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MessageSujet: break off    break off  1400359500-clockJeu 13 Mar 2014 - 2:23


shameful



▲▼




Il n’a jamais aimé la nature. Les autres sont là, quelques élèves allongés dans l’herbe, sous le soleil. Ils sourient, se prélassent, jouent avec l’herbe, discutent, et rient. C’est dimanche, il fait beau, il fait chaud, et tout le monde se régale en ce début d’après-midi.

Tout le monde ? Non. Heath est calé dos à un arbre, dans l’ombre de ce dernier. Pieds au sol, jambes pliées, il arrache de l’herbe pour la triturer entre ses mains. Son regard est sombre, ses cernes creuses (void!stilesforyourovaries). Un rictus anime ses lèvres, trahi ses pensées sombres.

Il n’a jamais aimé la nature. La mer, le parc, tout ça, il s’y fait chier. Le soleil, il ne l’apprécie pas. Ca lui fait mal aux yeux, ça lui brûle la peau. Dans la nature, y’a pas internet. Donc, y’a rien à faire. Donc, on se fait chier. Mais Heath ne serait pas Heath sans son smartphone, alors il le sort bien vite, le tripotant toujours de la même façon. Toujours les mêmes sites. Mais l’avantage avec internet, c’est qu’on ne peut pas s’en lasser. Infini.

Et alors qu’il l’attend, il est étonnement calme. En vérité il ne pense à rien. Depuis quelques temps, il prépare un discours. Cherche les mots. Se fait des scénarios, des répliques, imagine des réactions. Il a pensé à cet instant un nombre incalculable de fois.

Et pourtant, maintenant qu’il le vit, il ne pense plus à rien. Il n’est pas serein, la tension est là. Mais il est comme... blasé.

La vérité c’est qu’il est blasé de lui-même. Déçu. Parce-qu’il a dit des choses. Il lui a dit des choses, des choses qu’il pensait réellement. Et puis, la certitude est devenue espoir. Et l’espoir est devenu doute.

Ca fait un peu plus de deux mois qu’il sort avec Ulysse. ... Et il ne se voit pas continuer plus. A cette pensée, il déglutit, et inspire profondément, baissant les yeux. Son ventre se tord un peu plus à chaque instant. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu. D’ailleurs, c’est rare que les choses se passent comme on s’y attend. Il pensait qu’Ulysse serait une force, dans ses soucis du quotidien. Mais non. Elle est une faiblesse pour lui. Elle le rend vulnérable. Leurs disputes régulières lui embrouillent l’esprit, et les bons moments ne suffisent plus.

Il y a trop de signes. Elle ne parvient pas à s’intégrer dans leur bande. Elle est différente. Elle n’entre pas dans le moule. Pas avec tout le monde. Il y a cette tension avec Skygge, Neil, Charlie. Et puis, il y a Entropy. Il savait que ce serait difficile, il pensait que ce serait un défi. Mais ça se révèle être un obstacle. Les A. Prudence. Et puis, il y a leurs caractères. Ils passent de très bons moments, mais il y a aussi beaucoup de disputes. Certains couples vivent ainsi, s’aiment ainsi. Mais Heath est un homme qui refuse catégoriquement de se prendre la tête. Tout ce qui est susceptible de lui prendre le chou, il le sort de sa vie.

... Et, Ulysse, parce-qu’il s’est attaché à elle alors qu’ils sont trop différents, lui prend la tête.

Fatigue. Ses cernes n’en peuvent plus de se creuser. Parce-qu’il passe ses nuits entières sur l’ordinateur. A se changer les idées. A vivre dans son monde virtuel, parce-que dans le vrai, ça va pas. Il a laissé tomber le basket, et par là a laissé tomber ses potes aux entraînements. Heath est égoïste. Et c’est parce-qu’il est égoïste qu’aujourd’hui, il va rompre avec Ulysse.

Il inspire et lève les yeux sur elle, plonge son regard dans le sien, alors qu’elle vient de s’asseoir face à lui. Alors, l’évidence saisit l’intégralité de son esprit.

Elle sait.

« J’suis désolé. » Il cille, et sa réaction lui confirme qu’elle a bien compris le but de ce rendez-vous. Il baisse la tête, cherche les mots, bien incapable de se rappeler la moindre chose qu’il avait prévu de dire. Et tant mieux. Parce-qu’elle mérite des paroles sincères. Pas de discours préparé. Lui reviennent en tête sa déclaration. Quand elle lui a dit qu’elle était amoureuse de lui. Et toutes les belles chose qu’il lui a dit par la suite. Il était sincère. Alors pourquoi est-ce que cela a changé ? Qu’est-ce qu’il s’est passé entre temps, qu’est-ce qui s’est brisé ?

