Coup de foudre ? Pfeu. [PV: Vicenzo]

Salut mon prince charmant.

D'un geste visiblement gêné, il se plaça devant lui. Vic' resta immobile derrière lui, le menton haut hésitant à poser son regard sur lui de nouveau. Il sentait cette étrange appréhension lui tordre l'estomac, ce ressentit qu'une chose incorrecte se passait là, maintenant. Il craignait ces pensées étranges qui pourraient embrumées son esprit, l'éloigner de cet idéal qu'il chérissait tant. Comme le plus gros trouillard. Il ferma les yeux quelques instants effaçant la silhouette de son compagnon. Il prit une grande inspiration avant de se crisper. Une fragrance délicate aux notes musqués vint titiller ses narines jusque-là occuper par l'odeur des plateaux. Il se mordit la lèvre et reprit une bouffée d'air comme pour s'assurer qu'il ne se trompait pas. Ce même parfum agréable lui tourna la tête. Il reporta immédiatement son attention sur lui à l'entente de sa voix.

« N...Nick, ravie de faire ta connaissance Vicenzo. »

Nick. Ses yeux s'écarquillèrent. Ce n'était pas un prénom spécialement féminin, heureusement pour le garçon. Il se répéta mentalement ses deux syllabes. Nick, ça sonnait plutôt bien. Court et efficace, ce n'était pas le genre de prénom à rallonge que l'on mettait 3 plombes à prononcer. On pouvait le susurrer d'un souffle. Susurrer ... Ses lèvres firent un 'O' silencieux à la pensée de ce que le mot 'susurrer' évoquait chez lui. C'était quelque chose d'intime et délicat, une action qu'il n'avait exécutée que dans des moments rares .. Et qu'avec des filles. Ouais, ces trucs avec une paire nichon qui ballotte. Oh oui, le grand romantique qu'il était ne pouvait associer ce terme qu'au charnels. Et voilà, que maintenant il pensait à comment il pourrait murmurer Nick dans un moment pareil. Il sentait son cœur battre. Vicenzo, t'es con. Ferme les yeux et calme toi. Pense à autre chose. Pense. Boum, boum. Non ne regarde pas. Ne le matte pas. Boum. C'était un peu comme dans ces shojos à la con que ses cousines lui faisaient lire.

« Attend j'ai un truc. »

Instinctivement il s'était légèrement penché sur le côté pour observer son vis-à-vis dont les joues gardées quelques couleurs. Il cligna des yeux à la vue de la flûte, peut-être faire un concert de flûte afin qu'on lui refile un peu de bouffe ? Il voulut pouffer de sa connerie, mais la mélodie qu'il joua lui fit perdre la notion. Il avait l'impression d'avoir fermer les yeux et de s'être endormis. Une tape sur sa joue lui fit reprendre connaissance. Il se redressa vivement un peu pataud.

« J'ai hypnotisé tout le monde, on peut faire ce qu'on veut. »

Nick lui faisait signe et s'éloignait déjà. C'est quoi ce bordel furent les premiers mots qui effleurèrent son esprit. Il s'avança en regardant autour de lui. Personne ne bougeait, pas un mouvement de poitrine, pas un clignement. Ils restaient tous immobiles comme - il faut le dire - des cons. Il trottina rapidement vers le blondinet qui l'attendait près du comptoir.

« Putain, ça c’est du pouvoir ! » Il s’esclaffa légèrement à la pensée de tout ce qu’un tel don pouvait apporter. « J’vois pas pourquoi, tu t’fais chier à faire la queue et tout avec ça » Il hocha la tête pour acquiescer ce qu’il venait de dire. « Bon direction, la cuisine. »

Il poussa du pied le petit battant qui séparait le réfectoire du self et se faufila au côté de la dame de service. Il attrapa une lichette de sauce bolo avec son index qu’il étala sur le nez de celle-ci avant de lécher prestement ce qui restait sur son doigt. Logiquement la cuisine devrait se trouver pas loin du self, histoire d’amener rapidement les plats. Il suivit son compagnon visiblement plus informé, puis il se sentait plus à l’aise derrière lui dans l’immédiat. Ils s’avancèrent vers une porte au fond de la pièce. Avant que son compagnon n’ait eu le temps de faire un geste, Vic’ poussa la porte tout en restant derrière l’invitant à rentrer rapidement dans la pièce. Une odeur des plus attrayante vint le titiller réveillant son appétit de plus belle. Il attrapa un saladier vide qui traînait sur l’une des tables et se tourna vers le blond.

« On s’bourre un saladier ? Et on mange direct dedans après ? C’est plus simple que de ce trimballer des plateaux …»

Ouais, si on s'la jouait à la belle et le clochard à bouffer dans le même plat ? Peut-être même qu'il pourrait faire le coups de la spaghetti ... Le charme à l'italienne, quoi.

( t'inquiète y a pas de soucis je comprends, keurage en tout cas & j'sais être patiente de toute manière (A))