Pseudo du joueur : Alice Autre(s) compte(s) ? : Kam & Andy & Tyler Personnage sur l'avatar : Gumi - Volcaloid
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Sujet: Waiting For The End | Ragnar Dim 27 Mai 2018 - 20:17
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Ce matin, tu n'avais pas de projet particulier. Bien sûr, il t'est fortement conseillé de passer un peu de temps sur tes cours aujourd'hui. Ça ne te ferait pas de mal. Surtout, si tu ne veux pas finir par redoubler ton année. Ou ne serait-ce que lire des textes sur la maîtrise des pouvoirs. Voilà qui te serait réellement bénéfique, quelque chose qui te ferait progresser. Cependant, tu as déjà essayé et la plupart de ces textes sont d'un soporifique... Tu n'es pas faite pour ça... Tu aurais également pu profiter de ce dimanche pour essayer de faire du nail art. Tu aimes particulièrement ce nouveau modèle que tu as trouvé dernièrement. Pourtant, tu refuses de rester dans ton dortoir. Tu ne t'y sens pas si à l'aise quand il s'agit de partager tout et n'importe quoi avec tout le monde. Alors t'as préféré sortir prendre l'air. Laissant tes pas si délicats te guider où bon leur semblait. Tu aurais pu aller squatter la chambre de ta grande sœur, mais pour ça il aurait fallu passer devant ses colocataires. Et si tu n'es pas à l'aise avec les tiens, ce n'est pas avec ceux des autres que ça ira mieux. Du coup, tes pieds ont choisi un endroit plutôt neutre. En plein air. Le soleil réchauffant doucement ta peau de pêche. Oui, c'est une bonne idée que d'être venue ici. La cour te promet un peu de tranquillité et de calme. Peu de gens viennent ici à cette heure. Tu as de forte chance d'être au calme.
Aujourd'hui, tu es jolie avec ta robe légère colorée à fleur accompagnée d'un gilet blanc. Il ne fait pas encore suffisamment chaud ce matin pour dénuder tes épaules. Puis tu as déjà choisi de laisser tes pieds à l'air en mettant de jolies sandales. Tu comptes ainsi profiter du temps qu'il fait. Espérant que ton don ne fasse pas des siennes. S'il devait se mettre à neiger, tu serais vraiment dans la merde. Et tu as soudainement vraiment très peur que ça arrive. Ou tout autre changement radical. Parce que dans ton champ de vision, tu viens d'apercevoir ton parrain. Il est assis sur un des bancs et tu te demandes ce que tu dois faire. Te poser dans un coin, cachée, attendant qu'il s'en aille ? Non, s'il t'a aperçu, ce serait malpolie de ta part. Puis s'il t'a vu, dois-tu aller le saluer et t'en aller ou dois-tu lui parler ? Tu ne sais pas comment te comporter avec lui. Tu n'as vraiment pas de chance Charlotte.
Plantée ainsi depuis quelques minutes déjà, tu n'as plus le choix. Alors prenant le courage que tu n'as pas à deux mains, tu te diriges vers lui. Lentement, tu ne vas certainement pas courir. Tel un mantra, tu te répètes mentalement que tout va bien. Il ne va pas te manger. Tout va bien. Il ne te veut aucun mal. Tout va bien. C'est ton parrain Charlotte. Tu ne l'as pas choisi, mais dis-toi bien que lui non plus n'a pas eu le choix. Vous êtes tous les deux dans le même bateau. Sois forte Cha. Une fois devant lui, tu tortilles tes doigts dans tous les sens avant de prendre la parole. « Euh... B-bonjour... » Ta timidité ne te quittera probablement jamais avec lui. « Je... Je peux m'asseoir ? » Et là, tu as l'impression que le temps s'étire, s'allonge avant que tu n'obtiennes une réponse. Alors tu restes plantée là, devant lui attendant ta sentence...
Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Dim 27 Mai 2018 - 20:56
Le matin est ton moment préféré de la journée. Le lever du soleil projette une lueur claire sur le monde, comme un bain de pureté. Les teintes sombres de la nuit se dissipent pour que la vie opère son éclosion quotidienne, c'est ce moment que tu apprécies le plus.
À cet instant, lorsque le silence se dilue dans les chants des oiseaux et que ce parfum de sommeil flotte encore dans l'air, tu as l'impression d'exister pour de bon. Tu quittes ton lit en silence, le pas léger en veillant à ne réveiller personne, des éclats de gentillesse qui se parsèment au milieu de ton esprit empli par un égoïsme qui n'est que trop envahissant. Parfois, tu te demandes pourquoi tu agis encore de la sorte et si ta personnalité d'avant, si William n'essaie pas de reprendre le contrôle. Tu l'as abandonné il y a un an, lorsque l'indépendance et la force de Ragnar étaient nécessaires pour ton avancée mais les temps de paix laissent lieu à un doute que tu effaces rapidement.
Lui n'a pas la force de résister aux assauts du Monstre, de ce démon omniscient. Seul toi, seul Ragnar en est capable. Seul toi peut endurer ce fardeau et tu le fais chaque jour, à chaque instant, maudissant l'existence et bénissant ces moments de calme, comme cet aurore dont tu profites calmement en ayant enfilé un t-shirt des Detroit Pistons accompagné d'un large short rose pâle.
Ton style laisse à désirer mais tu t'es pris d'affection pour les vêtements aux couleurs vives, en partie du fait de ta peur des teintes plus assombries. Malgré le froid de la matinée, tu t'assieds sur un banc au milieu de la cour intérieure et sort Turtles all the way down que tu n'as pas pris le temps de terminer. C'est un camarade de classe qui t'a conseillé ce livre, jugeant que l'héroïne et toi aviez suffisamment de points communs pour que sa lecture te fasse du bien. Jusque là, tu ne vois pas le rapprochement entre cette tarée et ses addictions et tes rituels de survie, mais par égard, et pour éviter des questions gênantes, tu comptes le finir.
Au final, le courage n'a jamais été ton point fort et tu préfères t'encombrer de ce livre plutôt que de ce type. Avec un peu de chance, il te fichera la paix pour un moment : ce n'est pas que tu n'aimes pas les gens, au contraire, mais tu n'aimes pas lorsqu'ils t'imposent leur présence. Avec lenteur, tu tournes la page de l'œuvre et t'arrêtes dans ton geste, interrompu par une voix redoutablement proche. Ton premier réflexe est de baisser les yeux vers tes ongles parfaitement colorés et aussitôt, de vérifier la lumière : aucun problème. En y repensant... la voix était humaine. Tu tournes un regard méfiant vers sa provenance mais tes yeux s'adoucissent aussitôt : il s'agit de ta filleule, une fille adorable qu'ils ne doivent pas aimer pour l'avoir placé sous ta tutelle.
- Oh, bonjour Charlotte... euh, oui, pas de soucis. Attends un instant.
Tu te dégages pour lui laisser la place de s'asseoir et lui adresses un maigre sourire. Si la décision des hauts placés de cette école est incompréhensible, tes changements le sont davantage : le meilleur traitement pour te guérir de tes problèmes est une jeune fille de 14 ans. C'est peut-être le refus de la blesser ou le fait d'avoir des responsabilités qui te rend si aimable et inoffensif, mais tu ne vas pas t'en plaindre : il s'agit de l'une des dernières personnes qui mérite de te connaître dans tes pires moments.
