J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE
InvitéInvité
Sujet: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Sam 27 Sep 2014 - 0:41
J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes
Son pied vint fracasser la porte d’un geste puissant, lui offrant la vision de sa nouvelle salle à présent rénovée. Il aura fallu onze ans. Onze ans, contre vents et marées, pour que l’administration se décide enfin à accorder aux E de nouveaux privilèges. Et encore, c’était un bien grand mot : il n’y avait que la base de la base, de l’équipement si médiocre que même le plus pauvre des A n’aurait pas cherché à le voler. Ces chaises simples, ces équipements basiques, premiers prix, faisaient tellement de peine au polonais qu’il se sentait mal de ce qu’il en ferait bientôt. Pourtant, c’était la mission, et il fallait la mener à bien. D’ordinaire, avec son nouveau pouvoir, ça ne lui aurait pris qu’une dizaine de secondes, mais il ne pouvait pas se permettre de le dévoiler maintenant.
Son regard vrilla sur Narcisse alors qu’il entrait dans la salle, le jaugeant pendant quelques secondes. On l’avait collé avec ce type sans lui demander son avis - parfois, Orest se demandait à quoi penser de lui. Pour l’instant, à défaut d’avoir la moindre information sur le chinois, il se contentait de calculer visuellement la quantité de gel -assez imposante au premier coup d’oeil- que ce dernier avait utilisé pour sa coiffure. Sa langue glissa sur ses lèvres, son regard croisa celui de l’asiatique, il laissa alors un léger sourire glisser sur ses lèvres. Pas un mot depuis qu’ils arpentaient ensemble les couloirs depuis leur chambre. Orest respectait, sans pour autant chercher à établir le contact avec lui - sa confiance n’était pas quelque chose qui s’obtenait aisément.
« Je m’occupe des armoires. »
Une directive avant une suggestion, l’air de dire que c’est son territoire et que Narcisse va devoir s’occuper d’un autre endroit de la salle. Il a adopté ça Orest, depuis peu, cette manie d’intimider les gens pour mener à bien ce qu’il voulait faire. Il ne cherchait plus la sympathie, autant parce qu’il était incapable d’y croire que par manque d’envie. Il aurait espéré Orest, pouvoir déconner avec des amis toute son existence, faire confiance à ses proches, être capable de leur confier tout et n’importe quoi. Il aurait aimé tomber amoureux, poursuivre sa scolarité bancale et trouver un boulot bancal, vivre une vie simple, mais heureuse, avec une fille qui l’aurait apprécié pour ce qu’il était.
Mais c’était tout le contraire. Il se retrouvait là, parmi les terreurs du pensionnat, cas désespéré de scolarité, à démolir les salles d’élèves inférieurs sous ordre d’un soit-disant gamin surpuissant. Il ne connaissait pas le Ranker, mais Orest n’en avait que faire : il lui offrait une sensation inégalable de supériorité en échange de quelques missions, et ça, ça n’avait pas de prix. Il savait Orest, que tout était fichu depuis le départ. Il savait qu’il ne pourrait se ranger dans la normalité dès lors qu’il était incapable de faire confiance aux autres, dès lors qu’il est tombé amoureux de l’élite-même. Il savait qu’il ne pourrait embrasser une vie heureuse, pas quand ce désir co-existait avec un besoin inexorable d’être en haut de la pyramide.
Alors il s’était résolu. Depuis que son ami avait changé de camp, depuis qu’Orest avait mené sa mission à bien, il avait fait son choix définitif. Il s’était confirmé en tant que lâche et égoïste, et, à présent dénué des dernières bribes de son amour propre, il s’était reposé sur Nova. S’il pouvait tout lui confier, c’est bien parce qu’il était aussi indispensable pour elle qu’elle était à présent pour lui - et c’était un lien sans égal. Mais maintenant, Orest le remarquait, cette distance que Narcisse gardait avec eux. Bien trop présent aux côtés de Nova, il n’avait jusqu’à présent pas pu savoir lequel d’eux il fuyait, mais maintenant, les choses étaient clairs. Pour Orest, il n’y avait pas d’autre raison que la peur pour éviter quelqu’un, et à y réfléchir davantage, Narcisse lui paraissait étrange.
