Je ne sais pas ce qui m’avait poussé à aller à la plage. Par contre, je peux vous dire que je n’ai aucun problème à deviner ce qui m’avait poussé à ne pas aller en cours. Le prof est pas venu comme d’habitude, enfin j’en sais rien et je m’en fous, tellement l’habitude, donc moi non plus. Grâce matinée tranquillement, je me réveille à moitié tombé de mon lit, mon bras pend lourdement, ma main écrasée contre le plancher, vu son état sans doute qu’on lui a marché dessus une ou deux fois. Mon caleçon vert flashy à motifs de canards bien visible parce que ma couette elle, a déjà déserté, sans doute que je bouge un peu dans mon sommeil. Je saurai pas dire, vu que je dors, avec un pote on a déjà essayé de me filmer, le problème c’est qu’il s’est endormi et qu’il a pété sa caméra en la lâchant. Bref, on a plus re-tenté l’expérience parce qu’on avait pas le fric pour en acheter une autre.
Et dire qu’au début j’avais juste décidé de me lever pour ne rien foutre. Poser un pied devant l’autre normalement, écraser à nouveau son unique cahier sans la moindre émotion, shooter dans son sac vide, traverser le parcours du combattant qu’est notre bungalow bordélique pour aller se traîner sous la douche. 13 heures de l’après-midi, j’ai loupé le déjeuner et j’suis crevé, je sais vraiment pas quoi foutre de la journée cette fois encore. Bref regard au bureau de Spencer, vide, il fait autant de conneries que moi mais il arrive à se lever pour aller en cours et bosser, je sais pas comment il fait. Enfin bref, je me traine dans la douche en caleçon, insulte le mur innocent pour mon oubli et balance le sous-vêtement mouillé au travers de la pièce avant qu’il ne le soit davantage. Surprise, il tombe sur le lit de Vladimir - maladresse habituelle, il a l’habitude aussi.
Bref je me lave normal, me brosse les dents, me fout les cheveux en bordel as usual et sors dehors avec les tongues, les lunettes de soleil, le short à carreaux et le t-shirt Yoshi. Rien à cirer, look de clampin, aujourd’hui je veux aller à la plage et c’est la tenue adéquate. Je marche sur ma cravate en passant, écarte mon uniforme poussiéreux de la poubelle d’un coup de pied et attrape ma sacoche planquée derrière. Serviette, maillot, tout est bon - je file dehors, esquive les pions bon an mal an et me glisse dans la ville. Bon ok, c’est pas comme s’ils en avaient quelque chose à foutre du polonais qui a pas assisté à un cours de l’année mais je suis quand même prudent. Quelques fois on tombe sur un membre du personnel relou qui vous force à retourner en classe pour attendre un professeur absent pour le reste de la journée.
Je sais. Je suis totalement paranoïaque. Autant dire que le trajet était rapide, j’ai aguiché une livreuse de pizza pour qu’elle me transporte pendant sa livraison à l’autre bout de la ville. Elle a regretté que mon cerveau ne soit pas à l’égal de mon charme déjà pitoyablement médiocre (allez chercher ce que ça veut dire, j’ai pas eu le courage) mais elle a dit que j’avais l’air d’un gentil garçon. J’ai supposé qu’elle était mon égal féminin en la matière et je suis monté sur le scooter, c’est comme ça que je suis finalement arrivé à la plage. J’ai emprunté les vestiaires publics, enfilé mon maillot Bob l’Eponge et courus vers l’eau. Chute magistrale sur le château de sable d’un gosse de 8 ans, milles excuses, zéro sincérité et je repars à l’eau. Au bout de quelques minutes, je décide de sortir de l’eau me cogne à une nana et ressors avec un cri absolument pitoyable comme si j’étais celui qui allait souffrir du choc.
- Oh bordel ! Pardon pour le choc, j’suis con, j’avais envie de pisser donc je me suis retenu et j’ai plus fait gaffe où j’allais. Ca va ? T’as quel âge, 9 ans ? ‘font des écoles primaires sur cette île ? Omg on est moins paumés que je pensais, j’vais pouvoir élever mes futurs gosses ici.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Mer 6 Aoû 2014 - 2:56
aujourd'hui t'es mon esclave
Okay. Tout est prêt. Ton maillot de bain est subtilement caché par un t-shirt d'un rouge flamboyant et un short d'une blancheur éclatante. Lunettes de soleil enfilées et crème solaire appliquée, t'es parée pour une journée en plein air ; plus précisément à la plage. Tu attrapes ton lézard et lui colle le modèle réduit de la couronne placée sur ta tête, sourire fier au bout des lèvres. Après un LMS tordu envoyé à Ivy, tu te décides à sortir du calme de ton dortoir pour courir vers la sortie et plus précisément vers la plage, simplement armée d'un petit sac... Vide.
Le trajet est particulièrement long, pour cause – cette foutue plage est vachement loin, mine de rien. Tu n'en perds pas ton enthousiasme, en profitant pour repenser aux récents événements ; plus particulièrement la Jim's. Le truc qui t'as le plus marqué, c'est ces deux gus qui t'ont roulé deux pelles sans même te demander ton avis. Tu passes un léger coup de langue sur tes lèvres violées, préférant largement les tendres baisers de Nathaniel.
Un sourire se dessine sur ton visage juste en pensant à lui, tes joues se colorent légèrement. Tu pousses un soupir joyeux et continues ta route en sautillant comme une enfant, tes cheveux se balançant au rythme de ta marche et sous la brise. Tu chantonnerais presque, si tu avais une chanson particulière en tête. Alors tu te contentes d'un espèce de ronronnement, comme si rien au monde ne pouvait retirer ta joie – ce qui, en un sens, est vrai.
Tu arrives finalement sur le sable chaud et, toute contente, tu fais voler tes vêtements dans l'intention de plonger dans l'eau. Mais un énorme impact te coupe dans ton chemin, tu heurtes un torse plutôt dur pour ton crâne, poussant un couinement surpris – pas réellement de douleur, après tout il ne t'as pas non plus défoncé la tête. « Oh bordel ! Pardon pour le choc, j'suis con, j'avais envie de pisser donc je me suis retenu et j'ai plus fait gaffe où j'allais. Ca va ? T'as quel âge, 9 ans ? 'font des écoles primaires sur cette île ? Omg on est moins paumés que je pensais, j'vais pouvoir élever mes futurs gosses ici. »
Assimiler toutes ces informations, c'est dur pour toi. D'abord, c'est un mec. Ensuite, il a un maillot Bob l'Eponge tellement classe que tu te promets de forcer Nate à acheter – et enfiler – le même plus tard. Ensuite, il a envie de pisser ; très important, comme info. Oh et visiblement, il te prend pour une gamine de moins de dix ans. Et ça, c'est méchant.
