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 It hurts || PV Solveig

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InvitéInvité
MessageSujet: It hurts || PV Solveig   It hurts || PV Solveig 1400359500-clockMar 24 Juin 2014 - 12:38

Go to the nursery

▬ Je ne suis pas une fana de sport, tu as dû deviner que je suis plutôt du coté geek à lunettes de la Force. Même si mon propre corps s'est probablement endurci pour compenser mes changements incessants de gravité. Et surtout quand je la réglais trop forte par erreur... Mais je pourrais peut-être t'accompagner à l'occasion. J'avoue être intriguée de voir comment nos dons pourrait se compléter. En réduisant la gravité aux alentours de la cible de ta télékinésie, je me demande si ça la rendrait plus forte. Et qui sait, un jour en combinant nos deux pouvoirs, on pourra peut-être te faire voler ! expliqua-t-elle.

Elle ignorait ce que donnerait la combinaison de deux dons, et elle ne s'était jamais demandé ce que donnerait ce genre d'alchimie ; elle s'était toujours intéressée à ce qu'un don produisait seul, et donc, cette idée ne lui avait jamais traversé l'esprit. Jamais. Même lorsque la B lui eut proposé tout à l'heure, de réduire la gravité du plafond pour qu'elle pût tester la télékinésie sur elle-même, la proposition n'avait pas éveillé sa curiosité légendaire. Mais cette fois-ci, elle fut enchantée à l'idée de voir cet étrange mélange, enchantée de voir comment ces dons se compléteraient, en un sens. Toutefois, la blessure de sa nouvelle amie la tracassait un peu plus que la magie, à ce moment-là. Alors, elle attendit que la blessée eût ramassé ses affaires et eût rangé sa trousse pour se diriger vers la sortie à pas lents.

▬ Ok pour moi, mais pas trop vite... répondit-elle.

Chan la vit boiter, et son regard s'attrista légèrement ; parce que même si la Chinoise était, au fond d'elle, une personne fort égoïste, qu'elle ne portait pas autant d'attention aux autres qu'à elle-même, cela ne l'empêchait pas de s'inquiéter pour le malheur d'autrui. Cela ne l'empêchait pas de ressentir de la peine à l'égard d'une élève inconnue — bien que Solveig ne fût plus vraiment une inconnue. Les deux filles, l'une à la démarche normale et l'autre boiteuse, finirent par se retrouver devant les escaliers, sans croiser le chemin de Tartiflette.

▬ Et bien sûr, il a fallu qu'il la mette au rez-de-chaussée. soupira-t-elle en adressant un clin d'œil à l'Asiatique.

▬ C'est pour qu'elle soit près de l'étage des E et puisse accueillir tous leurs blessés quotidiens. plaisanta-t-elle, sur un ton un peu ironique.

Elle avait utilisé un préjugé — les E étaient tous violents — pour rire, sans y croire réellement. Le seul stéréotype auquel elle croyait était celui du A fier et arrogant, le retrouvant dans un bon nombre de ses camarades de classe.

▬ D'habitude, j'aurais sautillé jusqu'en bas en gravité lunaire, avalant les marches par paquets de douze... Mais je crois qu'on va s'abstenir pour aujourd'hui, j'en ai assez fait. Quant au nouvel ascenseur mis en place par notre cher directeur... sa fiabilité reste à démontrer, si j'en crois les rumeurs. Et je me demande s'il faut pas une clé ou un code pour monter au 5eme, où on ne devrait pas se trouver. Pas pensé à regarder et pas envie de vérifier s'il y a une alarme ou une plaisanterie de Ruthel. expliqua-t-elle.

Elle n'était jamais montée dans le nouvel ascenseur mis en place si récemment. Les rumeurs à son sujet lui étaient hélas inconnues. Habituellement, sa télékinésie l'allégeant de son cartable, de ses affaires scolaires et de ses livres, gravir quelques étages ne la dérangeait pas du tout. Alors, elle ne trouvait aucun intérêt à utiliser le nouvel engin, peu fiable selon Solveig.

▬ Tiens, il faudra que je vois si je ne peux mettre la main sur des antihistaminiques et des corticoïdes... Tu n'étais peut-être pas allergique aux noix, mais si un jour le cas se présente, ça pourrait être utile. Sans parler de mes propres allergies... dit-t-elle.

▬ Tu es allergique à quelque chose ? demanda-t-elle.

Elle connaissait peu de gens qui étaient allergiques à une substance ou autre, alors elle avait posé cette question comme si cela l'étonnait. Elle n'était pas très cultivée dans ce domaine, étant donné que le sujet n'avait jamais suscité un seul intérêt chez elle ; les livres qu'elle lisait traitaient très peu de ce thème, pas assez pour qu'elle se questionnât. Néanmoins, ce qui était certain, c'était qu'elle deviendrait rapidement spécialiste du sujet si l'infirmière confirmait son allergie aux noix.
Et sans s'en rendre compte, elles furent arrivées devant la porte de l'infirmerie.

▬ Nous y voilà ! Je me demande qui est de garde... Allons l'interroger sur l'effet de la basse gravité sur le corps pendant que je me fais soigner ma cheville... Si jamais quelqu'un s'y connait dans ce genre de chose. proposa-t-elle.

▬ Eh bien, même si les adultes de ce pensionnat n'ont pas tous un don, dans un pensionnat comme celui-ci, connaître les effets de la magie sur la santé me semble... obligatoire pour un poste d'infirmière. expliqua-t-elle, comme si cela lui semblait logique.

