|
| Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] | |
| |
InvitéInvité | Sujet: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 11:22 | | Cet endroit avait quelque chose d'oppressant pour Alister. On lui avait parlé d'un lieu calme et reposant, voire amusant... Et bien que la description lui avait donné des frissons dans le dos, il avait tout de même essayé de s'y rendre. Et sa première impression avait été assez bonne : le planétarium de Prismver, avec ses astres en quantité, imposants et puissants, que l'on pouvait contrôler et déplacer à sa guise, lui rappelait des mauvais souvenirs qu'il aurait préféré laisser de coté. Mais il en fallait plus à Alister pour se laisse démonter. Après avoir poussé un léger soupir de résignation, il se balada tout de même au milieu des étoiles, planètes et autres corps célestes, en s'abstenant simplement de toucher à ces choses qui auraient du le surpasser. Après le premier contact effectué, et avec cet état d'esprit, le planétarium se révélait réellement un lieu reposant, particulièrement en cette saison : son ambiance sombre et calme, et l'air plutôt frais qui se trouvait à l'intérieur, contrastait grandement avec l'agitation de la grande rue extérieure, et la chaleur étouffante de l'été. C'était à se demander comment cet endroit pouvait être vide à cette heure de la journée. Alister s'allongea au milieu de la pièce, a même le sol.
Lorsqu'il arrêtait de ressasser ses souvenirs, les représentations des astres formaient une harmonie complète particulièrement charmante. Toutes ces planètes se reposant les unes sur les autres, à l'aide de forces qui dépassaient l'humain... Combien de planètes pouvaient bien être habités ? Il n'en savait rien. Quoiqu'après tout, il existait peut-être au minimum une planète semblable à la leur, quelque part dans l'espace temps, qu'il avait laissé derrière lui... Si comme il en avait déjà émit l'hypothèse, ses sauts dans le temps l'amenait en réalité dans d'autres mondes semblables au sien plutôt qu'à un point du temps de son propre monde, toutes ces planètes doubles devaient bien se trouver quelque part ? Quelque part dans ces planètes qui le regardaient du haut de leur majesté, y'avait-il sa réalité ? Mais dans ce cas-là, pouvait-on réellement dire que...
*SMACK*
Alister s'était redressé, maintenant assis en tailleur sur le sol, et avait écrasé son visage contre la paume de sa main. Il allait trop loin. Dans un ton monocorde qui ressemblait presque à de la déception, il s'exclama pour lui même :
" Ce ne sont pas des planètes... Ce sont des globes lumineux... Juste... Des globes lumineux. Des petites boules qui... "
Alister s'interrompit. Il s'était aperçu qu'à un moment qui lui échappait durant son monologue interne, une autre personne l'avait rejoint dans le planétarium. Il ne faisait pas de doute que cette personne l'avait vu dans son désarroi. Préférant attendre une réaction, Alister se contenta de se relever en époussetant sa veste, sans quitter des yeux celle qui se trouvait maintenant face à lui. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 12:17 | | Me voila encore à errer dans les rues de la cité de Primsver. Pendant ces moments-la, je ne fais pas grand chose. Je regarde surtout les passants assise sur un banc pendant des heures. Cela me donne l'impression que je ne suis pas seule, qu'il y a des gens près de moins qui me tendent la main si jamais je tombe. Même si il n'y en a pas un que je connaisse dans la foule. L'horloge sonna dix heures, et c'est ce qui me ramena à la réalité. Sans faire attention, je m'était dirigée dans un coin que je ne connais pas. Je m'apprêtai à faire demi-tour, quand je pris conscience de la beauté du bâtiment qui se dresse devant moi. Magnifique. C'est une bien étrange construction couronnée par un dôme de verre. Fascinée, j'entre sans réfléchir à l'intérieur. Je fais quelques pas hésitants, avant que mes yeux s'habituent à l'obscurité ambiante. Devant moi, des milliers d'étoiles miniatures scintillent. Comme en transe, je continue d'avancer, en touchant quelques petits astres au passage. J'entendit une voix résonner dans l'édifice. Une voix d'homme. Curieuse, je décide de me diriger vers cette voix. Peut être qu'il pourra m'en dire plus sur ce qu'il se passe ici. Je parvint finalement à le trouver. Il est là, devant moi, en train de me regarder. Mon coeur rata un battement. C'est un beau jeune homme, légèrement plus âgé que moi, avec des cheveux noirs corbeau. Mes mains deviennent moites, aucun mot ne parvint à franchir mes lèvres. Cette sensation... Mais qu'est ce que c'est? Je parvins néanmoins à bafouiller, les joues en feu: - Bon... Bonjour... Une chose est sûre. Je crois bien que je suis tombée amoureuse... |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 13:12 | | [HRP - Je me permet de répondre avant Amélie ou Valentine afin de commencer par faire réagir Alister à l'arrivée de Violette. - HRP]
La jeune fille qui se trouvait face à lui semblait légèrement désorientée. Alister pensa d'abord qu'elle devait avoir été surprise par son comportement. Elle prononça un faible salut, fébrile. Après avoir repensé à ce qu'il venait de faire, Alister arriva rapidement à la conclusion qu'il n'y avait réellement rien qui puisse lui valoir une réaction de ce type. Cette jeune fille devait simplement être particulièrement timide. Préférant ne pas la mettre mal à l'aise, il essaya de la mettre en confiance. Terminant d'épousseter sa veste bien que celle-ci n'en avait plus réellement besoin, il sourit légerement à la jeune fille qui se trouvait face à lui et lui rendit son salut.
" Bonjour. Désolé si je t'ai surpris. "
En y réfléchissant bien, d'après sa réaction, son interlocutrice ne s'attendait peut-être pas à le trouver ici. Peut-être s'était-il rendu au planétarium en dehors des horaires normales ? Ce qui expliquerait l'absence de monde. Mais celle-ci ne semblait pas avoir pour intention de le jeter à la porte ; au contraire, a bien y réfléchir, ce lieu avait de toute façon été créé par un élève, il ne s'agissait pas d'un bâtiment administratif de la ville qui aurait des horaires contraignantes d'ouverture. D'ailleurs, la jeune fille face à lui semblait elle aussi être une étudiante de Prismver. Voulant écarter ses doutes tout en évitant d'entamer un moment de silence qui pourrait mettre mal à l'aise la personne timide qui se trouvait face à lui, Alister se contenta de poser la question d'un ton poli et entrainant.
