Sujet: Please forgive me ; pv anshu Lun 13 Jan 2014 - 16:52
❝ please forgive me
Il était revenu. Après tout ce temps. Deux longs mois pour tout le monde. Et tu avais dû garder le secret. Mentir aux élèves qui avaient été proches de lui, proches de toi. Ce fut dur, très dur. Surtout de mentir à un élève en particulier. Celui avec qui tu es le plus proche. Celui qui était -est- le plus proche de lui. Anshu.
Malheureusement, tu ne devais rien dire. Garder le secret. Le temps qu'il faudra. On ne savait pas encore très bien s'il allait revenir. Et, si c'était le cas, il ne fallait pas parler de lui. Certains n'auraient pas hésité à traverser l'Ecosse pour le revoir. Et tu as juré de le protéger, de ne plus jamais l'abandonner. Anshu était parti en Egypte avec Sarah. Les deux personnes les plus proches de ton protégé, de ton presque frère.
Et il est revenu. Drew est revenu. Tu as fait le tour des classes, interrompant les cours pour tout expliquer. Pour prévenir que Drew était vivant. Tu n'as pas donné énormément de détails. On viendrait te demander. Tu précisas qu'il ne fallait pas le submerger de questions, le laisser respirer et, surtout, le ménager. Tu as dit que tu savais que ce serait dur pour certains, mais qu'il fallait se contrôler avant tout.
Depuis le retour de l'écossais, tu n'avais pas revu Anshu. Tu savais que l'égyptien t'en voudrait. Qu'il t'en voudrait beaucoup. Tu savais aussi que tu ne pourrais pas échapper à une confrontation. Poussant un soupir, tu te laisses tomber dans ton canapé. Le studio était devenu calme depuis le départ de Betsabe. Terriblement calme. Tu étais seul à présent. Ces deux longs mois durant lesquels tu passais ton temps à voyager pour rendre visite à Drew, tout ça, c'est fini. Et te voilà seul, en proie à tes doutes, tes propres démons.
Soudain, on frappa à la porte. Une façon particulière. Tu regardes la porte. Le moment était venu. Tu te lèves et tu traverses la distance entre le salon et l'entrée. Verre de whisky en main, tu ouvres la porte. Ton regard se glisse sur la personne en face de toi.
▬ Bonsoir... Anshu.
Tu t'écartes de la porte, retournant vers le salon. Tu sais que l'appeler "chaton" serait mal venu. Car tu sais pour quelle raison il est là. Tu l'entends refermer la porte et tu déposes ton verre sur le plan de travail.
▬ Puis-je te proposer quelque chose à boire ?
Tu retardes l'échéance, car la tension est déjà palpable. Tu sens sa colère. Il te fixe et tu finis par plonger tes yeux dans les siens.
▬ Pourquoi es-tu venu ?
Tu connais déjà la réponse, mais tu préfères peut-être que tout se passe rapidement. Perdre Anshu était un risque. Risque que tu as pris pour protéger Drew. Et tu étais prêt à en payer le prix à présent.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Lun 13 Jan 2014 - 21:18
NEMESIS&ANSHU
Il ne souriait pas. Anshu ne souriait plus. Il avait reposé son masque, car il allait lui être plus qu’utile. Plus qu’utile pour ne pas dire ou penser des choses regrettables. Je me suis réveillé cinq jours après mon enterrement. Il se mord la lèvre. Nemesis m’a retrouvé grâce à un gosse qui a repéré mon don. Ses poings se serrent. Ça fait deux mois que je suis en vie, Anshu.
Il ne pouvait pas y croire. Il aurait franchement pu s’attendre à beaucoup, beaucoup de choses. Mais que Nemesis garde le silence autant de temps était vraiment rageant. Il aurait dû se foutre à genoux en remerciant le surveillant d’avoir sauvé la vie de Drew, sa Nouvelle Vie. Mais il n’en avait pas le courage.
Ses yeux filent. Studio 1. Il ne comptait quand même pas lui gueuler dessus parce qu’il l’a secouru. Studio 2. Du moins, il allait essayer. Studio 3. C’était tellement puéril de sa part. Mais garder ça pour lui serait trop insoutenable, il préfère régler chaque misérables inconvénients de sa vie pour qu’elle soit plus...pure. Oui, il décide de bouger ses fesses, rien qu’un peu, pour se sortir de ce chaos qui allait bientôt avoir raison de lui. Studio 4. C’était toujours à quelques mètres de son but qu’il se défilait. Sa cadence s’était faite plus lente, mais les battements cardiaques heurtant sa poitrine, eux, étaient devenus plus violents. Inspiration.
Studio 5. J’y suis. Ses yeux se posent un instant sur la plaque en métal fixée sur la porte. Il plisse les yeux, se rapprochant un peu plus. Il n’y avait plus le nom de Betsabe. A ses souvenirs, il y était toujours inscrit. Anshu avait entendu une vague rumeur à son sujet, qu’elle était enceinte blabla et que blablabla. Il s’en fichait royalement de ces ragots, qu’ils soient vrais ou non d’ailleurs. Tant qu’elle cuisine bien, sa vie privée et ses aventures ne le concernait pas le moins du monde. Surtout s’il avait ouï dire qu’il n’était pas le père - et qu’il n’y aura pas de père. Franchement, si jamais il venait à lui remonter le moral parce que madame aurait décrété ne pas bouger de son cabanon à cause d’une déprime, le seul réconfort qu’il pourra lui offrir ne sera rien d’autre qu’une bonne tape dans le dos et “Boah t’auras pas à baiser avec un préservatif si t’es stérile”.
Soupir. Qu’importe. Il n’était pas venu là pour resté planté devant la porte à penser à la cuisinière. Il porte son poing au bout de bois et frappe, trop brutalement pour que ce soit quelque chose de naturel. Sa main se glisse dans sa chevelure alors qu’il lutte pour garder son calme durant toute cette discussion. Peut-être qu’il s’y attendait déjà, après tout. Si c’était le cas, franchement, tant mieux.
La porte s’ouvre. Ses yeux se lèvent, pour se poser devant la silhouette qui s’offre à lui. Inévitablement, c’était lui. Il déglutit. Si minuscule face à lui. Si frêle face à lui. S’il aurait voulu, Nemesis aurait pu le briser sans aucun mal. Bonsoir. Et c’est parce qu’il a su gagner sa confiance qu’il se permet d’être aussi assuré, qu’il se permet de presque, abuser de sa gentillesse.
Anshu rentre, fermant la porte derrière lui - la claquant plus qu’autre chose, en réalité. Il patiente quelques secondes, adossé contre la porte, le corps presque tremblant. Ses poumons accueillent l’air. Ça va aller. Il s’avance, glissant ses doigts sur les murs, fixant Nemesis une seconde. Une de ses mains chasse l’air alors qu’il remue négativement la tête face à sa question. Sans façon.
Salon. Il se laisse mollement tomber sur un fauteuil, croisant les jambes en suivant le métisse du regard. Il avait réussi à garder son calm-
Pourquoi es-tu venu ?
Il cille. C’était une véritable question, ça ? Cela n’en avait pas l’air. Pas du tout. C’était particulièrement énervant. Il se mord la lèvre sans conviction, alors que son avant-bras, posé sur l’accoudoir laisse ses ongles s’attaquer aux fauteuils. Il ne prend pas la peine de répondre. Vu sa gueule, il comprendra lui même la raison de sa venue, pourtant si évidente.