Peut-être que, en fait, c’est parce-que rien ne s’est battit. Il ne ressent pas assez. Il n’est pas amoureux. Et il a l’impression qu’il ne peut pas l’être. Pas d’elle. Pas maintenant. De personne. Il inspire. « Désolé de pas être à la hauteur. ... Je t’ai dis pourquoi je voulais pas me mettre en couple... C’était pour éviter ça. » Il se déçoit, il se déçoit à un point qu’elle ne peut pas imaginer. « C’est pas toi. C’est moi. J’suis pas prêt. J’veux jouer l’Homme, mais j’suis qu’un gosse. J’suis un gosse trop égoïste pour rendre sa copine heureuse. Pour arrêter ses conneries de rébellion pour elle. J’veux que le bon, j’crache sur le mauvais. J’veux le meilleur, et je m’éclipse dès qu’il faut affronter le pire. » Il hoche la tête, fixant le sol, alors que ses yeux deviennent humides. Et, dans ses traits, on ne sent que la rage. La rage contre lui-même. « J’suis trop égoïste pour partager ma vie avec quelqu’un. » Il renifle, nerveux. Lève les yeux sur elle. Il sait pas si il va avoir à faire à des larmes, ou une baffe, ou peut-être les deux. Qu’importe. Il aura tout mérité. Il cille. « ... J’suis désolé. »


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MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clockJeu 13 Mar 2014 - 3:04


i loved you


Elle sait. Depuis un moment elle sait. Elle sait parce qu'elle s'est mise à douter aussi. Elle s'est mise à compter les disputes, compter ses erreurs et les siennes. Elle s'est mise à voir mal en pensant à lui. Dès le début elle a été déçue, dès le début elle a été jalouse. C'était nocif. Nauséabond, prenant. Pesant, et à l'instar de Heath qui n'aime pas se prendre la tête, Ulysse elle, ne supporte pas l'oppressement. Ça l'étouffe. Ça la bouffe à petit feu. Il y a la pression, aussi. La pression de Prudence, la pression des regards appuyés de Neil. De Skygge. Tous. Ils ne l'aiment pas et elle le leur rend bien. Pourtant elle aurait bien aimer s'intégrer, avancer dans la même direction qu'eux. Parce qu'ils sont jovials et qu'ils ont l'air unis et pour un loup solitaire comme elle c'était beau, beau et utopiste. Il faut croire que l'amour n'est pas fait pour les éternels démons. Mais elle l'aime. Et c'est bien ça le plus terrible au fond. Le paradoxe terrible de détester être avec la personne qu'on aime. Alors elle ce matin là, elle marche jusqu'à lui, s’assoit à côté de lui et patiente.

Et elle sert les dents en écoutant docilement sa confession. Elle inspire. Parce qu'il a raison, au fond.  Il a été un piètre petit ami pendant deux mois parce que finalement dès qu'elle était triste il était mal à l'aise, il ne lui a rien épargné pas même la tromper au bout de deux jours. Mais au final, elle n'a pas été exemplaire non plus. À se mettre en danger sans raison, à ne pas tenir compte de son avis, à refuser de se confier à lui par peur de la déception. Et puis il y a eu sa jalousie maladive envers Charlie. Jalousie qui risque d'être encore plus prenante maintenant vu qu'elle n'a désormais plus aucun droit sur lui et qu'à l'inverse d'elle, - Charlie est aimé de son groupe d'amie, Charlie vit avec lui, Charlie connait ses fantasmes et sait les assouvir. Soupire. Et elle se déteste de penser ça d'elle alors qu'au final c'est une fille bien. C'est une fille bien, sa collège et maintenant son amie. Elle se mordille la lèvre inférieure et ne le regarde pas. Elle fixe un point de l'horizon. Ses mots sont honnêtes mais terriblement tranchants. Elle a envie de hurler, de partir, de taper contre un mur, de pleurer. De pleurer en effet. Une fois de plus. Soupire lassé.

J'suis désolé.
Ferme là.

Pas un mot de plus pendant un temps. Elle plisse les yeux, retient ses larmes. Sa gorge lui brûle. Ses  doigts se crispent. Elle ne sait pas quoi faire, elle ne sait pas quoi dire. Perdue. Alors elle inspire un bon coup et décide finalement d'être honnête à son tour. Puisqu'après tout, en deux mois ils avaient aussi su partager de très belles choses.

