Sujet: gautier ✘ the mission failed Mar 28 Jan 2014 - 3:11
✘ the mission failed
« Désolé, c'est ma faute Non. Stop. Ne t'excuse pas. Ça m'énerve, vous pouvez pas savoir à quel point. Je vais devoir m'excuser ensuite car c'est de ma faute en fait et ça va plus finir... Je vais nous faire sortir d'ici en moins de deux, promis. T'as pas à promettre non plus. Si on sort pas de là il va se sentir encore plus coupable. Mon Dieu comme t'es idiot, mais mon Dieu comme c'est adorable... Wait. S'il m'entendait il croirait que je suis tombée sur la tête. Ou peut-être bien que c'était le mur que j'ai reçu en pleine gueule tout à l'heure ? Ça ne m'étonnerait pas.
Alors qu'on marchait, je me demandais ce qui aurait pu se passer, si j'étais ici seule. Sûrement à courir dans tous les sens en gueulant à l'aide et en paniquant comme pas possible. À m'inventer toute sorte d'histoires & à faire une crise d'épilepsie dans un coin des Passages Secrets sans m'aventurer plus loin. Il était d'une grande utilité quand même, et sans même parler, il savait rassurer. Un simple regard de sa part me suffisait pour me réconforter. En plus, je serais prête à parier que ce n'est même pas voulu. Un bruit de fracassement retentit. Gautier qui frappe une bouteille contre le mur. Depuis quand il est violent celui-là. Bizarrement, je me demandais s'il allait bien. Normalement je m'en fou complètement de comment les gens vont. Mais là... ça me préoccupait un peu. C'est de ma faute ? J'espère pas. Je le regarde du coin de l'oeil, puis tourne la tête complètement à l'opposé de sa direction, me questionnant. Je ne devrais peut-être plus l'emmener dans mes conneries comme ça. La prochaine fois ce sera Holly. Elle au moins c'est moins grave (PAS TAPER OK).
On se rapprochait de la sortie. C'était comme la lumière du paradis... vous voyez. Une fois devant ce qui nous servirait "d'échelle" - rouillé, dégueulasse, mouillée - il me relâche la main. Est-ce que. quelqu'un. peut. me dire. pourquoi ? Je ne voulais absolument pas. Honnêtement.
Je soupire. Il me propose de passer avant. Je passe donc avant. J'avais trop l'impression que l'échelle allait céder, sous mon poids, elle n'avait pas l'air solide du tout. Je regarde Gautier un moment, m'arrêtant, puis je recontinu. En espérant que ça ne se brise pas quand ce sera à lui de monter, ce serait de la malchance comme pas possible. Il ne supportait probablement déjà plus l'ambiance des égouts, alors y rester jusqu'à ce que les secours arrivent pour le sortir de là...
Une fois dehors, vous pouvez pas savoir à quel point ça faisait du bien. À quel point sentir de l'air frais, pouvait faire du bien. Je prenais de grande inspirations, contente d'être finalement ressortie de là. Mais euh, j'étais pas au pensionnat... J'étais DEHORS. J'ai un sens d'orientation totalement merdique. J'en ai marre de traîner moi, je veux rentrer aux dortoirs et faire un bon dodo. Mais avant... Gautier. J'attends qu'il sorte des Passages également. Je le regarde, puis baisse les yeux vers son pied. Je n'osais pas lui demander tout à l'heure mais là... ça me stresse. J'crois que j'suis dingue.
- Tu... tu t'es fais mal ?
Pourvu qu'il ne remarque pas que c'est inhabituel, ou du moins, qu'il ne me le fasse pas remarquer moi. Je regarde deux secondes autour de nous puis je vois un jardin. Au moins quelque chose que je reconnais, je crois que je saurais me retrouver, finalement, pour retourner au pensionnat avec mon camarade, malgré mon sens de l'orientation tout à fait extraordinaire et la clarté de ce moment de la journée - le soir, autrement dit. En passant, on avait une sacré chance. Parce qu'on était en plein hiver et il ne faisait pas froid du tout. Sinon, j'suis sûre que Gautier ragerait.
- Je sais que tu dois vraiment pas avoir envie... mais tu veux pas aller t'asseoir dans le jardin, là, juste pour voir si t'as de la vitre dans la peau ? Je sais pas mais bon... si ça s'infecte... les microbes et tout... instant de silence Oui, je sais que je t'emmerde. soupire
Je me relève, regrettant ce que je venais de dire. Il va se faire des idées.»
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Mer 29 Jan 2014 - 22:21
MISSION FAILED
feat : Alessia
Aucun objectif j'suis sûr de pas les louper
L'air libre m'avait fait un bien fou, beaucoup plus grand que je n'aurai jamais voulu l'admettre. Peut-être plus tard, mais pas ici, pas devant elle. Une fois encore, c'était à moi de me montrer fort et mener la danse, surtout en sachant qu'elle pouvait être claustrophobe. Peut-être que moi aussi, d'ailleurs - compte tenu de mon impossibilité à rester immobile à attendre, mais encore davantage dans un endroit rétréci. Peut-être une phobie qui allait de paire avec l'hyperactivité... même si je sentais que durant les jours suivants, je n'allais pas tellement gambader : je l'avais senti en montant l'échelle, mon coup de pied dans la bouteille ne m'avait pas fait du bien. Pire encore, je le sentais gonfler dans ma chaussure, la douleur m'assaillant.
Aies l'air naturel, pensais-je en m'étirant pour avoir l'air décontracté. Un plan qui, comme la plupart de mes autres idées, finit par tomber à l'eau au bout de 3 secondes montre en main : apparemment, elle avait remarqué. D'un côté, peut-être que shooter la bouteille autre part que sous ses yeux m'aurait aidé à faire passer cette blessure pour discrète - c'est comme se faire arracher les yeux devant votre meilleur ami et lui prétendre que vous voyez le monde en HD. Même si sa question était purement rhétorique, je me posais moi-même la question - si je n'avais rien senti jusqu'à présent, c'est qu'au fond, ce n'était peut-être pas si grave. Peut-être.
- Non ça va. 'fin après j'ai pas un bac +8 en médecine mais si j'peux marcher alors c'est que y'a pas de soucis.
Bref coup d'oeil pour le décor du fait qu'Alessia se le permet. Un jardin, plein de fleurs, de feels comme dirait Sarah. Un décor romantique. Le truc absolument pas fait pour moi et mon manque cruel de finesse - envers la gente féminine essentiellement. Inapte à agir avec rigueur, je pose mon regard sur Alessia et me contente de l'écouter, ne sachant pas vraiment quoi faire. Rester assis ? Oh non, pas moyen. Je m'apprête à répliquer mais elle en rajoute une après un moment de silence, remarque changeant drastiquement l'atmosphère. Oh que non, elle m'emmerde pas. Le moment est venu de montrer mes facultés de ninja. Je lève la main comme pour lui mettre un coup kung-fugien, et en fait, je lui pose une main sur la tête. OUI monsieur, je suis quelqu'un de délicat. En deux mots par contre.