Un peu hésitante, elle avança sa main et toqua doucement à la porte, qui s'ouvrit aussitôt. Une femme à la chevelure d'ébène se tenait devant elle, une femme au sourire chaleureux qui les invita à entrer.

▬ Quel est le problème ? demanda L'adulte.

▬ Eh bien, premièrement, la cheville de mon amie est enflée, il faudrait la soigner comme il se doit. Elle indiqua qu'elle parlait de Solveig. Et pour moi, je vous expliquerai après. Ça ne presse pas. termina-t-elle en souriant.

L'infirmière lui montra d'un regard qu'elle voulait tout de même avoir une indication sur le problème de la A ; mais la petite blonde l'ignora, se dirigea vers un tabouret sur lequel elle prit place, pendant que l'adulte se tourna vers Solveig, et commença à examiner la cheville.

comme tu m'as refilé le choix XD enfin bref j'ai décidé de continuer encore un peu. L'infirmière, tu t'en doutes, ce n'est pas Jessica, donc tu peux te permettre de la jouer un peu.


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MessageSujet: Re: It hurts || PV Solveig   It hurts || PV Solveig 1400359500-clockJeu 26 Juin 2014 - 0:44

Uncommon body'n'soul


Solveig essayait tout de même de ne pas trop trainer, mais appréciait que Chan suive son rythme et discute avec elle pendant la descente. Cela lui changeait les idées et chassait la douleur.
Et puis... C'était la première fois qu'elle marchait "normalement", au sol, avec une amie de presque son âge.
Et c'était agréable. Intérieurement, la norvégienne se fit la promesse de se montrer plus sociable avec les autres élèves et de descendre enfin de ses hauteurs où l'excuse de son don et sa timidité l'avait poussée à se réfugier.

Au cours de la descente, Chan fit une remarque amusante en réponse aux plaintes railleuses de Solveig.
"C'est pour qu'elle soit près de l'étage des E et puisse accueillir tous leurs blessés quotidiens."
La taquinerie innocente passa complètement au dessus de Solveig. Le cerveau de la norvégienne l'analysa et la décortiqua, comme à son habitude.
"Intéressante hypothèse. Il est logique que ceux ayant théoriquement la moins bonne maîtrise soient proche de l'infirmerie, en effet." annonça-t-elle d'un ton docte. "Cependant, je n'aurais pas procédée ainsi. J'aurais placé l'infirmerie au second, et répartie les classes autrement, E et D au troisième, pour un accès aisé en descente, C au quatrième et enfin A et B au premier et..."
C'est alors que la norvégienne qu'en fait Chan plaisantait. Elle rougie légèrement, un peu honteuse d'être si terre à terre (un comble pour la B voltigeuse).  
"Et tu me fais marcher..." continua-t-elle, en gloussant. "Et moi, je courre."

Peu après, lorsque la norvégienne envisagea de piller les stocks de l'infirmerie, Chan s'interrogea sur la santé de Solveig. Un sujet un peu délicat.
"Tu es allergique à quelque chose ?"
La question était assez légitime. Solveig réfléchit un petit moment, composant une liste dans sa tête.
Mais répondre serait révélée ses faiblesses... Et elle se rendit compte qu'elle n'en avait rien à faire. Elle ne connaissait pas Chan depuis plus d'une journée que déjà elle lui faisait pleinement confiance et la voyait comme une amie.

"Je suis allergique à plusieurs choses. Aux poils de chats. A la laque à cheveux. Au pollen de mimosa. Toutes plutôt légères..." répondit-elle, avant de laisser échapper un soupir las, mais accompagné d'un sourire amusé.
"Et ce n'est que les allergies classiques, pas trop gênantes... Dieu merci, j'en n'ai pas de grave ou d'alimentaire." continua-t-elle, sachant que les détails pourraient peut être intéresser son amie si futée. "Par contre, au fil des ans, j'ai découvert tout un tas de substances que mon corps n'aime guère, mais qui en plus perturbent mon pouvoir de manière étrange. Ou moi même..."
Elle compta sur ces doigts, listant tout ses étranges maux.
"L'aspirine me rend hyperactive et fait fluctuer mes zones de gravités à toutes vitesses. Il y a une fleur dans le jardin, une sorte de crocus, qui me file des boutons et me fait éternuer, et qui déglingue complètement le contrôle de mon don. Manger une pêche me donnera des lèvres plus rouges qu'aucun maquillage et digne d'un bimbo botoxée. Ah, et bloquera ma zone de gravité personnelle vers les 1,5G..."
Elle s'approcha pour chuchoter à l'oreille de Chan
"Et...hum... Une fois un gars m'a soufflé au visage la fumée d'une cigarette qui ne contenait pas que du tabac, je gage." confia-t-elle. "Jamais eut un mal de crâne pareil de toute ma vie. Et impossible de contrôler le sens de ma gravité : j'ai passé mon temps à rebondir du sol au plafond en passant par les murs... Heureusement, ça n'a pas duré longtemps."
Parler de ses petits tracas l'amusait, et en outre la distrayait de la douleur qui irradiait sourdement dans sa cheville.

