D’accord, d’accord, il y avait peut-être des avantages à être dans la chambre du manager et organisateur de la sortie. Le pack de bières déja bien entamé dès le premier soir en était la preuve. La chambre plus grande, avec 3 lits simples mais aucun superposé, en était une autre.
Etienne ne connaissait pas très bien ses deux colocataires de la semaine, et c’était aussi pour ça qu’il avait choisi d’organiser les chambres comme ça. Bon, d’accord, le fait que le highFIVE soit fatiguant était également une raison, et puis, mieux valait ne pas les séparer - Lukas avait déja failli dépérir dans le train, loin de son copain, alors autant faire plaisir. Les filles ensemble, c’était une obligation, question de principes. Et puis, Orest et Sid, d’après l’impression d’Etienne en tout cas, semblaient plus matures que le reste de l’équipe. Plus cool. Plus... Comme Etienne. Disons qu’il avait une bonne intuition, pensait pouvoir bien s’entendre avec eux.
Il y avait là du challenge pour son ouverture d’esprit et son désir de bien s’entendre avec tout le monde - et surtout avec les gens de ses clubs. Orest, on l'apercevait parfois avec Nova, quand à Sid, Etienne ignorait ce qu’il y avait avec Sarah, sa meilleure amie, mais il savait qu’il y avait quelque chose. Un malaise, une embrouille - ils se connaissaient mais il y avait un truc. Sarah n’en parlait pas, et c’était bien là une preuve qu’il y avait une couille dans le pâté.
En attendant, ma foi, ça s’passait plutôt bien. Les trois gars discutaient de tout et de rien, de Prismver, de la guerre des classes. Les bières se descendaient, leur nombre diminuait, les rires s'enchaînaient.
Ils furent finalement interrompus par quelqu’un frappant à la porte - léger coup de stress - Etienne leur fit signe de mettre le pack de bière sous un lit, de se démerder pour cacher tout ça, en silence, et alla ouvrir en prenant tout son temps, scandant qu’il arrivait.
Mais lorsqu’il ouvrit la porte, ce n’était pas Terry.
- Oh. Alaska...
Il fit signe aux gars que c’était bon, fausse alerte.
- Hum... On boit quelques bières, on discute... Tu veux venir ? Ou tu voulais quelque chose en particulier... ?
HRP : Bon en théorie c’est Sid, Orest et Alaska mais c’est ouvert à qui veut en plus ♥
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Mer 14 Jan 2015 - 18:06
Soirée VIP
Orest était loin d’être une lumière. S’il y avait bien une personne que l’on ne devait pas suivre lors des sorties hors de l’école, c’était bien lui. Il avait tendance à sortir en premier, marcher en tête et se perdre — finir seul, la plupart du temps parce que les gens avaient le bon sens de prendre la direction opposée à la sienne. Il n’arrivait pas à retenir le nom des rues ou le trajet emprunté, et il avait compris qu’il valait mieux rester avec le groupe dès lors qu’il s’était perdu dans les rues de l’île en voulant se rendre à la gare. Son soit-disant arrêt « achat de produits indispensables » (jeux de cartes et lunettes de soleil) lui avait coûté un bon quart d’heure de retard sur le groupe.
De justesse, il avait attrapé le train. L’oeillade sévère d’Etienne —à laquelle il répondit par un sourire entendu— le somma toutefois de ne pas réitérer une pareille idée. Il aimait bien cette équipe, l’ambiance presque festive qui régnait dans les locaux lors des entraînements. Si le C s’amusait à torturer toute l’équipe, lui échappait à cette vague de sadisme en totale contradiction avec ce caractère ô combien souriant — et il n’avait aucune idée de la provenance de ce favoritisme. Peut-être sa taille, à vrai dire — il avait décidé de ne pas se prendre la tête avec tout ça. Quand bien même, il n’avait pas de fierté dictatrice qui l’aurait empêché d’écouter des consignes plus sévères — et ce n’était pas ça qui l’aurait dérangé. Et puis, une idée avait germé. Il s’était demandé si Etienne pouvait savoir. Peut-être était-ce la raison de tout ça — mais bien vite, il avait mis de côté cette possibilité. Ce n’était qu’un petit traitement de faveur, et puis, ce n’était pas comme s’il était vraiment tyrannique avec les autres. Tout le monde y était passé, c’était un fait avéré et garanti. Il s’était juré de prendre un nouveau départ, et sa conscience ne devait pas le rattraper. Pas ici, pas maintenant — pas avec eux. Lukas était dans un coin à quatre, loin de lui, et il ne devait pas se torturer l’esprit maintenant. Il s’était promis de vaincre ses soucis de conscience. Pour ça, ici, il n’y avait qu’une solution possible. Si vous avez rencontré Spiderman, vous saurez de quoi il est question. Un type qui n’arrête pas de parler, avec un humour chiant au possible — on ne parle pas de blagues pourries, mais incontestablement lourdes. Assis à l’avant, près du chauffeur, le polonais ne s’était pas gêné pour le bombarder de questions durant tout le trajet. Au bout du compte, ce dernier semblait presque soulager de les voir descendre.
Orest pas en tête, le groupe descendit. La répartition des chambres fut rapide, et le jeune homme songea à Terry qui devait sûrement s’emmerder dans celle d’à côté — c’était le Prof. Clayton, ce n’est pas comme s’il s’agissait de l’adulte le plus effrayant de Prismver. Que ferait-il pour quelques bières ? — ce fut ce que se demanda Orest en poussant le pack sous le lit.
« D’ordinaire c’est les mecs qui viennent toquer chez les filles pour se rincer l’oeil. »
C’était balancé sur une pointe d’humour, mais il y avait quand même de quoi se poser des questions sur la présence de la jeune fille ici. Sceptique, il n’en demanda pas plus — se contentant d’enfiler son haut de pyjama, à présent qu’il était sec. Sortant tout juste de la douche, il avait rejoint Sid et Etienne pour discuter autour de quelques bières, et la présence d’Alaska la laissa un peu bougeon. Il l’appréciait, bien entendu, mais cette ambiance masculine lui plaisait — se penchant sur son lit parsemé de peluches, il attrapa la télécommande de la télé sur le meuble en face. C’était ça, le dernier avantage de la chambre — il coupa le son pour ne pas déranger la conversation et, cherchant en vain une chaîne qui diffusait du volley, se rabattit finalement sur le football américain. Il sortit son paquet de cartes qu’il posa au milieu du cercle que tous formaient et s’étira dans son pyjama Bob l’éponge. Entre ça et les peluches, on avait de quoi se poser des questions sur son âge.
