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 get lost!

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MessageSujet: get lost!   get lost! 1400359500-clockSam 10 Mai 2014 - 17:42

get lost! Smokeo10

Ok. La bubble room ne sert strictement à rien. Je pourrais au moins dire que j’en ai testé le parquet si on demande. La nuit a bien avancé. J’ai à peu près tout testé –sauf le truc à glissade, parce que j’ai un minimum de classe quand même et surtout parce que je ne serais jamais assez ivre pour me lancer là-dessus.
J’ai pu piquer la bière de Heath, charrier nos deux Jo’, danser avec Gueule d’amour entre deux trampolines, mais là, maintenant, je cherche Sarah. Persuadées qu’on allait se recroiser et pouvoir à nouveau danser ensemble au cours de la soirée, on s’était tout simplement dit à plus tard. Mais avec tout le pensionnat réuni au complexe, la tâche semblait plus ardue. Je n’avais pas même pas vu Matt –qui fait de toute façon la gueule, ni revu Ash ou Gautier.

Soupire alors que je choisis de passer au rhum, avant de m’échapper une nouvelle fois du bar un nouveau gobelet en main. La déambulation reprend. Curieuse. Dandine. Je bouscule quelques âmes funambules, ou c’est l’inverse. Peu importe. Ça tourbillonne, je tournoie. Autre choc. Pile à l’entrée du vestiaire B. Des mains baladeuses tirent doucement sur l’ourlet de ma jupe, je me retourne : HolLY ! Elle me tombe dans les bras pour un étouffement en règle. Tu ne te vengerais pas un peu de la dernière fois brunette… ? Dans l’étreinte que je sens un peu désespérée, je la fais tanguer et me rends compte que ça y est, j’ai mal aux pieds. La belle me raconte très rapidement sont début de soirée. Ses mots sont chaotiques, à l'image de ce qui semble s'être passé. Elle me dit qu'elle m'en parlera peut-être plus tard, j’acquiesce simplement d’un haussement d’épaules.
__ Pas de souci et rien ne t'y oblige miss~ Te force pas.
Je passe une main dans ses cheveux bruns, protectrice. Et elle m’abandonne aussi vite qu’elle a débarqué.

Quelques gorgées cubaines plus tard, je pénètre dans le vestiaire comme le petit poucet attiré par la vapeur qui se dégage. La température monte d’un cran. On ne voit pas grand chose, mais on sent la promiscuité. Les corps se heurtent et s’accrochent lascivement au rythme de l’écho des bass qui résonnent de l’autre côté des murs. C’est presque hypnotique. J’ai déjà retiré une chaussure, mais le tempo me fait hésiter alors que je m’enfonce dans la pièce et dans la masse. Remuer ce cul démentiel ou retirer l’autre chaussure, il va falloir choisir Charlie, car ça devient périlleux. Surtout quand on avance à reculons.

Mon pied nu marche sur une chaussure, mon dos heurte un torse. Légère bousculade qui déséquilibre. Je sens un bras enlacer ma taille pour me retenir. Machinalement, je pose ma seule main libre dessus, avant de rompre le contact de nos corps pour me retourner et faire face -sourire aux lèvres- à celui que je viens de heurter.
__ Désol…

La suite reste bloquée sur ma langue. Je lâche son bras sèchement en reconnaissant la silhouette et surtout la tignasse bouclée. Mon sourire s’efface.

Ernest.

Et le mépris fuse illico.

__ Hm. Surprenant de trouver une starlette loin des projecteurs. Qu’est-ce qu’il y a ? Tu t’es enfin rendu compte que tes frisettes sont moches ? Parce que je suis sûre que c’est pas pour faire ton p’tit trafic de merde en toute discrétion. Non. Sinon c’est tout de suite moins provoc’ et donc beaauucoup moins « Hollywood boulevard ».

Sarah m’a parlé de lui. Il nous a gratifié de sa présence une ou deux fois en classe depuis son arrivée, alors je lui avais accordé le bénéfice du doute. Parce que même si Prismver n’a pas besoin de poudres pour avoir son lot de rumeurs, le débarquement hollywoodien avait fait des émules que je n’avais pas pu louper. Mais voilà, un dealeur qui assume autant et dont on n’a pas à tolérer les vices au nom de l’amitié, on en rencontre pas tous les jours. Alors c’est lui qui va prendre, qui va essuyer ma colère contre la toxicité de certain mal-être et la lâcheté d’Aaron.