"Mon hypothèse est que mes gênes de sorciers ont aussi un peu perturbés ou affaiblis mon système immunitaire... Outre les allergies et les interactions étranges, j'ai une santé assez... imprévisible : je choppe facilement la moindre saloperie qui traine et ça me cloue au lit... Dans le meilleurs des cas. Parfois, ça fout carrément à l'air ma maitrise et déclenche mon don aléatoirement..."
La norvégienne haussa les épaules, balayant ces petits tracas de santé.

"Voilà, tu sais maintenant pourquoi je suis connue à l'infirmerie. Et pourquoi il ne vaut mieux pas m'approcher si j'ai la goutte au nez ou si j'éternue sans pouvoir m'arrêter..."
Le ton était à la plaisanterie, mais il était un peu forcé. Solveig voulait faire comprendre que malgré sa volonté, sa maitrise durement affinée, elle restait en fait quelqu'un de dangereux pour ses proches. On ne jouait pas  la légère avec les loi fondamentales de la physique et de l'univers.
L'adolescente espérait... Non, elle savait que Chan pourrait courir le risque pour son amitié. Elle l'espérait de tout son être.
Mais il fallait quelle fasse attention et des incidents comme celui de la salle des miroirs seraient toujours à craindre. Il fallait que l'asiatique en prenne bien conscience... Et l'accepte.


"Eh bien, même si les adultes de ce pensionnat n'ont pas tous un don, dans un pensionnat comme celui-ci, connaître les effets de la magie sur la santé me semble... obligatoire pour un poste d'infirmière." déclara Chan alors qu'elles arrivaient devant l'infirmerie.
Solveig fit une moue dubitative.
Il semblait logique que le personnels soit formé aux blessures d'origines magiques... Mais était-ce vraiment le cas ? Le plus souvent, les blessées étaient dû à des accidents plutôt... physique. Chutes, fractures, saignement, brulure, engelure... C'était généralement les conséquences de la magie, son interaction avec le réel qui amenait les élèves ici.
Le malaise de Chan était plus... indirect. Plus vicieux. Etait-il réellement dû au pouvoir de Solveig ? A la manipulation de la réalité par celle-ci ?
Etait-il du à l'étrange mélange entre gravité terrestre normale et gravité modifiée magiquement par Solveig ?
Ou bien était-il provoqué par la modification (à prouver) de l'oxygénation de l'air ou bien était-ce simplement la désorientation ?
La norvégienne n'était pas certaine qu'un infirmière scolaire, fut-elle celle d'un pensionnat de magicienne, saurait répondre à ses questions...

Chan toqua à la porte alors que Solveig était perdue dans ses réflexions.
"Eh bien, premièrement, la cheville de mon amie est enflée, il faudrait la soigner comme il se doit." déclara-t-elle tout de go une fois qu'elles furent entrée.
Pendant ce temps, Solveig se contenta d'un sourire penaud envers l'infirmière. Elle nota le froncement de sourcil exaspéré quand celle-ci la reconnue.
"Et pour moi, je vous expliquerai après. Ça ne presse pas." continua la A, impériale.

Cette entrée en matière surpris un peu Solveig. Sa nouvelle amie était d'un coup si directive, si déterminée ! Même si elle le faisait poliment et avec tact, elle n'avait aucune hésitation et prenait d'office les rennes de la conversation. Son ton ne souffrait aucune discutions. C'était le pouvoir de la classe A qui était à l'oeuvre.

Un peu penaude, Solveig s'avança en clopinant vers l'infirmière, alors que son ami allait trônait sur un tabouret non loin.
L'infirmière sortie ouvrit un tiroir un sortie un lourd dossier. Celui de Solveig.
La norvégienne dédia une grimace à sa camarade : voilà, elle était connu ici.
Après un soupir et la consultation de ses feuillets, l'infirmière examina la cheville de Solveig.

"Encore..." grogna-t-elle peu après, passant un spray glacée sur la cheville de la norvégienne qui frissonna. "Vous vous améliorez en bandage, Mademoiselle Odegard... La foulure est légère et sans gravité. Un peu de glace pendant 20 minutes toutes les 4 heures, un bandage de maintenance et d'ici quelques jours il n'y paraitra plus."
Après avoir refroidit la zone blessée, l'infirmière banda solidement le pied blessé.

"Essayez de vous reposer la jambe surélevée et ne forcez pas trop sur cette cheville. Et bien sur, pas d'acrobaties, même si je sais que vous n'écoutez jamais. Un jour, il faudra bien que je vous signale aux surveillants, pour vous forcer à arrêter... Comme vous le savez, l'usage de vos pouvoirs est prohibé en dehors des cours."
Solveig fit la grimace, vaguement contrite, mais ne prenant pas la menace au sérieux.
"Oh, mais je dois avoir mon don actif, sinon je risque de m'envoler et me cogner partout..." expliqua-t-elle, d'une certaine mauvaise foi. Rien en effet ne l'obligeait à modifier la gravité pour se coller au plafond. Elle pouvait au moins la laisser sensiblement identique à la gravité normale...
L'infirmier eut une petit moue agacée, avant d'hausser les épaules. Après tout, si les élèves ne suivaient pas les conseils, c'étaient un peu leur problème...
Elle se tourna à présent vers Chan.
"Et que puis-je pour vous ?"
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MessageSujet: Re: It hurts || PV Solveig   It hurts || PV Solveig 1400359500-clockJeu 3 Juil 2014 - 11:03

No answer

Cette transformation dans le regard de l'infirmière était flagrante. À la vue de Solveig, la membre du personnel changea radicalement ; son regard devint plus glacial, plus mauvais ; l'expression de son visage devint plus dur, plus sévère ; sa sympathie s'envola.

