais pas trouver quelqu’un sur c’toit paumé, normalement personne s’y aventure. Ca fait plaiz’ pour l’coup.
Se disant qu'elle préfère désormais discuter avec toi plutôt que de mener une expérience solitaire qu'elle pourrait reporter à plus tard, elle te fixe dans les yeux avec intérêt.
▬ Tu fous quoi ici du coup ? demande-t-elle, curieuse à ton propos.
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Ven 18 Mai 2018 - 12:10
Expirant doucement l'air de cette agréable journée, tu peux sentir le vent chaud chatouiller ta peau et tes yeux se plisser sous la lueur dominante du soleil de ce début d'après-midi. Ta peau bien trop blanche semble roser au contact de l'astre et ta main glisse dans ta nuque pour y caresser du bout des doigts le coup de soleil que tu as attrapé la veille en venant ici. Le soleil est salvateur, et en même temps, il grignote ta peau comme une proie facile venue s'offrir, et la douleur explose, le soir une fois de retour dans les ombres, à nouveau lorsque ton corps frotte les moindres surfaces et une fois encore quand tu témoignes de ta peau qui s'effrite peu à peu.
Comme à chaque fois, tu ne peux compenser cette terreur que par les soins d'une autre douleur plus supportable comme dans une résolution de tes mauvais maux. Tout semble épris d'une illusion, le jour, la chaleur corporelle et la certitude absolue de son absence.
Le toit est en exposition complète au soleil et pourtant, même face à ton plus grand allié, tu gardes cette lampe enfouie dans ta poche, ce poids lourd qui te ramène à tes propres démons et éveille en toi la terreur de voir, n'importe quand, les nuages couvrir le jour pour t'enfermer à nouveau. Il n'est jamais vraiment parti, tu le sais, tu le sens, et tu n'as jamais percé son mystère tant la peur engloutissait la moindre logique, les plus courtes réflexions et l'espoir de te voir un jour libéré. Ici, tu es plus en sécurité, sans pour autant le croire vraiment et tes mains grattent tes genoux - assis en tailleur, le visage levé vers le siège, tu te laisses aller un peu de relâchement, non pas là où nul mal ne saurait t'atteindre mais là où ton mal serait assez isolé pour ne te dévorer que toi. Altruiste, même dans les pires situations, une gentillesse qui subsiste à cette folie grandissante, et elle se manifeste quand tu constates que le noir des ongles s'en est allé.
Le noir est parti, le noir, ce charme qui te protège ; et cette pensée éveille en toi une panique immonde qui prend le contrôle, ce mal exponentiel qui dilue les moindres sentiments en son sein - et à ce moment précis, pour l'humain que tu étais, plus rien ne semble exister. Du moins, jusqu'à son arrivée. Le hurlement te fait crisper et ton regard effrayé se pose sur elle sans un mouvement parce que tes ongles enfoncés dans tes genoux te figent, et le goût du sang qui s'en écoule fait monter en toi un malaise imminent. Ta respiration semble reprendre lorsqu'elle reprend la parole avec plus de calme mais tu ne la lâches pas des yeux, récupérant doucement le contrôle de ton corps. Tout va bien, Ragnar. Tout n'ira pas bien ce soir, mais c'est durant la journée que les monstres dorment le plus fermement.
- Oh. Salut. Je viens ici pour ne pas me faire tuer.
Enfin, tu parviens à bouger, détends doucement tes doigts et observes leur embout imbibé d'un peu de sang. N'y mettant pas plus de réflexion, tu les passes un à un dans ta bouche pour faire disparaître le liquide écarlate que tu comptes remplacer aussitôt. Ta main plonge dans ta poche et, ignorant superbement la question de la nouvelle venue, tu en sors ce petit pot de vers que tu commences à appliquer sur chacun de tes doigts avec un soin alarmant.
- Ça aussi, c'est pour rester en vie, précises-tu avec douceur.