- Comme si tu m'emmerdais. Au contraire, c'est parfait ! On est au calme, il sent enfin bon, et l'endroit est pas laid. Regarde, la tranquillité, juste pour nous deux.
Et puisse-t-elle durer.
J'écris pas d'chanson j'suis sûr de pas les raper
InvitéInvité
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Ven 31 Jan 2014 - 1:11
✘ the mission failed
« Il n'avait pas l'air de souffrir tant que ça. En fait, il n'avait pas l'air de souffrir du tout. J'imagine qu'il se s'était pas fait mal en fait, et que je me faisais simplement des idées. Il venait confirmer en me disant qu'il allait bien. mais si j'peux marcher alors c'est que y'a pas de soucis. Je me suis souvent pétée la gueule. J'aurais pu me baser sur une expérience passée, mais je me rends compte qu'à cette époque, je ne ressentais strictement rien, donc je me suis tût, question de ne pas dire de la merde. Parce que je dis souvent de la merde. Et qu'à force, on m'écoute plus. Alors à quoi bon. Enfin, je me souviens que je continuais à marcher, difficilement, sans savoir pourquoi, mais j'y arrivais. C'était toujours après des diagnostics que je découvrais la problématique. Avant cela, je n'en avais jamais la moindre idée. Mon système nerveux ne me donnait aucun signal de douleur. Bref, j'ai pas envie de m'attarder sur ce genre d'histoires & d’explications, ça me donne mal à la tête. Faut avouer que les trucs scientifiques & tout ce qui va avec, c'est pas pour moi. J'y comprends rien. En fait je fais que répéter ce qu'on m'a toujours dit, et vous, vous croyez que je suis super intelligente et tout mais non... héhé. Manger, c'est pas mal la seule chose que je sais faire. *tousse*
Je le fixe. Il lève sa main, s'apprête à me taper. Par réflexe, je me penche et je ferme les yeux - peureuse que je suis. Sans faire exprès, j'use de mon pouvoir pour ne rien ressentir. Lorsque je rouvre les yeux, il a la main déposée sur ma tête, en me disant calmement en gros que mon idée était très bien, puisque ça sentait bon & que c'était tranquille. Là, j'étais perdue. IL S'APPRÊTE À ME TAPER PUIS IL ME PARLE COMME SI DE RIEN ÉTAIT ? Ou peut-être je suis juste bête et j'ai cru qu'il m'avait frappée avec une force brute, mais vu que j'ai rien sentis je le sais pas. MAIS NON, J'OPTE POUR LA PREMIÈRE OPTION. Oh cet idiot.
Je lui enlève sa main, je l'attrape par la manche sans rien dire et je le tire en marchant.
- Avances.
Je comprendrais tellement jamais les gens. Une seconde, supers sympas. L'autre, ils ont une envie de rage soudaine, et tout de suite après, un ton calme. Je pénétrais dans le jardin, m'avances vers le milieu, m'arrête. Je lâchais Gautier, regardant le sol - sur lequel se trouvait de bien jolies plantes ; des fleurs. Je me penche, en cueille une, et regarde Gautier, la glissant sous son museau - un petit sourire se traçait sur mes lèvres.
- Elle sent bon, hein ! Mais...
Je tourne la tête un moment, soupirant, comme si quelque chose clochait, écrasant par la même occasion la fleur dans mon poing, laissant mon sourire prendre un petit air mesquin.
- TU CROIS QU'ELLE GOÛTE AUSSI BON ? FAISONS L'EXPÉRIENCE.
Je la lui fout sauvagement dans la gueule, passant mon autre bras autour de son cou pour l'agripper et lui ébouriffer les cheveux.
- ÇA, C'EST POUR TENTATIVE D'ASSOMAGE.
Imaginez Sakura qui massacre Naruto. Voilà, vous avez la scène. »
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Dim 2 Fév 2014 - 12:46
MISSION FAILED
feat : Alessia
Aucun objectif j'suis sûr de pas les louper
En général, quand on fait montre d'une grande sympathie avec quelqu'un au point de l'arracher à ses moeurs de modestie et lui redonner confiance en elle... on s'attend à un minimum de réaction sympathie. Autant dire que si vous passez du temps avec Alessia, il faut en général vous attendre à une réaction totalement contraire de celle d'une personne normale. Un hug ? Elle vous frappe. Chialer ? Elle vous rit à la gueule. Vomir ? Elle bouffe. Et il se trouve que, plutôt que se montrer reconnaissante vis-à-vis de ma tolérance, j'avais le droit à de l'impératif et un coup dans la main. Après ça, rappelez-moi de ne plus sortir de ma cabane pendant deux mois. Ou bien, dans le pire des cas, de foutre mon cerveau au mixeur.
Mais ça c'était jusqu'à deux secondes plus tard. Parce que, si son humeur ne vous plaît pas, vous attendez deux secondes : la voilà en train de me tirer la manche pour aller mater les fleurs du jardin. Pas que ça me dérangeait, mais ces changements d'humeurs soudains étaient assez perturbants - je préférais peut-être la claustrophobie en fin de compte, elle était plus silencieuse et moins lunatique. Sans grand intérêt pour l'odeur d'une fleur, je réfléchis sur ma situation actuelle, même tenté de chercher un intérêt pour la flore dans le seul but de prolonger le moment. Enfin, ça, c'était jusqu'à il y a environ dix secondes.
Être forcé à manger une fleur de force ne fait plaisir à personne - surtout quand au passage, on prend la main dans le nez. Pris d'une violente envie de lui mordre, une idée germa soudainement dans mon esprit. Bon, déjà, je me dégageais de sa poigne et remis mes cheveux en place d'un hairflip, vite fait bien fait. On peut plus manger ses fleurs en paix... c'est un monde, ça. Mâchant avec lassitude la fleur, le goût pénétra dans ma gorge, et comme je m'y attendais... absolument pas.
- C'EST TROP BON, T'AS RAISON. Comment t'as su ?
La vérité est que c'était dégueulasse. Bon, y'avait du potentiel et une certaine élégance dans le goût -lol- mais ça restait pas bon. Enfin, disons que j'en ferais pas mon repas quotidien, j'avais pas envie de me battre en duel avec une vache pour bouffer des pétales qui sentaient les dessous de chaussure. Ceci dit, quel que soit le goût de ce nouvel aliment, tout acte mérite vengeance et, sans prévenir, m'approchais d'Alessia pour la regarder dans les yeux à seulement quelques centimètres de distance - arrachant d'une main, une fleur du sol, en toute discrétion. Je fus presque tenté de ne rien faire, et de ne pas bouger... mais la fierté n'attend pas, et je reculais en lui fourrant la fleur dans la bouche, mettant ma main devant pour l'empêcher de cracher.