" Tu es une élève du pensionnat, toi aussi, non ? Si tu voulais rester un peu seule ici, je peux le comprendre, ne t'inquiètes pas. " |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 13:59 | | Quelle poisse. Oublier ça en repartant, voilà une chose qu'il n'avait pas faite depuis longtemps ! Le planétarium avait été la destination parfaite pour aller se passer les nerfs la nuit dernière. il avait passé la semaine d'avant à vérifier les horaires de fermeture et les rondes des gardiens dans le seul but de se défouler une bonne fois pour toute. Il n'avait pas la possibilité de se défouler dans son cabanon, les petiots dormaient la nuit et la proximité avec les autres cabanons mettait un gros bémol à ses ambitions. Il avait donc enfin réussi à parvenir à ses fins la nuit dernière, infiltrant sans trop de difficulté le bâtiment vide. Il avait ensuite pu déchiqueter une peluche lambda trouvée dans la rue sans aucun soucis, essayant d'évacuer sa colère sur ce que son pouvoir lui permettait et ne faisait pas trop de bruit. Sentir ses ongles s'enfoncer dans la matière, les coutures céder sous ses assauts répétés, la mousse sortir la tous les trous, se répendant sur le sol. La chasse était peu glorieuse mais tant que ça lui permettait de se défouler un minimum, cela importait peu, mais il avait commis une erreur de débutant. Il avait oublié le cadavre sur les lieux du crime. Il se retrouvait donc à l'entrée du grand bâtiment moche, s'assurant que personne ne rentrait pendantqu'il accédait à la scène de crime. Alors qu'il s'apprétait à sortir de sa cachette pour s'aventurer dans les vastes couloirs du planétarium, une première personne entra dans le bâtiment, forçant le jeune graçon à replonger derrière son pot de fleur. Assis par terre à se parler tout seul, lui, il craignait carrément. Pas autant que lui mais presque. S'impatientant pour qu'il parte, Valentine fut horrifier de voir qu'une seconde personne arrivait. Ils le faisaient exprès où quoi ? Cette bande de mous du genoux commençaient leur discussion à la mord moi le noeud en plein milieu du planétarium, comme deux poteaux. C'était pas possible, il fallait qu'il agisse ! A ce rythme là, ils ne partiraient jamais assez vite avant que les visites guidées ne commencent ! Se calmant intérieurement, il s'assura que son déguisement de petite fille était infaillible avant de sortir timidement de sa cachette, pleurnichant comme il avait si bien appris à le faire. D'une voix timide, il s'adressa au duo, toujours à demi caché par le pot de fleur.
"E-Excusez moi... Je... Vous n'auriez pas vu une peluche s'il vous plait ? J'ai perdu ma peluche préférée en venant hier..."
Bingo ! Avec son bonus de féminité enfantine, ça allait être de la tarte ! Berner ces deux molusques n'était qu'une partie de plaisir ! Il ne restait plus qu'à attendre qu'ils fassent le boulot d'eux même désormais ! |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 15:21 | | Je marchais dans les rues, je la cherchais. Je l'aperçue enfin devant un bâtiment imposant qui me semblait être le planétarium. Je la suivis, mon appareil photo, mon magnétophone et ma caméra vidéo sous les bras. J'avais l'air d'être une grosse touriste bizarre, avec en plus mes lunettes de soleil, mais je m'en moquais. Mais qui était cette personne que je suivais tant bien que mal ? C'était Violette Schoenfeld. J'avais su son nom en cherchant dans les trombinoscopes. J'étais contente d'avoir trouvé ces informations, c'était handicapant de ne pas savoir la moité de son identité. Quoi, c'était du harcèlement ? Mais non, je voulais juste la stalker. Elle avait sûrement plein de choses à cacher. Pourquoi se promenait-elle avec des armes ? Faisait-elle partie de la mafia Prismverienne ? Et surtout parce que je n'avais rien d'autre à fiche. J'avais envie de prendre plein de photos, faire des vidéos ou même enregistrer des paroles amusantes avec le magnéto. Et si un moment s'avérait être intéressant ou épique, je pouvais ralentir le temps puis l'arrêter au moment propice pour immortaliser le tableau et prendre un cliché. De quoi en faire pâlir la directrice du journal. Si je suis d'humeur sadique, je pourrais même vendre les photos et autres au journal. Mais comme je suis sympathique, je ne vais pas le faire. Je respecte ma camarade ! Ou pas... Bef, je suivis ma proie et entrai dans le bâtiment avec elle. La jeune fille ouvrit des yeux émerveillés. L'endroit était en effet assez... enfin il n'y avait pas de mots pour le décrire. Mystique, reposant ? J'enlevai mes lunettes de soleil. On était bien protégés des rayons dévastateurs de monsieur soleil ici. Je me cachai rapidement derrière une espèce de long banc bigrement bien placé. Je n'avais aucune envie que Violette me voit ici. Si elle apprenait que je la harce... que je cherchais des informations sur elle elle me tuerait. Pistolet, dague ou mitraillette je ne savais pas qu'elle moyen elle emploierait mais je n'avais pas envie de le savoir. Mais bon, ce qui était bien c'est que je voyait tout de ma place. J'étais située assez près de la blonde. Je la regardais quand je sentis une présence... je tournais la tête. Non, il n'y avait qu'un pot de fleur. Je retournais à mes oignons et continua à observer Violette. Elle s'était soudain immobilisée. Je fis de même. Il y avait une voix d'homme qui disait des trucs. Je n'entendais pas très bien, mais ce n'était pas grave. Ma proie s'avanca vers l'inconnu qui était situé un peu plus loin. Heureusement je voyais toujours tout et je pouvais distinguer les expressions du visage de la blonde malgré le fait que l'endroit ne soit pas très éclairé. Le jeune homme s'était relevé. Je pus remarquer qu'il avait une chevelure sombre et des yeux rouges-oranges et il semblait avoir deux ou trois ans de plus que moi. Il était plutôt pas mal. M'enfin bon, je n'étais pas là pour observer les garçons. Je ne m'intéressais pas à ce genre de choses futiles. Je me trouvais vers la jeune blonde. Elle avait des rougeurs aux joues, semblait être mal à l'aise et n'arrivait pas à sortir deux mots. Non, ce n'était pas... Siiii ! Elle était toute trognonne ! Une envie de rire bêtement me pris, l'âge bête peut être. Je plaquai mes mains sur ma bouche. Les autres ne semblaient pas avoir entendu. Toute émoustillée, j'arrêtai le temps pour prendre un magnifique cliché. Fière de cette précieuse photo qui montrait que la terrible Violette pouvait avoir des sentiments, j'essayai de reprendre le fil de la conversation, après avoir bien sûr repris le fil du temps. Je n'avais pas écouté ce qu'avait dit la blonde, mais ça ne devait pas être important. Le jeune homme aux cheveux noirs, qui semblait avoir remarqué le trouble de la jeune fille, lui dit avec un sourire :
-Bonjour. Désolé si je t'ai surpris.