- Ta robe est très jolie, commentes-tu sincèrement.
Peut-être pas le meilleur sujet de discussion, cela dit, et tu pinces les lèvres en y réfléchissant. Tu n'es pas doué pour parler avec les gens bien que tu apprécies... du moins, que tu appréciais le contact humain avant, tu n'es vraiment pas doué là-dedans.
- Et tu es très matinale, hum... quoi de neuf ? Tu n'as pas de problèmes avec l'école ? Je... je sais que je ne suis pas un très bon parrain, mais n'hésite pas à me demander de l'aide si tu as besoin de moi.
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Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Lun 28 Mai 2018 - 18:28
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Voyant certaines de tes jointures blanchirent tellement tu sers tes doigts, tu t'empresses de camoufler tes membres derrière ton dos. Balançant prudemment sur tes pieds. D'avant en arrière. D'arrière en avant. Tu attends. Parce que tu n'es pas invasive. Cependant, tu guettes une réaction avant de faire le moindre geste. Comme si tu avais peur d'agir seule et de te tromper. Comme si ton parrain allait te manger à la moindre occasion. Pourtant, tu es persuadée que le cannibalisme ne siège pas dans sa liste d'activité habituelle. Quoique tu ne connaisses rien de ses passions ni de ses loisirs. Peut-être devras-tu lui demander un jour. C'est ce que sont censées faire les personnes qui apprennent à se connaître. Malgré tout, tu peux déjà supposer qu'il ne doit pas détester lire s'il est venu ici avec un ouvrage. Ce n'est pas l'activité préférée des jeunes d'aujourd'hui, ce doit donc être un signe.
Puis vint ta libération. Objectivement, ton temps d'attente n'aura pas duré si longtemps. Juste le temps pour Ragnar de parfaire son rituel. Chose que tu n'as pas remarquée puisque tu avais les yeux baissés sur tes sandales à regarder tes doigts de pied qui ne sont absolument pas symétriques. Quelle constatation passionnante. Tu ne loupes cependant pas le faible sourire qui t'est adressé. Même si tu ne sais pas comment le prendre. Est-il forcé ou juste sincère mais tellement inhabituel pour lui ? Tu te poses bien trop de questions. Tu sais pertinemment que tu as juste peur de mal agir. Avec une dérangeante impression de marcher sur des œufs.
Le compliment te surprend. Bien qu'il ne devrait pas. Ce n'est qu'une banalité. Tu te figes ne sachant comment réagir. Pourtant, tes joues colorées de rouge prouvent que ton corps, lui, sait comment se comporter. Tu inclines doucement la tête pour remercier silencieusement Ragnar. Ce prénom te paraît toujours étrange. Même quand tu ne fais que le penser. Tu ne l'as jamais prononcé. Te contentant de lui adresser la parole directement ou de le mentionner comme ton parrain. Et quand tu dois expliciter de qui il s'agit, le nom de famille suffit amplement. Et celui-là, tu n'as aucun mal à le prononcer. Il n'a pas changé. Il n'a jamais changé. Quelle coïncidence. Tu te demandes souvent si c'était voulu par l'administration ou si c'est ton destin.
En y réfléchissant un peu, tu ne l'as jamais vu être méchant avec toi. Il te fait peur certes, de part son physique autant que son attitude, mais il s'est toujours montré... gentil ? Ce n'est peut-être pas le bon terme... Concerné plutôt. Du moins, un peu. Tu as du mal à le cerner. Mais en même temps, tu n'essaies pas fondamentalement. As-tu peur d'en apprendre plus ? Attendant que ce soit lui qui vienne te voir. Que tout vienne de lui. C'est plus facile pour toi ainsi. C'est tellement plus lâche aussi... Le courage n'étant en définitive pas une de tes qualités.
La remarque te surprend, tu te lèves souvent pour profiter du calme, de la nature et du soleil. Préférant fuir ton cabanon. Mais ça, ton parrain ne peut pas le savoir sans passer du temps avec toi. Ce que vous ne faites pas vraiment. « J-je... J'aime me... promener. » Comme si ça justifiait de te lever. « Je... Je ne t-traîne pas... au lit. » C'est un endroit où tu te sens seule et où ton chez-toi te manque plus que tout. Tu préfères ne pas t'y attarder pour ne pas ressasser sans cesse.
La question sur les cours était inévitable... Et en même temps, tu ne sais pas si tu dois lui dire la vérité ou lui dire que tout va bien. Va-t-il s'énerver de voir ton niveau pitoyable ? Pourtant, il n'a jamais élevé la voix contre toi. Mais en même temps, tu n'as pas envie de le voir déçu. Ce serait destructeur pour votre fragile relation. T'en es là dans tes réflexions quand tu l'entends commenter votre lien de parrainage. Devant cette franchise, tu rougis jusqu'à la pointe de tes cheveux. Gênée par la prise de conscience. Tu ne t'es jamais plainte ! Trop intimidée et polie pour ça. Puis tu ne te donnes pas la possibilité de te plaindre. Mais en même temps, toi, es-tu une bonne filleule ? « Hem... Je... J'ai q-quelques... difficultés ? » Tu as plutôt peur de sa réaction. Encore un effort et tu pourras cracher le morceau. Inspire un bon coup et expire ta phrase d'un coup. Tant pis si t'es pas compréhensible. Au moins, tu l'auras dit. « Jesuispastrèsdouéeencoursetjemaîtrisepasmonpouvoir. » Voilà. Comme ça, tu auras partagé quelque chose avec ton parrain. Puis, parce que tu as lâché les vannes, tu ne peux pas t'empêcher de poursuivre. Plus doucement cette fois. « J'ai peur... De... de... de... » Dis-le Charlotte. « De devoir redoubler. » Tu ne l'as dit à personne, mais t'as la trouille de ne pas être suffisamment intelligente pour graduer.
Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Mer 6 Juin 2018 - 15:31
Sa réponse sort finalement, comme une douce malédiction qui quitte son corps frêle et agité par le stress. Il te faut une seconde pour réagir : tes yeux clignent lentement, ton regard vient trouver le sien pour décrypter ses manies et comprendre ce qui l'amène à penser de telles choses. Tu reconnais cette expression parce que tu abordes la même : ce manque de confiance masqué au quotidien, qui se fond dans cette timidité naturelle. La différence, c'est que tu n'as aucun mal à parler avec les gens. Tu es renfermé par besoin, par devoir, parce que tu es devenu trop instable pour espérer retrouver ton caractère d'antan. Et, petit à petit... tu réalises ce que tu es, ce que tu as longtemps été, ce qu'on t'a forcé à devenir.