Sa gorge se noue. Merci. Même pas sûr que Nemesis arrive à entendre son remerciement. Et s’il ne l’avait pas entendu, c’était bien mieux ainsi. Il avait laissé ses mots qu’il détestait tant s’échapper de ses lèvres, parce que ce serait dégueulasse d’attaquer au sujet qui fâche avant de le remercier pour tout ce qu’il avait fait. Durant. Ces deux mois. Ces deux putains de moi.
Il ferme les yeux une bonne minute, inspirant profondément. Calme. Deux mois. Ses paupières laissent place à ses pupilles qui se posent sur le surveillant. Deux mois, Nemesis. Temps de pause. Prendre son temps. J’ai...souffert. Pendant tout ce temps. Je… Ne saurais pas comment te remercier pour tout ce que tu as fait. Mais… Ses poings se serrent. Je n’arrive pas à saisir pourquoi tu ne m’as pas dit qu’il était vivant. Moi aussi, j’ai une question.
Pourquoi tu ne m’as rien dit au sujet de Drew, pourquoi tu m’as laissé m’abîmer encore plus ?! Alors que j’aurais pu m’en sortir... rien qu’avec l’idée qu’il soit encore en vie… Je n’arrive plus à te saisir.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Lun 13 Jan 2014 - 22:18
❝ please forgive me
Le temps était venu. Tu n'aurais, de toute évidence, pas pu échapper à cet instant. A peine est-il arrivé que tu sens une atmosphère lourde s'imposer. Que tu sens que, déjà, quelque chose s'est brisé. Entre vous. C'est dur de l'admettre, mais c'est la réalité. Tu connais le caractère d'Anshu. Tu as réussi à l'apprivoiser sans vraiment chercher à le faire. C'est lui qui a fait le premier pas, te condamnant presque à une soumission totale. Mais elle ne l'est pas, et ne le sera jamais. Il est déjà étonnant que l'égyptien daigne encore t'adresser la parole. Toutes les personnes qui ont pu se lier à toi, qui sont intimement liées à Drew... toutes ses personnes vont te haïr. Parce que tu as gardé un secret. Un fardeau qu'il t'était bien trop difficile de partager. Et c'est bien avec Anshu que la "rupture" serait la plus douloureuse.
Installé dans un des fauteuils, tu sens le regard d'Anshu te suivre tandis que tu reviens t'installer sur le canapé. Vous ne risquez pas d'être dérangés puisque, dorénavant, tu n'es plus l'ombre que de toi-même. Tu vis dans des conditions que tu n'affectionnes guère, mais c'est la vie. Personne ne peut en stopper le court. Anshu commence à parler. Verre en main, tu regardes le liquide ambré éclairé par les spots du studio.
▬ J’ai... souffert. Pendant tout ce temps. Je… Ne saurais pas comment te remercier pour tout ce que tu as fait. Mais… je n’arrive pas à saisir pourquoi tu ne m’as pas dit qu’il était vivant. Moi aussi, j’ai une question.
Il te dit qu'il a souffert comme si tu l'ignorais. Bien sûr que tu le sais. Bien sûr que tu sais qu'il a dépéri, qu'il s'est enfoncé dans une mélasse aussi sombre que ses cheveux. Bien sûr que tu es conscient que ton silence n'a rien arrangé, que parler aurait pu panser la plaie béante dans son coeur. Mais tu ne le pouvais pas. Tu t'es fait la promesse de veiller sur Drew, de le préserver.
▬ Pourquoi tu ne m’as rien dit au sujet de Drew, pourquoi tu m’as laissé m’abîmer encore plus ?! Alors que j’aurais pu m’en sortir... rien qu’avec l’idée qu’il soit encore en vie… Je n’arrive plus à te saisir. ▬ Pourquoi hein ?
Tu esquisses un sourire amer, te redressant pour poser ton verre sur la table basse en face de toi. Tu sais les mots. Ce qu'il faut dire. Mais c'est dur. Pourtant, tu te lances. Car le temps des secrets est révolu.
▬ Parce que je ne voulais pas que tu le saches, c'est tout.
Mince explication, mais tu ne t'arrêtes pas là.
▬ Quand l'élève qui a retrouvé Drew s'est confié à moi, j'ai trouvé tout ça tellement fou, tellement improbable que je n'ai pas jugé utile d'en informer qui que ce soit, si ce n'est le directeur. Nourrir de faux espoirs est plus douloureux que tu ne peux l'imaginer.
Tu marques une pause durant laquelle tu te lèves. Tu avances dans le salon, à la fois songeur et fatigué par un secret long de deux mois.
▬ J'ai voulu t'épargner la même honte, la même souffrance, la même culpabilité que j'ai éprouvé. Quand j'ai dû profaner sa tombe. Rien ne pouvait me confirmer qu'il était bien en vie, et j'étais en train de souiller son lieu de repos éternel. Tu n'as pas vu son visage aussi pâle qu'un réel cadavre. Tu n'as pas senti son coeur prêt à lâcher, pour de bon cette fois. Tu n'as pas vu son état de faiblesse et de fatigue extrême. Tu n'as rien vu, rien de tout ça. C'était un spectacle bien trop douloureux pour que j'accepte de te l'infliger.
Tu pousses un profond soupir, les souvenirs de cette nuit-là s'imposant à toi. Tu te masses la nuque, silencieux pendant un moment avant de reprendre.
▬ Pour le bien de Drew, j'ai décidé de n'informer personne. Sauf le directeur, encore une fois. Personne ne devait être au courant. Te connaissant, tu aurais sauté dans le premier avion pour le rejoindre. C'était exclu. Drew avait besoin de temps pour récupérer. De temps encore pour décider quoi faire : revenir à Prismver ou non. Je me doute que le simple fait de le savoir en vie vous aurait tous rassurés. Mais c'était absolument hors de question que je laisse un seul d'entre vous le rejoindre. Son rétablissement était prioritaire.
Tu finis par planter ton regard lassé dans celui d'Anshu.
▬ Sache que garder ce secret m'a énormément coûté. Ne pas te le dire a été très éprouvant. Chaque jour, je brûlais d'envie de te rassurer, de t'empêcher de sombrer. Mais je ne pouvais pas.
Tu te laisses retomber dans le canapé, saisissant ta tête entre tes mains.
▬ Si je te l'avais dit à toi, j'aurais dû le dire aux autres... Et, comme je le disais, nourrir de faux espoirs aurait été une affreuse erreur.
Tu sais qu'Anshu t'est reconnaissant, d'une certaine manière, mais tu sais aussi qu'il te hait, à cet instant précis. Et c'est une douleur si palpable que tu souffres en silence, t'interdisant tout débordement émotif. Pleurer est exclu.
▬ Désolé. Pour tout.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Mar 14 Jan 2014 - 19:10
NEMESIS&ANSHU
Lèvres entre ouvertes. Nemesis parle, ou plutôt crache, crache sa souffrance. Ça se voit, ça se sent. C’est presque irrespirable. Et Anshu ferme sa gueule, sa gueule si grande. Il se tait et écoute, parce qu’il ne peut rien faire d’autre. Son masque se fait littéralement dévorer par ses démons. Son visage se décompose. Il éprouverait presque de la pitié. Presque. Il détourne le regard, se bouchant intérieurement les oreilles - sans réel effet. Il ferme les yeux, lèvre inférieure mordue.