« Si tu veux te joindre à nous, on peut se faire une partie ? »
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Mer 14 Jan 2015 - 20:32
Soirée VIP
Alaska se demandait vraiment ce qu'elle foutait là. C'était pas vraiment son genre les sorties en groupe, camps d’entraînements et chansons autour d'un feu de joie. Non. Vraiment. Elle n'avait jamais fait les scouts et c'était bien pour une raison : être en groupe, une communauté, ça craignait sérieusement. Pourquoi était-elle là alors ? Hein ? En fait, Alaska s'était inscrite au club de volley pour s'occuper, se maintenir en forme et puis parce qu'elle avait toujours bien aimé ce sport à l'école. Elle n'était pas excellente mais pas mauvaise non plus. Et puis elle aimait ça, les entraînements, l'impression d'être comme tout le monde, traité avec la même égalité. En dehors peut être que les membres la détestait mais lorsqu'ils étaient sur le terrain tout allait plutôt bien. Alors ouai, Alaska était bien au club de volley-ball. Mais cette histoire de camp d’entraînement ? Idée de merde vraiment. Pourtant elle avait suivit le groupe sans vraiment faire d'histoire, prenant place à côté d'une fenêtre pour s'isoler des autres. Le reste du trajet ? Elle s'en souvenait pas vraiment, elle avait fermé les yeux du débuts jusqu'à la fin rattrapant la nuit qu'elle avait raté la veille. Sac sur le dos, la jeune fille ne dit pas grand chose, essayant juste de trouver comment s'occuper pendant la semaine à venir. Elle aimait bien faire du sport, oui, mais si c'était JUSTE faire du volley-ball pendant 4 jours... eurg. Au moins elle était à Oxford, Oxford ça voulait dire étudiants, ça voulait des dires des mecs intelligents, des mecs canons. Elle avait toujours aimé les anglais. Mais pour le moment, c'était direction les chambres. Sans grande surprise Alaska se retrouva avec les deux autres filles du groupe : Mack et Garance. Pas ses meilleures amies de la vie – de toute façon elle n'avait pas de meilleures amies – mais c'étaient pas non plus ses ennemies. Garance était bien trop jeune pour ça et puis Mack... Bah... C'était Mack quoi. La jeune fille avait lancé son sac sur le premier lit disponible avant de se tourner vers ses colocataires temporaires :
« Je prends la douche la première, si ça vous va pas, bah.. Tant pis. »
Ok. Bien Alaska. Bien. Même loin de Prismver elle trouvait le moyen de faire sa vipère.
« On a qu'à faire à tour de rôle, demain c'est Mack et après demain Garance enfin comme vous voulez. »
Puis elle referme la porte. Pour ressortir une demie heure plus tard, en débardeur et mini short noirs, cheveux tressés pour ne pas qu'ils s'emmêlent. Avachie sur son lit, elle sorti de son sac un livre que lui a passé Aiden avant de partir et commença à lire Le temps passe, un peu, lentement, de façon vraiment emmerdante. Jetant le livre sur son lit, Alaska se leva et s'étira avant de regarder ses deux colocataires
« Bon, je sais pas ce que vous faites, mais moi, je bouge. Chui sûre que les garçons s'amusent bien... »
Clin d’œil, elle enfila son gilet avant d'ouvrir la porte pour se glisser dans le couloir discrètement. Elle ne connaissait pas trop le prof qui les accompagnait. Juste qu'il était plutôt mignon (même si pas vraiment son genre). Alaska ne savait donc pas comment il réagirait si il la surprenait en dehors de sa chambre. Mais pour le moment tout était tranquille. Elle dépassa la chambre n°3 sans un regard avant de s'arrêter devant la suivante. Inspirant un bon coup elle toqua rapidement, priant pour qu'on lui ouvre rapidement la porte. Bingo. Elle tomba nez à nez avec un Etienne au regard légèrement stressé. Et lorsqu'elle entendit ce que le jeune homme lui proposait, Alaska se para d'un sourire victorieux. Elle avait bien fait de bouger, actuellement elle avait bien besoin d'une bière pour se détendre et se changer les idées.
« Yep je veux bien, j'avoue que je me faisais un peu chier avec Mack et Garance, pas vraiment le genre de soirée idéale. »
Sans se faire prier elle entra dans la chambre, adressant un clin d'oeil Orest qui enfilait un haut de pyjama. De pyjama bob l'éponge. Sérieusement ? Elle haussa un sourcil en le dévisageant, en observant son lit remplis de peluche et se retint de faire une remarque déplacée. Elle avait pas envie de se faire jarter à cause de son mauvais comportement. Pas ce soir.
« Hmm pourquoi ça serait toujours aux mecs de venir mater les nanas hein ? Nous aussi on a le droit de s'amuser un peu de temps en temps.»
Coup de hanche, elle le bouscula pour attraper une bière. Offrant un haussement d'épaules à la proposition du Polonais pour jouer aux cartes. Si ça le branchait, pourquoi pas ? Elle se tourna vers Sid et Etienne pour voir leur réaction.
