Peace, just one day || PV Frédéric

L'ambiance du pensionnat s'assombrissait de jour en jour, à une vitesse phénoménale. Les différents événements s'enchaînaient les uns après les autres, sans temps de répit. La création de RED ; la création de WIP, groupe qu'il avait rejoint ; la création de RTP ; le premier carnage de RED au grand hall ; la discussion avec le président de RTP ; la rencontre avec les S, dont Nathaniel ; la première action de WIP ; l'amnésie du leader de RED, Heath. Tout allait si vite. Tout se déroulait à un rythme insoutenable, un rythme que Warren était incapable de suivre correctement. Chaque jour, il craignait le pire. Chaque jour, il s'attendait à une nouvelle annonce. Chaque jour, il essayait de deviner l'incident qui s'accentuerait cette période sombre.

Il était angoissé, Warren. Il avait beau l'être de nature, la situation actuelle n'arrangeait rien ; elle jouait avec ses nerfs, jouait avec son tempérament bileux et torturait son esprit avec efficacité. Alors il espérait que le 31 août, jour appelé "la Fête de la Magie", détendrait un peu l'atmosphère.

Il s'était levé, comme chaque matin, de manière assez discrète afin de ne pas réveiller ses colocataires encore endormis. Après s'être frotté les yeux à l'aide de son bras, il vit, sur sa table de nuit, un cookie à l'apparence peu commune. Il le fixa quelques secondes avant de se rappeler que la Fête de la Magie permettait aux pensionnaires de changer de don durant une journée ; et pour bénéficier d'un don temporaire et aléatoire, il fallait manger le cookie posé sur la table. Une drogue qui se cachait sous des allures de friandise. Un léger frisson le parcourut, et son corps eut un mouvement de recul. Ah non, chaque année, Warren refusait d'avaler cette substance suspecte, par crainte, par méfiance. Alors, il s'apprêtait à le jeter ; quand soudain, il se changea en phoque.

Il la sentit alors monter, cette grande frustration, cette honte quotidienne à laquelle il ne s'habituait toujours pas, et à laquelle il ne s'habituerait probablement jamais. Il baissa la tête vers le sol, et passa les quinze minutes qui suivirent à réfléchir, à réfléchir intensément.

Oh et puis zut...

Il attendit de retrouver sa forme humaine pour s'emparer du biscuit, d'un geste presque hésitant, et il le dégusta aussitôt. Il souhaitait juste dire adieu à l'animal marin pendant une journée. Il souhaitait juste penser à autre chose qu'à sa prochaine transformation. Il souhaitait juste passer vingt-quatre heures sans penser au phoque qui l'habitait. Le cookie avait été avalé.
Aucun changement. Son corps resta le même, et aucune impression étrange ne l'envahit ; ce qui l'entourait demeura également inchangé. Warren n'avait aucun impact sur son environnement à première vue. Il ignorait quelle faculté il avait acquise à la place.
Mais. Il était satisfait dans son incertitude.
Le bonheur, voilà ce qu'il ressentait, voilà ce qui le fit esquisser un semblant de sourire à cet instant.

Même si aucun cours n'occupait son emploi du temps ce jour-ci, il se vêtit de son uniforme scolaire ; c'était ainsi qu'il se sentait comme étant lui-même. Cependant, lorsqu'il chercha sa cravate rouge, représentant la classe E, il ne la trouva pas. Il eut beau fouillé son placard une bonne dizaine de fois dans une panique grandissante, elle ne se trouvait nulle part. Il ne se voyait pas débarquer le jour qui suivrait — le jour de la rentrée — sans le symbole de sa classe alors qu'il était délégué.

Il se décida tout de même de sortir ainsi après quelques minutes d'hésitation, la culpabilité se sentant dans son regard émeraude. Ses yeux balayait lentement les couloirs des dortoirs, comme pour vérifier la présence de quelqu'un. Peu de gens errait dans les parages, fort heureusement.

— Mec... j'trouve pas ma cravate.

— Haha, t'es pas le seul !

— Sérieux ?

Ses épaules se crispèrent un peu moins à cet instant, et une forme de soulagement se sentit à travers son visage. Il continua sa route en direction de l'établissement.
Une fois arrivé dans le grand hall, il remarqua une petite montagne de cravates roses, entourée par quelques élèves amenés par la curiosité. Que se passait-il ? Il s'approcha du groupe d'élèves discutant à propos des "cravates volées." Curieux, il se baissa pour en ramasser une au hasard, et frotter son pouce contre l'étoffe. Ah oui, il reconnut le tissu qui composait chaque cravate. Et lorsqu'il le réalisa, une légère pointe de frustration le traversa. Ah non, il refusait de l'ajouter à son uniforme. Il refusait de remplacer le rouge des E par du rose ; la couleur écarlate serait la seule qu'il représenterait ; et on disait déjà bien assez qu'il était efféminé.

Il soupira un bon coup avant d'entendre des bruits de pas approchants. Il se retourna et lorsqu'il vit la fille qui était derrière lui, il sourit de manière amicale.