Non, pas étrange. Outsider. Comme quelqu’un qui n’avait rien à faire là. Le polonais sortait, par plot de 4 ou 5, tous les classeurs et autres livres de l’armoire, les lançant au travers de la salle comme de vulgaires jouets, jetant quelques regards à son associer. Plus il y pensait, et plus Orest se posait la question - quand enfin il en eut marre d’attendre, son bras entoura l’armoire qu’il flanqua contre le sol d’un coup sec, sans le moindre respect. C’était l’heure du dîner, et personne n’irait les emmerder. Tous étaient occupés, et Orest avait bien envie d’en profiter.
« Hey mec, comment tu t’es retrouvé chez les S ? On a tous une raison d’être là. T’en a forcément une, non ? Parce que j’ai du mal à te voir avec nous. Le prends pas mal, bien sûr. J’te dis la mienne si tu veux, je m’en branle. »
InvitéInvité
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Sam 27 Sep 2014 - 23:53
Swag check swag check
Ca puait. Ouai. Ca puait le pauvre à plein nez. Pas une généralité, les E n'étaient pas tous des mecs dans le besoin...Mais on voyait une grande majorité avait sans doute le besoin de faire la manche le week-end pour arrondir les fins de mois. A la suite d'Orest, Narcisse fronce le nez lorsqu'ils entrent dans la salle de classe des rouges. Y avait une odeur de pseudo propre, de faux semblant, de tentative d'égalité. Blague. Quelle monstrueuse blague. Comme si les E étaient égaux aux D, comme si les D étaient égaux aux C et ainsi de suite. Non. Rictus mauvais, Narcisse se retient de cracher son dégoût sur le parquet fraîchement balayé. Pourquoi ? Comment ? Revenons au début. C'était un ordre, comme toujours, mission balancé sans préavis, destruction. Narcisse s'était vu attribué Orest comme binôme. Le brun à la mine légèrement dépressive par moment, celui qui traînait avec la naine insupportable, le gars dans la chambre des planches à pain. Ca l'avait fait grincer des dents, il avait espéré pouvoir faire équipe avec Anshu comme toujours, mais apparemment aujourd'hui c'était d'autres règles. Tant pis. Il ferait avec. Même si ça le faisait vraiment chier de devoir partager la vedette avec un russe qui ne s'assume pas. Enfin bref, tout ça pour dire qu'on les avait envoyer foutre le bordel dans la salle des E nouvellement rénové, péter des trucs si possible, s'amuser quoi. La base chez les S.
« Si tu veux, après tout chacun ses goûts »
Qu'il prenne les armoires, Narcisse prendra le sol. Qu'importe. Il s'en fiche un peu. C'est pas sa grande passion de tout péter, de jouer les voyous un peu gamins, lui il préfère user des mots. Plus blessant. Ca reste. Comme l'encre indélébile, ça s'insinue sous ta peau, dans tes veines, éternel. Il retire sa veste rouge qu'il accroche à la poste, calmement, précieusement. Faut pas déconner avec les fringues non plus. Coup de main rapide dans ses cheveux pour vérifier qu'ils continuent de défier la gravité et Narcisse se tourne vers la salle. Orest a déjà engagé les négociations. A son tour alors. Et sans plus attendre Narcisse attrape une chaise au hasard et la lance contre le mur, affichant un sourire satisfait lorsque le craquement sinistre se fait entendre. Le mur ou la chaise ? Qu'importe. Encore, et encore, c'est des coups de rage qu'il porte aux bureaux, aux chaises, partout. C'est rare qu'il se laisse aller comme ça. Chaque homme a une part de la Bête mais Narcisse pensait l'avoir maîtrisé depuis le temps. Preuve que non. Et quand le dossier de la chaise craque entre ses mains, c'est la douleur qui lui revient. Bruit du côté d'Orest, ce dernier vient de jeter au sol une de ces armoires ornant la salle. Bingo. Ca fait du bruit, ça vole de partout. Carnage. Narcisse s'arrête un instant pour contempler le spectacle. Et la voix de son binôme s'élève dans la pièce.