Il savait tout ça. Il appréhendait légèrement tout ces mots. Légèrement. Mais il n’avait jamais pensé pouvoir se les prendre en pleine gueule de la sorte. C’était suffocant, chacun de ses mots semblaient peser tellement lourd sur son corps. Franchement, il ne savait plus trop quoi penser. Ses yeux s’ouvrent. Il observe le corps du surveillant s’échouer sur le canapé.
Silence. Ses mots raisonnaient encore dans sa tête. Douleur. Et au bout de quelques secondes interminables, il ouvre les lèvres. Je ne t’ai pas demandé de t’excuser. Froid. Il voulait juste garder la tête haute. Si cela n’aurait tenu qu’à lui, il se serait contenté de ça et aurait pu passer à autre chose, parce qu’il a eu les explications qu’il voulait. Et c’était amplement suffisant.
Mais si c’était aussi simple.
Il se mord la joue, décroisant les jambes pour poser ses coudes dessus. Et il le fixe. On s’en fiche des autres. Il n’y a que moi qui compte. ...Et peut-être même qu’eux aussi le savaient déjà avant, va savoir ! C’est vrai après tout, t’as bien des gosses qui sont capables de deviner ce qui se passe, un peu comme Sarah non ? Va savoir, peut-être qu’elle le savait bien avant moi, elle. Peut-être même qu’elle l’a toujours su. Mais elle est TELLEMENT bonne actrice que t’as sans doute rien remarqué !
Ou alors il se foutait juste le doigt dans l’oeil, mais bien profondément. Ses doigts s’entrecroisent alors qu’il laisse reposer son menton sur eux.
Je vais te parler franchement, Nemesis. Je ne serais pas venu. J’aurais été mort d’inquiétude, j’en aurais peut-être même pas dormi… Mais je ne serais pas venu. Parce que la simple vision d’un cadavre me fout les jetons. Alors voir le sien serait pire que de voir la mort elle-même. C’est tout. Et pour ce qui est de profaner sa tombe… Je ne crois pas à ses sottises. Je n’y ai jamais cru. Alors je ne peux pas comprendre cette souffrance. A part pourrir entre quatre planches et servir d’encas aux bestioles peuplant le monde sous-terrain, rien ne se passe.
Il penche la tête en arrière, se plaquant une main au visage. Un bruyant soupir s’échappe de ses lèvres alors qu’il se lève lentement, prenant place à côté du surveillant. Il cherche à capter son regard.
Je ne te déteste pas. Mais je ne sais pas quoi penser de toi, à l’heure actuelle. Et c'est très regrettable. Ce serait tellement désolant de mettre un terme à notre relation à cause... d'un mensonge. Alors éclaire-moi.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Mar 14 Jan 2014 - 20:49
❝ please forgive me
▬ Je ne t'ai pas demandé de t'excuser.
Sa voix claque, se répercute contre les parois de ton cerveau. Ses mots font échos. Froid, distant. Il te parle comme si tu n'étais rien de plus qu'une personne qu'il déteste. Comme si tu ne représentais plus rien pour lui. Et, au fond, dans les ténèbres les plus denses, quelque chose se brise. Mais tu ne laisses rien transparaître.
▬ On s’en fiche des autres. Il n’y a que moi qui compte. ...Et peut-être même qu’eux aussi le savaient déjà avant, va savoir ! C’est vrai après tout, t’as bien des gosses qui sont capables de deviner ce qui se passe, un peu comme Sarah non ? Va savoir, peut-être qu’elle le savait bien avant moi, elle. Peut-être même qu’elle l’a toujours su. Mais elle est TELLEMENT bonne actrice que t’as sans doute rien remarqué !
Tu fronces les sourcils, dirigeant ton regard vers lui. Tu as toujours fait fi de son arrogance princière, de ses manières, de sa haine des autres. Mais dans une situation pareille, tu trouves ça plutôt peu correct, déplacé même. Tu inspires, ne le quittant pas des yeux tandis qu'il reprend.
▬ Je vais te parler franchement, Nemesis. Je ne serais pas venu. J’aurais été mort d’inquiétude, j’en aurais peut-être même pas dormi… Mais je ne serais pas venu. Parce que la simple vision d’un cadavre me fout les jetons. Alors voir le sien serait pire que de voir la mort elle-même. C’est tout. Et pour ce qui est de profaner sa tombe… Je ne crois pas à ses sottises. Je n’y ai jamais cru. Alors je ne peux pas comprendre cette souffrance. A part pourrir entre quatre planches et servir d’en-cas aux bestioles peuplant le monde sous-terrain, rien ne se passe.
Tu lèves les yeux au ciel, secouant la tête. Tu savais qu'il t'en voudrait, tu savais que la discussion risquait d'être houleuse. Mais de là à penser qu'il se conduirait de façon si odieuse avec un contexte pareil, non. Tu ne t'attendais pas non plus à ce qu'il se jette à ton cou en te remerciant. Tu fais de ton possible pour rester calme, pour ne pas sombrer, pour ne pas écouter tes instincts. Il se lève et, à ta grande surprise, s'installe à côté de toi. Tu ne fais aucun effort pour te tourner vers lui, te contentant de lui adresser un bref regard.
▬ Je ne te déteste pas. Mais je ne sais pas quoi penser de toi, à l’heure actuelle. Et c'est très regrettable. Ce serait tellement désolant de mettre un terme à notre relation à cause... d'un mensonge. Alors éclaire-moi.
Tu te lèves, t'éloignant de lui. Par le passé, tu ne t'éloignais jamais lorsqu'il s'approchait. Anshu avait cet art presque félin de se faufiler prêt de toi et de chercher les endroits les plus chauds et les plus confortables. Il s'est souvent retrouvé sur tes genoux, dans tes bras, sur ton dos. C'était toujours lui qui rompait les contacts, qui s'éloignait. Et tu le laissais faire à sa guise. Ce soir, c'est toi qui t'éloigne. Tu passes une main sur ton visage, secouant la tête.
▬ Je vois mal en quoi je pourrais t'éclairer. Je t'ai dis tout ce qu'il y avait à savoir, qu'est-ce que t'attends de plus ?
Tu soupires, te massant la nuque. C'est trop tard pour faire marche arrière. Tu l'as déjà perdu. Tu te tournes vers lui.
▬ Je sais que tu l'aimes. Je sais à quel point sa... "mort" t'a affecté. Mais c'est pas ça qui te donne le droit de dire "on s'en fout des autres". T'es pas le seul à avoir souffert, Anshu. Je t'interdis de dire que Sarah ou un autre joue la comédie. Tu connais le pouvoir dont je dispose. Je sais reconnaître les gens qui mentent en écoutant battre leur coeur. Et aucun d'eux n'a jamais menti quant à la peine ressentie suite à la disparition de Drew.
Tu soupires, retournant sur le fauteuil en conservant une bonne distance de sécurité entre lui et toi. Non pas que tu as peur, mais ce n'est nullement le moment d'être affectueux ou autre. Accoudé au rebord du canapé, tu tiens ta tête dans ta main, le regard rivé sur le mur en face.