- Goûte par toi-même, tiens !
J'écris pas d'chanson j'suis sûr de pas les raper
InvitéInvité
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Mar 4 Fév 2014 - 1:41
✘ the mission failed
« C'est fou comment je lui fais subir toute sortes de choses, à ce Gautier. Surtout aujourd'hui, je n'arrête pas de m'acharner sur lui. En plus, il arrive à me supporter sans chialer ne serait-ce qu'une seule fois. Je sais pas comment il fait. J'ai toujours cru qu'il y avait que Holly et l'un de mes cousins qui pouvaient y arriver... bref.
Il s'approchait de moi, s'arrêtant qu'à quelques centimètres seulement. Je n'avais à peine eu le temps de me demander ce qu'il avait que voilà qu'il me faisait bouffer une fleur, lui aussi. Reposant ensuite sa main sur ma bouche pour que j'avale de force. Je me sentais comme un lapin sérieux, depuis quand je mange des végétaux, et des fleurs surtout... mais faut dire que c'était pas si dégueulasse que ça. Il avait raison - s'il le pensait réellement. Il y avait que la tige qui passait mal. Une fois que je terminais de faire passer le tout, je retirais sa main, en soupirant. Je n'avais aucun air de dégoût sur le visage. Il manquait juste un peu de sucre glacée mais bon... Ce n'est qu'un détail. Je m'essuyais le visage du revers de la main puis je déposais mes poings sur mes hanches, penchant la tête sur le coté, comme pour me foutre un peu de sa gueule.
- C'est qu'il se venge le Gautier, hein ! Pourtant, c'toi qui a voulu m'assommer tout à l'heure, pfeuh.
Je le fixe un moment, puis je pouffe de rire. Le pauvre. Je l'accuse de tout et de rien, si ça s'trouve ce n'était même pas dans ses intentions... MAIS NON J'SUIS SÛRE QUE SI. Je continue.
- Tu veux des excuses et tout, et tout, c'est ça ? Rolala...
Je m'approche, lui donnant un soudain câlin - ce n'est pas ce que vous pensez. C'ÉTAIT POUR LES EXCUSES.
- Pardon, pardon. Voilà, satisfait ?
Tout ça sur un air de sarcasme, bien évidement. Comme si j'allais m'excuser alors que je n'ai rien fait. Je lui ai juste fais bouffer des plantes, c'est pas si grave. En plus, si ça s'trouve elles sont comestibles, ces fleurs. Et puis dans le pire des cas elles seront toxique. Mais c'est pas grave, c'pas comme si on manquait d'hôpitaux, ils le soigneront. Pas la peine d'en faire tout un tas...
Je veux me retirer vite-fait, mais, en me décollant un peu, je me rends compte que j'étais bien, contre lui. Et je regrettais déjà. C'était comme tout à l'heure, lorsqu'on se tenait la main ; je me sentais en sécurité. Là, je ressentais un confort. Autant physiquement qu'intérieurement. J'aimais bien ressentir sa chaleur, ressentir sa chaleur contre moi. Rapidement, je me recolle ; j'avais une "raison" - qu'était les soit-disantes excuses - , au moins j'aurais pas l'air si bête, et surtout, pourvu qu'il ne se sépare pas de moi, ou du moins, pas maintenant. C'était l'unes des rares fois où je me sentais calme, et non surexcitée et enragée. D'ailleurs, je me demandais pourquoi j'agissais toujours en gamine. Pourquoi tant de conneries ou de folies ? Pourquoi j'agis pas comme quelqu'un de normal ? Pourtant, je serais prête à jurer que je ne suis pas vraiment comme ça, mais je n'arrive pas à m'en défaire. On dirait que j'ai peur qu'il m'arrive comme autrefois, et qu'on m'ignore. Je ne sais vraiment pas... je suis totalement perdue. Pourtant, avant... j'étais comme tout le monde. C'est que maintenant que j'ai commencé à faire l'idiote. C'est là qu'on est supposé me détester ou m'insulter, mais pourquoi on le fait pas ? Si ce n'était pas lui, Gautier, je suis sûre qu'on ne m'aurait déjà plus reparlée. Comme je me déteste.
- Je suis si désolée... Tu es probablement complètement confus, et si c'est le cas, crois moi, tu n'es pas seul.
Pour une fois, je m'excusais sincèrement. Je n'osais pas élever la voix, je parlais très bas. Le resserrant légèrement par la suite. Je soupirais. »
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Mar 4 Fév 2014 - 14:50
MISSION FAILED
feat : Alessia
Aucun objectif j'suis sûr de pas les louper
Si une explication psychologique sur les filles ferait sûrement l'étendue d'un volume de 2000 pages, celle sur Alessia s'étendrait facilement à 5000. Non seulement elle me faisait bouffer des fleurs, mais en plus, elle psychotait sur une soit disant tentative d'assommer qui n'avait pourtant jamais eu lieu. Elle avait sûrement fumé avant de venir, ce qui expliquait son attitude vis-à-vis des fleurs... ou bien je dormais. Oui je me venge, c'est ce qu'elle vient de faire juste avant mais je dis rien, je la regarde genre "u're kidding me, right ?" parce que si on peut plus se venger en bonne et due forme, où va le monde. Je me permets même de lever les sourcils genre > ê_ê, parce que je me fâche quand on me cherche, croyez pas.
Ou pas. Soyez le plus énervé possible du monde, quand on vient vous hug en s'excusant, ça calme en général - sauf si c'est un gros porc du McDo qui vient vous asphyxier dans son odeur de transpiration dégueulasse mais c'est un cas rare. Et puis elle était plus fine que moi. Je me contentais de hocher la tête suite à sa remarque, vraiment satisfait par cet acte. Il ne m'en faut pas beaucoup, je sais, mais c'est dur de résister à un tel acte, aussi agacé est-on. Je prends même mes aises, la câline pas trop fort pour pas qu'elle remarque trop non plus, m'attendant à tout instant à ce qu'elle lâche mais non.
Elle reste immobile, ce qui ne manque pas de me surprendre. Je la secoue au cas où, l'entends respirer et recule un peu la tête pour la regarder. Il lui arrive quoi ? Elle ne bouge pas pour éviter de desserrer les fesses et chier par terre ? Bon ça m'est déjà arrivé quand j'étais plus petit mais à cet âge-là... je grommelle en silence, n'osant pas vraiment l'aborder - imagine je la déconcentre et je prends tout sur le pied. Elle prend la parole -grand soulagement- et s'excuse (wtf ?) puis tente de me rassurer pour une tristesse que je n'ai pas. Je l'écarte doucement, lui pose une main sur le front... non c'est pas chaud, c'est bizarre.
- Je comprends rien c'est un truc de ouf, mais tant pis. T'as faim ? On a qu'à manger, pas besoin de trop se prendre la tête dans un moment pareil.
Surtout pas dans ce moment.
