Sujet: Je déteste tellement... Ven 1 Nov 2013 - 21:55
Je déteste tellement...
Etudier, voilà une corvée bien embêtante. Si encore, je pouvais le faire dans ma chambre, bien tranquillement, ça irait. Je pourrais le faire, mais franchement, la bibliothèque, je suis loin d'être une adepte. C'est plein d'intellos à lunettes, y a même des boutonneux, beurk !
C'est loin d'être le lieu de prédilection d'une princesse. Je déteste cette odeur de poussière, de renfermé et vieux ! Je déteste tous ces gens trop studieux. Y a d'ailleurs trop de gens tout court. Des A, des B, des C et quelques D... Pourquoi suis-je donc obligée de me mêler à eux ? Ne puis-je pas avoir mon petit coin dédié à ma petite personne ?
Je porte mon regard sur ces gens plein de bonne volonté. Oui, c'est ce qu'il me manque à moi, de la volonté. Je me dirige alors vers les rayonnages de manuels de sciences naturelles. Je déteste cette matière, je n'y comprends jamais rien, et puis c'est juste nul. Mais j'ai un devoir à rendre la semaine prochaine... Je regarde les livres qui m'intéressent, ou plutôt qui vont m'aider à résoudre mon problème.
En voilà un, deux, trois... C'est qu'ils sont lourds ces livres. Ils peuvent pas en faire des versions miniatures ? Alors que je cherche une table, je bouscule quelqu'un, faisant tomber mes livres.
- Ca te ferait mal de faire attention ?
Mon ton loin d'être condescendant avait tranché sec et coupé court à toute éventuelle discussion. Je me baissais pour ramasser les bouquins, la jeune fille nullement prête à m'aider. Je me relève, et lui lance un regard méchant.
- Pauvre fille.
Je déteste tous ces gens, eux et leur côté empoté. C'est alors que je vois une table de libre. Victoire, enfin, je peux m'asseoir et étudier. Je laisse les livres tomber lourdement sur la table, sans même me préoccuper des autres qui me fusillent du regard pour le fond sonore que je leur offre. Je m'assied alors en soupirant.
- Je déteste tellement... tout ça...
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 12:14
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Erwan se frottait les yeux. Erwan baillait à s’en décrocher la mâchoire. Mais Erwan n’était pas en cours, il allait à la bibliothèque. Il aimait beaucoup lire, de la poésie particulièrement – quoi que il préférait écrire la sienne – mais là, c’était dans un cadre scolaire et ça l’ennuyait déjà. Cela dit, ça ne choque donc personne qu’il soit en D. La classe des poussins ! Plus discipliné que les E mais beaucoup moins prise de tête que les C. Mais il ne s’en plaignait pas, il était heureux dans cette institution parce que s’il faisait une crise, il était pris en charge comme tous les autres et pas comme une bête de foire. Il n’y avait plus cette inquiétude de ses parents et la curiosité mal placée des médecins. Il poussa la porte en bois.
Ce qui l’amenait ici donc ? Monsieur n’avait pas fait son DM de sciences, comme d’habitude mais cette fois le prof avait été très clair, les sanctions tomberaient. Évidemment c’est au tout dernier moment que cette précision lui était revenue. Mais, ahahah, on lui avait dit que le livre « B67546FHN5 » avec la couverture rouge contenait un exercice quasiment similaire et bien sûr, son corrigé ! Alors ni une ni deux, il s’est précipité à la bibliothèque pour quérir cet ouvrage béni.
Son petit bout de papier à la main, son regard passait sur les étiquettes des ouvrages sans jamais s’arrêter sur le moindre code semblable. Tous différents d’une lettre, d’un chiffre. Peut-être s’était-on moqué de lui. Qu’un de ses potes était planqué dans un recoin et se fendait la poire. Il y avait bien quelques D mais pas de sa classe. Il reprit ses recherches mais commençait à sérieusement désespéré. Au pire, il aurait des heures de colles. Ou des travaux d’intérêts généraux. Avec la cuisinière, ce ne serait pas de refus. Puis une fille attira son attention, ou du moins, son brouhaha. Et malgré ses grognements insupportables, Erwan la remercia. Un immense sourire vint illuminer son visage. Il s’approcha de la table, passa une main dans ses cheveux flambloyant et murmura assez proche de cette fille, pour respecter le silence qu’incombe un lieu d’étude tel que celui-ci :
« - Désolée ma belle, j’ai besoin de ce bouquin. »
Il s’en saisit sans attendre sa réponse et fier comme un paon entreprit de s’assoir plus loin. Il serait bien parti avec mais la bibliothécaire l’aurait surement foudroyé sur place. Dans un soupir, il fit glisser le livre sur le bord de la table et s’assit nonchalamment sur la chaise en face, regardant avec intérêt les autres gens travailler au cas où ce soit contagieux.
Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 18:11
Je déteste tellement...
- Désolé ma belle, j’ai besoin de ce bouquin.
Le rouquin à la gueule d'ange a dit quoi ? Et c'est sans plus attendre que tu saisis le livre que j'ai été cherché, et que je feuilletais. Mais tu prends pour qui ? Avant même que je ne proteste, tu t'en vas, fier de toi, me laissant comme une abrutie sur ma table. Je suis furieuse. Tu vas voir ce que tu vas voir.
Furibonde, je saute de ma chaise et m'approche de toi. Les sourcils froncés, je bombe légèrement ma poitrine pour me donner un air plus menaçant. Tu as peut-être bien besoin du livre, mais moi aussi. Et puis j'étais là la première. Je m'approche de toi, et de mon ton le plus venimeux, je t'adresse la parole.
- Tu te prends pour qui hein ? Dis-je en moquant ouvertement du calme qui régnais. Tu te pointes et tu prends le livre que je lis comme ça ? Tu n'as donc aucune manière ? Même pas un s'il te plaît ou un merci. Nan, tu le prends. Eh bien je vais faire la même chose, parce que je suis bête et méchante, comme toi. Un D en plus.
Je suis décidée, autant toucher tout de suite ce qui pourrait être un point sensible. Et puis zut, premier arrivé, premier servi. J'attrape alors le livre et retourne m'asseoir. J'aime pas ce manque de politesse, alors j'en fais autant. D'ailleurs, ça fait un bien fou quand tout ce que j'ai à dire sort. Je regarde les autres, ils hésitent à me faire une remarque, ça se voit. Mais je dois être rouge de colère.
Mes parents m'ont dit que j'avais un caractère de princesse, aussi précieuse que les gens de la royauté, et aussi exigeant. Enfin, c'est un autre moyen pour dire que je pique des colères. Mais ça me va. Charité bien ordonnée commence par soi-même, du coup, je pense que c'est essentiel de s'énerver pour parvenir à ses fins.
C'est détendue que je reprends alors mon devoir et retrouve les pages que j'étais en train de lire.
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 20:31
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Un bruit de chaise qui racle le sol et le rouquin sent un frisson gravir sa colonne vertébrale. Laissant sa tête tombée sur le côté, il adresse un petit sourire en coin à la jeune fille. Il la laisse reprendre son bouquin sans broncher. Et d’un ton méprisant, elle se mit à hurler dans la bibliothèque. Erwan se redresse en catastrophe sur sa chaise, adressant un petit signe de main désolé à la déléguée.
- Tu te prends pour qui hein ? Quelqu’un qui a besoin de ce putain de livre. Tu te pointes et tu prends le livre que je lis comme ça ? Ouais, c’est en gros ce qui s’est passé. Tu n'as donc aucune manière ? Même pas un s'il te plaît ou un merci. Nan, tu le prends. Ah pardon, ta tête ne devait pas m’inspirer la politesse. Eh bien je vais faire la même chose, parce que je suis bête et méchante, comme toi. Un D en plus. Ouhouhou, le vieux stéréotype !
Il la regarde s’assoir sans rien dire, trop amusé par son caractère de petite chieuse que préoccupée de l’échéance de son devoir. Elle a les joues rouges et elle a même postillonné sur la table. Le fait est qu’elle s’est bien fait remarqué, que tout le monde la regarde et lui aussi par la même occasion. Il pourrait partir mettre quelques paniers et revenir quand la demoiselle aurait fini mais il avait davantage envie de l’embêter. Juste pour se venger de ses remarques désobligeantes de petite peste. Il s’approcha et se glissa derrière elle, juste assez près pour souffler dans ses cheveux et que ses mots atteignent ses oreilles.
« - Milles pardons de vous avoir froissé, princesse. Puis-je-vous baisoyer la main en guise de repentir ? »
Et avec un sourire arrogant, il saisit sa main et y pose ses lèvres. Puis il la repose aussitôt et abat ses deux mains sur la table, faisant face à la gamine de toute sa hauteur, impressionnant par sa taille mais aussi par ses muscles naissants. Et dans un soupir exaspéré, il ajoute :
« - Maintenant que l’offense est lavée, je peux prendre ce bouquin S’IL TE PLAIT ? Parce que j’ai beaucoup plus de chance que toi de finir en E or on sait toi comme moi que ce n’est pas le plus agréable des lieux de Prismver. Alors j’estime que j’ai priorité level 32 sur ce livre, peu importe ce que tu peux dire. »
Il pose sa main d’homme sur le livre, en faisant sa proie, son trésor. Qu’elle vienne donc jouer au bras de fer avec lui, elle n’a strictement aucune chance. Erwan n’aime pas se battre, encore moins avec une fille mais certainement qu’une clé de bras suffira. Alala, à quoi ne fallait-il pas arriver pour sauver sa peau des heures de colles.
Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 21:03
Je déteste tellement...
Tu te glisses derrière, et souffle dans mes cheveux. Tu me parles, et je ne peux réprimer un frisson qui me parcourt l'échine. Je ne sais pas trop si c'est de dégoût, de peur, ou d'une autre sensation, tout ce que j'espère, c'est que tu ne le remarques pas, quoique... ça ne me dérangerait pas plus que ça. Ca pourrait être assez drôle.
Tu prends alors ma main, tu as vite compris que j'aime être traitée comme une princesse, mais là, j'ai plutôt l'impression que tu te fous royalement de ma gueule. Ca va, je te dérange pas trop ? Fais donc un baisemain, je te dirai rien. Mais putain, c'est ce que tu fais en plus ! Tu me lâches la main, et je m'empresse de l'essuyer. T'as bavé dessus, beurk.
J'aurais aimé te le dire, mais là, je dois avouer que tu m'impressionne, t'es vachement grand en fait. D'ailleurs, à qui je me suis frottée ? Arf, tant pis. Ce qui est fait, est fait. Je vais pas me dégonfler parce que tu as l'air d'être plus âgé, en plus d'avoir plus de force que moi. T'oserais pas me toucher... Si ?
- Maintenant que l’offense est lavée, je peux prendre ce bouquin S’IL TE PLAIT ? Parce que j’ai beaucoup plus de chance que toi de finir en E or on sait toi comme moi que ce n’est pas le plus agréable des lieux de Prismver. Alors j’estime que j’ai priorité level 32 sur ce livre, peu importe ce que tu peux dire.
Je me mets à pouffer. Ta plaidoirie est aussi convaincante que celle d'un pachyderme qui dit n'avoir rien cassé dans un magasin de porcelaine alors qu'il s'entraînait pour la représentation du Lac des Cygnes.
- Laisse moi deviner, ce devoir, il est à rendre pour demain ? C'est dommage, mais je le lisais avant toi. Il fallait réfléchir à ton problème avant, et pas maintenant.
C'est vrai quoi. Tu veux pas terminer en E, bah tu n'as qu'à bosser un peu plus. Tu me fais rire, il est vrai que je suis bien loin de la classe E contrairement à toi qui est en D, mais à la guerre comme à la guerre.
- Sur ce, je retourne à mon devoir. Trouve toi un autre livre, y en a pleins d'autres ici, après tout, on est dans une bibliothèque.
Le tout est agrémenté d'un magnifique sourire hypocrite et d'une voix mielleusement hautaine si ce n'est même dédaigneuse. Je t'ai accordé beaucoup trop d'attention, maintenant, il faut que je bosse, mon devoir, il va pas se faire tout seul.
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 21:26
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Elle se met à rire, d’un petit rire coincé. Elle s’est d’ailleurs essuyée la main, devant ton air étonné. Ouala, de la bave de D de ma main, vite vite, c’est peut-être contagieux ! P a t h é t i q u e. Mais ça passe bien au-dessus de ta tête. Elle est beaucoup trop jeune pour qu’il n’en fasse sa proie bien que ce serait amusant ! Il n’a pas écouté sa riposte, trop absorbé par ses lèvres qui se mouvaient avec mépris.
D’une certaine manière, elle lui rappelait son premier amour. Celle qui l’avait mis KO pour un baiser volé. Mais quel baiser… Violent et à la fois si sucré. Le regard perdu dans des nébuleuses lointaines, il remarque quelques secondes plus tard qu’elle s’est remise à travailler sans lui accorder la moindre importance. Non, le rouquin ne s’avoue pas si facilement vaincu. D’habitude si timide, pourquoi s’amusait-il à jouer avec les nerfs de la jeune fille ? Parce ça ne compte pas. Elle n’est pas quelqu’un pour qui il éprouve la moindre attirance. Ni de la sympathie. Elle est juste une gamine guindée dans des vêtements bleus ciel.
