17:45 Le réveil me tire d'un sieste qui m'a parut bien trop courte. Je grogne, m'étire et roule mollement hors de mon lit, j'ai des choses à faire. Personnellement, je trouve que l'une des actions les plus compliquées après une sieste, c'est d'enfiler un pantalon. Qui à eu la bête idée de le façonner si étroit ? Présenter moi une seule personne capable d'enfiler un pantalon avec certaine élégance, j'en ferais mon dieu. En attendant, je me dandine tant bien que mal, les yeux encore ensommeillés, et file me passer un rapide coup d'eau sur le visage. Une grimace d'abandon se dessine au creux de mes lèvres, ma crinière restera indomptée pour se soir. I give up. J'enfile mon blouson de cuir, et le casque au bras, je quitte ma cabane. Les gravillons crissent sou mes baskets claires un peu trop sale pour une fille. Tempis, de toute manière je n'ai pas de rendez vous se soir. Mon étalon mécanique m'attend sagement sous les feuillages. Je dévoile l'armure mat de ma kawasaki ninja tout en mettant le contact. Les vrombissements de cette moto me feront toujours autant frissonner d’excitation. 18:00 C'est parfait. Je préfère sincèrement fréquenter le planétarium lorsqu'il est le plus désert, c'est à dire en fin d'après-midi voir dans la soirée. Être au calme m'est essentiel lorsqu'il s'agit de discuter avec les planètes. Les rayons du soleil tirent sur leurs fins alors que je file en direction de la ville, en espérant ne pas me faire contrôler en chemin. 18:24 Je tends ma carte d'étudiante au type de l’accueil. Heureusement qu'avoir astronomie en option nous laisse l'entrée libre, je serais probablement ruinée dans le cas contraire.
- Il y a une nocturne se soir, mais ne t'inquiète pas pour le monde, les infos à propos du planétarium ne circulent jamais beaucoup en ville, tu devrais être tranquille.
Je le remercie d'un sourire discret. C'est si flagrant que sa ? Je dois passer pour l'ermite blonde du coin. Charmant. Remerciant le jeune, je pousse les doubles portes et intègre l'immense salle sombre semblable à un cinéma sans chaises ou pourtant s'offre un spectacle tout aussi grandiose. Habituée de l'endroit sans pour autant être une flèche en astrologie, je me dirige directement dans un coin un peu à l'écart. Ni une ni deux, je m'allonge à même le sol, glissant ma sacoche sous ma nuque en guise d'oreiller. J'attrape mon carnet de notes et dirige mon regard au plafond jonché d'étoiles artificielles. La grande ourse... La petite... Tant bien que mal, je tente de les reproduire, griffonnant quelques traits maladroits. Je reconnais également la constellation du scorpion. C'est la seule que je reconnais à tous les coups, d'une parce que c'est la mienne (quel égoïsme) et de deux parce que c'est la première constellation que mon père m'avait appris à reconnaître. Revenant sur quelques notes précédentes, j'essaye de remettre mes cours à même le tableau digital du plafond. Mais plus je force, moins j'y comprends quoique se soit. Dépitée par mon manque de compréhension, je laisse mon carnet tombé et ferme les yeux quelques instants. Des pas s'approchent doucement, je n'ai pas envie de discuter, alors je feins le sommeil.