Un petit bruit à côté me fit sursauter. Je n'eu pas le temps de vérifier ce que c'était que l'inconnu reprit :
-Tu es une élève du pensionnat, toi aussi, non ? Si tu voulais rester un peu seule ici, je peux le comprendre, ne t'inquiètes pas.
Quelque chose me disait que Violette n'était pas gênée de la présence du jeune homme.... J'attendis sa réponse, mettant mon magnéto en marche. L'enragée allait surement bégayer ou dire des trucs bizarres et je ne voulais pas rater tout cela. Le bruit à côté me fit encore une fois sursauter. Une jeune fille, surement un an de moins que moi, était sortie de derrière la plante en pot. C'était donc elle que j'entendais depuis tout à l'heure ! C'était étrange, mais cette fille me rappelait quelqu'un... Je mis quelques secondes avant de réaliser qu'elle n'était autre que Valentine Richard, ma camarade de chambre au sexe non-identifié. Je restais septique sur son satut de fille, pour je ne sais quelle raison mais je ne la voyais pas non plus en garçon. Ce n'était pas un hermaphrodite tout de même ?! Je préférais m'écarter un peu de ma camarade, elle était proche et je ne voulais pas qu'elle m'aperçoit elle non plus. Je reculais, pour ne pas perdre une miette de la scène, avec tout mon matériel quand je sentis un truc mou sous mes fesses. Surprise, je lâchais un instant des yeux les autres pour voir ce qu'était la chose. Je finis par faire ce funèbre diagnostic : c'était un cadavre. De peluche. Le torse avait été violemment déchiqueté, ce qui servait autrefois pour les yeux était éparpillé et le coton débordait de partout. Je pris les restes du défunt et les enfournai dans la poche de ma jupe. Je dirigeais mon attention vers mes camarades. Valentine s'était mise à parler d'une voix timide et un peu pleurnicheuse.
-E-Excusez moi... Je... Vous n'auriez pas vu une peluche s'il vous plait ? J'ai perdu ma peluche préférée en venant hier...
Ah ben moi je l'avais trouvée sa peluche. Et pas en bon état. J'ignorais ce que cette pauvre bête avait subi mais en tout cas il fallait que je la donne à son propriétaire. Je ne savais pas comment faire pour ne pas être louche avec mes instruments. Sérieux, qui se balade avec une caméra, un magnéto et un appareil photo ? Eh bien il n'y a que moi, débile que je suis. Bon. Il fallait que je prenne une décision. J'arrêtais le temps, cachai tout mes trucs sous le banc et me planta devant l'entrée. Enfin c'est ce que j'avais prévu de faire. Avant même d'avoir pu utiliser mon pouvoir, je trébuchai sur le banc, je ne sais comment d'ailleurs, je ne suis vraiment pas douée et me trouvais dans une position fort inconfortable, tout le corps par terre, sauf les pieds qui étaient encore accrochés au banc. D'ailleurs quand j'y pense c'était plutôt un canapé. J'avais l'air d'être une débile mentale mais bon. Donc... j'étais devant ma camarade de chambre, celle-ci presque en pleurs, devant la fille la plus folle du pensionnat et un jeune homme inconnu. Euh...
-Bon... jour ?
Pause. Retrouvage d'énergie.
-Comment ça gaze les amis ?
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 16:14 | | "Bonjour"... Voila tout ce que j'ai trouvé à dire. Enfin, vu mon état actuel, je ne pense pas que j'aurai pu dire autre chose. Et puis je m'en fichais. Tout ce qui comptais, c'étais lui. Lui... Il occupe toutes mes pensées en ce moment même. Voyant que je ne disais rien, il prit la parole à son tour.
- Bonjour. Désolé si je t'ai surpris.
Si il savait... Jamais personne ne m'avais parlé comme cela. Ses mots me font rougir de plus belle. Je baisse la tête, consciente qu'il doit se poser des questions à mon sujet. Je ne me suis jamais sentie aussi faible qu'à ce moment, ce qui m'exaspère légèrement. Je ne veux pas qu'il pense cela de moi. Maudite fierté.. Si seulement je pouvais m'en défaire quelques instants. Juste le temps de faire connaissance avec lui et de... Non. Hors de question. Je ne suis pas comme ça. Perdue encore une fois dans mes pensées, l'homme en noir prononça quelques mots que je parvint à peine à déchiffrer.
- Tu es une élève du pensionnat, toi aussi, non? Si tu voulais rester un peu seule ici, je peux le comprendre, ne t'inquiètes pas.
Sa gentillesse me va droit au coeur. J'aimerai bien répondre quelque chose, mais ma gorge est trop sèche. Je regarde son visage. Il est si... Différent. Et si beau. Je ne peux pas m'empêcher de baisser un peu la tête. Je rassemble toutes mes forces, et dis, malgré tout, d'une petite voix:
- Ce... Ce n'est rien.
Après une courte pause, je rassemble cette fois-ci tout mon courage, redresse la tête, souris légèrement et demande:
- Tu aimes venir dans ce planétarium? Je trouve que cet endroit est magnifique. C'est comme si nous étions hors de l'emprise du temps qui s'écoule...
Après cette phrase, je me détendit un peu. C'est peut être les étoiles autour de nous... On dirait qu'elles détendent l'atmosphère. Avant que j'ai pu en dire plus, une fillette à l'air perdu s'approcha de nous en sanglotant.
- E-Excusez-moi... Je... Vous n'auriez pas vu une peluche s'il vous plaît? J'ai perdu ma peluche préférée en venant hier..., nous demanda l'étrange gamine.
Je suis peut être mauvaise en relations humaines, mais quelque chose me gêne chez cette enfant. J'ai toujours eu cette sorte d'instinct qui me permet de différencier mes ennemis de mes amis. Et celle-la n'a pas l'air nette, mais je ne sais pas pourquoi. Je déteste quand quelque chose m'échappe. Sous l'influence de mon beau jeune homme, je n'ai pas le coeur de l'envoyer balader.
- Et bien, si c'est si important pour toi, nous allons t'aider à le chercher., dis-je à la place.
