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 Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||

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MessageSujet: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockMar 20 Aoû 2013 - 3:54

© Yamashita sur Epicode

© Tumblr

Waiting. Thinking.



Assis au comptoir, seul, j'attendais. Une pinte de bière devant moi que je buvais par petite gorgée. Je scrutais le vide perdu dans mes pensées. Ce qui m'avait amené ici ? J'avais donné rendez-vous à Drew pour boire un coup , au bar, puisque nous ne nous étions pas revu depuis son séjour d'un mois à l’hôpital. Mais ce n'était pas tout. J'avais appris il y a quelque temps qu'avec Selwyn, leur relation était loin d'être parfaite. Leur passion l'un pour l'autre les consumait au plus profond d'eux-même l'amour est plus proche de la haine que de n'importe quel autre sentiment. « La volupté unique et suprême de l'amour gît dans la certitude de faire le mal. Et l'homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve toute volupté.  » Cette phrase prenait tout son sens lorsqu'on les voyait. J'avais donc invité Selwyn aussi, mais ni l'un, ni l'autre ne savaient qu'ils se retrouveraient dans la même pièce ce soir. J’espérais pourtant les réconcilier, je n'avais aucune idée de comment, mais je voulait y arriver.

Intérieurement, je riais de moi même, je n'arrivais pas apaiser mes propres maux et pourtant, je m'occupais de ceux des autres. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Je n'y pouvais rien, c'était mes amis, des amis proches, sûrement plus que je n'avais jamais eu, c'était les dernières personnes dont je voulait voir le cœur saigner. Je commençais à vraiment les connaître. La douleur régissait leur existence. Elle les guidait à travers leurs actions, prenait le pas sur leur raison. Je soupirais, bu une autre gorgée et attendais. Qu'elle belle bande de troublés nous faisions.
J'avais plus ou moins prévu ce qu'il se passerait ce soir, enfin j'ai essayé parce qu'ils n'étaient pas le genre de personnes prévisibles, pas comme tout ces insouciants dehors. Cette différence, c'est aussi pour ça que je les apprécie.

Mon regard se porta sur la vieille horloge et son bruit monotone. 18H30. Drew n'allait pas tarder. Selwyn arriverait plus tard. Je bu une autre gorgée. Le bar n'était pas très peuplé, quelques personnes, un bruit de fond discret, le tic tac assourdissant. Je finis mon verre et fis signe au barman de m'en apporté un autre. « Tout va bien jeune homme ?» J’acquiesçais de la tête. Avais-je l'air d'aller mal ? Non. C'était cet air neutre et ce regard perdu. J’appréhendais peut-être le déroulement de cette soirée, c'était un pari risqué même si au fond de moi, je savais que tout se passerait bien. Je l'espérais.

Un courant d'air se fit sentir, je me retournai, on venait d'ouvrir les portes. C'était lui, accoudé au comptoir je le regardais et lui fis un petit signe de la main pour lui signaler ma présence.


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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockMar 27 Aoû 2013 - 0:42
Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || Large
• Un verre, des amis, une réconciliation ? PV: Jared & Selwyn•
It sucks.



Jared. Celui avec qui il venait ici boire des bières. Ici, le McLaren’s. SON pub. Ici, ou le patron, Carl, était un si bon ami. Ici, ou il était venu un nombre incalculable de fois avec Sarah. Ici, ou il était venu pleurer après sa rupture.

Et désormais, c’est avec Jared qu’il venait. Parfois Amalia, Sial, Jessica. Parfois d’autres. Parfois Selwyn. Mais le plus souvent, c’était avec lui.

Jared. Le mec avec qui il s’entendait le mieux. Le mec qui lui ressemblait, tout en étant à la fois plus discret, plus calme, plus terre à terre, mais plus léger aussi. Débats philosophiques, problèmes, boulot. Guerres, filles, politique, nature, informatique, musique. Ils parlaient de tout. De rien. De n’importe quoi. C’était ça, l’amitié. Simple, si simple. Jared représentait ce moment de paix, pendant lequel Drew pouvait baisser sa garde, se vider l’esprit. Etre serein. En sécurité.
Heureux.

Un sourire. Il s’approchait de son ami, après avoir poussé la porte du bar. Cet ami qui était là pour lui, qu’importe ses choix, qu’importe ses actes. Cet ami qui, pinte à la main, lui demandait comment il se portait. Lui parlait de la pluie, du beau temps. L’écoutait. Tout semblait si simple, dans son esprit à lui. Oh il n’était pas un simplet, très loin de là. Non, mais il abordait la vie avec une philosophie que Drew ne pouvait embrasser. Impulsif, passionné, Drew vivait, ressentait les choses avec force, là ou Jared savait,  sagement, prendre un recul incroyable pour mieux comprendre, pour, finalement, mieux vivre. Il l’admirait pour ça. Jared n’était pas un tas de muscle. Il n’était pas un collectionneur. Et pourtant, Drew l’enviait. Intelligent, calme, gentil. La force tranquille, elle-même. Il l’admirait, et petit à petit, un besoin s’était crée. Un besoin d’avoir ce havre de paix, cet ami, cette force, ce calme, ce recul. Ce besoin d’avoir ces moments avec lui. Ce besoin de, à ses côtés, pouvoir enfin souffler.

Evidemment, toutes ces choses, il ne lui avait pas dit. Nul besoin. Il savait que Jared les comprenait, les partageait. Car, aussi tranquille soit-il, aussi apaisé semble t-il, Drew savait qu’il avait également ses démons. Car lui, Selwyn, Sial, Jared. Ces personnes n’étaient pas liées pour rien. Elles ne s’étaient pas trouvées au hasard. Quelque chose de fort s’animait en eux. En chacun d’eux, des ténèbres se mouvaient. Jared et Drew ne s’étaient pas parlé réellement de leur mal. Drew avait évoqué Sarah, rapidement. Rien de plus. Et, au fond, il ne savait pas bien quel mal rongeait Jared. Un jour, un jour viendrait le temps des explications.

Mais ce jour n’était pas encore arrivé. Aujourd’hui, d’autres confidences. D’autres paroles soufflées, à l’oreille de cet ami inestimable.

Drew était arrivé au comptoir, commandant à son ami Carl la même pinte habituelle. Il avait salué Jared d’un check, d’une accolade franche, amicale. Il s’était assis, et avait trempé ses lèvres dans la bière. Ils avaient échangé des banalités, et rapidement, le brun avait commencé son récit.

