« Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER
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Sujet: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Sam 2 Aoû 2014 - 3:17
ah.
03:00 AM.
L’ennui l’a incité a aller papoter avec Gautier. C’est la première fois qu’il lui parlait depuis son départ de Prismver, et il n’avait pas changé. Lui qui semblait stupide et irréfléchi jusqu’à ce qu’il vienne troubler son équilibre mental une bonne fois pour toute - il est content que ses efforts continuent de perdurer malgré la haine quotidienne qu’il ne pouvait pas lui offrir.
Il traverse les ruelles désertes qui séparaient les bungalows les uns les autres, le dernier lms de Gautier entre ses doigts bandés.
Pas besoin de connaître le numéro de ta cabane, Gau. J’irais péter toutes les portes si c’est pour retrouver un être aussi intéressant que toi. Il froisse le papier entre sa main et le glisse dans sa poche, un fin sourire aux lèvres.
Si y’a personne, c’est encore mieux. Parce qu’il pourra être au calme avec lui - puis si jamais ça se passait mal, y’aurait personne pour assister à ce changement déroutant de comportement de la part du brun. Toute façon, aucune raison pour que ça se passe mal, il était trop fatigué, trop fatigué pour pouvoir répliquer que ce soit à sa violence verbale ou à sa violence corporelle. Et avec son nouveau don, il préfère ne pas prendre de risques de trop s’énerver, on sait jamais.
Les lumières ne sont pas suffisantes pour éclairer son corps - vêtu de noir de la tête au pied, seul ses bras et son cou bandés - le cou étant juste pour éviter d’attirer les soupçons parce qu’on va sûrement se douter de quelque chose, ses deux membres meurtrit à cause des griffes qui s’amusaient à montrer le bout de leur nez plusieurs fois par jours. L’infirmière lui demandait s’il ne voulait pas faire un tour à l’hopital pour qu’on lui recoue ça - recoudre, à quoi bon, même si ça s’infecte, refermer ces plaies qui s’ouvraient un peu plus à chaque fois. Puis, comme il le répète toujours - il a vécu bien pire. Toute cette douleur physique qu’il a durement endossé n’était rien comparé à cette peine viscérale qui réduisait en miette son âme prise au piège par le diable. Mais c’était lascif et agréable.
Cabanon 13.
Il toque d’un seul index, appuyant une main qui soutint son corps sur le mur à côté. Il entend ses pas d’Everfield. Il pose ses yeux sur la porte - à la hauteur exacte de ses yeux. Il n’a sans doute pas la prétention de dire qu’il connaissait tout de lui, mais il savait beaucoup de choses, et parmi elles, sa taille, un poil plus petit que lui.
La porte s’ouvre, il se décolle du mur, un sourire narquois aux lèvres.
T’as pas grandi d’un centimètre, comme je m’y attendait..
Il le laisse s’écarter avant de pénétrer dans sa demeure, tentant de calmer ses palpitations qui battaient déjà contre sa poitrine, sentant ses lames s’agiter dans son corps.
Parce que tout est toujours intéressant avec lui.
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Sam 2 Aoû 2014 - 21:42
Recevoir la visite d’Anshu est loin d’être une chose anodine. Je savais deux choses, la première c’est qu’il revenait tout juste d’une absence qui avait duré longtemps, la seconde c’est qu’il ne m’avait pas manqué. La seule raison qui m’aurait poussé à vouloir voir son visage de nouveau, ce serait pour le plaisir d’y rendre les coups qu’il m’avait donné. La haine que j’avais éprouvé à son égard était un sentiment que je n’avais jamais expérimenté depuis. J’avais beau avoir essayé, tenté de frapper les opposants qui me barraient avec la même force qui m’avait poussé à attaquer Anshu, c’était impossible. Comme si j’étais voué à n’avoir qu’un ennemi - il était celui qui avait éveillé ma haine, et resterait certainement celui qui la maintiendrait. Peut-être qu’en revanche, je n’étais qu’une de ses oeuvres, qu’un parcours sur le long chemin de la reine d’Egypte, mais je m’en moquais ; ce soucis d’attention était depuis longtemps achevé.