« C'est moi qui m'incruste, je vais pas décider pour vous, je fais ce que vous voulez faire. »
InvitéInvité
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Jeu 15 Jan 2015 - 0:54
soirée v.i.p
Six jours à Oxford. Six jours ailleurs. Six jours loin de tout. Loin du bordel qu'envahit ta vie. Loin de ce que t'avais pas prévu. Loin des doutes qui te submergent et qui t'bouffe la chaire que t'as même plus. T'avais prévu de couper les ponts. Tu voulais pas la revoir, te retrouver comme un con. Silencieux, sans savoir quoi rétorquer. Sans parvenir à conserver ton tons mielleux, ton regard insidieux, ta tronche d'hypocrite. Tu voulais pas replonger tes yeux dans les siens avant d'être clairement sûr de pouvoir tenir la distance que tu t'étais promis de respecter. C'était pas dans tes plans, tout ça. Ça aurait pas dû arriver. T'aurais pas dû, le sentir, le pincement dans ton cœur. T'aurais pas dû, non non, Sid, t'aurais pas dû. T'aurais dû te contenter d'être comme d'habitude, insipide, charogne. Mais non, ton système il a finit par faire boum. Boum Boum Boum. Dans ton cœur. Assez défectueuse, la pompe de ta vie, elle t'a rappelé des choses auxquelles t'avais plus songé. T'aurais mieux fait de rester dans ta piaule au final. Cette jim's, elle t'as vraiment rien amené de bon. T'as plus que l'écho de son nom en tête, alors que t'étais résolu à l'oublier éternellement. Sarah, putain fait chier Sarah. T'inspires un bon coup. Le bâton tueur au bord des lèvres, coincés entre deux doigts fins, tu sais plus trop ce que tu fais, plus trop ce que tu devrais faire. La fumée rentre, fait le tour, s'harmonise avec la paroi de tes poumons avant de ressortir, troublant le ciel couleur nuit d'un monceau grisâtre. Y'a le vent qui caresse tes cheveux, en même temps que les questions émergent. T'as beau être à des lieux de Prismver, tu arrives toujours pas à ne plus y penser. L'année commence mal. Vraiment mal.
C'était plus facile pour toi avant tout ça. T'avais pas à réfléchir de la sorte, si longuement. T'avais qu'à sourire, à croquer la vie, à prendre tout d'un coup sans penser aux conséquences. Mais maintenant, t'as changé et tu t’écœure, d'avoir pu être aussi con, aussi égoïste, aussi ... normal. Tu craches sur le passé comme les jeunes le font sur les pavés. Tu te débectes allégrement d'avoir pensé pouvoir t'éloigner si facilement. ça semblait être un jeu d'enfant. T'étais même plutôt bien parti, avant que son lézard ne fasse irruption dans ta tranquillité pesante. Tu finis par écraser le mégot avant de remonter jusqu'à la chambre que tu as quitté juste un peu plus tôt, histoire de prendre l'air. Tes doigts pianotent avidement sur les murs pendant que tu te diriges vers la porte numéro deux puis ils agrippent la poignée, sans prendre soin de toquer. Et tu rentres. ça t'as pris quoi ? dix minutes, aller-retour compris. La prochaine fois, tu penseras à ouvrir la fenêtre. T'auras pas besoin d'aller te les peler dehors. Sérieux, pourquoi tu t'emmerdes comme ça, t'es pas croyable.
Tu finis par te poser sur ton lit, évitant soigneusement celui où gisent les peluches, puis tu reprends ta bière ainsi que le fil de la discussion. Niveau chambre, t'avoue être plutôt bien tombé. Tu penses pas ça qu'à cause des lits superposés que t'as eu le temps d'entrevoir chez les autres. C'est sûr que ça joue, mais à vrai dire, c'est surtout pour les deux autres avec qui t'es tombé. Tu juges que c'est sans doute les plus intéressants, et les moins envahissants, mais bon, pour toi, ça va toujours de paire. Quand Orest part se laver, tu continus de discuter avec Etienne, vidant petit à petit une énième bouteille en verre. Tu l'as toujours vu comme un type extrêmement énigmatique, avec qui t'aurais du mal à t'entendre, mais finalement, il est plutôt sympa, pour quelqu'un sortit tout droit d'un bouquin. Puis faut dire que c'est intéressant, de l'avoir comme manager, sauf pour ceux qui en chient des bulles en essuyant les remarques, mais c'est aussi ça qui fait la bonne ambiance du groupe. En comparaison à ce type, toi, t'es carrément effacé. Tu te contentes de jouer, encore et encore, de donner deux trois conseils, deux trois railleries, puis de t'intégrer dans les discussions en fonction de tes bons jours. Orest finit par vous rejoindre, arrêtant de squatter la salle de bain, et les sujets se diversifient encore un peu plus. Toi, t'as eu la bonne idée de te laver plus tôt. T'aurais eu la flemme après, et passer pour un crade dès le premier soir, c'est pas forcément un bonne idée. T'as pas spécifiquement envie de dormir sur le palier.
Sid, tu t'raidis, assis sur ton lit, quand on toque à la porte. Tu caches la bouteille derrière ton dos, soupirant passivement en te demandant comment va réagir Terry s'il vous grille. Tu le connais pas vraiment après tout, sait-on jamais, faut s'attendre à tout. Tu le vois mal se mettre à broncher, mais c'est possible après tout. Manquerait plus qu'il vous vide le pack avant de repartir pieuter. Au final, quand Etienne tire la poignée, c'est pas les cheveux bruns du prof qui entre dans ton champ de vision, mais ceux d'une fille. Ceux d'Alaska. Second raidissement. Putain, une fille.
« yo »
Sourire un peu crispé. Malaise plutôt bien dissimulé. Si t'avais été Etienne tu lui aurais refermé la porte au nez. Pas que tu l'aimes pas hein, mais c'est juste que les filles, t'as toujours eu un peu de mal avec. Comme t'as du mal à comprendre le choix de pyjama d'Orest, mais ça, c'est une autre histoire. Toi t'as opté pour un jogging noir, un pull d'une marque random, un truc tout con, banal, qui sorte pas trop du lot. Mais lui, il a fallut qu'il enfile un truc Bob l'éponge. Déjà qu'avec ses peluches, ça donnait un air assez louche à la chambre, là, c'est la noix sur le cocotier. Tu sais pas si tu dois rire ou pleurer. Du coup, tu fais rien, te contentant de lever les yeux au ciel pour les poser sur l'écran de la télé, puis de jeter un œil de temps à autre vers celui qui parle. Tu acquises d'un signe de la tête quand le brun pose les cartes au centre du cercle qu'ils forment tous les quatre.
« ça me va. Par contre, comptez pas sur moi pour choisir. »
T'as beau savoir jouer à quelques jeux, c'est à peine si tu te souviens des noms, alors faut pas pousser. Puis faut rêver pour que tu distribue quoi que ce soit. Tu te places par terre histoire d'être à la même hauteur que les autres, puis tu poses ta bière entre tes jambes, appuyant ton dos sur le lit. Puis tu souris, avant de compléter tes propos.