Tu fredonnes un air le temps de terminer ton œuvre avant de t'attaquer au bas. Ça te fait toujours un peu bizarre de retirer ces chaussures, la lumière qu'elles font ayant tendance à te rassurer même lorsque ta lampe a la mauvaise idée de vouloir clignoter, tant et si bien que tu as maintes fois dormi avec. Tu ne t'es pas encombré des chaussettes alors tu t'attaques maintenant aux orteils avec un maigre sourire qui te prend à chaque fois que tu te sens protégé.
- Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu cherches à lui échapper ?
Pseudo du joueur : Flore Autre(s) compte(s) ? : Pas encore Personnage sur l'avatar : Reimu Hakurei || Touhou Project
Âge / Classe ou Job : 16 ans 5E Messages : 139
Hello my name isL. Amaryllis Miller
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Ven 18 Mai 2018 - 15:03
Crave the sun
Ragnar ▬ mi-mai
On a toujours raconté que les premières impressions n’étaient jamais à sous-estimer.
Elle peut comprendre que sa voix puissante ait pu crisper superbement tes muscles, à l’entente d’une salutation un peu trop exagérée. N’importe quel individu plongé dans ses pensées aurait reproduit la même réaction que toi, jeune garçon aux cheveux blancs, même si le sang s’écoulant sur tes doigts est peut-être de trop. Toutefois, personne dans son répertoire d’amis n’aurait répondu à sa simple curiosité de la façon dont toi tu viens de répondre. Elle arque un sourcil interrogatif, les bras croisés, le visage restant presque inexpressif pour laisser comprendre qu’elle est sceptique. Même en ayant tagué à une reprise la voiture d’un professeur à Manchester, ou en ayant dérobé de l’alcool et autres CDs dans les magasins, ou malgré ses autres délits, jamais personne ne s’en serait prise à sa vie. À moins que tu ne sois un amateur d’hyperboles ?
Elle remarque ta main plongeant dans ta poche pour en ressortir un flacon de vernis noirâtre que tu appliques minutieusement sur tes ongles. Un moyen de rester en vie ? Laetitia ne brille guère pour son intelligence, mais il n’y a pas besoin de se situer au niveau d’un génie intellectuel pour comprendre que ce ne sont pas des exagérations et que tu crains réellement la venue d’une certaine personne. Mais de qui ? Des scénarios probables se dessinent dans son esprit pour répondre à ces questionnements dont le manque de réponses l’agace.
▬ Calme, mec, j’vois même pas de qui tu parles. À la base moi j’suis juste venue faire une expérience avec un objet magique d’ma création, au calme. annonce-t-elle en haussant les épaules.
Voyant le soin avec lequel tu vernis de noir tes ongles, sa curiosité s’intensifie de plus belle, ses interrogations fusent dans son esprit. Que ce soit ton nom ou ton pouvoir, elle ne connaît absolument rien de toi, et pense même n’avoir jamais entendu la moindre rumeur à ton sujet. Cependant, cela ne fait que rendre la situation encore plus intéressante à son goût.
▬ Tu t’protèges de qui ? La Vice ? Un non-mage ? Le Ranker ? Un élève random ? Si c’est le chef des S, tu peux t’calmer : il est parti. Si c’est un non-mage ou un élève j’peux lui régler son compte s’tu veux, j’suis super douée en boxe malgré ma carrure de spaghetti, eh oui ! Par contre la Vice j’passerai mon chemin s’tu l’permets. commence-t-elle motivée, avant de détourner le regard à la dernière phrase avec une voix monocorde.
En preuve de sa force, elle fait craquer ses doigts dans un bruit sonore et pose ses yeux sur la petite bouteille de verre.
▬ C’est un vernis magique ? Genre qui te rend indétectable ? J’l’ai jamais vu au Marché de Prismver, mais ils vendent un collier du même genre. demande-t-elle les yeux brillants.
