Everybody Wants To Rule The World (PV Kennedy)

   

It's my own desire, it's my own remorse. Help me to decide, help me make the most of freedom and of pleasure. Nothing ever last forever. Everybody wants to rule the world

   Ft.
   
   

Kennedy se faisait discrète ces derniers temps, aucune vague commise ces derniers mois, rien depuis l'attentat du hall de Prismver qui ne lui vaille un reproche ou une punition. Les mois qui ont suivis ne lui avaient donné aucune envie de faire quoique ce soit, alors elle avait continué sa vie comme si rien de tout ça n'était arrivé et elle s'était rangée. Une mise à l'ombre qui lui permettait d'apercevoir quelques éclats intéressants dans cet amas de clowns et de déchets qu'étaient les pensionnaires de cette école. Il y avait eu des noms, des actions, des revanches et des vengeances. Une attaque surprise des non-mages, une jolie brochette d'élèves à l'hôpital avec un peu de sang pour alimenter le tout. De quoi la faire sourire lorsqu'elle y repensait, après tout ils n'avaient eu que ce qu'ils méritaient.

Les engrenages se disposaient doucement, sans s'entrechoquer pour l'instant. Et un appel était venu ajouter un peu de curiosité à cette journée aussi morose que celle de la veille. Jack Crane lui proposant un rendez-vous. Si leur relation n'était pas exceptionnelle, elle demeurait assez bonne, presque agréable, pour qu'elle daigne accepter. Le blond semblait au plus haut de sa gloire en ce moment, et ses lubies n'en étaient que plus amusantes à écouter. Alors elle avait quitté l'école pour le rejoindre sur à la Haute Place, là où elle-même ne se rendait que rarement par manque de motivation. La vue y était si belle pourtant. Seulement elle se trouvait incapable de l'apprécier.

C'est presque un sourire sur ses lèvres une fois les gardes passés et l'homme à sa vue. Toujours aussi extravaguant et l'air tellement mauvais. Bizarrement elle aimait beaucoup converser avec lui, ça avait quelque d'amusant, qui l'animait et lui manquait. Comme une impression peut-être de vivre un peu plus normalement malgré leurs deux êtres complètement fêlés.

▬ Bonjour, Jack. Toujours aussi populaire dis-moi.

Parce que son état importait peu elle changea de sujet tout en lançant un regard à ces "amis", comme il les nommait, qui l'accompagnaient. Si elle ne connaissait pas la vérité elle aurait pu y croire, Jack après tout avait assez de charisme pour devenir quelqu'un de bien et de réellement populaire s'il le souhaitait ; ce qui n'était visiblement pas le cas.

▬ Que me vaut l'honneur d'une telle invitation au sommet ?

Les mots choisis avec soin, il n'y avait plus qu'à attendre d'entrer dans le vif du sujet parce qu'elle était bien incapable de faire semblant trop longtemps. Du moins elle n'en éprouvait aucune envie.

 

It's my own desire, it's my own remorse. Help me to decide, help me make the most of freedom and of pleasure. Nothing ever last forever. Everybody wants to rule the world

  Ft.
 
 

Cela faisait des années qu'elle n'avait plus entendu ce prénom. Des année qu'elle n'avait pas entendu sa voix. Des années qu'ils ne s'étaient plus vus. Depuis l'enfance, le jour de son départ pour l'Australie.

▬ Allen ?

La question avait tout d'étonnant, et pourtant elle s'en était doutée à la seconde où il avait commencé à mentionner leur enfance. Elle est surprise Kennedy, que ce soit dans ce sens-là que vont les choses, parce qu'à le connaître aujourd'hui elle aurait parié qu'il avait effacé le passé. Qu'il avait oublié. Alors forcément, il y avait quelque chose d'un peu louche dans cette demande, mais en attendant de trouver quoi elle allait faire l'effort de lui répondre. Simplement pour voir où tout ça les mèneraient.

▬ Sa vie actuelle semble être remplie de succès.

Du moins, de ce qu'en disent les journaux. Il avait fait sa vie aux USA et était devenu le nouveau jeune pdg d'une célèbre marque de meubles de Luxe. D'après les encres qui avaient coulées sur le papier, il gérait aussi un hôtel de renom à Las Vegas, dans lequel sa famille venait souvent. Sa famille, ses parents. Mais pas elle, ça avait quelque chose d'amer dans la gorge. Un peu comme cette colère qui masquait la faiblesse de son coeur à ce moment précis.

Rien qu'elle ne laissait paraître cependant, il n'avait pas à s'en douter.

▬ Tu devrais lire le New-York Times de temps en temps, on y apprend des choses très intéressantes. Un silence d'un instant avant que ne sorte la seule vérité qu'il désirait sans doute entendre. Je suppose qu'il t'a oublié, si c'était là ta véritable question.

Mais elle n'avait rien pour le vérifier, alors valait mieux ne pas trop y prêter d’intérêt.