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 Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.

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MessageSujet: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockLun 13 Mai 2013 - 0:52
Sur les chemin de la bohème...

Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 256357Sanstitre1






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Sur les chemins de la bohème,.......
J'ai parlé des langues étrangères,....
Mes pas poursuivaient ta bohème. ...


Elle à effleurer cette mains rude du bouts des doigts. Un frisson à courut le long son échine jusque dans le creux de sa nuque. Un contact électrique. Il attendit, sans que cette sensation ne passe. Serra sa mains un peu plus fort. Un battement de travers dans sa poitrine lui tira un soupire lorsqu'elle lui rendit son sourire. Il s'accrocha à sa mains, désespérément pour ne pas fuir. Lentement, sa crispation disparue, la peur de l'inconnue, celle de se lier, de s'approcher, de parler, de toucher. Il lui offrit un sourire, un vrai, lorsqu'elle lut à travers lui. Ce sourire c'est tout ce qu'il pouvait faire, puisque toujours, la peur l’étreignait. Sans pitié, sans même écouté cette voix soufflée et discrète. Elle restait plantée dans le fond de son ventre. A lui tordre les boyaux. Ils devaient partir, maintenant. Il tira doucement sur la mains fluette qu'il osait à peine serrer, faisant se dresser sur ses jambes la danseuse.

Sans même un mot, sans un regard pour les enfants, le chat tourna le dos, emmenant la grâce avec lui, il suivit un chemin de sable parmi les dunes, durant une dizaine de minute, il marcha en silence. Pieds nus, à pas de velours, feutrés dans le sable, il ne lâcha plus jamais cette mains. C'est peu après que le sable laissât place à des vieux pavés; Des murs de pierres abimées, grises aux reflets des abîmes. Des portes fracassées, en bois brut si usé; rattachées à des gonds qui ne porte plus même le poids des oiseaux de passages. Presque brulée par le soleil, les quelques herbes jaunis reprennent vie, traversant pierres et asphalte. Une odeur de nature, il frémit, c'est ici même qu'il s'est retrouvé la première fois que la peur le tiraillait sur cette île inconnue.

Un sanctuaire de nature, un village aux allures de contes, tous imaginent déjà les chevaliers brandissant hallebardes et épées, frappant le fer, la pierre et le bois, détruisant tout sur leurs passage pour ne laisser que ces ruines. Peut-être même qu'ils vivait ici d'autres sauvage, du même genre que le chat et sa compagne. Des voyageurs perdus qui laissant tous ici un morceau de leurs sentiments, abandonnant crainte, peur ou regrets, laissant même, s'il est possible, naitre un bonheur éphémère, comme un rire par dessus des murailles. Lui s’arrête entre deux porte, hésite quelques secondes, puis reprends sa route, aux aguets. Il cherche, connait cet endroit, sans pourtant le reconnaitre. Ces dessin, ces odeurs. Un dessein de couleurs.

Enfin, il s’arrête, un vieux banc de pierre, un bloc gris fissuré qui raconte de vielles histoires, trop vielles pour encore y croire. Il n'est pas beau, pas accueillant, juste froid. Le sauvage lâche la mains de porcelaine, l'effleure à peine et s'assoit en silence.

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MessageSujet: Re: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockLun 13 Mai 2013 - 22:11
NIRVANA T. SIXTINE FEAT MAN-SHIK J. JOHNSON







Il me guidait de ses pas défiants vers une contrée recelée. Ne laissant ni même manifester le moindre mot, ni même le murmure d’une plainte dérobée. L’orchestre de la nature prospéra, en ses bourdonnements évanescents. Que l’on abandonnerait vivement toute calamité pour s’y délivrer à la mesure de cet univers perdue. S’évader dans ce paysage si bonnement particulier, où je n’avais jamais véritablement mis un pied. Le tout premier, d’un pas franchis, et j’y découvrais l’étendu insaisissable. Et lui marchait infirmé de contrariété, de ses pieds dénudés. Sans encombre, avec l’éloquence du geste comme s’il s’exprimait avec la faconde. Je me suis dit que cette ruine tropicale ne lui était pas une découverte. Moi, je le suivais sur ses traces, épiant secrètement son dos et ses épaules, élancées néanmoins étiques vêtus sous ses habits fatigués. Un corps debout, caressé d’un fin tissu, croquis de ses minces traits, exposés mais furtifs.