— Salut Frédéric. Comment tu vas ? Il rangea la cravate rose dans sa poche ; il déciderait de son sort en temps voulu. On t'a volé ton ruban, à toi aussi ? demanda-t-il, un peu honteux à cause de la cravate.

Cela devait faire un petit moment qu'il ne l'avait pas vue. Frédéric n'aimait pas la guerre des classes à vrai dire, et il fallait dire que les conflits étaient bien présents en cette période.


HRP : Hihi ♥ je me suis permise de déjà faire entrer Frédéric en scène ;^;

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Ruban !

Frédéric se leva d'un bon pas ce matin, elle ne savait pas trop pourquoi mais elle savait pertinemment qu'elle passerait une bonne journée. Enfin, c'est ce qu'elle pensait, était-ce la vérité ? Fred savait parfaitement ce qu'il se passait, elle ne le comprenait pas forcément, mais elle savait que les différents «clans" de Prismver avançaient vite, très vite. A tel point qu'elle ne suivait plus rien, même si pour elle, tout cela n'avait aucune importance, qu'elle s'en fichait mais réellement… Cela l'attristait de voir son entourage sombre, angoissé et à l'affut de tout ce qui peut leur tomber dessus. C'était le stress, un stresse intense qui bien sûr, ne touchait aucunement Fred. Néanmoins, elle ne cessait de vouloir réconforter ceux qui en avait besoin, ceux qui devait s'inquiéter, tout cela la rendait quand même triste.
 
Fred pourrait enfin connaître "La fête de la magie" le 31 août dont tout le monde parle, cette fête qui peut-être détendrait l'atmosphère et son entourage. C'était sa première attente, la seconde c'est que cette fête soit amusante. Le serait-elle ? Elle verrait bien, après tout, ce n'était que le lendemain ! Il n'y a que quelques heures qui séparent Fred de cette fête.
 
Revenons à nos moutons, Frédéric s'était levée de bon pied, elle était persuadée que tout ce passerait pour le mieux. Elle vit soudainement un cookie posé sur sa table de nuit, elle sourit, un biscuit ? Qui ne demandait qu'à être mangé ? Evidemment qu'elle allait s'en occupé ! C'était avec grand plaisir, elle le prit et le dégusta en souriant.  Elle trouvait que ce biscuit bien qu'avec une apparence douteuse, avait aussi un drôle de goût. Elle soupira, une mauvaise blague peut-être. Peu importe, elle savait très bien qu'un biscuit ne faisait pas de mal et c'est sur cette idée qu'elle se changea, mis son uniforme. Enfin, elle savait pas trop quoi mettre et avait oublié que les cours n'avaient pas lieux. Elle sortit de sa chambre, le sourire aux lèvre et le regard qui disait clairement à quel point elle était heureuse.
 
Elle se sentit étrange tout d'un coup, elle ne prit pas garde à ce qu'il se passait, elle préférait s'occuper de cela plus tard. Elle se dirigeait vers le grand hall, cela faisait un petit moment que Fred était à Prismver, elle se devait de savoir où se trouve les différentes salles et couloirs… Cependant, notre petite B était un peu distraite et cela lui arrivait de se perdre ou de se tromper de couloir. Même de salle Commune. C'est d'ailleurs comme cela qu'elle croise souvent Warren Andersen.
 
Elle arriva enfin dans le grand hall, elle fut surprise de voir une pile de cravate rose, c'était donc pour qu'on soit tous à égalité ? Frédéric ne le savait point, elle voulait juste savoir pourquoi des cravates roses. Elle en prit une au hasard et la reposa, le rose, ce n'était pas son fort.
 
Elle soupira et en levant les yeux, elle vit Warren. Il lui souriait d'une manière amicale, Warren, elle l'aimait beaucoup, il se transformait souvent en phoque pour rien et elle adorait le porter. M'enfin, notre petite B était très gentille même si elle l'embêtait souvent sur ses transformations intempestive. Quoi qu'il en soit, elle était contente de le revoir.
 
— Salut Frédéric. Comment tu vas ? Commença-t-il . On t'a volé ton ruban, à toi aussi ?
 
Sur le moment, elle regarda la pile de cravate, elle savait pas pourquoi mais l'oubli de son ruban était habituel… Un oubli de plus durant la journée, Fred faisait fort parfois néanmoins, le ruban c'était pas grand-chose…
 
« Wawa ! Mon ruban ? Quel ruban ? Oh… J'avais complétement oublié. »
 
Elle se rendit compte qu'on le lui avait sûrement volé même si ce matin elle n' a pas du tout cherché à le trouver puisqu'elle avait oublié.  Elle se frotta les cheveux, regarda Warren de haut en bas et soupira. Elle ne l’avait pas vu depuis tellement longtemps, elle se disait qu'aujourd'hui c'était une bonne idée de repasser du temps avec lui.
 
Frédéric regarda autour d'elle. Puis, elle regarda Warren qui avait l'ai plus angoissé plus que d'habitude.
 