« ça vous dis qu'on rajoute des gages ? Genre pour le perdant. Sinon y'a rien de drôle, et c'est blasant. Sérieux. »
Ta gueule Sid. Arrête d'afficher cet air putain de confiant. T'as jamais eu de chance. T'es une bouse aux dès comme aux cartes. Arrête de dire de la merde. Sérieux. Stop it.
« A moins que ça vous embêtes et que vous ayez des choses à cacher. »
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Jeu 15 Jan 2015 - 15:57
- Yep je veux bien, j'avoue que je me faisais un peu chier avec Mack et Garance, pas vraiment le genre de soirée idéale. - Ooh elles sont sympa... - D’ordinaire c’est les mecs qui viennent toquer chez les filles pour se rincer l’oeil. - Hmm pourquoi ça serait toujours aux mecs de venir mater les nanas hein ? Nous aussi on a le droit de s'amuser un peu de temps en temps.
Etienne referma la porte - non sans une oeillade dans le couloir - et porta un regard circulaire sur la pièce et les personnes présentes. Il hocha la tête en pouffant de rire devant Orest, en pyjama Bob l’Eponge au milieu de ses peluches.
- Ahahah sérieusement mec...
Et comme si de rien n’était, Orest proposa de jouer aux cartes, les deux autres acquiesçant. Décollant son dos de la porte, Etienne vint se caler par terre à son tour, refermant le cercle tandis que Sid proposait de pimenter un peu le jeu.
- Un peu qu’on va ajouter des règles ouais., dit le manager qui ramenant l’énorme pack de bières au centre du cercle. On à qu’a faire faire un barbu.
Bah oui Etienne, bien. Bien de faire faire à tes coéquipiers un jeu d’alcool le premier soir du camp d’entraînement. Mais voila, c’était lui. Sage, mais pas trop non plus. Allongé sur le flanc, maintenu sur un coude, il chopa le paquet de cartes pour les observer. Et annonçant les règles, il jetait au fur et à mesure les cartes concernées.
- On pioche chacun notre tour. Si le joueur pioche une carte de 2 à 6, il boit le nombre de gorgées de la carte. Si c’est le 7, il donne un gage à qui il veut. Le 8, il annonce un “J’ai déja” ou “je n’ai jamais” et les autres doivent dire aussi si ils ont déja fait ci ou jamais fait ça. Le 9, on pose une question à quelqu’un qui doit répondre la vérité. Le 10... en principe on enlève un vêtement., il lança une oeillade taquine à Alaska avant de reprendre. Si il tire le Valet, le dernier qui met son pouce sur le front boit une gorgée. Reine: tout le monde boit. Roi: Faîtes c'que vous voulez. L’as... celui qui l’a tiré doit vider sa bouteille.
Il leva le regard du jeu de cartes, le glissant sur les trois autres.
- Ca vous tente ? Y’a pleins de façons d’y jouer, mais avec mes potes à l’époque, on y jouait comme ça.
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Jeu 15 Jan 2015 - 16:23
Soirée VIP
Des choses à cacher. Il marqua un silence, laissant un blanc après les mots de Sid, ne pouvant retenir un sourire ironique. Orest préférait prendre ça à la rigolade, et il y avait de quoi. Si au début, le sujet était carrément tabou, il finissait par s’y habituer, à surmonter tout ça. Il faut dire que ses colocataires, en particulier ces deux-là, étaient parfaits pour lui. Sid semblait aussi mystérieux que lui — et de ce fait ne semblait pas vraiment intéressé par le fait de connaître les détails de sa vie — et Etienne était gentil, peut-être même un tantinet naïf. Il avait de l’humour, aussi.
« Je sais je sais, moins badass la nuit que sur le terrain. Mais j’dors bien c’est l’essentiel. »
Les regards des autres avaient cessé de l’embêter depuis longtemps. Il savait bien dans quoi il s’embarquait en acceptant de venir, et ça ne le gênait pas. On ne pouvait pas vraiment dire que le regard de Sid le gênait, étant donné qu’il était toujours voilé de ces lunettes opaques, en revanche, Alaska semblait sceptique. Et puis Etienne… il était spécial — sûrement le genre incapable de se moquer sérieusement de quelqu’un. Toutefois, Orest ne pouvait lui enlever une chose. Il savait s’amuser.
« Ca me va. » dit-il avec un sourire, attendant les autres réponses. « Qui commence ? »
Il avait cherché longtemps une explication à ce phénomène, et pourtant, après dix-neuf ans d’existence, il était toujours incapable de comprendre pourquoi tous les regards se tournaient toujours vers lui lorsqu’il demandait ça. Il se contenta d’un soupir, se penchant pour attraper le paquet de bières, en posant une devant chacun. Autant commencer soft — c’était le premier soir. Il s’avança ensuite et prit une carte sur le paquet. Il glissa son regard sur les autres pour leur mettre un coup de pression et retourna la carte, tombant nez-à-nez avec un as.
« …Bon. »
Haussement d’épaules, il ouvrit sa bière qu’il entreprit de boire jusqu’au bout, comme l’indiquaient les règles. En une vingtaine de secondes, en plusieurs coups, il l’acheva. Encore heureux. Son regard se posa ensuite sur Alaska, à sa gauche.
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Jeu 15 Jan 2015 - 17:29
Soirée VIP
Alaska sent qu'elle n'est pas vraiment la personne la plus attendue dans la pièce, sans doute parce qu'elle s'incrustait dans une soirée de mecs et que généralement les filles étaient pas les bien venues. Ca lui rappelait son frère et ses copains à lui, quand il l'enfermait dans sa chambre pour qu'elle ne vienne pas les déranger. Alors tant pis les mecs, ce soir elle allait pas se barrer pour vous faire plaisir, nan, ce soir elle venait jouer.