En étant ingénieur magique autoproclamée, plus rien ne te surprend à propos des objets à dons ; inévitablement, tu penses en effet que cette façon d’appliquer un pouvoir sur le corps est loin d’être une mauvaise idée.
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Ven 18 Mai 2018 - 15:34
Les sentiments t'étouffent comme un orage dont l'air si dense coupe ta respiration et tu mets un moment avant de retrouver ton calme et une respiration régulière. Qu'est-ce qui te trouble ainsi, alors que tu es censé être dans un bon moment ? Même au soleil, tu trouves les arguments pour te trouver dans cette folie indémodable comme si ton esprit s'enfonçait toujours plus profondément dans les méandres de paradoxes étranges. La tranquillité se rapproche doucement d'une utopie qui t'est étrangère et tu cherches le sens à tes promenades quotidiennes, au contact du soleil, de cette lumière alors que tu ne t'améliores pas d'un pouce.
Qu'est-ce qui est si difficile à saisir, Ragnar ? Qu'est-ce qui te différencie tellement de ces esprits humains capables de se combler d'un instant de bonheur sans empirer leur état ? Le repos est une notion abstraite et tes démons ne laisseraient jamais le moindre relâchement impuni parce que ce n'est pas ce que ton existence est censée être. Il ne suffit pas d'une discussion et d'un peu de soleil pour te rendre normal et tu peux sentir la différence en un regard ; tu peux voir d'ici, au croisement de vos voix et de vos désirs, tu peux déceler les différences qui la rendent bien plus humaine et bien plus vivante que tu ne pourras jamais l'être.
Ce que tu en retiens, au milieu de ce tourbillon d'une négativité déchirante, c'est son manque d'animosité dans ses intentions. Tu te détends l'espace d'une seconde, envisages le mieux, la possibilité d'une rencontre pacifiste comme tu n'en as pas connu depuis longtemps. D'entre toutes, cette situation semble être la plus difficile, comme si le droit à la paix et au bonheur t'étaient tous deux interdits.
Tu as du mal à réaliser combien tu es loin de sa manière d'être, tout comme elle ne peut réaliser à quel point le calme est difficile à atteindre. Vous êtes bien trop différents, poussés par vos personnalités que seule la curiosité peut rapprocher, et juste cette fois, à présent qu'elle pose les questions, qu'elle essaie de comprendre, tu sens comme un poids qui se détache.
Personne, jamais personne ne t'avait jamais demandé la nature de tes problèmes ni même l'identité de celui dont tu avais toujours eu peur. Tu n'avais pas su te confier à ton peur et lui, devant ton état qui empirait, avait posé ça sous le joug d'une fragilité qu'il s'efforçait d'effacer au travers d'un travail d'autant plus acharné. Du début à la fin, il n'avait rien compris et en seulement quelques instants, cette personne, pourtant bruyante et maladroite l'avait beaucoup mieux fait que ton père n'en était capable en de nombreuses années.
- Je me protège du Monstre. Je ne l'ai jamais vu distinctement parce qu'il apparaît dans le noir, je sais juste qu'il a une très grande silhouette, au moins deux mètres, avec des mains crochues et des doigts longs comme des couteaux de cuisine.
Ça faisait un bien fou de se confier et alors que tu rangeais ton attirail pour remettre tes chaussures, ton regard restait fixé sur elle. Pour un garçon bien plus grand qu'elle, l'idée de te laisser protéger par cette fille te semblait ridicule, mais celle qu'elle puisse vaincre le monstre avec ses petits poings l'était encore davantage.
- Tu ne pourras pas le battre.
C'était une vérité nécessaire - tu étais bien trop porté vers les autres pour la laisser se sacrifier dans un but idiot. Face à une créature pareille, tu n'essaierais même pas de l'aider et fuirais certainement à toute allure : tu avais beau faire preuve d'altruisme, tu tenais bien trop à ta vie, si misérable et ignoble soit-elle, pour mourir pour quelqu'un d'autre. Les normes de chacun ont des limites, paraît-il, et les tiennes s'arrêtaient là où ta propre sécurité commençait. Pour autant, ça ne te coûtait rien d'encaisser les tourments de ce monstre parce que tu l'avais fait toute ta vie, mais peut-être que cette décision était la raison pour laquelle tu pouvais être considéré comme fou.