Tu réalises le traumatisme que ces mois ont été, parce que à présent que tout est terminé, la magie s'estompe et la brume de ta mémoire se dissipe au profit de l'authenticité de ce que tu refuses de croire. Ce qu'il s'est passé, ce que tu as enfoui, ce que tu ne parviens pas à vérifier. Qui saurait ? Qui pourrait savoir ? Qui saurait t'extirper de ces doutes, de cette réponse qui ne viendra jamais ? Si quelqu'un était là, dans ces moments, tu serais trop occupé à le maudire. Si quelqu'un partageait ta douleur, tu ne parviendrais pas éprouver de la sympathie. S'il existait quelqu'un comme toi, tu le haïrais pour sa seule existence, comme s'il était coupable de n'avoir pas pu te sauver. C'est peut-être pour cela que tu te renfermais, parce que tu ne pouvais pas penser au jour où tu trouverais quelqu'un avec de telles ressemblances. C'est sûrement pour ça que tu appréciais tant les personnes différentes, les gens innocents, ces entités trop pures pour être capable de te ressembler.
C'est sans doute pour ça que tu l'appréciais, que tu étais si honnête avec Charlotte. Tu voulais la préserver de ce que la vie était capable de faire. Tu voulais t'assurer qu'elle ne devienne pas une victime d'un destin cruel, des ténèbres, des monstres qui envahissaient ton quotidien jusqu'à se propager dans celui des autres. Tu refusais de la laisser en proie au désespoir, à ce stress des examens qui était le point de départ de tout. Tout partait de là, Ragnar. Tout partait de là, et à l'époque, c'était encore William, à l'époque, c'était ce qui avait engendré cette catastrophe, comme une avalanche de circonstances qui t'avait modelé tel que tu étais.
- Charlotte. Calme-toi un instant.
Avec tes mains, tu lui intimes le geste de respirer afin qu'elle reprenne le contrôle de son corps. Il ne sert à rien de lui expliquer quoi que ce soit si elle n'est pas en mesure d'écouter. Tu lui adresses un maigre sourire et l'accompagne dans le mouvement. Tu n'es pas très pédagogue mais dans ces moments, tu retrouves le jeune homme que tu avais l'habitude d'être, autrefois : un garçon patient, responsable, aussi travailleur qu'aimable. Tu étais le petit garçon parfait, avant que tout bascule... et tu avais le niveau scolaire pour rejoindre la classe A. Ce qui avait tout gâché, c'était ton pouvoir. Pour autant, tu restais quelqu'un d'apte à t'occuper d'une élève en D, du moins, sur le plan scolaire.
- Je vais t'aider avec tes cours. On va bosser ensemble jusqu'aux examens du mois prochain. Je ne pourrais pas t'aider avec ton don, et peut-être avec certaines options, si tu en as, mais le reste sera facile pour moi. Tu vas réussir ton année. Ça te dit ?
Tu préférais y aller avec des pincettes pour éviter de la brusquer. Tu connaissais assez Charlotte pour savoir à quel point elle pouvait être fragile.
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Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Dim 10 Juin 2018 - 20:38
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Ça te fait vraiment peur. Ça te fait d'autant plus peur, que tu ne pensais pas lui en parler à lui. De toutes les personnes que tu connais, Ragnar est la dernière à qui tu serais volontairement allée t'apitoyer. Une part du problème n'est-elle pas là ? Quand feras-tu l'effort de comprendre le lien qui unit un parrain à son filleul ? Que le jeune homme face à toi n'est pas juste un parrain, mais une personne à part entière. Avec notamment un prénom. Ragnar.
Tu n'es pas le genre à te plaindre encore moins de cette manière. Tu grimaces à cette constatation. Va-t-il se moquer de toi ? Purement et simplement ? Tu ne sais pas, mais actuellement tu as l'impression que tout le monde, même s'il n'y a personne d'autre, est sur le point de se moquer de toi. Et de tes piètres capacités. Surtout de tes piètres capacités. Ton manque de confiance en toi est dévastateur. Tu te mords la lèvre inférieure pour essayer d'endiguer le stress qui commence gentiment à te consumer. Tu es tellement concentrée sur ce que tu fais que tu ne vois même pas ce regard qui te fixe droit dans les yeux. Sans faux-semblant, avec une franchise et une honnêteté troublante. Non, tu ne vois rien. Rien d'autre que cette angoisse oppressante de l'échec. Tu n'y es habituellement pas soumise puisqu'avant de venir ici, tu te débrouillais suffisamment. C'était toujours juste, mais tu graduais tout de même. La barrière de la langue ne se faisait pas ressentir. Ton don ne s'évaluait pas, il n'interférait dans aucune discipline. Et pire que tout, tu ne veux pas finir en E. Tu les trouves plutôt barbares et tu sais pertinemment que si tu te retrouves dans la fosse aux lions, tu n'en ressortiras pas indemne. Oui, tu te laisses déborder par des préjugés. Cependant, tu n'as pas la force de caractère pour lutter. Tu es fragile. Diablement vulnérable. Terriblement handicapant au quotidien.
Ton corps est sur le point de se laisser aller aux tremblements. Tu as lâché les vannes, tu ne contrôles plus rien et ton corps l'a bien compris. Néanmoins, tu n'es pas seule. Cette constatation te vient en entendant la voix plus grave du jeune homme devant toi. Phrase simple, avec peu de mots. Compréhensible. Alors tu relèves la tête que tu avais inconsciemment baissée. Te calmer. Respirer aussi. C'est ce que ton parrain t'indique. Son langage corporel est terriblement explicite. Alors tu inspires profondément. Tout est bon pour essayer de te calmer. Tu préfères obéir aveuglément plutôt que de penser aux conséquences d'une éventuelle crise d'angoisse. Tu aperçois le faible sourire qui t'est adressé. Tu ne sais pas trop comment y réagir.
En revanche, pour la suite, tu n'en reviens pas. Tu restes bloquée une minute à analyser ce qu'il vient de te dire. Il va t'aider. T'aider. Lui. T'aider. Aider. Tu as peur de ne pas bien comprendre. De te faire de faux espoirs. D'être déçue. De décevoir également. Puis voyant qu'il ne revient pas sur ses mots, qu'il ne te dit pas qu'il s'agit d'une blague. Une mauvaise blague...
Encore une fois, tu ne sais pas comment réagir. « Je... » Et maintenant que le premier mot a franchi tes lèvres, des larmes s'entassent dans tes yeux. Tu es sensible Charlotte. Et comme les jeunes enfants, quand tu ne sais pas comment t'exprimer, que tu es noyée dans tes émotions, tu pleures. Tout simplement. Alors tu cesses d'essayer de retenir tes larmes et tu les laisses glisser sur tes joues. Te chatouiller. Déposer un goût salé sur tes lèvres. Tu pleures. Mais tu pleures de soulagement. De savoir que tu n'es pas seule ici, dans ce coin perdu de la planète. Que quelqu'un tient suffisamment à toi pour te porter secours. Ou alors il montre seulement de la pitié. Mais à l'instant, ça ne compte pas. Tu as une échappatoire et c'est tout ce qui compte.