L'amour est décidément un bien étrange sentiment. Jamais, si il n'avait pas été là, je n'aurai parlé à quelqu'un sur ce ton-la. Est-ce cela, l'amour? Se changer l'un l'autre? J'espère bientôt avoir la réponse à cette question... Ce qui devait arriver encore une fois arriva, c'est à dire qu'on m'interrompit encore dans mes pensées. Cette fois ci, qui ça sera? Je ne fut pas surprise le moins du monde quand je vit Amélie s'écraser sur le sol. Je ne fut pas surprise non plus quand elle dit quelque chose d'anodin dans une situation qui n'a rien d'anodine. En fait, j'ai trouvé bizarre jusqu'à maintenant qu'elle ne fasse pas irruption en plein milieu de la pièce. Evidemment. Que serait Amélie sans cela?
J'allais lui pointer une nouvelle fois ma dague contre sa gorge, quand je me rappelai sa présence. Qu'allai-je faire maintenant? Continuer à lui mentir sur ma vraie personnalité? Cela ne me ressemble pas de toute façon. Ce choix est vraiment cruel. Mais j'ai déjà pris ma décision.
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 17:42 | | La jeune fille ne semblait pas si timide que ça finalement. Du moins, elle avait réussit à reprendre un certaine contenance au bout d'un court instant, et à lui répondre sans problème. Mais la question qu'elle lui posa dérangea légèrement Alister. Magnifique planétarium, oui... Hors de l'emprise du temps... Cette simple phrase redonna des frissons dans le dos d'Alister. Mais avant qu'il n'eut à trouver quoi répondre, un sauveur, si l'on pouvait l'appeler ainsi, l'empêcha de se donner cette peine. Une petite fille révéla sa présence, derrière un pot de fleur, pleurnichant légèrement lorsqu'elle leur demanda de retrouver sa peluche. Son interlocutrice précédente semblait vouloir prendre la situation en main, et s'adressa d'un ton rassurant à le petite fille qui se trouvait face à eux. Bien qu'il n'avait rien de particulier contre le fait d'aider les enfants, Alister préféra tout de même rester sur sa première réaction : si on devait lui demander son avis, il ne comptait pas accèder à la moindre requête de la petite fille avant que celle-ci ne soit sortie de l'ombre. Cette île contenait des jeunes gens aux pouvoirs surnaturels, et il était facile pour certains de se laisser absorber dans la folie de leur pouvoir... Et quoi de plus suspect qu'une demande venant d'une personne à moitié cachée dans la pénombre, apparaissant en plein milieu d'une conversation, après être restée cachée un long moment ? Mais avant qu'Alister ne puisse faire la remarque à la fillette cachée derrière son pot de fleur, un bruit sourd se fit entendre. Le jeune homme se retourna immédiatement vers l'origine du bruit, et vit une autre jeune fille étalée de tout son long sur le sol. Celle-ci entama la conversation comme s'il s'agissait là de la chose la plus normale du monde.
" ...Bonjour ? "
Jetant un rapide coup d'oeil à la petite fille, puis à celle étalée par terre, après avoir jeté un rapide coup d'oeil à la première jeune fille qu'il avait rencontré, Alister poussa un léger soupir amusé tout en affichant un sourire moqueur. Faisant un rapide tour de la salle de son regard, il ne put s'empêcher de demander :
" Vous êtes combien encore comme ça ? S'il toute la classe veut venir, ne le faites pas une par une, ça risque de prendre longtemps. "
Il s'approcha de la dernière arrivée et lui tendit la main afin de l'aider à se relever, tout en s'adressant à la petite. Il la regarda fermement et lui parla d'un ton amical.
" Je n'ai pas l'habitude de parler aux pots de fleurs. Pourquoi ne pas nous rejoindre ? Ne reste pas plantée la bas. Nous n'allons rien te faire, tu sais. "
Puis, reportant son attention vers celle qu'il tentait d'aider il lui parla sur un ton un peu plus sérieux.
" Rien de cassé ? Qu'est ce que tu fais là ? " |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Lun 28 Mai 2012 - 19:37 | | C'était le gros bordel. La scène ressemblait plus à une mauvaise comédie qu'à une éventuelle scène de la vie courante. Entre sa voisine de chambre qui s'était lamentablement vautrée dans tout le hall, imitant à la perfection le rôle trépident d'une serpillère, la greluche qui semblait bien se complaire dans la niaiserie et le déglingué mental qui avait décidé de faire la girouette vocale, enchainant les discussions avec chacun des individus présents comme un restaurateur aurait fait tourner ses plats à ses clients. Certes, ça partait de bons sentiments, d'une gentillesse profonde et sincère, d'un désire d'établir des liens avec les gens, tout ça... Mais mon dieu, qu'est-ce que c'était niais ! Pause. Il fallait qu'il se calme. Il s'était déjà passé les nerfs la veille et il était préférable pour lui d'espacer au maximum la fréquence entre ces incidents nocturnes. Respirant un bon coup, il replongea dans son rôle de fillette un peu paumée, obéissant docilement à ses ainés. C'est donc avec une démarche voulant paraitre hésitante qu'il s'approcha du petit groupe qui commençait à se former. Une fois au milieu de la salle, il regretta l'abris formé par son camarade pot-de-fleur. Et maintenant, il faisait quoi ? Sans doute comme les autres : le poteau. Mais avant de passer pour une potiche de service, il fallait qu'il finisse de convaincre définitivement l'assemblée de son innocence présumée. Ainsi donc, sur les deux derniers mètres le séparant du groupe, il décida de courir se cacher derrière le seul garçon présent, comme si elle remettait toute sa confiance dans l'apparente virilité de l'individu. Balivernes, mais si la situation tournait mal, mieux vallait avoir le garçon dans la poche ! Il attendit donc qu'Amélie soit de nouveau sur pied pour se cramponner comme une moule à un rocher à l'arrière de la veste de son homologue masculin. De nouveau à l'abi de la plupart des regards, il lui était plus facile de mettre ses idées en place. Il avait donc l'air d'une jeune fille pleurnicharde et timide, un peu louffoque et perdue. Soit, ce profil lui allait bien pour le moment. Il ne manquait plus que la cerise sur le gâteau. Lorsque sa voix hésitante s'éleva de nouveau, accompagnée d'un petit sourire maladroit, il ne put que se féliciter lui même pour sa prestation.
"Je... Merci beaucoup, je m'appelle Valentine ! Merci de m'aider à retrouver Mister Bunny, il est très important pour moi !"