Et puis, comment on dit déjà ? Bad feeling ? Oui c’est ça et c’est viscéral avec ce type.
Mes prunelles dédaigneuses le détaillent de A à Z tandis que je me tente de reculer d’un pas et porte le rhum à mes lèvres.
Un sourcil se hausse.
En plus je ne comprends pas cette hystérie chez les filles. Il n’a absolument rien de spécial et il n’a pas un pét’ de muscles. Même moi, je peux le briser en deux, j’suis sûre. À la rigueur, il a de beaux yeux, mais c’est tout et c’est loin d’être suffisant. Les miens s’arrêtent là. Non. Décidément, je ne comprends pas.


#ff6633 La musique a rien à voir. C'est juste pour l'exorciser de ma tête. So. Deal with it 8D
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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockSam 10 Mai 2014 - 21:36

•• you're right gurl


Elle s’appelait Felicia. Jolie petite blonde au regard plein d’étoiles quand il se posait sur Ernest. Il tâcherai de s’en souvenir - conscient qu’il n’y parviendrait pas. C’est qu’il a trop de mal avec les prénoms, et ce depuis toujours. Trop arrogant pour prendre la peine d’attacher de l’importance aux gens, ne serait-ce que pour leur prénom ? C’est ce que les mauvaises langues diront. Mais les mauvaises langues, il en a pas franchement grand chose à faire.

Il s’est éclipsé de la salle de sport, quittant la blonde un rail de coke dans l’nez. Sourire aux lèvres, il erre, croise des gens, les salue, se prend en photo avec eux. Sans sa popularité, il aurait été bien seul ce soir. Mais une star hollywoodienne n’est jamais seule. Les filles l’embrassent sur la joue le temps d’une photo, rient gaiement, touchent ses cheveux, rougissent. Et il leur accorde du temps. Parce-que lui aussi pourrait être un individu parfaitement lambda, et lui aussi voudrait passer du temps avec ses idoles. Ernest est conscient de la chance qu’il a, conscient aussi que sa vie géniale, il la doit aussi à ses fans. Et généreux malgré tout ses défauts, il passe du temps avec elles, sans mauvaises arrières pensées. Juste parce-que leur faire plaisir, ça lui fait plaisir. Et il prend en photo sur son smartphone les baskets d’une fille, lui promettant de la tweeter, parce-qu’il les trouve extra - elle les a customisé elle-même.

Généreux et aimant. Tout l’amour que lui portent ses fans, il fait son possible pour le leur rendre, loin d’être de ces stars qu’il juge impitoyables, celles qui roulent derrière des vitres teintées et chassent les paparazzis à coup de pierres jetées lors d’une après-midi à la plage. Ernest ne comprend pas cet égoïsme. Parce-que, malgré ses airs de starlette - car c’est certain qu’il en profite - il s’est toujours senti comme les autres. Pas mieux, pas plus grand plus beau, plus fort ou plus intelligent. Juste plus chanceux, et comme les autres, estime qu’il mérite ça par le travail sérieux et de qualité qu’il fournit.

Il n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, Ernest. Contrairement à d’autres ici. Il a gagné sa place par son travail, par son talent. Quand à son argent, il n’hésite pas à le distribuer, oeuvre même pour des associations au fin fond de l’Afrique.

Tout cela, il pourrait le dire à cette rouquine. Il pourrait lui expliquer, se défendre. Lui dire qu’elle se trompe à son sujet, que ce n’est pas qu’un connard de riche. Oui, il en a les airs. Mais dès que l’on gratte un peu, à travers ses interviews, on comprend la complexité du personnage. C’est un connard arrogant, un gosse qui se croit tout permis, irrespectueux et insolent. Mais pas que.

Mais il s’en fiche. Il se fiche éperdument de la méchanceté de cette fille, de son opinion, de ses mots, de sa probable jalousie. Il n’en a rien à faire, ça lui passe au dessus, bien au dessus. A peine touchée, elle l’a incendié, et tout y est passé: Ses cheveux, sa came, son statut de célébrité. Tout ? Ah non. Il sourit, arrogant, clope entre les doigts, remuant doucement au rythme de la musique.