Alors, dans ta maturité légendaire, tu gonfles les joues et lui frappe la poitrine – en considérant que premièrement tu es obligée de lever le bras rien que pour toucher son torse et, deuxièmement, qu'avec ta force proportionnelle à ta taille, tu ne risques pas de le faire hurler de douleur. Tu te détruis le cou pour tenter de lui lancer le regard le plus assassin du monde ; avec un soupçon d'amusement, comme d'habitude. « Okay alors le géant tu vas te calmer de suite j'te signale que j'ai DIX-HUIT ans et que j'suis à Prismver ! »
Tu remets un coup et recules légèrement – tout de même, il est p'tête à deux doigts de se pisser dessus. Si tu étais méchante, tu aurais enfoncé ton genou entre ses jambes et aurais profité de son cri. Mais t'es pas méchante, là est le problème. En guise de vengeance, tu contournes cette masse trente centimètres supérieure à toi et te jettes sur son dos en grimpant comme un singe. C'est dur mais ça te fait exploser de rire, réduisant tes chances de tenir toute seule à néant.
« On va faire un deal. J'te pardonne si tu me laisses faire c'que je veux avec toi jusqu'à ce que j'en ai marre. » Tu souris fièrement et poses ta main sur sa peau nue, ton pouvoir s'activant pour ton bon plaisir. Pour ajouter à la torture, tu lui montres une chute d'eau gigantesque, accompagnée du son d'écoulement de l'eau suffisamment puissant pour que tu aies toi-même l'impression d'avoir besoin d'aller aux toilettes.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Mer 6 Aoû 2014 - 16:04
Non mais quelle pute. Elle me frappe, c’est pas sympa du tout. Je hausse les sourcils, perds doucement mon sourire rassurant. Enfin, rassurant est un bien grand mot - sympathique étant sans doute bien plus représentatif de mon état mental à deux doigts de s’effriter. Un type normal aurait sûrement trouvé ça mignon, fait tout pour rassurer cette gamine perdue et énervée, mais moi pas moyen. Sérieux, un gosse c’est quoi ? Un radin égoïste bruyant et inutile. Encore, si le travail des enfants était toujours autorisé, j’accepterai d’en côtoyer pour me construire une armée très productive, mais ce n’était pas le cas. Réduit à avoir mes seuls enfants pour compagnie jeune - et tant mieux, comme si j’allais m’emmerder à aimer d’autres gamins que les miens. Je vous jure qu’un jour, cette gamine allait grandir et qu’elle n’échapperait pas aux claques sur le cul du vieillard pervers que je serai qui lui rappellera qu’elle a un jour été un minimoy insupportable.
Je fronce les sourcils, m’apprête à me pencher et répondre dans un pacifisme royal mais elle prit la parole. Et là, ce fut le choc - le géant. Sérieusement ? C’est David qui faisait la morale à Goliath ? Et puis, elle n’était… attends, 18 ans ? 18 ANS ? Je hausse les sourcils, sens ma mâchoire se décrocher. 18 ans. Mon âge. Trente centimètres et un monde nous sépare physiquement - j’en reviens toujours pas. Alors c’est pas que dans les fonctions, les gamines âgées, a-t-elle seulement une morphologie suffisamment développée pour qu’elle puisse être corporellement identifiée en tant qu’être féminin ? Bref on s’en fout ça sonnait juste bien comme phrase, je vais pas aller m’en vérifier, n’importe quelle personne normalement constituée prendrait cette gamine pour une collégienne, voire une enfant. 18 ans, elle doit forcément avoir un problème dans sa tête, genre une amnésie, une maladie de croissance ou peut-être qu’elle est juste conne.
- Oh putain elle est sérieuse en plus.
Facepalm du type qui se fit aux apparences, elle en profite pour un nouveau coup incroyablement douloureux puis elle me contourne pour sauter sur mon dos. Enfin, j’avais la main devant les yeux, si ça se trouve elle s’est téléportée ou m’est sautée par dessus - mais ça reste très probable vu la façon dont elle galère à se hisser. On dirait Luke quand il trimballait Yoda sur le dos en faisant son entraînement improvisé de Jedi alors que ses amis se faisaient trucider par un taré en armure noire à la voix Batman. Je peux vous dire que c’est bien moins agréable avec des menaces venant d’une enfant (lol) et une chute d’eau devant les yeux alors que vous avez envie de pisser. Le pire, c’est qu’elle me proposait un deal absolument ridicule puisque j’aurai pu la jeter dix mètres plus loin à la flotte, mais bon, on m’a appris à être gentil avec les enfants.
- Ok si tu veux, attends juste une seconde.
En plus avec une chute d’eau, j’ai encore plus envie de me vider, donc c’est loin d’être la situation la plus agréable du monde. Je m’avance, contourne la dangereuse chute d’eau qui n’a rien à foutre là (écoutez, on a eu des pingouins envahisseurs, c’est pas ça qui va me surprendre) et me cale tranquillement derrière, au pied d’un arbre. Zoup la fermeture éclaire, et je pisse tranquillement, sifflotant le thème de Mission Impossible. Tant qu’à être torturée par une gosse étrange, autant le faire quand on est à l’aise j’ai envie de dire. Je retourne vers la plage, me penche pour attraper les lingettes d’une grand-mère encore perturbée par mon geste fortement justifiée et me lave proprement les mains avant de rendre les lingettes à Dame Nature.
- Bref, tu veux que je fasse quoi ? Pas trop d’efforts quand même, je suis du genre flemmard.
Réfléchir, ça va cinq minutes.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Ven 15 Aoû 2014 - 1:21
aujourd'hui t'es mon esclave
OH MAIS QUEL GROS CON. « Oh putain elle est sérieuse en plus. » Ne pas te prendre au sérieux, quelle erreur de débutant. Même lorsque tu dis à Julian que tu veux squatter sa douche, t'es parfaitement sérieuse – et en général, t'es déçue parce que, non, il veut pas. D'ailleurs, tu comprends pas ; c'est pas comme si t'avais l'intention de le violer, t'aimes juste pas la solitude, c'est mal ? Renforçant au mieux le réalisme de ton illusion, tu grognes presque de rage, simplement parce que tu es toujours déçue du refus de ton meilleur ami – même si au fond, t'en as rien à faire, tu squatteras un jour c'est sûr.
Bien installée sur son dos, tu regardes par-dessus son épaule lorsqu'il bouge... « Ok si tu veux, attends juste une seconde. » Pour détourner subitement le regard au son de la fermeture éclair baissée. Ok, il est en train de pisser avec une fille sur son dos, à part ça tout va bien. A la base, t'es pas du genre à être renfermée sur toi-même, mais y a des limites ; t'as pas l'intention de le regarder tranquillement faire son affaire comme si t'en avais rien à foutre, malgré les apparences tu restes une demoiselle de principes. Et voir un type pisser – oui tu insistes sur cet acte, c'est presque choquant – n'en fait pas partie.