Une atmosphère équilibrée entre l’ombre et la tiédeur, un air de bon vivre et une aubade inlassable. On avançait l’un derrière l’autre, courbé en avant, nos pieds battant la terre au même rythme que le crépuscule. Tout le jour a brûlé nos corps, il y a de l’énigme et de la sauvagerie malgré le sable ambulant et la douceur de la plage. Si la vue de ce paysage me frémit, s’il fait dresser ma ferveur aussi, c’est qu’il serait le beau souvenir d’une île lointaine. Une insouciance capricieuse. Une terre native, en quelque sorte, où la temporalité aurait fait une cabriole en arrière.

Il se figeait un instant, ma main se détacha de la sienne. Ce fut rustre néanmoins, le voir assis sur ce banc de pierre, réservé et morne, m’apaisait d’une certaine manière. Bien plus que des images, cet incident ou plutôt, cette rencontre m’avait marqué. J’ignore combien de temps s’est hâté depuis ce premier regard, quelques heures seulement? Et il m’inspirait un cahot en avant, une sorte de secousse émotionnelle où l’insensibilité ne parviendrait non plus à sa fin. Elle tout aussi ample que les parages de l’île, Man-Shik, ce prénom, cet homme, ainsi tel qu’il me laisserait errer dans l’inconnu. Je parle bien de lui, de ce qui me tarde à savoir sur sa personne, comme si une impression d’avoir touché à la rive la plus fortuite du monde me saisissait. Une solitude.

Sixtine T. Nirvana ▬ On ne s’était jamais vu, auparavant. Es-tu d’ici?

Murmurais-je mine basse. Et je me sentais bouillonnée de l’intérieur, je me suis demandée s’il m’avait entendu, si mes mots étaient brouillées par la mélodie du vent et que par ce fait, je n’étais qu’inaudible, si rien ni personne pouvait me percevoir. Malgré cela, étonnement, prise par l’écume d’une vigueur, face à lui, je suis parvenue à reprendre calme et m’étais assise sur ce rocher blanc, auprès de Man-Shik. Et j’attendais, encore, j’attendais sa réponse en enfermant mes mains. J’ai baladé mes yeux par terre, penaude.

Sixtine T. Nirvana ▬ J’aime bien, ici.



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MessageSujet: Re: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockMar 14 Mai 2013 - 1:39
Sur les chemin de la bohème...

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Sur les chemins de la bohème,.......
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Les yeux fermés, le souffle lent, il écouta la voix. Froissement de tissu, de muscles, de chair, de peau. Les genoux repliés contre le torse, dans la méditation des fous. Peut-être qu'il aurait pu être le penseur, mais un autre, un penseur différent, les cotes saillantes, les bras marqués, la maigreur et la faim qui ronge. Le vagabond ne s’arrête pas pour penser, il ne pense pas, ne voit pas. Les yeux fermés, c'est un aveugle. Il n'espère pas non plus, n'ose rien, ne prétend pas cette place, il sait, tout juste. Un aveugle avec les idées claires. Cette voix raisonne, d’où vient-il? Jamais il ne se pose cette question, parce que c'est encore une chose dont il à peur. Sa mère, ses racines, cette peau brune, ses cheveux lisses et noirs. Les yeux de terre. De terre natale. Il ne la connais pas. Ne saurait dire sa ressemblance, il n'hérite de son père que sa carrure, son nez, sa voix, son visage si singulier, ces grandes mains brutes. Peut-être ses ailes, son don. Le pays d’où il vient, ces ruelles crasseuses, tout les gens qu'il hait, il à peut-être même croiser son visage à elle. Et sans se reconnaitre, ils ont passer leurs chemins, ça le fait frissonner, de penser qu'ils ont pu être si près. Et dans sa visite de souvenirs douloureux, il en oublie les cheveux noirs, la voix de verre qui s'envole par dessus les murailles. Ses yeux s'ouvrent, butés contre le pavé de pierre, il s’effrite.