Ses mots étaient bas. Son regard, perdu dans le vide du comptoir. Il voyait du coin de l’oeil son ami, au cheveux aussi blancs que les siens étaient noirs, le fixer. L’écouter. Réagir. Cette oreille, sur qui il pouvait compter. Cet être humain qui, enfin, le comprenait, sans lui compliquer son existence encore plus. “On était vraiment saouls, après la fête de Jim. Selwyn m’a énervé, je ne sais plus ce qu’elle me disait... Je sais pas. Du moment ou elle a embrassé Jim, j’ai... déconnecté.” Il bu. Selwyn. Il n’y a que Jared, qui savait les sentiments que Drew avait pour elle. Il était le seul et unique à savoir que ce coeur n’était pas totalement fait de pierres brisées. “Anshu est arrivé. J’ai découvert qu’ils étaient amis. Mais ce type...” Il déglutit difficilement, grimaçant aux pensées d’Anshu. “Il est dangereux. Il la fera souffrir pour m'atteindre. Je le sais. Et sur le coup, j’ai rien pu faire d’autre que de le frapper. Violemment. Violemment. Et puis je suis parti.” Il porta sa pinte à ses lèvres, plongeant son regard dans la bière brune. “J’ai dis à Selwyn que je l’aimais.” Il perçu une réaction spéciale de la part de Jared, mais ne tourna pas le regard vers lui. Normal, qu’il soit surpris. Drew, qui avouait à Selwyn ses sentiments. C’était déja se les avouer à lui-même, chose impensable, et poser des mots sur ses sentiments était la chose la plus étonnante qu’il ait pu faire. “Je suis parti, et depuis, je l’ai pas revue. Et je tiens pas à la revoir... Pas tout de suite.” Il bu longuement. Parce-que, déja, il n’assumait plus ses paroles. Oh, il les pensait. Il aimait Selwyn. Pas autant qu’il avait aimé Sarah, et heureusement, mais l’amour naissait réellement. Et cette pensée le tuait seconde après seconde. Il posa enfin le regard sur Jared. A la base, c’était Drew, l’intermédiaire entre Jared et Selwyn. Mais les places des deux hommes s’étaient échangées. Parce-que tout était devenu compliqué. Trop compliqué. Et désormais, Jared était entre eux, bravant les tempêtes, calmant les colères de l’un, séchant les larmes de l’autre. Il savait probablement tout. Gardien de secrets, médiateur de paix, son rôle était difficile, probablement épuisant. Mais vital. Vital, car faire s’affronter Drew et Selwyn, face à face, ne pouvait que créer de la Passion. Et la passion peut-être aussi destructrice que magnifique.

A cet instant alors, les portes s’ouvrirent. Le regard de Drew s’y posa, comme attiré, tel un aimant. Son coeur rata un bond, alors que ses pupilles venaient chercher celles de Jared. Réconfort. Explication. Déception. Remerciement. Son regard fut indéchiffrable. Il déglutit, ses iris azur glissant doucement devant lui, sur le comptoir, et; calme, il porta sa pinte à ses lèvres, en silence, alors que Selwyn s’approchait d’eux. Pourquoi, mon ami ?

© Nightmare sur Épicode.
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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockMar 27 Aoû 2013 - 16:35
Verre.  Amis.  Réconciliation ?

Jared ▬ Drew ▬ Sial


Plongée dans les ténèbres, voilà ce qu’elle est. Tentant de nager désespérément dans une mer houleuse et compacte comme du pétrole. Elle boit la tasse mais relève la tête pour reprendre son souffle. Elle survit, elle lutte corps et âme dans cet objectif. Elle ne doit pas ce succès à sa seule persévérance. Non, elle le doit en majeur partie à ce garçon au teint lilial. À ses caresses qui ont essuyé les larmes. À ses mots susurrés doucement lors de ces étreintes réconfortantes. À son écoute sans égard.

Jared a recollé les morceaux. Ils ont passé des nuits ensemble, à parler de leurs expériences. Pas de leur vie non, mais plutôt les sensations qu’ils ont pu éprouver. De manière de vivre. De culture. Il ne connait pas son passé, peut-être quelques brides de son présent mais elle compte bien tracer son futur à ses côtés. C’est différent de la relation qu’elle entretient avec Benjamin. C’est plus abstrait, plus voluptueux. C’est comme la poussière des étoiles qui s’étend dans le ciel nocturne. Couchée par terre, elle a dessiné pour lui alors qu’il lui jouait des morceaux de guitare. Mais ça, c’était avant que Drew, son meilleur ami à lui d'ailleurs, mette les voiles. Elle se doutait qu’il savait des choses. Mais elle s’interdisait de lui demander quoi que ce soit. Ça l’a bouffé de l’intérieur mais elle respectait trop son camarade pour lui demander de trahir sa parole. Alors elle a souffert. Elle a patienté, rongée par l’inquiétude, les remords. Elle ne pouvait plus dessiner. Ses forces s’amenuisaient et une brûlure irradiait constamment ses yeux secs comme des bouts de bois en plein désert. Il est resté à ses côtés, son ami. Il lui a transmis un savoir précieux. À déverser sa peine autrement. A cautériser la blessure d’une autre manière bien que tout aussi douloureuse. Et ce soir, elle veut le lui montrer.


Elle a emprunté un T-shirt à paillette. Elle s’est maquillée pour l’occasion. Ses cheveux déferlent en cascade sur ses épaules, fait inhabituel. Un léger sourire étire ses lèvres alors qu’elle traverse la rue. Elle a hâte de le voir. Qu’il lui fasse oublier les jours effroyables qu’elle vient de passer à essayer d’éviter Drew. Qu’il baisse cette arme calée sur sa tempe. Qu’il efface le contact paralysant du métal contre sa peau. Elle avait cru trouver ce réconfort lors de la fête de Jim mais c’est l’inverse qui s’est produit. Tout a été rasé. Des sentiments ravivés. Une tempête. Le retour d’un ectoplasme. Une tornade. Anshu à terre. Le sang. Son odeur métallique. Ses yeux vitreux comme ceux d’un dément. Puis les larmes de cet homme qu’elle croyait invulnérable ; ce souvenir est comme un éclair toujours aussi vivace qui lui transperce le cœur. Descendant les escaliers, elle serre les poings pour contenir ce flot de sentiments. Elle ne veut pas y penser, non. Non. Ses démons, ses démons vont s’en emparer. Ils vont en jouer. Ils vont la détruire. Ils vont faire éclater l’once infime de douceur qui existait dans ses mots. Dans sa voix tremblante malgré la rage. Oublie, oublie Selwyn ! «  I love you » Putain…

Elle pousse la porte. La lumière dorée des éclairages vient lécher sa peau. Elle quitte son havre, l’obscurité, pour se jeter à découvert dans cet univers hostile. Elle referme la porte. Des murmures, des éclats de rire, le tintement du verre. L’ambiance est paisible, duveteuse et réconfortante, comme un cocon. Elle fait un pas. Une marche. Un battement de cœur. Le sourire de Jared. Puis un frisson. De dégoût. D’angoisse. Faire demi-tour ? Mais son corps est inexorablement attiré comme une mouche par le miel. Ses jambes avancent alors que son esprit se terre le plus loin possible dans sa boîte crânienne. Il veut fuir, se faire minuscule afin de se faire oublier mais la chair est bien présente, tentatrice, sulfureuse. Par automatisme, elle s’approche de son camarade B et pose ses lèvres sur sa joue. Son petit cœur de glace s’emballe alors qu'elle est si proche de cet homme oh il bat si fort que sa silhouette doit se dessiner sur sa poitrine. Il bat dans son sens, tend les bras vers lui, vers les ténèbres. S’il le pouvait, son palpitant déchiquèterait les parois et irait danser sur genoux. Il s’offrirait en sacrifice, pour soulager sa peine. Drew pourrait le mettre dans sa poche, dans la poubelle la plus proche ou bien dans un bocal pour l’exposer aux yeux du monde. Regardez, regardez tous mon œuvre, un cœur détruit, pétris d’amour pour un chien incapable d’offrir autre chose que la violence.