Alors, qu’en était-il ? Moi-même, j’étais incapable de dire quelle était notre relation. Ma haine calmée mais bien présente, ma colère dissipée. Si Anshu voulait revoir la partie de moi qu’il avait entrevu lors de notre dernière rencontre, il allait devoir s’y prendre autrement. Peut-être même que dans mon état actuel, il ne parviendrait même pas à en apercevoir le bout. Je ne me serai pas risqué à parier là-dessus tant il avait ce don de me mettre mal à l’aise - comme si sortir les gens de leur zone de confort était sa spécialité. Le mal lui-même ; et ma part sombre était l’exacte représentation de ce qu’il était. La seule différence entre nous, c’est que lui n’avait pas de bon côté - comme aucune distinction du bien et du mal ; aucune conscience.
Mais ses mots à la plage me revenaient en tête, élan de gentillesse envers moi. Même si geste de venir me voir à peine rentré me surprenait - étais-je si intéressant que ça ? Les rumeurs de Shu me revenaient en tête - ses innombrables comparaisons entre Bolton et moi, la relation d’amour haineux que ce dernier entretenait avec Anshu. Non. Ne pas penser à ça. Je n’irai pas sur la même route que lui, je ne finirai pas comme lui. J’ai peut-être déraillé, je ne serai peut-être plus jamais le même, mais je sais ce que je veux et je sais qui je suis. Alors, quand le tapotement de sa main contre la porte retentit enfin, je ne cille même pas. J’ouvre machinalement la porte, plante mon regard dans le sien. Je n’ai pas grandi d’un centimètre, mais je n’ai pas besoin de ça.
- Toujours le même maquillage.
Le jeu recommence, le jeu est toujours le même. Une remarque sarcastique, mais sincère, l’honnêteté est de mise, en première ligne, après des mois d’hypocrisie. De mon point de vue, il es bien inutile de cacher ma haine à l’égard d’Anshu, car s’il y a bien une personne capable de la percevoir, c’est lui. Alors, j’ouvre ma porte d’un grand geste, m’écarte pour le laisser passer - la pièce est plongée dans le noir, seule la lumière de la lune l’éclaire. Je ne jette pas un regard à l’interrupteur, lui laisse le libre-arbitre quand à cette décision - l’ambiance est à l’image de la pièce, plongée dans le noir. Sourire ironique, tandis qu’un maigre silence s’installe.
- T’as réparé ta baguette ?
Plus de curiosité que de provocation, parce que mon geste n’était pas anodin. Je savais que son pouvoir magique était prisonnier de cet objet, et qu’il ne représentait pas rien pour lui. Coup d’oeil à ses mains bandées, puis son cou ; et mes yeux défient à nouveau ses rubis menaçants. Quelque chose est différent, mais je suis bien incapable de savoir quoi. Il a l’air d’avoir changé, et je ne peux qu’espérer qu’il s’agisse de sa personnalité. De toute façon, loin de moi l’idée de me battre à nouveau aujourd’hui. Le sang ne coulera pas cette nuit.
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Sam 2 Aoû 2014 - 23:35
Toujours le même maquillage. Ahah. Tu fais attention à ce genre de trucs, toi ?
Un sourire, éphémère. La pièce est plongée dans l’obscurité - était-il resté dans le noir durant tout ce temps ? Gautier aussi avait des trips étranges, mais ça ne l’étonnait pas. Parce que cette noirceur était son refuge, pas une simple pièce sans lumières. Ses démons prenaient soin de lui et s’occupaient de son âme souillée. Ses yeux glissent vers la fenêtre et les reflets lunaire qu’elle laissait filtrer.
Il balaie la pièce du regard, ses yeux longeant chacun des lits vides, d’un air ennuyé. Il sort de sa torpeur quand la voix du brun le questionne, il se retourne et fixe ses iris azurs, longuement et intensément. Il approche de quelques pas, les yeux plissés. Anshu a remarqué ses yeux sur ses bandages, et il aimait pas vraiment ça.