- C'est un vernis normal, mais en l'appliquant sur mes ongles, je le tiens éloigné. C'est un rituel, je garde une part d'obscurité sur moi. Tu peux essayer si tu veux, j'ai encore des pots en réserve.
Pseudo du joueur : Flore Autre(s) compte(s) ? : Pas encore Personnage sur l'avatar : Reimu Hakurei || Touhou Project
Âge / Classe ou Job : 16 ans 5E Messages : 139
Hello my name isL. Amaryllis Miller
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Ven 18 Mai 2018 - 22:44
Crave the sun
Ragnar ▬ mi-mai
En toute honnêteté, si elle n’avait aucune connaissance sur la magie, elle t’aurait probablement ri au nez.
Ton histoire ressemble à celle d’un enfant encore innocent en proie d’une superstition pour l’effrayer gratuitement, et sans Prismver, elle t’aurait probablement conseillé de grandir un petit peu dans ta tête, d’aller voir un psychiatre ou de relativiser la situation. Toutefois, après une longue année à côtoyer des magiciens et des folies, elle prend ce monstre au sérieux sans réellement en douter, comme si elle acceptait de l’intégrer à sa réalité. Ta remarque sur son incapacité à l’arrêter la vexe l’espace d’un instant, la blesse dans son ego si fragile, avant de conclure que, selon la description reçue, ce serait en effet assez suicidaire d’engager une bataille contre une créature qui pourrait la lacérer d’un coup de griffe. Elle soupire longuement, la motivation retombe, la déception prend sa place.
▬ Wesh, vu la bête j’veux bien t’croire pour dire que c’est en effet compromis de l’attaquer. grogne-t-elle.
Elle fait face à une nouvelle déception en apprenant que le fameux rituel auquel tu t’adonnes n’a rien de fantaisiste – un simple moyen de se rassurer sans chercher de réelles solutions. Cela lui paraît absurde, tellement absurde que tu poursuis une procédure de défense qui n’apporte aucun fruit. Ne devrais-tu pas essayer autre chose ? Ce serait une décision rationnelle, toutefois, à en juger par ton comportement beaucoup trop anxieux et maniaque, elle devine sans peine que te dissuader de continuer serait un effort en vain – il n’y a qu’à voir l’application avec laquelle tu continues ton rituel. Une vérité trop ancrée dans ton esprit si fragile ; plutôt que de laisser exprimer sa spontanéité sceptique, elle désire vérifier par elle-même certaines information cruciales – les conclusions hâtives n’ont jamais été digne d’une scientifique en herbe. Elle se permet de te dérober le flacon qu’elle pince entre son index et son majeur, qu’elle soulève à la hauteur de ses yeux comme pour l’observer sous les éclats de l’astre solaire.
▬ Ton pouvoir c’est quoi ? Il t’permet pas de t’protéger du Monstre ? demande-t-elle d'abord.
Ses connaissances en matière de cosmétiques sont partiellement limitées, néanmoins, elle devine que la qualité du vernis est loin de figurer parmi les meilleures ; les marques que l’on achète le moins cher afin de faire de belles économies, ceux qui s’écaillent après une ou deux journées lorsqu’on se montre négligent avec ses doigts. Mais cela devrait suffire pour faire fuir la magie avec certains mécanismes tout droit sortis de son imaginaire. Son pouvoir peut être une invocation maladroite d’un être surnaturel, ou bien un pouvoir peu offensif face à une mauvaise blague. Dans tous les cas, elle réfléchit à une solution ingénieuse, car Laetitia n’a jamais été douée pour offrir un soutien moral ; elle a toujours préféré aller au cœur du problème pour le régler efficacement.