Sur sa dernière phrase, sa voix s'était changée en supplission. On pouvait voir dans ses yeux l'espoir et la peur de perdre un ami. Si Meister le voyait, il serait sûrement fier de sa prestation. Peut-être trouverait-il sa vocation dans le théâtre ou le cinéma ? |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 1:59 | | J'étais toujours à plat, les pieds en l'air. Je n'arrivais pas à bouger et je commençais à avoir un sacré mal à la colonne vertébrale. Les autres étaient toujours plantés comme des poteaux à me regarder et à regarder ma camarade de chambre. Le garçon nous regarda et dit avec un sourire amusé et moqueur :
-Vous êtes combien encore comme ça ? S'il toute la classe veut venir, ne le faites pas une par une, ça risque de prendre longtemps.
C'était vrai qu'au début il était tout seul et il s'était retrouvé ensuite avec trois autres personnes. La mignonne, la folle et la pas douée en plus. Le jeune homme s'approcha de moi et me tendit la main, tout en parlant avec Valentine :
-Je n'ai pas l'habitude de parler aux pots de fleurs. Pourquoi ne pas nous rejoindre ? Ne reste pas plantée la bas. Nous n'allons rien te faire, tu sais.
Je prit la main de mon sauveur (il m'a en effet sauvée d'une séance au kinésithérapeute) et me relevai. Savourant toute la joie d'être dans une posture normale, je vis ma camarade de chambre s'éloigner de son pot, d'un pas hésitant et alla se cacher derrière le garçon aux cheveux noirs. Elle parla, sa voix accompagnée d'un sourire enfantin, perdu et un peu maladroit. Cette fille était vraiment choupie.
-Je... Merci beaucoup, je m'appelle Valentine ! Merci de m'aider à retrouver Mister Bunny, il est très important pour moi !
En évoquant Mister Bunny, sa voix redevint pleurnicharde et profondément désespérée. Elle allait être contente, Mister Bunny était dans ma poche. Pas entier, mais il y était quand même. J'allais le sortir pour le donner à Valentine quand le jeune homme me demanda :
-Rien de cassé ? Qu'est ce que tu fais là ?
Mmh... qu'est ce que je faisait là ? Je suivais la folle enragée qui est devant toi avec tout mon matériel pour découvrir tous ses secrets et elle est tombée amoureuse de toi, j'ai pris une photo et je vais aller tout raconter au journal si je suis méchante, mais Mister Bunny m'en empêche car il était dans ma poche déchiqueté et il fallait que je le rende à ma camarade de chambre. Voilà ce que je pourrais dire. Mais je ne savais pas si dire cette vérité serait bénéfique pour moi... Je jetais un coup d'oeil dans la salle pour voir les autres personnes. Violette avait l'air de se retenir de me tuer. La présence du jeune homme devait surement l'empêcher de me mettre un couteau sous la gorge. Elle reniait un élément important de sa personnalité ! Je le la reconnaissais plus. Note pour moi-même : engager le jeune homme aux cheveux noirs comme garde du corps. La blonde mentait. Je tournai la tête vers ma camarade de chambre. Elle seule me donnait relativement une bonne impression. Peut-être mentait-elle sur quelque chose. Peut être que elle avait un rapport avec le meurtre de son doudou ? Et le jeune homme, mentait-il lui aussi ? Pourquoi je devrais mentir alors qu'ils mentent déjà tous ? Je préfère leur dire la vérité. Je regardais une dernière fois mes compagnons. Violette avait toujours les yeux rivés sur l'autre et Valentine avait toujours son air candide sur le visage. Je tâtais ma poche, sentant les membres tout doux de Mister Bunny. Peut être était-ce parce que la situation était amusante, peut être parce que la mort de la peluche me faisait rire ou bien parce que c'était si drôle de voir les gens mentirent. En tout cas je me mis à rire. Un rire fou. Un rire de psychopathe ? Un rire long et sonore, me faisant vibrer de tous mes membres. Je me tenais les côtes tellement je riais. Une douleur à l'épaule se rouvrit même. Pour mieux montrer aux autres ce que j'avais eu à ce point de mon anatomie, j'enlevai ma veste, laissant voir mon épaule nue. Celle-ci avait une longe coupure profonde qui recommençait à saigner avec la force du rire. Mes genoux tombèrent à terre, je continuais de rire. Tout était si drôle... tout le monde mentait.... Reprenant un peu mes esprits, hoquetant toujours, je prononça des mots qui allaient peut être signer mon arrêt de mort :
-Pourquoi je suis là ? Parce que j'ai suivi la blonde ci-présente ! J'ai été cachée derrière ce banc depuis le début ! Tu es si mignonne quand tu rougis tu sais Violette ? Je ne savais pas que tu étais si inoffensive ! Regarde la blessure que tu m'as infligée ! N'essaye pas de te retenir, je suis sûre que tu as follement envie de me tuer ! Et Valentine... voici ton Doudou !
Je sortis de ma poche les restes de la peluche, puis repris mon rire, comme si la mort de ce pauvre Mister Bunny me faisait marrer et plaça quelque mots, les premiers étant à l'intention du garçon à la chevelure noire :
-Comment t'appelles-tu.... jeune homme ? Et quels sont vos pouvoirs, tous ?
Mon rire de possédée prit fin. Je ne savais pas si je pouvais leur avouer maintenant mon don. Je préférais arrêter le temps, prendre mes affaires et en même temps la main de Valentine pour une raison inconnue. Je remis tout en place. La petite juste à côté avait l'air relativement surprise. Les deux autres étaient eux carrément apeurés par mon comportement et par la vitesse à laquelle je m'étais déplacée. J'attendis leur réponse à tous. Comme ils étaient bien lents à la détente, je profitais du silence pour ajouter :
-Moi... je peux contrôler le temps.
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 9:11 | | Le comportement de la pseudo gamine commence vraiment à me mettre la puce à l'oreille. Et la blondinette m'exaspère vraiment à force de s'immiscer dans ma vie privée tout le temps comme ça. Visiblement, elle a récupéré la peluche de la fillette étrange. Le beau ténébreux lui demanda si elle allait bien, ce dont je n'en doute pas le moins du monde. Surtout quand elle éclata de rire. Un rire qui me fit froid dans le dos. Mon détestable père riait aussi comme cela. Jamais je ne l'avais vue se comporter de cette façon. Elle dénuda son épaule, toujours secouée de hoquets. C'était la blessure que je lui avait infligée l'autre jour. Et déballa tout.
