SHUT UR FUCK UP • Ft. Artus

*shut up

Tu l'as reçu, son lms. Tu l'as reçu, et t'as enragé. T'es sous tension, t'as foiré avec alessia, et le fait qu'un petit merdeux vienne t'emmerder via messages, en évoquant bien évidemment le sujet qui fâche, ton avenir, alors que t'étais tranquillement dans ta cabane avec orwenn, te fais tout bonnement péter les plombs. Surtout ce merdeux. 

Sullivan. Un gamin, capricieux, arrogant, égocentrique au possible, rageux, con, un a en somme. Mais y en a tellement. Tu ne lui aurais jamais accordé ton attention, s'il ne posait pas des regards si insistants sur victoria et hannah. Jamais. Et pourtant. C'est sans une explication que tu te lèves du canapé, et refermes la porte derrière toi - la porte de la cabane 19, où vit également crystal, cheerleader. Oui, t'as vraiment de quoi t'attiser sa jalousie. Parce qu'un a envie un e. Et comme c'est jouissif.

Tu suis ton lézard dans un silence pesant. T'as de la chance, ta bestiole a un q.i supérieur au tien, et livres rapidement tes lms. Parce qu'il les trouve sans problème, ces personnes - c'est comme ton chien en faite. Et lorsqu'il te mène dans la cour intérieure, tu lances un regard circulaire au lieu. Quelques pas. Et tes iris tombent sur cette silhouette. Il ne t'en faut pas plus. Tu t'avances vers lui, et bientôt, tu saisis son col, le tires vers toi. Pupilles fixées sur les siennes. 

« T'avais pas les couilles de me le dire en face? Tu l'ouvres qu'à l'écrit? » Notamment sur le réseau interne à prismver. D'un geste brusque, tu le plaques contre le mur. Tes doigts se resserrent lentement sur l'habit immaculé, tes phalanges allant se presser contre la gorge du jeune a. Tu l'étranglerais. Mais tu ne peux pas. Par principe. Tu frappes ni les filles ni les mômes en général. Et pour toi, à seize ans, c'est encore un môme.

« T'es si frustré que ça, sullivan? C'est vrai que ça doit être dur, de voir un con sans avenir de e réussir là où t'échoues. C'est rageant. Et c'est pas fini. » Tu finis par relâcher la pression exercée sur sa trachée, puisant dans tout le calme et la patience dont tu peux faire preuve. « Histoire que tu comprennes. Si je l'approche, tu vas faire quoi? Rien. T'as jamais rien fait, et tu feras jamais rien. En revanche, si tu la touches, je te défonce, et tu peux être sûr que je le ferais. C'est bon, t'y vois plus clair? » 

Tu ne sais pas toi-même si tu le ferais. Peut-être. Sans doute. Tu ne préférerais pas. Dans un souffle, tu finis par le relâcher, le surplombant de ton mètre quatre-vingt six - tu commences à te faire à l'idée de dépasser la majorité des prismveriens. T'attends qu'une chose, c'est qu'il se casse, qu'il évite ta présence, tout comme celle d'hannah. Qu'il aille le dire à son frère, si ça lui fait plaisir. Parce que là, tu te sens comme kathleen, que tu es pourtant le premier à arrêter. T'as la rage. Et la furieuse envie de lui en foutre une.
Tu n'as ni confiance, ni considération pour ce mec. Il représente simplement tout ce que tu détestes.

hrp ; pardon c'est nul ghxhbgj. et je change les gifs plus tard.

*shut up

« Je suis mort de peur je dois dire. »

Tu ne cilles pas. Regard accroché au sien. Cette réplique t'es parvenue de nombreuses fois – que ce soit ici ou dans les films. Assez pour à présent s'attiser ta simple impassibilité. Tu sais qu'il fait parti de ces a dont l'arrogance passerait presque avant la rationalité. Il devrait savoir que, pourtant, tu le défonces à ta guise. Enfin, il ne serait pas le seul masochiste dans ce pensionnat. T'as même l'impression qu'ils sont anormalement nombreux. « Mais vois-tu, Myers, c'est pas pour moi que je m'inquiète le plus, mais pour elle. » Léger haussement de sourcils. « Traîner avec une personne aussi écervelée que toi pourrait lui nuire, tu ne penses pas ? Un boulet, un rebut de la société dans ton genre ne devrait pas être avec elle. »

Malgré toi, tu tiques. Ce môme à peine sorti du collège qui pense tout connaître de la vie. Et ce putain de sourire dont tu te serais bien passé au vu de la difficulté que tu éprouvais déjà à garder ton calme – t'es déjà plutôt fier de ton self-control là. « Elle, au moins, a des possibilités d'avenir, ce qui est loin d'être ton cas. Ce serait dommage de lui empoisonner la vie par ta médiocrité, par ton manque cruel d'utilité, tu le sais, Artus, que tu es voué à l'échec, alors n'enfonce pas les gens avec toi. Et j'ai pas d'ordres à recevoir d'un E, si j'ai envie de l'approcher je le ferais, alors tes mises en garde à la con, tu peux t'les foutre où j'pense. »

Tu esquisses un léger sourire, bien que tu sois tendu. Tu sens ton cœur pulser contre ta cage thoracique. T'es au bord d'exploser. « C'est bon, t'y vois plus clair ? » Et c'est le sarcasme de trop. T'as conscience que c'est voulu. Que te voir à bout, au final, c'est carrément l'éclate pour lui. Mais tu te sens pas la force d'y faire abstraction. T'as encore bien du mal à gérer tes émotions, surtout dans des circonstances pareilles. Alors t'y cèdes, comme un con.