« Yep elles sont sympa, jamais dit le contraire. Mais je pense que tu dois me connaître un peu pour savoir que sympa ça me correspond pas. »
Sourire moqueur, Alaska hausse les épaules. Elle est lucide, elle sait parfaitement qu'à la fin de ce séjour elle sera pas plus amie avec ses coéquipiers qu'elle ne l'était avant. Non. Pour ça faudrait pouvoir la supporter. Mais elle espérait au moins une trêve d'une semaine, histoire de se changer les idées. Quand Sid ouvrit la bouche pour proposer de rajouter des règles au jeu, Alaska regarda la réaction des deux autres garçons: ok ils semblaient bien parti pour la soirée gages. Et vu les règles énoncées par Etienne et le pack de bière de bière amené au centre, cette soirée promettait d'être passionnante. Elle espérait juste que les questions resteraient bon enfant et pas trop personnelles et qu'elle ne finirait pas en culotte. Mais sinon, c'était marrant. Ce fut Orest qui lança les choses : première carte, un as. Le pauvre. La jeune fille laissa échapper un rire moqueur tout en le regardant vider sa bouteille. Bob l'éponge n'aurait sûrement plus la même signification après cette soirée. « Ok à moi donc ? »
Instant de vérité, Alaska posa la main sur le paquet pour en tirer un 8 de trèfle. Noir. Satisfaite. «Alors... Je n'ai jamais été attiré par un professeur. Pas forcément de Prismver d'ailleurs.»
C'était une question bateau, la soirée ne faisait que commencer après tout et elle n'avait pas vraiment envie de mettre une mauvaise ambiance dès maintenant. Ce genre de soirées lui rappelait avant, et Alaska n'avait pas envie de quitter son instant nostalgie tout de suite.
InvitéInvité
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Ven 16 Jan 2015 - 0:47
soirée v.i.p
Des choses à cacher, c’est pas comme si t’en manquais Sid. T’as dis ça avec tellement de confiance que tu t’es surpris tout seul, et ça s’est vu, derrière les vitres teintées de ton âme. Au delà des verres de tes lunettes, toujours sur ton nez alors qu’on y voit foutrement plus rien dehors, y’a eu cette petite étincelle de vérité qu’a repris place avant de se refaire la malle. Puis t’as continué d’écouter. Etienne a proposé. T’as hoché la tête machinalement, sans vraiment trop t’en soucier. Un barbu, pourquoi pas, tu connais pas. Mais les règles ont l’air cool, si bien que tu te retiens de lui demander si ses potes, c’étaient ceux du livre, ou bien ceux de maintenant, ceux d’après. Toi, t’aurais préféré un truc du style monsieur trois, mais il n’y a pas de quoi le faire. Dommage. Puis t’es vraiment nul aux cartes. En même temps, les cartes, c’est bien pire qu’un jeu de chance. C’est du hasard complet. C’est pas comme les dès que tu peux lancer au loin histoire de tricher tranquillement en te proclamant détenteur d’un six. Non non, les cartes, même avant de poser les mains dessus, le destin en a déjà décidé pour toi. T’as beau t’appeler Chuck Norris, t’auras toujours la même carte une fois retournée. T’as beau faire ce que tu veux, elle changera pas. La carte.
Tu jettes un regard en coin vers Orest avant d’afficher un sourire moqueur. On lui a jamais appris à tenir sa langue à ce type. C’est dommage pour lui. En tout cas, vu le silence qui vient s’en suivre, et le soupir qui vient le clore, faut croire qu’il s’est résigné. Et c’est avec lenteur qu’il avance sa main jusqu’au paquet, avant de retourner la carte. As dans les dents. Paix à son âme.
Tu souris de plus belle, à la limite du rire et Orest saisit la bouteille avant de la vider au fur et à mesure. Heureusement que vous jouez avec de la bière. S’en suit le tour d’Alaska, qui pioche un huit. Faut croire qu’elle en a de la chance. Tu t’affales un peu plus au fur et à mesure que ton tour se rapproche. Puis Alaska balance son “je n’ai jamais” qui te donne envie de partir en courant loin d’ici. Pourtant, c’était pas si horrible que ça. Mais bon, toi tu peux pas dire non. Tu pourrais mentir, mais ce soir, ça te vient même pas à l’idée, et y'a le rouge qui te monte aux joues, d'ordinaire toujours blanches.
« Faut juste boire hein ? »
Juste après, tu saisis la bouteille avant de prendre une gorgée, priant pour ne pas avoir à rendre des comptes, mais ça t’empêches pas de gonfler les joues, un peu mal à l’aise. T'as dis ça sur un ton assez grognon, mais c'est avec nostalgie que tu y repenses. Tu jettes un œil vers les deux autres, histoire de vérifier que tu te retrouves pas seul comme un con. Mais bon, les faits sont là. Quand t’avais sept ans, tu pouvais pas t’empêcher de la regarder Arsène, différemment de maintenant. Tu te souviens même de la bague en réglisse que tu lui avais filé, à l’époque, en signe de “pour toujours”. Putain que t’étais niais. Tu te décides finalement à enchaîner, saisissant la prochaine carte sur le paquet. Tu la fait glisser lentement sur le sol, avant de découvrir en même temps que les autres la figure. Un valet de cœur. Il te faut quelques secondes avant de te rappeler de la règle, que tu ne tardes pas à appliquer avec précipitation, finissant le pouce en l'air, collé à ton front, plus ou moins rapidement. ça fait con, légèrement, surtout que t'as manqué de défoncer tes lunettes au passage. T'attends un moment, histoire de pouvoir te remémorer la rapidité de chacun, puis ayant du mal à départager, tu décides de polémiquer.
« Hmm verdict ? Moi j'dis Etienne. »
Tu te tournes vers lui, tout sourire en lui tapotant l'épaule. T'as donné son nom au pif histoire d'être tranquille, puis d'aller faire un peu chier le monsieur d'à côté, comme t'avais l'habitude de le faire, avant.
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Sam 17 Jan 2015 - 15:56
- Je n'ai jamais été attiré par un professeur.
Ahahahahahahah ahahaha ahah ah.
Replaçons les choses dans l’contexte, rapidement, pour ceux qui ont pas suivi. Georges, l’auteur d’Etienne, était prof à Prismver et Emma Lind, la prof de musique - mais à l’époque, élève - était sa maîtresse. En écrivant le bouquin d’Etienne, Georges s’est inspiré d’Emma pour créer le personnage de “Rose”, dont était amoureux d’Etienne. Ce dernier sorti du livre, Rose et le bouquin brulés, il a rencontré Emma, soit “la Muse” qui a permis la création de Rose.