Maintenant que tu as évacué ce surplus émotionnel, tu te trouves stupide d'avoir pleurée pour si peu. Tu frottes tes yeux pour essayer d'effacer toute trace de ta faiblesse. « Je... » Tu te mords encore la lèvre, cherchant tes mots. « Pardon pour... ça. » Parce que tu ne peux pas prendre sans donner. « Et... merci. » Tu ne sais pas comment exprimer ta gratitude à cet instant. « Je... J'accepte ton... aide ? » Ta voix monte dans les aigus et se coince. Ta gorge se resserre encore. Tu n'es pas encore sûre qu'il se soit adressé à toi. Ou de ne pas avoir tout simplement rêvé cette parole salvatrice.
Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Ven 15 Juin 2018 - 19:49
Tu croises son regard l'espace d'un instant et tu le reconnais. Tu croises ce regard et tu reconnais celui que tu étais et détestais. Ce regard de faiblesse et de honte. Tu te vois dans ses yeux - un miroir en proie aux doutes. Les attentes des autres et la peur des examens. L'oubli de soi et la certitude de ne plus pouvoir avancer. Tu connais tout ça assez pour avoir peur de la voir déraper. Pour toi il est trop tard. Tout est fini maintenant que les ténèbres t'ont aspiré.
Que toute ton entité a été diluée dans ta folie - mais en la regardant tu te sens fort. Tu te sens fort mais aspiré par ces peurs qui surgissent de ton passé. Tu n'es qu'une entité pauvre et pittoresque - un poisson qui se bat et agite les mâchoires de ses certitudes dans l'océan que représente la terreur. C'est l'eau qui monte comme une angoisse submerge un homme. Tout commence doucement. Cette marée basse qui chatouille les corps - et très vite ce tourbillon omnivore de dépression vous fait disparaître en son sein. Dans ton cas c'est presque une certitude. Tout semble déjà réglé depuis longtemps. Tu fais craquer ton index avec ton pouce tout en observant tes ongles d'ébène. Les réflexions nocives. Dominantes.
Destructrices.
Tu as toujours eu l'impression de disparaître au sein de ces pensées mais ces derniers temps ce sentiment devient de plus en plus réel. Et toi tu as l'impression de ne plus l'être. Tu te sens disparaître. Avec une brève inspiration tu essaies de reprendre le contrôle avant de sombrer à nouveau dans le souvenir de ces mois pénibles. Le passé semble plus cruel maintenant que la persuasion a disparu. Ton regard se trouble - les bruits des photos résonnent dans ta tête.
Habille-toi comme il faut William. Tu dois résister Ragnar. Sois celui qu'il désire et n'essaie pas de ressentir ta propre existence. Tu es une poupée. Une marionnette sans vie. Cette vérité s'installe et la réalité s'estompe. Les réponses s'éloignent et les doutes s'enfoncent. Tu refuses de céder et pourtant tu sais qu'il est déjà trop tard. Tu es assis sur ce banc le dos bien droit et les yeux fermés comme si tu te plongeais dans une longue réflexion. Tu es assis à subir une douleur que tu n'as jamais cherché.
Le bruit des photos. Son rire. Le noir complet. Les cris des rats. Le bruit des photos son rire le noir complet les rats le bruit des photos son riz pendant le bruit des photos son rire le bruit des photos le bruit des photos et des photos et des photos encore et encoreet encoreet encoreet encore et
- Désolé. Je. D—
Par réflexe ou par politesse tu lui tournes le dos juste à temps pour ne pas qu'elle te voit vomir sur le sol. Un premier haut le cœur et tu as à peine le temps de respirer et ça te reprend comme la punition pour avoir cru y échapper trop facilement. Comme un stupide ver au bout d'une canne à pêche tu te sens faiblement balancé. Comme un appât inutile qui décore le hameçon. Ta vie semble t'échapper et déjà toute tracée selon le bon vouloir d'un pêcheur qui ne cherche jamais qu'une prise. Oh lui il aura le droit à la pitié - il retournera à l'eau tandis que tu es destiné à te faire dévorer. Tu te sens promener selon les tours du moulinet de ton existence. Tu te sens submerger en trainant sous la surface. Loin du bonheur auquel tu as cessé d'aspirer. Tu es faible Ragnar - et il t'a fallu bien trop longtemps pour le comprendre.
- Je crois que j'ai besoin d'aller à l'infirmerie. Désolé. J'ai dû attraper quelque chose.
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Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Sam 30 Juin 2018 - 11:18
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Essayant de te reprendre, tu essuies une dernière fois tes yeux de tes doigts fins. Frottant discrètement ces derniers sur l'arrière de ta robe pour effacer toutes traces de ta faiblesse. Tu tentes de retirer le goût salé sur tes lèvres en passant rapidement ta langue dessus. Ce qui renforce la saveur dans ta bouche. Mauvaise idée. Tu inspires encore une grande bouffée d'air avant de tout relâcher calmement. Tu ne dois pas sombrer Charlotte. Rester debout. Ton parrain vient de te donner une échappatoire et ne semble pas vouloir se désister. Tu peux donc prendre ça pour un point tangible. Un pilier sur lequel te reposer. La lumière d'un phare te guidant dans la nuit noire. Tu as désespérément besoin d'une main à laquelle t'accrocher de toutes tes maigres forces. Ne pas te voiler la face est la meilleure chose que tu puisses faire. Alors tu ne cherches pas à te débrouiller seule quand tu t'en sais parfaitement incapable. Mais ça va. C'est ok. Tu le sais. Tu peux vivre avec ça.
Un timide sourire parvient à franchir la barrière de tes lèvres. Un peu tremblotant, mais indéniablement présent. Tu vois une lumière se profiler à l'horizon. Tu reprends espoir. Un peu. Puis tu plonges tes yeux dans ceux de ton parrain. Tu attends une confirmation vocale qu'il a bien entendu ce que tu lui as dit. Qu'il est définitivement d'accord de t'aider. Pourtant, tu ne vois qu'un regard lointain qui n'est fixé sur rien. Ton interlocuteur a simplement l'air d'être dans la lune. Ce n'est pas très grave, tu peux définitivement attendre qu'il revienne. Tu ne sais de toute façon pas comment te manifester poliment pour ne pas le déranger. Alors tu vas simplement patienter.
Tu détournes les yeux pour ne pas risquer d'être surprise à l'observer à son insu. Préférant observer le paysage. Les rayons du soleil qui viennent réchauffer ta peau, qui essaient de percer à travers le feuillage des arbres, chauffant la pierre au sol. Tu perçois le chant des oiseaux qui piaillent dans les environs. Le bruit de la nature t'apaise. Ça te rappelle chez toi. Tant que tu n'y penses qu'à petite dose, c'est positif. Une expression joyeuse se fraie un chemin sur ton visage. Te réchauffant et te donnant un peu de baume au cœur. Tu aimes bien la nature.