Conscience qui se déploie. Inspiration et souffrance. Elle déglutit et souhaite commander quelque chose. Quelque chose de fort ? Non, ça va finir comme la dernière fois. Mais il faut de l’alcool, pour adoucir. Même si ça la rend violente. Juste adoucir ses pensées douloureuses. RAH ! Elle voudrait hurler. Elle se tourne vers le gérant, commande d’une voix étranglée «  un cocktail au Soho. Avec des fraises. » Elle a lutté honorablement mais elle finit par craquer. Ses yeux se portent sur lui. Cherchant à croiser ces prunelles d’un bleu océanique. Ils se posent sur ses cheveux de jais. Sur son expression de glace. Picotement dans le cœur. Puis il y a ses mots qui résonnent dans sa tête. Sa sensibilité. Puis sa folie meurtrière. Son regard d'asphalte, luisant sous les halogènes glisse sur Jared ; c’est son œuvre, probablement. Mais elle est venue dans un but précis. Elle veut faire honneur à leur amitié. Peu importe les obstacles bien qu’un énorme cadavre puant se dresse devant elle. Elle prend un tabouret, le tire vers eux et s’assoit, attendant son verre, le regard perdu vers la scène, courant sur le bois des poutres du plafond, observant tour à tour les gens qui y étaient. Elle pense alors qu’elle ne l’a pas salué. Fuck.


#FFD0BD

codage par palypsyla sur apple-spring
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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockMer 28 Aoû 2013 - 11:44













 ❝ Un verre avec ton meilleur ami, ta clone et un inconnu ❞
Feat Jared, Drew & Selwyn




Tu fixes ta feuille. Elle représente la façade du McLaren’s. Tu devrais y être depuis longtemps. Mais tu ne veux pas y aller. T’as pas peur. Tu n’as juste pas envie. Pas envie de ne pas être juste avec Drew. Parce qu’il y aura un de ces amis de présents. Tu le connais pas, tu ne sais même pas de qui il s’agit ou à quoi il ressemble. Ton idéologie solitaire va être chamboulée. Elle va être secouée d’une nouvelle présence, une présence inconnue. Tu ne sais pas s’il te jugera, s’il te méprisera. Et toi, tu ne vas rien dire, tu vas te laisser écraser, de peur d’exploser un bon coup. Si tu laisses ta colère sortir, il y aura encore un accident. Encore une nouvelle rumeur. Encore des préjugés. Encore des heures de colle à ne plus en finir.
Drew te connait bien lui. Il sait comment tu réagiras. Et il ne voudra pas que ça se produise. Il ne t’a même pas expliqué quel est son pouvoir. D’habitude, il le fait. Il connait les risques. Lui, ça va, il est insensible. Peut-être pas son ami. Tu t’attardes sur chaque détail du dessin, pour le faire durer. Tu t’es dit qu’une fois fini, tu irais. Alors tu retraces la moindre courbe, tu ajoutes tous les détails que tu puisses trouver, tu repasses tes ombres, tu accentues les lignes. Juste pour repousser le moment où tu franchiras le seuil de la porte et que la clochette retentira. Drew t’as invitée. Mais désormais, il doit se dire que tu ne viendras jamais.

Beaucoup penseraient que tu es une sorte de paranoïaque, que t’as toujours peur du moindre risque alors que cette soirée est là pour prendre un verre entre amis. Oui mais, tu sèmes les ennuis partout où tu passes. Tu te méfies de chaque être, les personnes les moins probables t’ayant fait souffrir par le passé. Tes démons sont toujours présents, la petite voix dans ta tête qui te souffle toujours le fond de ta véritable pensée te hante à chaque fois. Alors tu évites les rencontres. Si jamais quelqu’un te tape sur les nerfs, ça risque de mal tourner. Tu n’es pas une petite chose fragile, loin de là. Tu te tais, c’est tout. Tu laisses couler.

Une goutte d’eau s’écrase sur ton dessin, mélangeant les fines particules de crayon de bois, rendant flou une partie de ton œuvre. Tu souries. T’aimes la pluie. Mais aujourd’hui, tu n’as pas le droit d’avoir les cheveux dégoulinants. Avril t’a donné du maquillage. Elle t’a prêté des belles fringues. Tu t’es promis de ne pas venir en tenue précaire. Car en dehors des uniformes, tu portes toujours une veste en cuir, des pantalons, des t-shirts simples. Jamais de trucs féminins. Ta seule touche de personnalité, c’est les sangles. T’en a partout, autour des bras, du cou. Genre, t’aimes bien ceinturer tes membres. Bref, t’as fait l’effort de t’habiller, alors si tu te mouilles ce soir, ça ne va pas le faire.
Tu ranges tes dessins dans la chemise, et tu te lèves. Drew ne t’attend sûrement plus. Il doit déjà en train de s’enfiler quelques bières. T’esquisses un rictus : tu l’adores. Même quand il est saoul – enfin, tu l’aimes un peu moins quand il est ivre, il peut se montrer insupportable. Drew… Celui qui à toutes les clefs en main. D’apparence, c’est une personne grande et baraqué, collectionneur de filles en tout genre et assez violent. Mais il n’est pas ça. Oui, il aime le sexe, être dans les bras d’une belle blonde fragile ou d’une brune dominante, mais ça ne regarde que lui. Au fond, il est gentil, protecteur, et assidu dans ses actes. Il pleure, comme tout être humain. Il sourit, rit, exprime sa joie. Il t’écoute, il te parle. C’est le seul qui peut rester des jours à côté de toi sans que ça devienne lassant, ou parler pendant des heures sans que tu aies envie de lui en coller une. C’est celui qui t’embête, et ça te fais rire. Désormais, tu t’inquiètes pour lui, quand il sombre dans une nouvelle déprime, alors qu’avant, ça ne te faisait ni chaud ni froid. Il était un garçon du pensionnat parmi d’autres. Il fait partit de toi. Qu’il le veuille ou non.

Le bar est en vue. Ta veste est constellée de gouttes d’eau. Ta chemise de dessin est cramponnée sous ton aisselle. Tu franchis la porte, tu fermes une dernière fois rapidement les yeux. Maintenant tu observes la salle. Drew est bien là, en train de discuter gaiement avec son ami. Et aussi… Selwyn. Elle est là, en train de s’assoir, les yeux emplis de colère et en même temps, son visage est gêné. Tu comprends vite. Elle n’a pas oublié. Ce qu’il s’est passé. Il l’a rejeté, et, quand elle a voulu embrasser quelqu’un d’autre, il est devenu fou de jalousie, alors qu’il était ivre. Tu te mords la lèvre inférieure. Récapitulons : Drew ton meilleur ami. L’inconnu. Selwyn, celle qui est en quelques sortes ton clone. Sachant que ton meilleur ami et ton clone sont en conflit. Apparemment, l’inconnu les connait tous les deux. Il va sûrement vouloir recoller les morceaux. Tu vas te retrouver au milieu de tout ça, comme si tu n’avais pas ta place ici. Tu veux faire demi-tour. Mais Drew t’a déjà vue. Et il tombe des cordes. Tu sens son regard te transpercer le dos. Il comprend sûrement déjà ce que tu penses. Alors tu avances calmement. T’as mis ton masque, celui inexpressif. Ce masque que le temps a moulé pour toi. T’es à côté de Drew. « Salut ». Et tu t’installes au bar, à ses côtés. Tu regardes dans le vide, puis tu te rappelles que t’as ta chemise avec toi. Tu la poses sur le comptoir. Elle est trempée. Tu l’entrouvres, et c’est avec soulagement que tu découvres que seuls certaines représentations sont humides, mouillées. Mais tu ne te laisses pas distraire, et tu reportes ton attention sur la situation présente.



© FICHE D'APOLLINA POUR LIBRE GRAPH

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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockMer 28 Aoû 2013 - 22:56

© Yamashita sur Epicode

© Tumblr

noirceur agressée



 Je les vois souffrir
Et la mort est devant
Empêchant les plaisirs
Scellant leur instant. 