Autant dire que, oui, il crush sur elle. Parce-qu’en plus d’être très semblable à Rose sur tous les points, elle a connu Georges, et elle est liée à l’histoire si particulière d’Etienne. Bref -
Il boit, jetant un regard à Sid qui fait de même. Et il a l’oeil taquin, le pointe du doigt genre “ahahah regardez, il boit” - il détourne l’attention de lui alors qu’ils sont dans l’même bateau.
Un bateau duquel Etienne met plus de temps à sortir, plongé dans ses pensées, se remémorant le soir de la Jim’s ou il a dansé avec Emma. ... Mais pas que. Il s’en est passé des choses, ce soir là, et - shit ! Ok,ok, personne à vu hein ? Le pouce sur le front, y’a ce truc qui pèse dans l’air alors qu’ils se regardent tous en chiens de faïence.
- Alaska... ? - Moi j'dis Etienne.
Et les autres acquiescent, Alaska trop contente de saisir l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur, et Orest peut-être simplement taquin. Quoi qu’il en soit, Etienne ne sait pas, entre lui et elle, qui était le dernier, mais à la majorité on lui demande de boire.
- Demain j’vous fais la misère. J’comptais vous épargner, tant pis pour vous.
Sourire amusé, et il boit, encore, enchaînant en prenant une carte. Souriant comme un diable, il plaque son Roi au sol.
- Le Roi fait ce qu’il veut., rappelle t-il, presque carnassier.
Et son regard se tourne machinalement vers Sid. Sid, qui vient de le balancer. Sans ça, il aurait peut-être pu convaincre Orest de faire boire Alaska, mais non, Sid avait ouvert sa bouche et on l’avait suivi pour faire boire Etienne. Ca méritait vengeance, et ils le savaient tous les deux.
- Orest et Sid, vous échangez vos tenues, là. Jusqu’à la fin du jeu.
Autrement dit, Orest allait porter la tenue de Sid - lunettes comprises - et Sid allait hériter du... magnifique pyjama d’Orest.
- Allez. Salle de bain, on s’change. On discute pas les ordres du Roi les gars.
Et, sitôt revenus de la salle de bain, Etienne est là, télèphone en main, faisant claquer dans l’air le bruit de l’appareil photo de son téléphone, pouffant de rire, toujours allongé sur le sol. Et quand Sid se rassied, Etienne retrouve le silence, mais l’air moqueur, lui donne la même petite tape sur l’épaule, toute simple, que Charmant lui avait donné quelques minutes plus tôt.
Orest eut un long moment de réflexion. Attiré par un professeur… en réalité, il n’y avait jamais songé. Il avait toujours dressé une barrière du fait de sa position d’élève, et ne s’était jamais intéressé aux adultes. Bien sûr, il y avait Peters et son pouvoir assassin, mais elle mis-à-part — et il ne la compta pas puisque c’était dû au don — il ne voyait pas vraiment de personne possible. La prof de musique n’était pas si mal, la bibliothécaire non plus à vrai dire, mais pas du tout son genre. Une des cuisinières, en revanche, était tout à fait son genre — mais la question n’enrobant que les professeurs, il s’abstint de boire. Les joies de la retenue.
Il fallait bien sûr qu’on lui ôte sa seule fierté quelques instants plus tard. Il maudit Etienne intérieurement, tandis qu’il passa dans la salle de bain avec Sid pour lui échanger son pyjama Bob. N’importe qui à sa place aurait été soulagé, lui, ça l’attristait. C’était Bob. Son superbe pyjama Bob. « Je te maudis, Etienne. » lâche-t-il sur un ton autant théâtral que râleur. Non, décidément, il n’acceptait pas qu’on lui ôte son accoutrement si magnifique. Et puis, une tenue de Sid, ça n’avait la classe que sur Sid. Il était planté comme un débile à regarder les autres au travers de ses lunettes opaques, et Orest se sentait carrément ridicule. C’était une vengeance pour avoir été désigné comme dernier, peut-être ?
Très bien. Il se vengerait, lui aussi. Il tira une carte, tombant sur un 7 — et prenant le temps de s’étirer, il réfléchit à ce qu’il pourrait bien faire. C’était une vendetta parfaite, encore fallait-il qu’il trouve quoi demander. Son regard vrilla sur la salle de bain d’où il revenait, puis une idée lui vint. Sa langue claque dans sa bouche avant qu’il ne l’étire en un sourire amusé.
« Un gage, hein ? Alaska, ce serait cool que tu ailles chercher ta trousse de maquillage pour refaire une beauté à Etienne. Le rouge à lèvres et le mascara lui iront à ravir. »
Alaska regarda boire Sid et Etienne avec un petit sourire satisfait. Bien. Elle ne comptait pas savoir qui, quoi, comment. Juste savoir ça lui suffisait. Quant à elle, bouteille intacte, elle ne leva pas le coude. Nop. Des profs à l'avoir attiré y en avait pas. Des pions peut être, ou bien un infirmier. Mais des profs... Pas vraiment. Faut dire que sortir avec quelqu'un de vraiment plus vieux qu'elle ça l'attirait pas vraiment. Enfin jusqu'à maintenant. Perdue dans ses pensées, elle mis un moment avant de comprendre que Sid avait joué et elle se dépêcha de plaquer son pouce sur le front, dépassant de justesse – ou non – Etienne. Et intérieurement elle remercia Sid d'avoir porté son choix sur son camarade et non sur elle. Puis ce fut au tour d'Etienne, Etienne et la promesse d'un entraînement difficile pour le lendemain. Pour cela faudrait déjà qu'il tienne le coup après la soirée qui se profilait. Mais Alaska ne doutait pas qu'elle allait devoir courir demain. Courir bien plus que d'habitude. Mais ça valait vraiment le coup. Quand Etienne annonça sa sentence, la jeune fille explosa de rire et suivit Sid et Orest du regard dans la salle de bain. Dommage, elle aurait bien aimé qu'ils se changent ici. Mais bon... Quand ils réapparurent dans la chambre, Alaska grava cette image dans sa mémoire avant de recommencer à rire. Bon sang. C'était vraiment magnifique. Pauvre Sid. Et Orest avait une de ces tronches avec les lunettes de son camarade ! Trop occupée à essayer de stopper son fou rire elle ne remarqua pas de suite que le jeu avait repris, jusqu'à ce qu'Orest appelle son prénom. Pardon ? Quoi ? Oh. C'était pas pour elle. Mais pour Etienne. Sauf que c'était pas vraiment drôle. Alaska pinça les lèvres et se leva sans un mot pour retourner dans sa chambre et chercher sa trousse à maquillage. Orest allait être déçut, du rouge à lèvre elle en avait pas. Elle l'avait jeté depuis longtemps. Parce qu'Alaska ne savait plus ce que c'était d'avoir une bouche rouge passion. Non. Elle ne savait plus. C'était pas la faute du D, mais Alaska se sentait amère. Quand elle revint dans la chambre, son butin à la main, son sourire artificiel avait reprit sa place et elle était prête à massacrer le beau visage d'Etienne.