- T’a oublié de dire que j’suis qu'un vulgaire insecte, c'est même mon don ! Ah, que j’écris mal aussi, vraiment une sale écriture. J’suis aussi une vraie merde au bowling, mais ça tu pouvais pas l’deviner. J’te fais une liste de toutes mes tares pour la prochaine fois ? Parce-que ça risque d’être long si tu prévois d’me les citer en fait !


Smile, et il se détourne d’elle, préférant laisser couler. Parce-que des rageux, il en a croisé et en croisera toujours. Parce-qu’il n’y a que quand on fait quelque chose que l’on peut être critiqué, et quand on est jugé à l’échelle mondiale, on ne peut pas récolter que des opinions favorables. C’est ainsi, et ce monde aussi généreux qu’impitoyable, il y vit depuis six ans maintenant. La rançon du succès, il connaît.
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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 2:40

get lost! Smokeo10

Et bim. Il t’a bien mouché Charlie.
Mais ça ne me surprend pas le moins du monde. Comme si il ne savait pas se défendre tout seul alors qu’il évolue dans un monde réputé pour ses requins. Qu’il soit célèbre et assume pleinement ses conneries sont juste les meilleures excuses que j’ai trouvé pour déverser ce que j’ai sur le cœur depuis si longtemps concernant tout ça. Et c’est ce qu’il fait là maintenant qui importe. Qui dérange. Qui ME fait chier.

Pourtant, ça pourrait s’arrêter là. D’ailleurs, je m’éloigne aussi déjà d’un pas. Mais la musique change et un mouvement de foule rapproche nos corps instables perdus dans l’euphorie générale. Regards en chien de faïence, je reprends comme si ça aurait été le cas de toute façon. Comme si de rien n’était. Comme si tout ceci était absolument normal.

__ Épargne ton énergie. Tes autres tares, je m’en fiche. Parce que je ne suis clairement pas une de tes fans capable de trouver tes qualités et tes défauts totalement irrésistibles. Non. Il n’y en a qu’une qui m’emmerde vraiment.

Approche frontale. Je me plante encore plus près de lui. Une main glisse sans gêne dans une poche de son skinny. Jackpot.
Et coup de bol, sinon tu te serais un peu plus ridiculisée Charlie.

__ Ta saloperie de drogue.

Le plastique roule sous mes doigts, s’ouvre par le haut. Je fais tomber la poudre blanche avant de balancer le sachet par terre.
Rancœur, haine et peine. Tout se mélange, exacerbé par l’alcool qui galope dans mes veines. Tout se lit dans mes iris. Mes doigts enserre le gobelet en plastique, tremble légèrement. Mais qu’importe. Je me doute bien qu’il n’en a rien à faire et qu’il aura oublié cet échange aussi vite que l’éclair. D’autant qu’il est complétement high. Et que j’ai, pour ma part, bien aussi conscience que je blâme la mauvaise personne. Ce n’est pas le bon dealeur, je le sais.
J’imagine déjà sa réponse : il y a de la demande, alors il représente l’offre. Tout simplement. Et il aura raison. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Je leur en veux tellement. Je lui en veux tellement. Je serre les dents.

__ Comment on peut donner à d’autres les moyens de se détruire ? T’es irresponsable. T’es peut-être bien là à planer, mais ça durera jamais et en plus, t’entraine les autres dans ta chute.

Parce que je ne vois que le mauvais côté du système, je me voile la face. Alors qu’au fond, je sais pertinemment qu’il n’oblige personne à se droguer. On n’est pas dans une série télé de seconde zone avec chantage à la clé. C’est la vraie vie et tout le monde est responsable de ses choix. Je le sais tout ça. Et pourtant… Il débarque avec sa cam’ et tous lui font confiance. Et c’est certainement ça aussi qui m’horripile. Regard noir. Le caramel tendre a disparu lorsqu’il a perçu le sucre poudré.

__ Si tu veux finir dans un caniveau… Vindicative, je le pousse en arrière d’une seule main –celle qui tient ma chaussure. Fais-le tout seul.