▬ Et ton rituel, il fonctionne pour l’en éloigner ? poursuit-elle.
Bien sûr, c’est une question rhétorique, mais de cette entrée en matière naît un sourire confiant, alors qu'elle te tend ton flacon de verre.
▬ Parce que y aurait moyen qu’j’te permette de le rendre encore plus efficace, et pour ça m’faudra en effet un autre flacon pour qu’je fasse le test. Ça t’tente ? te propose-t-elle pleine d'entrain.
Parce qu’elle ne reculerait jamais devant un défi, une opportunité d’effectuer une nouvelle expérience. Parce qu’elle veut bien t’aider si tu lui donnes la possibilité de nourrir sa passion pour le progrès et son propre ego.
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Sam 19 Mai 2018 - 10:29
Elle cherche les réponses et l'espoir semble mûrir. Tout à coup, tu sembles apercevoir l'espoir pour la première fois, cet espoir que personne n'a jamais frôlé ni même semblé apercevoir. Elle veut t'aider sans même chercher à fuir, elle semble déterminée et balaie tes peurs de cette logique infaillible. Elle est différente et elle cherche à t'aider, elle pose les bonnes questions, les questions qui font mal et auxquelles tu n'as pas la réponse. C'est vrai, c'est une école de magie, Ragnar, et quel est ton pouvoir ? La vérité semble te rattraper comme une réalité alternative à laquelle tu avais échappé, et cette fois encore tu te renfermes comme une huître, coupes court à tout espoir, à cette liberté à laquelle tu aspires mais dont tu ne peux que rêver. Elle cherche les réponses et l'espoir semble mourir.
Quelle est ta magie, déjà, Ragnar ? Tu n'y as jamais pensé. Sans doute quelque chose sans intérêt, et tu n'as jamais cherché à écouter les explications des adultes. Quand tu y penses, leur voix se brouille et le souvenir s'assombrit comme si cette vérité t'était interdite. Quand bien même, à quoi cela servirait de savoir, quand tu n'es même pas certain de faire quelque chose de cette réponse ?
Tout serait vide, comme ça l'est déjà, ton cerveau n'en serait que davantage embrouillé, pétrifié par le choc d'une nouvelle que pourrait tout expliquer. Psychose, peut-être, ou censure, maintenant que cette vérité t'échappe, ce doit être ça. Tu n'as pas envie de savoir, même pas celle d'y penser et tout ce que tu espères c'est oublier cette question, ses possibles réponses et tout les doutes qu'elle a éveillé.
Tu veux juste cesser de penser, cesser d'être, cesser d'exister.
Il faut te protéger, maintenant, parvenir à lui faire t'oublier - mais tes ongles sont déjà colorés et plus rien ne semble pouvoir t'éloigner davantage de cette peur qui continue à te rattraper.
- Parfois. Dans la nuit, il efface la couleur, je pense que ça l'empêche d'agir. Je ne suis pas sûr mais c'est ma seule arme contre lui.
Tu ne sais pas ce qui t'empêche de changer, d'empirer, peut-être cette nouvelle école colorée, ces gens aussi malades que toi ou le fait que personne ne se moque de tes croyances dépassées. Le Monstre existe, personne ne semble vouloir le nier. Peut-être es-tu déjà mort, arrivé dans un endroit où tout peut exister mais tu peines à le croire : la douleur au bout des doigts et dans ta tête semble bien réelles. C'est la vie, celle où la fille d'avant t'a trahi et celle où une nouvelle rencontre semble bien se porter.
Veux-tu y croire, une fois encore ? Ça ne te coûte rien d'écouter - et tu acceptais, ignorant que s'armer contre le monstre consistait aussi à lui donner les réponses. Fouillant dans une poche, tu sortis un flacon de vernis intact que tu lui posais entre les mains.
- Tiens. Je ne sais pas si je peux te faire confiance mais je n'ai pas le choix. Et je pense qu'il est déjà trop tard pour moi.