▬ Je doute que tu sois si insensible au fait de profaner une tombe. C'est pas une question de croyance religieuse ou je ne sais quoi. Mais, tu te vois, toi, fouler la dernière demeure de l'être que t'aimes le plus sur cette foutue terre ? Je pense pas. N'importe qui, et qu'importe la religion, serait sensible au fait de déterrer un être cher. T'aurais préféré que je le laisse servir "d'en-cas aux bestioles peuplant le monde souterrain" ?
Ton regard se fait sombre. Tu t'attendais aux reproches, mais pas à cette réaction là.
▬ Tu dis que tu sais pas quoi penser de moi ? Pense ce que tu veux. Quelle importance ça a, à présent ? Tu as retrouvé Drew, non ? T'as besoin de rien d'autre. T'as pas besoin de savoir ce que la personne qui l'a fait revenir ici a subi.
Tu attrapes ton verre de whisky, buvant le liquide ambré d'une seule traite. Tu te lèves pour aller te resservir un verre. Et peut-être que ce ne sera pas le dernier. Derrière le plan de travail, tu observes le contenu de ton verre, silencieux, songeur. Deux mois de mensonge et un lourd tribut. Le prix à payer pour sauver une vie. Quelle ironie du sort. Tu lèves ton verre en sa direction, comme pour porter un toast.
▬ A vos retrouvailles.
A notre séparation.
▬ Profite du temps qu'on t'a de nouveau accordé avec lui.
Profite de lui, pas de moi.
▬ Tu devrais partir. Ça vaudra mieux.
A quoi bon lutter ? Tu ne vois pas quoi dire d'autre. Tu as perdu sa confiance, et il ne te perçoit que comme un sujet dans son petit royaume imaginaire. Ça fait mal de s'en rendre compte. Ça fait mal de voir qu'un sacrifice en entraîne un autre. C'est douloureux. Ta main vient empoigner ton t-shirt, au niveau de ton coeur. Par mécanisme, ou en écho avec tes pensées. Tu bois le contenu de ton verre.
▬ Je ne suis pas l'un de tes pions. J'avance seul.
Et tu t'en sers un autre.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Mar 14 Jan 2014 - 22:49
NEMESIS&ANSHU
Il s’éloigne. Temps de réflexion. L’égyptien se passe une main dans les cheveux, se caressant nerveusement le front. C’était hautement compréhensible, sa réaction était même tout à fait naturel. Après ce qu’il lui avait jeté à la gueule, il n’allait pas faire comme si rien ne s’était passé. C’était compréhensible. Mais pas pour lui. Ses habitudes hautaines étaient presque réapparues, si le Prince blesse, on laisse passer. Il faut toujours tout laisser passer, parce qu’il est capricieux et puéril. Mais personne n’est sous le Prince, ils sont tous égaux. Il a toujours été l’égal des autres, que ce soit les E, les D ou même les A. C’était juste lui et lui seul qui se faisait une fausse image vis-à-vis des autres, douce illusion de sa part. Et quand on ne cède pas aux caprices, le Prince est vexé.
Il lève les yeux sur le corps qui s’était tourné face à lui, posant son regard dans celui du surveillant. Il l’écoute docilement parler. Une rictus nerveux se dessine sur ses lèvres. A première vue, il était le seul à penser ça de Sarah. Le seul. Le seul à penser qu’elle passait sa vie à mentir, que son existence n’était que mensonge. Et que les courts instants passés dans le voile de la vérité n’étaient que pour cracher du venin acerbe.
Rien à répondre, strictement rien à répondre. Il baisse la tête, presque plongé dans la soumission en enserrant ses tissus entre ses doigts pour tenter de calmer la haine qui apparaissait peu à peu à chaque paroles prononcées.
Le voilà qu’il se retrouve à repousser la haine. Lui qui a attiré ses grâces et qui a réussi à l’attirer dans ses fils. Il la rejette. Parce que ce n’est pas la haine qu’il aimait. Cette haine là était douloureuse, écrasante. Et même le plus frigide des humains vacillerait sous le poids de cette affliction.
Anshu n’était rien qu’un gosse gueulant sur tous les toits qu’il connaissait tout de la vie. Alors qu’il n’avait rien connu. Il n’avait pas connu la pauvreté, il n’avait rien connu de tout ça. Un parent mort à la naissance, ça existe. Vivre dans de conditions strictes aussi. Alors quoi ? Il laisse tomber son dos contre le dossier du canapé. Il dit tout ça parce qu’il a connu le sang, la haine, qu’il a cotoyé chacun des sept pêchés capitaux. Mais mon pauvre, ce n’est rien de la vie, ça. C’est tellement minime comparé à ce que les autres peuvent avoir vécu.
Et la preuve vivante est ici-même. L’homme qui s’était posé à côté de toi et qui se lève à présent en a vécu, des choses. Et il n’était pas spécialement question d’âge. Que vous ayez neuf années d’écart. Ce n’était rien de tout ça. Lui, avait vécu bien plus de choses en deux mois que toi en toute ta vie. Et c’était ça qui l’agacait, à présent. Car il peut nier, mais ne peut pas mentir - pas éternellement. Et c’est pour cette raison qu’il avait fermé sa gueule et était resté coi, parce qu’il n’avait pas son mot à dire, parce qu’il n’avait rien à dire.
Anshu inspire, laissant tomber son corps sur le côté, s’échouant mollement sur le canapé. Il levait son verre... et parlait. Ses paupières se font lourdes. Il ferme alors les yeux, sourcils néanmoins froncés. Il les ouvre aussitôt quand le surveillant l’invite presque à s’en aller. Il le fixe un long moment, lisant sur ses lèvres le semblant de murmure qui s’était échappé de ses lippes.
Tu as trop forcé sur l’alcool, ou bien ? Il se redresse, offrant le poids de son corps à l’un de ses bras. Je ne compte pas m’en aller. Car je suis venu pour avoir la conscience tranquille. Et si je m’en vais maintenant, ça me gênera encore plus.
Il avait très bien entendu ses précédentes paroles. Mais chaque choses en son temps. Il se lève alors, se pointant devant le surveillant. Même s’il était en infériorité majeure question taille, il n’a jamais réellement fléchit devant lui. Ses yeux se glissent sur son verre. Une seconde.
Et il saisit alors le verre d’entre ses doigts, le faisant glisser d’une main à l’autre en tendant cette dernière plus loin pour l’empêcher de le reprendre. Il pose ses yeux sur lui alors qu’il lui lui jette le contenu du verre en plein visage, déposant bruyamment le verre dans l’évier avant de lui tourner le dos, bras croisés. C’est cela. Tu divagues. Va prendre une douche, ça vaut mieux. On parlera quand tu cesseras de raconter des bêtises.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Mer 15 Jan 2014 - 14:35
❝ please forgive me
Tu sens son regard posé sur toi, mais tu préfères l'ignorer. Le liquide ambré coule de nouveau dans ta bouche, glisse le long de ta gorge. Et ça fait du bien. Puis Anshu parle, avec ce ton que tu trouves presque méprisant.
▬ Tu as trop forcé sur l’alcool, ou bien ?
Tu arques un sourcil et, cette fois, tu le regardes. Est-il seulement sérieux ? Toi, saoul, au bout de trois verres ? La blague. T'as 26 ans, pas 16. Tu tiens très bien à l'alcool. Tu sais l'apprécier. Doux ami des moments difficiles, des journées épuisantes. Tu sais où est ta limite. Tu l'as déjà atteinte plusieurs fois dans ta vie. Mais ce n'est certainement pas au bout de trois malheureux fonds de verre qui, tous regroupés, n'en rempliraient même pas un en entier. Le whisky est une boisson qui est servie d'un gros verre. Mais la quantité est mince par rapport au volume que peut contenir le récipient. Les véritables amateurs de whisky savent tout ça. Tu es loin d'être un amateur.