Sauf que mes propres mots m’ont choqué, me stoppent net et me font lâcher mon verre.
Je déglutis. Confuse, mes iris vrillent tout de même dans les siens juste un instant.

__ Pardon. C’est pas c’que j'voulais dire...

Je souffle. Ma main glisse dans mes cheveux, mal à l’aise. Besoin d’air. J’étouffe ici. Je détourne la tête, pivote sur mes talons pour m’éloigner enfin et emporter ma hargne ailleurs.

De toute façon, pour ce que ça aura comme effet sur lui vu son état, je ne vois pas pourquoi je m’excuse… Autruche.

#ff6633 luv
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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 20:48

•• masquerade


Ho, génial. Qu’est-ce qu’il y a de plus relou que les gens lambda jaloux de sa célébrité ? Les personnes farouchement opposées à la drogue. Elle fourre une main dans sa poche, sans gêne, geste sous lequel il raille;

- C’que tu cherche est plus au centre chérie.


Le sachet fait surface, et elle l’engueule, maudissant la poudre blanche qu’elle déverse sans vergogne du sachet. Gaspillage. Mais Ernest n’est pas comme la plupart des dealos, pour qui une dose représente un chiffre très exact de perte, de la monnaie qui s’envole - Ernest Babylonn est riche, plus que riche, et les quelques grammes qui s’éparpillent à cet instant entre eux ne représentent pas grand chose pour lui. Il ne fait pas ça par nécessité. Il fait cela parce-que ça lui plaît. Le geste provocateur de la rouquine aurait rendu plus d’un dealer fou, mais pas lui. Lui, il la regarde, moqueur, ses yeux valsant entre elle et le sachet vide.

- Comment on peut donner à d’autres les moyens de se détruire ?
- Comme ça. - Ricane t-il du tac au tac en lui tendant, provoquant, un second sachet sorti à vitesse grand V.
- T’es irresponsable. T’es peut-être bien là à planer, mais ça durera jamais et en plus, t’entraine les autres dans ta chute.


Il hoche la tête, sans se départir de son sourire, reportant son attention ailleurs, comme cherchant quelque chose de plus intéressant à faire alors qu’il replace son sachet dans sa poche.

- Si tu veux finir dans un caniveau… Fais-le tout seul.
- Oh, ne t’en fais pas pour ça, Princesse.


C’est dit avec sarcasme, dodelinant de la tête, son regard soudainement plongé dans le sien. Un regard vrai, parce-que cette fois il ne joue plus la comédie. Il a beau essayer pourtant, de conserver son sourire hypocrite, cette réponse trop sincère lui a échappé, et il le sait: il détourne de nouveau les yeux, se détourne légèrement d’elle. Instable. Ernest est seul. Ernest n’a que sa mère. Il est une pourriture avec les autres, n’a que des amis aussi superficiels que le milieu qui les unit. Ernest crèvera seul, oui Charlie, ne t’inquiète pas pour ça. Nul doute qu’il fera partie de ces starlettes qui crèvent au sommet de leur carrière par overdose. Ceux dont on respecte le talent, mais qui finalement, marqueront l’histoire simplement comme des “putains de drogués”. Don’t worry baby, c’est ce qui l’attend.

- Pardon. C’est pas c’que j'voulais dire...


Il déglutit, l’ignore, se détourne un peu plus encore pour couper court à la conversation; elle recule, s’éloigne, il la perd très rapidement de vue. Il sourit alors, reprend sa danse, mais se stoppe net au bout de dix secondes: il a pas envie de faire semblant. Alors il plante sur place ses copains du moment et cherche la sortie, bousculant tout le monde sur son passage sans vergogne. Cette conne a réussi à briser son euphorie en quelques instants. Il est pas énervé, pas même triste - juste plus dans le coup, là, tout de suite. Marre de danser. Marre de cette fumée. Besoin de clareté et d’un peu d’air.

Il sort à son tour, et dans le couloir vide, y’a qu’une personne. Oeillade agacée sur elle, il la zape rapidement, fait quelques pas dans le couloir en s’éloignant. Et finalement il s’arrête, lui jette un regard et revient sur ses pas; parce-qu’Ernest ne se retient pas souvent de dire ou faire ce qu’il pense.