Je t'ai aimé pendant quatre ans. Je crois, j'ai pas vraiment commencé à compter mais ça fait bien quatre ans que tu me plais. Au fond je sais pas si c'était de l'amour, ou.. Elle déglutit. De l’admiration, de la frustration. Je sais pas à quel moment j'ai choisi de t'aimer au lieu de te haïr quand tu me claquais tes pires insultes à la gueule. Mais j'avais l'impression d'être importante. C'est un peu idiot, je sais.

Elle inspire, et glisse lentement sa main vers la sienne pour la tenir une dernière fois, le contact la fait frémir, et lui donne les larmes aux yeux. Elle renifle. Toussote et essaye tant bien que mal de retenir sa peine.

Et c'est pour ça que ça m'a fait mal quand je voyais que finalement malgré tout l'amour que je peux avoir pour toi je passe.. je passais quand même derrière tes amis, derrière Charlie, derrière le sport et derrière... Tu sais quoi. Entropy. Et.. en quatre ans d'amour de loin j'en suis venue à détester t'aimer pour de vrai en deux mois. Elle sourit en coin, ne le regarde toujours pas. Tu fais fort Heath. Sa main sert la sienne un peu. De toute façon toi et moi ça n'aurait pas pu marcher. Parce que.. je..

Une pause, un son étouffé..Et voilà. Ça coule. Elle n'a pas tenue bien longtemps la pauvre. Sa main quitte rapidement la sienne pour venir essuyer la larme qui coule le long de sa joue. Elle se maudit. Et finalement le mur se brise, se fissure de toute part. Son cœur lui fait mal. Vraiment trop mal.

hrp : #ff6699

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MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clockJeu 13 Mar 2014 - 10:24


acceptance




▲▼




« Ferme là. »

Il cligne des yeux, les pose au sol, s’avoue vaincu avant même que cela ne commence. Le truc c’est qu’il a quand même l’impression d’avoir fait tout ce qu’il pouvait. ... Tout en sachant que c’était pas assez. C’est juste que. Il a ses défauts. Il les connait. Et au lieu de changer, il compose avec. C’est pour ça que ça peut pas marcher. Aimer, c’est faire des concessions. C’est penser deux au lieu de penser un. Et ça, Heath n’en est pas prêt. Ni pour Ulysse, ni pour Charlie, ni personne d’autre. Et ça, Skygge lui a mit dans la gueule y’a bien longtemps. Le danois avait été le premier à poser des mots sur son égoïsme, et depuis, Heath y pense, sans parvenir à changer quoi que ce soit.

« ...Au fond je sais pas si c'était de l'amour, ou... De l’admiration... » Il hoche la tête de gauche à droite, yeux au sol, haussant les sourcils. « ... quelle idée... » Parce-que ça se voit de loin, que c’est pas le prince charmant. Heath c’est le mec en E, qui traîne avec des E, déja ça en dit long sur son sérieux à l’école. C’est le type qui a la gueule sur son téléphone H24, qui n’écoute ses potes que d’une oreille, et ne lève son nez que pour les clasher, parce-que son humour est moqueur. C’est le mec qui s’est dépucelé à douze ans. Il en a connu, des filles. Beaucoup. Et c’est aussi pour ça, qu’il y a un décalage violent avec Ulysse et son expérience à elle.

Sauf que finalement, elle évolue bien mieux que lui dans un couple.

Elle est pas toute blanche non plus, Ulysse. Elle a ses défauts. Tout le monde en a, et si on peut s’améliorer sur certains points, d’autres choses ne changent pas. Et pour ces choses qui ne changeront pas, il faut trouver la bonne personne. Celle qui arrivera à composer avec ces défauts.

Et, Ulysse et Heath, ne sont pas compatibles pour ça. Ils ne supportent pas leurs défauts. C’est peut-être surtout lui. Mais ça en revient au même. Ca marche pas. On va pas tortiller du cul pour chier droit. Ca marche pas.

