[Week-end sur la côte du continent la plus proche de Prismver. Ils dormiront à l'hôtel et rentreront le dimanche à Prism. Tout frais payés par Jimbo, of course.]
Baudrier autour de la taille, tout juste attaché par le moniteur, Jim se dandinait, remuant les fesses en chantant Let It Rock a cappella, faisant tourner l’une de ses cordes au bout de laquelle un mousqueton se balançait, heurtant régulièrement le cul de Scott sous les rires de Reed.
- Attention avec ton matos Jim... Soupira le moniteur comme si il avait à faire à un gosse, mais visiblement habitué. - Yeaaaaaah don’t worry duuude.
Parce-que Jim connaîssait tout le monde, du patron de bar au videur de boîte de nuit, en passant par le mono d’accrobranche. Il a tellement déja tout fait sur cette île et aux alentours, et son caractère lui a toujours permis de tisser des liens avec tout le monde, quelque soit leur activité.
Le mono attachait les baudriers des derniers, donnant les instructions habituelles. Jim n’écoutait déja plus, s’amusant à accrocher son mousqueton dans le col du tee-shirt de Scott. Et, enfin, ils purent se mettre en route. Tandis qu’ils montaient vers un début de parcours, Jim observait tout autour de lui, observant les gens dans les parcours ainsi que les obstacles. Il était déja venu deux ou trois fois. Il était du genre casse-cou, évidemment, n’ayant pas froid aux yeux. Il n’hésitait pas à affronter la difficulté. Mais son jeu préféré, c’était de faire peur aux autres, de secouer les ponts pour mettre en difficulté la personne suivante, ou de pousser quelqu’un dans une tyrolienne une fois son mousqueton tout juste en place. Relou de service et amateur de sensations fortes, il avait du mal à concevoir les concepts de vertige, de peur-panique. Adepte de sauts à l’élastique, parachute ou base jump, l’accrobranche était pour lui de la rigolade.
Mais ce n’était peut-être pas le cas de tout le groupe. Aujourd’hui, des partenaires plutôt inhabituels, dans cette sortie. Morgan passait la journée avec sa cousine, Skygge et Cale avaient déclinés, et la team basket se faisait une journée entre eux - il en avait déja oublié le programme. Quand aux A, c’était week-end révision pour la plupart, la semaine suivante étant dédiée aux exams. Jim ne se faisait pas de soucis pour ça: il avait déja tout appris depuis des semaines, s’était tué au travail: le weenk-end pré-exams était toujours dédié aux sensations plus ou moins fortes, à la détente.
- Boooon qui commence ? J’veux pas être premier, j’vais vous larguer.
Enfilant casque et gants, il posa les yeux sur chacun d’eux, tour à tour, sondant silencieusement la température du groupe. Il connaissait évidemment tout le monde, et ils étaient tous là parce-qu’il avait gueulé sur les toits qu’il cherchait du monde pour une sortie accrobranche. - Quand Jim veut faire quelque chose, ça se sait. Tout le monde le connaissait donc, nul n’ignore qui est Jim Reed. Mais, eux, se connaissaient-ils entre eux ? Une personne se détacha du groupe pour grimper sur la première plate-forme décidant de passer premier.
- Mmmh, rappelez vous que des gens sont morts sur ce parcours.
Faux. Mais qu’importe. Sourire de gosse, il s’humecta les lèvres et s’appuya sur l’épaule de la personne à sa droite, attendant qu’un deuxième se désigne pour se préparer à suivre le premier.
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Sujet: Re: LOST WEEK-END Lun 7 Avr 2014 - 10:50
We're monkeys in trees
Lorsque Jim m'avait proposé de venir en week-end avec lui, j'y croyais pas. Nan, sérieux, ça doit faire à peine trois semaines que je suis arrivé à Prismver. Je connais déjà beaucoup de monde et surtout on peut considérer que Jim fait partie de mes meilleurs potes. Le mec le plus populaire du pensionnat. JE TRAÎNE AVEC LE MEC LE PLUS POPULAIRE DU PENSIONNAT. En tous cas, c'est tout content que j'ai préparé mes affaires et que je suis parti du pensionnat.
L'ambiance est décontractée. Jim tient pas en place, comme d'habitude quoi. Il chante, il danse et il... AÏEUH.
- Jim, arrêtes de me fouetter le cul avec ton mousqueton !
Je dis ça en rigolant bien sûr. Le moniteur réprimande Jim. C'est fou, tout le monde a l'air de le connaître, que ce soit de près ou de loin. Pour me venger, j'essaye de l'étrangler avec une des cordes accrochée à mon baudrier mais je suis trop petiiiit. La honte quoi. Pourquoi je fais un mètre soixante ? *pleure* Je décide alors de faire semblant de bouder. Chose très difficile avec Reed. Au bout de même pas cinq secondes, j'explose de rire.Le moniteur finit d'accrocher les derniers et commence à donner les explications. J'essaye d'écouter mais Jim s'amuse à s'accrocher dans mon col avec son mousqueton. Tu veux jouer à ça ? Okay, tu vas morfler mon pauvre Jimmy. Je me tourne vers lui et lui pince la hanche avec mon mousqueton. Mais genre très fort. Il est obligé d'avoir mal. Ahaha.
Le moniteur a fini ses explications et on commence à monter. Après, Jim demande qui veut commencer. Bah, personne a l'air de se dévouer, je vais me sacrifier pour la bonne cause.
- Je commence puisque personne a l'air emballé.