« Dit moi Warren, toi aussi tu as reçu un cookie ce matin ? Moi je l'ai mangé, il avait un drôle de goût, tu ne trouves pas ? »
 
Frédéric le questionna, il était là depuis plus longtemps qu'elle de toute façon, il sait forcément si c'était une blague ou un cadeau. La journée s'annonçait bonne pour notre petite demoiselle blonde, elle soupira et fixa Warren.

— Wawa ! Mon ruban ? Quel ruban ? Oh… J'avais complétement oublié. remarqua-t-elle.

Il n'y avait rien d'étonnant. Frédéric était l'insouciance. Elle était une fille qui ne se tracassait pas pour des futilités, une fille qui ne se prenait pas la tête avec des problèmes sans importance. Elle était son opposée, celle dont le calme compensait la nervosité de Warren. Deux extrêmes qui s'entendaient pourtant si bien.
Sur le moment, Warren esquissa un faible sourire forcé. Ces histoires concernant la guerre des classes le hantait nuit et jour alors qu'elle, elle parvenait encore à ignorer ces conflits.

— Fais attention... Tu peux avoir une heure de colle si tu ne la porte pas en période scolaire. prévint-il.

Et tu peux même t'attirer la colère des quelques B impliqués dans la guerre des classes...
Il connaissait le pacifisme de Frédéric, Warren. Il savait qu'elle préférait ignorer les tensions de ce pensionnat plutôt que de s'impliquer. Mais il avait peur pour elle, peur de la voir subir les conséquences de ces conflits à cause de sa négligence, alors qu'elle n'avait rien demandé. Elle était sa meilleure amie, après tout.

— Dis-moi Warren, toi aussi tu as reçu un cookie ce matin ? Moi je l'ai mangé, il avait un drôle de goût, tu ne trouves pas ? questionna Frédéric innocemment.

Instantanément, ses yeux devinrent aussi ronds que des boules de billard, et se braquèrent sur Frédéric d'une manière presque horrifiée, comme si elle venait de commettre un acte de pure folie.

— Tu. Tu... l'as mangé sans savoir ce que c'était ?! s'exclama-t-il.

Il poussa un long soupir. L'insouciance de Frédéric lui était vraiment incompréhensible. Il se demandait comment on pouvait être aussi détendu, aussi imprudent face aux éventuels dangers que présentait ce pensionnat.

— C'est un cookie qui change ton don pour une journée... C'est la Fête de la Magie aujourd'hui, et du coup, Mr. Prismver dépose ce cookie dans la chambre des élèves. On ne t'en a pas parlé ? expliqua-t-il un peu timidement.

Et suite à cela, il se tut. Il la fixa avec un regard inquiet, sentant qu'en tant qu'aîné, il devait l'avertir.

— Promets-moi de ne plus manger n'importe quoi... Imagine qu'il ait été empoisonné ?! Tu ne l'aurais pas su et... Il diminua le volume de sa voix, et jeta un rapide coup d'œil derrière lui pour vérifier que le directeur ne se trouvait pas dans les parages. Et entre nous, Mr. Prismver fait des mélanges assez...spéciaux. C'est pour ça qu'il avait un drôle de goût... Et comme on ne sait jamais ce qu'il met, je te dirais de ne plus en manger à l'avenir... surtout si tu ne sais pas ce que c'est. Il se tut un bref instant. Et...oui... je l'ai mangé aussi... chuchota-il, presque honteux après son aveu.

Et comme d'habitude, il réussit à perdre toute crédibilité en très peu de temps. Sa spontanéité le trahissait assez fréquemment. Il n'y avait pas besoin de l'aider pour le tourner en ridicule ; il y arrivait très bien tout seul. Et en plus de cela, plus il la prévenait, plus il regrettait d'avoir cédé à l'envie de se débarrasser de son don. Il regrettait de ne pas avoir réfléchi aux conséquences de son acte, des risques qu'il avait pris. Il détourna le regard vers le bas, dans le vide.

— Je ne sais même pas quel don j'ai, maintenant... Il reposa son regard sur Frédéric, avec un air quelque peu pitoyable. ...Enfin...oublie tout ce que je viens de dire, s'il te plaît... murmura-t-il, se rendant compte que son avertissement ne tenait plus la route.

Il aurait aimé en rire, il aurait aimé s'en moquer toutefois cela lui était impossible. Ce pouvoir encore inconnu le stressait. Il ignorait quel type de magie il avait troqué avec son don d'origine. La manipulation du feu ? Le contrôle des ondes sismiques ? Explosion ? Il craignait être tombé sur un pouvoir dangereux. La chance n'était presque jamais de son côté, alors, il craignait le pire. Il s'imaginait déjà les pires scénarios possibles.

Il finit par secouer la tête, pensant qu'il devait sortir ces pensées inquiétantes de l'esprit ; et il aboutit sa brève action par un soupir.

— Enfin bon... Tu avais prévu de faire quelque chose en particulier aujourd'hui ? demanda-t-il, tentant de changer de sujet.


HRP : je peux dire quoi moi qui RP dans le bus ? XD Sinon, sorry du retard, ma semaine a été hyper chargée QWQ

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