Soirée en compagnie de la mafia prismverienne! [Violette et Bronx]

Ce soir, 20 heures. Même  endroit."

Je relis le message griffonné à la hâte sur un morceau de papier. Ce message peut paraître menaçant à première vue, mais en fait, il veut tout simplement dire qu'ils n'ont pas oublié de m'inviter ce soir. 

Après avoir fini mes devoirs habituels et m'être assurée que cette chère Prudence ne traîne pas dans le coin, je m'enferme dans ma cabane. Mes camarades de chambre sont toutes sorties prendre le thé ou assister à leur club respectif. Je suis donc seule pour longtemps. J'ouvre l'armoire qui m'a été attribuée et passe en revue mes vêtements. Après mûre réflexion, je jette mon dévolu sur une robe noire plutôt simple. Je regarde rapidement l'horloge. Il est déjà dix-neuf heures. Les filles ne vont pas tarder à rentrer et je risque d'avoir du retard. Mais Violette Schoenfeld n'est jamais en retard. Compte tenu du froid glacial, j'enfile également un manteau chaud et une écharpe. Avant de partir, je prends le soin de laisser un mot à mes camarades pour les avertir de mon absence, même si je pense qu'elles n'auront aucun mal à le remarquer. 

Je sors du pensionnat discrètement et évite les surveillants disséminés un peu partout dans l'académie pour surveiller les élèves. Une fois à l'extérieur, je traverse la cité rapidement jusqu'aux galeries marchandes. Je jette un coup d'oeil furtivement derrière mon dos pour m'assurer que personne ne me suis, puis je m'engouffre dans une des ruelles étroites perpendiculaires au galeries. Leur repaire est caché quelque part dans cette ruelle, comme dans les films policiers. J'y suis allé tellement de fois que je connais le chemin par cœur. Il suffit de monter quelques escaliers et le tour est joué. Finalement, il n'est pas si bien caché que cela. Mais il ne vaut mieux pas le dire à leur chef. Il se vante toujours de sa cachette et ça ne lui plairait pas trop que je lui dise. Même si il a l'air de m'apprécier. Une fois devant une lourde porte en acier, je frappe trois coups rapides puis deux lents. Encore un truc emprunté à un nombre incalculable de films à suspens. Enfin. C'est le code. Une voix m'invite à entrer, et je pénètre une fois de plus dans l'immense salle richement décorée. On aurait presque dit un casino si il y avait eu un peu plus de monde et des machines à sous. 

- Salut, Vi! Ça fait longtemps!

Une voix enjouée me salue. Elle vient d'un jeune homme installée au fond de la pièce en train de jouer au poker. Je souris. Décidément, il n'a pas perdu de sa bonne humeur. Je jette négligemment mon manteau sur une table et vient le rejoindre. 

- Encore en train de jouer à ça? J'espère que tu feras une petite partie avec moi, ce soir!

- Ah non, tu es bien trop forte!

Nous rions tous les deux. Soudain, un courant d'air froid me caresse les chevilles. La porte s'ouvre et laisse entrer une nouvelle personne. Son visage m'est familier. C'est surtout sa mèche étrange qui me rappelle quelque chose. Je me demande ce qu'il fait ici.