« Mais j'avais l'impression d'être importante. C'est un peu idiot, je sais. »
« ... Tu l’es. »

Le paradoxe d’Heath. Le jeune homme  la laisse prendre sa main, avide de ce contact. Oui, elle est importante pour lui. ... Mais peut-être de la même façon qu’Ashley est importante. Plus comme une amie. Oui, l’amitié, ça lui va bien à Heath comme concept. Parce-qu’on peut blesser sans que ça soit trop grave. Parce-qu’un ami n’en demande pas trop - pensée inévitable pour Neil, et, étrangement, pour Skygge aussi. - Avec un ami, y’a une certaine distance. Et, en fait, cette distance, Heath en a besoin. Parce-qu’il a certes une meute, mais il se sent quand même comme un loup solitaire. Il les aime, il les aime fort. Mais... il a toujours sa solitude, à laquelle il tient. Si il a arrêté le basket, c’est aussi parce-que, entre les cours, la cafét, le bungalow et le sport, il passe sa vie entière avec le groupe. Vingt quatre heures sur vingt quatre. Sauf au base-ball. Au base-ball, il est seul, avec des inconnus. Il ne cherche pas à s’en faire des potes - ses potes il les a, et c’est les gens les plus géniaux du monde. Non, il cherche juste à être seul. Comme quand il était avec Charlie, dans cette relation égoïste. Comme maintenant, alors qu’il rompt avec Ulysse.

« Et.. en quatre ans d'amour de loin j'en suis venue à détester t'aimer pour de vrai en deux mois. »

BAM. Il mord ses joues, et ce qui perlait sur ses cils s’écoule, immédiatement balayée par un revers de bras. Détester l’aimer. ... C’est pire que de ne  pas aimer. Heath n’est pas tombé amoureux. Mais elle, elle a détesté être amoureuse de lui. Il inspire, essai de garder une contenance, mais là elle est juste en train de lui dire combien il a été un mec naze. Malgré tout ce qu’il a pu faire. Il le sait. Il sait qu’il a ses défauts, qu’il est pas parfait, il lui a dit dès le premier soir. Mais l’entendre de sa bouche à elle, ça fait mal. Enfin, c’est le jeu. Une rupture avec une fille qu’on apprécie énormément, ça fait mal. C’est pas parce-que c’est lui qui rompt qu’il allait s’en sortir indemne. Il le savait. « Tu fais fort Heath. » Il fixe un point, déchiré entre la rage de ce qu’il est, et la résignation. Il est comme ça, point. Parce-que, tout au fond de lui, une voix lui dit qu’il est ce qu’il est, et qu’Ulysse n’est pas la bonne, c’est tout. Qu’une autre le sera. Qu’importe. Là il a juste pas envie. Il voulait pas de couple. Il a essayé, croyant être prêt, et ne l’est pas. Ca ne fait que le conforter dans son idée. Pas de couple pour l’instant. Il n’est pas prêt. Il n’est juste pas prêt à être deux.

« De toute façon toi et moi ça n'aurait pas pu marcher. Parce que.. je.. » Il lève les yeux sur elle. Les phrases non terminées, y’a rien de pire. Alors il attend. Il la regarde pleurer, et attend. « Tu quoi. » Il est juste dépité. C’est pas un moment agréable. C’est un moment qui fait mal. C’est un moment ou il la fait souffrir. C’est un moment de merde. Il la fixe, ne sait pas si il doit récupérer sa main, essuyer ses larmes, l’embrasser ou se casser. Et vu qu’il ne s’est pas, et vu qu’il est fatigué, et vu qu’il en a juste marre de ressentir tout ça, il ne fait rien. Strictement rien.


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MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clockJeu 13 Mar 2014 - 12:15


i loved you


Et elle a le cœur lourd, les larmes aux bords des yeux. Le sourire dans la poche et la peine dans la tête. Et ça claque, ça la frappe, assénant les pires coups. Pire que la tromperie, la rupture ça déchire. Parce qu'au final. Elle n'a aucune raison de le haïr, elle n'a pas la colère pour la protéger, elle n'a pas  de quoi se plaindre. Parce qu'ils ont juste essayés et ils n'ont pas réussi. Ça arrive. Elle soupire, longuement. Des mois qu'elle retient ses larmes, qu'elle se retient de lui dire quand elle va mal pour ne pas être pesante, et là voilà entrain de s'effondrer. Littéralement. Elle sert les dents, elle a du mal à reprendre le dessus parce qu'elle a juste l'impression de couler et ses sentiments deviennent un boulet qui l'entrainent au fond de l'eau. Là où il fait froid, là où tout est triste. Alors elle lutte, pour sortir la tête de l'eau et ne pas se laisser submerger. Du moins pas tout de suite, pas maintenant, pas avec lui. La fierté la retient.

Tu quoi.

Elle hausse les épaules. La réponse s'impose comme une terrible évidence.
Je.. t'aime. Et que toi non.

Et oui, il lui a dit qu'il n'allait pas tarder à être dingue d'elle. Mais au final c'est un peu ce qu'il s'est passé. Être dingue c'est pire qu'aimer, c'est aimer en étant tiraillé par la folie. C'est se prendre la tête pour un rien, c'est souffrir.