Chan en demeurait interdite, stupéfaite de cette transition aussi inattendue.
On aurait dit une fille qui venait de perdre ses repères, déboussolée ; car elle faisait partie de ces gens qui jugeaient vite, qui se faisaient une idée plus ou moins concrète de la personne au premier regard, à la première phrase. Alors, quand elle eut vu la jeune femme, elle lui eut directement collé une étiquette, l'étiquette de la femme attentionnée et bienveillante. Elle la pensait douce, elle la pensait tendre, elle la pensait compréhensive. Mais ce n'était apparemment pas tout à fait le cas, et le sourire timide et honteux de Solveig ne faisait que le confirmer.

Ah, Chan. Elle devait vraiment arrêter de croire que les gens étaient aussi simples qu'elle le pensait.

L'infirmière sortit un énorme dossier et le posa sur son bureau. Chan fut saisie par la curiosité, une curiosité la poussant à découvrir quel était ce manuel. Un livre de médecine ? Eh bien, non. Le nom entier de Solveig figurait sur le dos du livre en question.

▬ Encore... Elle soupira, avant de saisir un spray et de l'utiliser sur la foulure, l'examinant avec précision. Vous vous améliorez en bandage, Mademoiselle Odegard... La foulure est légère et sans gravité. Un peu de glace pendant 20 minutes toutes les 4 heures, un bandage de maintenance et d'ici quelques jours il n'y paraîtra plus. expliqua l'infirmière.

Ce "encore" qui voulait tout dire. Ce "encore" qui confirmait les précédentes paroles de Solveig, celles qui disaient qu'elle était connue à l'infirmerie. C'était dommage. Toutefois, la blessure s'avérait moins importante que prévu, soulageant la petite Chinoise. L'infirmière posa finalement un bandage sur la blessure.

▬ Essayez de vous reposer la jambe surélevée et ne forcez pas trop sur cette cheville. Et bien sûr, pas d'acrobaties, même si je sais que vous n'écoutez jamais. Un jour, il faudra bien que je vous signale aux surveillants, pour vous forcer à arrêter... Comme vous le savez, l'usage de vos pouvoirs est prohibé en dehors des cours. recommanda l'infirmière.

Vraiment ? Chan l'ignorait, ou avait oublié ce détail embrassant vu qu'elle usait de son don à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Cette règle présentait une gêne, une grande gêne, et elle fronça un sourcil en signe de mécontentement. Elle n'obéirait pas. Et la grimace de Solveig signifiait qu'elle non plus, elle n'obéirait pas.

▬ Oh, mais je dois avoir mon don actif, sinon je risque de m'envoler et me cogner partout... protesta la B.

▬ En effet. ajouta-t-elle.

Dans ce sens-là, la Norvégienne avait raison ; son pouvoir deviendrait un véritable danger si elle en perdait le contrôle absolu. Et ce n'était pas seulement un danger pour la détentrice, mais également pour son entourage. Chan le savait, Chan le savait très bien à présent. Cependant, passer ses journées sur le plafond du pensionnat n'était pas non plus une nécessité, et cette réalité trahissait les propos de la manipulatrice de la gravité. L'infirmière l'eut bien compris, et adressa une moue boudeuse à la B, avant de se retourner vers Chan.

▬ Et que puis-je pour vous ? demanda l'infirmière.

Elle releva les yeux, elle qui commençait à se balancer très légèrement sur son tabouret. Non, elle ne s'ennuyait pas, elle avait seulement envie de s'amuser un peu pour patienter, tout en écoutant la conversation.

▬ Je suis en quelque sorte venue pour vous poser une question. commença-t-elle d'un air sérieux.

Elle s'arrêta quelques instants ; et lorsqu'elle lut l'interrogation sur le visage de l'adulte, elle décida de continuer.

▬ Tout à l'heure, j'ai eu une sorte de malaise en rejoignant mon amie sur le plafond. J'avais du mal à respirer et j'avais quelques vertiges aussi... Ma vision devenait floue et je m'affaiblissais... brutalement. expliqua-t-elle sans hésiter.

L'infirmière adressa un regard sévère à l'amie en question à ce moment-là. Et Chan s'en voulait un peu, elle s'en voulait de décrire aussi précisément la situation qui avait précédé leur venue, elle s'en voulait de presque rejeter la faute sur cette élève qui lui était inconnue il y avait peu de temps encore. Mais Chan était égoïste, Chan souhaitait percer le mystère de son malaise à tout prix, alors Chan n'épargnerait pas les détails. Et pour s'excuser, elle fit un humble sourire destiné à sa camarade, des yeux attristés qui lui imploraient le pardon pour ce qu'elle s'apprêtait à dire.

▬ Mais... j'avais aussi mangé des noix. Donc, est-ce que mon malaise serait dû à la gravité terrestre qui agissait toujours sur moi, ou autre chose ? Ou alors, était-ce dû à une allergie ? Ou... les deux ? rajouta-t-elle, et terminant sur ses questions.

L'infirmière scolaire hésitait, elle souhaitait rejeter la faute sur le pouvoir de sa cliente fidèle pour justifier son interdiction. Cependant.

▬ Je ne saurais pas le dire... j'ignore comment ce genre de physique agit sur le corps humain. Je ne suis pas physicienne ! Demandez plutôt à votre professeur de physique. répondit l'infirmière avec honnêteté.