J’ai essayé, mais rien ne rentre dedans. J’ai essayé sur tout et n’importe quoi, mais ça répondait pas non plus. Même mon don a fini par ma détester, hm ? Après tout le sang que je lui ait offert. Il hausse les épaules et croise les bras, un sourire au coin. A croire que t’as supprimé le don de mon père définitivement. Et si jamais j’avais voulu prendre un autre don, ça aurait pas été qu’une partie mais la totalité et j’allais me faire virer. C’sert à rien.
Il s’écarte du brun et tire sur un fauteuil pour s’affaler dessus, tournant une ou deux fois sur lui même avant de se tourner face à lui, une jambe repliée contre son corps. Il reste quelque secondes à le fixer et le suivre du regard, riant par la suite.
Tu sembles plus adulte depuis la dernière fois, par contre. C’est mon imagination où cette espèce de nouvel Entropy en plus… bestial t’a rendu plus mature ? Avant, t’étais juste un gosse. Un gosse qui voulait défendre sa classe et protéger ses proches. Un gosse impulsif, stupide.
Il laisse le silence peser un instant, posant son menton contre son genoux. Seuls leurs yeux et une maigre partie de leurs visages éclairés par la lune reflètent dans cette obscurité. Et il fixe ces yeux un long moment, avant de souffler.
Maintenant, tu… toi et tes potes êtes devenues de vraies bêtes assoiffées de sang. C’est ce que j’ai déjà remarqué l’autre soir, quand j’ai vu Pytha. Mais ce soir, tu confirmes mes pensées. Et ça m’excite, car c’est ce dont j’ai toujours rêvé.
Depuis la mort et le départ de Drew, il a rêvé d’avoir quelque chose qu’il pourrait détester et chérir à la fois. Tout et n’importe quoi. Jamais prit Entropy au sérieux. C’était des bourgeons qui se limitaient à détruire une simple salle - la salle des A, en l’occurrence.
Maintenant, les balls sont là. Leurs balls sont clairement posées sur la table, et ils vont même pas flancher si jamais on venait pour les clouer, et c’est ce qu’il aime. Depuis le début, il ne s’opposaient à eux que par ennui - ils arrivaient à l’amuser.
Mais là, ça va être une véritable partie de plaisir.
Il sent ses mains le brûler et ses os s’écarter. Son coeur bat contre sa poitrine et remue son organisme. Un soupir pour se calmer, il glisse ses doigts entre ses mèches, les dégageant quelques secondes de son front avant que sa chevelure de jais reprenne sa place initiale. Un dernier regard pour Gautier.
Fais de ton mieux. Faites de votre mieux. Parce que c’est le seul truc qui fait battre mon coeur comme ça, là.
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Lun 4 Aoû 2014 - 12:04
Bien sûr que j’y fais attention. Je fais attention à tout maintenant, je fais attention à toi. J’ai fait l’erreur de ne pas faire attention, auparavant, je suis passé à côté de tout. J’ai fait l’erreur de croire, de te calquer sur cette illusion qui représentait toutes mes convictions ; j’ai fait l’erreur de te voir comme mes autres proches et j’ai été déçu. Surpris. Berné. Je suis passé à côté de ta nature entière, et aujourd’hui, je ne veux plus passer à côté de rien. C’est ça maintenant la réalité, je ne me laisserai plus berner comme ça a pu être le cas. Je ne me laisserai plus avoir par ces bassesses fourbes, parce que ça a duré assez longtemps. Je n’étais pas assez fort pour pouvoir réaliser quel Mal il enfermait vraiment, à présent j’en suis certain. Il est plus mauvais que je ne pourrai l’être, que quiconque ne pourra l’être - et ça me rassure presque, ça me rassure de savoir que les choses sont ainsi, et que je pourrai le haïr sans regrets.
Première curiosité, première question, et sa réponse me laisse sceptique. Je n’y connais rien à son pouvoir, je ne connais rien à sa magie et à ce qu’il est capable de faire avec. Je n’en connais pas l’intitulé, j’ai simplement compris qu’il la « canalise » dans une baguette que j’ai brisée. Et, quand il me répond, j’ai comme cette impression d’habitude, comme si ce n’était pas la première fois qu’il faisait face à ce désagrément. Soupir silencieux, je le suis des yeux tandis qu’il s’assoit, s’affale carrément dans le fauteuil de Dexter. Bien sûr qu’il prend ses aises, il l’a fait pendant deux mois. J’ai suivi les réactions, j’ai lu sa dispute avec Skygge. Son père est mort. Je connais sa situation actuelle, son rang actuel. Je sais ce qui l’attend une fois qu’il sera sorti d’ici.
