THE STORM IS COMING △ pv Goliat & Lottie

Il est minuit. Paris, s'éveille. Ouais, enfin pour toi il est midi. Et t'es à Prismver, mais tu essaies de désespérément de croire le contraire. Bet est partie. Et cette gourdasse s'est taillée sans le sac de patates qu'elle avait acheté : boulet ! Pourquoi est-ce qu'elle avait acheté ça ? Bonne question. Y en a  même pas beaucoup, comment elle veut nourrir.. ? Qu'est-ce qu'elle veut nourrir ? A moins que ce ne soit pas elle qui ait amené ça ici, mais toi, parce que tu es somnambule et que tu récoltes des patates la nuit ? Ah ben voyons. Peut être bien. Ou alors BERSERKER POTATOE ! Tu t'attends au pire. Mais tu prends ce satané sac plastique, qui risque de craquer, et tu quittes le studio, désespéré. Une clope, et ensuite les cuisines. Tu entends la belle gueuler depuis les jardins, ce qui te fait écourter ton moment de repos. Dans ta lenteur monotone, tu te déplaces (enfin, pour ne pas dire tu rampes) jusqu'à l'emplacement vaisselle. Où elle s'acharne sur une poêle. D'ailleurs t'as ni entend ni balancé ta clope, que tu balances en scred par une fenêtre, pourvu que personne ne se la prenne. En paix avec toi même, ouais, ouais, c'est ça. Tu pinces les fesses de l'argentine en susurrant un :

Bonjour chérie.

Sa réponse ne te surprend pas, et tu poses le sac de patates sur l'établit derrière toi. Rien d'étonnant pour le moment, môdame fait son spectacle quotidien. Tu as remarqué au passage quelques jeunes terrorisés. 'doivent pas encore être habitués. Des nouveaux ? Tu la regardes terminer son truc, passif. 'faut dire que tu ne sers jamais à grand chose, si ce n'est à faire l'éloge de Bach ou de t.A T .u. (oui, tu es logique) et des petits oiseaux.

Qu'est ce que tou veux ?

Ah ! Bonne question. Tu retraces rapidement tes idées, ton excuse du jour, c'est le sac à patates. T'allais répondre, sauf qu'on a frappé. Si t'étais pas aussi lent. Même pour tourner la tête vers la porte, il te fallut quelques secondes. J'vous jure. Prends exemple sur Bet au moins une fois, sois vif ! Tu toises la gamine, sauf que dans ta tête, il ne se passe rien. Il y a juste Betsabe qui vient de s'adoucir à côté de toi, c'est mieux. Maman spotted. Elle te fait son cirque du "y a un enfant", mais toi, tu veux juste lui montrer le sac à patate, alors tu te retournes (encore lentement, trèèès lentement) et tu prends (lentement) le sac transparent, que tu montres (lentement) à ton amie.

C'était pour ça.

Wouhouh, toi et la discussion ça fait cinq ! Et puis tu vois, au travers du sac avec une jolie forme : déconnexion. Tu la prends (lentement) et tu t'adosses à l'établit (lentement) pour l'examiner (bon, là il faut compter 3-4 heures quoi..).

Lottie déambulait dans les couloirs de l'établissement, d'un pas nonchalant comme d'habitude. Encore les yeux rouges. Non elle n'a pas de conjonctivite, juste encore sous les effets de la drogue. Elle espère redevenir "normal" pour demander à la cuisinière de lui donner des cours, parce que cette jeune fille vous voyez, elle vous intoxique avec ses plats. C'est une quiche pour ça. D'ailleurs, elle ne sait même pas pourquoi elle y va, c'est peine perdue limite. Elle n'a rien à faire dans tout les cas donc autant s'occuper. Elle marche, marche d'un pas robotique mais ne  sait même pas où elle va. Elle va encore se perde une fois de plus, c'est l'habitude. Elle devrait peut- être prendre aussi des cours pour ne pas se perdre ça serait utile et ça lui permettrait de gagner du temps. Mais ce n'est pas la priorité de notre jeune aux cheveux blancs. Au bout d'une heure à tourner en rond, elle entendit au loin des plaintes.

- ON A PLOUS DE PATATES ! C'EST DINGUE CA ! ON A ENCORE VOLE DANS LES RESERVES !

Elle comprit dès lors que ça provenait de la cuisine, toujours aussi molle, elle se rapprochait du bruit, du vacarme plutôt. Soufflant un bon coup parce qu'elle n'aime pas déranger et est assez timide, elle toquât discrètement à la porte. Heureusement pour elle, Lottie paraissait normale. La cuisinière se retourna énervée, puis dès qu'elle la vit, elle s’apaisa et lui dit avec douceur :

- Entre ye t'en pris.

Lottie fut soulagée et entra doucement comme à son habitude. Elle était arrivée au mauvais moment, il y avait en plus une autre personne, un professeur sûrement. Qu'elle n'avait d'ailleurs jamais vu, la regardant sans aucune expression, avant de donner un sac en plastique où il y avait les fameuses patates.

- Bonjour, excusez- moi de vous déranger. Je voulais savoir si c'était possible de prendre des cours de cuisine. Demanda- t- elle d'une voix gênée.
 