Qu'avais-je fais ? Une corde raide, rêche apparut dans ma gorge, elle s'entourait sur elle même, formait un nœud, volumineux, suffocant. Une douce douleur venait caresser mes entrailles, les enlacer, les tordre. Qu'avais-je fais ? Lorsqu'elle entra dans la pièce, je l'avais regardé, lui, celui que je considérais comme mon meilleur ami, celui avec qui j'aimais parler de tout, de n'importe quoi, cette personne qui paraissait si forte mais qui était émotionnellement instable, qui vivait pour ses passions. Sanguin. Le gars que j'appréciais le plus, celui que j'arrivais à envier parce qu'ils exprimait ce qu'il ressentait, indirectement, par ses actions, moi qui enfouissais tout, moi qui cadenassais mon cœur. Il venait de tout me raconter, des choses que j'ignorais, des événements surprenants d'autres prévisibles... Passion. Violence. Souffrance. Voilà ce que j'avais tiré de ce résumé, ces trois mots étaient liés, soudés presque indissociables.

Elle s'approchait. J'avais regardé le regard de mon ami pour y déceler une quelconque émotion, réaction. On dit que les yeux sont le miroir de l'âme. Rien, tout, indéchiffrable, trop de sentiments en même temps. Le nœud de ma gorge m'étouffait.

Selwyn... J'avais passé, des heures, des nuits à essayer de panser ses plaies. Mais la lumière pour laquelle j'essayais de me faire passer était ridicule, je brillais aussi d'un éclat sombre. Elle le savait, mais une lueur, aussi sombre soit-elle, reste une lueur et ça avait été le principal. Je la voyais s'approcher, déposer ses lèvres sur ma joue. Je la voyais, fuyant celui qu'elle aimait de peur de se brûler d'avantage qu'elle ne l'était déjà. Je voyais tout ça. J'analysais leur comportement, cherchant la façon dont j'allais arrangé ça. M'en voulaient-ils ? M'en étaient-ils reconnaissant ? M'aimaient-ils ? Me détestaient-ils ? Peut-être tout ça à la fois. Je n'osais brisé le silence qui s'était installé de peur que ses éclats viennent à couper tout ceux qu'ils rencontreraient.

Je portais mon verre jusqu'à mes lèvres et bus une partie de son contenu comme pour chasser cette corde au fond de ma gorge qui lasserait mes cordes vocales. Je passais une main dans mes cheveux et me ressaisis. Ce moment de doutes n'avait pas lieu d'être, si je les avais amené ici tout d'eux ce n'était sûrement pas pour que la situation reste celle qu'elle était actuellement. Je posais mon regard sur eux, l'un après l'autre. Un regard sûr, qui se voulait rassurant et surtout, amicale, chaleureux. C'est parce que je les appréciais, parce que je n'avais pas l'habitude de ce sentiment, parce que finalement je tenais à eux. Cette épreuve que je les forçais à surmonter, ce couteau que je tenais sous leur gorges, ce champ miné qu'ils avaient placé entre eux. Tout. Il fallait tout annihiler et pour une fois renvoyer les ténèbres, saisir sa lame et la faire embrasser le cœur de ces démons. Je voulais que tout ce passe pour le mieux. Tout ira bien, je le sais. Je l'espère.

Soudain les portes s'ouvrirent de nouveau, un air frais, froid caressa ma peau. Je jetais un regard rapide, une demoiselle dont le visage m'était inconnu, elle s'approchait elle aussi. Une chemise sous le bras, elle s'installait près de Drew envoyant un simple salut en guise de bonjour. « Salut » c'est aussi simplement que je répondis. Calme, c'est ce qu'elle était, ce qu'elle donnait l'impression d'être en s'asseyant scrutant le vide puis cette pochette. L'amie de Drew. Je détournais mon regard d'elle. Et posai ma pinte sur le comptoir d'un geste brutal, sec et bruyant. Je fermais les yeux tête baissé, avant de la relever et de les regarder tout les deux. Je devais prendre les devants avant que quelque chose ne se passe.

« En ce moment, vous m'en voulez ? Vous vous dites que quelque part je vous ai tendu un piège ? Eh bien c'est exact. Vous pouvez m'en vouloir, vous devez m'en vouloir ça ne me dérange pas. Servez vous de ce sentiment commun pour ne plus en avoir l'un contre l'autre.» Ma voix avait un ton assez ferme et sûr, mes paroles étaient fluide. J'espérais ainsi me faire comprendre. « Pourquoi se laisser entraîner vers les tréfonds de vos sentiments, se laisser enfermer dans cette souffrance que vous vous êtes créés ? Je suis bien au courant que ce n'est pas facile, que c'est loin d'être plaisant. Pour une fois ne voudriez-vous pas agir simplement ? Se réconcilier. C'est ce que je veux pour vous, et au fond, vous aussi, je le sais. Vos ténèbres peuvent être repoussés, mais uniquement si vous vous en donnez la peine... » Je repris ma bière et en bu une gorgée.

La lumière artificielle du bar éclairait chacun d'entre nous, une ambiance pesante s'était installée et je m'efforçais d'essayer de la chasser. Je soupirais, régulais ma respiration et fermais de nouveau les yeux. Mes mots n'allaient sûrement pas suffire mais c'était un bon commencement. Cette soirée, cette nuit allait être riche en émotions je le sentais et ce présage était loin d'être fait à la légère. Qu'allait-il se passer maintenant ? Me détestez vous, mes amis ?...


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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockJeu 29 Aoû 2013 - 16:43



FEAT. JARED, SELWYN & SIAL
XXX

Les yeux sont le reflet de l’âme (il paraît.)
Elle s’approcha. Elle déposa son regard sur lui, une seule seconde, avant de déposer ses lèvres sur la joue de Jared. Et puis elle s’installe à côté de lui, de sorte à ce que Jared soit entre eux deux. Qu’importe, ça n’empêche pas Drew de la fixer alors qu’elle commande sa boisson. Il l’observe quelques secondes, pendant lesquelles elle regarde partout ailleurs. C’est tellement plus simple. Carl lui apporte son verre, et croise le regard de Drew. Entendu. Parce-qu’ils n’ont pas besoin de se parler pour se comprendre. Carl s’éloigne d’eux, s’occupant d’autres clients. Son ami Drew sera t-il heureux en amour, un jour ?

Ce dernier quitte la sombre Selwyn des yeux pour porter son regard devant lui, sur la décoration du mur derrière le comptoir, portant sa pinte à ses lèvres. Se vider l’esprit. Rester zen. La bière se déverse entre ses lèvres. La cloche tinte, à l’entrée, et une fille vient s’asseoit à côté de lui, le saluant. Sial. Surpris, il lui adresse un sourire franc, heureux qu’elle soit finalement venue, même si la présence de Selwyn complique un peu les choses. Il l’observe, ravi d’avoir un prétexte si agréable pour ne pas s’occuper de Selwyn. Du moins, pour ne pas avoir à l’affronter. Mais visiblement, Jared n’étais pas prêt à le laisser filer.

“Hey, il est nouveau ce dess...”
“En ce moment, vous m'en voulez ? Vous vous dites que quelque part je vous ai tendu un piège ? Eh bien c'est exact.”