Man-Shik J. Johnson ▬ Non. Je suis la Corée, un peu d'Amérique.

Et il à lever ses yeux, un peu durs sur la grâce. Planter ses iris de terre, éparpillés quelques traces de son regard sur ce visage blanc, ce corps frêle. Dans ce même bruit, ce frémissement, il à poser ses pieds nus au sol, se dressant de sa hauteur. Les épaules affaissées, le dos courbé. Posture animal. Il présente une nouvelle fois cette mains sale aux yeux de la grâce; lève un peu le visage pour la regarder, cette fois ci. Pour encrer leurs regards l'un à l'autre. Déjà, il à oublier le souvenir de la mains laiteuse, cette sensation d'une peau tendre contre la sienne, rêche et abimée. Sans se lassé, il détail encore se visage, court sur les courbes de ses épaules, effleure le tissu blanc, tombe sur les pieds puis remonte, comme un retour de flamme. Il se souvient de leurs différences, de sa peau brune, ses muscles seyant sur un corps osseux. Même leurs cheveux d'ébènes différent, dans les couleurs. Lui à une crinière d'un noir sale, un peu brun, des cheveux rarement coiffés et qui poussent en tout sens, sans loi. Tandis qu'elle possède une chevelure longue et de jais, noir de charbon, ondulant comme les vagues de la plaine bleue. Il entrouvre ses lèvres sèches. Murmure.

Man-Shik J. Johnson ▬ Dansons? Montre moi, encore.

Un souffle sec, une demande. Seul, il est moins apeuré. Ne tremble plus. Il à finit par obéir à la jeune femme alors; "Mais n’aie pas peur." Il à oublier de fuir, emporté par le vent, ne regardant plus la route, il est sortit de ses sentiers. Défi ses règles sans même le savoir, et peut-être même que le miroir de pierre au fond de ses yeux aussi, c'est effrité. Avec le temps, avec Akemi, avec la danse, avec son père. Sans même qu'il ne le sache. Ignorant bien-heureux.


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MessageSujet: Re: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockMar 14 Mai 2013 - 22:24
NIRVANA T. SIXTINE FEAT MAN-SHIK J. JOHNSON







Je relevai ma nuque, déposant tout d’abord ma vue sur sa main, la longeant ensuite du long de son cou, excavant ses joues creuses et enfin, sans prévenir, ses yeux ternes que je croise à nouveau. Et j’y voyais à l’intérieur, en son regard inévitable, celui dont la vision a tout déblayé. Le reflet d’une instance tant dans ses mots murmurés. J’ai pris un temps afin d’émettre le son d’un oui éclairci, plaçai au creux de sa main négligé mes doigts aisés. La mademoiselle se relevait de la pierre, hormis de dissocier son attention sur ce visage métissé, américain et racine coréenne. La scène avérait se répéter une fois de plus et dans cette même position, corps devant corps, deux êtres à l’opposé. Ne mine de rien, ce même spectacle nous assemblait. Tout paraît si calme, la vision était si forte. Mon visage s’est défait, et je me suis laisser aller.

Sixtine T. Nirvana ▬ Je suis d’ici, je n’ai jamais voyagé.