Mais quelque chose cloche véritablement. Je plisse les yeux, l’observe, comme pour tenter de déceler ce qui m’a échappé. Silencieux plusieurs instants, j’écoute ses paroles, tente de rester concentré sur la conversation. Seulement le goût amer de l’inachevé me brûle le palet, cette horrible sensation d’incompréhension, d’avoir laissé quelque chose s’échapper remonte. Et ses mots sont réels, menaçants, car il était là dans le hall, et je n’ai pas pu voir ce qu’il est advenu de Pytha, Orwenn ou Artus. Peut-être que le savoir m’énervera, peut-être qu’il aura été celui qui aura le plus souffert de la soirée. Alors, comment s’est-il battu sans son don ?
Je m’apprête à ouvrir la bouche mais le déclic est là. Sans son don. Lui-même l’a dit, son don semble avoir été supprimé. Alors, pourquoi est-il revenu ? Il est Prince, son père est mort et il est devenu Roi. Qui laisserait tomber le trône pour terminer ses études dans une telle école ? Il était en A, dans le top avec Jim. Personne ne ferait un tel sacrifice. Il y avait une anguille sous la roche, c’était certain. Et je pense avoir enfin mis la main dessus.
- Tu fais parti des meilleurs de l’école. Tu es en A, tu as peut-être des années d’avance sur le programme des jeunes de ton âge dans une école ordinaire. Tu n’as sans doute plus rien à apprendre, d’autant que c’est ta dernière année. Ton don a été supprimé, alors que tu le maîtrisais déjà parfaitement. Je déglutis, dégoûté de l'admettre. Tu étais Roi, tu n’avais aucune raison de revenir. Ne me fais pas croire que tu renoncerais à la royauté pour une bande d’élèves mécontents du système de leur école.
Je tourne en rond, marche sur le plancher nocturne de la chambre. Mes mains se posent contre la fenêtre et je souffle, y réfléchis une nouvelle fois. Tout ça semble si logique, si fluide dans l’exécution. L’hypothèse a l’air tellement évidente et surprenante qu’elle m’avait l’air impossible, mais au fond, l’est-ce vraiment ? Et ces bandages au cou et aux mains - transformation animale peut-être ? Les séquelles d’une nouvelle morphologie. Je me tourne finalement vers lui, le défie de nouveau du regard. Je cherche à découvrir la vérité et tente de l’intimider du mieux que je peux. Au fond, tout dépend de lui, mais mes doutes resteront présents même s’il nie. A moins bien sûr, qu’il ne présente une explication logique à son retour. Mais Drew n’est plus là. Sans ça, je n’aurai pas été étonné, là en revanche, je me permets de douter. Quitte à me tromper, je veux savoir.
- Et ces bandages. C’est quoi, ton nouveau don ?
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Ven 22 Aoû 2014 - 2:10
Il se lève durant son discours, la nervosité lui donne des fourmis dans tout le corps. Il détourne le regard, pose ses pupilles sur les carreaux puis au contenu de la demeure et les glisse à nouveau sur lui. Il était perspicace et curieux- il aimait ça, mais chez Gautier, c'était trop menaçant. Il avait l'impression d'être entravé par son imbécile personne, chacun de ses mots sonnant comme une vérité resserrant les liens.
Laissant le silence planer un court instant, il finit par soupirer et observer ses propres bras, profitant de ce moment pour garder la tête haute, plus haute que lui.
Anshu s'approche, lentement, et son visage se penche sur le sien pour le fixer. Il le sent mal à l'aise, mais l'intimidation qui pourrait le dissuader ne marche plus. N'a jamais marché. Ses doigts bandés prennent son menton pour le serrer, le forçant à soutenir son regard dans le sien.