Drew se stoppa dans son geste, la main sur le dessin de Sial. Il déglutit, et lorsque Jared poursuivit, il ferma les yeux, le visage tourné vers Sial, dos à Jared et Selwyn. Il l’écoutait. Calme, mais tendu. Ses mots étaient justes. Durement justes. C’était Jared. Il avait les mots, il avait toujours sa façon de dire les choses, ses paroles, son langage, mais trouvait toujours les mots. Il avait posé sa pinte brutalement sur le comptoir, quelques gouttelettes de bière s’en échappant. C’était probablement la première fois que Drew le voyait perdre patience, perdre ce calme olympien qui le caractérisait. Et pourtant, ses paroles étaient douces. Sages. La voix de la raison. “...Vos ténèbres peuvent être repoussés, mais uniquement si vous vous en donnez la peine...” Drew rouvrit les yeux sur Sial, qui l’observait. Un. Deux. Il inspira et posa sa main sur le comptoir avec force, s’y appuyant pour se tourner vers Jared et Selwyn. Un regard pour lui. Et alors, les yeux d’azur se posèrent sur elle. “Bien.”  Résignation. Il déglutit de nouveau, cherchant une seconde ses mots, et se lança. “Pourquoi je te rejette. Puisque tout le problème vient de là, pas vrai ?” Il s’appuya coudes sur le comptoir, se penchant vers elle, devant Jared. Il planta son regard en elle, le bleu de ses yeux la transcendant. Il n’y avait plus qu’elle et lui. Plus de Jared. Plus de Sial. Plus de bar. Plus de disputes, plus de larmes, plus de haine, plus d’amour. Seul cet instant, et les mots qui venaient mourir  dans l’ouïe de la jeune fille. Des mots durs. Une voix sèche, rude; pas méchante, mais dure. Dur avec lui-même. Et pourtant si vrai.

“Je te repousse, car je suis un égoïste. Mes intérêts passeront avant les tiens, Selwyn.  Je suis impulsif, tu ne me résonnera pas. Je suis violent, je ne peux garantir ta sécurité auprès de moi. Et je suis  infidèle. Oui, j’irai forcément voir ailleurs, parce-que je ne suis qu’un animal.” Silence. Il déglutit, sans la lâcher du regard. Défi. “Quoi qu’il arrive, à un moment ou à un autre, je vais te décevoir. Tu va souffrir. Je ne fais que t’éviter une perte de temps et des larmes.” Il se redressa, calme, grave, la quittant des yeux pour reporter son attention sur sa bière, qu’il porta à ses lèvres. “Maintenant que les choses sont claires, étouffe tes sentiments et oublie les; ou jette toi dans le gouffre avec moi, je ne te repousserai plus. Mais tu sais ce qui t’y attend.” Invivation. Résignation. Que ceux qui sont choqués quittent la pièce, et ne reviennent pas auprès de ce monstre. Froid. Impassible. Sévère. Méprisant. Envers lui-même, uniquement envers lui-même.

Et pourtant, pendant ce jugement impitoyable qu’il s’était infligé, criminel et bourreau, ses yeux... Ses yeux n’avaient offert à Selwyn que douceur, calme, confiance et Beauté.
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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockJeu 29 Aoû 2013 - 20:16
Verre.  Amis.  Réconciliation ?

Jared ▬ Drew ▬ Sial



Pourquoi cette tristesse l’étouffe-t-elle ? Elle est aux côtés de celui qui lui a dit qu’il l’aimait. Et cette saleté de sentiment semble bien être également de l’amour. Ou du moins un attachement si fort que son absence lui devient intolérable. Pourtant, elle le déteste. Elle déteste ce lien indéfectible entre eux, ce besoin qu’elle a de le voir même si c’est pour qu’il la poignarde en plein cœur. Sa nuque la picote alors qu’elle récupère son verre au liquide rosé.

Un tintement. Un courant d’air froid. Sial ! Son souffle meurt dans ses poumons. Cette fille, cette fille… elle m’est si semblable. Un frisson galope le long de son échine alors qu’elle dépose une pochette à dessin sur le comptoir. La bile lui irrite la gorge et elle se redresse sur son tabouret,  dominant cette vulgaire photocopie humaine de toute sa froideur. Après un regard méprisant vers Drew et l’intérêt qu’il porte à ses gribouillis, elle trempe ses lèvres dans son cocktail. Son regard est brûlant alors que Jared se lance dans une tirade digne d’un mélodrame. Elle l’écoute, la mine grave en agitant avec nervosité le touilleur dans son verre. Des éclaboussures maculent le comptoir alors qu’il s’apprête à répondre. Souffle.

“Je te repousse, car je suis un égoïste. Mes intérêts passeront avant les tiens, Selwyn. ” Elle relève la tête, croise son regard de glace. “Impulsif. Violent. Infidèle. Animal.” Oh, elle savait tout ça et c’est probablement ça qu’elle aimait. Une étreinte dure, farouche et sûre d’elle. Elle a vécu dans la crainte, l’humiliation, la tête baissée et le dos courbé pour encaisser les coups. Elle ne connait pas la douceur. Comment peut-on regretter ce que l’on n’a jamais connu ? Son père a fait de son mieux, elle l’aime du plus profond de ses entrailles mais l’esprit humain ne retient que les souffrances qu’il a endurées. “Quoi qu’il arrive, à un moment ou à un autre, je vais te décevoir. Tu vas souffrir. Je ne fais que t’éviter une perte de temps et des larmes.” Comment peut-il se permettre d’émettre de telles spéculations ?  Elle a bien réfléchi durant son absence. Ça aura au moins servi à ça.  “Maintenant que les choses sont claires, étouffe tes sentiments et oublie les; ou jette toi dans le gouffre avec moi, je ne te repousserai plus. Mais tu sais ce qui t’y attend. ”

Où tu iras, j'irais, espère d'être perfide. Frisson. Sa confiance vacille alors que ses derniers mots résonnent dans sa tête. Cependant, la colère, l’amertume, tout est là, sous-jacent. Ses muscles se sont enflammés à chacun de ces mots prononcés. Si elle ne s’était concentrée que sur son discours, elle lui en aurait collé une. Elle serait partie probablement, ne cherchant plus à le revoir. Or dans ces prunelles d’azur liquide, elle retrouvait cette lueur qu’elle avait aperçue avant la correction d’Anshu. L’espoir. Elle a d’abord cru à une hallucination mais non, c’était là, brûlant, tentateur, cruel. Soupir alors qu’il boit. C’est à son tour de répondre maintenant, c'est ça hein ? Bien. Sial, Jared, tous les autres gens dans ce bar, tous témoins de ces tirs qui blessent, qui font jaillir le sang et mettent à nus. Excitée par ses sentiments, le goût du litchi noyant ses papilles, elle pose son verre sur le comptoir avec agacement et s’approche dangereusement de Drew pour venir lui saisir le menton afin qu’il la regarde droit dans les yeux. Plus de fuite possible.

«  Tu as raison Drew, tu es un sale chien. » murmure-t-elle d’une voix suave, sucrée comme le miel. « Mais tu es surtout une bête blessée qui attaque pour ne pas souffrir davantage. » Elle recule d’un pas, pose sa main sur sa hanche et perd son regard dans la contemplation d’un poster accroché au mur. Quelques secondes puis elle reporte son attention vers lui. « Couche avec qui tu veux, si tu trouves du plaisir là-dedans, moi je m’en fous. » Battement de cœur. Mensonge. Non, elle ne sait pas ce qu’elle veut, ce qu’elle espère, ce qu’elle désire. Électricité sur ses lèvres. Oh si tu sais mais tu es trop fière pour te l’avouer… Elle baisse la tête, se cache dans ses cheveux noirs comme l’ébène. Noirs comme son cœur, son âme pourrie et suintante, à l’odeur nauséabonde. La souffrance écrase son coeur, ses yeux la brûlent de larmes dissimulées mais elle ne laisse rien paraître, comme d'habitude. « Tu étais un gamin, tu ne t’es rendu compte de rien, tu n’as pas vu à quel point j’étais détruite, penchant du mauvais côté de la lame du rasoir mais tu m’as sorti du gouffre où je fonçais tête baissée. Je ne t’ai pas offert ce collier pour rien et tu ne l’as pas gardé pendant si longtemps par pure soucis esthétique, j’en suis certaine. » Elle s’approche de nouveau. Rejette ses cheveux en arrière. Pose ses mains sur ses genoux masculins. Se mord imperceptiblement la lèvre et lui susurre à l’oreille : «  Sombre dans la décadence si ça te chante. Sache juste que je surveillerais tes arrières.
Simplement parce que je déteste te devoir quelque chose. »