Ton poing s'écrase dans son visage, avec toute la violence dont tu peux faire preuve. Et dès l'instant suivant, tu empoignes de nouveau son col, de sorte à pouvoir planter ton regard dans le sien. Tu vas pas plus loin. Pas pour le moment. « Tu crois que t'es le premier à m'attaquer là-dessus? Comme quoi j'ai pas d'avenir, et toutes les merdes qui s'en suivent? » Courte pause. « Mais c'est quoi ton putain de problème, sullivan?! T'as un complexe d’infériorité, toi aussi, pour changer? Qu'est-ce que tu penses provoquer, à part mon poing dans ta gueule, avec ton discours de merde que tiennent tous les a? Je m'en branle de savoir si selon toi je vais polluer l'existence des autres. »

Ta mâchoire se crispe. « Parce que je sais que c'est faux. Et faut être aussi atteint que toi pour croire à une connerie pareille. J'emmerde personne à part toi, mais on peut pas en dire autant de toi. » Tu le dévisages, un instant. « T'as peut-être un avenir, c'est pas pour autant que t'as des potes. » Un souffle. Tu finis par te calmer un tant soit peu. « Approche hannah. En plus d'un vent tu te prendras des coups. C'est tout ce que ça t'apportera. Parce que même si ça te fait chier, ta jolie petite cravate violette suffira pas. Elle suffira jamais. »

*shut up

« Et ? » Léger haussement de sourcil. Comme s'il s'en foutait. T'aurais pu y croire. Si au moins il avait été capable de sourire jusqu'au bout. Semble-t-il que tu aies touché un point sensible sans le savoir – honnêtement, tu pensais que c'était le genre de mec paumé qui s'en fout limite d'être seul au monde. Apparemment pas. Et c'est assez jouissif d'avoir connaissance du sujet qui lui déplaît. C'est un moyen de défense. C'est un moyen d'attaque. C'est toujours bon à prendre, quand on sait que lui a beaucoup d'armes à sa portée pour te flinguer.

« Tu sais Myers quand j'vois la gueule de tes potes j'préfère largement être seul.
- Mec, t'es le premier à baver sur certaines de mes potes.
- Si t'aime traîner avec des merdes ambulantes comme...Goodwin, c'est ça ? C'est ton problème. »

Violente pulsion. Arrêtée de justesse. C'est comme une charge électrique qui se répand dans ton corps, jusqu'au bout de tes doigts. Une colère sourde. Le simple fait d'entendre une insulte destinée à orwenn te rend fou. Souffle. Souffle. Tu vas lui en refoutre une. « Tu dois vraiment être une sous-merde alors. » Il ne se doute certainement pas à quel point tu tiens à cette merde ambulante.

« Et en ce qui concerne Hannah, j'crois que tu dois vraiment être con pour qu'j'me répète mais, je m'en branle de ton avis et si j'ai envie de la voir, je le ferais. Quitte à m'prendre des coups.
-  Mais qu'est-ce que tu piges pas dans-
- De toute façon vous connaissez que ça chez les E, hm ? Vous êtes pitoyables. Retourne casser deux trois trucs avec tes connards d'amis, c'est tous c'que tu sais faire de toute façon. »

Nouveau souffle, sifflant. T'arrives à un point où tes pensées sont simplement monopolisées par ton envie de lui faire fermer sa gueule. Par un quelconque moyen. N'importe lequel. Alors, soudain, tu le pousses violemment, loin du mur. C'est trop. Bien trop en un temps si réduit. Que ce soit aux yeux d'un connard pareil ou d'une amie proche, ça revient toujours. Red, et ses moyens peu orthodoxes auxquels tu participes, dans le vain espoir de t'en sortir. C'est con. Et ça ne fonctionne même pas. Et pourtant, t'essaies. Inlassablement.
Si ça leur plaît pas, qu'ils aillent se faire foutre.

« On est pitoyables? Mais ici t'es le plus minable, pauvre con! On a rien à t'envier! Ni ton club de coincés du cul, ni ta classe de blaireaux, ni ton attitude de grosse tapette qui sait provoquer mais qui est pas foutu de se défendre, ni les putain de râteaux que tu prends! Que dalle! Tu fais pitié, et on t'emmerde bien profond! » Et tu lui craches dessus. Au sens propre du terme.
Tu la salis, sa cravate, sa classe, pour qui le peu de respect que tu avais se dégrade, encore. Ils ne te respectent pas. Pourquoi toi, tu le ferais?

« Je sais faire que casser? Que ça? Pourtant j'ai réussi ce que toi tu réussiras jamais! J'ai su m'entourer sans que ce soit des personnes qui cherchent juste à rallier des gens à leur putain de secte! J'ai su me faire apprécier! J'ai su me démerder seul, et plus que tout, j'ai su gagner la confiance d'hannah et ça tu peux toujours crever pour l'avoir parce que personne peut te faire confiance! Aborde même pas le sujet de qui sait faire quoi alors que toi t'es bon qu'à faire de la lèche à toutes les nanas de ce pensionnat en espérant qu'une accepte de baiser avec toi un jour! Paye toi une pute et fais pas chier putain! »

Tu reprends ta respiration. Et tu te sens à peine mieux.
A peine.

« Casse toi, c'est bon. »