« - Bien. Je vais donc attendre que tu finisses ton devoir, petite. Mais puisque que tu revendiques ta place en B, ça devrait aller vite hein. »
Il pose donc son postérieur sur la chaise en face d’elle, se vautre sur la table et commence à jouer avec ses stylos. À les faire tourner entre ses doigts agiles. À les faire tenir droit le maximum de temps sur le bout de son index. Mais les stylos tombent plusieurs fois. Le bruit n’est pas assourdissant mais assez agaçant pour quelqu’un qui essaye de se concentrer. Il veut titiller ses nerfs pour qu’elle cède. Au pire, elle empotera le bouquin avec elle et dans ce cas Erwan copiera son devoir sur celui d’un de ces potes. Il en a pas mal qui ont une dette envers lui. Mais pour une fois qu’il voulait enfin faire son travail, c’est une pimbèche qui l’en empêche !
Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 22:41
Je déteste tellement...
Quand est-ce que j'ai revendiqué ma place en B ? Et puis, c'est pas parce que je suis en B que je suis une super tête. D'accord j'ai des facilités dans certaines matières, mais les sciences, c'est loin d'être ma matière de prédilection. Je dois bosser cette matière plus que les autres pour obtenir un résultat qui me satisfasse. Alors le livre, tu peux l'attendre un moment avant de l'avoir.
C'est alors que tu joues avec des stylos. MES stylos. Tu prends le rose, puis le violet, attends, touche pas à ceux là ! Ce sont mes préférés ! Et tu prends le turquoise, et le orange. Et ils tombent tous un par un, cliquetant de manière agaçante sur la table. Tu trouves ça drôle ? Parce que moi, pas du tout. Tu tiens vraiment à ton livre toi. Je ne céderais pas. L'ennemi ne m'aura pas.
Je te lance un regard désapprobateur sans rien dire et me replonge dans ma lecture. Pourquoi il n'y a pas les réponses que je cherche dans ce putain de livre ? S'il y a des corrigés, pourquoi est-ce que je ne peux pas m'en servir ? Toi, tu vas bêtement recopier les réponses, mais moi, je ne peux pas me le permettre. Je soupire. Ce bruit énervant que tu fais avec mes stylos, tu n'en pas un peu marre ?
- Ca va ? Tu t'amuses le mongol ?
En fait, c'est pas que je suis agacée par le bruit emmerdant que tu fais, c'est plus que je suis désespérée par mon manque de connaissance en sciences.
- En fait, il vaudrait mieux pour toi que tu t'amuses, parce que je crois que je vais bosser un moment.
Un petit sourire mesquin pour la route et pour masquer la gêne évidente que j'ai à avouer ma nullité en sciences, et le tour est joué. Ni vue, ni connue, j't'embrouille, je suis sûre que tu as pas compris que je suis une merde en sciences. C'est pour ça que je suis seulement en B. Ahh, qu'est-ce que j'envie les A, cette bande de... de têtes d'ampoules détestables ! Qu'est-ce que je suis jalouse. C'est mal. Mais au moins, j'ai une raison de les critiquer, et ça, c'est le meilleur.
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 23:01
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Sa remarque le fait sourire. Il aime jouer les idiots ou du moins se divertir comme il le peut. Il a toujours trouvé les études inutiles. Apprendre des choses qu’on n’utilisera jamais dans sa vie future, se barder l’esprit de connaissances inutiles, voilà à quoi se résume les études. Erwan aurait mille fois préféré faire un apprentissage. Dans la pâtisserie, pourquoi pas. Il a toujours aimé mettre la main à la pâte (sans mauvais jeu de mots). Ou alors il serait devenu maçon mais on lui a toujours rabâché que c’était trop dangereux par rapport à son don. Mais merde, c’est pour ça qu’il est à Prismver. Pour apprendre à dompter ce démon qui joue de son esprit. Qui fait naitre des illusions, qui le coupe du monde pendant une durée qui lui semble quelques secondes mais qui peut durer des heures en réalité. Oui, il a encore un peu de mal à l’accepter. Sinon faut carrément qu’il fasse psychiatre. Il saura tout en allant visiter la tête des gens sans qu’ils aient à parler. Mais il n’a pas les capacités pour.
De temps à autre, il jette des coups d’œil sur la copie de la jeune fille. Couverte de ratures, bien évidemment. Et puis des erreurs… Bêtes. D’inattention tout simplement. Certes, Erwan n’était pas une lumière des plus brillantes, mais il se débrouillait plutôt bien quand quelque chose le passionnait. Et c’était le cas de la biologie cellulaire. Il ne lui a fallu que peu de temps pour reconnaitre le chapitre sur lequel bossait la miss. Non, celui sur lequel elle s’arrachait les cheveux.