« Je m'emmerdais. »
Il lance ça comme on dit bonjour, avouant avec sincérité la cause de sa dépravation. Ennui, ennui, ennui. Dieu aux milieux des humains, il ne sait plus quoi faire pour se distraire. Défier la solitude et la tristesse. Abolir la peur de la stagnation.
« Rester en A me permettait pas de progresser. C'était... Étouffant. »
Il reprend son massacre de table, cutter à la main il grave des insultes dans sa langue natale, tout en continuant de parler. Après tout il n'a rien à cacher. Rien. Si Narcisse a bien une qualité, c'est sa sincérité.
« Je veux être le meilleur. Partout. Et on peu dire qu'être en S me le permet, en quelque sorte. J'ai encore du chemin à franchir et ça m'occupe. Je hais la facilité. Et puis ça me permet de réduire le nombre de personne cherchant à me dominer au nombre de un : le Ranker.»
Rire orgueilleux, Narcisse plonge son regard bleuté dans celui de son camarade. Il est sérieux Narcisse. Cette recherche de la perfection est sans fin et il le sait. Emprunter la voie des S lui semblait être un raccourci, alors il s'y était engagé. Ouai. C'est sur. Il était pas comme eux. Trop au dessus du lot. Dominant. Majestueux. Orest se demandait sûrement la raison de ce mélange volontaire, de ce sacrifice de sa propre personne à l'autel de la violence et de la perversion. Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Et sur la table il inscrit le mot « minable » encore et encore. Passionné.
« Je suppose que la politesse est de te retourner la question ? »
En fait il s'en foutait un peu. D'Orest et de ses raisons. Des autres. Mais la discussion lui permettait de détourner ses pensées du souvenir, alors autant en profiter.
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Dim 28 Sep 2014 - 0:54
J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes
C’est pas vraiment une question de goût. Orest aime juste détruire. Il aime voir les choses se briser, craquer sous le joug de son autorité, de ses gestes, détruire personnes comme objets. Ca calme, mine de rien, même si chez lui c’est un besoin sans fin. Il adore, se nourrit, vit de cette sensation de supériorité à présent - et ce sont des sourires éperdus de regrets et de dégoûts qui se dessinent sur son visage enfin soulagé. Il a ça en lui Orest, ce besoin de faire du mal, cette nature qui l’enferme dans ce besoin inassouvie de domination. Il est paradoxal Orest, parce qu’il a beau continuer de voir l’arrogance d’un mauvais oeil, ça reste quelque chose dont il a besoin. Et là, face à ce type d’une vanité sans nom, il ne sait comment se comporter - parce qu’il lui semble être de la même nature que lui.
Il commence à vider une nouvelle armoire, saisit avec barbarie les objets pour les lancer en évitant soigneusement de toucher son collègue. Il agit vite, sans vraiment faire gaffe - comme s’il fallait faire preuve de soin dans la destruction. Orest lance, prend plaisir, se détend, se complait dans le travail dans lequel il s’est aujourd’hui réfugié. Il a ce regard Orest, du gamin qui a grandit trop vite, ce regard qui semble avoir tout connu, et pourtant, il se perd quand même dans une expression de surprise quand Narcisse lui répond. Je m’ennuyais. Ni plus ni moins. C’était loin d’être son cas, et ses sourcils se haussent - il s’arrête un instant, observe son partenaire avec curiosité, les mots résonnant dans sa tête tant le ton monotone duquel Narcisse les a prononcés l’a surpris.
Je m’ennuyais. Orest ne comprend pas, et ça l’énerve. Son bras vint claquer l’armoire sur le sol d’un geste rapide, le fissurant, et, pour aggraver la chose, marche dessus, dans l’espoir de l’enfoncer davantage. Son regard reste planté dans celui de son camarade, un sourire franc orne ses lèvres. Ce mec est intéressant, incompréhensible. Il a la même force sombre que lui-même possède, le genre de force que l’on obtient en ayant connu certaines choses. En ayant respiré un certain type d’atmosphère. Orest a connu la pire, à son sens, le fait d’être extirpé de sa propre innocence bien trop tôt, d’avoir dû murir avant l’heure. Il n’a beau ne pas connaître du tout Narcisse, c’est en tout cas l’impression qu’il lui donne - celle d’avoir grandit grâce à des malheurs.