Conclusion hâtives. Tu sais, par "don supprimé", je sous entendais que le pouvoir de glace qui était enfermé dans cette baguette fut détruit, comme elle. Je peux toujours prendre ton pouvoir, mais rien faire avec. Un sourire qui se veut convaincant - il lâche son menton et prend ses joues entre ses mains, son index et son majeur s’écartant pour effleurer ses oreilles et avoir une meilleure prise sur son visage.
Le bluff marche pas, pas vrai ? Gautier est loin d’être con, et son passage en B le prouve. Il a été prit au dépourvu durant tout ce temps là, et il le prend toujours comme un écervelé. Anshu est un labyrinthe, mais une fois qu’on a le plan dudit labyrinthe, il n’a pas grand chose à cacher, en théorie. ...T’aurais pas envie de le savoir. Moi-même j’ai pas envie. Dis-toi juste que ces bandages sont pas là pour rien. Mais essaie de penser que j’ai frappé dans un miroir avec mes deux poings, étrangement, si jamais t’es trop curieux…
Il sent que la proximité commence à le mettre mal à l’aise - il aurait pu jouer de ça, mais s’écarte, parce qu’il allait avoir la gerbe aussi.
Bref, je peux te montrer ce qu’il y a en dessous si tu veux, j’m’en fiche si c’est toi, ça peut être plein de dons différents.
Sur ces mots, il glisse ses doigts sur le noeud à l'extrémité du bandage au niveau de son bras et tire dessus pour le défaire, déroulant de ce fait le tissu immaculé dévoilant ses cicatrices et bientôt sa main, tendant simplement sa main en avant pour qu’il l’observe, le sang encore frais brillant sous les rayons lunaires.
On voyait clairement ces trous presque rectangulaires et fins entre ses doigts - mais le sang et la souillure empêchait de savoir que des lames étaient passés par là. Il ne s’occupait clairement pas de lui, on voyait les plaies infectées et rougeoyantes briller, il détourna un instant les yeux, désintéressé.
Alors, docteur ? Qu’en dîtes-vous ?
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Ven 22 Aoû 2014 - 13:07
En effet, le bluff ne marche pas. J’ai appris à te connaître malgré tout, et même sans avoir 9 ans près de toi comme Jim, je sais faire la différence entre une vérité et un mensonge de cette envergure. Je suis sans doute loin de pouvoir lire en toi comme certains peuvent le crier, mais je peux déceler de simples tours comme un ton menaçant pour masquer une vérité éclairée au grand jour. Je reste silencieux tandis qu’il s’approche, défie son regard sans véritable colère, stoïque, calme, maître de moi-même - si ma part sombre espère de manifester aujourd’hui, c’est une grande erreur. Ces jeux de provocations sont plus à titre amusants, un bluff, une bataille annexe, la véritable se jouait au travers de nos mots - et il me semble avoir gagné le préambule. Je me crispe un instant à son contact mais finis par écarter sa main de la mienne, mal à l’aise.
La proximité ne m’a jamais fait du bien, et l’idée de « prendre mon pouvoir » reste intéressante. Seulement, c’est du bluff, et aujourd’hui il est incapable de le faire - et lui-même finit par l’avouer, se fondant en une dernière défense, celle de l’intimidation. Pas envie de savoir - évidemment que si, ne serait-ce que par curiosité. J’ai l’occasion d’être détenteur de cette information avant tout le monde, de posséder un avantage certain sur la plupart du pensionnat. Je vois Anshu comme l’ennemi commun à tous les camps et non pas faisant parti d’un camp spécifique. RTP, WIP ou RED - je serai prêt à parier qu’il se sent au-dessus de tous et a décidé de faire cavalier seul.
A vrai dire, je préfère ne pas le savoir - mon regard se pose sur ses bandages tandis qu’il tire dessus et les enlève une bonne fois pour toute.