Souffle fruité dans son oreille. Son parfum d’homme l’enivre. Douleur. Elle ferme les yeux avant de se retirer. Elle récupère son verre. La paille se glisse entre ses lèvres et elle aspire le liquide avec un regard courroucé vers “l’intruse”. Puis dans une démarche chaloupée, elle retrouve son tabouret, croisant les jambes d’une allure princière, croquant avec délicatesse dans une des fraises parsemant sa boisson. Un petit sourire narquois étire ses lèvres malgré le grondement dans ses entrailles, malgré son envie de hurler, de briser une à une chacune des bouteilles en exposition. Calme, reste calme comme tu le fais si bien et savoure. Gourmandise et grain de Malice qui déguise une peine profonde. Selwyn a un pouvoir que seule elle possède. Un charme obscur. Une aura sauvage qui la rend inaccessible. Elle vole bien au-dessus des villes, surplombe cette pauvre gamine par son talent, son essence même ; comme un nuage au-dessus des plaines, par bienveillance, elle arrose les terres arides mais peut aussi cacher le soleil. Paradoxale vous-dites ? C’est parfaitement cela.


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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockVen 30 Aoû 2013 - 20:09













 ❝ Souffrir comme souffre tes amis ❞
Feat Jared, Drew & Selwyn




Tu sais que le regard de Drew est empli de douleur et de souffrance. Il t’observe, jusqu’à devoir se détourner de toi pour avoir une discussion sérieuse. Tu aimerais partager la douleur, l’incertitude qui règne en lui, la peur de blesser celle qu’il aime, en proie à de dangereuses pulsions sexuelles ou violentes. Parce qu’il sera infidèle, probablement blessant pour Selwyn. Et elle… Je sens sa douleur grandissante du plus profond de moi. Cette fille, je la hais. Elle me connaît trop. Je la connais trop. L’horreur.
Drew est vraiment au bord du gouffre. Il ne sait plus que faire. Parce qu’il est amoureux d’elle, rien de plus certains. Elle souffrira.  Elle souffre déjà. Il en est bien conscient. Elle aussi. Mais l’alchimie est déjà faite. Ils sont deux aimants, attirées l’une contre l’autre. Tu aimes Drew, comme un frère, un ami, un confident. Et le fait qu’il soit si triste t’afflige.  

Alors que chacun discutent, tu fixes d’un air distrait le comptoir du bar. Derrière, les bouteilles de boissons alcoolisées remplissent les étagères, le barman essuyant des chopes de bière. Tu songes qu’ils ont finalement de la chance. De s’aimer. Ca apporte tellement. Oui, de la colère, de l’amertume, de la souffrance, une attirance maladive. Mais aussi du plaisir, de la délicatesse, avoir l’impression d’appartenir à quelqu’un, se sentir différent, changé aux côtés de la personne que ton cœur à choisi. Avoir de la peine, certes, mais aussi un besoin fou de l’autre. L’amour est un sentiment compliqué, incongru, inexplicable, s’adaptant à chacun. Alors que des millions de personnes souffrent du manque de l’autre, de la solitude, noyant leur chagrin dans un bar semblable à celui-ci. Bien que certains souffrent justement de cette séparation, buvant verre après verre, alignant tous types d’alcools, sentant ce besoin profond de retrouver celui que vous aimer, cette chose parfois inaccessible. Toi tu as l’impression d’être vide, qu’il te manque un truc, une partie de toi, te croyant comblée, parce que ton cœur ne veut pas d’une telle chose, ne supportant pas une autre relation, une autre douleur, ou un quelconque sentiment, déjà surchargé par les peines et souffrances quotidiennes. Tu intériorises le plus que tu peux pour paraître impassible, et cela à ses inconvénients également.

Selwyn est maintenant à genoux, tu sens ses pleurs les plus profonds t’envahir l’esprit, ainsi que la douleur de Drew à chaque mot prononcé. Les laisser. Peut être la meilleure chose. Tu saisis ta chemise, descend de ton tabouret et t’installe à une table. Peut-être l’inconnu fera-t-il pareil ? Comprendra-t-il que mieux vaut qu’ils aient une conversation privée ? Tu effleures du bout des doigts ta chemise de dessin, l’ouvrant avec précaution, détaillant chacune de tes œuvres, ajoutant parfois un trait subtil de crayon à papier, accentuant quelques courbes, ou bien ajoutant une ombre oubliée, perfectionnant l’ouvrage jusqu’à t’en sentir satisfaite. Tu le savais, que tu n’avais pas ta place. Que tu n’avais strictement rien à faire ici. Que tu es en trop. Pourtant, tu te contredis au fond de toi-même, te traitant d’égoïste. Parce que Drew à besoin de toi. Là maintenant, tout de suite. Pas demain ni dans quelques heures. Il a besoin d’avoir une alliée non loin, qui ne le lâchera pas. Déjà visiblement surpris par la présence de Selwyn, tu t’en voudras si tu le laissais tomber. Tu n’en as pas le droit, tu te l’interdis. Tu es sa meilleure amie, le laisser là, seul, ne pas être là pour lui, ce serait une trahison.

Alors tu griffonnes, et ce n’est que maintenant que tu perçois la présence de quelqu’un. Tu ne lèves pas la tête, pensant que c’est Jared. C’est d’ailleurs probablement Jared. A moins qu’une quelconque connaissance décide – et tu en doutes fort, de venir te saluer. A moins que ce soit Drew qui a fini et qui a besoin de réconfort. Mais tu sais qu’il parle toujours avec Selwyn, tu sais percevoir sa présence quand elle est près de toi. Tu te racles la gorge, n’osant décoller ton visage de ton dessin, ne sachant pas par quoi commencer ou même entretenir une conversation plausible. Tu n’as jamais sût parler. Ce n’est pas ton point fort, c’est sûr. Parce que ça a toujours été comme cela. Du moins avec Drew. Vous êtes là, parlant à cœurs ouverts de ce que vous pensez ou partagez un morceau de musique, un chant. Mais ce n’est pas Drew. Et ce n’est qu’avec ton meilleur ami que tu te débloques, que tu décadenasses ton cœur – enfin, avec Selwyn, c’est tout à fait différent. Je ne lui ai jamais confié la clef, à croire qu’elle l’a fabriquée elle-même juste pour lire le plus profond de mes pensées.

Tu veux t’occuper, arrêter de penser à cette personne près de toi, de penser à essayer de discuter en sachant que tu n’y arriveras jamais. Alors tu te remémores ta dernière composition, tu réfléchis à un dessin pouvant l’illustrer. Mais rien ne vient. Tout ce bloque à la pensée même ne pas être seule, de ne pas être à ta place.