- Pourquoi je suis là? Parce que j'ai suivi la blonde ci-présente! J'ai été cachée derrière ce banc depuis le début! Tu es si mignonne quand tu rougis tu sais Violette? Je ne savais pas que tu étais si inoffensive! Regarde la blessure que tu m'as infligée! N'essaye pas de te retenir, je suis sûre que tu as follement envie de me tuer! Et Valentine... voici ton doudou!
Ces mots me firent l'effet d'un coup de poignard. Une autre sensation naquit dans mon coeur. Mon corps fut secoué de frissons. Je ne pu plus dire un mot. Mais ce n'est pas pour la même raison que tout à l'heure. Elle parla encore, mais je ne l'écoute plus. Cette douleur mentale se transforme en douleur physique. C'est alors que je pris conscience de ce qu'elle avait dit. Comment... A-t-elle osé? Cette sensation... C'est la haine. À l'état brut. Cela faisait longtemps. Jamais je ne pourrais lui pardonner. Ce sentiment activa automatiquement mon don, comme avec mon père. Mon iris gauche se teinta de violet, signe que mon pouvoir est en marche. Je plante mon regard dans celui d'Amélie et pénétra dans ses pensées les plus profondes. Je peux tout sentir. Ses peurs. Ses joies. Sa haine. Je ne suis plus moi-même. Car je veux qu'elle souffre. Autant que j'ai souffert. Je rassemble toute ma douleur et ma haine dans une attaque ultime directement dans son cerveau.
- Hurle! Pleure!, lui crie-je, un rictus de haine sur les lèvres.
L'attaque la frappe de plein fouet. Et j'espère qu'elle a mal. Autant que moi.
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 13:32 | | Quand Alister avait demandé à la petite fille de se rapprocher du groupe, il ne pensait pas à un rapprochement aussi... proche. A peine était-elle sortie de sa cachette qu'il se retrouva avec une gamine entre les pattes. Il n'avait rien de particulier avec les enfants, mais il n'en était pas totalement gaga au point de vouloir faire un câlin à tous les gamins qui passaient, et il aurait préféré garder un minimum d'espace vital. Mais il se contenta de regarder la fillette en contrebas lorsqu'elle les remercia, et de lui sourire gentiment. Il n'était pas vraiment celui qui avait proposé son aide, mais mieux valait ne pas le faire remarquer. Il fut de toute façon rapidement interrompu par un rire dément, et les explications sur la présence de la dernière arrivante lui parurent assez singulières. Celle-ci se trouvait maintenant à genoux devant lui, une épaule ensanglanté, et semblant trouver un quelconque effet comique à sa situation pour une raison qui lui échappait. Il ne savait pas de quoi elle parlait, mais il était facile de deviner de qui : ses propos s'adressèrent à la première jeune fille qu'il avait rencontré. Jetant un rapide coup d'oeil à celle-ci, Alister, réfléchit rapidement. Blessure, envie de tuer... Cette timide jeune fille ? Non... Ou peut-être. Alister ne la connaissait pas assez pour porter un jugement sur quelques paroles, mais quoi qu'il en soit, il était évident que la relation entre les deux jeunes filles n'était pas l'amitié... Une rivalité ? Non, bien plus que cela, à première vue. La fille aux cheveux longs semblait avoir la haine qui lui montait au visage. Quant à celle qui se trouvait à genoux, elle avait un coté malsain qui déplaisait fortement à Alister. Il ne savait pas pourquoi, mais il trouvait qu'il n'était pas difficile de deviner que la situation risquait de s'envenimer très rapidement. La fille qui riait sortit de sa poche ce qui semblait être les restes de la peluche de la fillette qui se trouvait derrière lui. Avait-elle quelque chose à voir avec ça ? Ce n'était pas important pour le moment. Alister n'avait qu'une envie : calmer la situation au plus vite.
Mais la déjantée posa rapidement une question qui semblait tout à fait commune pour des gens de l'établissement, et fit rapidement une démonstration de son propre pouvoir. Alister fut surpris de la retrouver d'un instant à l'autre derrière lui, tenant la main de la fillette, et eut pendant un instant très court un doute sur la nature de ce pouvoir qui l'horrifiait. Se déplaçait-elle simplement à une vitesse phénomenale... Ou bien... La fille ne tarda pas à dissiper ses doutes : elle "contrôlait le temps". Cette phrase fit apparaitre durant un très court instant un rictus mélangeant surprise, mépris et déception sur le visage d'Alister. Contrôler le temps ? Voila une phrase qu'il connaissait bien. Il avait lui-même fait un jour partie de ces fous qui pensaient qu'ils pouvaient contrôler l'une des structures mêmes de leur univers. Il n'en voulait pas à la jeune fille, mais il ne pouvait définitivement pas se résoudre à l'apprécier. Il espérait juste qu'elle ne se trouverait pas dans une situation similaire à la sienne, qui lui rappellerait violemment la dure réalité de ce monde que l'on ne peut contrôler... Ou peut-être que si ? Si jamais elle subissait un trauma dû à son pouvoir, s'il lui arrivait malheur, peut-être comprendrait-elle elle aussi qu'une phrase telle que "contrôler le temps" n'était que balivernes... Alister savait qu'il était mal de penser ainsi, et il ne souhaitait à personne de vivre un événement de ce genre. Cette jeune fille ne le méritait sans doute pas, malgré son coté malsain. Mais si... Peut-être... Valait-il mieux pour elle de le vivre tant qu'il était encore temps pour elle de le réaliser assez tôt... Que fallait-il lui répondre ?
Alister fut tiré de ses pensées par un cri. Mais celui-ci ne provenait pas de la personne à laquelle il s'attendait. C'était la fille aux cheveux longs qui avait crié. Il l'avait presque oublié, concentré sur l'autre esclave du temps. Un cri de haine, semblant provenir du plus profond de son être, et qui sembla provoquer une grande souffrance dans l'autre jeune fille. Alister eut un temps de réaction bien plus long qu'à son habitude ; il mit quelques secondes à regarder la pauvre victime, perdu dans ses pensées, avant de se décider à agir. Il se retourna vers la tortionnaire, et cria à son tour à son attention, d'une voix énervée où tout calme et toute amitié avait disparus.