J'étais prête – je crois – et toi non. Ses poings se serrent et pour la première fois son regard se glisse sur lui, dans ses yeux. Elle tente un sourire en coin. Mais au final ce n'est pas très concluant, c'est même plutôt raté.

Et j'ai détesté t'aimer parce qu'au final ce n'était pas suffisant.

Ce n'était pas suffisant d'avoir l'impression d'être la seule dans ce cas, de voir qu'on passait derrière tout le monde. De voir qu'il n'était pas capable de la mettre sur un piédestal. Mais elle ne lui en veut pas, du moins elle essaye. Parce qu'à l'inverse elle sait pertinemment qu'elle l'a bien trop idéalisé.

Je devrais te haïr de m'avoir berné avec toutes tes belles paroles mais au final je te connais assez pour être quasiment sûre que tu étais sincère ou du moins que tu croyais l'être.

Là elle sourit. Quatre ans qu'elle le côtoie quand même, elle a apprit à le connaître. Elle connait ses mimiques, la manière dont son nez se retrousse quand il râle Ses yeux qui pétillent quand il rit, quand il passe une main dans ses cheveux par gêne, quand il lève inconsciemment les mains pour parler. Elle se penche un peu et passe une main sur sa joue, la frôle avant de se raviser. Elle n'a plus le droit maintenant. Sa main se pose alors sur sa jupe qu'elle sert comme à son habitude quand elle est stressée.

Au final je me sens un peu coupable parce qu'en réalité j'ai l'impression de m'être imposée avec mes sentiments sans te laisser vraiment le choix. Elle baisse la tête, réminiscence de la mâtiné au gymnase quand elle lui a fait ressentir ce qu'elle ressentait. Elle n'aurait jamais du. Culpabilité. Et elle hésite à poursuivre.

Et ça fait deux mois que je te vois changer. Deux mois que je te vois chuter et t'éloigner de ton idéal. Est-ce que c'est de ma faute ? Je ne crois pas. Je sais pas. Je crois juste que toi et moi on s'est enflammés, on a voulu essayer. Moi par amour, toi par .. pitié ou envie ou désir je sais pas. Mais au final on s'est paumés. Et ils le sont encore.

C'était un peu idéaliste de croire que ça aurait pu marcher. On est trop... différents. Et on a apprit à s'aimer dans la haine et ça pour un couple ça ne marche pas.

Elle torture sa lèvre inférieure. Sert les poings. Et s'éloigne un peu – elle impose une distante de sécurité parce qu'elle en a besoin, parce qu'elle espère encore qu'il la franchisse pour l'embrasser comme jamais. Une moue se dessine sur son visage et son cœur se crispe. L'émotion revient comme un boomerang et elle renifle, les yeux humides.

Mais je suis triste, profondément. Parce que j'avais espéré. J'avais espéré que ça marche. Sa voix se brise. Parce que je tiens à toi. Vraiment. Au delà de l'amour, au delà de la haine. J'sais pas si c'est pareil pour toi. Au final entre tes mots et tes pensées je sais pas ce qui est vrai.

Il ne faut jamais croire un renard. Elle le savait pourtant.

hrp : #ff6699

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MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clockJeu 13 Mar 2014 - 23:19


the end.



▲▼





Il baisse la tête, gonfle les joues, et laisse s’échapper un long souffle de nervosité, alors qu’elle vient de lui dire qu’elle l’aime, et que ce n’est pas réciproque. Il le sait. C’est comme ça depuis deux mois. Il a essayé. Réellement. Mais on ne contrôle pas l’amour. Que ce soit son apparition, ou son absence. Peut-être devrait-il leur donner plus de temps. Rester avec elle, et attendre que ça vienne. Mais il a la sensation que ça ne marche pas comme ça. Et, comme elle l’a dit, elle a détesté l’aimer. Alors, finalement, pour elle autant que pour lui, il vaut mieux tout arrêter ici.

Il porte sa main à son nez, qu’il saisit un instant dans un geste nerveux avant de tourner la tête sur le côté, regarder les autres personnes. Fuir sa situation à lui, au moins l’espace de quelques secondes. Et lorsqu’elle lui dit qu’elle sait qu’il était sincère, ou croyait l’être, il acquiesce, s’humectant les lèvres, regardant au loin. Oui, il était sincère. Ou, peut-être, oui, qu’il ne faisait que le croire. Il s’en était persuadé. Persuadé qu’il était prêt. Qu’il pouvait changer. Qu’il pouvait la rendre heureuse.