Déception. Elle ne s'y attendait pas, elle s'attendait à une réponse concrète. Et pourtant, ce mystère resta un mystère. Et son petit espoir se brisa en mille morceaux, comme un vase s'écrasant au sol. Elle soupira en se levant lentement de son tabouret.

▬ Bon, c'était tout. Je crois que je n'ai plus rien à faire ici du coup. Merci quand même. murmura-t-elle.

Elle regarda Solveig, d'un regard qui disait "je pense qu'on va s'en aller."

Hihi ♥


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MessageSujet: Re: It hurts || PV Solveig   It hurts || PV Solveig 1400359500-clockMar 8 Juil 2014 - 22:58

Redescente sur terre


Solveig dédia à Chan un haussement d'épaule quand elle remarqua l'intérêt de celle-ci pour son dossier médical.
Un haussement d'épaule qui signifiait Je te l'avais bien dit, accompagné d'un sourire impliquant mais ce n'est pas grave.

Chan vint la soutenir quand l'infirmière l'appela à la modération.
Visiblement, la A n'aimait pas trop se voir limiter elle non plus. Bon sang, elles étaient dans un pensionnat pour étudier la magie et ne disait-on pas que c'est en forgeant qu'on devient forgeron ?
Mais l'adulte avait elle aussi quelques bons arguments et ne sembla pas dupe de la mauvaise foi de la norvégienne, mais elle n'insista pas.

Après que l'infirmière est soignée efficacement mais en ronchonnant son pied, Solveig laissa son regard errait sur les étagères et les alentours de la salle, alors qu'elle suivait avec attention la conversation entre Chan et l'infirmière.
Observer Chan discutait avec quelqu'un d'autre s'avérait fascinant. Elle pouvait en apprendre d'avantage sur sa nouvelle amie comme ça.

Déjà, le comportement de l'infirmière avait légèrement changé. Plus amicale, plus douce avec Chan. Plus respectueuse. Elle ne l'engueula pas en constatant qu'elle se balançait sur son tabouret, par exemple.
Si la norvégienne avait fait pareil, même pour patienter et en pleine forme, elle aurait eut droit à un beau sermon... Bon il faut dire qu'elle n'était pas vraiment la plus habile des élèves.

Était-ce dû au fait que l'asiatique était membre de la prestigieuse élite de l'école ?
Solveig n'était pas en reste, suivant de peu dans cette histoire absurde de statut de classe, mais tout de même...
D'un autre coté... Solveig savait qu'elle avait tendance à prendre la tête des gens, de part son verbiage, sa manière de raisonner et du fait qu'elle traiter les adultes en égaux. Sans parler du fait qu'elle passait son temps à venir à l'infirmerie en conséquences de ses propres erreurs et expérimentations avec son pouvoir, sans tenir compte des recommandations (trop prudentes) de l'adulte.

La suite de la conversation chassa ses pensées.
Chan décrivit avec une précision exemplaire les symptômes de son malaise. Évidemment, aussitôt, l'esprit fébrile de Solveig se mit à réfléchir dessus à nouveau : récapituler à froid, cliniquement, les événements permettrait peut-être d'avoir de nouvelles hypothèses.
Plongé dans ses réflexions, elle ne fit même pas attention au regard désolé et au sourire d'excuses de l'asiatique.
Solveig était une cartésienne, chaotique certes, mais qui prônait la logique par dessus tout : même si elle y avait fait attention, elle n'aurait pas compris pourquoi son amie semblait désolée alors qu'elle se contentait d'annoncer des faits.

Par contre, le regard acérée de l'infirmière finit par la tirer de ses rêveries.
Elle se redressa machinalement, manquant de renverser un flacon de gélules avec lequel elle jouait machinalement
"Mademoiselle Odegard..." commença l'adulte d'un ton à la fois dur et las. "Pourriez-vous s'il vous plait vous restreindre d'utiliser vos camarades comme cobaye pour votre don ?"
Solveig lu dédia un sourire qui eut la décence de paraître contrit.

La norvégienne ouvrit la bouche, prête à protesté.
"Non, je ne veux rien entendre." la coupa l'infirmière. "Je sais qu'elle était probablement volontaire, que vous l'ayez embrouillé pour ça ou non. Mais il faut que vous compreniez que la magie n'est pas un jeu..."

Le commentaire valait aussi pour Chan, qui y fut englobée d'un coup d'oeil, mais l'infirmière n'insista pas. Le conseil avait été donné, libre à elles de le suivre... Et elle réparerait les pots-cassés au besoin.
L'adulte soupira, laissant mariner Solveig dans sa honte et ses remords, avant de poursuivre sa conversation avec Chan.

Comme la norvégienne s'y attendait, cette dernière ne leur fut pas d'un grand secours. Prévisible : elle était là pour soigner les bobos des élèves, pas pour établir un diagnostic à partir de données aussi flou. Il faudrait en parler à un docteur, un physicien ou un spécialiste de l'effet de la magie sur le corps humain.
Allez savoir où elles pourraient bien trouver ça...

Chan semblait déçut, évidemment,  et lui lança un regard signifiant qu'elles n'avaient plus rien à faire ici.
Solveig soupira. Elle aurait elle aussi bien aimé percer le mystère de ce malaise. Au mieux, ça l'aurait disculpée, si c'était une légère allergie aux noix (et il serait utile à sa camarade de connaître ce genre de chose).
Au pire, elle aurait sut s'il était réellement dangereux d'amener quelqu'un dans ses zones de gravité faible ou inversée.