© FICHE D'APOLLINA POUR LIBRE GRAPH

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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockDim 15 Sep 2013 - 23:00

© Yamashita sur Epicode

© Tumblr

Expectation



Ô sombre destin
Dénué de toute pitié
Mon cœur est tient
Froid et ensanglanté


Rude. Cet échange entre eux, je le savais pourtant, je les connaissais assez bien pour savoir que leurs paroles allaient être dures l'un envers l'autre, et pourtant … Derrières cet échange de mots, de phrases qui pourraient paraître si froides, si sombres et douloureuses, se cachait le début de quelque chose. Tapis dans l'obscurité, les yeux brillants. Cette chose attendrait son heure. Elle attendait qu'on la nourrisse pour que la lumière de ses yeux embrase les ténèbres. Mais ça n'arriverait peut-être pas. C'était un début, une sorte de victoire ? J'aimais à croire qu'il fallait se réjouir du minimum dans ce genre de situations, sauf qu'ici rien n'était joué... Leur peine, si facile à déceler, à sentir était encore bien trop présente. Leur façon d'agir, c'était comme si chacun d'eux essayait d'intimider l'autre. En se montrant dur, ou détaché. En se montrant seulement, parce qu'il était évident qu'intérieurement ce n'était pas la même chose. Mais ça, c'est impossible à savoir précisément. Ils sont tellement complexes, et je pense que c'est ce qu'ils recherchent, le compliqué. Peut-être inconsciemment ?

Ô cruel ami
Je ne cherche que sérénité
Ressers tes mains salies
Autour de mon cou dénudé


Je pris ma pinte et bus une gorgée. Je fermais les yeux et soupirais. C'était à eux de finalement se décider, de choisir ce qu'ils voulaient vraiment. J'avais joué mon rôle et il était temps pour moi de quitter la scène et rejoindre les coulisses. Du moins, jusqu'à la fin de cet acte. Je me levais du tabouret sur lequel j'étais jusqu'à maintenant. Je leur jetais à chacun un regard, explicite, un regard qui voulait dire qu'ils devaient encore discuter, et cette fois juste tout les deux. Je leur tournais alors le dos et ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit sourire d'une seconde à peine. Il exprimait mon soulagement mais c'était à la fois nerveux. Les muscles de mon visages s'étaient tendu d'eux mêmes. Ça ne se passait pas trop mal jusqu'ici. J'espérais que leur échange allait aboutir à quelque chose de plus réjouissant, que cette promesse de souffrance en se côtoyant.

Je partis à la table où se trouvait Sial. Drew m'avait parlé d'elle. Vaguement, mais je sais qu'il l'appréciait. Elle était peut-être ici par ce qu'il lui avait demandé, parce qu'il voulait que l'on se connaisse qui sait ? Je m'assis à sa table. Sans bruit, sans dire un mot. Je l'observais, dessinant. J'admirais la précisions et le cœur qu'elle mettait à l'ouvrage, reprenant certains de ses dessins par soucis du détail afin d’élevé au maximum possible ses réalisations au statu de perfection, jusqu'à avoir obtenu satisfaction. Je bus encore une fois, restant silencieux. Encore une fois, j'étais effrayé par la conséquence de briser le silence. Comme un pressentiment. Un sentiment étrange.  Je craignais aussi de le briser pour la simple raison que je n'étais pas vraiment doué en relations humaines, en général et d'autant plus lors d'un premier contact. Elle ne disait rien non plus. Je restais quelques minutes sans parler, la regardant dessiner, jetant un coup d’œil de temps à autres vers les deux que j'avais laisser, examinant les moindres recoin du Bar : les murs légèrement abîmés, les chaises qui avaient subis une usure naturelle à force d'utilisation... Je me décidais enfin.


« Jolis dessins »

C'était une manière comme une autre de lancer une discussion. Je me demandais aussi comment elle se sentait, vis à vis de cette situation... Ce n'étais pas le plus simple d'être ici dans un moment pareille. Peut-être ne se sentait-elle pas à sa place ? Ce qui serait complètement normal. C'était ma faute, même si je ne savais pas qu'elle serait présente. J'avais comme optique depuis le début de créer cette situation, mais pas au dépend d'une tiers personne qui était venu ici, à la base, pour passer du bon temps... C'était à cause de moi.

« Par ma faute tu n'es pas tout à fait à l'aise n'est-ce pas ? C'est moi qui ai créer cette situation et je suis désolé que tu en pâtisses même si je ne savais pas que tu serais ici ce soir. »

Mon but n'avait pas été de lui nuire. Je pense qu'elle s'en doute. Je scrutais le fond de mon verre et son liquide. Le regard un peu perdu et pensif. Je me demandais comment allait évoluer le déroulement de la soirée. Je savais qu'elle pouvait nous réserver encore des surprises. Si elles seront bonnes ou mauvaises ? Je n'en savais malheureusement rien. Je bus de nouveau, finissant cette fois ci ma pinte. Je reposais doucement le récipient en verre sur la table et la regardais.

« Tu veux boire quelque chose ? »


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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockJeu 10 Oct 2013 - 9:14



Elle se lève. La bière, brune, dévale sa gorge. Amère. Il fixe le poster lui faisant face. Amertume.

Alors, elle lui saisit le menton, le forçant à la regarder. La pinte se pose sur le bois, et les yeux d’émeraude viennent pénétrer les siens. Perçants. Mais si il se veut glacial, il fait soudainement face à une chaleur insoupçonnée, inattendue. Jared et Sial ont quitté le navire, les abandonnant dans la tempête de leurs sentiments. Et alors qu’il a jeté colère, sadisme, et souffrance, elle riposte avec chaleur et séduction. Il frissonne. Parce-qu’il ne connaît pas cet aspect d’elle. Ou plutôt, la seule fois qu’il l’a vue taquine et séductrice, elle embrassait Jim quelques secondes après.

Amertume. Il serre les dents sous ce souvenir, mais les prunelles de la belle, ainsi que sa voix suave lui font aussitôt tuer dans l’oeuf le sentiment de dégoût qui naîssait en lui. Cette Selwyn séductrice, douce et terrible, le frappe comme une bombe en plein vol. Et alors qu’elle parle, il boit littéralement ses paroles, ses yeux verts ayant glissé sur ses lèvres humides. Sa respiration est basse, son coeur lourd. Envolée la fierté. Il est, l’espace de cet instant, esclave de cette belle brune qui n’a pas conscience du pouvoir de séduction qu’une femme peut avoir sur un homme comme lui. Selwyn n’a pas conscience que tout est là. Une femme capable de séduire Drew en fait son esclave. Elle possédait déja son coeur, mais c’est sa fragilité qui offrait à Drew le luxe de jouer avec, le luxe de pouvoir le poignarder encore et encore. Mais alors, Selwyn savait se montrer forte ? Voila qui pouvait changer la donne.

Quel est le point commun entre Sarah et Anshu, qui tiennent complètement le brun entre leurs griffes ? La force. Quel est le point commun entre Selphie et Selwyn, qu’il torture ? La faiblesse. Dans le monde animal, tout n’est question que de force et de faiblesse, de dominant et dominé. La seule façon d’acquérir ce chien est de se montrer plus fort que lui. Voila peut-être le grand mystère. Et en cet instant, elle le domine. Il cille, alors que ses mots s’éteignent, comme se réveillant après un rêve troublant.

« Je t’aurai prévenu. » Se contente t-il de lâcher, revenant à lui après cette hypnose. Il boit une longue gorgée. Alors, c’est dans cette froideur que nait officiellement leur relation ? Est-ce réellement cette joute verbale qui marque le début de leur histoire de couple ? Compliqué. Toujours compliqué. Etriqué. Etiré. Comme quelque chose qu’on malmène, dans tout les sens, qu’on déforme, qu’on griffe, qu’on arrache. Voila ce qu’était leur relation. Et ce n’était visiblement pas en voie de devenir plus simple. « Faut qu’je pisse.» Douceur, délicatesse ? Non ma belle. Tu as percé son coeur, il lui faut rebattir une forteresse d’acier tout autour. A toi de l’en empêcher. Il pose sa bière, se lève dans un raclement de siège, passe derrière elle et, sans un mot, s’éloigne vers le fond de l’établissement pour disparaître derrière la porte des hommes.