Et ce qui le ramène, c’est sa main sur sa joue. Délicate. Lointaine. Et déja, elle s’échappe, sous le regard d’Heath qui la fixe avant de plonger son regard dans le sien. « Au final je me sens un peu coupable parce qu'en réalité j'ai l'impression de m'être imposée avec mes sentiments sans te laisser vraiment le choix. » Il hoche négativement la tête, l’arrêtant aussitôt. « C’est moi. C’est moi, à la Saint-Valentin. C’est moi qui t’ai dis que j’étais prêt. C’est moi qui ait déconné. Sur toute la ligne. » Elle poursuit,  demande si c’est par sa faute qu’il va mal ces temps-ci. Il répond non de la tête; ce n’est pas de sa faute à elle. Pas que. Certes, ce couple lui obscurci l’esprit. Mais il n’y a pas que ça, et Ulysse lui apportait aussi du bon. Non, ce n’est pas de sa faute à elle. Elle fait juste parti d’un tout qui pèse lourd sur ses épaules.

Oui, ils se sont enflammés. Et oui, ils se sont paumés. C’est bien résumé. C’est ce qu’il ressent, lui aussi. Mais il n’est pas sorti avec elle par pitié. Non, c’était peut-être... pour se prouver des choses à lui-même. Et il a simplement échoué. Il acquiesce de nouveau lorsqu’elle dit que tout à commencé par de la haine, et que ça ne pouvait pas marcher. C’était stupide. Quelques uns de ses amis l’avaient mis en garde, pourtant. Neil, Johanna. Mais lorsqu’il confiait ses doutes à Drew, il trouvait toujours les mots. Ses mots le regonflaient à bloc. Lui donnaient confiance en lui, en eux. Ulysse l’ignore, mais Drew a joué un grand rôle dans leur relation. Il a formé et encouragé ce couple. Quand Heath posait genoux à terre, c’est Drew qui le choppait par le col pour le remettre sur ses pieds. C’est lui qui l’aidait à porter ses couilles, comme un homme. A faire de beaux discours. A se battre, pour la rendre heureuse.

Heath s’est rendu compte que Drew possède en lui bien plus d’amour que quiconque. Mais ça, c’est enfoui. Loin, si loin.

« Mais je suis triste, profondément. Parce que j'avais espéré. J'avais espéré que ça marche. » Il déglutit, lève les yeux sur elle, et se permet de lui prendre la main. Une pulsion, incontrôlée. « Moi aussi, Fanì. J’te promet que j’ai espéré. C’était pas des conneries. » Et elle continue, doute, lui avoue qu’elle ne le comprend pas, ne sait pas démêler le vrai du faux. Du pouce, il lui caresse la main, réfléchissant. Il essai lui-même de se comprendre. Mais la vérité, c’est qu’il est sincère. Toujours, sincère. Le problème, c’est qu’il change d’avis. Il est changeant, et quelque part, insaisissable. Skygge court après son amitié, sa confiance. Neil court après son attention. Et Ulysse court après son amour. Chacun essai de se l’approprier d’une manière, d’obtenir quelque chose de plus de lui. Mais il glisse, se faufile, s’échappe, s’envole. Quelques pirouettes, et il parvient à être le meilleur ami, et celui qui ne confie rien. Il parvient à être l’homme idéal dans ses discours, et celui dont les actes ne suivent pas les paroles. On l’aime, et on le déteste. Car, malgré lui, il est ainsi. Le truand. Le renard. Il trompe, il trompe tout le monde, à l’image de son rôle dans Entropy. A l’image de son don lui-même. Il trompe les sens. Il trompe les mentalités. Il trompe les relations. Qu’il le veuille ou non.

Renard. Truand. Et cette pensée lui serre le ventre. Car c’est là l’histoire de sa vie. Il sait que, alors même qu’il parle dans un discours honnête, il sait qu’au fond, il ment. Que demain, son avis sera différent. Il sait qu’il parle pour faire plaisir, qu’il n’en pense pas autant. Alors quand la vérité sort, bien souvent tranchante, on le haît. Mais il a tellement bien trompé avant, qu’on ne peut, au fond, que l’aimer. Et en tentant d’être un homme honnête, il ment. Il se ment, avant tout, à lui-même.

Parce-qu’il court après un idéal, celui de l’homme, du vrai, tout en ayant pleinement conscience qu’il n’est pas cet homme.

...  Et, qu’au fond, ça lui plaît, de ne pas être cette perfection.