▬ Je ne compte pas m’en aller. Car je suis venu pour avoir la conscience tranquille. Et si je m’en vais maintenant, ça me gênera encore plus. ▬ La conscience tranquille ? Ceux qui ne l'ont pas se reprochent forcément quelque chose. Qu'as-tu donc fait ? Je me le demande.
Une question à laquelle tu n'attends pas de réponse. Car tu n'es même pas totalement sûr que c'est à lui que tu la poses. Tu secoues la tête en écho à tes pensées lorsque l'égyptien arrive, se plantant devant toi. Tu le regardes, du haut de ton mètre quatre-vingt quinze. Il est si petit, si fin. Et pas une seule fois tu as pensé que le briser en deux serait chose aisée. Pouvoirs mis à part.
Il regarde ton verre, tu suis son regard. Tu t'apprêtes à lui demander s'il veut un verre, mais il ne t'en laisse pas l'occasion. Te le prenant des mains, il l'éloigne de toi. De manière à ce que, même en tendant le bras, tu ne puisses pas le reprendre. Tu hausses un sourcil, pas vraiment enchanté par l'idée qu'il te prenne pour un de ses camarades incapables de se contrôler avec l'alcool. Et, soudain, le liquide est projeté sur ton visage.
Immobile, les yeux clos, tu ne t'attendais pas à ça. Le bruit du verre se fait entendre. Tu essuies tes yeux pour pouvoir les ouvrir, le toisant. Anshu ou pas, ce geste, tu ne l'oublieras jamais. Jamais. Il te tourne le dos, croisant les bras. Et il a raison. S'il avait osé affronté ton regard à cet instant, il aurait pu lire toute cette fureur qui t'habite à cet instant. Et, même lui, aurait compris que te provoquer à cet instant était très risqué. Heureusement pour lui, il te tourne le dos, ce qui lui sauve la mise.
▬ C’est cela. Tu divagues. Va prendre une douche, ça vaut mieux. On parlera quand tu cesseras de raconter des bêtises.
Tu n'as pas envie de lui obéir, mais tu dois pourtant obtempéré. Tu aimes le whisky, mais pas au point d'avoir son odeur en guise de parfum. Tu restes immobile pendant un moment derrière lui, le regard noir. Tu finis par t'écarter sans dire un seul mot. Tu l'évites soigneusement, exagérant presque la distance que tu laisses entre lui et toi. Comme s'il était soudain contagieux et qu'un simple contact aurait suffi à te rendre malade. En réalité, c'est surtout pour éviter que ta colère ne prenne le dessus. Eviter que ta peau entre en contact avec la sienne. Car ton don opérerait aussitôt.
Tu pars donc t'isoler dans la salle de bain. L'eau chaude te calme, t'apaise. Mais tu sais que la froideur t'attend à la sortie. Le corps sec et les cheveux encore un peu humides, tu sors simplement vêtu d'une serviette autour de la taille. Pudique ? Pas le moins du monde. Tu regagnes ta chambre, enfilant caleçon et pantalon ample. Tu reviens au salon, serviette sur les épaules. Torse nu et un t-shirt en main, tu balances ce dernier sur le dossier du canapé, terminant d'essuyer tes cheveux.
Tu gardes une bonne distance entre lui et toi. Hors de question de t'approcher. Tu es encore bien trop énervé pour ça. Tu fais craquer les articulations de ton cou, allant sortir une bouteille de jus de mangue du frigo. Bouteille à laquelle tu bois directement au goulot. C'est ta bouteille. Point barre.
▬ De quoi veux-tu parler à présent ? Oh, désolé. J'oubliais que je ne savais dire que des bêtises.
Ironie, certes, mais surtout froideur. Jamais tu ne lui avais parlé de la sorte. Mais, encore une fois, c'est la colère qui domine. Tant d'efforts pour préserver Drew, pour le protéger. Autant d'efforts pour Anshu, Sarah, et les autres. Et voilà ce que tu en récoltes. Tu ne regrettes pas d'avoir aidé Drew, ça jamais. Mais tu regrettes d'avoir insisté pour t'occuper de lui du début à la fin. Après Anshu, tu auras certainement Sarah, Selwyn, et d'autres sur ton dos. Ils te remercieront avec amertume. Mais le reproche dominera. Comme avec Anshu. Tu secoues la tête.
De toute façon, ce sera bientôt la fin.
▬ Pourquoi t'es encore ici au juste ? Qu'est-ce que tu veux savoir de plus que ce que j'ai déjà dit ?
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Jeu 16 Jan 2014 - 23:56
Oh qu'il le sentait son regard. Son regard posé sur lui. Il en avait peur, diable qu'il avait peur de se retourner pour l'affronter. Ses ongles se plantent avec hargne dans ses bras alors qu'il ferme à demi les yeux, l'observant quitter la pièce pour rejoindre la salle de bain. Son coeur battait à une vitesse fulgurante et avec ardeur, déchirant sa cage thoracique. Ah que c'était douloureux.
La porte de la salle de bain claque. Soupir soulagé. Lentement, il se dirige vers le salon, traînant son propre cadavre. Il s'assied, cessant de lacérer ses bras en profitant de cette courte occasion de répit pour réfléchir, la seule chose qu'il sait bien faire, sans doute.
Il n'avait plus rien à lui dire. Mais il ne pouvait pas partir comme ça - ce serait trop préoccupant pour la suite. Il ne pourra plus se soucier de son propre désir égoïste - celui de rester aux côtés de Drew. Parce qu'en le voyant, il pensera mécaniquement au surveillant et toute cette merde le plongera encore dans un cercle vicieux où il n'aura aucune chance d'en ressortir indemne. Ses dents se serrent - il se lève, allant s'adosser à un mur du salon plus loin. Il aurait dû suivre son instinct et ne pas franchir le seuil de sa porte. Mais quel imbécile. Garder le silence aurait été plus judicieux même si cela l'aurait tellement empli de rage qu'il aurait pu le haïr. ... N'est-ce pas déjà le cas ?
L'égyptien se plaque une main au visage, s'assènant une bonne claque mentale. Pas encore. La rage lui chatouille les yeux. Il prend une grande inspiration, laissant ses paupières voiler sa vision. C'était lui, lui et lui seul. Lui seul qui était en tord. Un rire jaune s'échappe de ses lèvres. Pauvre Nemesis, va. C'est injuste d'être aussi peu reconnaissant. Parole pour lui-même.
La porte de la salle de bain s'ouvre. Son regard se glisse instinctivement sur la silhouette métisse qui en sortait. Ses yeux arpente son cou, son torse, s'arrêtant au niveau de sa serviette. Il aurait pu en sourire ou en rougir, se rincer davantage l'oeil et même le suivre jusqu'à sa chambre pour l'observer s'habiller. Mais le coeur n'y était pas. L'ambiance non plus. Elle était pesante, morose. Il ne pouvait pas y prendre goût. Il n'y arrivait pas.