Je m’étais enfuie de mes pensées, négligé mes pratiques solitaires, j’ai beau lutter, mais son image me poursuit, une image troublante d’un homme à la carrure bohémienne. Je feintais sa silhouette décharnée qui flottait dans ses habits presque amples, main dans la main je relevai le bout ses doigts vers les cieux. Guidant son geste vers l’astre orangé, nos bras se tendaient tout deux, semblable de régie. J’ai suivi cette direction qui pointait le firmament, laissant frémir le vent, effleurer nos peaux. J’ai regardé longtemps en me disant qu’il existe, au-delà des lisières, des limites, des lieux dont on ne repartait pas indemne. Ainsi va le songe et la rêverie. Des pas enchaînés, enchaînant Man-Shik dans la fluidité du mouvement. Je n’ai pas tenté de poursuivre son regard, je n’ai pas osé, je n’ai plus vu l’homme. Seulement je criais en silence un appel muet, sourdine. Seulement au fond de moi, seulement tapissé dans ma poitrine incapable. Paupières décrus, mes cheveux ébène glissèrent à mi-chemin de ma robe, se dégagent tel un voilage sur mes prunelles. D’un pas volé, où plusieurs s’ensuivaient, nous dérobions les ruines comme deux âmes nomades, baladeuses et libres. Nous valsions sans que je connaisse, savoir lire le moindre de ses sentiments. Intime.

Une éternité, qui m’a paru être, plus tard. A l’instant que le timbre ronflant du coin susurrait et résonnait aux échos, sous la voûte épiée. Je m’étais perdu à un profane mutisme. Soudain, ils se virent, ils s’entrecroisent d’un regard, c’est un jeu du regard où les mots n’y convenaient. Alors je maintenais mes yeux, plantant celui-ci dans les siens. Une seconde excessive, de trop? Je détournais calmement mon regard soutenu, retenais mon souffle, saisis la seconde main, le guidait dans mes traces, au cœur léger.

Sixtine T. Nirvana ▬ … qui es-tu?

Ces quelques mots qui brisèrent la quiétude, comme un brusque éclair. Elles s’étaient échappées en solistes et je me retenais de ne pas me mordre les lèvres. Je ralentis mes pas, je voulais prendre le temps.


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MessageSujet: Re: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockSam 18 Mai 2013 - 23:19
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Ils s'envolent, dans la musique inexistante, marquent le sol de leurs pieds nus. Effleurent le temps d'un infinie. Une lente valse, comme un soupire, un instant par dessus le monde. Lui tremble un peu, toujours. Car même lointaine, la peur le guette toujours, derrière cet arbre, au fond des ruines, entre les pavés. Les yeux fermé, le souffle lent et lourd, il suit la grâce, espère. Déjà, il est à des millénaires, respire l'autre monde, ressert doucement ses mains, dont les tremblement s'adoucissent, petit à petit. Lorsqu'il dévoile de nouveau ses iris couleur terre, elles croisent celles d'or noir. Il frémit, accepte la demande; lui offre l'autre mains, toute aussi sale et abîmée. Détourne un regard vriller.

Ecoute la voix, ressent les gestes qui ralentissent. Hésite, ne sais que dire. Qui est-il? Une question inattendue. Et à vrai dire; il n'en avait pas la moindre idée. Il était quoi? Un peu de son père, un peu de sa mère, et beaucoup de lui même, la danse, la peur, le voyage, le vagabond, Akemi? Une ombre, un courant d'air. Un félin. Solitaire. Un chien errant, sauvage. Un oiseau migrateur.

Il entrouvre les lèvres, semble murmuré un charabia, ne sait que répondre, arrête leurs danse et fixe le sol. Pas leurs pieds, la pierre, les pavés gris, usé et entre lesquels naissent l'espoir. Une simple fleure, quelques brins d'herbes ci et la. Il frôle son regard de nouveau, le croise à peine une seconde, puis s'enfuit de nouveau, revient frappé le sol. Il ne sait pas, ne peux pas lui répondre, et ça le gène. Le frustre. Il déteste ça, la frustration. Tout comme le fait de ne pas savoir, ne pas connaitre la réponse, aussi vaste et relative soit-elle. Il grogne un peu, et relève le visage, pour planté son regard dans celui de la danseuse. Un regard déterminé peut-être un peu en colère et effrayer. Parce qu'il sent de nouveau la peur, et tremble doucement.