Réfléchir à cela avait chassé (quasiment) toute honte de son comportement dangereux de l'esprit de Solveig.
Elle fit donc un geste à Chan, lui demandant de patienter quelques instants.
La norvégienne osa s'adresser à nouveau à l'infirmière.

"Excusez-moi..." commença-t-elle d'un ton (très) vaguement contrit. "Est-ce que ça serait possible que je vous prennes quelques bandages, pour remplacer ceux que j'ai utiliser. Et puis, si Chan a réellement une allergie, je pense qu'il serait utile que j'ai quelques antihistaminique sur moi, non ? Et puis, comme vous le savez, j'ai parfois des réactions étranges à certaines substance et j'ai moi aussi quelques allergies. D'ailleurs..."

La suite de la conversation fut un parfait exemple de comment Solveig pouvais se rendre insupportable et noyer quelqu'un sous un flot verbal.
En moins d'une minutes, elle négocia avec l'infirmière, demanda en plus de ses antihistaminiques, un aspi-venin, des masques chirurgicaux, une demi-douzaine d'autre produits et médicaments de premier soin, l'adresse d'un allergologue, si possible magicien.

Bien sûr, l'infirmière ne céda pas à tout, lançant à Solveig d'un ton acide qu'elle pouvait aller se procurer tout ça sur ses propres Prism, à la ville, que c'était pas une pharmacie ici.
Là, la B rétorqua qu'elle avait trop peur de sortir, que c'était trop dangereux avec son don, pour elle comme pour les autres.
Et d'un geste las, l'infirmière fini par abandonner et lui donner une boite de pilules anti-allergie, avant de la reconduire poliment (mais fermement) à la porte.  

"Bon, succès partiel." marmonna la norvégienne en rangeant sa prise de guerre dans sa trousse à médicament. "Désolé pour tout ça. On n'a pas apprit grand chose au final..."
Elle hésita.
"Tu... Tu crois que je devrais renoncer à jouer avec la gravité inversée ? Ou que je doive abandonner l'idée que tu m'y rejoigne ? Je ne voudrais pas te faire du mal à nouveau... J'ai parfois du mal à refréner ma curiosité, mais je ne voudrais pas que quelqu'un en souffre. Mais...euh... J'apprécie quand tu discutes là-haut avec moi. Je sais que c'est idiot, qu'on pourrait très bien faire pareil au sol, mais..."
La norvégienne soupira, incapable d'expliquer clairement ce qu'elle ressentait, pourquoi le fait d'être presque sans cesse au plafond était important pour elle.
Était-ce de la vantardise, le fait d'éblouir quelqu'un avec ces incroyables capacités, son don étrange et peu commun ?
Était-ce parce qu'être à l'envers amenait un étrange changement de perspective qui boostait (d'après elle) son mental ?
Était-ce parce que là-haut elle était relativement à l’abri des autres, de la guerre larvée qui couvaient entre les classes de Prismver ?
Était-ce parce qu'elle était dans sa bulle, son monde aux paramètres qu'elle avait choisit, qu'elle maintenait à l’abri de la réalité par sa propre volonté ?
Un peu de tout cela.
"Euh...Bref. Je ne sais pas... Pour moi, c'est quelque-chose d'important. Une Solveig qui n'est pas au plafond... Est-ce bien une vraie Solveig ?"
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InvitéInvité
MessageSujet: Re: It hurts || PV Solveig   It hurts || PV Solveig 1400359500-clockDim 20 Juil 2014 - 0:57

Be yourself

Solveig comprit que leur visite n'avait plus aucun intérêt à présent. La cheville sembla soignée, et Chan n'eut aucune réponse à sa question.

▬ Excusez-moi... Est-ce que ça serait possible que je vous prenne quelques bandages, pour remplacer ceux que j'ai utilisés. Et puis, si Chan a réellement une allergie, je pense qu'il serait utile que j'aie quelques antihistaminiques sur moi, non ? Et puis, comme vous le savez, j'ai parfois des réactions étranges à certaines substances et j'ai moi aussi quelques allergies. D'ailleurs... commença la B.

Et Chan vit pour la première fois comment un tempérament bavard pouvait agacer les gens. Sa camarade noya pratiquement l'infirmière dans ses phrases sans fin, dans sa compilation de demandes, dans ses questions qui s'accumulaient. C'était trop, beaucoup trop du point de vue de la Chinoise. Lorsque cette vague de mots lui étaient destinées, elle n'y voyait rien de mal, bien au contraire ; elle était même heureuse de pouvoir parler avec quelqu'un qui aurait toujours à répondre quelque chose de complexe. Cependant, d'un point de vue extérieur, elle vit l'exagération de ce trait de personnalité, et elle fit seulement un semblant de geste pour lui demander de se calmer, un mouvement presque invisible que personne ne remarqua.
La B avait beaucoup de culot pour lui réclamer autant de médicaments, et Chan trouvait parfaitement normal que l'infirmière ne voulût pas céder à toutes les demandes. Ces substances coûtaient chères, et leurs cartes d'étudiant leur permettaient de les obtenir pour un prix plus bas. Au final, la jeune femme lui offrit tout de même une boîte de pilules anti-allergie et les conduisit d'un visage sévère vers la porte. Lorsqu'elles furent sorties, l'adulte ferma bruyamment la porte, provoquant un léger sursaut de la petite A qui se retourna vers la porte en question.