" Qu'est ce que tu lui fais ? Arrête ça immédiatement ! " |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 14:34 | | Merde. Est-ce que tout le monde était timbré ici ? A forciori, non. Son garde du corps semblait être celui qui s'apparentiait le plus à un être humain normal. Mais ces deux filles étaient complètement barges ! Mon dieu, elles lui fichaient la trouille ! Cependant, il fallait qu'il garde la tête froids, la situation allait dans son sens. Son idiote de voisine de chambre lui avait donné "Mister Bunny" pile au bon moment, voilà qui le déculpabilisait auprès des deux autres. Quant à savoir où est-ce qu'elle l'avait trouvé, il s'occuperait de cette broutille plus tard. Il fallait avant tout qu'il analyse la situation pour savoir comment agir dans la situation présente. Il se trouvait donc debout derrière le garçon aux cheveux bruns, la fille-poteau n'avais toujours pas bougé d'un pouce - pourquoi espérer une amélioration ? - quand à l'autre, elle se trouvait parr terre en train de... Mais qu'est-ce que..? En une fraction de seconde, elle s'était retrouvée à côté de lui, lui tenant la main. Avec du recul, le garçon aurait donné cher pour voir sa propre tête à ce moment. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer et n'était pas sûr de vouloir tout comprendre immédiatement. D'ailleurs, Amélie ne lui en laissa pas le temps. La tarée aux cheveux longs avait beuglé comme une sociopathe, ce qui avait eu comme effet de faire beugler comme une torturée sa voisine de chambre. Une idée du pouvoir ? Pas le temps de s'attarder là dessus, encore une fois, il ferait marcher le proverbe "la nuit porte conseil". L'autre garçon de la scène semblait comprendre mieux la scène que son cadet, perdant à son tour son calme en ordonnant à la source du soucis de cesser ses ânneries.
Merde. Retour à la case départ. Agir, il fallait qu'il agisse pour se fondre dans ce décors chaotique ! Mais que faire ? Qu'est-ce qui pourrait lui assurer une couverture assez solide pour qu'on le prenne pour une personne tout à fait innocente ! Il serra les poings sur ce qu'il tenait avant de sourire intérieurement. Parfait... Allez, Mister Bunny, c'est le moment d'entrer en scène ! Reculant aussi loin du groupe que le pot de fleur le permettait, Valentine se mit à pleurer de plus belle en s'effondrant au sol sur ses genoux comme une jeune fille appeurée et perdue. Serrant le cadavre de Mister Bunny contre sa poitrine, il s'emblait se fondre dans le décors tout en collant avec l'ambiance. Niquel, maintenant, il ne lui manquait plus que le petit texte qui ferait la différence. Entre deux renifflements, une complainte enfantine se mêla à tous les hurlements présents.
"OuiiiIIIIIIIIN !!! Mister BunNYYYYYYYYY !!!!!!!!!"
Pitoyable... C'était parfait. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 15:29 | | Je m'écroulais soudain à terre et sentis soudain une envie de hurler. Ce n'était pas très agréable. Violette avait crié quelque chose. Entre deux hurlements, je réussi avec la plus grande difficulté à esquisser un semblant de sourire. J'avais deviné en quelque sorte le pouvoir de ma chère camarade. Soit elle pouvait infliger la douleur aux autres soit elle pouvait contrôler les sentiments. Toujours dans ma douleur, quelque chose tilta en moi. Mais pourquoi j'avais ri comme une démente tout à l'heure ? Maintenant, ce n'était plus la souffrance que je sentais, c'était l'horreur. Ce sentiment pris sur tous les autres. J'étais tout simplement horrifiée par moi-même. Je fatiguais de plus en plus. Je me relevai difficilement. Mes oreilles brouillées par la douleur entendait de faibles sons provenant du grand garçon. J'arrachai encore un hurlement, cette-fois-ci mêlé à des pleurs. Je vis ma camarade de chambre se décoller de son rocher, qui était en l'occurrence le jeune homme. Elle serrait les restes de son doudou et lança un cri empreint de douleur et de chagrin. Essayant de prendre la poudre d'escampette dans tout ce remue-ménage, me cognant à tous les murs et trébuchant tous les trois pas, je pensais à ma situation. Je ne ressentais bizarrement aucune haine envers Violette qui pourtant m'avait fait subir des trucs plus ou moins horribles. J'entendais les gens qui s'agitaient derrière moi. Plus je m'éloignais de la blonde, plus la douleur s'atténuait. Mon matériel se balançait dans le sac que je tenais à la main. En courant, je vis passer un groupe de personne qui me dévisageaient, intrigués. Je m'arrêtai un instant. Je crois bien que je m'étais perdue dans le bâtiment. Il n'était quand même pas aussi grand ?! M'écrasant lamentablement au sol, je vit que j'avais en fait fait le tour du planétarium. Je m'étais retrouvée derrière le banc. Je passais la tête par dessus le dossier pour voir ce que faisait les autres. Ils n'avaient pas beaucoup bougés mais semblaient avoir discuté.
Personne ne m'avait dit leur pouvoir. Et je ne savais toujours pas le nom du jeune homme. Je savais juste que le pouvoir de Violette pouvait faire mal. Très mal. Si jamais elle perdait le contrôle, ce qui ne risquait pas d'arriver vu qu'elle est en A, la jeune folle pouvait faire des ravages et blesser ses proches. Moi... je ne pouvais que me blesser. Si je perdais le contrôle de mon don, c'était moi qui en faisait les frais. C'était moi qui ratait les étapes de ma vie, les ralentissais. Sans jamais pouvoir revenir en arrière. Soupirant, je n'avais pas remarqué que j'avais pensé à haute voix.
Me relevant subitement, je sautais par dessus le banc, fit un petit bisous sur la joue de Violette, serra la main de Valentine et lança un sourire à toutes les personnes rassemblées ici, comme si ce qui c'était passée avant ne s'était pas produit. je jetai un coup d'œil à ma montre et vis que c'était l'heure d'entrainement du pouvoir journalier pour moi. Même si ça ne me gênait pas de ne pas pouvoir la faire .
-Bon les gens, le devoir m'appelle ! Mais avant je veux savoir le nom du garçon ici présent et vos dons !
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 18:01 | | Mon pouvoir avait opéré. Amélie se tordait de douleur. Ma haine n'en fut qu'émoussée. Je ne lui pardonnerai jamais. Pourquoi... Pourquoi ont-ils le droit d'être heureux et pas moi? C'est à ce moment-là que je compris. Ce n'est pas elle que je hais, au fond. C'est moi. Cette réalité me frappa, et mon emprise sur Amélie se brisa aussitôt. Et mon beau jeune homme intervint.
- Qu'est ce que tu lui fait? Arrête ça immédiatement!