Man-Shik J. Johnson ▬ Man-shik?

Réponse stupide, il le sait. Elle attendait autre chose, et de ses yeux bruns, il s'excuse comme il peut, de sa bêtise. Du fait qu'il n'est pas si intelligent, si philosophe qu'elle, et que cette question le prenne de court. Pourtant il réfléchit encore, de son esprit engourdit par la peur, la fuite, la terre, la roche, et tout ce qui l'occupe un peu trop. Qu'est-il, une personne à par entière, un être singulier. Un voleur, un fils, un animal. Il à trouver, il n'est pas, il n'est rien.

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MessageSujet: Re: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockDim 19 Mai 2013 - 19:06
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Man-Shik J. Johnson ▬ Man-shik?

Le vent se refroidissait, la fraîcheur d’une soirée placide tombait sur nos épaules, les cigales fredonnaient l’air d’une chanson coutumière. Nous nous étions arrêtés au beau milieu de notre valse, ils étaient libres et il y avait cet homme, désemparé. Maintenant seulement je pouvais le comprendre. Moi qui n’accordais non pas si facilement la confiance, ne distribue à peine l’affection, m’enfermais comme à mon habitude dans le gymnase, je me sentais face à lui telle une menace, une présence de déroute. Un partage incertain, je l’appréhendais et je savais bien que c’était dur. Autant pour lui que pour moi. Il m’offrait sa désolation, les yeux nus et j’aurais voulu le serrer dans mes bras, y prendre refuge sans ni même me retenir. Et je me fais violence pour ne pas le saisir, j’ai raidi mes doigts pour éviter que mes ongles ne parviennent à s’insérer dans ma paume. Il se peut que j’exagère d’une part, une sorte de moue haleuse, profuse, et j’ai lâché sa main sèche. La deuxième aussi, la poignée d’un homme qui s’enfonce, immaculé dans ce paysage reculé. Une angoisse passagère, sa présence écrasante.

Nirvana T. Sixtine ▬ … Nous devrions rentrer, il se fait tard.

Et ce dit, je l’ai agrippé par la manche, tiré, freiné, doucement. Il n’avait pas bougé cependant. Face aux creux des roches, j’ai perdu toute foi à contrôler mes mœurs. J’ai revu le visage de Shik ainsi que ses longs doigts noircis, je traversais sans anémie le chemin aveugle de son corps. Le doute, la peur, la curiosité, l’indiscrétion. Ce que nous étions, deux personnes impénétrables. Une forteresse, une muraille de fer infranchissable, et pour conclure, on ressemblait sans le montrer. Se chercher en se cachant, cette apparence ébène qui tranchait le blanc des nuages, qui cortège auprès de l’abîme.

Nirvana T. Sixtine ▬ Non… reste.

L’impression d’en avoir trop dit, qui m’extrayait, ça ne pouvait en rester là. Trahir ses habitudes, j’en étais finalement arrivée ici. M’imaginant qu’il ne pouvait être que le premier, le seul, le dernier. Presque serrés l’un contre l’autre, éprouvant. Un recule à mon insistance, tout sauf l’essentiel, j’omettais la nuit qui survenait, la nuit paisible qui s’affalait, sillant le ciel d’une diligence voilée. Aussi, mon corps moite, ma peau humide, mon front morbide. Sortir de chez soi, en est-il ainsi ? Je me trompe, je pense. L’embarras, je n’oserai plus le toucher, je prononcerai son nom, la bouche défaite.

Nirvana T. Sixtine ▬ S’il te plaît.