J'écris pas d'chanson j'suis sûr de pas les raper
InvitéInvité
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Ven 7 Fév 2014 - 4:44
✘ the mission failed
« Idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot idiot. Je ne le dirais jamais assez. Complètement idiot. C'est rendu qu'il pense que j'suis malade, parce que je lui ai donné un câlin. Bien sûr, mais oui, mais oui. Il me dépose la main sur le front comme si je faisais de la fièvre ou une maladie super bizarre. J'suis atteinte de la maladie-affective-câline-aux-poivrons-et-chocolat. Ça doit être ça. Évidemment. BORDEL MAIS À QUOI IL PENSE.
...
Quelqu'un. À l'aide. Il en rajoute en se demandant si j'ai faim. J'AI L'AIR DE PENSER QU'À ÇA, BOUFFER ? Bon... Oui. Un peu. Mais j'veux dire... enfin, j'ai rien à dire mais. mais. Ok. J'ai vraiment envie d'un paquet de chips & des biscuits ou encore des beignets, mais. voilà. Bon, bravo Gautier. Tu viens de me mettre en tête toute sortes de plats & de friandises possibles. Je me reculais, baissant la tête vers mon ventre qui me criait de le nourrir. Il me faisait même les yeux de chien battu, ce keunnard d'estomac. J'hésitais entre hurler de joie et accepter sa proposition, ou encore faire comme si de rien était de crever de faim. Bien que je n'ai pas faim. J'crois que j'mange tellement que c'est rendu qu'à toute les dix minutes je ressens le besoin d'avaler de la bouffe... C'est maladif. Faudrait que je cesse un jour.
Mais quand j'y pense, tout ce qu'il y a à bouffer ici, ce sont des plantes. Les fleurs de tout à l'heure lui ont plût à ce que je vois. Il en veut encore ? J'peux lui en faire manger avec plaisir, avec la terre en prime si ça lui tente, mais... nan, j'veux pas faire déborder sa patience, même si c'est très tentant. J'ai dis tout à l'heure que je vais arrêter de le faire chier, alors voilà. Enfin, je vais essayer. J'relevais la tête vers lui.
- J'crève de faim, j'vais pas le cacher. J'crève toujours de faim. Mais d'l'écorce d'arbre c'pas bon et c'est dur à mâcher. je marquais une pause À moins que tu veuilles aller quelque part d'autre ?
Je regardais son pied.
- Si t'as toujours pas mal, évidemment.
Je lui adressais un sourire moqueur. Non, je n'avais toujours pas oublié. C'est sûr que j'vais pas le faire marcher s'il n'en est pas capable, j'suis pas conne. Sinon j'peux toujours le foutre sur mon dos et on y vas comme ça... SI JE SUIS CAPABLE DE LE SOULEVER. J'dis pas qu'il est lourd, c'juste que j'ai rien dans les bras, c'pas ma faute. J'bouffe des chips à la journée longue. Attendez vous pas à ce que je puisse soulever des poids. Tss, c'est évident. Bon, après, j'cacherais pas que j'en ai marre de me promener d'un endroit à un autre, mais bon, tant qu'il me tient compagnie, ça ne me dérange pas tant que ça. »
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Dim 9 Fév 2014 - 1:45
MISSION FAILED
feat : Alessia
Aucun objectif j'suis sûr de pas les louper
Visiblement la simplicité ne marchait pas non plus. Mettre en oeuvre un comportement héroïque et aimable semblait n'avoir aucun effet sur cette charmande demoiselle, mais alors, à un point pour le moins impressionnant. J'aurai pu lui sauver la vie qu'elle se serait contenté d'un regard blasé qui aurait dit "tu as fait quelque chose de strictement inutile, merci de ne pas me perturber davantage dans ma réflexion personnelle et inexistante". C'était un peu vexant, mais je savais qu'elle mentait. Comment ? Passer deux heures avec Cale et le mensonge devient presque une entreprise ridicule venant des autres personnes. Le fait de mentir mal n'a plus de secret pour vous, quelle que soit la personne en face.
Premières paroles. Instinctivement, mes mains se resserrèrent légèrement autour d'elle, comme par peur d'un adieu qui n'arriverait pas si tôt. Des paroles bêtes, encore et toujours - manger de l'écorce d'arbre, quelle idée. Elle a relevé la tête et je souris un peu, appréciant davantage le contact que ses mots. Un moment rare, partagé par très peu de personnes ici. Ashley, Crystal... pas davantage. Quand on est d'humeur asociale, on a du mal à se donner si facilement aux personnes - et pourtant, avec elle, c'était... différent. Ce n'était pas un acte de bonté ou par pur caprice, c'était une réelle envie sans cause, un sentiment non expliqué. Une incompréhension totale.
Je déglutis, pose mon regard loin du sien, reprends progressivement mon souffle. Saccadé, un peu perturbé par cette proximité incapable d'être interprété, je repensais à ce qu'il s'était passé dans le tunnel. Les quelques disputes, mais le partage d'une même peur, d'une même situation, et d'un contact physique... je repensais à notre rencontre, nos idées débiles, nos conversations qui n'avaient aucun sens. Strictement aucun sens. Au fond, c'était peut-être la première fois que nous avions l'occasion de parler si franchement, si sérieusement. La première occasion que nous avions de nous connaître.
Mais ce n'était pas assez. Elle avait beau poser des questions, mes réponses se soldaient systématiquement par un signe négatif de la tête ou un "non" à peine articulé, interprétant toute demande comme un événement destiné à gâcher cet instant. Comme une menace. Je répondis à un sourire moqueur par un sourire pensif, ne prenant pas davantage la peine de faire attention au message envoyé. Elle était toujours naturelle, au moins, elle ne prenait pas la peine de changer dans un unique but de plaire. Peut-être que c'était ça, qui me plaisait, cette honnêteté dans nos actes et dans nos moments, parce qu'aucun ne cherchait réellement à se voiler la face.
- Hey, dis-moi que je ne suis pas le seul à apprécier ce moment.
Je m'écartais d'elle légèrement, mettant quelques centimètres de distance pour l'observer de plus loin dans son intégrité, la détailler, de son regard à son sourire en passant par tous les messages de son corps. J'y lis un certain scepticisme, incapable de comprendre mes paroles, sentiment qui aurait pu être réciproque. Dis-le mec. Dis ce que tu penses. Lance-toi. Grande inspiration.
- Tu sais, je...
Le pied qui glisse, et vlan, sur le cul. Je me relève en grommelant, ne tenant plus que sur un pied. Cette fois, ce n'est pas passé loin. Ne plus jamais tenter de boire du café avant d'aller la voir.