Pseudo du joueur : Flore Autre(s) compte(s) ? : Pas encore Personnage sur l'avatar : Reimu Hakurei || Touhou Project
Âge / Classe ou Job : 16 ans 5E Messages : 139
Hello my name isL. Amaryllis Miller
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Mar 22 Mai 2018 - 15:59
Crave the sun
Ragnar ▬ mi-mai
Tu sais, pour elle il n’y a jamais rien eu de plus insupportable que l’absence de réponse.
Il n’y a jamais rien eu de plus insupportable que l’inconnu pour une jeune fille comme Laetitia qui concentre toute son énergie à le défier – pour une âme scientifique remplie d’ambition qui se voit stoppée dans son élan face à des informations cruciales que tu refuses de lui délivrer. La Coréenne a toujours été une grande amatrice d’énigmes, elle a toujours aimé réfléchir, faire tourner les rouages de son imagination et de son ingéniosité. Mais tu sais, tu ne fais que lui compliquer la tâche en devenant la principale énigme à résoudre dans cette histoire. Tu ne fais que lui mettre des bâtons dans les roues en devenant le principal frein dans cette route vers une conclusion plaisante.
Qu’est-ce qui te retient à la fin, dans ton tourment, de t’accorder le salut ?
Elle ne sait quelle conclusion en tirer ; elle pourrait te dérober ton pouvoir pour l’enfermer dans son flacon, afin d’en découvrir l’identité, mais l’imprévisibilité de la manœuvre l’empêche de mettre en pratique cette alternative – elle tient à la vie, tout de même. La seule chose dont elle est certaine, c’est que ton problème naît d’une magie qu’elle pourrait neutraliser intelligemment avec quelques expériences. Elle est étonnée que l’administration ou d’autres adultes ne s’occupent pas de ton cas, pour quelqu’un qui semble souffrir autant d’une psychose discrète mais bien réelle. Cela ne rendrait que son ego bien plus important si elle parvient à un résultat acceptable. Tu es définitivement bizarre, mais intéressant. Mais tu sais, c’est déjà suffisamment difficile d’endurer la faible confiance que l’on entretient pour soi-même, alors entendre ta remarque la blesse davantage. Ton défaitisme la choque presque alors qu’elle propose de t’aider, toi, un parfait inconnu. Fronçant les sourcils l’espace d’un bref instant, elle attrape le flacon de vernis.
▬ Arrête ce pessimisme, c'est chiant. Y a toujours une solution, mais c’est clair qu’si t’abandonnes ou que t’fuis, t’avanceras jamais mec. soupire-t-elle, agacée.
Une phrase tellement clichée, mais apparemment pas suffisamment pour que tu l’intègres à ta philosophie. Une réplique presque crachée à ta figure, mais sa nature spontanée ne pouvait être contenue éternellement, tu sais. Tu possèdes un fond si lâche qu’elle refuse de te laisser geindre.
▬ Fais un peu confiance aux autres pour une fois, t’as l’air d’être un gros stressé d’la vie et t’as d’jà vu qu’tout seul rien ne changeait j’me trompe ? Alors compte sur moi. J’te garantis qu’j’peux faire bouger les choses. Ton arme, j’peux l’améliorer pour te battre contre lui. poursuit-elle d'un ton déterminé et froid en même temps.
Tu n’es qu’une expérience parmi tant d’autres, une occasion de prouver sa valeur à travers une originalité qu’elle démontre, à travers un intellect qu’elle souhaite imposer malgré sa cravate rouge. Elle ne connaît rien de toi, ni ton nom, ni ta classe, ni ton pouvoir, ni ton histoire ; elle ignore même si vous seriez capables de vous entendre avec vos personnalités si opposées – certainement pas, dans le fond ; et toi aussi, tu ignores tout d’elle, mais elle se battrait pour te convaincre au moins de son talent et de ses propres capacités. Elle va te le montrer, que cette couleur sur tes ongles pourra former un bouclier, repousser le monstre ou même annuler la magie, tu verras.
