I'M BANANA Et si t'es pas content je te montre mes fesses OK ?

Dure journée. Enfin comme toute les autres. Des gosses qui viennent te donner la moitié des papiers et qui veulent que tu signes leurs putain d'absences de merde. «Oh mon pauvre ! Tu sais, un rhume c'est pas la mort, donc plutôt que de me faire perdre ton temps là avec ton justificatif de merde tu viens en cours la prochaine fois. OK ?» Très aimable. Et dites- vous qu'elle est comme ça avec tout le monde.

Alors pour décompressée tu vas dans ton bar habituel. Toi, alcoolique ? Hum, seule et complètement rongée par la haine. Alors oui, quelques fois tu te noies dans l'alcool. Enfin, c'est vite dit étant donnée que tu tiens très bien l'alcool. D'ailleurs tu soûles très vite les gens que ce soit par tes concours d'alcools ou que tu plains sans cesse. On pourrait dire que t'es pathétique. Non franchement, tu vas finir veille fille. Limite toujours pucelle à 30 ans. «Nous allons vous annoncer la sortie d'un prochain film, tirée d'une vie réel. Il suit les périples d'une jeune espagnoles trop rageuse qu'elle finit veille fille en aillant connu qu'un plan sexuel foireux. Je vous présente Mercedes, veille fille à 30 ans.» Applaudissement. Dis toi au moins que tu vas finir célèbre.

Tu déambules dans les allées de la rue Nord. C'est répugnant. Des chats te cassent les oreilles, ça pue la pisse, des clochards partout te demandent une pièce. Mais à la limite ça tu t'en fous, parce que t'as toujours vécut dans la pauvreté alors tu peux comprendre enfin du moins essayer, c'est pas pour autant que tu leurs donneras de l'argent. Tu es bien trop égoïste et antipathique pour faire un de ces gestes généreux qui se traduisent par la pitié.

Tu ouvres la portes du bar. Des fauteuils disposés un peu partout ainsi que des canapés. Une décoration chic et moderne. Il est comme ça, sans oublier les pochetrons qui se tiennent au bar en regardant sur la minuscule télé un match foot. Des jeunes de 16 ans avec leurs bières et qui sont déjà mort. Accompagnée de ces filles superficiels qui se préoccupent plus de leurs cheveux qu'autre chose. Et en plus qui rigolent comme des pouffiasses à chaque niaiseries immatures, faites par leurs compagnons qui pensent qu'à les mettre dans leurs lits. Vu comme ça, ça donne pas envie, mais franchement ce qui est cool, c'est que y'a tellement de gens autours de toi que t'as pas l'impression d’être seule ! Beau sarcasme, je précise.

Tu t'installes au comptoir avec nonchalance. Le serveur te remarque et ne pose même plus la question de ce que tu veux pour l'instant. Bière aromatisée à la cerise. Il sait aussi qu'il ne vaut mieux pas te faire attendre, alors il te sert avant tout les autres. Gentil serveur. Bon toutou. Un sourire de sa part s'étend sur ses lèvres. Toi tu le regardes d'un air blasé mais tu daignes lui faire un signe de tête. Ouais pour une fois d'ailleurs, enfin si on peut dire que c'est un merci franc.

Brouhaha total. Tu soupires. «Putain, ils me cassent les couilles à crier.» Tu te retournes et tu vois un garçon aux cheveux longs. Dans ta tête c'est WTF. Tout tes rêves du beau garçon viril s'écroulent dès que tu as posé tes yeux sur lui. Tu fais la mou. Non, sérieusement, t'es désespérée. C'est quoi cette mode là d'avoir des cheveux longs. Il veut changer de sexe ou quoi. Après tout, si c'est son style de ressembler à une fille et de se mettre des habits bizarres, c'est son problème. Toi, dans tout les cas tu retournes à ta bière. Et tu en recommandes une. Avant de capter qu’enfaîte ce garçon tu le connais. T'as déjà vu ces cheveux quelque part, en même temps c'est repérable hein.

Il s'assoit auprès de toi. Tu ne le regardes pas, tu fais comme si il n'était pas là. Tu continues de siroter ta bière. Tu écoutes attentivement ces paroles, tu affiches un petit sourire lorsqu'il renvoi chier le barman. Il est intéressant. Il te rappelle toi, lorsque tu étais plus jeune. Et même toi, maintenant. Aucune politesse. Une haine qui le ronge et à la fois qui le fait vivre, qui lui donne un but.

Effleurant du bout des doigts le bord de ton verre. Un homme vint s’asseoir à coté de toi. Soûl. Bourré. Pathétique. Tu soupires. Dégage pauvre type. Avant même qu'il est eu le temps de t'adresser la parole. L'homme dépité, s'en va en ronchonnant. Putain, ces hommes de nos jours. Quand tu dis ça, t'as vraiment l'impression d’être une veille qui en a marre de cette société qui se dévergonde. Mais t'as 26 ans Mercedes pas 60 ans. Tu veux vraiment devenir une de ces mamies égrises que personne veut voir. Que tout le monde fuit ? Oui. Non. Tu veux qu'on te laisse tranquille. Tu veux juste crier, hurler toute cette rage qui te bouffe. Allez dire à tout ces gens même ceux que tu ne connais pas, de pas s'approcher de toi; que tu les aimes pas. T'es pas une bonne personne Mercedes. Tu le sais.

- Je viens en paix aujourd'hui. Bien le bonsoiiir mademoiselle Merdecedes. Mince, c'était Mercedes, ma langue à fourché.

Tu ne détournes pas le regard de ton verre. Tu souris. Vous savez ce sourire qui donne pas envie de continuer une conversation. Ce sourire que beaucoup de gens fuient, parce que franchement dans ta tête t'as vraiment envie de lui faire bouffer ses cheveux. Merde. Cedes. Il se fout ta gueule là. Il cherche quoi au juste ce petit merdeux  ? Si c'est pour te rabaisser, qu'il fasse. Tu feras pareille. Tu l'enfonceras comme il t'enfonce et ça partira en couille comme à chaque fois qu'on te dit une de tes faiblesses. Bon qu'est ce que tu veux fillette ? Dis- tu d'un air nonchalant. Fillette, ça lui va bien non ? Un prêter pour un rendu nous allons dire.