Contemplant un paysage bien trop simple à ton goût, tu attends qu'il ait terminé pour glisser tes doigts entre ses cheveux et emprisonner ses côtes entre tes jambes, histoire de lui faire mal au cas où il compte te jarter. Mais par un miracle d'une nature inconnue, il semble accepter – ouais parce qu'en fait t'avais pas tout compris, son pissou t'as un peu déconcentrée.
« Bref, tu veux que je fasse quoi ? Pas trop d'efforts quand même, je suis du genre flemmard. Oh pauvre chaton, tu vas pleurer si j'te fais faire du sport ? ♥ » Bon ok c'est un peu méchant mais venant de toi, c'est plein d'affection et de gentillesse. Tu caresses ses tifs du bout des doigts – en réalité tu les tires assez violemment – et réfléchis intensément, tes talons plantés dans ses os. Bien, aujourd'hui tu es d'humeur tortionnaire, il va subir tes plus grandes folies. Autant économiser ton énergie et le faire bouger à ta place ; flemmard ou pas, il devra obéir. « D'abord, tu dois dire que tu es mon esclave pour la journée et que tu obéiras à chacun de mes ordres! »
Oui, tu as en toi l'espoir innocent d'obtenir tout ce que tu souhaites. Moue capricieuse au bout des lèvres, on dirait presque tu es en colère au niveau Zywia – assez bas, somme toute, mais quand même assez agressif. Toujours en train de tripoter ses cheveux, tu laisses tes ongles glisser vers sa nuque et gratter la surface pour les occuper et, accessoirement, tenter de le dissuader d'un quelconque refus.
MAIS. Ca ne suffit pas, c'est pas assez, trop gentil. Il faut plus mesquin, plus méchant, plus... Zywia. Serrant légèrement plus l'étreinte de tes chevilles autour de lui, tu souris de tous tes crocs et grifouille son cou. « Oh et. Porte-moi jusqu'à l'eau et pose-moi délicatement dedans. Tu vas rester avec moi toute l'après-midi, et après tu vas me sécher! » Oh t'es pas chiée tiens, c'est cool.
Bien accrochée à son dos, tu poses ta tête contre sa peau chaude et fermes tranquillement les yeux, te sentant plus royale que jamais. Peut-être que, finalement, tu vas en faire ton esclave permanent. Une journée, ça passe trop vite, alors que l'éternité... C'est plus long ! « Au fait, je m'appelle Saphir. Mais appelle-moi Pichu ! Ou non, plutôt... Maîtresse Pichu. » Ouais. C'est mieux Maîtresse Pichu.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Jeu 21 Aoû 2014 - 21:25
Non je ne vais pas pleurer, mais il est possible que je me contrarie et que je boude très fort. Comme un gamin qui n’est pas content de devoir travailler pour avoir une récompense ou un adolescent pas content de tirer quelques heures de colle - j’ai beau être tolérant avec les enfants -bien que celle-ci ait mon âge-, il y a des limites à ne pas franchir et ma flemme en fait parti. Courir, vous vous rendez compte ? C’est quelque chose qu’on ne fait que lorsqu’il y a des lasagnes au réfectoire ou quand on a besoin d’échapper à Tartiflette - et, croyez-moi, pour avoir tenté plus d’une fois de repeindre la porte de Ruthel sur un pari, je sais ce que c’est de lui échapper. Je grogne alors qu’elle me tire les cheveux, pose mon regard sur elle un instant, cherchant à comprendre sa logique. Elle est contrariée ? Vexée ? Il y a de quoi tirer parti de ça.
- Nope, j’suis pas du genre à pleurer pour rien, j’ai plus 9 ans.
Provocation. Je souris, moqueur, tente de faire l’impassible quand ses talons me cognent le ventre. C’est pas ça qui va me faire mal, en revanche, mes cheveux souffrent le martyr. Je renifle, masque la douleur par toute sorte d’enchaînements faciales, garde le rôle du type mature qui supporte les coups sans faire gaffe. La vérité c’est que ça fait un mal de chien, que je déteste qu’on me tire les cheveux - tandis que, curieusement, les poings dans la gueule me semblent doux à force d’en avoir mangé. Elle en rajoute une couche, profanant une demande tortionnaire qui m’arrache un sourire. Quelle gamine. Au fond ça m’est bien égal, j’ai toujours aimé les gosses et leur faire plaisir, mais ça va un tantinet trop loin.
Je reste silencieux, lève les yeux vers elle et croise son regard, l’air de dire « t’es sérieuse ? ». J’ai jamais eu de mal avec l’autorité, simplement la flemme d’y obéir. Bien que j’aie l’air d’un branleur qui se moque totalement des règles, c’est faux : j’ai sans cesse écouté le règlement intérieur, je me permets juste quelques infractions quand il s’agit d’un pari avec Spencer. Je suis sage à défaut d’être travailleur, il est cependant hors de question d’accepter un tel deal. Je serre les dents, me retiens de rire quand ses ongles gratte ma nuque, camoufle le tout en un grognement désapprobateur, me dirige vers l’eau et l’y pose, prends un moment pour souffler. Je m’étale ensuite sur le sable, fixe le ciel un instant.
- Très bien, Pichu. J’ai rien à faire de la journée de toute façon.
Et, sur ce semblant de docilité, je la laissais aller dans l’eau, attendant qu’elle soit bien éloignée pour la pousser du bout de pied dans la flotte, la mouillant entièrement. Fier de moi, je lui tirais la langue, lui tournant ensuite le dos pour attraper ma serviette et l’étaler sur le sable. Flemmard, je m’étalais de tout mon long dessus, m’enfonçais des lunettes de soleil devant les yeux et posais mes mains sur mon torse. Belle sieste en perspective, non sans une petite provocation d’une voix moqueuse.