Moi, je n'ai pas peur du vide. J'ai déjà fait plus extrême que de l'accrobranche, je vois pas pourquoi un parcours m'effrayerait. Je m'accroche correctement, vérifie la sécurité. Jim prétend que des gens sont morts sur ce parcours.
- Myyytttthhhhoooo !
Je rigole mais Jim vient de me mettre le doute. Non, en fait, j'aurais préféré être deuxième ou troisième. Je commence à marcher sur les planches. C'est très instable tout ça. Trop.
- Aaaah !
Je pousse un cri why so féminin. Un son suraiguë qui pète les tympans. J'ai dérapé et maintenant je suis suspendu au vide, retenu seulement par mes cordes accrochées à mon baudrier. J'arrive pas à croire que c'est moi qui est poussé ce cri. Ils doivent être morts de rire, là-bas. Moi-même je rigole. J'suis trop con.
- Quelqu'un peut venir m'aider ?
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Sujet: Re: LOST WEEK-END Lun 28 Avr 2014 - 21:10
Quand Jim avait si gentiment partagé à la terre entière qu’il voulait partir en week-end pour faire grimpette dans les arbres, Roos et moi venions tout juste de nous croiser dans le grand hall. Un regard suffit à nous mettre d’accord. Vu que nos rencontres n’étaient faites que de croisements furtifs, autant profiter d’un voyage aux frais de la princesse pour tisser de vrais liens. Et puis avec Jimbo en maître d’œuvre, le programme serait à coup sûr loin d’être ennuyant.
En revanche, je n’ai jamais mis les pieds sur un arbre. Donc là, tout de suite, je ne suis pas la plus à l’aise. Surtout pas avec ce truc qui serre le popotin. Je gigote et tire dessus alors que le moniteur vient à peine de resserrer l’ensemble. Comment ça s’appelle déjà ? Ah oui. Un baudrier. Ça sonnerait presque comme un accessoire de mode pour lady. Mais non. Ça n’a rien de raffiné, ni même de sexy. Quoique. Œillade vers les garçons. À eux, ça leur va bien.
Bref. Heureusement. Les réflexes d’ancienne sportive sont toujours là, agile. Juste besoin d’un petit peu de temps pour s’habituer au matos et au jargon des pros des arbres et bientôt, jouer les équilibristes dans les cimes m’amusera plus qu’autre chose. L’aisance et la décontraction de Jim sont d’ailleurs déjà contagieuses.
Mais le réel show commence à peine. Jim se dandine encore et toujours, impatient et hyper-actif. On est tous plus ou moins habitué. Je souris en passant devant lui et le gratifiant d’un coup de fesses puisque MONsieur va nous semer si il ouvre la marche. Mais apparemment, ce n’est pas non plus le plus doué d’entre nous qui prend les devants. Dommage. Enfin… Du coup, on va certainement poireauter. Mais au final, ça tombe peut-être bien. C’est pile poil ce qu’il faut à nos tympans pour se remettre du cri de la cantatrice qui pendouille maintenant dans le vide.
Je retiens un rire. C’est que c’est un marrant le nouveau. Je me contente de considérer son appel à l’aide en regardant mes acolytes du moment, et avec surtout aucune intention de bouger le petit doigt. La motivation n’est pas non plus à son apogée derrière moi, mais c’était sans compter sur l’âme chevaleresque de Roos qui amorce le sauvetage avant de se faire rabrouer par les monos. Je la tire en arrière par l’une des cordes pour qu’elle les laisse passer.
__ Laisse faire les pros, bella~
Ils gèèèrent. Mais ça n’a pas l’air évident. Même à deux, ils ont du mal à remonter le mètre soixante qui se balance gaiement au bout de la corde, alors qu’est-ce que tu croyais pouvoir faire à toi toute seule. L’héroïne au cœur tendre, c’est Roos. Elle est trop bonne.
Je pose mes mains sur son épaule et m’y appuie, sans gêne tout en observant la dite-galère qu’ils arrivent finalement à remettre sur pieds.
__ Elle est peut-être p’tite, mais elle n’a pas l’air légère la Castafiore…
Les experts semblent guider sans heurt le novice jusqu’à bon port et on peut enfin avancer. Je me détache de la brunette, mime le claquement d’un gant en latex, secoue le popotin pour rendre hommage à notre Jimmychou, puis enfonce un peu plus le casque sur ma tête comme si c’était un chapeau de cowboy.
__ Ok, let’s do this !
Et oui, dès le premier pas, je comprends mieux l’agitation de Scott sur les planches. Ça bouge vachement. En même temps, c’est normal, on est perchés dans les airs, suspendus par de simples tiges en métal. C'est solide ces trucs au moins ?! Du coup, je jauge le truc quelques secondes, un tantinet inquiète... Avant de décider d’avancer. Et vite. Pas le temps de prendre son temps pour admirer les oiseaux, sinon c’est le meilleur moyen de finir en grand écart ou les quatre fers en l’air. Je finis même en sautillant sur les dernières planches. Et hop. Un bond plus tard, je me réceptionne presque sur le newbie.
__ Bah c’est pas si compliqué que ça au final. T’as réussi. Je lui poke la joue. J’ai réussi. J’suis sûre que même la blonde y arrivera…
Je m’appuie à l’épaule de Scott. Mon regard échoue sur Alessandra que je ne m’attendais pas du tout à voir, alors partir en week-end avec... Mais un sourire goguenard ourle tout de même mes lèvres. Ça va être drôle, j’le sens. Sages comme des anges, on observe le reste de la bande qui se met en marche.
__ En rang d’oignons funambules et que ça saute ! On va pas vous attendre 107 ans.