Alors, sa main dans la sienne, il se penche en avant, doucement, tout doucement. Il la fixe, les yeux encore brillants, brillants de culpabilité, de honte, de déception. Et, son visage au plus près du sien, il peu sentir son souffle. Il peut sentir son nez, frôlant le sien. Il peut presque entendre le battement de ses cils. Sa main libre vient se glisser sur sa joue, dans une délicatesse infinie. Et il cherche les mots, un instant. Il veut lui dire combien il tient à elle. Combien leurs bons moments étaient beaux. Combien ça va lui manquer. Combien il l’apprécie, à défaut de l’aimer. Mais de tels mots ne feront que rendre les choses encore plus douloureuses, plus difficiles. Alors, poussé par les sentiments négatifs qu’il s’inflige, poussé par la vision négative qu’il a de lui-même, il murmure le fond de ses pensées. Honteuses. Coupables. Mais terriblement vraies.

« You really have to learn not to trust a fox. Know why... cause they’re tricksters. » Il cille, et approche un peu plus ses lèvres des siennes, son regard la pénétrant, au plus profond de son âme. Leurs lèvres se frôlent, il cille de nouveau, et sa voix est rauque, cassée, sa gorge étouffée, et ce n’est qu’un murmure, au plus bas. «They’ll fool you. » Et il ferme les yeux, glissant sa main dans ses cheveux. « They’ll fool everyone. » Et ses lèvres se posent sur les siennes.

Mieux que tout. Ses lèvres sur les siennes, il les embrasse en surface, à plusieurs reprises, les chérissant. Chaque fois qu’un baiser se rompt, un nouveau se crée, avide. Un besoin, vital. Et après quelques baisers, il entrouvre les lèvres, et sa langue vient caresser ses lèvres, vient réclamer, une dernière fois. Elle ne tarde pas à trouver sa jumelle, et dès lors il l’embrasse langoureusement. C’est doux, c’est tendre, c’est d’une profondeur infinie. Plus appliqué, plus impliqué que jamais. Il veut que dans ce baiser, elle ressente toute la tendresse qu’il a pour elle. Malgré tout. Tout. Il veut qu’elle ressente qu’il a réellement espéré. Qu’il y a cru, qu’il a voulu y croire. Qu’avec elle, il voulait avancer. Avec elle, il voulait grandir. Il veut qu’elle ressente que ce n’était pas faux. Il veut qu’elle comprenne que, si le renard l’a trompé, il croyait pourtant être dans le vrai.

Mais il s’est trompé lui-même.

Et le baiser se brise, brusquement, violemment. Et le jeune homme lève sa silhouette massive, s’extrait beaucoup trop difficilement de ce baiser, se lève et d’un geste rapide essui une larme, se retournant dans le même mouvement et s’éloignant à grandes enjambées.

Et, après deux pas, disparaît de la vue de tous. Invisible.

Envolé.




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InvitéInvité
MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clockVen 14 Mar 2014 - 0:25


good bye




Moi aussi, Fanì. J’te promet que j’ai espéré. C’était pas des conneries.

Fani... ça la fait sourire en coin. Il a été le premier à l'appeler comme ça, à l'utiliser comme une marque intime, un surnom. Une marque d'affection. Elle hoche la tête, lascive, passive. Mais continue à exposer ses doutes parce qu'elle recherche la vérité. Elle espère ne pas avoir gâché quatre ans de sa vie à aimer un imbécile. Elle espère qu'elle a eu au moins l'intelligence d'aimer un mec bien. Elle veut l'entendre de sa bouche, elle veut une réponse nette parce qu'elle n'en peut plus de se bercer d'utopie et de rêveries stupides. Elle n'en peut plus de croire sans rien voir. D'espérer.

Car ça a toujours été comme ça. Au fond si Ulysse déteste les couples c'est parce qu'ils ont ce petit rien qu'elle n'atteindra jamais. Elle déteste la niaiserie et les jolies sentiments parce que c'est plus facile de se plaindre que de ce battre pour en jouir aussi. Ulysse déteste les choses qu'elle ne connait pas, et ça a toujours été comme ça. Et Heath elle a l'impression de le connaître comme sa poche. Peut-être même qu'elle le connait mieux qu'il ne se connait lui-même. Parce qu'elle a apprit à apprécier chacune de ses facettes. Sa rassurant dans les plus sombres, s'abandonnant dans les plus clairs. Et c'est pour ça qu'elle sait ça va être dure de le laisser s'en aller. Ça va être dure de ne plus l'aimer. Parce qu'il a brisé son cœur, mais lui a refait croire en l'amour. Paradoxe.

