Fumer, c'est mal. 【PV'Damon W. Ackles】

Il était midi et demi, je venais tout juste de déballer avec ferveur et courage les derniers cartons qui subsistaient dans chambre. Enfin, me disais-je. Enfin je vais pouvoir remplir mon ventre qui cri au secours, me ronge, me torture depuis un bon bout de temps. Je me précipitai alors vers le jardin par instinct, sorti mes quelques délicieux cookies et m'installa près d'un arbre, sous la fraicheur de l'ombre. Il faisait bon, les oiseaux gazouillaient, le ciel azur était couvert de quelques tracés de nuages, bref, un dimanche agréable où un temps printaniers dominait les environs. Adossée contre le tronc, j'observai tranquillement le voisinage et remarquai le remarquable entretien et l'abondance de fleurs, surtout les fleurs. Partout ils y en avaient. Les fleurs, c'est bien jolie. Toutefois, j'en étais allergique, vous savez le pollen, cette cochonnerie là et ne pouvais m'empêcher d'éternuer sans répit. A force, mon nez rougissait enfin passons. Du coup j'avais du mal à grignoter mon péché mignon, qui lui devenait sans saveur. Enfer et damnation.

Par contre il y avait une chose, une chose que je sentais très bien. Une odeur qui me picote les narines, une mauvaise odeur certes. La cigarette. Dieu sait combien je hais la cigarette. Rien que d'imaginer ce truc atroce, erk. Vous saviez qu'à chaque cigarette fumée, notre espérance vie diminue de douze minutes? Et puis, fumer dans un jardin quoI. Allô. Je regardai à gauche, à droite, rien, alors en arrière. Un homme, lui était de l'autre côté de l'arbre juste derrière moi. Je le scrutais, de façon insistante, plissai mes paupières, fronçai mes sourcils, lâchai un long soupir en lui lançant, agacée:

"Hé toi, fumer, c'est mal."

De manière succincte, c'est sorti tout seul. J'ai pris un air hébété un peu niais vous savez, avec un petit sourire en coin. Mais qu'est-ce que je m'imaginais en disant cela? Le monsieur se retourna, je l'ai regardé, il m'a regardé, je l'ai regardé. On a fait ça pendant cinq bonnes minutes. J'ai eu une frayeur, me mordis les lèvres, embarrassés et me levai aussitôt. En fait, je me suis levée pour décamper illico, doucement, sans me retourner, il m'a fait peur t'sais.