Amertume.

HRP:
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MessageSujet: Re: Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||   Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial || 1400359500-clockVen 11 Oct 2013 - 20:24
Verre.  Amis.  Réconciliation ?
Jared ▬ Drew ▬ Sial

Ses derniers mots résonnent comme une menace. Mais une de plus, une aiguille dans une botte de foin, que peut-elle changer ? Elle encaisse ses mots. Elle accepte sa colère, son cœur de glace et sa violence. « Je t’aurai prévenu. » Elle serre, serre l’embout de la paille entre ses dents. Si c’est un défi, je le relèverai.

Il la fuit, de nouveau et elle ne cherche pas à le retenir. Excuse bidon ou véritable motif, elle s’en fout. S’il essaye de la dissuader, c’est peine perdue. Son cœur s’affole dans sa poitrine alors qu’il passe derrière elle. Pourtant, elle reste de marbre, le regard fixé sur les reflets des ampoules dans son verre. Yeux qui la brûlent et étau qui se resserre autour de sa gorge. Ses mains se crispent sur le verre.

Ainsi… Elle l’avait ? Elle avait… Drew ? Est-ce que… est-ce qu’il lui offrait la possibilité de payer sa dette ? Est-ce que… Que… Que ses sentiments avoués cette nuit-là prenaient tous leur sens aujourd’hui ? Les yeux humides, elle n’ose formuler ce qu’elle ressent. Elle n’ose pas imaginer, non elle ne peut pas, que Drew et elle soient liés, plus ou moins officiellement, par une forme d’engagement. Oui, oui il y a ce lien très fort entre eux, celui de la douleur, de la souffrance. Ce fil bâtard qui leur a permis de se retrouver plusieurs années après.  Ce collier, tout ça. Illusion. Mais non, l’amour ne peut pas naitre dans cette atmosphère… fétide. Elle étouffe un sanglot, se mord la lèvre jusqu’à que le goût métallique du sang submerge celui de l’alcool. Elle a envie de pouvoir se blottir contre lui. De ne plus faire face seule aux démons. Elle sait qu’il les combattra. Ou non, d’ailleurs. Le souvenir de cet abandon remonta en surface, faisant exploser la douleur. Plus d’un mois sans nouvelles, et il revient, comme une fleur, avec ses jolis mots. Mais non, il y a toujours cette souffrance. Ses sentiments sont corrompus. Mais… l’espoir. L’espoir. L’espace de quelques instants, elle a vu cette peine éclater dans ses prunelles. C’est à ça qu’elle doit s’accrocher. À ça, à cette vision si douce et cruelle à la fois. Si sa vie doit servir à quelque chose, ce sera pour sauver Drew. Pour sauver son ami d’enfance. La face enterrée sous le pétrole des erreurs, des regrets, du sang, des larmes qui ont macérés en lui trop longtemps. Je paierai ma dette.
Elle avale cul-sec le reste de son verre et se dirige vers la table où avait fait escale Jared et sa copie. Posant ses mains sur les épaules du jeune homme, elle lança d’une voix mielleuse : « - Je suis désolée, je te l’emprunte. » Elle ne veut pas de cette fille dans sa vie. Elle ne la veut pas dans la vie de ses amis, elle la veut loin, très loin d’eux. Son cœur vacille alors que son regard se pose sur ses dessins. Très réalistes. Une brûlure remonte le long de son ventre, comme un serpent. Elle ne veut pas qu’il l’abandonne de nouveau. Elle ne veut pas que Jared la laisse tomber pour elle. Elle ne veut pas se retrouver seule alors qu’elle a enfin offert sa confiance à quelqu’un. Trahir avant d’être trahie. Peut-être la Népalaise préfèrera-t-elle faire du mal avant qu’on ne lui en fasse. Non, elle ne laisserait pas la moindre occasion à Sial de détruire tout ce qu’elle avait construit. Reprenant ses esprits, elle approcha ses lèvres de l’oreille de son camarade : «  - Tu te souviens de la partition que tu m’as composé ? Et bien la guitare t’attend là-bas. »

Avec un sourire franc, elle l’invite à se lever et à la suivre sur la scène aménagée. Après un rapide signe à Carl, les lumières s’éteignent. Deux tabourets. Une guitare. Si elle est venue, c’est avant tout pour faire une surprise à son ami. Pour lui prouver qu’elle a réussi à aller mieux. Grâce à ses conseils. À son écoute. Elle n’est pas douée avec les mots, mais elle a travaillé dur. Et ce soir, c’est l’apothéose. Le feu d’artifices. La consécration. C’est surement excessif mais ce sont les sentiments qui l’habitent. Ainsi, elle prend place sur son tabouret, à côté de son camarade B.




Le son de la guitare emplit la pièce et le cœur de la jeune fille se gonfle. Elle s’est interdit de fixer la porte des toilettes des hommes. Elle ne sait pas s’il sortira pour l’écouter. S’il s’en fiche littéralement. S’il comprendra seulement que cette chanson a été écrite pour lui, pendant son absence. Elle inspire profondément. Son cœur semble battre au rythme de la musique. L’alchimie est parfaite…



    » You don’t want me, no
    You don’t need me
    Like I want you, oh
    Like I need you


De ses bras. De sa force. De son courage. De sa colère et de sa passion.


    And I want you in my life
    And I need you in my life


Les paroles sont niaises, elle le sait.

You can’t see me, no
Like I see you
I can’t have you, no
Like you have me


Un jour peut-être, il saura voir au-delà du reflet que tu fais miroiter. Il connaitra la lumière que réverbère le diamant mais aussi ses impuretés qui le rendent unique, fragile et beau.


    And I want you in my life
    And I need you in my life

    love love love love love love love love love


C’est ce qu’elle ressent. Un amour. Physique. Puis ce lien, ce brin de lumière entre eux. Il est ton ombre, toi sa lumière. Indissociable.


    You can’t feel me, no
    Like I feel you
    I can’t steal you, no
    Like you stole me

Le dernier refrain. Tes yeux se lèvent. Une flamme vacille à l’intérieur. Tu le cherches dans la pénombre. Ton cœur cogne dans ta poitrine. Boum boum. C’est ça être vivant?


    And I want you in my life
    And I need you in my life « ♪


Sa voix se brise, surchargée d'émotions. La flammèche devient brasier. La guitare prend le relai, une ultime fois. Et une larme roule sur sa joue alors que ses lèvres s’étirent en un sourire pour Jared. Elle ne sait pas si les gens l’applaudissent, elle ne sait pas si est huée. Sa voix n’est pas exceptionnelle mais elle espère qu’elle aura pénétré ce cœur de glace. Qu’elle y aura insinué un peu de douceur et de chaleur. Elle se remet debout avec grâce et se retourne vers Jared, prend ses mains dans les siennes et susurre un « merci» que seul lui est capable d’entendre. Elle est pleine de retenue mais la chaleur qui émane de leurs mains liées est autant pour elle qu’une longue accolade. Elle sait que le garçon la comprend et ça, c’est l’essentiel. Elle le lâche et retourne à son tabouret. Elle va probablement partir. Sa mission accomplie, plus rien ne la retient.

Si ce n’est toi, Drew.


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Un verre, des amis, une réconciliation ? - ||PV Selwyn & Drew & Sial ||
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