Jouant toujours avec ses stylos aux couleurs criardes, il hésite. Il peut lui donner la réponse et faire preuve de bonté envers elle ou bien la garder et jubiler de cette lacune. Moi, le soi-disant être inférieur, je sais quelque chose que la belle ne connait pas, oh my god, INFRACTUS ! Oui, des fois Erwan a des réflexions bizarres. Mais elles sont majoritairement dues au manque de sommeil. Il n’aurait jamais dû tester le nouveau GTA. Il savait pertinemment qu’il resterait collé à l’écran une grande partie de la nuit mais la tentation avait été plus forte. Non, elle lui fait presque pitié la petite B.
« - Le potentiel osmotique, c’est l’opposé de la pression osmotique. Du coup, dans ton tube 5, ton potentiel hydrique vaut 0. Mais bon, je dis ça, je dis rien hein, ce n’est qu’un conseil de D, finalement »
Il regardait par la fenêtre, l’avant-bras posé sur le dossier de sa chaise. Il se retourne alors pour juger de sa réaction. Il a recouvré un ai sérieux, un brasier aussi ardent que le soleil illuminant ses prunelles. Il ne sourit pas. Peut-être que la remarque l’avait au final un peu vexé. Et dehors, il va s’apprêter à pleuvoir. À croire que le monde est contre lui, il ne pourra même pas faire un petit jogging pour se défouler. Condamner à étudier, life is so injust !
Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 2 Nov 2013 - 23:39
Je déteste tellement...
Je hais les sciences, y a pas à dire. Mais ce que je déteste encore plus, c'est quand on me souffle la réponse. Mais pour le coup, le rouquin un peu benêt, tu m'as scotché sur ma chaise. Si je n'étais pas assise, je serais sans doute tombée. D'ailleurs, je crois que ma mâchoire s'est décrochée une fraction de seconde, mais jamais je ne l'avouerai. J'ai trop de fierté pour ça. Je fais alors claquer ma langue, j'ai rien compris à ton charabia, j'vais te faire confiance.
Si t'as faux par contre, je te raterais pas. Je me lime les ongles tous les deux jours dans l'unique dessein d'attaquer celui qui me fera faire une erreur. Mais à part préparer des plans machiavéliques d'éventuelles vengeances, je pourrais te remercier, mais non, j'en ai pas très envie. C'est de ta faute, tu as joué avec mes stylos sans ma permission. Néanmoins, je peux te concéder un compliment, mais tout petit.
- T'es pas si nul que ça pour un D.
Si tu me dis qu'on a déjà vu mieux comme compliment, crois moi, tu vas te faire incendier. Je suis pas de nature mignonne, mais je sais reconnaître une qualité, même si ça me fait mal de le reconnaître, et encore plus de l'avouer. Tu me fixes, un peu trop. Ca fait déjà quelques secondes, j'ai un truc sur le visage ? Tu sais que t'es pas si mal que ça avec ta gueule d'ange ?
Putain, j'espère que tu ne lis pas dans les pensées. Chut, garde simplement ton air habituel, un regard arrogant, des lèvres pincées prêtes à sortir des vacheries, et joue la parfaite pimbêche. C'est mieux déjà.
- Bon, maintenant que t'as sortit la bonne réponse de la journée Einstein, tu vas arrêter de jouer avec MES stylos ?
Faut pas pousser mémé dans les orties non plus hein. Un compliment ça va, mais te fous pas de moi, et rends moi mes biens. Je les attrape avec véhémence et les range dans ma trousse. Et si tu le veux bien, tu peux aller faire mumuse avec les autres plutôt que de rester là.
... Pourquoi tu bouges pas ? Tu m'aimes c'est ça ? Oh, je le savais. Tu ne peux déjà plus te passer de moi, mais tu n'oses pas le dire, c'est ça ? Ne t'inquiète pas, je te demanderai juste un périmètre de survie. J'aime les fans, mais pas ceux qui collent, c'est pénible et c'est fatiguant.
- Maintenant, ça te dirait d'aller... graviter ailleurs ? Tu pollues mon espace vital.
Réflexion simple et déjà-vue, mais ça a déjà prouvé son effet, alors a utiliser à volonté. Tu m'aime bien, mais c'est pas réciproque, alors bye.