Cette pause au calme prend cependant rapidement fin. Tu reportes ton attention sur Ragnar pour l'entendre s'excuser. De quoi ? Va-t-il se rétracter ? Non. Pitié. Tout, mais pas ça. Effectivement, c'est loin d'être ça. Tu le vois se retourner. Tu penses qu'il va partir, mais non. Il se met juste à vomir. Choquée, tu portes tes mains devant ta bouche pour étouffer un petit cri. Fermant tes paupières pour éviter de voir ça. Tu ne sais pas si c'est pour te préserver ou pour lui donner un semblant d'intimité dans sa faiblesse. Et à cet instant, tu prends conscience que lui aussi a des faiblesses. Il peut être ton pilier pour t'aider, mais il n'en est pas moins qu'un homme. Avec sa propre fragilité. Impuissant face à ses difficultés. Comme partir assez vite pour t'éviter de subir ça. Ou peut-être s'en fiche-t-il simplement ? Non, il ne se serait pas excusé... Tu veux croire qu'il ne se moque pas de toi.
Tu rouvres les yeux quand il te fait part de son désir de se rendre à l'infirmerie. Bien. Non pas bien. Tu ne sais pas comment réagir. Tu ne sais pas quoi faire. Alors rester planter là à ne rien faire te semble une bonne solution. Vas-tu vraiment laisser ton parrain dans cet état ? « Je... je sais que je ne suis pas un très bon parrain, mais n'hésite pas à me demander de l'aide si tu as besoin de moi. » Sa phrase te revient en mémoire comme un coup de massue. Tu as déjà admis que tu n'étais pas non plus la filleule de l'année. Il est temps pour toi de remédier à ça. Un peu.
Secouant négativement la tête, tu laisses enfin quelques mots franchir tes lèvres. « C'est pas grave... Tu n'y peux rien. » Tout juste plus fort qu'un murmure, pourtant dans le silence ambiant, il ne peut que les avoir entendu. « Tu... Tu vas r-réussir à y aller... Ou... Ou il faut que... j'aille chercher... l'infirmière ? » Tu es toute hésitante. Tu ne sais pas prendre en main une situation de crise. Ça ne fait pas partie de tes compétences. Tu te jettes droit dans l'inconnu là. Comme depuis que tu es arrivé à Prismver en fait. « T-tu veux que je t'aide ? » Sous-entendu à marcher jusqu'à destination. Quand tu étais malade, ta maman te faisait boire un verre d'eau pour te rincer la bouche et te désaltérer. Mais tu ne vas pas proposer à Ragnar de boire l'eau de la fontaine... Puis tu paniques, à nouveau. Tu ne sais pas gérer. Tu ne sais définitivement pas quoi faire. Sans en avoir conscience, tu laisses ces mots t'échapper. « Qu'est-ce que je dois faire... » Dis-lui Ragnar, qu'est-ce qu'elle doit faire ?
Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Sam 30 Juin 2018 - 17:08
Pourquoi doit-il toujours venir dans les pires moments ? Pourquoi ta tête est-elle si pleine de pensées envers lui, tes doutes tellement submergées par cette peur permanente ? Pourquoi, Ragnar, pourquoi le monstre doit-il ainsi te tourmenter ? Tu as déjà la réponse, la façon dont il t'a écartelé l'esprit, réduit ta raison à néant.
Tu sais déjà à quel point tu as été changé, jusqu'où tu es capable d'aller, jusqu'où est tu es incapable de revenir. Tu sais que tu ne seras plus le même, que ta gentillesse et tes bons sentiments ne couvriront jamais ce que tu es devenu. Tu connais la cruauté, le désespoir, la douleur permanente. Tu as rencontré les pires situations, l'attente infernale dans le noir, ton corps réduit à l'état d'un objet qui était censé lui donner le sourire.
Tu sais comme tu as été détruit et remodelé, comme ta conscience a semblé s'égarer aux quatre vents pour ensuite revenir faire face à cet enfer quotidien. Avec tout ça, tu as du mal à réaliser l'instant présent, à profiter de ces journées paisibles, cette aube délicate et la présence de ta filleule à tes côtés. Tu observes Charlotte avec le même regard que tu aurais aimé voir posé sur toi ; tu la soutiens avec une sincérité si profonde qu'elle ne peut que résulter de la peur qui t'a rongé toutes ces années. Le décor semble presque paradisiaque mais l'odeur te ramène à toi et à ton regard, louchant encore sur cette matière écœurante que ton esprit déraillé t'a fait éjecter de ta bouche.
Comment en es-tu arrivé là, Ragnar ? Les excuses, comme toujours, pour un parrain si peu fiable - un maigre sourire qui exprime le dégoût envers toi-même et tu te retiens de te baffer toi-même devant ce moment de faiblesse. Tu aimerais être fort, quelqu'un sur qui compter et tu ne peux passer cinq minutes sans refléter une image pitoyable. Comment est-elle censé te faire confiance dans des conditions pareilles ?
- C'est bon. Ça va aller, merci. J'ai été un peu surpris.
Et tu mens, parce que tu es bien obligé de mentir. Tu mens comme toujours parce que Ragnar, comme il est maintenant, ne peut être celui qu'il veut devenir. Il peut donner cette impression, renforcer sa propre force avec des mensonges rassurants mais ça s'arrête là.
Ça s'arrête là, jusqu'où il est capable d'aller, ce qu'il est capable de supporter, tout le poids de cette responsabilité de parrain. T'es pas comme ça, t'es pas capable de mieux que ça, pas capable d'aider quelqu'un quand tes propres problèmes te submergent.
Tu te redresses, sors un mouchoir de ta poche pour essayer ta bouche et restes quelques instants sur le banc, pour récupérer. Une fois que tu sens assez de force dans tes jambes, tu te relèves et fais quelques pas pour garder ton équilibre.
- Je vais aller à l'infirmerie. Mais avant ça... dis-moi quelles matières te font défaut. Je vais préparer des cours pour t'aider.
Avec un sourire, tu engages une marche lente vers l'infirmerie, des étoiles tournant encore autour de ta tête. Tu t'es rarement senti aussi mal, et face à ça, tu as le réel désir de l'aider. Tu es controversé entre ces deux sentiments et maintenant qu'il n'y a personne pour te plaindre et que le devoir s'impose, tu te renforces. Plus jamais, Ragnar. Tu ne seras plus jamais faible.
Pseudo du joueur : Alice Autre(s) compte(s) ? : Kam & Andy & Tyler Personnage sur l'avatar : Gumi - Volcaloid
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Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Lun 23 Juil 2018 - 18:50
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Un peu surpris ? Tu ne penses pas. Tu es naïve Charlotte. Cependant, tu n'es pas bête. Ton émotivité te laisse percevoir des sentiments et des ressentis que les mots contredisent. Et actuellement, tu penses que ton parrain n'est pas totalement honnête avec toi. Oh, ce n'est pas grave, chacun ses peurs et chacun ses secrets. Tu ne reprocheras jamais à quelqu'un d'en avoir. Tu ne te trouves pas vraiment légitime pour le faire de toute façon. Puis, ce n'est pas dans ton caractère. Tu es douce, Charlotte pas incisive. Alors tu te contentes juste d'acquiescer.