Ses paroles me ramenèrent brusquement à la réalité. Il me hait. Lui aussi... La douleur s'accumula d'un coup dans mon esprit. Suis-je donc condamnée à ne jamais être aimée? Est-ce donc mon destin? Non. Je refuse. Je continuerai à lutter contre cette fatalité s'il le faut. Mais maintenant... J'ai à nouveau mal. Très mal. Je ne peux plus me retenir. Tout d'abord, incapable d'agir, je reste immobile comme une statue, les yeux écarquillés. Puis je suis secouée de hoquets de plus en plus fort. Des larmes commencèrent à couler sur mes joues. Incapable de rester debout plus longtemps, je m'effondre au sol, m'accrochant au banc. Je commence à crier. À hurler de douleur. Il fallait bien qu'un jour ou l'autre j'évacue toute cette tristesse. Horrifiée par moi-même. Voila ce que je ressent. Je ne suis qu'un monstre sanguinaire. Je ne vaux pas mieux que mon père. Cette pensée me fait pleurer de plus belle. Je frappe du poing de frustration contre le banc qui ne résistera pas très longtemps. Je déteste ce pouvoir. Si seulement il pouvait disparaître, je serai peut être heureuse. Je prend ma dague par la lame et la serre de toutes mes forces. Du sang coule de mes mains entaillées. Cette douleur me fait du bien. Cette punition est la bienvenue. Puis je pointe la dague contre mon oeil et lève la lame.
- Au revoir, maudit don... Finalement, je suis plus puissante que toi, tu as vu?, parvint-je à dire, un petit sourire aux lèvres.
Je veux que personne ne m'arrête. Je veux le faire disparaître. Pour toujours. Et pouvoir être aimée. Mais au fond, je sais que ce n'est pas la bonne solution. Pourtant, dans quelques secondes, j'abattrai mon couteau sur mon oeil. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] Mar 29 Mai 2012 - 18:52 | | La situation devenait de plus en plus catastrophique. Alister ne savait plus où donner de la tête. Entre la gamine qui s'était mise à piailler au milieu des hurlements, la victime qui avait réussi à fuir (tant mieux, après tout... mais Alister aurait bien aimé qu'elle n'ait pas à le faire pour commencer), et bientôt la jeune fille aux cheveux longs donna un point final au carnage en s'écroulant sur le sol, semblant ne plus tenir sur ses jambes, et en se mettant à pleurer et à hurler. Allons bon. Le calme du planétarium, lui avait-on dit. Ce calme semblait plutôt attirer toutes les personnes instables de la région, qui voulaient sans doute en profiter... Se contentant de regarder la jeune fille en pleurs Alister préféra ne pas l'interrompre pour le moment. En ce moment, elle semblait davantage être une victime qu'un agresseur... Qu'est ce qui pouvait bien expliquer ses changements fréquents de personnalité ? Pour le moment, elle lui semblait bien lunatique... Jetant un coup d'oeil à la petite fille qui pleurait également, il fit quelques pas vers elle et lui parla d'un ton qu'il voulait encourageant mais où l'on pouvait deviner une pointe de lassitude.
" Tu vas bien ? Ne t'inquiètes pas pour ta peluche, on devrait pouvoir trouver quelqu'un pour l'arranger. "
Se retournant de nouveau vers la deuxième fille en pleurs, ce qu'il vut l'horrifia. Elle tenait une lame dans sa main, qui était en sang. Alister commença à s'approcher d'elle rapidement. Mais pourquoi donc devait il toujours rencontrer des cas pareils ? Mais lorsqu'il la vit lever la dague au niveau de son visage et prononcer ce qui semblait être un adieu ou quelque chose dans ce goût là, il se précipita littéralement sur elle et lui attrapa le poignet. De son autre main, il lui arracha la dague des mains. Ne sachant comment réagir, il était indécis sur la manière d'agir et cela se sentit dans sa voix lorsqu'il s'adressa à elle. Elle aurait au moins pu penser à la gamine qui les regardait...
" Euh... Alors alors... Calme-toi, d'accord ? On va discuter de ça dans un endroit plus tranquille, si tu veux... Je suis sûr que l'on peut t'aider si tu as un problème avec ton don... "
Discuter dans un endroit plus tranquille... C'est cela, oui. Alister n'avait qu'une envie, c'était de ramener cette fille au pensionnat et de la confier à quelqu'un qui saurait comment réagir face à ses crises... L'infirmerie, une amie quelconque... Il ne rechignait pas à aider les gens, mais lorsqu'ils avaient des idées suicidaires, il n'était pas sûr d'être le plus à même de s'occuper d'eux. Il était sans doute préférable qu'elle soit prise en charge par quelqu'un qui savait y faire... Mais à peine eut-il finit de parler que la victime de la torture précédente reparut face à eux. Comme si de rien n'était, elle réitéra sa demande. N'abandonnait-elle jamais ? Se relevant, sans quitter des yeux la suicidaire, et en gardant la dague qu'il lui avait prise dans la main qui n'était pas du coté de la jeune fille, il se retourna vers la nouvelle arrivante et lui répondit en la regardant d'un air grave.
" En principe, là, je devrais te dire que je préfère que les gens qui me demandent mon nom se présentent en premier lieu. Mais honnêtement, je ne crois pas que le moment soit à ce genre de bêtise... Je m'appelle Alister. Alister Lawrence. Quant à mon don... Disons qu'il est semblable au tien, mais que j'aurais employé des termes différents. Mais tu ne me verras pas m'amuser à l'utiliser dans tous les sens comme tu le fais. Rappelle toi de ça, "contrôleuse du temps" : tu ne contrôles rien du tout. Si tu continues à penser de cette manière, tu finiras pas t'apercevoir que tu n'es qu'un jouet de ce monde... Tout comme je l'ai été. "
Au fur et à mesure de ses paroles, l'expression de gravité sur le visage d'Alister s'était mué en de la peine, voire de la pitié pour la personne qui se trouvait face à lui. Lorsqu'il eut finit sa tirade, il se tourna de nouveau vers la jeune fille qui se trouvait à ses pieds, lui tendit la main et lui sourit d'un air gêné. L'arrivée de l'autre lui avait rappelé quelque chose.
" Allons, lève toi. Ne nous donnons pas en spectacle devant cette petite. "
En prononçant ces derniers mots, il avait tourné le regard vers la fillette à la peluche, puis regarda de nouveau celle qu'il aidait.
" Et toi, comment t'appelles-tu ? " |
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] | | |
| | | | Regarder les étoiles, ça prend du temps. [Alister Lawrence, Violette Schoenfeld, Amélie Scarlet, Valentine D. Richard] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|