«Bon, viens là chéri. On va voir comment on peut t'arranger tout ça. »
Pinceaux sortis, elle lui applique un joli dégradé de gris sur les paupières avant de lui rajouter un trait d'eye-liner. Petite tape sur l'épaule pour le tenir tranquille, elle lui demande d'ouvrir grand les yeux pour lui appliquer le mascara. Finalement, elle sort de sa trousse un petit tube de gloss transparent et l'applique sur les lèvres d'Etienne. Reculant pour admirer son travail, elle se remet à rire pour la énième fois de la soirée. « Je suis pas sûr que Garance continuera d'être fière que tu sois son parrain après tout ça Etienne. »
Puis se retournant vers les autres garçons, elle agita sa trousse, sourire amusé.
« Quelqu'un d'autre est intéressé ? Je peux te dessiner un Bob l'éponge sur la joue Orest, tu serais tellement mignon. »
Clin d'oeil. La jeune fille se penche vers le paquet de carte pour piocher la sienne et abat un 6 sur la table. Soupire. Elle porte la bouteille à ses lèvres et bois ses six gorgées réglementaires avant de la reposer devant elle.
« A toi Charmant. »
InvitéInvité
Sujet: Re: Soirée VIP • Libre Ven 30 Jan 2015 - 13:46
soirée v.i.p
Au fond, tu le savais, que t'aurais pas dû, qu'il aurait mieux valu que tu t'abstiennes. Alors pourquoi t'as encore ouvert ta gueule, toi et tes automatismes à la con ? T'en es pas capable, de faire sept tours dans ta bouche avant de l'ouvrir, mais t'aurais quand même pu en faire deux. Juste histoire de tiquer, de savoir qu'un jour ou l'autre, ça te retomberait dessus. Parce qu'après tout, ça reste Etienne, et ce type, il a plus qu'un brin d'imagination. Il te regarde. Tu le regardes. Tu rejettes un œil à la carte qu'il vient de tirer et tu te remémore ce qu'il vient de balancer. Et bizarrement, tu t'sens bien mal. Humiliation. Sid, ça t'as piqué les yeux tellement tu les as maintienus ouverts d’ahurissement quand t'as entendus ce qui sortait de la bouche du tyran. T'as coulé un regard vers Orest, le jaugeant de la tête aux pieds en te demandant vraiment comment il a fait pour oser mettre ça. Même pour une question de confort, ce serait même pas envisageable selon toi. Surtout maintenant que t’es censé l’enfiler. Limite sur lui, t’avais rien à dire, ça lui donnait un côté carrément décalé à l’extrême du ridicule certes, mais ça te concernait pas. Là t’as limite les boules de pas l’avoir obligé à se changer en le voyant se fringuer avec un truc pareil. Alors bon, c’est à contre cœur que tu quittes ta place, faisant craquer ta nuque en marchant jusqu’à la salle de bain, avant de te retourner vers Etienne en tendant ton index et ton majeur, de tes yeux invisibles jusqu’aux siens, en signe de défi. Tout ça dans le silence le plus platonique possible.
Puis quelques minutes après, tu reviens. Orest avec tes lunettes sur son nez. Toi dans son putain d’accoutrement même pas digne d’un carnaval de pacotille. Et histoire de te faire encore plus rag, Etienne est là, téléphone en main histoire d’immortaliser ce moment qui, tu te le jure, ne se reproduira plus jamais. Tu te rallonge, ton taux de virilité plus bas que jamais. Malmené. Déphasé. Enrayé. Culbuté. Et puis à son tapotement de l’épaule, tu le regardes, écartant cette dernière pour ensuite t’enfoncer le plus possible dans le matelas derrière toi, et détourner tes prunelles bleus en direction du téléviseur écran plat pour éviter d’avoir envie de te demander à quoi il ressemblerait avec la même chose que toi sur le dos pendant une séance de volley-ball.
Tu manques de t’étouffer quand t’entends le gage lancé par Orest et tu reviens sur Terre. Y’a un sourire un peu trop franc et moqueur qui se dessine sur tes lèvres quand Alaska revient avec sa trousse de torture. Et tu te retiens d’exploser de rire en prenant ça sur le fait avec ton samsung, plusieurs fois en mettant bien le flash dans sa face.
« La misère, c’moi qui vais te la mettre. Dans le lit ce soir ok poupée ?»
Clin d’œil, satisfait de ta vanne. T’as repris ces mots d’avant ton lynchage, juste pour les imbiber du sien.
« N’empêche que, j’ai toujours su que t’avais cet air pimp quelque part en toi, mais j'savais pas que t'étais de ce bord là..»
Fausse constatation lâchée, un léger sourire au bout des lèvres qui disparaît quand tu te penches pour piocher, appliqué et déterminé à ne pas choper une carte trop emmerdante. Bien sûr, tu prends la première, sans avoir le choix. Et tu te retrouves avec un petit 4. Tu saisis le goulot de la bouteille et fait disparaître le nombre de gorgées voulues au fond de ton gosier. Une fois ceci fait, tu reposes la bière entre tes jambes, en tailleur. Et tu soupire encore une fois en relookant cet affreux pyjama de spongebob. Résigné.