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Dim 3 Nov 2013 - 13:53
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Qu’il sache la réponse visiblement, ça l’a surprise. Il se renfrogne davantage. S’il était en D, c’était surtout à cause de son pouvoir. Il est juste ingérable. C’est d’ailleurs pour ça qu’il déteste qu’on le touche par surprise. Parce qu’il pourrait y avoir des conséquences plus ou moins désastreuses. Certes il crée juste un monde parallèle à la réalité mais les dangers sont bels et bien tangibles. Les blessures infligées dans le rêve sont transposées dans la réalité. Et au bout des 66 secondes qu’il arrive à maintenir, c’est le chaos. Il espère un jour, pouvoir augmenter cette durée mais ça lui échappe. Voilà pourquoi il est en D. Mais les détails de sa vie, il allait bien les garder rien que pour lui.
Elle l’énerve avec ses airs royaux. Pourquoi vaudrait-elle plus que les autres ? Elle est peut-être plus intelligente mais beaucoup moins agréable. Il y en avait tellement des filles souriantes, adorables, drôles. Des filles qui ne se prennent pas la tête, des filles qui passent des heures devant un miroir mais qui en réalité, cache un complexe, un traumatisme. Et Erwan s’était attribué comme rôle d’épanouir ces petites fleurs fragiles. Mais cette fille-là, c’était juste un enchevêtrement de ronces et il commence à perdre patience.
« - Pour l’instant, je gravite autour de ce bouquin. Alors si tu veux te débarrasser de moi, t’as qu’à me le donner et on en parle plus. »
Il saisit un autre bouquin et commence à le feuilleter, regardant la B au-dessus des pages. On ne voit d’ailleurs que ses yeux noisette qui la fixent ardemment.
Sujet: Re: Je déteste tellement... Dim 3 Nov 2013 - 14:21
Je déteste tellement...
Tu commences à être pénible avec le livre. Je fais ce que je peux. Si je n'étais pas une catastrophe en sciences, crois moi, ça ferait longtemps que tu l'aurais ce livre, et je serais débarrassée. Mais voir ton air renfrogné, à la limite de l'énervement, ça me plaît. Tu veux le livre, d'accord, mais tu vas devoir me supporter, et j'suis pas une fille au cœur tendre.
Je souris discrètement, qu'est-ce que c'est agréable de voir les autres s'énerver. D'accord, tu me tapes sur les nerfs aussi, d'accord, je le cherche bien. Mais au final, ce n'est qu'une excuse pour combler la solitude. Ah, le problème avec moi c'est que je suis tellement géniale que les autres n'osent pas m'approcher... Ni même me parler en fait.
C'est pas comme si je m'étais jamais remise en question, non, je l'ai fait à plusieurs reprises, mais je préfère donner l'impression que je suis foncièrement méchante, comme je le fais avec toi. Ca m'amuse, et je me protège. Comment faire d'une pierre deux coups !
- Te le donner ? Tu me fais rire. Mais puisque tu tiens tant à l'avoir, je veux bien tolérer ta présence près de moi. Mais ne prends pas ça comme une invitation permanente.
Quelle bonté, bonté qui me perdra, j'en suis sûre. Je reporte alors mon attention sur mon devoir. Pourquoi est-ce que je dois encore faire des sciences ? Je ne sais pas, ils ne pourraient pas privilégier la littérature ou les langues ? Non, ça ne serait pas drôle. Je repousse alors le livre. J'ai soif. Je me lève et commence à me diriger vers la sortie avant de me retourner.
- Je reviens, tu peux te servir du livre pendant que je suis pas là, mais quand je reviens, je le reprends.
Ce n'est pas vraiment une proposition que je viens de te faire, je t'en ai plutôt intimé l'ordre. L'aurais-tu compris si je t'avais exposé la chose d'une autre manière ? Permets moi d'en douter.
- Et si jamais tu te poses la question, non je ne vais pas me refaire une beauté.
Après tout, je veux bien passer pour une peste insupportable, mais je ne suis pas superficielle... Enfin je ne crois pas... Toujours est-il que je déteste passer pour une fille qui ne vit que pour plaire. Peut-être que je suis de ce genre là finalement ?
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Dim 17 Nov 2013 - 14:49
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Et elle se leva. À vrai dire, in ne comprit pas trop son excuse et il s’en fichait un peu. Mademoiselle lui a autorisé à se servir du livre. Dans un soupir exaspéré, il repose celui qu’il est train de faire semblant de lire et tire l’autre à lui sans accorder le moindre regard à la jeune fille. Il glisse un stylo entre les pages qu’elle lisait parce qu’il n’a pas envie de se faire engueuler. Pff, tu es trop gentil Erwi. Alors qu’il tourne les pages, il se demande quand même s’il ne devrait pas partir avec, rien que pour lui donner une bonne leçon. Pour se venger des petits pics qu’elle s’est amusée à lui lancer. Mais c’est peut-être justement ce qu’elle espère. Pour aller se plaindre ensuite à la bibliothécaire et lui attirer des ennuis. Ce ne peut être que la seule excuse plausible à l’abandon de son si précieux bouquin. Grognement.