- J’te dirai bien « Attaque Fatal-Foudre », mais t’es une gamine de 9 ans toute trempée et pas un Pokémon.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Dim 24 Aoû 2014 - 1:39
aujourd'hui t'es mon esclave
« Nope, j'suis pas du genre à pleurer pour rien, j'ai plus 9 ans. Où est le rapport ? Sourcil arqué, mine pensive. Ouais, t'as vraiment pas compris. Parce que c'est pas important – et que tu es d'une subtilité tout simplement pachidermique (sisi). Néanmoins tu continues ta torture capillaire, persuadée qu'il finira par craquer. Ton regard se fait fier et décidé ; signe que tu ne changeras pas d'avis même si ta vie en dépendait. Tu laisses tes pieds tremper dans l'eau suffisamment tiède à ton goût, ronronnant tranquillement. Très bien, Pichu. Maîtresse Pichu. J'ai rien à faire de la journée de toute façon. »
Tu patauges d'un air serein, ravie d'avoir un esclave à ton entière disposition pour une après-midi entière. Esclave qui te donne un redoutable coup de pied pour te faire tomber dans le liquide – celui-ci paraissant brusquement glacial –, tirant ensuite la langue d'un air moqueur et fier. Tu restes la tête sous l'eau jusqu'à ce que tes poumons te hurlent de remonter, secouant ta chevelure pâle comme un petit chien. Tu lui lances ton célèbre regard qui tue, le toisant du haut de ton mètre cinquante. Il cherche la guerre, hein ? Eh bien il va l'avoir, et tu sais exactement quoi faire. « J'te dirais bien ''Attaque Fatal-Foudre'', mais t'es une gamine de 9 ans toute trempée et pas un Pokemon. Ca te rend triste, parce que ton rêve c'est d'être un vrai Pichu. T'es petite et mignonne, il te manque que la maîtrise de la foudre ! Tu replonges dans l'eau et en récupère un maximum dans ta bouche, le goût salé t'écoeurant un peu – l'eau de mer, c'est pas très bon. Tu te caches derrière un air innocent et gambade vers lui... Pour cracher le contenu de ta cavité buccale sur lui. Avec un peu de bave, très sexy.
« Vengeance, si je ne suis pas satisfaite par tes services, je te crache dessus ! Et si tu répliques je serais sans pitié, ok ? Rire plein de joie, puis tu fuis en direction de l'eau, persuadée qu'il ne réagira même pas. Tu te laisses tomber et profites de la chaleur et de l'absence de vent, bercée – et parfois violentée – par les vagues. Tu restes proche du bord et t'adresses à lui d'un air parfaitement calme, yeux fermés. Tu veux pas te baigner ? T'es en maillot, c'est stupide ! En plus tu vas avoir des coups de soleil si tu restes comme ça, j'suis sûre – enfin c'est je sais plus qui qui me l'a dit. Tu t'appelles comment, toi ? J'parie que t'as un nom genre hmm... David ? Moi j'aimerais bien m'appeler Cookie, c'est drôle comme prénom ! »
Et te voilà partie dans des réflexions intenses. « Si le prénom Cookie existe, peut-être que, dans le monde, quelqu'un s'appelle Framboise ! Des cookies à la framboise, ça doit être bon. Mais je préfère l'abricot. Tu penses que ça existe, comme prénom ? Et j'me répète j'ai pas 9 ans, j'en ai 18, mais comme t'as l'air un peu con j'te pardonne ! Tu te relèves subitement, le fixant intensément. Eh, t'as pas faim ? Moi, j'veux une glace ! Une grosse glace dans une coupe avec de la chantilly et au moins trois boules. C'est quoi ton parfum préféré ? Moi j'en ai pas, elles sont toutes bonnes. J'ai vu à la télé, en Italie y a des glaces qui s'appellent Goudron. Y a du vrai goudron dedans ou non ? Parce que ça doit pas être très bon, le goudron. T'en as déjà mangé? Tu sors de l'eau précipitamment et étends ta première serviette toute bleue à côté de la sienne. Tu sors la deuxième et la lui tends en prenant une mine plus sérieuse. D'un air faussement arrogant, tu ordonnes.
« Sèche-moi. Après, on ira acheter des glaces. Si t'as pas d'argent je veux bien t'en prendre une, mais t'auras que deux boules max. Oh et si t'en veux pas tant pis, tu viens quand même ! » Nouvelle oeillade, l'air de dire « si tu refuses je serais très méchante » alors qu'au fond tu fais ça juste pour t'amuser – et accessoirement pour être gentille. Après tout, tu proposes de lui offrir une glace, c'est pas rien.
Facepalm intérieur, elle comprend pas la logique et ça me fait presque peur. Parfois, je regrette presque d’être aussi tolérant et gentil à l’égard des gosses - et bien qu’elle s’acharne à dire qu’elle a 18 ans, j’ai bien du mal à la croire. Elle avance dans l’eau, et plutôt que de se soucier de sa propre vie, la seule chose qu’elle trouve à faire est de me corriger. Maîtresse, sérieusement. Je soupire, regarde son corps de naine à moitié noyé après mon coup de pied et ça me fait presque de la peine. Elle croit sérieusement qu’elle est en mesure de faire sa loi alors qu’un coup de vent l’enverrait à 20 mètres de la côte ? Je suis d’autant plus blasé, je suis presque tenté de jouer le jeu - mais je me contente de rester silencieux, la regarder avec fatigue pour ce nouvel affront.
Cette gamine est normale ? Je soupire, m’allonge sur ma serviette en ignorant son regard censé être intimidant et me détend. Le soleil, la chaleur, la plage, un peu de temps à bronzer… pendant quelques instants, j’ignore tout ce qui se passe autour de moi et me contente de me reposer comme le branleur que je suis. Enfin, j’aurai pu continuer longtemps si Saphir ne s’était pas ramené pour me cracher de l’eau à la figure - et je manquais de l’assommer en me redressant, me contentant d’une tape sur sa tête pour lui montrer mon mécontentement. Je crois que c’est dans ce genre de moments que les hommes captent qu’ils craindraient s’ils avaient des enfants - c’était mon cas à vrai dire.
Je m’apprête à répliquer à sa menace ridicule mais elle s’éloigne, me laissant seul avec mes démons : cette irrésistible envie de me gratter le derch, et celle de lui coller une baffe. Pourtant je soupire, écoute et supporte son speech tandis qu’elle repart dans l’eau comme une enfant à la plage. Comment j’suis censé croire qu’elle a 18 ans après un tel comportement ? Je hausse un sourcil, commençant définitivement à me demander ce qu’elle avait pris.
« Tu veux pas te baigner ? T'es en maillot, c'est stupide ! En plus tu vas avoir des coups de soleil si tu restes comme ça, j'suis sûre – enfin c'est je sais plus qui qui me l'a dit. Tu t'appelles comment, toi ? J'parie que t'as un nom genre hmm... David ? Moi j'aimerais bien m'appeler Cookie, c'est drôle comme prénom ! - Si je m’appelais cookie j’me suiciderai. »
Je supporte un nouveau regard assassin, blasé de ne pas arriver à lui faire comprendre qu’elle est très loin de me faire peur. Comment avoir peur d’une enfant d’1m50 en train de gambader à la flotte ?
