On n'a plus le temps de bronzer ! [Alister Lawrence, Katy Ikeda, Nana Tomoshi]

Je n’avais jamais vu une plage. J’avais souvent vu des images, lut des scènes s’y déroulant ou même avait rêvé de m’y retrouvée, mais je n’avais jamais plongé mes orteils dans le sable fin et nager dans les vagues de la mer. Après avoir déposé mes affaires dans ma cabane alors vide et m’être perdue en ville, j’avais enfin abouti sur la plage. Je la trouvais si belle, cette étendue d’eau calme qui reflétait un ciel aux couleurs orangées, roses et pourpres. Je me sentais privilégiée de pouvoir assister à un si beau moment ; la rencontre entre le feu et l’eau. Bien qu’il faisait froid, mes vêtements me gardaient assez au chaud pour que le vent marin qui s’engouffrait dans mes cheveux ne m’importune. J’avais plutôt enlevé mes souliers et trempé mes orteils dans l’eau glacée de la mer. Il faut dire qu’en plein milieu de l’automne il ne faisait pas assez chaud pour que les gens sensés osent s’aventurer dans l’eau.

Les pieds frigorifiés toujours dans l’eau, je marchais de long en large en regardant mes pieds s’enfoncer dans le sable mouillé, mes orteils disparaitre et les coquillages qui parsemaient le plage de petits reflets. Je souriais jusqu’aux oreilles, contente d’avoir enfin commencé mon ancienne vie pour en recommencer une nouvelle. J’étais vraiment heureuse. Je grelottais, j’allais probablement tomber malade, mais je m’en foutais. Juste le fait de pouvoir sentir les grains de sable sur ma peau et de pouvoir être moi-même sans avoir peur qu’on me reconnaît et me dérange dans ma ballade me donnait des ailes.

Pourtant, mon humeur ne semblait pas partagée par chacun. Alors que ma jupe portée par le vent dévoilait le haut de mes cuisses, je me tournai face au vent pour voir qui semblait si impatient. C’était un jeune homme qui me semblait plus ou moins de mon âge – un élève comme moi, peut-être ?- aux cheveux noirs qui fixait l’horizon. Je lui souris à pleine dent, heureuse d’exister, alors que je me doutais bien que je ne me trouvais pas vraiment dans son champ de vision. Mes pas me ramenèrent un peu à lui alors que je tentais d’enfiler mes chaussettes. L’équilibre me manquait et je sautillais dans le sable fin, concentrée à emmitoufler mes pieds dans des vêtements chauds.

« Grrrrr, allez petit pied, laisse-toi habiller! »

Grognai-je, la tête ailleurs.

[HRP : Il est pas mauvais ton post. ♥]