Dans la nuit, je ne peux pas tout voir parfaitement, mais ce que je peux apercevoir est déjà suffisant. J’observe tout ce sang, impassible, mais la présence des trous me fait serrer les dents. Si le sang ne me fait pas grand effet, les blessures aux mains font parti des choses que j’ai du mal à supporter, autant sur moi que visuellement. Je me mords la langue doucement, observe longuement les plaies, incapable d’en déduire la nature du pouvoir. J’ai été naïf de penser qu’il me montrerait sa nouvelle arme si rapidement, comme si Anshu ne pensait pas à tout. Il savait que je serai incapable de l’identifier, comme beaucoup. C’est dans ces moments que je regrette de ne pas être un traqueur ou tout bêtement un annotateur pour espérer être loin de tout danger.
Naïveté.
« …Aucune idée. Peut-être que ce sont des insectes qui sortent de ces trous ou… J’ai pas envie de savoir. »
Il a raison. Je porte ma main à mon visage, me calme quelques instants. La vision me répugne, et mon passager noir est capable de profiter de la panique. Préférant ne prendre aucun risque, je me donne quelques secondes puis baisse ma main pour planter mon regard dans le sien à nouveau, défiant ses iris rougeâtres sans réelle crainte. Le noir me rappelle ma situation dans ce bungalow, l’absence de lumière, de courant et de de chauffage. Tout n’est que noirceur et de froideur, à l’image d’Anshu - métaphore qui m’arrache un sourire. J’ai entendu des rumeurs à son sujet, une que j’aimerais vérifier plus particulièrement. Je me détourne, vais m’asseoir sur le siège en face et en profite pour me détendre, poussant un long soupir.
« …T’as vu le Ranker paraît-il ? »
Sujet délicat.
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Ven 22 Aoû 2014 - 19:37
Il ose un regard qu’il pose sur lui, curieux et avide de la moindre réaction qu’il dégageait. C’était moche à voir, et Gautier ne semblait pas aimer - naturellement - ce qui se trouvait sur sa peau. Un rictus déforme ses lèvres, Anshu, lui, esquisse un sourire goguenard. Il reprend sa main après quelques secondes et jette un regard autour de lui, reposant ses iris quand Gautier reprend la parole.
…Aucune idée. Peut-être que ce sont des insectes qui sortent de ces trous ou… J’ai pas envie de savoir. Bien. C’est plus sage ainsi.
Il croise les bras pendant que le brun tente sûrement de se calmer, observant attentivement sa main jusqu’à ce qu’il l’ôte de son faciès, leurs regards se croisant encore une fois. Il perçoit un sourire se dessiner sur ses lèvres pâles avant qu’il n’aille se poser sur un siège et lui demander s’il avait vu le Ranker.
Anshu plisse les yeux et reste silencieux. Il se dirige vers la salle de bain et fouille un peu partout jusqu’à trouver la pharmacie, prenant la trousse dans sa main toujours bandée pour le rejoindre dans la pièce principale par la suite. Il s’assied par terre, dépose l’objet sur la table basse et l’ouvre, laissant se perdre sa main dans la multitude de soins - médicaments et désinfectants, jusqu’à y trouver des bandages et du sparadrap qu’il dépose à côté.
Daignant enfin de répondre à sa question après un long moment de silence, ses yeux ses posent sur lui.
Troop de questions...pourquoi ? N’attendant pas sa réponse, il poursuit. C’est comme si je te demandais si tu avais déjà vu Heath. C’est une question débile, hm ?
Il se fichait du pourquoi, en réalité - tous les membres de la classe S ont déjà vus le visage du Ranker au moins une fois, certains tentant même de converser un peu avec lui, mais il ne semblait pas vraiment bavard, alors l’atmosphère allait vite être pesante.
Je sais pas ce que ça peut te faire. Tu vas aller rapporter cette info à RED ? Boah, si c’est le cas, t’y récoltera pas grand chose. Par contre, si c’est pas le cas, je suis content d’avoir pu éclairer ta lanterne. Même si tu récolteras toujours rien.
Sa langue claque contre son palet. Une rumeur stupide.
Il soupire et retire son autre bandage pour les changer, s’y prenant du mieux possible malgré la douleur et son inexpérience médicalement parlant - se contentant juste de poser le tissu sans désinfecter ses plaies, les bandages pressés contre ses blessures lui arrachant une discrète grimace.
Après avoir terminé, il lui montre ses mains en lui offrant un large sourire enfantin et faux.
