New new new ! [PV Frédéric Williams]

19h du soir. Alia a enfin trouvée l'endroit où elle dormait.

Quelques heures avant, on lui avait indiquée qu'elle dormirait dans le cabanon 27 puis la personne responsable était partie en courant d'air. A ce moment-là, Alia compris qu'elle devait chercher toute seule, elle espérait néanmoins croiser un élève qui sache où c'est.
Elle se promenait alors avec sa valise noire, simple et son étui pour le violon. Elle se baladait dans les couloirs, regardait en l'air et était étonnée de ne pas voir de toiles d'araignées.
Au bout d'une petite demi heure de marche, elle croisa une jeune fille, elle l'arrêta et lui demanda des renseignements. La jeune fille, préssée lui indiqua du doigt où se trouvaient les dortoirs mais rien de plus.
Alia soupira et se demanda pourquoi tout le monde était si préssé aujourd'hui.
Enfin ! Elle arriva aux dortoirs et trouva sans problème son cabanon 27, elle arriva devant sa porte, posa ses affaires délicatement, surtout son étui, et sortit les clés.
En ouvrant la porte, elle plongea sa main dans le noir et appuya sur l'interrupteur pour allumer la lumière et là !
Une araignée monstrueuse se trouvait en plein milieu de la pièce, Alia resta pétrifiée, pour elle l'araignée était immense !
Elle la fixa pour ne pas la perdre de vue et l'araignée bougea d'un pas .
Alia poussa un cri strident que l'on pouvait entendre dans tout les dortoirs, son bras se transforma en squelette et elle écrasa l'araignée de sa main sous la peur.
Elle resta plantée devant sa porte, de peur d'en voir d'autres.

Ah j'étais content. C'était le soir. Pourquoi étais-je content? Je n'en savais rien mais j'étais de bonne humeur. Malheureusement, c'était tard et je devais rentrer à mon Cabanon. Mais bon, le lendemain allait certainement être également plein de surprises, donc cela me consolait. Je me dirigeais vers les dortoirs. J'étais là depuis un bon moment déjà, donc je connaissais très bien le chemin. Je longeais les couloirs et me dirigeais vers les dortoirs réservés à ceux 16 ans et plus. Eh oui, malgré ce qu 'on pouvait croire, j'avais 17 ans. Les gens me donnaient 13-14 ans, mais non, j'avais bel et bien 17 balais! Je n'avais pas eu ma poussée de croissance et mon visage efféminé et enfantin n'amélioraient. Mais bon. Je finis par me retrouver vers le couloir qui menait à ma chambre. Lorsque soudain, j'entendis un cri absolument atroce. C'était aigu et strident, un cri bien comme je les répudiais. En plus ça ne venait pas de bien bien loin. Je courus jusqu'à ma chambre et découvris que ça venait de là. Je vis une jeune fille dans la chambre avec une main de squelette et une tâche qui ressemblait à un quelque chose d'écrasé. Un insecte ou une araignée très probablement. J'entrai dans la chambre en regardant la jeune fille qui semblait avoir eu la peur de sa vie. Etant donné qu'elle m'avait cassé les oreilles, je ne pouvais pas me taire.

"Ahhhhhhhhh punaiiiiiiise! Qu'est-ce qu'il se passe pour que tu hurles comme ça?! C'est atroce comme bruit. Mais bon, dis-moi plutôt ce que tu fais là et on nom. Commençons par le début."

Je regardais à terre et je voyais qu'elle avait une valise. Je devinai qu'elle cherchait sa chambre et qu'elle devait être nouvelle. Je compris à l'instant qu'elle allait être ma colocataire. Je soupirai et ne lui laissai pas le temps de répondre.

"Tu es dans cette chambre, n'est-ce pas? Cela signifie que tu es ma colocataire?"

Ca ne commençait pas très bien. Je ne la connaissais pas mais je savais que j'allais devoir dormir avec cette fille hurlante. J'ai déjà de la peine avec les filles, mais avec les crieuses, ça n'allait pas être sympathique. Mais je devais l'accepter malheureusement. Je n'aimais pas les filles mais elle, j'allais devoir être obligé de l'accepter et d'être gentil. Je m'inquiétais à propos de mes affaires. je n'avais pas envie qu'elle sache que j'ai le passe-temps du travestissement. Ah punaise je sentais que la vie allait devenir plus difficile. Je ne la connaissais pas, certes, mais j'étais méfiant. Je n'avais pas vraiment confiance. Et il fallait que j'impose mes règles, car j'étais certain que c'était ma colocataire.

"Donc pour commencer, je n'imposerai que les règles qui me concerne, car il y a d'autres membres de cette chambre. C'est simple: Tu ne touches pas à mes affaires. C'est tout, peu importe quand, comment, pourquoi, tu ne touches à rien. Et s'il te plaît évite les cris stridents comme ça, merci. Mais comme j'ai un minimum de respect, même si j'ai un peu de peine à apprécier les filles, tu auras le droit de m'imposer tes règles, tant qu'elles ne contrediront pas celles que je viens de mentionner."