« Si le prénom Cookie existe, peut-être que, dans le monde, quelqu'un s'appelle Framboise ! Des cookies à la framboise, ça doit être bon. Mais je préfère l'abricot. Tu penses que ça existe, comme prénom ? Et j'me répète j'ai pas 9 ans, j'en ai 18, mais comme t'as l'air un peu con j'te pardonne ! - Tant mieux, si c’est juste un peu, j’suis rassuré. »
C’est presque un compliment ce qu’elle me fait - on m’avait jamais dit que j’étais pas complètement con. Elle se lève, comme si ma remarque lui avait pas plut, et je fais mine de me curer le nez genre « je m’en branle » ce qui n’est pas totalement faux : j’écoute à peine son discours sur le goudron et entreprenant de rendre mon organe nasal tout propre, utilisant l’eau comme miroir sans bouger de ma place - pas vraiment pratique mais on fait comme un peu. Quand elle se tait, je tourne la tête vers elle, surpris de la situation inattendue et me prends sa serviette dans la gueule -ça fouette, donc je retiens même pas le aïe- et au passage, un nouvel ordre. Haussement de sourcil, une fois encore. Elle me fait tellement pitié que je décide de céder.
- Ok, maîtresse Pichu. Paie-moi une glace chocolat et on peut-être que je t’appellerai comme ça tout le temps. ‘fin si me mouilles à chaque fois que je dors, c’est pas la peine.
Je tire la langue, joueur. J’ai décidé de suivre son délire, mais elle doit respecter ma flemmardise. J’attrape la serviette, l’enroule dedans et l’attrape comme une enfant (physiquement ce n’est pas totalement inexact) la posant sur mes épaules. Sourire aux lèvres, j’efface en quelques secondes la distance qui nous sépare du stand de glace et la repose sur le sable. Lui laissant un temps pour commander, je m’affale à nouveau dans le sable, flemmard.
- Alors, paraît que c’est la merde à l’école en ce moment ? dit-il comme s’il parlait à une môme qui revenait de la maternelle. Y’a le brun là, Hervé ou j’sais plus trop, avec son délire d’Entrobite… j’suis un peu à la ramasse, tu sais ce qu’ils foutent lui et ses potes ?
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Mar 26 Aoû 2014 - 12:58
aujourd'hui t'es mon esclave
Tape sur la tête – aïe ? Non, bien sûr que non – et commentaire désobligeant. Se suicider pour un prénom ? C'est complètement stupide mais pour une fois, tu ne répliques pas, trop occupée à profiter de la tiédeur de l'eau. Alors que tu pars dans tes réflexions, il continue d'être d'une attitude qui aurait agacer n'importe qui, mais qui t'amuses juste – même si s'enfoncer un doigt dans le nez c'est un peu dégoûtant.
Au moins, t'arrives à lui faire mal avec ta serviette, une bonne chose de faite. Sourire triomphal, tu attends qu'il te sèche ; et tu t'attends à ce qu'il le fasse avec douceur et affection. Mais non, il t'enroule dedans comme un rouleau de printemps et te dépose sur ses épaules. Ce qui, en réalité, équivaut à te poser sur un espèce de trône, non ? Esclave & trône à temps plein, quelle profession géniale ! « Eh, tu vas aussi être mon tr... Ok, maîtresse Pichu. Paie-moi une glace chocolat et peut-être que je t'appellerai comme ça tout le temps. 'fin si me mouilles à chaque fois que je dors, c'est pas la peine. Brutalement coupé dans ton élan par un vulgaire esclave, quelle honte. Tu tripotes ses cheveux en représailles, resserrant les pans de ta serviette autour de ton petit corps tout mouillé. Bon, au moins il obéit, bon point pour lui. JE DISAIS DONC. Je t'autorise aussi à porter ma royale personne quand j'aurais besoin de voyager avec efficacité. Mais comme je sais que t'as la flemme, j'te demanderais pas d'aller très loin, t'inquiète. » Eh oui, tu es une reine d'une bonté incroyable – et t'aimerais bien qu'il te le fasse remarquer, c'est la moindre des choses. Une fois face au vendeur de glace, tu lui tends son cornet – à peu près trois fois moins grosse et moins cher que le tien. Mais tu t'en fiches, parce que t'en que tu as de l'argent, tu peux le dépenser. Et le lâcher dans de la nourriture, c'est le fait la plus normal du monde.
« Alors, paraît que c'est la merde à l'école en ce moment ? Y'a le brun là, Hervé ou j'sais plus trop, avec son délire d'Entrobite... j'suis un peu à la ramasse, tu sais ce qu'ils foutent lui et ses potes? Eclair de lumière dans ton regard, c'est un de tes sujets préféré – parce que même si t'y comprends rien, t'es un peu au courant grâce à ton squattage dans les chambres des autres. Coup de langue sur ta glace ; tu le regarde avec des étoiles dans les yeux – pas grâce à lui, mais grâce à toi, tu sais quelque chose, c'est bien ! Alors déjà c'est pas Hervé c'est Heath, faut être attentif heiiiiin. Ensuite, Entrobite comme tu dis c'est fini depuis un moment, là c'est RED et la vague je crois. Pause, le temps de mordre – et couiner en le faisant – ta glace. Ils essayent d'être entendus si j'ai compris – et je comprends tout donc. En fait j'ai pas fais gaffe à tous les détails mais pour qu'on les écoute ils cassent des trucs. Ca je sais pas pourquoi, peut-être qu'ils comptent reconstruire un mégaphone avec les débris ? Bref je sais pas si ça va marcher, mais à cause de ça dans ma chambre j'ai plus d'eau ni rien, parce que y a un membre de RED dans notre dortoir... »
Tu lui en veux pas, grâce à ça t'as une excuse pour passer encore plus de temps dans la chambre de Nate – même si t'en avais pas vraiment besoin. Tu continues ta glace en frissonnant, c'est froid mais tellement bon. « Bon alors David, t'es en quelle classe? Il a pas répondu à ta question, donc il s'appellera David. Et j'te mouillerais plus, si tu m'appelles maîtresse Pichu moi ça m'va ! Sourire éclatant, nouvelle morsure. Et comment ça se fait que t'es au courant de rien ? J'pensais que tout le pensionnat il savait, avec monsieur Prismver et tout. Bref, on s'en fiche en fait. T'as quel âge ? Faut bien que je m'informe sur mon esclave, nnnnh. » Dernier geignement, ça fait mal mais on s'habitue vite au froid sur les dents. En plus, t'es une spécialiste en ce qui concerne l'avalage de jus de citron, donc les trucs douloureux, c'est pas la première fois que tu les expérimentes.
Tu croques le cornet en te foutant de la crème glacée partout et léchouille le tout – décidément, niveau élégance t'es au sommet. Nouveau frisson à cause de la sensation gelée, mais tu lâches pas et dévores carrément le tout, t'essuyant méticuleusement par la suite. « C'est chocolat ton parfum préféré ? C'est trop classe. Regarde, moi j'ai du nutella, de la framboise et le meilleur : de la crème à la cerise avec quelques morceaux. C'est gros mais c'est trop bon ! Oui, actuellement tu as l'impression d'être une experte en train d'expliquer le sens de la vie à un nourisson, mais bon, tu vas aussi t'habituer à cette sensation – après tout, tout le monde peut pas être mignon et intelligent comme toi.