J'écris pas d'chanson j'suis sûr de pas les raper
InvitéInvité
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Dim 9 Fév 2014 - 20:54
✘ the mission failed
« Apparemment, il pouvait être dur à suivre, lui aussi. Voilà seulement quelques secondes de cela qu'il pensait que j'étais malade, me secouant comme s'il m'arrivait un truc grave. Puis maintenant voilà qu'il était d'une délicatesse que je n'aurais jamais cru connaître; changé du tout au tout. Pour dire vrai, jamais au par-avant je ne l'avais vu de la sorte. Rare étaient les fois où il m'arrivait de simplement le frôler, ou même de garder une conversation avec lui sans l'engueuler pendant plus de trente secondes. C'est qu'il m'énerve, mais en même temps, j'ai l'impression que si ce n'était pas le cas je ne l'apprécierait pas autant.
Je le sentais resserrer son étreinte autour de moi. Ça a l'air con comme ça, voir peut-être même bizarre, mais ça me faisait plaisir à un point où un sourire se traçait sur mes lèvres inconsciemment. Je me demandais comment un simple geste, aussi banal soit-il, pouvait laisser derrière tant d'émotions. J'avais presque envie... non, j'avais envie, de faire comme lui et de le serrer contre moi, de lui dire de rester là pendant encore quelques minutes sans me relâcher. Cependant il y avait une chance sur mille que ce soit pareil de son coté. Je préférais donc garder le silence.
J'étais incapable de lui en faire part, et c'était bien la première fois que je n'arrivais pas à m'exprimer correctement, à dire ce que je pense en me fichant de son avis. La réaction de sa part qu'avait suscité mon câlin tout à l'heure m'était toujours restée en mémoire, et j'avais peur que cela se reproduise. Cependant, il n'y avait pas que ça, et je le savais. Je ne savais simplement pas quoi.
Il me souriait d'un air pensif, ce que j'ai trouvé totalement inhabituel. Il avait l'air de réfléchir à je ne sais quoi. Peu importe ce que je lui disais il me répondait par un non, et pourtant, c'était lui qu'avait proposé de se remplir la panse, et maintenant il change d'avis. J'avais l'impression qu'il ne m'écoutais pas quand je lui parlais, que peu importe ce que je lui disais ça lui était complètement égal. Ça ne me dérangeait pas en soit, seulement je me demandais ce qui lui prenait.
Puis voilà qu'il me pose la question. Dis-moi que je ne suis pas le seul à apprécier ce moment. Tu sais, tout à l'heure, je me demandais la même chose. Tu me donne la réponse à mon interrogation alors que toi, tu devras peut-être encore attendre. Égoïste ? Non, ce n'est pas ça. Je ne peux juste pas arriver comme ça et lui dire que moi aussi. C'était donc pourquoi je ne lui répondais tout simplement pas, réfléchissant plutôt à comment formuler pour que ça fasse moins bizarre. Je suis de nature directe & franche, oui, mais il m'arrive aussi de trouver ça difficile de dire ce que je pense.
Il s'écarte - déjà ? J'agrippais légèrement mes mains à son chandail, puis je le relâchais, durant la même seconde. Comme pour l'en empêcher, mais je ne m'en sentais pas capable et j'ai simplement renoncé à mon idée. Il s'apprête à dire quelque chose mais... tombe. Visiblement, je me retenais de rire. Il m'étonnera toujours. Je n'ai même pas eu le temps de le retenir. Il se relève, tenant sur une patte. Je m'avançais pour le soutenir, ce serait vraiment pas drôle pour lui s'il fallait qu'il tombe une deuxième fois. Décidément, il n'est maladroit que lorsqu'il ne faut pas. Je lui prend la main. Pour aider ? Peut-être. Ou alors c'était pour prolonger encore un peu le moment.
- Ça répond à ta question ?
En espérant que je sois assez claire : cette fois, je ne peux pas m'expliquer autrement. J'avais chaud, et pourtant je n'ai pas fais grand-chose. Et c'est repartis pour un tour. »
À nouveau, j’avais ressenti cet étrange malaise, cette euphorie inexplicable qui tordait mon estomac, nouait ma gorge et faisait des feux artifices avec mon coeur. À nouveau, inexplicablement, un simple contact, tel un électrochoc, qui m’envoyait dans une torpeur jusque là jamais ressentie. Si, une fois peut-être. Cette félicité à laquelle je ne voulais pas croire, torpillait mon cerveau pour le réduire en bouillie. Un simple geste qui m’avait bloqué, une proximité inattendue qui figeait mon corps. L’effet de surprise, peut-être ? J’y réfléchis un peu plus et, sous le joug de l’évidence, un visage me revient. Mackenzie. Partie, et, si autrefois une simple pensée me mettait dans un état similaire, aujourd’hui, c’en était presque de l’indifférence. Pourtant, la similitude des ressentis m’effraie véritablement. Elle me glace le sang.
N’était-ce pas que quelques minutes ? En y ajoutant les moments passés, on arrive même pas à la moitié du temps passé ensemble aujourd’hui - et je sais, faute de stupidité maladive, ce que tout ça veut dire. Je sais, mais aussi, je comprends, et, j’ai beau y chercher une explication, je n’y trouve là que l’amusement du connard qui nous sert de dieu. Je n’y vois là que l’extension d’un jeu qui dure depuis des millénaires, celui de l’entité omniprésente nous tenant dans le creux de sa main ornée de pics. Une entité qui s’amuse à torturer ses créations, broyer leurs vies et leurs coeurs, par jalousie d’une condition mortelle et imprévisible qu’il ne connaîtrait pas.
Mais il avait pourtant gagné. Déboussolé, désacé, le regard portant sur nos mains liés.
Impensable. Pas si vite, pas sans raison, je ne pouvais pas m’y résoudre. Pas à abandonner ma vie si rapidement, car après tout, les choses s’enchaînaient si vite. Pas à arriver à me transformer en un clin d’oeil, à avouer une évidence à une fille bizarre omnibulée par la bouffe, à paraître comme un type cool qui a plein d’amis, un lms classe, des bonnes notes, une copine… une copine. Mes organes achevèrent de se broyer dans l’ouragan de mes sentiments - une pensée qui trahissait malgré moi, l’évidence ressentie depuis peu. C’était si soudain. Il me fallait du temps, de quoi réfléchir, je ne pouvais pas changer ce plan de moi si vite. Et pourquoi pas ?
Quelques mois plus tôt, un type sans identité sociale, un nain catégorié comme un imbécile, un gamin assis au fond de la salle des E sans faire un bruit. Quelqu’un de normal, qui ne semblait pas apte à se forger une vie sociale, traînant occasionnellement avec ses quelques amis. Une dizaine grand maximum - qu’est-ce qu’il avait l’air pitoyable ce gars. Maintenant, c’était tout l’inverse - ce gamin avait prit 5 centimètres, il allait aux fêtes de Jim, il parlait au Prince, côtoyait les moins sages comme Sarah, était le meilleur ami du type le plus populaire de l’école et, président du club de Basket qu’il était, avait une équipe, des amis fidèles sur qui compter - une vraie bande de potes.