Je lui avais dit beaucoup de choses sans lui laisser le temps de répondre. Surtout que je ne lui avais pas caché que je n'appréciais pas les filles. Mais peu importe, je n'aimais pas cacher des choses, autant qu'elle le sache.

Après avoir regardé fixement sa main, Alia se rendit compte qu'un garçon était arrivé et il se présenta comme son colocataire, du moins c'est ce qu'elle croyait étant donné qu'il avait l'air d'aller dans la même chambre qu'elle. Elle retransforma son bras normal :

-Désolée j'ai criée parce que j'ai peur des araignées mais ça ne m'arrive pas souvent.

Elle souria, remise de ses émotions et tendit sa main vers le garçon :

-Je m'appelle Alia Koening, et je viens m'installer dans cette chambre que l'on m'a donné, et oui si tu es dans cette chambre on est colocataire alors, enchantée.

Alia eût un instant étrange dans sa tête, elle sentait que le garçon ne l'appréciait pas tant que ça, peut être parce qu'elle avait criée trop fort mais l'araignée était un cas de force majeur pour elle. D'habitude alors a la hantise de crier parce qu'après elle n'a plus trop de voix mais là elle n'avait pas pu faire autrement.
Le garçon enchaîna avec le fait qu'il y est des règles dans cette chambre, Alia expira fortement. Elle n'aimait pas la manière d'accueillir les gens chez ce garçon.

-Je te demanderais de ne pas toucher aux miennes non plus alors, mais tu n'avais pas besoin de me parler de cette règle pour que je le fasse. C'est normal de ne pas fouiller dans les affaires des gens, je sais pas si tu as mal vécu une expérience de locataire mais fouiller dans tes affaires est la dernière chose à laquelle je penserais.

Elle fît un peu la moue.

-Je ne cri que pour des cas exceptionnels et là je ne m'attendais pas à ce que l'araignée bouge. Je vois que tu es très accueillant comme personne. Ce n'est pas parce que t'as une bouille que tu es sympathique.

Elle mit une de ses mains sur sa hanche et soupira encore.

-Enfin, peut être que ce n'est que le début, pour l'instant je n'ais pas de règles à imposer parce que je ne suis pas comme ça et je ne connais pas tes habitudes même si je doute qu'elles soient extrêmement gênante.

Elle avait répondu à toutes mes questions. Pour commencer, elle se nommait Alia Koenig. Ca ne me disait pas vraiment grand chose sur sa nationalité. Je réfléchissais. Si elle était dans ce dortoir elle devait avoir à peu près mon âge. Mouais, elle faisait beaucoup plus son âge que je ne faisais le mien à priori. Elle faisait plus mature, tandis que j'étais efféminé avec une apparence de gamin. Je soupirai, et je supposai qu'elle ne saurait pas pourquoi. Tant pis, ce n'était pas très important. Pour ce qui était de la règle de ne pas toucher à mes affaires, elle m'avait répondu assez fermement qu'elle ne ferait jamais ça. C'était normal de ne pas fouiller dans les affaires des gens? Je n'en savais rien à vrai dire. Il y avait tant de curieux que je préférais être méfiant et prudent sur ce sujet. Au moins, cela me rassurait qu'elle me promette de ne pas toucher à mes objets personnels. Elle me dit de ne pas toucher les siens non plus. Sur ce point là, elle pouvait être rassurée, car je n'avais absolument pas l'intention ni l'envie de lui voler ou fouiller dans ses affaires.

Elle me rassura en disant qu'elle ne criait que exceptionnellement. Ah! Bah là je pouvais dire le plus gros "tant mieux" de cette discussion. Je détestais ça et si ce n'était pas son habitude, au moins je n'aurais pas à subir ça habituellement. Oh non je ne voulais pas subir ça, donc un point positif, au moins. Mais juste après, elle me fit remarquer que ça se voyait que je ne semblais pas l'apprécier. Effectivement, c'est une fille, donc cela me semble évident que je suis froid. Je n'étais pas très accueillant? Et ce n'est pas parce que j'ai une bouille que je suis sympathique? Elle ne mâchait pas ses mots. Je reconnaissais ne pas être très "accueillant" étant donné qu'un accueil chaleureux n'était pas mon but. Et personnellement, je ne me donnais pas de privilèges à cause de mon apparence, ma classe ou quoique ce soit de ce style. Je disais ce que je pensais, voulais, et rien de plus! Cette fille était franche. Elle disait que ce n'était qu'un début et que c'était tout concernant ses règles.

"Si tu le dis. Ce n'est peut-être qu'un début. Cela me rassure que ce ne soit pas dans tes habitudes de hurler. Sinon, ça aurait été plus difficile. Bon pour ma part: Frédéric Williams, 17 ans, Classe C."