Evidemment, évidemment, ça lui retomba sur la gueule, il s’y attendait. Sourire aux lèvres, il garda la tête haute lorsque la jolie blonde fila chercher sa trousse à maquillage.
- Bon, viens là chéri. On va voir comment on peut t'arranger tout ça. - Ca m’rappelle le dimanche quand je vais danser au cabaret., rétorqua Etienne.
Mieux valait en rire qu’en pleurer.
- La misère, c’moi qui vais te la mettre. Dans le lit ce soir ok poupée ? - Mmh j’sais pas si je m’abaisserai à fréquenter un mec avec un pyjama Bob l’Eponge., il tendit la main vers Orest. No offense, toi il te va à ravir. - N’empêche que, j’ai toujours su que t’avais cet air pimp quelque part en toi, mais j'savais pas que t'étais de ce bord là. - Tout de suite plus intéressant hein ?
Riant, Etienne ne manqua pas de se moquer de lui-même après avoir admiré le résultat dans la glace de la salle de bain. Et quand il revint s’installer, il sortit ses cigarettes pour en glisser une entre ses lèvres, jetant le paquet au centre pour qui veut, et récupéra une bouteille vide en guise de cendrier.
- Aaaaaalors..., se délecta t-il en piochant sa carte comme une princesse. Ooooh...
Il tourna la tête vers Sid, la penchant légèrement avec un grand sourire sadique, agitant devant lui son 7 lui offrant de donner un gage à qui il voulait.
- Lucky meee..., nargua t-il avant de regarder les deux autres, n’excluant aucune cible.
Il se laissa tomber sur un bras, assis légèrement penché en arrière, maquillage fabuleux toujours en place et clope fumante au bout des doigts. Il prit le temps de réfléchir.
- Mh. Je sais.
Il se redressa.
- Sid, french kiss à Orest pendant minimum 10 secondes. Ca peut durer plus longtemps évidemment, si c’est l’extase totale entre vous...
S’humectant les lèvres, il rangea sa carte sur la pile déja tirée avant de sortir son téléphone de nouveau, activant cette fois la caméra droit sur Sid, petite lumière rouge témoignant de l’acte diabolique. Les réactions furent filmées, et Etienne ne manqua pas de se foutre d’eux avec Alaska comme complice. Et sitôt que Sid se mit en marche pour réaliser son gage sous la caméra...
- Sid, french kiss à Orest pendant minimum 10 secondes. Ca peut durer plus longtemps évidemment, si c’est l’extase totale entre vous...
... ... Qu'est-ce qu'il venait de dire ? Il fixa longuement Etienne au travers des lunettes opaques de Sid, et il fut bien content de les porter puisque son expression était à moitié masquée par leur présence sur son nez. Dans un geste classieux d'une incrédibilité rarement vue, il les ôta de son visage, se fondant en un spectaculaire hairflip. Son regard croisa celui de Sid pendant quelques secondes, le temps que celui-ci se décide à le faire.
« Je t'ai toujours trouvé diablement sexy. »
Clin d'oeil, sourire sarcastique avant que le blond ne l'embarque pour le baiser avec le plus grand manque de sincérité au monde - enfin, c'était sans compter la blonde de 5ème année qu'il avait rencontré quelques semaines après son arrivée à Prismver (la vraie). Pour éviter de faire sauter sa couverture, il préféra ne pas évoquer cette expérience - mais se surprit à constater combien l'esprit pouvait réfléchir au beau milieu d'un baiser. Grande expiration, il cligne des yeux, sourit à pleines dents comme si cette expérience était la plus belle chose qu'il ait vécu depuis des années laissez le joueur fantasmer bitches.
« Aaaahh je devrais devenir bi. »
Il tendit la main pour attraper la bouteille d'Etienne sans gêne. Il voulait juste se prendre quelques gorgées - et fit l'erreur de tirer une carte de sa main libre.
« Oh, ok, c'est pas ma soirée... »
Et, jetant l'as au milieu du tas, entreprit de terminer la bouteille.
Alaska rigole, Alaska souri, il est beau Etienne, maquillé comme une voiture volée. Et quand Sid lance les offensives, Alaska siffle pour montrer son approbation.
« Hey les meufs dites pas ça tout haut, y a des gens innocents dans cette pièce, on veut pas savoir ce qui se passe une fois les lumières éteintes ! »
Franchement, si on lui avait dit qu'elle passerait la soirée avec ces trois mecs et que ça finirait comme ça, Alaska aurait levé les yeux aux ciels : impensable. Et pourtant. Attirant le paquet de cigarette à elle, elle en porta une à ses lèvres avant de piquet le briquet du jeune homme. Elle allait pas refuser franchement. Silencieuse, elle observa Etienne faire tout pleins de manière, jusqu'à tirer un 7. Oups. Ok, c'était le moment de se taire. Et puis la sentence tomba et Alaska manqua de s'étouffer. Oh. Mon. Dieu. Merci Etienne d'être là. Pas un instant pour plaindre Sid et Orest elle se contenta d'applaudir lorsque les deux passèrent à l'acte.
« Ok ok... j'ai compris gentlemen je suis de trop c'est ça ? Fallait me le dire hein ! »
Narquoise elle les observes les uns après les autres. Ha bon sang. Les soirées de son frères ressemblaient à tout sauf ça, et Alaska était contente de participer à celle là. C'était bien mieux. Au tour d'Orest maintenant de piocher, un As encore. Cette chance. Nouveau rire moqueur elle le regarde vider sa bouteille. Alaska était plutôt fière d'elle, elle s'en sortait vraiment bien pour le moment : quelques gorgées, pas de gage ni de trucs gênants avoués, visage propre. S'avançant vers le paquet la jeune fille retourna sa carte. Merde. Un 10.
« Ha bah. Appréciez le spectacle les garçons. »
Heureusement qu'elle avait pensée à mettre un gilet avant. Déboutonnant son gilet, elle adresse aux garçons un petit clin d'oeil avant de retirer l'habit et de le lancer à la figure d'Orest.
« Pour toi mon beau. »
Carte abattue, gage effectué. Hop hop, à Sid de jouer.
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Sujet: Soirée VIP • Libre 
Mer 14 Jan 2015 - 3:15