Ulysse frémit au contact de sa main et glisse son regard dans le sien. Ses yeux sont humides, elle se mordille la lèvre et elle le regarde intensément. Et elle lit, observe ses traits. Les émotions lui prennent à la gorge elle a l'impression de sombrer, mais remonte à la surface au contact de sa main sur sa joue. Bénédiction, ça lui fait tellement de bien. Elle ferme les yeux quelques secondes pour se concentrer sur la sensation, capter chaque pulsation, ressentir tout une dernière fois, et ses doigts se posent sur cette main, s'y entremêlent. Union. Les larmes coulent toutes seules et pourtant elle n'est pas triste, elle s'accroche à son regard, lit en lui, observe ses traits et elle comprend. Elle comprend chacune de ses pensées. Parce qu'ils ont toujours eu une sorte de connexion. Quelque chose de vrai entre eux deux. Pas besoin de mots, les mots sont futiles, les mots sont vils et menteurs et Heath manie les mots comme personne parce qu'il a apprit à s'approprier leur fourberie. Et quelque part elle lui est reconnaissante de ne pas user de mots pour lui dire au revoir.

You really have to learn not to trust a fox. Know why... cause they’re tricksters. 
I know.


Elle torture sa lèvre, laisse la distance se réduire. Son cœur bat la chamade. Sa main sert la sienne un peu plus, pour se donner le courage de ne pas exploser en sanglots. Elle vit l'instant. Profondément. Chaque seconde s'inscrit dans sa mémoire car elle ne veut pas l'oublier. Jamais. Et si il y a bien quelque chose qu'elle veut retenir de tout ça c'est bien cette instant. Même si c'est leur rupture, ils n'ont jamais été aussi honnêtes, ils n'ont jamais su se dire tout ce qu'ils transmettent à l'instant.

They'll foo you.
I know.

Elle ferme les yeux, inspire un bon coup.
They'll fool everyone.
I know.


Contact. La boule d'amour dans son cœur explose. Et ça se déverse lentement, dans tout son corps. Ça monte jusqu'à ses joues, ça fait vibrer sa colonne vertébrale, ça fait papillonner son estomac, ça fait ressortir la chair de poule le long de ses bras. Et ils s'embrassent plusieurs fois. Premier baiser, j'ai adoré être ta première fois à prismver. Deuxième baiser j'ai adoré te faire sortir de tes gons. Troisième, j'ai détesté être la cause de tes tracas. Quatrième, j'ai adoré t'aimer, Cinquième et je déteste te quitter.

Ses mains viennent encadrer une dernière fois son visage, elle caresse de son pouce sa mâchoire et ce petit grain de beauté qu'elle adorait observer avant de s'endormir après l'amour. Elle connait son emplacement par cœur. Sa langue vient caresser la sienne, elle jouit de cette instant. Elle essaye tant bien que mal de lui transmettre la même chose que lui. Elle lui transmet une dernière fois son amour, et pour ça pas besoin d'entrer dans sa tête. Rien que d'y croire et il le comprendra aussi. Parce qu'elle ressent tout l'amour qu'il avait pour elle. Un amour tendre, un amour timide. Un amour terminé.

Il s'éloigne. Elle inspire. Soupire. Ses yeux s'ouvrent lentement. Et elle l'observe s'éloigner et puis disparaître.

Aurevoir Heath.

Il l'a entendu, parce qu'il est encore là même si on ne le voit plus. Mais il ne sera plus là longtemps, et Ulysse pose déjà sa tête contre le bois de l'arbre pour regarder le ciel. Elle a un peu de mal à réaliser, elle a un peu de mal à comprendre ce qui lui arrive. Mais les larmes et le manque ne mentent pas, c'est fini. Bel et bien fini. Une main vient essuyer sa joue et elle se lève pour retourner à son bungalow en silence.

Au final Heath a été son premier véritable amour.





hrp : woh well. Voilà c'est fini (sorry les fans)
Lix, merci d'avoir été honnête avec moi, merci de m'avoir fait vivre ça c'était parfait et je t'aime vraiment très très très fort.

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clockVen 14 Mar 2014 - 0:39
( Ok ton rp m'a littéralement broyé le coeur et ton hrp m'a foutu les larmes aux yeux. Je t'aime très très très fort aussi. Encore désolée... ♥
Ce rp était un pur bonheur littéraire. Merci pour tout. ♥ )


break off  Tumblr_n28a0z7qVp1s411muo2_250
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MessageSujet: Re: break off    break off  1400359500-clock
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break off
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