C’est vrai. Tout était différent. Mais quand est-ce que tout avait changé ? Quand j’avais rencontré cet imbécile de Cale dans le hall ? Lié une amitié avec Jim sans vraiment y croire, puis participé aux partys ? La rencontre de l’équipe, peut-être bien… tellement de possibilités. Incontestablement, j’étais méconnaissable.
Je pouvais changer. Non, je voulais changer.
- Alessia Abby Summers, il y a une personne très proche de vous qui éprouve quelques difficultés sentimales à votre écart. La compagnie aérienne vous prit donc de bien rester scotcher à votre jardin et de ne pas bouger le temps de quelques instants.
I did it. Non, pas encore. Je recule, me décide de prendre la porte la plus proche pour rentrer à l’intérieur le temps de rejoindre le toit. L’annoncer plus solonellement, dans un acte sans une seule once de bon sens - ça n’a pas d’équivalent. Je traverse le couloir, piquant un mégaphone dans la salle des professeurs et monte les escaliers pour arriver au dernier étage, m’arrêtant devant la porte qui menait au toit. Dernière chance. Dernière chance pour fermer sa gueule et reprendre un train de vie normale. Rester dans mon confort, rester loin de tout soucis. Dernière.
Va te faire foutre, saloperie de confort. J’enfonce presque la porte, traverse le toit désert et viens me caler au bord du vide, les pieds dépassant presque, vue de haut parfaite sur le jardin. #YOLO.
- Alessia, JE T’AIME. Je ne poserai pas la question débile qui vient mais je t’interdis de me foutre un vent devant la moitié du pensionnat ! Attention je descends te rejoindre.
On balance le mégaphone et on tente de glisser le long de la gouttière. Attention, j’ai bien dit on tente. Il ne faut pas s’étonner de me voir tomber à 2m50 du s- VLAM. Ah, bah justement.
❝ C’est votre vie et elle s’écoule minute après minute. ❞
J'écris pas d'chanson j'suis sûr de pas les raper
InvitéInvité
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Jeu 13 Fév 2014 - 0:25
✘ the mission failed
« Nous étions restés un moment, sans parler, main dans la main. Même effet, encore & toujours. À croire que ça ne cessera jamais, au moindre contact. C'était un peu comme ce que Holly m'avait raconté il y a longtemps. Elle me disait que je ressentirais des frissons qui me parcourront à travers tout mon corps, que j'aurais chaud, que je tremblerais peut-être, comme si j'étais mal à l'aise, mais qu'au fond c'est tout le contraire. Que mon coeur battra rien qu'à sa simple vue et que je n'arriverais pas à changer le regard de direction, comme si je ne l'avais pas admiré assez longtemps, comme si je n'étais pas satisfaite. Ce sera le plus bel homme à mes yeux, et chacune de ses caractéristiques me plairont, qualité comme défaut. Avec lui, je me sentirais comme dans un conte, ce serait mon prince et moi sa princesse. À ce moment là, je l'aimerais. C'est ce qu'elle me disait, lorsqu'elle me parlait de son ancien copain. Lorsqu'elle me parlait de l'amour.
Je n'ai jamais connu ça, donc elle essayait de m'expliquer à quoi ça pourrait bien ressembler. Cependant, malgré les ressemblances de ses dires et ce qui m'arrivait, je persistais à croire que c'était totalement impossible. Pourquoi seulement à 17 ans ? Vous allez me dire que tout à une première fois, mais ce n'est pas logique que pendant autant de temps je n'ai jamais aimé. Peut-être que c'est parce que je n'ai jamais abordé de garçons sans avoir à me faire taper dessus, ou peut-être parce que je ne pensais pas à ce genre de trucs. Pourtant, même maintenant, je n'y pense pas. Mes principales préoccupations sont d'avoir à manger et de pouvoir geeker la nuit avec Holly. Je ne recherche pas vraiment ce que toute autres filles recherche; je ne cherche pas l'amour, le romantisme, le charme. Je ne cherche pas la beauté ou encore être cultivée pour paraître intelligente auprès de qui que ce soit. Je suis comme je suis, un point c'est tout.
Il me nomme, prénom, deuxième prénom, nom de famille, et me mentionne que quelqu'un très proche de moi pourrait éprouver quelques difficultés sentimentales à mon écart. Il parlait de lui ? Ou peut-être qu'en fait il utilisait ça comme excuse pour coller ça sur le dos de quelqu'un d'autre, en se faisant des idées - croyant peut-être que j'étais tombée amoureuse. C'était peut-être vraiment le cas. Peut-être. Honnêtement, je commençais à croire que oui. J'ai l'impression que mon coeur bats de plus en plus vite rien que lorsque j'y pense. La compagnie aérienne vous prit donc de bien rester scotcher à votre jardin et de ne pas bouger le temps de quelques instants. C'est qu'il peut être con parfois. Il avait réussis à me faire rire, encore une fois. Il se reculait, puis se dirigeait vers la porte du pensionnat. Je fis exactement ce qu'il me demanda, et je n'ai pas bougé de mon emplacement actuel.
C'était comme si j'avais envie d'espérer qu'il soit entrain de parler de lui-même et comme si par la même occasion, j'avais peur d'être déçue. Déçue parce que c'est lui que j'aime, personne d'autre. Oui, cette fois j'en étais sûre. J'éprouvais de l'amour pour lui et rien d'autre. Il faut que j'arrête de douter un peu parfois. Maintenant, il fallait juste que ce soit réciproque... enfin je crois. C'est obligé d'être réciproque ? Si ça ne l'est pas, j'vois pas ce qui pourrait m'empêcher de l'aimer. Mais pourquoi est-ce qu'on aime, si ce n'est pas le cas des deux cotés ? Quel en est le but ? Il n'y en a plus, si l'on sait que ça n'ira pas plus loin. Je n'y suis quand même pas pour le convaincre d'avoir des sentiments pour moi, c'est impossible, tout ce qu'il arriverait à faire ce serait de me mentir et moi de vivre dans le mensonge. Sinon, tant pis. On restera amis, on est bien ainsi, de toute manière.
La voix de Gautier vient m'interpeller, ce qui me fit stresser pour une raison inconnue. Je cherche d'où ça peut provenir en regardant un peu partout, puis mon regard s'accroche à une silhouette debout sur le toit. Trouvé. J'angoisse. Il fout quoi là-bas.
- Alessia, JE T’AIME. Je ne poserai pas la question débile qui vient mais je t’interdis de me foutre un vent devant la moitié du pensionnat ! Attention je descends te rejoindre.