Elle est très brusque, Bet. Va savoir ce qui vous pousse à vous côtoyer, tous les deux. Surement la bouffe. Tu entends, bien sûr, au-delà de ton esprit fourchu, l'échange qui se passe entre maman-poule et enfant non-défini (oui, parce que t'es même pas foutu de reconnaître les gens, parfois). Il est question de bouffe et ça t'intéresse d'une faon étonnante, peu commune pour ta part, mais il faut bien que tu te nourrisses avec un si grand corps, et ton estomac gargouille. Si tu as cours cet après-midi ? Peut être. Pas avec la gamine en tout cas, si elle est là.

Un café, ça c'est une bonne idée. Tu comprends seulement que Betsabe t'arrache le sac des mains, et, analyse faite de la jeune fille (nope, inconnue au bataillon musical), tu pars à la recherche de la cafetière, manquant de peu d'éborgner quelqu'un, avec tes mouvements trop larges. On dirait un mec qui décuve, sauf que toi, t'es plutôt dans la douceur...

Au final, et après réflexion, le café, ce n'est pas une bonne idée. C'que tu peux être con, parfois. Donc tu fais mine de continuer ton chemin jusqu'à la fenêtre, que tu ouvres, sur laquelle tu t'assois et, l'air de rien, tu allumes un demi-joint, t'imaginant que personne ne remarquerait (et quand bien même ce serait le cas, c'est pas toi qui irait croire que c'est mal), mais recherchant surtout le repos spirituel. Un nouveau coup d’œil sur la jeune fille t'informa qu'elle avait connaissance des drogues, ou bien qu'elle était malade, mais généralement on ne vient pas aux pays des oignons avec une conjonctivite. A vrai dire, à ce moment très précis, tu t'attendais juste à une engueulade ou a des regards assassins, mais puisque tu n'avais rien d'autre à faire, pourquoi bouger ? L’inutilité, c'est partout, mais surtout ailleurs.

Tu regardes la cuisinière qui te souris, en attendant patiemment sa réponse. Elle te demande de t’avancer. Tu le fais, en mode, robot. Tu te dis de faire comme si tout allait bien, que t'étais bien mais genre pas trop bien. Normal. Tu vois ? La cuisinière se retourne vers ... Anonyme, tu le connais pas enfin tu sais pas, tu sais plus. Et là, y'a les fameuses patates. La cuisinière en mode, JE T'AIME. Voilà, normal, la base. Mais bon, son interlocuteur, répond plus trop là. Et tu te dis qu'il a deux de tens' ça c'est sur mais il a fumé ou quoi. L'analysant, enfin c'est vite dit. T'as du mal là. Tu veux juste être sur que tu le connais pas. Et non, non. Bon, c'est bon ça c'est réglé. Tu te retournes vers la patronne qui s'était aussi retournée vers toi, laissant l'anonyme dans son monde.

- Il y a un club de cuisine tu devrais t'y inscrire je n'ai pas vraiment le temps de te donner des cours.

Club de cuisine? ça te fait tilt. Ouais, t'y es allée et tu t'es faite dégagée. Pourquoi? Parce que tu fais de la merde ma belle. Tu te coupes sans arrêt, associes des aliments qui ne se mélangent pas. Genre un jour t'as essayé de faire frire du maïs avec de l'huile d'olive et de la crème fraîche. No comment. T'es une quiche c'est tout.
Alors là, dans ta tête c'est "monde cruel, pourquoi personne veut que j’apprenne à cuisiner et tu te mets à chialer comme une madeleine." et en direct c'est une petite mine parce que tu viens de te faire foutre un vent général. Toi qui est allée d'un coup de tête. T'aurais peut- être du réfléchir. Quoi- que. Une lueur d'espoir et un grand sourire fit son apparition sur ton petit visage.

- Néanmoins si tu le souhaites tu peux venir ici si tu as du temps et m'aider à faire les repas de temps en temps, je te donnerais des ptits astuces.

Ouais, c'était ça que tu recherchais. Pas de boulot quand t'en veux pas. T'y vas genre quand t'en as envie. C'est parfait. Tu lui souris du coup. Tu lui réponds un merci. Et elle se retourne pour aller prendre son sac de patate. Lourd sûrement, parce qu'elle le fait traîner par terre. L'anonyme lui se dirige vers la cafetière, qu'il ne prend pas. Logique. Il a d'ailleurs failli vous éborgner mais c'est pas un problème. Tu le regardes pile lorsqu'il allume son demis-joint à la fenêtre. Tu baisses les yeux en souriant. OUAIS PARCE QUE T'AVAIS RAISON. Et tu te retournes comme si de rien n'était, en plus la cuisinière te parlait.

- Aujourd'hui c'est... Tomates farçies.. pomme de terre et .. fines herbes.. ouch. T'es partante .. euh ? Comment tu t'appelles ?

Tu hochas la tête en souriant. Toute contente limite. Tu vas te laver les mains. Et hop. C'est bon t'es toute prête, enfin tu crois. Et tu viens de capter que t'as juste oublié de te présenter. T'es vraiment un poisson rouge toi.

- Lottie Yami et vous ?