- Pourquoi t’attaque pas en justice les concessionnaires auto hein ? Ils en tuent des gens, tout les jours ! Quelle bande d’irresponsables, qu’ils aillent tous crever !


Ironie. Il pourrait s’arrêter là Ernest, il devrait, il voudrait. Mais une partie de lui est un réel, gros, connard. Et cette partie de lui le rattrape toujours, prend toujours le dessus, histoire d’envelopper un peu plus chaudement le coeur d’or qu’il est, sous toutes ces couches de pourriture. Pourquoi ? Allez savoir. N’est-ce pas ce que font des tas et des tas d’êtres fragiles ?

-T’a connu un drogué, c’est ça ? Il a pas géré, il a déconné, il a fait n’importe quoi et s’en sort pas. - Il s’approche toujours plus, jusqu’à approcher son visage au plus près du sien, yeux dans les yeux, leurs nez à quelques centimètres l’un de l’autre - Peut-être même qu’il est mort. Oooh, too bad for u chérie, mais tu sais quoi ? Ca arrive. Il aurait aussi pu se faire renverser en traversant la rue pour venir te baiser. Il a merdé, et moi j’y peux rien, alors va voir ailleurs si j’y suis.



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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 23:56

get lost! Smokeo10

« Oh, ne t’en fais pas pour ça, Princesse. »
Cette phrase pollue le sillage de mes pensées chaotiques alors que je m’échappe dans le couloir. Je mets quelques secondes à réaliser mon déséquilibre et l’unique talon qui claque le sol. Mon esprit est trèèèès légèrement intrigué par le regard de la star lorsqu’il a répliqué ces mots : honnête, entier et surtout lucide.
Je fronce les sourcils et chasse cette imagine inutile d’un revers de main dans mes cheveux. Soupire profond, je m’adosse contre le mur pour me défaire de ma dernière chaussure. Pourquoi il a fallu que ce type me fasse penser à ça maintenant ? Il me débecte. Ma main se resserre sur mes chaussures lorsque je sens les basses vibrer contre mon dos. Je relève la tête, décide de sortir du complexe, mais dans mon champs de vision : frisettes.

Yeux revolvers, on a dû s’assassiner au moins déjà trois fois en moins de dix secondes. Qu’est-ce qu’il fout-là ? Je fronce les sourcils, regarde ailleurs. Allez, cette fois, tu l’ignores Charlie. Je me défais du mur, engage la sortie, mais il revient à m'accabler –grand seigneur.

__ Pourquoi t’attaque pas en justice les concessionnaires auto hein ? Ils en tuent des gens, tous les jours ! Quelle bande d’irresponsables, qu’ils aillent tous crever !
Grimace synonyme de dégoût, parce que je sais pertinemment que t’as raison,
__ … connard.

__ T’a connu un drogué, c’est ça ? Je me fige. Il a pas géré, il a déconné, il a fait n’importe quoi et s’en sort pas. Regard acide. De quoi je me mêle, fumier ?! Serre les poings, serre les dents, inspire, arrête de t’énerver petit cœur, mais rien à faire.
__ Dégag…
__ Peut-être même qu’il est mort. Coup au cœur. Mon visage s’est certainement décomposé en une fraction de seconde. Désespoir. … mais tu sais quoi ? Ça arrive. Impact. La cicatrice se rouvre. Fissure soudainement sanguinolente. Le reste bourdonne intensément. Il a merdé, et moi j’y peux rien, alors va voir ailleurs si j’y suis.

Les yeux dans les yeux : JE-TE-HAIS. Mais reste immobile, calme, comme en standby tandis qu’à l’intérieur, ça gronde. Le palpitant s’affole crescendo et pompe de l’adrénaline à haute dose, prête à exploser.