Il bascule la tête en arrière, la déposant impassiblement sur le mur. Soupir. Il n'avait pas envie de s'excuser. Il lui avait déjà dit merci tout à l'heure. Rien que ça, il lui avait fallu un effort monstre afin que ces mots s'échappent de sa gorge. Il se pince la lèvre en voyant le surveillant dans le salon. Il passe une seconde fois ses yeux sur son torse. Et il fixe ses pupilles ambrée un instant, baissant par la suite les yeux.
Sa voix raisonne. Il la laisse raisonner. Il n'a rien à répondre. Il ne veut rien répondre. Parce qu'il ne veut pas risquer de dire des mots regrettables. Et pourtant. Plus il laisse place au silence, plus ses paroles risquent d'être blessantes.
Et ses iris ensanglantés se posent sur lui, brillant d'une nouvelle lueur. La haine se lit dans son regard. Profonde, intense. Et ce n'est pas ce qu'il voulait.
Il s'approche de lui, entre ouvrant doucement les lèvres. Comprends-moi. Ses pas réduisent dangereusement à néant les mètres les séparant. Et il plante ses pupilles dans les siennes sans ciller. La haine avait envahit ses paroles, mais il avait gardé son calme olympien. Son coeur bat, puissamment. Essaie, Nemesis. Ses yeux brillent. Les larmes ne demandent qu'à sortir. Je t'ai tout donné parce que tu en as fait de même. J'ai laissé tomber ma haine pour toi. Ma gentillesse est réapparue, pour toi. Tu as toujours eu ma confiance. Toujours. Les dents du Prince se serrent. Et c'est la goûte de trop. Les larmes perlent le long de ses pommettes, allant s'échouer au niveau de sa mâchoire. Et sa voix s'hausse. C'ÉTAIT INCONCEVABLE POUR MOI ! Le fait que tu puisses trahir ma confiance. Même si je ne suis pas censé t'en vouloir, c'est fait. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir trahi. Tu es celui qui compte le plus pour moi après Drew dans ce putain d'enclos ne comportant que de stupides cloportes niais et faibles ! Peux-tu SEULEMENT le comprendre !? Je ne pense pas.
Ses mains se plaquent sur ses épaules. Il se sert de ses dernières pour se hisser un peu plus haut, plantant ses ongles dans sa peau. Son visage est proche. Il veut qu'il lise toute cette déception, toute cette haine dans ses yeux. Lui, il arrive à la lire dans son regard. Dans cet océan ocre. Il lit toute sa colère. Il la supporte. Alors qu'il en fasse de même.
NARDENEMOUK ! Le poison s'échappe. Les larmes coulent - pas de tristesse, de la rage. De toute façon, j-
Boum. Faiblesse. Ses yeux s'ecarquillent. Boum. Vertiges. Ses jambes semblent peser lourd. Boum. Ses talons regagnent le sol, lentement. Ses mains tombent de ses épaules, glissant sur son torse. Il le lâche alors. Instinctivement, il porte une main à son coeur pour analyser ses pulsions - faibles. Boum. Il lui tourne rapidement le dos, allant s'appuyer sur un mur en manquant de tomber, cherchant tout l'air possible. Plus aucune force. Il tente de serrer ses poings, mais n'y parvient même pas. Respiration saccadée, il halète. Un froid glacial parcourt son corps.
Impuissant.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Ven 17 Jan 2014 - 11:39
❝ please forgive me
Tu abandonnes la serviette sur tes épaules après avoir fini d'essuyer tes cheveux d'ébène. Elle rejoint le canapé tandis que tu attrapes ton t-shirt. Mais tu n'as pas le temps de le mettre. Anshu s'approche dangereusement, brisant cette distance que tu avais imposé. Et, absorbé par son regard, tu ne penses même pas à reculer pour conserver cette dite distance.
▬ Comprends-moi.
Tu comprends. Mais tu ne dis rien, ça risquerait de le rendre furieux. Tu sais très bien ce qu'il peut ressentir. Si on t'avait caché que la personne que tu aimais le plus était toujours vivante, tu serais rentré dans une colère si noire qu'il aurait été sûrement impossible de t'apaiser avant un bon moment.
▬ Essaie, Nemesis. Je t'ai tout donné parce que tu en as fait de même. J'ai laissé tomber ma haine pour toi. Ma gentillesse est réapparue, pour toi. Tu as toujours eu ma confiance. Toujours.
Tu le regardes, silencieux. Tu ne lui as pas tout donné. Ce secret que tu caches depuis si longtemps, cette hantise que tu as depuis ton enfance. Non Anshu, tu ne sais pas tout. Mais personne ne le saura. Tu fronces les sourcils en voyant les fines larmes rouler sur ses joues. Ton coeur se serre. C'est insupportable.
▬ C'ÉTAIT INCONCEVABLE POUR MOI ! Le fait que tu puisses trahir ma confiance. Même si je ne suis pas censé t'en vouloir, c'est fait. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir trahi. Tu es celui qui compte le plus pour moi après Drew dans ce putain d'enclos ne comportant que de stupides cloportes niais et faibles ! Peux-tu SEULEMENT le comprendre !? Je ne pense pas.
Poignardé en plein coeur, tu ne dis toujours rien. Que répondre à ça ? Tu savais les risques qu'allaient entraîner ton petit secret. Tu n'as pensé qu'au bien-être de Drew, et tu te moquais bien de ce que tout le monde aurait pu penser. Comme tu l'as toujours fait. Mais tu étais loin de penser qu'Anshu serait si furieux. Tu avais imaginé une gifle, des larmes de tristesse, de la reconnaissance, de la colère. Mais pas une telle haine, une telle rage. Et c'est ainsi que tu le perdis.
Les mains fraîches de l'égyptien s'agrippent à tes épaules, et il capte ton regard. Il se hisse de sorte à plonger son regard dans le tien. Il semble vouloir te faire comprendre à quel point il est déçu, trahi, plein de haine. Mais tu n'as pas besoin de savoir ça. Le simple contact entre vous te permet de lire les battements de son coeur. Et le langage du rythme cardiaque est, pour toi qui en maîtrise le contrôle, la chose la plus sincère qui soit.
▬ NARDENEMOUK ! De toute façon, j-
Tu fronces brutalement les sourcils en sentant son rythme cardiaque changer, en voyant ses yeux s'écarquiller. Il recule, s'éloigne, semble serrer sa poitrine -son coeur. Il s'appuie contre le mur, respirant si fort que tu comprends qu'il manque d'air. Tu abandonnes ton t-shirt, traversant vivement la distance qui vous sépare.
Ton bras entoure sa taille et tu le soulèves sans aucune difficulté. Tu le portes jusqu'au canapé où tu l'allonges doucement. Une main sur son front que tu carresses pour le rassurer. Ton autre main se pose au niveau de son coeur, et ton don entre en action. Tu glisses en lui avec une facilité déconcertante. Tu comprends et t'appropries les battements de son coeur avant de ralentir son rythme cardiaque. L'apaiser, le soulager.
▬ Ça va aller. Je suis là...
Tu plonges ton regard sur lui. Tu sens la souffrance à travers les battements de son coeur qui, peu à peu, se stabilisent pour un rythme paisible et régulier. Lorsqu'il est redevenu calme et que sa respiration redevient sereine, tu retires tes mains de lui. Tu te lèves et t'éloignes pour aller chercher une couverture que tu déposes sur lui. Ta voix se fait douce, protectrice.
▬ Essaie de ne pas trop t'agiter, d'accord ? Si tu as besoin de quelque chose, je suis juste à côté.