Je me mords la lèvre, commençant réellement à regretter mon acte. J’ai toujours pensé qu’elle me lâcherait les chaussettes -ne serait-ce que dans son intérêt nasal- une fois que j’aurai accepté un minimum de ses revendications, mais visiblement c’est pas le cas. Debout devant l’eau, une gamine sur le dos qui vous tyrannise, c’est presque moi qui était pitoyable. Ma langue vient humidifier mes lèvres pour m’empêcher une remarque désobligeante. Peut-être que j’aime les gosses, mais la patience n’est pas mon point fort - même si je fais de mon mieux pour l’arranger. Et ça, ce n’est pas seulement dans son intérêt. J’ai toujours été impatient. Impétueux. Incontrôlable. Impulsif. Combinez tout ça, je vous assure que le mix est souvent violent - plusieurs personnes en ont déjà fait les frais, dans mon enfance comme au pensionnat.
Pourrai-je faire du mal à n’importe qui ? Certainement. Et c’est ce que je redoute quand ma patience est mise à mal, même pour des sottises de ce genre. Il est pour ça, ce masque, pour m’éviter ces crises de colère. Il est pour ça, le Orest plein d’humour, qui prend les choses du bon côté. Il a toujours eu cette utilité, en plus de mon code de normes qui limitait les dégâts. Ne jamais frapper une petite fille, sous aucun prétexte, aussi forte soit-elle. Ne jamais frapper d’enfant. Code de conduite qui ne devait jamais être piétiné. Et pourtant j’étais comme ça, à douter, à soigner mes gestes comme si une autre volonté menaçait d’écraser cette gamine. C’est la conscience, la conscience de ma propre faiblesse qui me tourmentait.
Et ça me rendait fou, au-delà de tout ce que je pouvais dire.
« Alors déjà c'est pas Hervé c'est Heath, faut être attentif heiiiiin. - C’pareil, les prénoms en H t’façon… - Ensuite, Entrobite comme tu dis c'est fini depuis un moment, là c'est RED et la vague je crois.… - C’un club de surf ? »
Regard désintéressé du type qui s’en branle mais qui lançait le sujet deux minutes plus tôt. La désinvolture va vite plus faire le poids. Je renifle pour meubler au-delà du silence, ou peut-être pour couvrir ce couinement honteux qu’elle a en mangeant sa glace. Mon regard vrille sur elle, l’observe avec curiosité, me demandant comment on pouvait donner une telle place dans sa vie à une glace. Un McDo ou un Burger King, je comprendrais, mais une glace, à 4 ou 8 boules, ça m’échappe. Ma langue claque machinalement dans ma bouche, réflexe devant l’activité buccale sous mes yeux et je me rends compte que j’ai oublié ma propre glace. Je la gratifie de quelques coups de langue, décidé à prendre mon temps, écoutant ses paroles.
- Pas d’chance. Comme la route arc-en-ciel dans Mario Kart, ça craint.
Références de génie comme toujours. Je hausse les épaules, me rappelant qu’elle s’y accroche et ralentis mon geste juste à temps pour éviter que sa glace ne lui saute des mains. Au-delà de quelques remarques, je suis pas vraiment utile dans la conversation. Je suis pas vraiment utile - je décide donc de rester silencieux et la laisser finir, jusqu’à ce qu’une réponse pertinente me vienne. Décision que je regrette dans l’instant quand elle me sort un speech sur mon soit-disant esclavage, tout comme le fait d’avoir cedé à ses caprices. L’idée, c’est simplement de limiter les appellations pour au moins lui laisser cette satisfaction d’avoir gagné sans pour autant se rabaisser à ça. Les réflexions sont pas mon fort, c’est peut-être pour ça que je suis fier de cette idée.
- J’m’appelle Orest, j’ai 18 ans, classe E. J’crois que je dormais quand y’a eu le discours. Flemme de demander sur quoi c’était et j’ai fini par zapper.
Je lève les bras du type résolu, bien incapable de lui faire comprendre autrement l’étendue de mon désintérêt pour cette guerre. Elle m’explique une théorie sur les glaces, mais bien vite, sa voix se réduit à un bruit de fond quand mes pensées s’agitent. La plage, et l’absence d’eau, ça me semble presque évident, et c’est très, très loin de me plaire. Je souffle silencieusement, la fais descendre de mon dos en l’attrapant d’une main et la pose devant moi. Je m’assois en face d’elle, croise mes jambes sur le sable.
- T’fais comment pour te doucher sans eau ? Tu viens pas là pour ça j’espère ? Dis-moi que t’en a parlé à l’administration, parce que sinon j’y vais de suite. Et par la même occasion, j’irai calmer à ma façon ce connard égoïste de RED qui vous a coupé l’eau.
Je croque la glace. Premier élan de sérieux, et pourtant, le ton était calme. Colère froide.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Mer 3 Sep 2014 - 16:16
aujourd'hui t'es mon esclave
Doigts fourrés dans ta bouche pour les laver de leur sucre, tu fermes quelques instants les yeux, comme concentrée dans ta tâche – lécher méticuleusement une main, c'est tout un art. Rebondissant légèrement sur ses épaules, tu te penches pour le regarder droit dans les yeux, alors qu'il se présente enfin. J'm'apelle Orest, j'ai 18 ans, classe E. J'crois que je dormais quand y'a eu le discours. Flemme de demander sur quoi c'était et j'ai fini par zapper. Well, face à lui tu te sens clairement supérieure. Un, il a accepté d'être ton esclave – sans savoir qu'il le resterait et ce que ça signifiait exactement, peut-être – et deux, il suit même pas ce qu'il se passe dans l'établissement où il étudie. Même toi t'as eu la force et la bonne idée de te renseigner sur les événements. Enfin c'est surtout que dans ta classe, tout le monde en parle et ça te rentre dans le crâne quand tu pionces, du coup forcément, t'oublies pas grand-chose. Jusqu'à ce que ton attention soit détournée par telle ou telle chose.
Il te dépose sur le sol et pose ses fesses par terre, t'arrachant un grognement de protestation. Ses épaules elles sont confortables, et un trône n'éjecte pas sa reine comme ça sans rien lui demander. Tu t'apprêtes à l'éduquer d'une manière des plus douces – comme donner une tape dans sa glace et lui enfoncer dans le nez ou dans la gorge – lorsqu'il prend un ton particulièrement sérieux. Ca fait bizarre, tellement que sur le coup, tu la boucles juste. T'fais comment pour te doucher sans eau ? Tu viens pas là pour ça j'espère ? Dis-moi que t'en a parlé à l'administration parce que sinon j'y vais de suite. Et par la même occasion, j'irai calmer à ma façon ce connard égoïste de RED qui vous a coupé l'eau. Ton petit corps se tend subitement, comme un chiot qu'on a traumatisé.