316. 318. 320. 325… WHAT ?
Son poing s’écrase sur la table. Jugeant des regards peu amicaux qui s’étaient posés sur lui, il se calma. Il laisse son dos s’écraser sur la chaise et rigole intérieurement. Ses potes s’étaient encore une fois bien foutue de sa gueule. De la page 320, on passait directement à la 325. La double page qu’il quêtait avait évidemment été arrachée. Quels enfoirés.
Bon. Il glissa ses doigts au niveau du stylo et rabattit le paquet de pages à leur point de départ. Il avait bien aimé ce chapitre. Se penchant pour récupérer le sujet de la miss, il se mit à lui souligner quelques trucs, gribouiller des équations et des morceaux de papiers disposés un peu partout dans le bouquin. Il ne prit pas soin de remettre bien en ordre les affaires de la rouquine merde, il venait de lui faire quasi tout son exo. Alors il ramassa son sac et se dirigea vers la sortie avec un petit sourire provocateur à l’attention de cette vieille femme qui veillait sur ses étalages de livres comme un dragon sur son trésor.
Mais il n’allait pas filer comme un voleur. Ce n’était pas un lâche. Il n’avait pas fini de s’amuser avec elle. Alors il attendait son retour, adossé dans l’encadrement de la porte et quand elle apparut dans le couloir, il lui adressa un sourire à faire fondre n’importe quel cœur de glace et l’interpella d’une voix suave :
« - Je t’ai laissé une petite surprise . Mais puisque tout a un prix, je t’emporte ton joli stylo. Il est assorti à mes cheveux, c’est la classe. »
Entre ses doigts agiles, le stylo orange de la collection princière. Il le fit tourner avec une adresse surprenante. Si elle essayait de le reprendre, il n’aurait qu’à tendre le bras en l’air. Il avait un avantage indéniable sur elle, sa taille et sa carrure. Autrement dit, elle ne faisait pas le poids et il prenait un malin plaisir à la narguer. Une lueur taquine dans le fond de ses prunelles. Ses lèvres étirées en un rictus satisfait. Puis jugeant qu’il avait assez joué avec, il le glissa sur son oreille, sa teinte se noyant dans le flamboiement de sa crinière.
Sujet: Re: Je déteste tellement... Sam 23 Nov 2013 - 11:05
Je déteste tellement...
Je te laisses seul avec le livre. Est-ce vraiment une bonne idée que de te laisser ainsi ? Qu'est-ce qui t'empêche de partir avec le livre en question ? Rien, pas même moi. Allez, je me dépêche, comme ça, on n'en parle plus. Je fais rapidement ce que j'ai à faire, et retourne tout aussi rapidement à la bibliothèque.
Mais qu'est-ce que tu fais là devant la porte ? Tu t'en vas déjà ? Bon vent. Mais attends, c'est mon stylo que tu as là ! Rends moi mon stylo ! En plus j'en ai souvent besoin ! Rends le moi ! Allez, ne me fais pas attendre.
- Tu crois aller où avec mon stylo ?
- Je t’ai laissé une petite surprise. Mais puisque tout a un prix, je t’emporte ton joli stylo. Il est assorti à mes cheveux, c’est la classe.
Attends, tu te fous de moi là ? C'est ça ? Non, non, non et non. En plus, je ne sais même pas de quelle nature est cette surprise ! Du coup, j'essaie d'attraper le stylo, mais t'es trop grand. Pourquoi est-ce que je ne mesure pas dix ou même vingt centimètres de plus ? Quelle galère franchement ! Je finis par te laisser faire, et tu cales le stylo derrière ton oreille.
- Nan, mais tu crois vraiment que tu vas partir comme ça, l'air de rien, avec mon stylo ? Tu connais le principe de propriété privée ? Non, il semblerait bien que non. Bref, tu t'appelles comment, parce que très franchement, si j'ai besoin de ce stylo, je compte bien te le faire savoir. Pas question de te le laisser éternellement.
Quelle gentillesse. T'as vu, je te laisses le stylo quelques temps. C'est pas n'importe qui qui ferait ça. Surtout que c'est un beau stylo, enfin je trouve. Mais si tu l'as pris, c'est que tu le penses également. Tu n'as pas mauvais goût finalement. Tu peux être fier de toi.
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Sujet: Re: Je déteste tellement... Dim 24 Nov 2013 - 11:14
"La vie c'est comme un livre, on découvre la suite chaque jour."