Tu n'as même pas un peu de chocolat à lui donner. Il paraît que c'est bon pour le moral. Puis quoiqu'il arrive, c'est du sucre. Ça ne peut que faire du bien. Sauf s'il est diabétique. Tu ne sais pas si c'est le cas. Tu ne sais vraiment pas grand chose à son sujet. Charlotte, les relations avec les gens se définissent par l'échange. Tu n'as pas de réelle connexion avec ton parrain. C'est affligeant. Tu es débordée au moindre problème. Tu es faible Charlotte. Trop faible. Tu n'es pas faite pour la vie en général. Tu aurais aimé vivre comme dans une histoire des Bisounours, où ton plus grand problème serait de ne pas recevoir ta dose de câlin quotidienne. Quelle honte. Relève la tête. Il est temps pour toi d'agir. Alors quand Ragnar te demande dans quelle matière tu as des difficultés, tu secoues frénétiquement la tête négativement. Ce n'est pas le moment de s'occuper de ça. Il y a des priorités. Et tu vas agir Charlotte. Agir pour remettre en ordre les priorités. « N-non. » Impose-toi. « Tu... dois aller à... à l'infirmerie. » Avec conviction. « Maintenant. » Vite et bien serait un plus, mais tu te doutes, vu la démarche de ton compagnon, que ce ne sera pas envisageable. Tu vas plutôt l'aider. Avec efficacité Charlotte. Sinon, tu risques d'empirer la situation.
Mais ta voix n'a probablement pas l'effet escompté. Elle est faible. Trop douce pour servir d'ordre. Trop peureuse pour être convaincante. Trop toi pour convenir. Tu n'es pas l'homme de la situation. Clairement. Au sens propre comme au sens figuré. Il serait temps d'arrêter de te préserver de temps en temps pour agir pour le bien d'autrui. Ce serait idéal. Néanmoins, tu sais parfaitement que tu n'en es absolument pas capable. Peut-être pour des gens vraiment très proches de toi. Tes parents ? Tu es égoïste Charlotte. Terriblement.
Cependant, tu suis la progression de ton parrain jusqu'à l'infirmerie. Tu dois au moins faire ça. Veiller à ce qu'il arrive en un seul morceau. Parce que tu ne peux pas avoir quelque chose de mauvais sur la conscience. La non-assistance à personne en danger entre totalement dans la case mauvaise conscience.
Le trajet est long. Silencieux. Gênant. Oppressant. Tu entends vos pas dans le couloir, c'est digne d'un mauvais film d'horreur. Même si tu n'en as jamais vu, les bandes-annonces sont suffisamment évocatrices. Seulement, tu ne peux pas parler. Ta gorge est serrée à tel point que tu fais déjà un effort monumental pour ne pas respirer trop fort et te faire la plus petite possible. Il ne manquerait plus qu'une crise de panique pour compléter le tableau. Là, tu auras tout gagné Charlotte.
Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Dim 29 Juil 2018 - 16:15
Tu es parfaitement conscient de ton univers et chaque détail semble te frapper avec la dureté des coups violents, des coups de haine, des sentiments auxquels tu as déjà fait face. La simple perle de transpiration t’arracherait un frisson, le moindre bruit te donnerait la chair de poule et ces sensations te détruiraient en l’espace de quelques instants, avec la facilité avec laquelle l’univers pourrait briser un enfant. L’innocence de ton esprit semble verrouillée, bien que proie à une folie incandescente et à cette peur affreusement proche d’une magie que tu t’efforces d’oublier.
Ton état d’esprit, tu ne penses pas être à même de pouvoir le décrire ; ton rôle de parrain, sa réalité semble se diluer au sein de la peur de détruire l’innocence de Charlotte. Elle pleure pour ses études, pour son futur, pour tout ce qui t’a été enlevé. Elle pleure, pour ce but qui t’a tout enlevé, et à ta manière, ton corps a rejeté cette bienveillance eut égard d’un sujet auquel tu n’es pas certain de vouloir faire face. Il a rejeté ce désir menteur dont tu n’es pas certain de vouloir vérifier l’existence, a piétiné l’hypocrisie d’un sens du devoir que tu venais de te découvrir.
En quelques instants, il t’a fait comprendre. Il n’y a pas que dans le noir que tu deviens monstre, et ton esprit fissuré ne peut que se raccrocher aux dernières sensations d’une lucidité étanche. Tu sens tes réflexions t’échapper, ta sainteté d’esprit se noyer peu à peu dans les méandres d’une peur que la culpabilité s’amuse à amplifier. Ce n’est à toi d’agir, ce n’est pas à toi de donner de ton temps et de devoir tout perdre comme tu l’as déjà expérimenté. Ce n’est pas à toi, mais cette bonté refuse de t’abandonner ; cette bonté s’accroche, téméraire, en réponse à celle qu’elle manifeste et à ce refus catégorique de te laisser aller.
Ce n’est pas une question d’autorité, tu le sais bien. Et cette vérité s’intalle en toi, dominante, pure expression d’un manque cruel d’une affection que tu n’es pas sûr de pouvoir un jour connaître. Ce n’est pas ton désir, mais le pilier d’une existence, une vérité qui a toujours été là - présente, indémodable, pour l’unique raison que tu n’as jamais songé à la remettre en question.
Tu dois le faire. Tu dois agir, parce que la maladie n’importe pas vraiment, parce qu’il faut toujours penser à ce qui vient après. Tu dois le faire, parce que c’est ce qu’on attend de toi. Tu dois le faire. Parce que personne ne t’a jamais dit que tu pouvais te reposer. Parce que personne ne t’y a jamais autorisé, que personne ne s’est jamais inquiété. Il y avait Diana, peut-être, mais tu n’as jamais pu comprendre ses pensées étant donné l’envergure de vos différences. Au fond de toi, il n’y a jamais eu personne, c’est sans doute pour cette raison que tu as voulu y inviter quelqu’un.
- Merci. Tu avais raison.
Entre la solitude et la folie, qui semble être le pire ? Tu t’es toujours posé la question, et c’est ton inconscient qui a tranché - pour au final te faire baigner dans l’union des deux. Assis sur le bord du lit de l’infirmerie, après le passage de l’infirmière, tu es consigné ici pour la journée. Des vertiges et des vomissements, sûrement à cause de la chaleur, elle n’en est pas certaine - mais tu ne lui en veux pas, et tu n’attendais pas d’elle qu’elle soit capable de comprendre aussi loin.
Toi-même, tu n’es pas certain de ce qu’est la vérité de ta propre histoire. Dans le silence, ici, ta voix semble plus douce, et à la lueur de ces murs immaculés, ta lucidité est plus présente que jamais.
- J’ai des problèmes, Charlotte, avoue-t’il.
C’est ce qu’il aurait dû faire depuis le début. Il le sait, il l’a appris à ses dépens.
- Je ne suis pas très stable. Je ne suis pas sûr de la raison, mais je l’ai compris depuis longtemps. C’était… irresponsable de ma part de te le cacher. Je pense que le fait de me nommer parrain était une erreur, et si tu veux en faire part à l’administration, je comprendrai.
Il a le regard rivé devant lui et observe le vide, incapable de la regarder dans les yeux. Elle l’a accompagné ici et elle est restée jusqu’au bilan, jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que tous les deux et qu’elle soit certaine qu’il aille bien. Elle est fidèle, malgré ses airs inconfiants et Ragnar l’a compris. Il se refuse à la laisser s’attacher à lui pour la briser, ni même à se donner l’occasion de lui faire le moindre mal. S’il a une chose qu’il a compris au cours de ces dernières heures, au milieu de ces pensées chaotiques, c’est que son sens du devoir est une réalité.