C'est simple, quand un truc qui vous dépasse de trente centimètres passe de « couillon adorable » à « gros méchant bien sérieux » c'est assez dur de s'adapter en une seconde. Mais en bonne reine, tu te reprends rapidement et frottes tranquillement ton nez, prenant un air mi-amusé mi-exaspéré. Non mais t'as rien compriiiis ! Déjà j'me lave chez Nathaniel, j'vais pas me doucher dans l'eau salée c'est dégueulasse. Ensuite t'y es pas... Tu profites de cette occasion pour utiliser ta mine sérieuse et sombre, sur laquelle tu t'es entraînée pendant très longtemps. Tu te penches vers lui en le fixant. Il y est pour rien, c'est justement l'administration qui a coupé l'eau. Il faut qu'il le paye tout seul et il peut pas. Redressement, large sourire. Oh et si tu lui fais du mal à ce connard égoïste comme tu dis, j'serais obligée de t'enfermer dans un cachot. Tu veux pas devenir un sous-esclave, si ?
Sans gêne et sans prévenir, tu glisses pour t'installer sur ses jambes et plonges ton index dans sa glace pour en chourer un peu. Langue tirée, doigt nettoyé et mine des plus innocentes – t'es fière de toi parce que t'as l'impression d'avoir un total contrôle de lui, alors qu'il pourrait t'envoyer valser en un coup de vent. Mais la domination n'est pas physique, elle est psychique. Parce qu'il a accepté d'être ton esclave et qu'il a pas le droit de briser cette promesse.
Tu attrapes une de ses mains et tires sur son auriculaire, sourire lumineux au bout des lèvres. Tu t'y connais en manga ? J'ai vu dans je sais plus quoi que les élèves, ils lient leurs petits doigts pour tenir une promesse, et qu'après ils sont obligés de s'y tenir. Tu lèves vers lui tes saphirs, les plongeant carrément dans ses mirettes. Sérieux absolu dans ton regard, sans pour autant que tu cherches à faire peur. On va poursuivre le marché, mais cette fois je vais aussi jurer quelque chose. A toi de choisir quoi, en échange tu restes mon esclave jusqu'à ce que je veuilles plus !
Bon, à la base t'avais voulu lui faire un coup en douce – ne pas le prévenir qu'il le serait beaucoup plus longtemps qu'une journée – mais finalement, dans ton infinie bonté, tu as décidé d'être une reine exemplaire et, peut-être, de rendre ce marché plus intéressant.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Jeu 4 Sep 2014 - 3:53
Je ne sais pas qui est Nathaniel, mais mes sourcils se haussent, surpris qu’elle ait eu l’intelligence de penser à un stratagème pareil. Mon regard se détend un instant, la colère m’empêche d’envisager l’éventualité qu’elle m’ait menti. Si elle peut se doucher, même de cette façon, ça m’évite de taper un scandale près du bureau du directeur - bien que j’en serai capable. C’est vrai que c’est répugnant, c’est bien pour ça que je m’égare dans tant de sérieux - ils ont beau vouloir protester contre RED et le pensionnat, l’administration pourrait prendre des mesures pour séparer les rebelles des autres élèves. Ils ont des dortoirs gigantesques, un budget incroyable, et ils ne prennent même pas la peine de déplacer ceux qui se trouvent avec ces personnes-là ? Bullshit.
« Non mais, j’vais les… - Il y est pour rien, c'est justement l'administration qui a coupé l'eau. Il faut qu'il le paye tout seul et il peut pas. »
Je cligne des yeux, surpris devant un tel altruisme de sa part. Son caractère actuel me suggérait qu’elle était du genre à adapter les autres à sa propre personne plutôt que l’inverse - pourtant, c’était différent. Peut-être qu’elle était proche de ce type, malgré ce qu’elle pensait de sa position, mais ça dépassait le cadre de la stupidité et de la naïveté. Comment pouvait-on couvrir un type pour ses agissements sans partager ses idéaux ? Je grimace, garde mes yeux rivés sur elle, mon visage se décompose quand elle profane une nouvelle menace. Elle est sérieuse ? Elle espère réellement pouvoir m’enfermer dans sa cavane sans que je ne réagisse ?
Je soupire, commence à me redresser quand elle s’installe sur mes jambes, picorant un bout de ma glace. Froncement de sourcils face à un tel geste, moi qui n’ait pas vraiment l’habitude qu’on touche à ma nourriture. Les gens n’osent pas, sans doute effrayés - peut-être la réputation des E ou mon physique ; je ne pense pas que les chieurs de l’école aient vraiment dans leurs projets de s’en prendre à des géants. Elle ose tout pourtant - et elle n’a même pas peur, glisse son doigt dans le mien pour l’emprisonner, bien que je puisse certainement me défaire sans mal. Je reste silencieux, écoute ses explications brèves sans oser dire un mot. Ou presque.
- J’connais Bob l’éponge, ça compte ?
Ta gueule Orest. Elle lève ses yeux pour croiser les miens, teintés d’un ennui surprenant. Je suis incapable de dire ce dont j’ai envie, je me contente de hausser les épaules en y réfléchissant. Ma langue se glisse hors de ma bouche un instant, nervosité - puis une idée me vint, substituée d’un sourire malicieux. Mon doigt se serre davantage sur le sien, en évitant tout de même de lui faire mal, et je prends la parole pour exprimer mes revendications.
- J’veux que tu prennes soin de toi. Avec RED, avec les douches autre part, tout ça. C’est tout c’que j’veux, et c'est une promesse, right ? Tu dois le tenir.
Gentillesse, ou ce qui y ressemble.
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Sujet: Re: SLT J'AI ENVIE DE PISSER Sam 6 Sep 2014 - 11:21
aujourd'hui t'es mon esclave
Bon, il connaît Bob l'Eponge. Techniquement, c'est une bonne chose, puisque Bob l'Eponge est un dessin animé partiellement génial. Tu ne retiens pas l'éclatant sourire en l'entendant, décidément il est plus con qu'un manche à balai ! Main libre qui démêle d'un rapide geste ta touffe pâle, tu lui tires la langue et poursuis tes explications, amusée par chacune de ses réactions. Son doigt serre légèrement plus fort le tien, te surprenant un peu. J'veux que tu prennes soin de toi. Avec RED, avec les douches autre part, tout ça. C'est tout c'que j'veux, c'est c'est une promesse, right ? Tu dois le tenir.