Sous le choc, émue, bouleversée. Ça y est. Tirez moi une balle. Je crois que je vais carrément tomber à terre, me retrouver dans un coma pendant 10 ans et me réveiller en me rendant compte que c'était un rêve, puis retomber dans le coma sous la déception & me réveiller en dépression. Je sentais que mes genoux allaient me lâcher, j'avais l'impression que je n'avais plus de jambes, plus de bras, plus aucun membre de mon corps en fait. Je sentais que mon regard était vide, alors qu'en fait il attendait juste que mes yeux se remplissent de larmes pour démontrer toute les émotions que je contenais. Je restais plantée là, à le fixer descendre le long de la gouttière et s'écraser ensuite. C'était bien la première fois qu'on me disait je t'aime.
Je me décidais à faire quelques pas pour le rejoindre. Les premiers furent difficiles, mais ensuite c'était comme si c'en était devenu instinctif : je n'arrivais plus à m'arrêter, c'était comme incontrôlé. Une fois rendue devant lui, j'étais supposée faire quoi ? Si j'ouvrais la bouche, je n'arriverais pas à me retenir, j'allais pleurer, c'était évident. Je me connais. Mais si je reste silencieuse, il va croire que je ne veux pas de lui, que c'était comme un refus. Ou encore, il va se demander ce qui me prends et me prendre pour une fille complètement bizarre qui ne s'excite même pas un tout petit peu face à cette déclaration, comme l'aurais fait n'importe quelle autre à ma place. Je suis désolée. Je ne suis pas habituée. Cependant, n'allez pas croire que ça ne me faisait strictement rien. Bien au contraire. Allez, fais pas ta stupide, Alessia. Je m'arrête devant lui, le regarde longuement avant de me décider à l'enlacer.
- G-gautier...
Voilà, c'est ce que je disais ; j'éclate en sanglots. Faut que je me calme. Je n'arriverais jamais à parler, je n'arriverais jamais à lui dire que je l'aime, moi aussi, si je continue à pleurer comme une idiote, de la sorte. J'savais que j'aurais pas dû ouvrir la bouche, il ne m'a même pas fallût le dixième d'une seconde pour fondre en larmes comme ça. Il doit sûrement me trouver pathétique; j'suis supposée sauter de joie, pas pleurer comme ça. Enfin... je pleurais de joie. J'inspire, puis j'expire. Deuxième tentative.
- Je me demande ce qui a pu se passer dans ton cerveau pour vouloir le crier comme ça, devant tout le monde. soupire C'est que tu peux faire de ces imbécillités, parfois. je me séparais légèrement de lui pour le regarder, pendant qu'un sourire se traçait sur mon visage Mais pour une fois, je vais laisser mon orgueil de coté et t'avouer que ça m'a gravement fait plaisir. le ton de ma voix baissa Et t'avouer aussi que... je t'aime, Gautier.
Un rire venait se mélanger à mes larmes, pendant que je le resserrais contre moi, me répétant un peu plus fort.
- Je t'aime...
Je n'avais jamais cru pouvoir prononcer ces mots un jour et je suis contente que tu sois le premier à les entendre, Gautier. »
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Ven 14 Fév 2014 - 0:05
MISSION FAILED
feat : Alessia
Aucun objectif j'suis sûr de pas les louper
Le stress, l'angoisse, l'impatience - sentiments ressentis en vrac depuis quelques instants. Déclaration faite, descente terminée - une chute qui m'avait fait tourner la tête et depuis, mes yeux s'étaient plantés dans les siens, dans l'attente d'une réponse. Quelques secondes interminables, quelques secondes durant lequel une phrase unique se répétait en boucle dans ma tête : "Si elle me dit non, j'ai plus qu'à me pendre par les couilles au chêne devant le pensionnat jusqu'à ce que Tartiflette vienne me bouffer". Je viole mes mains avec mes ongles tellement je suis tendu, les doigts blancs, encore heureux que je serre pas les dents sinon je serai déjà Gollum. Patience mon gars, elle approche, elle me regarde, elle dit rien, puis elle s'approche, elle me hug et... ok je suppose que c'est un oui.
C'en est définitivement un. Je soupire de soulagement, bien fort, sans aucune retenue, prenant place dans ses bras sans aucune aise. Franchement, imaginez que vous venez de bouffer 4 heures de philo après avoir descendu un pack de bières, et que vous avez une formidable envie de pisser : là, c'est la libération, le vidage de la vessie. C'est le genre de sentiments ressentis. Je restais silencieux, en attente d'une réponse de sa part, n'ayant pour seule réplique que le bruit de ses larmes. SES LARMES ? Elle pleure ? Je me recule, l'observe, la suis du regard.
Première réponse de sa part, critique de ma méthode qui m'arrache un sourire - je reste immobile, écoute la suite. Elle n'a pas tort au fond, mais bon, que voulez-vous, pour surpasser le malaise on fait comme on peut - y'en a c'est le nudisme, moi je monte sur un toit. Petit moment de silence, puis elle finit par parler à son tour. Avouer aussi. Au fond, c'était plus un cri désespéré qu'une vraie demande puisque je ne m'attendais pas à cette réciprocité - aussi, mes yeux s'écarquillaient légèrement, laissant place à de la surprise. De l'amitié ok, mais ça... je sentis mon ventre se nouer, ému et également incapable de répondre.
Je respire, garde un petit moment de silence en la regardant. Je me décide enfin à répondre.
- Je... omg mais attends, c'est Summers ton nom. Comme Cale. JE VIENS DE REMARQUER.
Et j'ai beau ne pas être schizophrène, je vous assure qu'en ce moment, j'ai eu honte de moi-même. D'un côté, allez faire le rapport entre une blonde qui pense qu'à bouffer et dormir et un blond qui pense qu'à bouffer et d... ouais non oubliez l'idée je suis juste con. Je tousse pour tenter de combler le blanc et marmonne quelques "ouais, ouais", faute de vrai dialogue en tête. Bon et pourquoi réfléchir de toute façon ? #Yolo.
- Au pire on s'en fout.
Et là, genre, frénésie, je m'approche d'elle, je récupère cette proximité que j'avais tant apprécié, je réduis la distance, fais sauter tout secret, toute gêne, toute méfiance - nos regards se mélangent tandis que je dépose mes lèvres sur les siennes sans un mot de plus, maintenant un contact plusieurs secondes, prolongeant un plaisir jusque là jamais éprouvé, si agréable, si nouveau, si intime. Et hop. Le premier baiser de ta vie, mec. Bien joué.
J'écris pas d'chanson j'suis sûr de pas les raper
InvitéInvité
Sujet: Re: gautier ✘ the mission failed Dim 16 Fév 2014 - 18:47
✘ the mission failed
« C'était trop bizarre de devoir dire quelque chose comme ça. De le dire en le pensant sincèrement, en le ressentant vraiment. Faut avouer que le sentiment en soit était bizarre quand même. Je me demandais si au fur et à mesure que le temps avance j'allais finir par m'y habituer - autant au sentiment qu'aux sensations que j'éprouvais face à ça. Elle avait raison, Holly. C'est bizarre au début.