- Je vais me faire soigner. Je dois le faire.
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Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Dim 29 Juil 2018 - 22:05
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Malgré ce silence, tu ne t'enfuis pas. Tu restes là, jusqu'à arriver à destination. Pourtant, ta gorge t'empêche de parler pour expliquer à l'infirmière ce qu'il s'est passé. Tu aurais bien trop peur de ne pas te maîtriser et d'ouvrir les vannes à nouveau. Ce n'est pas le moment pour ça. C'est à toi de prendre les choses en main. Pas de subir tes émotions encore une fois. Mais tu ne fais qu'acquiescer à chaque explication de ton parrain. Confirmant pour l'infirmière que tout s'est déroulé comme il l'a dit. Que toi, tu n'as rien. Tu restes en retrait pour écouter ce qu'il en est. Pourtant, tu ne sais pas si tu es légitime ici. Si tu as le droit de rester. Personne ne t'as demandé de partir, mais peut-être que tu aurais dû ? Tout ce que tu veux, c'est que personne ne t'engueule parce que tu es restée. S'inquiéter est une raison suffisante pour rester. N'est-ce pas ?
Une fois la propriétaire des lieux partie, tu te rapproches légèrement. Pour discuter, il vaut mieux se tenir près du lit où ton parrain est installé. C'est plus naturel de cette façon. Puis, il ne va pas te manger de toute façon. Le cannibalisme n'est pas une pratique courante. Enfin, tu espères ! Quand il te remercie, les liens invisibles qui étreignaient ta gorge se desserrent. Aussi simplement que ça. Tu en es la première surprise. « De rien. » C'est un murmure, mais au moins, tu as eu l'approbation de ton parrain. Il ne t'a rien dit pour cet élan d'autorité. Tu es bêtement soulagé. Comme si tu avais été en tort jusque-là. C'est stupide Charlotte. Aider n'est pas un mal.
La révélation suivante te surprend bien plus. Pourquoi t'avouer qu'il a des problèmes ? Qu'attend-il de toi après ça ? De l'aide ? Si ce sont des problèmes scolaires, tu ne peux clairement rien faire pour lui. Si ce sont des problèmes familiaux non plus d'ailleurs. Quoique tu peux toujours l'écouter t'en parler. Peut-être que tu auras des nouvelles d'Hadès ainsi. Tu te rends compte qu'il a représenté une constante pour toi depuis ton arrivée ici. Un soutien discret mais présent. De ce fait, il te manque un peu. Si ce sont des problèmes de santé, tu ne vois pas ce que tu peux faire pour lui. À part prévenir l'infirmière s'il ne veut pas lui en parler lui-même. Tu en es là dans tes réflexions quand il te dit réellement de quoi il s'agit. Tu as juste le temps de penser à problèmes mentaux avant que ton corps ne prenne le contrôle. Ta gorge se resserre, ta main couvre ta bouche et tes yeux échappent de nouvelles larmes. Inconsciemment, tu recules de quelques pas. Comme si ça pouvait être contagieux. Stupide. Charlotte, tu es stupide. C'est typiquement le genre de réaction qu'il veut probablement éviter. Que c'est pour ça qu'il ne le crie pas sur tous les toits. Tu ne sais pas comment te reprendre pour empêcher le pire. Sauf que voilà, il l'a dit. Une erreur.
Tes pensées se contredisent et s'entrechoquent. Pourtant, deux d'entre elles prédominent les autres. La peur de ce qu'impliquent les problèmes de Ragnar tout d'abord. Parce que c'est effrayant de se retrouver face à quelqu'un de différent. Tu ne sais pas ce que les problèmes mentaux occasionnent. Ce que tu oublies Charlotte, c'est que tu es toi-même quelqu'un de différent. Tu es une monomaegia. L'autre, est tout autant primaire. C'est la peur de l'abandon. Parce que malgré la peur que t'insuffle ton parrain, il est devenu une constante lui aussi. Et tu n'aimes pas le changement. Tu es encore une fois égoïste, mais tu ne veux pas encore devoir bousculer tes repères. Tu ne sais pas à quoi prêter le plus attention. Parce qu'il serait facile de faire ce qu'il t'a dit. Aller voir l'administration pour faire un changement. Tu n'as jamais noué de vraie relation avec tes parrains alors en changer encore une fois ne devrait pas tant que ça te déranger. Mais en même temps, tu viens juste de te convaincre qu'il fallait que tu fasses des efforts de ton côté. Que tout n'est pas unilatéral. Et alors que tu es en plein dilemme, que tu ne comprends pas toutes les conséquences que peuvent impliquer ces révélations, ton parrain te fait une autre confession. Il veut se faire soigner. En levant les yeux, tu constates qu'il ne t'a pas regardé pour les faire. Aurait-il peur lui aussi ?
Comme si cette phrase était un déclic, tu prends une décision et tu vas t'y tenir. Parce que tu as décidé de ne plus te renfermer et d'affronter le monde autour de toi. Parce qu'il n'y a personne d'éternelle pour te protéger. Qu'il faut bien grandir pour construire ta vie future. Tu as déjà peur de toute façon. Alors tu vas faire preuve du peu de courage que tu possèdes pour dire ce que tu as à dire. Même si tu ne le regardes pas non plus dans les yeux, même si tu ne t'approcheras pas plus, même si tu continueras d'avoir peur, tu vas lui montrer que tu peux croire en lui. Tu vas faire le premier pas que tu aurais dû faire dès le début de votre parrainage. Tu prends une grande respiration et t'appliques pour ne pas tout lâcher d'une traite. Une fois, pas deux. « D'ac-cord. » Encore un petit effort Charlotte et tu pourras être fière de toi. « Je... je ne dirai... rien. » Tu n'es pas une balance. « Je ne veux pas... changer. » Ton dernier mot n'est qu'un murmure. Comme si le dire trop fort pouvait être dangereux.
Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Lun 30 Juil 2018 - 13:48
Le doute s’insuffle dans cette relation timide aussi soudainement que dures sont tes paroles, et tu comprends que c’était peut-être une erreur. L’honnêteté n’est pas ton style, d’habitude, mais tu as sincèrement envie que les choses marchent - et porter un tel secret sur les épaules, c’est peut-être trop pour une fille aussi jeune. Le doute s’insuffle et se répand avec la vigueur d’un poison gazeux, coupe court à ce quotidien jusqu’à la simple respiration. C’est le moindre de vos gestes qui est bouleversé par cette révélation et si tu parviens à cacher ta propre appréhension, sa réaction est clairement visible. Elle est surprise, choquée peut-être. Mais pas en état de choc - et malgré les quelques larmes, elle reste présente.
Elle reste calme, silencieuse, non pas par panique mais comme un respect mutuel. Charlotte ne comprend pas. Mais elle essaie, et ce geste anodin te suffit à reprendre un tant soit peu de confiance.