Car si toi, tu désires cesser d’exister, elle, elle désire plus que tout exister.
▬ Par coooontre, ça va être chaud d’te filer ça si j’connais même pas ton nom. Histoire que j’retrouve ton lézard à l’avenir et te contacte. Moi en tout cas c’est Laetitia, j’te conseille d’retenir mon nom, d’acc ? se présente-t-elle enfin en se pointant elle-même du pouce.
Un sourire confiant aux lèvres, elle lève son pouce en ta direction pour ponctuer sa phrase d’une touche de sympathie narcissique. Le sourire insouciant d’une fille qui ignore dans quoi elle s’est embarquée.
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Mer 23 Mai 2018 - 15:47
Pour toi, c'est une chance inespérée mais aussi dangereuse qu'un saut dans le vide. Faire confiance aux autres, c'est ce qui t'a coûté ta vie, de perdre ton futur si parfait, de disparaître au milieu de cette folie destructrice au point d'en faire disparaître les moindres grains de lucidité. La confiance, c'est ce qui t'a amené là, couplée à cette agaçante faiblesse, c'est ce qui t'a ainsi détruit, rendu si impossible à cerner, envoyé si profond ; si loin, incapable de remonter. Tu ne sais pas quoi penser, tu ne sais même plus comment penser et tu as envie de fuir comment de te jeter sur cette opportunité unique, si franche et bienveillante qu'elle ne peut qu'être piégée.
Comment faire confiance à un inconnu si l'on est pas comme elle ?
Tu ne comprends pas, comme bien des choses, comme cette si simple façon de t'en sortir, comme le fait de parler, de chercher de l'aide, quelqu'un sur qui tu puisses compter. Il n'y a que Tuathal qui semble arriver à te tirer de là, car c'est ce qu'il te manque, cette poigne infernale, c'est ce que personne n'a envie de t'offrir et ce que tu n'arriveras pas à retrouver par toi-même.
Tu es un esprit faible, une structure fragile sur le point de finir en miettes - tu es à la frontière entre l'envie de disparaître et celle de rallumer l'espoir. Comment pourraient-ils comprendre, eux aussi ?
Comment pourrait-elle y arriver ? Elle arrive comme une tornade, et elle lui ressemble avec cette énergie mais avec ces yeux qui baignent dans la lumière, elle semble incapable de comprendre ce qui façonne les ombres. Ce désir est sincère mais sa façon de parler si brute, celle que la majorité aborde comme si leur violence suffisait à faire éclater les doutes en une réponse brillante de certitude.
- Très bien. Je vais te faire confiance.
Tu te redresses de toute ta hauteur, la toisant de tes yeux sombres, inexpressifs. En réalité, tu n'y crois pas du tout. Personne n'y est parvenu mais comme elle te l'a dit, elle veut essayer : tu n'as rien à y perdre si ce n'est cet objet que tu peux te racheter d'innombrables fois jusqu'à la ruine. Tu n'y crois pas mais dans ton propre intérêt, tu feras un effort parce que même si l'espoir ne semble pas naître, tu veux bien lui accorder le bénéfice du doute.
- Et ? Qu'est-ce que tu veux en échange ? Je n'accepterai aucun cadeau sans contrepartie.
Pseudo du joueur : Flore Autre(s) compte(s) ? : Pas encore Personnage sur l'avatar : Reimu Hakurei || Touhou Project
Âge / Classe ou Job : 16 ans 5E Messages : 139
Hello my name isL. Amaryllis Miller
Carte spéciale Inventaire, objets importants pour le personnage:
Sujet: Re: it's a beautiful day outside || ragnar Lun 28 Mai 2018 - 22:02
Crave the sun
Ragnar ▬ mi-mai
Elle accepte ta confiance sans réel enthousiasme, car elle sent le manque de détermination dans le ton de ta voix. Il y a cette résignation qui transpire de tes mots si simples ; il manque cette étincelle de vie dans tes yeux qui soulignerait un espoir nouveau suite à ses propos enflammés. Il te manque tout signe de vitalité, en réalité, cette vitalité dont elle déborde à chaque instant et qu’elle a besoin de maintenir avec l’énergie des autres en permanence. Comme si seul le désespoir suffisait à te résumer. Comme si une part de toi était entièrement morte. Et ça, elle a de la peine à comprendre, Laetitia.