En plus, j'étais supposée réagir comment, dans les prochains jours, maintenant qu'on est... ensemble. J'ai peur qu'il me prenne pour une pure débile si j'agis comme à l'habitude, si je continue de l'insulter et de me chamailler avec lui. Me prendre la tête avec les gens... c'est mon fort. Même si au fond je suis complètement d'accord, je dois me prendre la tête. C'est incontrôlé. J'ai peur que ça finisse par l'énerver, et qu'il préfère que je mature un peu. Plusieurs questions se défilaient dans ma tête. Je ne m'y attendais tout simplement pas.
En plus, j'veux pas devenir en mode bisounours bordel, et j'veux pas qu'il le soit non plus. Quand je me promène dehors ou peu importe, tous les couples que je vois sont entrain de s'embrasser à chaque coin de rue, de se câliner 24h/24h, de se tenir la main non-stop, comme si en lâchant sa meuf elle allait s'envoler. P'tain. On se calme les hormones, mon Dieu. Genre le mec il entre acheter une crème glacée à la crèmerie par exemple, quand il sort, sa copine lui saute dessus comme si elle ne l'avait pas vu pendant 10 ans. Omg, keep calm gurl. ... Bon d'accord, tout à l'heure je voulais pas le lâcher non plus. Mais c'pas pareil ok. Moi c'la première fois, elles, par contre, ça m'étonnerait.
Suite à plusieurs instants de silence, il se prononce enfin... pour me faire remarquer que j'avais le même nom de famille qu'un certain Cale... Il est con ou il le fait exprès ? COMMENT PEUT-ON ÊTRE PLUS HS QUE ÇA, SÉRIEUSEMENT. Je le regarde avec un regard de "Tu te fou de moi ?". En plus, c'était qui ça Cale ? C'était presque impossible qu'il connaisse mon cousin sachant qu'il vit aux États-Unis, et ça serait une coïncidence de fou s'il s'était ramassé à Prismver aussi. Cependant, puisqu'on est sept milliards sur la planète, je me disais qu'ils étaient peut-être deux à porter le même prénom & nom de famille. Vous imaginez s'il est blond en plus... Y'a que des blonds dans notre famille. Omg, ce serait ouf.
Je m'apprêtais à lui demander à quoi ce Cale ressemblait, quand il a commencé dans un geste soudain à se rapprocher encore davantage de moi, et surtout, son visage du mien, ne laissant que quelques centimètres, voir millimètres, de différence entre nous. Je me tu, ayant l'impression que mon coeur battait à des milliers de kilomètres à l'heure. Il dépose ses lèvres contre les miennes. Là, ça y est : à son contact, ma chaleur corporelle avait montée d'un coup pendant que mon visage tournait légèrement au rouge. Papillons dans l'estomac ; je n'ai jamais aimé utiliser cette expression, mais là, j'vais vous avouer qu'elle décrivait bien ce qui m'arrivait. J'avais l'impression qu'on venait de me transpercer le coeur, qu'un choc électrique me traversait le corps alors qu'une bouffée de bonheur venait m'envahir l'esprit. Je me sentais complètement engourdie, bercée par ce que l'on appelle l'amour. Je commençais peut-être à comprendre un peu pourquoi les autres filles passaient leur temps à coller leur mec. Faut dire que ce n'est pas un plaisir que l'on peut ressentir avec n'importe qui. C'était spécial, tout de même.
Je me détachais complètement de lui, comme confuse, baissant le regard vers mes mains qui tremblaient - c'était peut-être la gêne qui me faisait cet effet. Je les cache derrière mon dos, ferme les yeux, respire un grand coup, les ouvre, et le regarde. Je sentais que ce qui venait de se passer aller foutre un gros moment de silence ; autant le briser tout de suite.
- J'aime bien les... les chips.
Merde. J'aurais pas dû. Là il allait sûrement croire que j'essayais d'éviter le sujet, que ça m'a trop mit mal à l'aise, qu'il ne devait pas faire ça. Ou en fait ptête que c'est juste moi qui me fait des idées et que j'suis en mode panique pour rien. Holly où es-tu lorsque j'ai besoin de toi. Tu m'es tellement inutile d'habitude mais là... /shot.
- Enfin je veux dire qu'on peut recommencer si tu veux.
PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUE TU DIS LÀ, T'ES TOMBÉE SUR LA TÊTE ? T'EMPIRE LES CHOSES SALE IDIOTE.
Un moment unique, moment de bonheur, instant irremplaçable et pourtant si court et avait défilé en un instant - mais si marquant, tellement marquant qu'il n'en serait jamais oublié. C'était spécial, un sentiment bienveillant qui vous prenait à la gorge en vous plongeant dans une euphorie sans fin. Je l'humais, m'en submergeais au prolongement de ce baiser soudain. Qui l'eut cru ? C'était si inattendu, si bien que nul n'aurait pu prédire que ce vol de nourritures allait tourner comme ça. Une énième bêtise entre deux personnes, premier instant partagé entre deux jeunes qui tournait en une scène pareille ? Il n'y avait là qu'une réponse.
L'amour.
C'était d'un manque de logique effarant, mais mon cerveau rationné semblait accepter cette fin sans protester. Non, c'était mon coeur qui l'acceptait - et cette simplicité ne laissait place à aucun doute quant à ces sentiments. Ce premier contact avait balayé toute interrogation - l'acte final, enfin, dans un tel silence qu'il en rendait presque parole de trop, tout mot inutile. C'est au terme d'instants à la couverture interminable qu'elle se détacha, permettant à nouveau le croisement de nos regards dans un ultime partage de nos pensées.
C'est là que tout semblait clair, là qu'une hypothèse frappa mon esprit à la manière d'un électrochoc - la pensée d'une entité supérieure, d'un destin tracé, d'un futur prévu face à l'apparition d'un bonheur si parfait. C'en devenait presque ridicule comme pensée, si bien que j'avais envie de frapper ma tête contre un mur, me raccrochais à nouveau à l'espoir d'une parole - le brisement de ce silence qui en devenait presque gênant. Elle ne manqua pas l'occasion, une phrase d'une utilité tellement marquante qu'elle me fit sourire, puis un autre ; et enfin, la troisième.
- On recommence autant de fois que tu veux.
Premier truc à dire - j'ai une mémoire sélective, je retiens que ce qui m'arrange, c'est pas ma faute si les chips j'aime plus trop... en même temps à force de passer la moitié de mes soirées à en bouffer devant la NBA, ça finit par faire chier. De toute façon, y'a pas à hésiter à choisir entre elle et la nourriture - je pars direct en cuisine. Non je rigole, j'espère que ça se lit pas sur ma gueule. Je glisse ma main dans son dos pour lui attraper la sienne et l'exhorter à me suivre alors que mes pas me guidaient presque d'eux-même vers le pensionnat, pour y affronter la vie.
- Moi j'aime bien les lasagnes, je propose de fêter la journée avec.