VLAM ! Nouvel impact.
La main qui s’agrippe encore plus fort aux chaussures heurte sa belle gueule.
__ Espèce de salaud ! T’es fier d’avoir raison, hein ?!
Deuxième coup porté presque dans le même temps et qui échoue violemment sur son torse. (il manquerait plus que j’ai un procès aux fesses /pan)
__ Et bien oui. Bingo ! Tu sais tout ! Overdose. Il a pas géré, JE l'ai pas aidé. Il a déconné et a royalement MERDÉ dans mes bras !
Strikes again. Troisième coup. Une chaussure est libérée, roule au sol.
__ Content ? Et oui tu n’y peux rien. Parce que tu t’en fous et que tu lui craches dessus alors que t’es pas mieux !
Je le pousse contre le mur –l’autre chaussure chute. Je l’y plaque un peu plus fort en tirant sur son t-shirt, renforcée par une colère que je croyais vaincue. La hargne dévore mes iris que je plante sur lui.
__ T’es conscient du mal que ça fait et pourtant tu te fais avoir par ces saloperies au lieu de dire non, résister ou même montrer l’inverse. Que ça n’a rien de cool tout ça. Mais non ! T’es comme les autres. T’es influençable ! Faible et minable !

Mes petits poings se lèvent à nouveau, avec encore un peu d’énergie pour acculer son cœur. Mais ce sont mes larmes qui gravissent jusqu’à mes yeux. Si j’avais osé lui dire ça en face comme je le fais là, je ne sais pas… Tremblement. Mes mains se desserrent tout doucement sous l’émotion, la peine qui revient de plus belle. Je m’en rends compte. Et je m’y refuse. Dernier élan. Je le pousse encore, ma voix éclate à nouveau.

__ Irrespectueux et égoïste. Vous êtes tous égoïstes ! Vous vous fichez de ceux qui reste et seront tout seul sans vous ! Des putains d’égoïstes !!

Je lui en veux tellement. Je le déteste tellement…

Je me recule d’un coup. Essoufflée. Soulagée. Honteuse. Libérée. Chahutée. Si seulement tu pouvais te battre pour toi quand il le faut et pas pour un mort qui n'en a plus rien à faire et pour qui c'est trop tard... Mais, god, c'que ça fait du bien de cracher tout ça.
La pression retombe. Légère Je fuis son regard un instant –mains dans les cheveux, puis rive à nouveau mes yeux sur lui, me rapproche une nouvelle fois mais moins agressive, plus douce. Je le pointe du doigt.

__ Et j’te signale que c’est toi qui est revenu à la charge, p’tit con ! a.k.a tu l’as bien cherché.


#ff6633 ;B
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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockLun 12 Mai 2014 - 1:00

•• idc


Et comme attendu, le coup d’éclat. Il ne s’attendait pas à moins, Ernest. En vérité, il l’a même provoqué parce-qu’il estime le mériter. Trop gamin pour arrêter ses bassesses, assez adulte pour se punir lui-même. Il s'attendait, à une gifle, bien, ce sera finalement un coup de chaussures dans la gueule. Les mains devant le visage, pas assez pour empêcher le talon de frapper sa lèvre, l’écrasant et l’ouvrant sur sa dent: elle se met à saigner à l’intérieur de sa bouche. Il la pince entre ses dents, aspire, avale son sang, frissonne par ce goût métallique qu’il a en horreur. Nouveau coup, sur son torse nu; une simple éraflure, il recule d’un pas. Troisième. Et il se laisse pousser contre le mur, ne tente que de se protéger un minimum des coups - hors de question qu’il lui en porte un seul, et il n’a pas non plus l’intention d’essayer de la maîtriser. Il limite simplement les dégâts, dégâts qu’il a provoqué de la façon la plus consciente qu’il soit.

Et elle crie. Elle pleure. Il a visé juste, et derrière son regard noir, il en est désolé. Derrière son visage farouche, sur la défensive, il y a une âme qui fait écho à celle de Charlie, une âme sensible, une âme tourmentée par cette scène qu’il a lui même provoqué. Pourquoi, Ernest ?

Son dos heurte le mur, et pendant une fraction de seconde, il cille, et c’est cet homme qu’il voit face à lui, dans la cuisine de sa mère. Cet homme dont il porte le nom, mais aussi les marques, alors qu’ils ne sont pas liés par le sang. Cet homme qui, comme la rouquine, est mis à bout par un Ernest trop provocant, trop mauvais. Un Ernest qui en prend plein la gueule et qui le mérite.