Alors, comment c’est ? J’espère que t’es satisfait de moi ! Il perd son sourire et laisse ses bras retomber contre la table, les sourcils froncés. Anshu reprend un air plus sérieux et croise les bras, le fixant. A moi de poser les questions, maintenant.
Sourire.
Classe B, hein ? Raconte-m’en plus, raconte-moi ton expérience... Ça te dégoûte pas d’être avec ceux qui te méprisent ?
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Lun 25 Aoû 2014 - 18:13
Je renifle, prends conscience de la froideur de la pièce en retenant un éternuement. Pas de chauffage. Pas d’eau. Pas de courant. C’est plus dur que ça en a l’air - j’ai beau faire comme si tout allait bien, ça n’est pas le cas. L’ambiance est pesante, l’atmosphère lourde. Anshu s’y complait, c’est loin d’être une nouveauté et loin d’être mon cas aussi. Il répond du tac au tac, à l’aise, moi j’ai plus de mal. Il suffit de regarder ses yeux pour voir que ça lui est bien égal. Je le connais maintenant assez pour savoir qu’il finira par rebondir - ses bandages ne sont que temporaires, et ce nouveau pouvoir qu’il va acquérir sera sans le moindre doute bien pire que le précédent. La méchanceté survit à tout, et je sais qu’il a eu de la chance au tirage et se retrouvera avec un don encore plus puissant - c’est écrit.
Je retiens un grognement lorsqu’il répond à mes paroles sceptiques, n’ayant pas l’habitude d’être associé au mot « sagesse ». C’est ironique, le ton hautain et méprisant comme à l’accoutumée - j’ai beau savoir qu’il ne me considère plus comme un enfant et que l’arrogance est de mise, le comportement m’arrache sans cesse une grimace. Je ne m’attends pas à être vénéré, simplement considéré comme un égal, bien que je sois loin du compte. Je le suis des yeux tandis qu’il se dirige vers la salle de bain, ne prenant même pas la peine de le suivre. Je n’ai rien de valeur matériellement, encore moins dans la salle de bain - rien qu’il ne puisse espérer utiliser contre moi. Aujourd’hui, c’est une réunion pacifiste, au moment où il est le plus vulnérable.
Je pourrais lui rendre la monnaie de sa pièce pour l’autre fois, profiter de sa faiblesse, de ma forme, de tous ces progrès que j’ai fait. Je pourrais peut-être même l’envoyer au tapis, profitant de l’état de ses mains - mais il a beau apparaître comme un véritable ennemi, je n’en ai pas envie. Lassitude. Fatigue. Ces jeux de haine construisent son être, ils ne sont en revanche qu’une part du mien. C’est la différence, et c’est bien ce qui me freine aujourd’hui dans cette entreprise. Je sais qu’il se vengerait, je sais qu’il ferait tout pour profiter de ce que je suis devenu. De ce qu’il a en parti créé - ou plutôt, engendré. C’est lui qui a allumé la mèche, et je ne sais pas quoi en penser aujourd’hui.
Le remercier ? Le hair ? C’est ce doute, en définitif, qui me conduit à rester indécis, me balancer d’un pied sur l’autre et cloue cette rencontre à une simple discussion neutre. Froide. Le malaise m’arrache un long soupir alors qu’il revient pour répondre à ma question. Je hausse les sourcils en l’écoutant, constatant qu’il a raison. La question était idiote. Ce que je vais en faire ? Rien du tout. J’entretiens la discussion, satisfais ma curiosité, et ça n’a rien à voir avec RED ou quoi que ce soit d’autre. Ce sont les paroles derrière qui sont importantes, les messages glissés entre deux mots, ponctuée d’une expression faciale évocatrice.
Certains choses ne changent pas.
Je lève les yeux vers lui quand il décide de renverser la manoeuvre - j’ai failli attendre. Je m’affale dans mon siège, m’étire une seconde puis pose mes yeux sur le plafond.
« Sois pas ridicule. Depuis que mon don est connu de tous, la moitié du pensionnat me méprise, les E font pas exception. La seule chose qui change c’est la qualité de la salle. »
J’en ris presque tellement elle est plus agréable que la notre. Les tensions sont là, pour RED en plus de man nature. C’est pire que jamais, mais c’est loin d’être quelque chose que je ne peux supporter. Coup d’oeil vers la porte puis la fenêtre, et je me lève.