Tu écartes une mèche de ses cheveux de son front et tu pars alors t'installer sur le fauteuil à proximité. A cette place, il ne peut pas te regarder. Sauf s'il gigote de manière à pouvoir le faire. Tu l'observes, silencieux et inquiet. Il est évident, à tes yeux, que tu es la cause de son malaise. Tu te penches en avant, posant tes coudes sur tes genoux tout en entremêlant tes doigts. Ces derniers retiennent ton front. Tu t'en veux terriblement. C'est même de pire en pire. Jamais tu n'avais connu un tel sentiment. A la fois fort et destructeur.
Un sourire ourle tes lèvres. Dissimulé et amer. Tu n'es bon qu'à ça, finalement. Faire souffrir les gens. Et, persuadé qu'Anshu s'est endormi, tu te parles à toi-même, à voix haute.
▬ J'aurais voulu que rien de ceci ne soit arrivé. J'aurais voulu avoir le courage d'annoncer à tout le monde qu'il était en vie bien plus tôt. J'aurais voulu avoir la force de le protéger en sachant que n'importe qui aurait pu débarquer chez lui après cette nouvelle. J'aurais voulu être moins égoïste, moins protecteur. J'aurais voulu avoir moins peur. Je voulais pas être perçu comme un héros, ou comme un menteur. J'aurais préféré ne jamais avoir à cacher tout ça. J'aurais voulu ne pas être celui qui l'a déterré et arraché de son lit funéraire. J'aurais voulu que ce don ne soit jamais venu à moi. Que rien de tout ceci ne se soit passé. L'accident, l'enterrement, la résurrection, le secret, le retour, la haine.
Tu inspires profondément, te mordant la lèvre, dissimulé derrière tes mains jointes et serrées. Pleurer est exclu. Tu te fais alors violence pour ne pas que ça arrive. Jamais.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Sam 18 Jan 2014 - 0:22
NEMESIS&ANSHU
Ses mains touchent le mur comme s’il venait de découvrir le monde. Il garde les yeux ouverts avec difficultés, les posant sur tout ce qui pouvait se trouver à proximité pour ne pas perdre pieds. Son âme semblait le quitter, s'évaporer, se mélanger aux particules poussièrereuses peuplant l'air moisit de ce monde.
Le froid se propage dans tout son organisme et détruit tout sur son passage - le froid est destructeur. Le froid entrave sa gorge. Le froid l'empêche de respirer - le froid est cruel.
Il lutte ardemment pour rester debout - sentant ses jambes devenir de plus en plus lourdes. C'était comme si on l'attirait avec force dans les excavations lugubres. Et c'est Nemesis qui l'extirpe de ce cauchemar abyssal, alors qu'il sent ses propres pieds quitter le sol. Même pas il n'avait la force de le repousser - ou du moins, de tenter. Son corps semblait presque sans vie, animé par les battements bestiaux de son organe vital. Il souffle, n'arrivant même plus à sentir ses mains sur lui ou ouïr ses pas contre le sol.
Et le surveillant l'allonge sur le canapé - laissant alors le plafond dominer son champs de vision. Il ferme à demi les yeux, tentant de manière inutile de se calmer - efforts infructueux. Sa main si rassurante caresse son front, dégage ses mèches. J'ai dis que j'allais le haïr. Mais je n'en suis finalement pas capable. Et cette douce caresse qui éloignait peu à peu sa haine.
Une main sur sa poitrine. Le prince l'agrippe fermement, y plantant presque ses griffes. Peur. Et c'est au bout de quelques seconde qu'il sent cette horrible sensation quitter son corps. Soupir d'aise. Il pose son regard sur lui en déglutissant, acquiesçant d'un faible hochement de tête à l'entente de ses paroles, l'observant par la suite s'éloigner.
Et c'est Morphée qui effleure sa joue d'une douceur presque arrachnéenne. Fatigué, autant physiquement que moralement. Il n'avait même plus envie de penser si le surveillant avait fait ça volontairement ou non, car c'était inéluctablement de sa faute. Il était tellement lassé que tout ça. Il s'en contrefichait.
Ses yeux se ferment, doucement. Le plat de sa main se dépose sur son front alors qu'une douleur cogne ardemment son crâne. C'est elle. C'est sa haine, emprisonnée dans ce tissu coconneux qu'a formé Nemesis. Il se mord la lèvre, soupirant discrètement. C'est seulement en étant aussi bas que terre que le Prince s'aperçoit de sa connerie. De sa putain de connerie. Il inspire alors que de fines goûtes salées s'échappent de ses yeux - tellement impuissant. Il s'empresse rapidement de les essuyer, grognant intérieurement sa faiblesse si présente.
Et il écoute le silence souffler, Morphée berçant ses sombres pensées. Sommeil.
... Et finalement, non. Nemesis parle, semble se confier. Souffrir. Il l'écoute, sans bouger d'un poil. Ses yeux sont rivés sur le plafond d'un blanc immaculé. Anshu se mord la lèvre, soupirant profondément.
... Tu es très bien comme tu es, Nemesis. Et si jamais ces paroles ne parviennent à te convaincre, dis-toi que la vie a été faite ainsi. À chacun de tes actes, à chacune de tes paroles, tu créera des heureux...mais également des malheureux. C'est ainsi, on ne peut rien y faire.
Oui, le bonheur de l'un fait également le malheur de l'autre. La vie est faite ainsi. Cruelle. C'est Dieu qui guide les malheureux filaments de notre existence, et si ce dernier décide de le réduire à l'état de poussière, nous devons nous exécuter.
Il se redresse à peine, prenant appui sur l'accoudoir du canapé. Va me chercher quelque chose d'alcoolisé. Il détestait l'alcool. Mais c'est le meilleur remède possible. Celui qui guérissait tous les maux. S'il te plaît.
Et il se mord la lèvre, tournant la tête pour l'observer. J'ai été bête. J'ai laissé ma haine s'échapper. Je regrette.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Dim 19 Jan 2014 - 14:16
❝ please forgive me
C'est lorsque Anshu soupire que tu te crispes. Tu relèves lentement la tête, sourcils froncés. Tu étais persuadé qu'il s'était endormi. Mais non. Il a donc entendu tout ce que tu avais dit. Tu déglutis, serrant tes mains un peu plus fort.
▬ ... Tu es très bien comme tu es, Nemesis. Et si jamais ces paroles ne parviennent à te convaincre, dis-toi que la vie a été faite ainsi. À chacun de tes actes, à chacune de tes paroles, tu créeras des heureux... mais également des malheureux. C'est ainsi, on ne peut rien y faire.
Tu l'écoutes, silencieux, le regard rivé au sol. Certaines actions n'entraînent que des heureux, d'autres que des malheureux. Mais les pires sont celles qui provoquent les deux. Tu savais qu'on t'en voudrait pour ce secret longuement conservé. Pas que tu ferais des malheureux. Il a voulu te convaincre, il ne t'a enterré que davantage.
Il gigote, se redressant, mais tu ne le regardes pas. Le regard perdu dans le vide, tu restes néanmoins attentif.
▬ Va me chercher quelque chose d'alcoolisé. S'il te plaît.