J'espérais qu'elle ne soit pas insupportable. Après tout, j'allais devoir la supporter assez souvent. Pour le moment, à part ses cris atroces, elle était assez plaisante. J'espérais qu'elle ne cachait une personnalité quelconque ou quelque chose de ce style. Je n'allais tout de même pas lui demander si elle était schyzophrène, ça irait trop loin.De toute manière il n'y aurait qu'une chance sur... beaucoup qu'elle réponde "oui".

"Un début, oui peut-être. Même si je n'aime pas la gente féminine, tu est assez franche et c'est quelque chose que j'aime bien. Pour le moment tu n'es pas agaçante, donc ça joue. Mais bon, je vais te laisser t'installer, sauf si tu veux continuer à parler. Ce lit est inoccupé."

Je pointai un lit qui était à côté du mien. Je me mis à marcher en direction des lits. Puis je levai les bras pour me laisser tomber sur mon lit, et sur le dos. C'était pour lui montrer que c'était le mien. Je restai couché, avec les bras tendu, longeant le lit.

"Personnellement je ne voudrais pas que l'on se déteste, étant donné que l'on squatte le même Cabanon. Même moi cela m'ennuierait. Pas toi? Comme je te l'ai déjà dit, tu ne me déranges pas trop pour le moment. Si ça continue, on pourrait même devenir amis."

Je ricanai à l'idée de devenir ami avec une créature de sexe féminin. Elle avait dû mal le prendre. Pourtant ce n'était pas contre elle. Je n'aimais pas ces êtres hypocrites et niaises sur les bords. Capable de percevoir les sentiments et humeurs, je voyais très bien qu'elles mentaient sur leurs sentiments. Oui, je détestais leur préjugés, et les préjugés tout court. Même, si je ne pouvais cacher qu'en les méprisant je ne valais pas mieux. Mais Alia, je n'en savais rien. Je ne sentais pas de réelles différences avec ce qu'elle disait et ce qu'elle ressentait. Une exception? Peut-être. Ce serait mieux. Je la regardai, voir si elle l'avait mal pris ou non. Je n'allais pas lui dire tout de suite le don que je possédais.

-Ah oui pardon, Classe A, 19 ans.

Oui, Alia avait encore du mal à ajouter sa classe et son âge quand on lui demandait comment elle s'appelait. Elle se rendait compte que tout les habitants de Prismver avaient cette habitude. Peut être pour avoir un préjugé sur l'autre suivant sa classe ? Ou bien pour voir si la personne était normalement constitué en voyant le physique et en entendant l'âge ? Elle ne savait pas trop . Pour sa part, que la personne en face d'elle soit de classe A ou D ou autre elle s'en foutait. Déjà qu'elle n'appréciait pas trop la manière de procédé chez les gens de sa classe alors elle n'allait pas se soucier de ce que pense les autres.

-17 ans, tu fais jeune pour ton âge.

Elle souria tout de même pour détendre un peu l'atmosphère même si elle sentait qu'avec lui il ne fallait pas faire de gaffes aux premiers abords. Mais elle continuait à dire ce qu'elle pensait librement, ça elle n'arrêtera jamais et oui elle trouvait que Frédéric faisait jeune pour son âge, mais là est tout le problème de ceux qui ne croient que ce qu'ils voient : heureusement elle n'est pas comme ça.
Frédéric lui indiquant alors un lit à côté d'un autre et lui proposa plus ou moins celui-là, après tout tant qu'elle pouvait dormir, même par terre elle s'en fou.
Elle s'avança vers le lit puis regarda Frédéric qui s'allongea, nonchalant sur son lit et elle rigola un peu en posant sa valise sur son lit.

-Au moins, tu sais comment marquer ton territoire! Moi tant que j'ai un lit, ça ne me dérange pas d'avoir celui là.

Elle ouvrit sa valise et sortit une pile de vêtements colorés et redirigea son regard vers Frédéric :

-Je peut utiliser quel endroit pour mettre mes affaires ?

Elle l'écouta parler de l'ennui que cela créerait si tout les deux ne s'entendait pas bien, Alia l'avait trouvait un peu désagréable au début mais ce n'était que le début : ce n'est pas avec ça qu'on se fait une opinion. Du coup elle était ni vexée ni en colère par son attitude. Elle laissait aller le temps de le connaître un peu pour en juger, telle était sa confection de la rencontre.

-Ca ne me dérangerait pas non plus de devenir ton amie, on pourrait passer de bons moments je pense. Mais dit moi, pourquoi la gente féminine te répugne à ce point ? En fin c'est ce dont j'ai l'impression.

Elle s'appuya dos à un mur, en face de Frédéric, leva un sourcil en l'air et croisa les bras pour l'écouter, si il voulait bien s'expliquer mais elle pensait que cela ne le gênerait pas. Elle trouvait qu'il parlait franchement donc autant lui demander franchement aussi.