« Moi j’progresse pas en E, on aurait dû échanger. »
C’est une pointe d’humour à la surface de toute cette tension, ce jugement, ces mots échangés. Orest juge, garde ses distances tout en donnant cette impression de proximité avec ses blagues. Ils ne sont pas nombreux, ceux qui se rendent compte qu’ils ne le connaissent pas vraiment, et c’est tout fait pour. Il écoute Orest, et ça le surprend de voir quelqu’un être aussi sincère dans ses objectifs, lui qui fait tout pour les préserver. La peur de l’information, la peur d’être manipulé, jugé, fragilisé - il est prudent Orest, c’est dans sa nature. Un animal toujours sur ses gardes, une bête qui ne se repose jamais. C’est sa langue qui glisse sur ses lèvres avec nervosité, une peur à l’idée d’énoncer son propre passé. Mais il est trop tard, il est allé trop loin, poussé par sa propre curiosité.
« J’avais pas 10 ans qu’on a abusé de moi sexuellement. Tous les soirs, pendant un long moment… mon pouvoir me le faisait oublier chaque soir, et ça recommençait au suivant. Bref j’ai fini par me souvenir de tout, ça m’a rendu comme ça, j’imagine. »
C’est dit sur le même ton, monotone, pas qu’il saurait se montrer aussi antipathique que Narcisse vis-à-vis de ses raisons, simplement qu’il voudrait donner cette impression. Il aimerait rester désintéressé, bref, mettre de côté sa propre part du marché, parce qu’il se fout totalement de tout ça. C’est quelque chose qu’il a surmonté, oublié, mis de côté, et à présent, il assume ce qu’il est devenu. Et Orest s’intéresse à Narcisse, Orest aimerait comprendre de quelle façon il est devenu si arrogant, si épris d’arrogance que ça lui paraît à présent normal d’être considéré comme au-dessus. Et c’est une armoire entière et pleine qui traverse la pièce, précédant les paroles du polonais, tiraillé entre amusement et curiosité.
« Tu considères donc les autres S comme inférieurs ? Sérieux, tu déconnes mec ? Tu dis meilleur partout, ça inclue la baston, à moins que j’me trompe. Je pense qu’on sait comment ça finirait si on se battait. T’as du chemin à faire avant d’être le meilleur partout, faut être dingue pour avoir en tête un truc pareil. »
Il s’approche du bureau du prof Orest, et croise le regard du chinois un instant. Il se débarrasse de la chaise d’un coup de pied, saisit le bureau comme pour le retourner, s’arrête un instant. Il réfléchit, stoppé en plein effort, lève les yeux vers son collègue de S, et ça lui vient, comme ça. En écoutant les discours de Narcisse, cette confiance en soi exagérée. En écoutant cet objectif, à la fois fou et irréalisable, qui le laisse sans voix. Parce que c’est quand même du courage et de la volonté avant d’être du mal, et ça, c’est tout ce qu’Orest n’a pas.
« T’es carrément dingue, mec. Et ça me donnerait presque envie de t’aider à le faire. »
Et, sur un nouveau sourire, il soulève le bureau, le retourne d’un geste sec, dans un bruit assez assourdissant. Ils ne vont pas rester longtemps inaperçus, mais ça lui est bien égal. Au fond, il l’admire un peu, ce type, parce que lui ose.