La violence, il connait. Il connait, gamine, et ses petits poings à elle sur son torse ne lui font plus grand chose. Son regard d’émeraude mélange colère et pitié tandis qu’il la regarde de haut, silencieux, soumis à ses coups, soumis à ce qu’elle lui inflige. Il se laisse faire. Il encaisse. Parce-qu’il le mérite et qu’il le sait. Encore un dont l’arrogance n’a d’égal que le chaos qui l’habite. Et immobile, il l’observe se reculer, chavirer. Il l’a blessée, il en est parfaitement conscient. Est-ce que ça l’importe ? Il n’en sait rien. Oui, non, toutes les réponses fonctionnent, toutes ont un sens. Mais certaines sont bien plus faciles à émettre que d’autres.


-Et j’te signale que c’est toi qui est revenu à la charge, p’tit con !


Il lève les yeux au ciel, ne sourit plus. Un rictus aux lèvres il se redresse du mur, la toise et chasse son doigt accusateur d’un revers de main qui n’a rien d’agressif, la chasse simplement pour se donner la place de la contourner.

- Suck my balls.


C’est lâché bas, assez fort néanmoins pour être entendu par l'intérêssée. Il la contourne, désireux d’en finir avec cette mascarade sans queue ni tête. Une hystérique qui l’a attaqué parce-que son pote a fait une overdose - voila ce qu’il retiendra. “Une grosse tarée”, voila comment il la décriera à qui voudra bien écouter sa petite anecdote de ce soir. Parce-que malgré le semblant de pitié qu’elle a fait naître dans son coeur, Ernest ne la respectera pas. Pas plus qu’une autre. Pas plus que quiconque. La rouquine sera la folle de sa classe, et sa petite vie continuera tranquillement ainsi. Parce-que tout ça, pour lui, ne signifie pas grand chose.


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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockLun 12 Mai 2014 - 19:45

get lost! Smokeo10

On dit que le temps guérit les blessures. Mais plus grande est la perte, plus grands sont les renoncements et les abandons : plus profonde est la plaie. Et plus difficile est le processus pour se reconstruire. To become whole again. La douleur s’atténue, mais les cicatrices sont un rappel de notre souffrance. Celui qui les porte n’en est que plus déterminé à ne plus se faire blesser. Alors que le temps passe, on s’abandonne à la distraction. Agis par frustration. Réagis avec agressivité. Cède à la colère. Alors que dans le même temps, on conspire pour retrouver nos forces…

T’as montré tout ce que tu avais de misérable et il y a répondu de la même façon. Aussi bas, aussi petit. Il provoque, je rétorque. Je méprise, il dédaigne. Et on se moque. La loi du Talion. Ça sera un plaisir de le ramener à la réalité. D’essayer. De ne rien retenir.
I’ll be as honnest and harsh as this wolrd is. I’ll let our demons and the agony scream the hell out.
Et à défaut de l’atteindre un jour, je relâcherai au moins mes nerfs. Bénéfice égoïste. Again.

Malgré les rumeurs qui ont fusées à son arrivée et que je n’ai pas pu esquiver, je ne sais rien de lui. Et c’est bien la première fois que je m’en contre-fiche. Que je ne veux pas m’attarder, apprendre à le connaître. Je le vois comme le pire des tocards et à cet instant, ça me suffit. Ça m’a suffit. Mais parce qu’il encaisse ma colère et ma peine sans rien dire, il pourrait mériter un merci. As if ! Je suis bien trop fière pour ça. Immature face à ce merdeux.

__ Suck my balls.
Il me contourne, je le regarde faire. Une main se pose sur ma hanche : ma langue claque, aussi arrogante que lui.
__ Dans tes rêves.

Gamins. Il s’éloigne comme si de rien n’était. Me permet de faire de même. Malgré la furieuse envie de lui balancer à la tête, juste une dernière fois, la chaussure que je viens de ramasser. Mais je me retiens. Soupire qui sourit maigrement derrière le mascara qui a coulé. Je retrouve l’autre moitié de cuir que mes pieds arboraient il y a quelques heures. Et je m’échappe à l’opposé. Vers l’extérieur. Oscillant entre légère satisfaction –cette sensation unique après avoir lâcher-prise, et une dernière pensée : « cette soirée ne pourra pas être pire ». Naïve.


#ff6633 a pleasure as usual. see ya for the next round ;B
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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clockLun 12 Mai 2014 - 20:02
♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥ [ Terminé ]
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MessageSujet: Re: get lost!   get lost! 1400359500-clock
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