A ton tour d'ouvrir stupidement la bouche et de cligner des yeux, hésitant entre prouver que tu es un peu plus qu'une gamine idiote ou juste le serrer si fort dans tes bras qu'il étoufferait – fait impossible en considérant que tu as tout juste la force nécessaire pour porter un sac.... rempli de nourriture. Une motivation très utile, au passage. Finalement, tu frottes ton nez avec ton index et, pour une des rares fois de ton existence, tu sens tes joues se teinter d'une légère touche rouge. Pfeuh, j'ai pas besoin de te promettre ça pour le faire...
On t'accuse souvent d'être victime de troubles de la personnalité. Passant du sérieux absolu à l'innocence et la désinvolture en quelques secondes, ou de la petite fille sans gêne à l'adolescente que tu devrais être – au fond, tu l'es, mais tu refuses de grandir, persuadée que le monde des adultes est trop ennuyant pour toi. Alors tu fais comme si tu étais conne, tu souris et tu abordes les inconnus comme si c'était parfaitement normal. A force de faire semblant, tu crois tes propres mensonges, tu t'enfonces dans ton rêve de bonheur sans accroc et tu n'arrives plus à en sortir.
Regard tourné vers le sol, visage quelque peu coloré, tu soupires et intensifies la pression sur ses doigts. C'est pas le moment d'être déstabilisée. Ok, je vais... Faire gaffe. T'façon tout le monde a décidé de me protéger comme si j'savais pas me débrouiller toute seule. Joues gonflées, ton esprit te force à croire que l'indépendance est la meilleure solution. Pourtant, on te l'a répété ; t'es pas aussi forte que tu l'assures, que tu le crois. T'es même physiquement faible, toujours couvée précieusement par ton entourage.
Tu lèves subitement le regard, sourcils froncés mais sourire provocateur aux lèvres. Voilà, restes comme d'habitude, t'as pas besoin de lui prouver quoi que ce soit. Par contre, j'veux un autre truc. Tu seras pas que mon esclave ou mon trône, enfin mon moyen de bouger. Tu seras aussi... Pause durant laquelle tu libères ta main et lui tapotes les cuisses – dans l'optique d'imiter un roulement de tambour. Mon ami ! Doigt pointé vers lui de la même manière que Sacha lorsqu'il se lie avec un pokemon, tu le défies des yeux de refuser ton offre – ton ordre, puisque maintenant qu'il est ton esclave, il va devoir t'obéir au doigt et à l'oeil.
Fière de ta fourberie, tu ne lui laisses pas le temps de réagir et bondis sur lui, pour mettre en place la deuxième phase de ton plan préparé depuis le début. Objectif principal : réussir à faire un câlin à quelqu'un que tu ne connais pas depuis longtemps sans te faire rejeter. La plupart des élèves sont trop coincés et c'est nul, tu t'approches d'eux en tendant les bras – avec un petit filet de bave très sexy – et ils s'enfuient en courant ou t'envoient balader. Triste existence passée à se faire repousser par ceux que tu voudrais compter dans tes amis. Tu enroules tes bras autour de lui et le serres contre toi en ronronnant, contente de réussir la première partie de l'objectif.
Sa réaction signera la fin ou la continuité de ta joie – de ta gentillesse, aussi. Frottant ton visage contre ton esclave, tu souris de toutes tes dents, sûre qu'il ne fera rien qui pourrait te contrarier. Et t'as pas l'intention de bouger de là de toute façon, donc il fera avec. C'est confortable, un trône-esclave. Saphirs levés vers lui, mine presque suppliante. Je pourrais te mettre une laisse, diiiiiis ?
« Pfeuh, j'ai pas besoin de te promettre ça pour le faire… - Tous les mecs de 50 centimètres de plus que toi ne prendront pas aussi bien les ordres que tu leur donneras. Mais après, tu fais c’que tu veux. »
Sourire espiègle. Je vois ses joues se teinter de rouge et un air entre amusement et arrogance se dessine sur mon visage - je la regarde de haut, gardant ce sourire en coin. J’en ai déjà eu, des réactions de ce genre, après des paroles totalement hors sujet, mais pas dans ce genre de circonstances. En général, c’est quand je plaçais une remarque bien entendue au beau milieu d’une conversation sérieuse avec une demoiselle - on peut être aussi froid que possible, mais face à la surprise, rares sont ceux (ou plutôt celles) qui ne font pas montre d’expressions faciales hilarantes. Alors, c’était ça son truc ? L’attention ? Elle maudissait le sérieux et se réfugiait dans ses bêtises, 18 ans, évidemment - une gamine n’aurait pas réagit de la sorte suite à ça.
Elle reprend la parole et peu à peu, mon sourire s’efface, la surprise me gagne. Tout le monde a décidé de la protéger, ça me semble bien normal - que ferait une fille de ce gabarit si quelque chose lui arrivait ? J’hésite encore un sourire moqueur et une expression emplie de compréhension, décidant finalement de pencher pour l’impassibilité. Entre les deux, pas de décision à prendre - je mords ma lèvre inférieur comme si sa plainte me laissait sans réaction, n’ayant en réalité nulle part où me mettre. Comment lui dire qu’il est normal de penser qu’elle ne peut se débrouiller ? Plus encore, que c’est probablement le cas ? Je hausse tout simplement les épaules, l’air de dire que je n’en sais rien.
Vous me croyez quand je vous dis que la suite était pire ? Parce que c’était le cas. L’expression de son visage passa du « étrange » au « tristement ridicule » quand elle me proposa un nouveau deal que j’effaçais d’un mouvement négatif de la tête. Pas question que je serve de siège à une fille physiquement âgée de moins de 16 ans - je me fondis en un visage blasé, les tapes qu’elle m’administra sur les cuisses me sortant de ma torpeur. Son ami. Sourire en coin face à cette preuve de maturité, ponctuée d’une étreinte que je soupçonnais d’être assaisonnée à la sauce salive - mais, malgré tout, je gardais le silence. Tout du moins, jusqu’à ce qu’elle me pose cette énième question, pire que toutes les conneries qu’elle avait pu sortir jusqu’à présent.
- Non.
Clair, net, et un sourire moqueur cette fois, pour témoigner de ma bonne humeur - je me relevais, non sans la porter pour éviter qu’elle ne se casse la gueule. Autant je pouvais jouer le délire, autant il n’y avait aucune chance qu’elle me noue une chose pareille autour du cou - ou aucune autre partie de mon corps. Je saisis nos deux serviettes et les balançais sur mon épaule libre, la regardant du coin de l’oeil. Il faut croire que même à la plage, on se fait de nouveaux amis. D’un pas décidé, je repartis vers le pensionnat, oubliant complètement de me rhabiller, nos deux sac jetés sur mon épaule également. Bâillement pour conclure cette épique aventure, et je pris la route pour retourner à l’école.