Tu aimerais pouvoir la rassurer comme son comportement en est capable à ton égard, mais tu ne sais pas quoi dire. Lui partager tes souvenirs ne ferait que l’effrayer. Lui partager tes pensées non plus, avec cette appréhension permanente et cette certitude qu’aucune part de toi ne serait digne de rester à ses côtés. Il y a bien longtemps que ta confiance s’est effritée, son paroxysme s’étendant à cette reconnaissance permanente envers ton père qui t’a si aisément rejeté - et la solitude a achevé de piétiner le peu de fierté qui avait survécu à tout ça. Elle n’est sans doute pas capable de comprendre la complexité de la chose, ni qui que ce soit, et le fait qu’elle soit si jeune la rend sûrement imperméable aux genres de problèmes auxquels tu as été forcé de faire face. Tu l’envies.
Et au fond de toi, tu te demandes si cette jalousie enfouie n’était pas à la base de ton comportement idiot. Tu n’es pas encore capable de comprendre la totalité de tes raisonnements - tu es souvent lucide, mais parfois, tes propres réactions t’effraient. Ce que tu es capable de faire, ça t’effraie aussi. Tu n’es sans doute pas le pire en ton genre, mais s’il y a bien une chose dont tu es certain, c’est que tu te refuses de la laisser livrée à elle-même. Tu ne veux pas lui faire de mal, et quelle que soit l’issue de cette journée, tu n’en regrettes pas la moindre partie. Tu as tout fait, tout donné. C’est peut-être arrogant, mais tu t’es montré suffisamment aimable pour ne pas en éprouver de regrets.
Se dévoiler de la sorte, ce n’était peut-être pas la meilleure issue mais tu préfères qu’elle l’apprenne dès le début. C’est une erreur de l’administration, sans le moindre doute - et pourtant, elle refuse de changer. Elle accepte de ne rien dire, et tu sais que ça lui coûte énormément d’efforts. Tu tens l’oreille et sa réponse adoucit son visage d’un sourire sincère, à la fois soulagé et affectueux. C’est rare, venant de toi. C’est même inespéré, et tu pensais toi-même que ton sourire avait disparu pour de bon dans ce garage sombre, aspiré par l’obscurité.
- Tu es quelqu’un de bien, souffles-tu délicatement.
Tu es démuni, pour la première fois depuis un moment. Ce n’est pas Mr B, ce n’est pas le monstre, ce n’est pas Laetitia, ni même Tuathal et Amy. De toutes ces personnes qui sont aussi rassurantes que potentiellement dangereuses pour cet équilibre, c’est ta filleule inoffensive qui souffle les moindres ombres de ton esprit pour, ne serait-ce que quelques instants, te libérer de tes moindres tourments. Tu n’as jamais vécu ce genre de choses, ce genre de moments si doux que la violence de tes peurs ne pouvaient y résister. Tu ne sais pas si ça durera, mais tu décides de faire preuve de la même délicatesse à son égard : tu réalises combien il est difficile pour elle de rester dans cette situation et tu as conscience de la peur qu’elle éprouve. C’est normal. Mais ça t’est égal, parce qu’elle fait des efforts comme personne auparavant.
- Je vais aller voir le psychologue. Et, hm, je vais faire de mon mieux pour arranger les choses. Alors, si tu veux garder un peu tes distances, je comprendrai très bien.
Tu n’es pas idiot et tu n’as pas envie d’imposer ta présence à Charlotte. D’une certaine façon, tu as l’impression de l’avoir déjà fait avec une telle révélation. A-t-elle réagi si bien par politesse ? Tu en doutes, après tout, il lui a fallu une bonne dose de courage pour répondre quelque chose comme ça. Malgré ça, tu t’en veux assez pour accepter de lui offrir une voie d’échappatoire. Tu refuses de la maintenir prisonnière, même sous le joug d’un simple silence - tu connais assez bien cette sensation pour refuser de la lui imposer.
- Je suis bloqué ici pour la nuit, selon l’infirmière. Mais dès demain, je pourrais t’aider pour tes cours. On peut également faire ça par LMS. Et si tu veux demander à quelqu'un d'autre, je comprends. Mais ne t'inquiète pas, moi je ne te ferai aucun mal. C'est promis.
Tu te refuses de l’inquiéter davantage avec tout ça. Tu lui donneras rendez-vous par temps ensoleillé, en plein milieu de la journée pour éviter le moindre problème. Tu es déjà maniaque eut égard de tes habitudes de sécurité, mais lorsque ça inclut, tu es motivé à faire preuve d’encore plus de prudence. Si elle n’a pas confiance, c’est tout à fait normal. Mais tu es motivé à la regagner, et à être le meilleur parrain possible pour elle.
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Sujet: Re: Waiting For The End | Ragnar Mar 31 Juil 2018 - 14:50
Ragnar & Charlotte Dimanche 03 Juin 2018
“ Le véritable amour, toujours modeste, n'arrache point les faveurs avec audace, il les dérobe avec timidité. ”
Waiting For The End
Tu as baissé les yeux après ta confession. Tu n'as pas le courage d'affronter son regard. Parce que c'était peut-être un moyen détourné pour te dire que lui ne veut plus de toi comme filleule. Alors tu attends une réaction. En priant pour que ce ne soit pas une élévation de sa voix qui te parvienne. Pas après le pas que tu viens de faire vers lui. Ça t'anéantirait probablement. C'est même sûr. Tu ne supportes pas qu'on te crie dessus. Ou qu'on te parle méchamment. C'est blessant.
Tu es surprise en entendant la voix de ton parrain être si calme et si bienveillante. Ta tête se relève pour le voir sourire. Et là, tu sais que tu as pris la bonne décision. Que ce ne sera peut-être pas facile tous les jours et que tu auras encore probablement peur. Mais pour avoir un tel compliment, tu as bien fait. Tu ne peux empêcher un faible sourire de répondre au sien.
Peu après il prend le temps de t'expliquer qu'il compte aller voir le psychologue. C'est une bonne chose, tu as eu une bonne impression de lui quand il est venu l'année dernière chez-toi. Tu espères qu'il pourra aider ton parrain. Peu importe la gravité du problème. En espérant tout de même que ce ne soit pas trop grave. Tu te contentes de hocher la tête à sa demande. Il te donne l'impression que c'est plus lui que toi qui a besoin de prendre ses distances. D'une certaine façon, ça te soulage. Tu n'as pas à gérer ses problèmes avec lui. Tu ne t'en sens de toute manière pas capable. Tu es bien trop naïve pour comprendre toute l'étendue qui se cache derrière un tel aveu.
Néanmoins, tu ressens ce besoin de réconfort. Alors quand il te dit qu'il ne te fera pas de mal, tes yeux s'humidifient et tu franchis la distance qui vous sépare pour lui faire un câlin. Parce que les câlins résolvent bien des problèmes. Et même si vous n'êtes pas spécialement à l'aise, toi ça te fait du bien.
Après quelques longues secondes, tu t'éloignes en gardant en tête la promesse. « Je... Je vais y aller. » Tu es totalement gênée pour le geste que tu as eu. À tel point que tu quittes l'infirmerie en oubliant de donner à Ragnar les matières qui te font défaut. Quelle matinée mouvementée.