Elle soupire longuement. On dirait qu’elle va devoir te prouver absolument qu’elle est utile.
Elle n’esquisse plus vraiment ce sourire malicieux qu’elle a habitué au monde ; son visage reste de marbre, dévoilant un manque d’expression inquiétant, surtout quand on connaît la gamine. Laetitia range le cœur de sa future expérimentation dans une poche de sa veste en cuir dans le silence le plus complet ; puis elle décide de plisser les yeux en détendant les muscles de ses épaules, forçant un rictus résigné à son tour – un rictus qui se veut encourageant.
▬ Bon choix, mec ! C’est comme ça qu’on avance. déclare-t-elle en levant l'index, comme pour réprimander.
Dans le fond, elle aimerait te croire, tu sais. Elle aimerait penser que tu t’es ouvert ne serait-ce qu’un peu après cette brève rencontre. Elle a l’impression que tu fais partie de ces garçons qui ont besoin d’un bon coup de pied au derrière pour se réveiller – un choc pour se décider de changer et d’évoluer. Tu refuses de lui expliquer quel est ton pouvoir et ça l’agace. Tu refuses de lui donner ton nom et ça l’agace. Cependant, peut-elle espérer que le fait que tu acceptes de t’en remettre à elle présage une bonne suite ? Peut-être… Elle aime penser qu’elle a de l’influence sur son entourage. Oh, ne crois pas qu’elle se tourmentera pour toi, cela dit. Ne crois pas qu’elle se focalisera uniquement sur toi ces prochains jours. Laetitia ne sera certainement pas ton salut si tu ne fourniras pas le moindre effort de ton côté, car elle reste une E égoïste qui a besoin de penser à elle aussi. Tu restes muet concernant ton identité et ce détail anodin lui indique que tu n’as certainement pas parlé de tes problèmes à des adultes compétents, n’est-ce pas ? D’une certaine manière, l’idée de te décrocher cette sympathie exclusive ne fait que la flatter, sans penser une seule seconde aux responsabilités qu’entraînent le fait de devenir la sauveuse de quelqu’un. Surtout de quelqu’un comme toi.
Elle reprend cette attitude décontractée et insouciante qui lui sied si bien.
▬ Booon. C’pas tout ça mec, mais du coup j’dois effectuer mes recherches, y a une D populaire qui détient un don utile pour mes projets. Si tu tiens tant qu’ça à récompenser mon travail, quelques prisms en réponse à mon LMS, ça m’va. répond-elle d'une voix calme.
Elle appuie sur ce « mec » comme pour souligner qu’elle ignore comment te désigner ; ne lui en veux pas, elle a simplement décidé que ce sera ton surnom jusqu’à ce que tu éclaires cette part d’ombre qui t’entoure. Elle ne te cache pas cette avidité pour l’argent, comme si l’idée d’être rémunérée pour un service ne la gênait aucunement. Laetitia, elle, refuse de se cacher et de se renfermer ; elle pourrait te montrer toutes les musiques qu’elle écoute à longueur de journée sans la moindre honte, te parler de tous ses projets ou de toutes ses opinions avec conviction et passion. Toutefois, elle considère que cette première approche suffit pour l’instant.
Elle tourne les talons, agitant la main d’un geste nonchalant en agrippant son sac de l’autre main.
▬ A moins qu’t’aies des questions ou des remarques, moi j’m’en vais. hurle-t-elle.