Je disais l’avoir arrêté, d’une pression légère de sa main, je l’ai serré, ce que je n’avais jamais encore fait, son corps m’a paru vulnérable, fragile. Non. Il n’y avait que moi, c’était moi, qui m’accaparais. Soudain, un craquement de brindilles, des pas qui s’approchèrent, un homme? Une bête? Nous n’étions plus seules.



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MessageSujet: Re: Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants.   Ca fait du temps maintenant, inexorablement, passe le temps qui tue les enfants. 1400359500-clockSam 25 Mai 2013 - 0:24
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Sur les chemins de la bohème,.......
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L'amer regret, serpent venimeux, aux crocs de fer, pointus, coupants comme les gestes; les mots. Elle à briser les liens, le contact, les miroirs. Alors l'autre resurgit; la peur. Elle s'évapore d'entre les pavés trop vieux, de derrière les arbres morts, pour venir s'insinuer tout contre lui. Qui panique, il tremble de nouveau. Il à fait un pas en arrière, un seul, tout petit, invisible presque. Avant que la mains blanche ne le rattrape, n'agite que plus encore les démons qui se vautre dans le creux de son ventre, tordant tout son corps. Dans la noirceur qu'il ne voyait plus. Il rouvre les yeux, scrute un instant son regard, affolé. Elle s'efface. Le retient. Écrase de son pieds blanc et abimé les démons. Chasse le voile noir de sa mains danseuse. Dévore la peur sur son visage de ses yeux mordorés. Tout prés, elle est là. Lui est figer. Il ne sais plus rien. Vaste pleine grise et figée dans l'attente d'un autre temps, que passe le combat qui s’épand en lui.

Il est troublé. Fracassé par cette supplication. Dans un geste infiniment lent, il à lever une mains tout près du visage pâle, effleurant à peine l'air. Traçant la courbe d'une joue sans même la touchée, puis il retombe le long de son corps, reprends son souffle.

Un bruit, tout petit, mais dans l'écho du vide infinie qui les entoures, les martèles comme un roulement de tambour. Il lève les yeux, alerte. Comme un animal. Pas ces prédateurs près à attaquer, comme ces chats qui sauterons bientôt sur une proie. Plutôt une proie. Les muscles tendu, il à déjà fait un pas en arrière, dans un mouvement invisible, preuve de l'action de ses ailes. Pourtant, il ne fuiras pas, car il sait qu'elle, ne pourrait pas le suivre. Et il veut continuer à danser. Pour toujours, sur leur requiem silencieux. Un frémissement nait dans sa nuque, avant de courir dans tout son corps, le long de son dos. Le regard qui cherche, qui s'éparpille. La panique qui grimpe. Les yeux qui vacillent. Il à arrêter de respirer.

Alors il s'envole. Pas le jeune homme sauvage, non. L'oiseau. Noir et blanc, évadé des vieux films, la pie les salut d'un battement d'ailes; elle gouvernera le ciel. La terre la suit du regard, pour mieux la chassée. Il respire de nouveau, inspire profondément, comme si dans l'air se trouvait un cadeau qu'elle eut laisser de ses plumes. Blanches comme le sable mangeur, ou noires comme les eaux profonds et terrifiantes. Machinalement, il à porter sa mains près de ses lèvres, pour leurs infliger cette éternelle torture, dévorant ongles et doigts. Se dévorant lui même, comme les fous le font lorsqu'ils sont seuls. Peut-être bien qu'il est fou. Mais son coeur à suivit l'oiseau dans son battement et court après lui, danse course effrénée. Il à eut peur, en vérité. Peur que ce soit la un enfant, un monstre ou bien le visage de dégout d'une mère qu'il ne connait pas. Que ce soit tout ça à la fois même. Et de ses yeux dont la lueur de terreur, panique disparait petit à petit, il à de nouveau jeté son regard sur la danseuse, dans sa tenue de froid. Laissant échappé un petit sourire, peut-être même un rire presque inaudible.

Il est heureux, un peu.



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