[REAL] je serai à toi pour ce soir.

Tu allais à un rendez-vous, Freud.
Un rendez-vous exprès pour la St-Valentin.
Mon dieu, l'amour serait-il tombé sur sa tête comme une ancre sur une embarcation, la brisant en mille morceaux? Nooon. Tu ne laissais pas une seule chance à Cupidon de transpercer ton cœur, encore faut-il que tu en es un. Tu n'aimais pas cette fête. Tu haïssais du plus profond de ton âme, tu vomissais quand tu en entendais parler. Mais ce jour, tout le monde vivait. Les gens s'aimaient, sortaient, bougeait...et toi, tu restais là, à ne rien faire, à t'emmerder. Et cela t'étais insupportable. Non, tu refusais de retomber dans la gueule de L'Ennui. Ah ça non, tu préférais encore faire toute la paperasserie de Prismver que ça.  Ou faire le ménage. MAIS PAS CA NOON. Et c'est pour cette raison que tu a invité nino. Oui oui Nino. La mascotte officielle des chiens à puces.

Tu ne l'aimais pas.
C'était juste un divertissement agréable. Avec quelqu’un de farfelu et agréable. Bien qu'elle soit complètement une assistée.

Ah la grande place. Il n'y allait pas. C'était trop bruyant, trop fréquenté, trop.
Trop de touristes débiles, trop d'élèves surexcités, trop de bruit et encore trop. Mais ce soir, tout était calme et tranquille. Apparemment, tout irait bien pour ce rendez-vous exceptionnel. Juste là, se trouvait le marchand de glace. Grand dieu, tu en avais envie. Une seconde, si Nino le voyait avec une glace, elle harcèlerait jusqu'au point de non retour et il lui cèderait la sienne. Non, ça aussi, ce n'était guère possible. Et il n'avait assez que pour une glace. Officiellement Nino, Freud te hait.

C'était beau. Ce manège misérable posé à l'écart de la place. C'était poétique. Aussi poétique qu'une part de pizza restée trop longtemps au frigo.
Et nino était en retarrrrd. Mon Dieu, quelle meuf chiante sérieux.

« Comme d'habitude, en retard. »

Pourquoi avait-il choisi Nino ? Probablement parce que Sarah était prise, Angélique lui aurait vomi dessus, Ulysse aussi, Voltaire aussi, Eryk aussi. Il ne restait que elle, Nino le chiot attardé pas foutu de faire des lacets. Et tu es à elle, mon Freud. Coincé entre les pattes de ce chiot débile bavant abondamment. Que demander de plus comme mort cérébrale stupide ? Tu lui tend sa glace gout pistache.