▬ Bon, succès partiel. Désolée pour tout ça. On n'a pas appris grand chose au final... commença-t-elle.

▬ C'est pas grave, au pire je ne mangerai plus de fruits secs. soupira-t-elle en se retournant vers Solveig.

▬ Tu... Tu crois que je devrais renoncer à jouer avec la gravité inversée ? Ou que je dois abandonner l'idée que tu m'y rejoigne ? Je ne voudrais pas te faire du mal à nouveau... J'ai parfois du mal à refréner ma curiosité, mais je ne voudrais pas que quelqu'un en souffre. Mais...euh... J'apprécie quand tu discutes là-haut avec moi. Je sais que c'est idiot, qu'on pourrait très bien faire pareil au sol, mais... demanda-t-elle, hésitante.

La figure de la A en disait long sur son opinion. Elle regardait Solveig comme si celle-ci venait de dire une affreuse absurdité.

▬ Euh... Bref. Je ne sais pas... Pour moi, c'est quelque chose d'important. Une Solveig qui n'est pas au plafond... Est-ce bien une vraie Solveig ? tenta-t-elle de faire comprendre.

▬ Médicalement ce serait mieux que tu abandonnes. Et mieux pour tout le monde. On ne sait pas vraiment ce que la gravité peut causer sur ta propre santé à long terme. C'est ce que l'infirmière te dirait. répliqua-t-elle.

Elle braqua son regard sur la plafond, remarquant pour la première fois les décorations dessinées.

▬ Ce n'est si primordial de rester dans un monde à l'envers, après tout. N'importe quel autre pensionnaire te le dirait, le sol est génial. poursuivit-elle d'un soupir.

Elle descendit son visage pour plonger ses yeux d'émeraudes à nouveau dans les rubis de Solveig, prenant un air sérieux.

▬ Mais après, pour ce qui est de mon avis, je suis contre. Je n'ai pas envie que tu cesses d'utiliser ton don, surtout parce que c'est original comme manipulation de la gravité. Ce serait du gâchis et comme tu dis, ce ne serait plus Solveig. conclut-elle, en adoucissant son visage.

Elle refusait de voir Solveig devenir banale, comme tous ces élèves, comme tous ces détenteurs de dons qui refusaient d'user de leurs dons de manière personnalisée.

▬ Je pense juste qu'il faudra faire attention la prochaine fois que quelqu'un te rejoindra ; je suis de faible constitution, certes, mais je ne crois pas être la seule à ressentir un malaise dans ce genre de cas. Et je pense que tu ne devrais pas abandonner le plafond, mais apprendre à connaître le monde d'en bas. Je te rappelle que je dois te faire découvrir le monde extérieur. Ça te permettrait de briser ta solitude. expliqua-t-elle.

Elle joignit ses mains derrière son dos, en esquissant un sourire, un mélange de détermination et de joie.

▬ Par contre, je pense que nos chemins vont se séparer aujourd'hui : il se fait tard, c'est presque 18 heures.

Elle dirigea ses yeux vers l'horloge des couloirs, invitant sa nouvelle amie à regarder dans la même direction.

▬ On se reverra sûrement en cours de maîtrise de pouvoir vu que tu es en B. Personnellement je vais gentiment retourner au dortoir. prévint-elle, en faisant signe de s'en aller, sans pour autant le faire.

Anarchy devait déjà être rentrée.

Sorry du retard XD Sinon, je crois qu'on peut définitivement conclure =3


(c)Alice-Dark/Ether Cohen Si tu touche... j'te bouffe


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MessageSujet: Re: It hurts || PV Solveig   It hurts || PV Solveig 1400359500-clockMer 23 Juil 2014 - 0:22


Derniers conseils
Sortant de l'infirmerie, les deux jeunes filles firent le constat de leur échec à percer les mystères de la magie gravitique et de son influence potentielle sur le corps humain.
"C'est pas grave, au pire je ne mangerai plus de fruits secs." laissa échapper Chan en soupirant (apparemment plus déçue par l'absence de réponse claire que par le soucis médical).

"Hum... Ce serait quand même se priver d'un des plaisirs essentiels de la vie." répondit Solveig d'un ton mortellement sérieux (on ne plaisante pas avec son addiction aux noix). "Et ça serait plus rassurant de savoir... Il faudrait voir si on peut pas trouver un allergologue qui te fasse passer quelques tests. Il doit bien y avoir ça, sur l'île."
La conversation se poursuivit et la B exposa à Chan ses doutes et ses peurs, cherchant conseil sur l'usage de son don.

"Médicalement ce serait mieux que tu abandonnes. Et mieux pour tout le monde. On ne sait pas vraiment ce que la gravité peut causer sur ta propre santé à long terme. C'est ce que l'infirmière te dirait."
Le coeur de Solveig se serra en entendant cette réponse.
Oui, son esprit logique était d'accord. Elle prenait des risques pour sommes toutes pas grand chose.
C'est ce que confirma l'asiatique en poursuivant, les yeux perdus dans les moulures du plafond (illustrées dans le carnet de mathématique, p36, dans le besace de Solveig).
"Ce n'est si primordial de rester dans un monde à l'envers, après tout. N'importe quel autre pensionnaire te le dirait, le sol est génial."
Le pincement au coeur de Solveig se fit encore plus important.
Elle avait espérée que Chan la comprendrait, trouverait pour elle des arguments afin de calmer son esprit. Un justification logique, n'importe laquelle, pour qu'elle puisse rester dans son monde inversée. Une raison, pour suivre pour une fois plus ses sentiments que sa logique...