« …J’suis content que tu sois revenu, je commençais un peu à m’ennuyer. »
Sourire narquois, mon regard trouve le sien de nouveau. Les paroles sont claires, fini les sous-entendus. Mon ton se fait amusé, intéressé.
« Je sais que tu t’opposeras à RED, et c’est sans doute la dernière fois qu’on se voit plus ou moins… amicalement. J’espère que tu maîtriseras vite ton don, la première opération de RED s’est passé un peu trop facilement pour nous. »
Esprit de compétition qui remonte. Ma bête est peut-être responsable de cette part de moi, mais je ne compte pas la rejeter pour ça. L’adrénaline, le risque, j’ai toujours aimé ça - et ça, ça ne changera probablement jamais.
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER Sam 30 Aoû 2014 - 16:11
Anshu sourit à sa réplique. C’était pas étonnant, ce don plus ce passage en B alors qu’il faisait partit des pauvres petits E à se battre contre cette injustice, ça devait être débectant pour certains. Il esquisse un sourire pour s’affaler sur le canapé contre lequel il était adossé depuis tout à l’heure. Anshu s’allonge sur le ventre, silencieux, un bras pendant dans la vide alors que ses yeux étaient rivés sur le faciès de Gautier et ne semblaient pas vouloir l’abandonner.
C’est sur que de passer d’un taudis à des tapis rouge et des beaux sièges ça doit faire tout drôle, haha. Perso, j’y ai jamais prit goût à ce genre de luxes… Hm ok, je sais pas mentir. Au moins, tu pourras constater de tes propres yeux l’atroce différence d’environnement des E et des D comparé aux B et aux A..
Il ferme les yeux, un sourire moqueur déformant ses lèvres. Ils ont pas les mêmes valeurs, c’est tout. Ses mots pouvaient paraître rassurants - compréhensif, ils ne l’étaient pas. De la pure moquerie, lui qui se pavanait chaque jour depuis de très longues années dans ces couloirs.
…J’suis content que tu sois revenu, je commençais un peu à m’ennuyer.
Il rouvre un oeil et le pose sur Gautier - leurs regards se croisent et son sourire se fait un peu plus large.
Je suis content aussi d’être revenu. Prismver, toi, vous me manquiez. Il étouffe un rire entre ses lèvres face à ses propres mots difficilement crachés mais bien vrais. Le deuil, ça va cinq minutes. Je préfère ce qui se passe ici, pas forcément gai mais plus intéressant.
Ca pouvait ressembler à des mots d’amour, à une infime déclaration d’affection ou d’autre sentiments débiles, mais ça ne l’était pas. C’était loin, très loin de l’être - l’époque où ils pourraient entretenir une relation amicale comme deux personnes ordinaires. Anshu n’assimilait pas Gautier à Drew - même s’ils sont tout deux à la fois ange et démon, c’était loin d’être les mêmes personnes.
Ses yeux ne quittent pas le E déchu, il l’écoute docilement parler avant de se redresser à la fin de ses mots, préférant s’asseoir sur le canapé.
T’en fais pas pour ça. Anshu se lève. Je viendrais vous mettre des bâtons dans les roues le plus vite possible et j’attendrais pas les ordres du Ranker pour ça… Ses épaules sont droites, le menton légèrement relevé. Juste quelques moments Gautier, et on pourra enfin s’amuser, toi et moi… Il se dirige vers la porte et l’ouvre, un sourire dément aux lèvres. Prend-soin de toi, en attendant. Malsain. Il pose son regard une dernière fois sur lui, le corps illuminé par les lumières extérieures. Et c’est après quelques secondes passées à le fixer qu’il quitte le cabanon d’Everfield, refermant silencieusement la porte derrière lui.
hrp : #764A61
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Sujet: Re: « Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER
« Je vais te déchiqueter, putain de Prince... Je vais éclater chacun de tes os... Je te promets de te faire souffrir comme jamais. » ANSHU & GAUTIER