Elle tenta vainement de reprendre son précieux bien et Erwan la regardait faire avec un immense sourire. C’était tellement jouissif d’avoir le contrôle. De la voir se renfrogner. Et ouais miss, pour le coup, c’est moi qui t’écrase. Avec un petit sourire en coin, il l’écouta débiter tous son long discours. Un artifice pour se donner une contenance. Le rouquin était persuadé qu’il lui faisait de l’effet. Les jeunes filles ont besoin de modèle sur lesquels fantasmer. Un héros de jeux vidéo, un acteur de cinéma. C’était encore mieux si elle pouvait vivre à ses côtés !
Il n’avait jamais pu faire tomber amoureuse cette fille de lui. Elle l’avait profondément blessé. Comme pour se faire encore plus de mal, il avait cherché des nouvelles auprès de vieux amis communs, pendant les vacances. Elle a été incarcérée à plusieurs reprises pour des petits délits. Elle a été larguée par ce gros con. Une rumeur circulait d’ailleurs, disant qu’il l’avait mise enceinte et qu’elle avait avorté en cachette. Mais peut-être que si jeune, elle s’était attachée à un garçon comme Erwan, elle n’en serait pas là. Elle serait heureuse. À ses côtés. Voilà, voilà ! C’est donc là que tu voulais en arriver ! T’es vraiment trop con Erwan.
Il avait décroché quelques secondes. Quelques secondes qui avaient réussis à lui fendre le cœur et pourtant, un sourire rayonnait toujours sur ses lèvres. Même s'il est le plus malheureux du monde, il ne le fera pas paraître. Il pensera toujours aux autres, leur faisant miroiter un pâle reflet de bonheur. Certainement pour fuir les questions. Bref. Il plongea son regard noisette dans celui de la jeune fille, se penchant un peu pour capter toute son attention.
« - Tu sais Meredith, il y a des moyens plus simples de me filer un rencard. »
Il se redressa avec un petit rire. Son sourire. Son regard brûlant. À cet instant, il dégageait quelque chose de… da hum… irrésistible. Il y avait en lui quelque chose de charmant. De troublant et d’attachant. Mais personne n’y fait guère attention car Erwi, c’est mon bestaaaaah de la vie. Pas pour elle. Pas pour Meredith. Il avait simplement lu son prénom sur sa feuille d’exercices mais elle pouvait s’inventer toutes sortes de scénarios. L’imagination est une drogue puissante. Et en la laissant agir, la perturber, alors le mécanisme s’enclenche. Il sera le garçon mystérieux et ça, ça il adore. Alors avec un petit signe de la main accompagné d’un sourire flamboyant, il se détourna, jeta son sac sur son épaule et s’enfonça dans la foule du couloir. Il allait surement faire un peu de sport. Pourquoi pas du basket ? Le gymnase doit bien être ouvert à cette heure.
Sujet: Re: Je déteste tellement... Dim 24 Nov 2013 - 12:54
Je déteste tellement...
- Tu sais Meredith, il y a des moyens plus simples de me filer un rencard.
Pardon ? Tu viens de dire quoi au juste ? Un... rencard ? Tu te fous de moi ? Attends, sérieusement ? Je rougis de fureur, il n'y a aucun doute sur ça. Comment insinues-tu que je t'apprécie ne serait-ce qu'un seul instant ? En fait, malgré ta gueule d'ange, parce que oui, ça je ne peux pas te l'enlever, t'es un grand comique ! Si tu n'avais pas eu un pouvoir, tu aurais pu réussir dans le monde du spectacle. J'en suis sûre.
D'ailleurs, tu vas où là ? Tu oses me laisser comme tu l'as fait, après m'avoir... balancé ça de but en blanc ? Nan. Pas question.
- Tu crois aller où là ?, criai-je dans le couloir. J'en ai pas fini avec toi ! Tu te crois si beau ? Attends, laisse moi rire. Tu ne me fais aucun effet. Je crois que j'ai été assez gentille comme ça, alors maintenant, tu me rends mon stylo. Tout de suite !!
Comment piquer une colère comme une enfant. Tu as de la chance, je ne tape pas du pied comme les enfants capricieux. Je le pourrai. Mais je ne le ferai pas. C'est pas le but. Mais je te jure, toi, je t'aime pas. Tu m'insupporte. En même temps... Qui est-ce que je supporte ? ... Personne. Rien de bien surprenant. Mais alors toi...
Et puis qu'est-ce que tu attends pour me rendre mon stylo ? Ne t'en vas pas comme si de rien n'était... Crois moi, tu risques de le regretter.