Mais la A avait raison : elle se mettait en danger. Et pire, elle mettait les autres en danger, avec sa fantaisie.
Et puis, il y avait un sous-entendus qui rejoignait un peu ce que commençait à penser Solveig sur elle-même : elle s'était coupée des autres, là haut dans sa tour d'ivoire.
Outre la solitude, dont elle pouvait à la rigueur s'accommoder, pendant ce temps là le pensionnat était entré dans une guerre larvée, malsaine.

Baissant les yeux, prenant une profonde inspiration, prête à jurer à sa nouvelle amie qu'elle allait essayer, qu'elle allait renoncer à son caprice de chauve-souris... Mais Chan n'avait pas fini.
L'asiatique plongea ses yeux vert vif dans ceux de Solveig qui cilla, interdite.
"Mais après, pour ce qui est de mon avis, je suis contre. Je n'ai pas envie que tu cesses d'utiliser ton don, surtout parce que c'est original comme manipulation de la gravité. Ce serait du gâchis et comme tu dis, ce ne serait plus Solveig."

Le cerveau frénétique de la norvégienne remonta la conversation, l'analysa.
Oui, Chan venait bien de lui donner toutes les raisons d'arrêter et puis... L'encourageait à être elle-même ! A bazarder la raison et à continuer à vivre ainsi, à l'envers.

Le soulagement remplit les yeux d'étoiles chez la B, lui amenant un franc sourire sur le visage. Elle pouvait respirer, à présent.
De joie, sans même sans rendre compte, elle diminua légèrement à nouveau la gravité autours d'elles.

"M-merci." balbutia-t-elle, ravie. "Original ou non, c'est... mon don. Mon pouvoir. Une partie de moi. Y renoncer pour amoindrir quelques risques aurait été... difficile."
Elle dédia à nouveau un sourire généreux à son amie, alors que toutes deux déambulaient dans les couloirs. La norvégienne sautillait presque et le presque en faible gravité se remarquait assez.
Rougissante, elle eut un sourire d'excuses envers l'asiatique et remit illico une gravité normale.

Chan n'avait pas terminée, donnant ses conseils à la jeune norvégienne, comme une grande soeur (enfin, Solveig supposait, elle était enfant unique).
"Je pense juste qu'il faudra faire attention la prochaine fois que quelqu'un te rejoindra ; je suis de faible constitution, certes, mais je ne crois pas être la seule à ressentir un malaise dans ce genre de cas. Et je pense que tu ne devrais pas abandonner le plafond, mais apprendre à connaître le monde d'en bas. Je te rappelle que je dois te faire découvrir le monde extérieur. Ça te permettrait de briser ta solitude."

Solveig acquiesça. C'est vrai qu'elle devrait se montrer plus prudente avec son don. Déjà qu'elle avait envoyer la pauvre Clove contre un mur, une fois...
"Je te promet de faire attention... Enfin, si j'y pense : j'ai tendance un peu à trop m'emporter. Cela doit venir de mon manque d'interactions avec les autres. C'est avec plaisir que je t'accompagnerais en dehors de ces murs qui sont mon domaine réservé et renversé..."

Une petite vantardise. La B aux cheveux turquoises était terrifiée à l'idée de sortir en dehors du pensionnat.
Il allait falloir qu'elle se force pour s'y préparer. En commençant doucement. Juste le balcon par exemple, au début. Puis marcher au lieu de courir pour rejoindre sa chambre...
Quant à parfaire sa sociabilité, il y aurait bientôt une de ces fêtes, organiser par ce Jim. Pour une fois, elle pourrait peut être y faire un tour...

"Par contre, je pense que nos chemins vont se séparer aujourd'hui : il se fait tard, c'est presque 18 heures." déclara soudain Chan, la tirant de son introspection.
Elle suivit des yeux le regard de sa nouvelle amie vers l'horloge.
Diantre, déjà si tard. Elle aurait voulu passer la journée et la soirée à discuter avec Chan...

"On se reverra sûrement en cours de maîtrise de pouvoir vu que tu es en B. Personnellement je vais gentiment retourner au dortoir." poursuivit l'asiatique.
Solveig hocha la tête.
Elle envisagea un instant de lui proposer de l'accompagner.
Mais non. C'était encore au dessus de ses forces. Elle se connaissait : elle même allait encore trainer le plus longtemps possible dans le pensionnat, attendant que l'obscurité tombe et masque ce ciel si menaçant.

"J'y compte bien !" déclara-t-elle, enthousiaste. "Et on pourra peut être essayer des trucs ensembles en combinant nos pouvoirs. Avec un professeurs, ça sera plus sûr ! Et n'hésite pas à passer me voir à mon bungalow, un jour. Si jamais par exemple tu veux tester une douche en gravité zéro, c'est assez rigolo. Balance juste un LMS avant, j'ai tendance à rentrer tard..."

La norvégienne s'écarta, toujours un sourire aux lèvres, prête à reprendre ses explorations du pensionnat, mais avec l'intense satisfaction d'avoir fait une joyeuse rencontre.
Se retournant vers Chan, elle lui dédia une courbette théâtrale. Et d'un claquement de doigts et quelques salto, Solveig remonta illico au plafond.

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