RED 2 ✘ Joach & Anarchy vs. 2 opposants.

Discord and Harmony {RED}.

J♣ oach & Anarchy ♣ RED ∞ RTP ♠ Gabriel & Nathan ♠

C’était la conclusion de la saison estivale. L’événement qui allait pousser Gabriel à démarrer l’Opération Ecstasy dès le mois d’octobre. Jamais Oswald n’avait été aussi puissant dans sa vie : en moins d’un mois, il avait tout gagné. Le respect de ses pairs, la notoriété nécessaire pour être craint, redouté, admiré ou haï. À de nombreux égards, la fin du mois d’août lui conférait une suprématie au sein de Prismver. La Classe S venait de se former, Heath était tombé, WIP… Ben… Fidèle à eux-mêmes. RTP régnait en Maître sur le Pensionnat. Du moins, dans son esprit mégalomane, aucune alternative politique ne pouvait contrer leur puissance pour le moment. Il savait toutefois que cela ne durerait pas. Il savait toutefois que cette « suprématie » s’éreinterait au fil du temps, à mesure que RED se remettrait de l’amnésie d’Ackland, et que la Classe S engagerait des actions coups de poing beaucoup plus violentes.

Portant un regard à sa montre Rolex, Nathan C. Richardson passait de plus en plus de temps avec lui. Les deux adolescents partageaient beaucoup : leur intimité, leur temps libre. On aurait dit qu’absolument rien ne pouvait venir briser leur bonheur. Après tout, celui qui jouissait d’une réputation plus qu’exécrable au Pensionnat n’était pas si… con qu’on pouvait bien le croire. Gabriel s’en servait comme un pion, c’est vrai, mais une jalouse affection s’éprenait de lui ces derniers temps. Quelque chose de bizarre… Quelque chose à quoi il ne faisait pas vraiment attention.

Peu importe, cela ne devait pas obstruer ses pensées dans l’immédiat. Rien ne pouvait vraiment le froisser aujourd’hui. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Le rapport aux sentiments du britannique demeurait assez particulier, il fallait en convenir. La joie ne se manifestait pas une froideur glaciale, et la colère par une froideur glaciale aussi ! Il ne faisait que mimer des émotions pour paraître normal, il ne les ressentait pas en tant quel. Aujourd’hui, il pouvait dire qu’il ressentait une forme de joie. Tous ses intérêts marchaient d’un même pas de concert. Aucune fausse note, aucun raté, aucune mélodie en trop. Tout se déroulait conformément à ses plans, si bien que cela allait finir par devenir ennuyeux. Gabriel aimait les coups d’éclat, il aimait les rebondissements. Tout allait trop bien, tout était trop parfait pour qu’il soit pleinement épanoui. Marchant aux côtés de son petit-ami, il réfléchissait à un moyen de se divertir.

À croire qu’une instance supérieure l’entendait. Nathan avait tenu à la raccompagner. Ce ne devait être qu’un prétexte pour une nouvelle nuit de copulation, mais cela ne dérangeait pas forcément le jeune homme. Au contraire. Il aimait l’avoir à ses côtés, au moins ne risquait-il plus autant sa vie qu’auparavant.
Les bruits sourds provenant de sa cabane le firent soupirer. Il voulait de l’action, oui. Mais pas dans sa cabane quand même. C’était son repère : il y avait toutes ses affaires, tout ce qu’il alalit devoir déplacer chez Nathan un temps. Cette idée l’ennuya profondément plus qu’elle ne le gêne. Mais ce devait être le leitmotiv de leurs ennemis, et sa non-surprise en entrant vint renforcer ce sentiment.

Bien évidemment, ce ne pouvait être qu’Anarchy Scarlet qui finissait de s’acharner contre les lattes de son martelât. Un jeune homme venait de partir dans la cabane d’à côté, Gabriel crut distinguer Joach. Il décida finalement de se prêter au jeu. Après tout, pourquoi pas ? Avec sa canne de bois au manche argenté, il fit taper son bout sur le sol au moment où Nathan prit ses premières exclamations. Sa petite marionnette fonctionnait exactement comme il le voulait, il pouvait être fier de lui.

« Mon amour, attrape ! » Tu lui envoyas ta canne. Vous étiez arrivés main dans la main, et vous veniez de vous séparer pour prendre part à l’altercation. « Visiblement, cette jeune femme n’a pas vraiment compris la dernière fois. Fais ce que tu veux avec ça, je te couvre quoi qu’il arrive. Tu n’auras aucun ennuis. » Détournant le regard, Oswald passa sa tête en-dehors de sa cabane. Il voulait apercevoir le comparse d’Anarchy.

Son cerveau bouillonnait à cent à l’heure. Se saisissant d’un petit papier de sa poche, il prit le stylo de sa poche de chemise. Il y gribouilla quelques mots. « WHITE ! » Hurla-t-il dans toute sa cabane, voire même dans les environs. Le petit lézard apparut du petit placard. Il plaça le message dessus, s’assurant bien que l’autre foldingue ne puisse pas s’en emparer. Il avait déchiré le morceau en deux, un premier qui devait arriver à destination des membres du RTP, un deuxième dans la salle des professeurs dans l’ordre suscité. Il avait bien évidemment une arrière-pensée : provoquer un maximum de discorde avant le retour de l’harmonie.

Agissant avec une dextérité exemplaire, un sang-froid digne des plus grands, Gabriel laissa Anarchy avec Nathan, tout en gardant la porte de sa cabane ouverte. « Joach ! Je te prie de venir assumer tes actes en mon endroit. » Et d’un geste plutôt brusque, il remit ses gants en cuir et fit un sourire radieux à Nathan.

« Je crois bien qu’on va devoir tenir à deux un certain temps. Je m’occupe de Joach, mon chou. » Il alla l’embrasser sur la bouche avec une rapidité imprévisible avant de s’en reculer.

Enfin un peu d’animation avant la rentrée des classes !

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