Tu relèves la tête vers lui, sortant de tes songes. Tu l'observes un moment sans rien faire. Tu soupires alors, te levant pour aller vers la cuisine. Tu sors un verre du placard et réfléchis à ce que tu pourrais lui donner. Le whisky est l'alcool que tu consommes le plus, donc c'est le seul que tu achètes. Il reste cependant d'autres bouteilles, vestiges de l'époque où tu partageais le studio avec Betsabe.
▬ J'ai été bête. J'ai laissé ma haine s'échapper. Je regrette.
Tu t'arrêtes dans ton élan. La haine ? Tu serres le poing, sans rien dire. Et tu reprends ce que tu faisais, sortant une bouteille du meuble. Whisky. Toi aussi tu as besoin d'un verre. Tu reprends un autre verre et tu reviens près d'Anshu. Tu déposes les deux verres sur la table basse avant d'y verser la même quantité d'alcool. Tu reposes la bouteille et lui tends son verre.
▬ Bois lentement, tu risques de vite devenir saoul sinon.
Tu retournes t'installer sur ton fauteuil, ton verre en main. Ce sera la première fois que tu verras boire Anshu. Raison de plus pour le garder à l'oeil. Même si ce n'est plus ton rôle. Et c'est volontairement que tu ne répliques pas à ses derniers mots. A quoi bon ?
▬ Ce qui vient de se passer... ça t'arrive souvent ?
Que serait-il arrivé si tu n'avais pas réussi à le stabiliser ? Serait-il mort ? C'est suffisamment inquiétant pour que tu abordes le sujet, faisant fi du reste.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Mer 22 Jan 2014 - 17:15
NEMESIS&ANSHU
Ses yeux glissent sur le surveillant qui se lève pour aller faire ses affaires dans la cuisines. Il fixe un bon moment le sol, noyé dans ses pensées. Ses doigts enserrent la couette alors qu'il souffle, enfouissant davantage son dos dans le dossier du canapé. Et son cou craque alors, nerveusement, ses poings se serrent et se desserrent, ses doigts se glissent sur le canapé, saisissent un oreiller pour le tripoter. Il ne tenait plus en place.
Ses yeux vrillent alors sur le métisse, qui, armé de deux verres les posa sur la table basse pour y verser cet arrogant liquide. Soupir. La tension semblait être redescendue, mais les morceaux n'étaient pas recollés. Et peut-être que rien ne pourra les recoller. Le destin frappe, aucun échappatoire n'est envisageable. Il serre les dents. Aucun.
Le Prince était tellement embrumé par ses pensées qu'il en oubliait la main tendue vers lui de Nemesis. Qu'il l'oubliait presque, lui. Et il saisit le verre qu'il lui tend, observant un instant le liquide alcoolisé. Yeux baissés, il souffle. Je sais. Soupir. Il porte le verre à ses lèvres, buvant une fine gorgée du poison qu'on lui avait donné. L'alcool brûle sa langue et arrache sa gorge avec hargne, mais il ne laisse rien paraître - il essaie de ne rien laisser paraître, ce dégoût qui lui prend la gorge.
Et il lève les yeux vers le surveillant à l'entente de sa question, sourcils haussés. Toujours été en bonne santé, il ne s'était jamais rien cassé et aucune anomalie ne trônait dans son organisme. Du moins pas jusqu'à maintenant. Sans vraiment le cacher, il le fixait longuement. À ses yeux, c'était lui, la cause de ce malaise. Lui et lui seul. Il ne lui en voulait pas spécialement, parce que les débordements peuvent arriver à tout le monde... Ses doigts se cramponnent sur le verre posé sur ses tissus.
Était-ce vraiment un débordement ? Il aurait pu faire ça intentionnellement, car son taux de rage était franchement trop élevé pour pouvoir garder son sang-froid. Ou alors il n'y était pour rien. Et tout ça n'était que la fatigue, uniquement la fatigue, l'épuisement. Si ça pouvait être ainsi, tout serait tellement plus simple.
Je n'ai jamais eu ce genre de malaise auparavant... Il détourne quelques secondes le regard. Jamais. Et repose ses pupilles sur lui. Je ne sais pas d'où ça vient. Je ne sais pas comment c'est venu. Il serre quelques secondes les dents, portant par la suite le contenu du verre à sa bouche pour le vider d'une traite, le récipient claquant contre la table basse. Il hésite, car les mots qui lui brûlaient les lèvres peuvent le blesser davantage. Mais mentir ne servira à rien, et peut-être que lui aussi pense que ce qui venait de se produire était son unique faute.
Soit ça vient de moi, soit ça vient de toi.
Sois ça vient de moi, soit c'est ton pouvoir qui a déclanché ça.
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Sujet: Re: Please forgive me ; pv anshu Sam 8 Fév 2014 - 15:43
❝ please forgive me
▬ Je n'ai jamais eu ce genre de malaise auparavant... Jamais. Je ne sais pas d'où ça vient. Je ne sais pas comment c'est venu.
Tu hausses un sourcil. Comment quelque chose d'aussi inquiétant peut arriver sans prévenir ? Non, c'est pas normal. Il te cache forcément un truc. Ou alors, il n'est même pas conscient de ce qu'il se passe dans son propre corps. Ce qui est d'autant plus alarmant.
▬ Soit ça vient de moi, soit ça vient de toi.
Coup de poignard. Tu esquisses un demi sourire amer. Peut-être, oui. Mais comment ça pourrait venir de toi ? A cause de la dispute ? Ce serait vraiment étrange. Jamais une dispute peut causer une telle réaction cardiaque. Une grande frustration durant une dispute peut provoquer ça, mais il faut être plus ou moins âgé.
Penser que tu puisses être la cause de son léger malaise d'accable totalement. Comme si sa haine suffisait pas. Décidément. La vie est vraiment mal foutue.
▬ Tu m'en vois désolé dans ce cas. J'ai jamais... voulu te faire du mal.
Tu te lèves, verre en main, allant te poster à la fenêtre la plus proche, regardant dehors sans chercher à apercevoir quelque chose en particulier. Tu te plonges dans tes pensées pendant un moment. Votre relation a toujours été très particulière. Le seul élève avec qui tu sois aussi laxiste. Le seul élève que tu laisses venir dans ton studio aussi régulièrement. Le seul avec qui tu sois si proche sans donner l'impression de l'être. Tu soupires, fermant les yeux.
▬ Il vaudrait peut-être mieux que tu partes. Que tu ne reviennes jamais. Qu'on se cantonne à cette simple relation d'élève à surveillant qu'on aurait dû avoir dès le début.
Ça te brise entièrement de dire ça. Tu t'es tellement attaché à Anshu que lui demander de partir est difficile. Mais si tu commences à devenir aussi néfaste à sa santé, il est hors de question de prendre de nouveau le risque de lui provoquer un nouveau malaise. Tu préfères être brisé que le briser.
▬ Désolé pour tout le mal que je t'ai fait. Que ce soit vis à vis de Drew ou le reste.
Tu termines ton verre, venant le poser sur la table basse avant de poser ton regard sur lui.
▬ Vis ta vie. Et ne reviens plus jamais ici... s'il te plaît.
Tu ne lui laisses pas le loisir de répondre ni de protester et tu pars dans la cuisine pour ne pas le regarder, pour ne pas le voir franchir la porte d'entrée une dernière fois. Car c'est trop dur, même pour toi. Ton coeur se serre, t'offrant quelques douleurs gênantes avant de disparaître. Tu fermes les yeux.
C'est la fin. Il te hait.
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