InvitéInvité
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Dim 28 Sep 2014 - 15:42
Swag check swag check
Les déchets volent. Ils créent pas à pas une mer factice de détritus, écume de haine et de mépris. Rétablir l'ordre naturel, retour à l'état initial leur écosystème. Les E devraient être reconnaissant du temps passé, du temps perdu, à tout reconstruire – détruire – de leurs propres mains. Narcisse se noie entre douleur et déception. L'environnement lui donne des boutons, il le sait, il le sent. Foutu salle à l'air pollué par des milliers d'inspirations, expirations de bas étages. Demain il aura sans doute besoin de s'occuper de lui, il allait finir dans un état désastreux, contaminé par la médiocrité du lieu. Une secousse le traverse, il rigole, quand le Polonais répond. Échanger ? Se retrouver en E ? Pitié. Pitié. Il préférait encore stagner en A.
« Hahaha. Moi en E ? A la limite toi en A pourquoi pas... Mais moi ? »
Impossible. Jamais. Ridicule. Narcisse était bien au dessus de ça. Il leur était supérieur. Et comme ultime rappel, le jeune homme défonce une nouvelle chaise sur son bureau attitré. Il parle Narcisse, dévoile les règles et les enjeux, sa vie sort de sa bouche comme l'eau coule d'un robinet. Il aime ça, Narcisse, parler de lui. Surface ou profondeur, il évoque sans aucune honte ce qui le constitue. Silence. Réponse. Peut être que pour une fois, Narcisse aurait mieux fait de se taire. Parler entraîne maintes conséquences, et il n'avait pas prévu celle la. A son tour Orest prend la parole, hésitant comme un funambule sur son fil, il ouvre la bouche et la vérité sort. Coup de poignard dans le cœur, vérité. Narcisse grimace. Il laisse le temps à l'information de s'installer dans son cerveau, regard fixé sur celui de son camarade. Il comprend. Partiellement. Opposés comme l'Ombre et la Lumière, et pourtant si ressemblant.
« Comment ça devenu comme ça ? Con ? Stupide ? Brute ? Hm. Je pencherais pour la troisième option »
Ca persifle entre les lèvres de Narcisse, il sort son arme préféré pour se défendre, préférant mettre de la distance entre lui et les sujets trop sensibles. Il a mal. Il sait combien ça coûte d'avouer des choses comme ça. Il n'a jamais eu envie payer le prix, lui, bien trop cher, malgré son porte-monnaie rempli.
« Je déconne. »
Pas d'excuse mais c'est une phrase balancée qui traverse la pièce à la même vitesse que l'armoire d'Orest. Il s'écarte rapidement pour éviter de recevoir des éclats sur les pieds, passant à une nouvelle table à martyriser. Ses doigts ont mal à force de graver dans le bois, il ne sait plus quoi faire, alors il grave des caractères illisibles pour les non initiés, lentement, tristesse et rage s'imprègnent. Les mots d'Orest repassent en boucle dans sa tête et ça le rend fou. Il étouffe. Et c'est des nouvelles paroles qui viennent lui apporter un semblant de délivrance. Levant la tête versle jeune brun, Narcisse l'observe. Il parle d'atteindre le sommet, de rêve impossible, de folie. Il sait Narcisse. Il sait. Qu'il y a certaines voies impraticables. Oh bon sang, ce qu'il le sait. « Ouai. Sans vouloir te vexer, je me considère comme supérieur. On va pas le cacher, je pense que tout le monde l'a compris. »
Il laisse Orest reprendre, il le regarde agir, détruire comme il respire et cela fait sourire Narcisse. Plus triste, moins pédant. Il sait qu'il est dingue. Il sait qu'il est fou. Et il se complet dans cette folie, il se vautre dans l'espoir, dans le désir. Sans un mot il se rapproche pour se retrouver face à Orest. Silence. Il savoure les derniers mots prononcé avec délectation. Et puis il ose. Lentement il enlève son débardeur, instant sensuel, Narcisse fait toujours dans le spectacle quand c'est le moment de se lancer dans l'aventure. Il montre, avoue, assume.
« Coups de ceintures dans le dos. Ici, c'est une brûlure de cigarette, là aussi. Encore la ceinture. La il avait rien sous la main alors c'était la bouteille de vin qui est passée. Je continue ou t'en as assez vu ? »
Il arpente son corps, ses doigts indiquant les vestiges de son enfance. Cicatrices camouflées sous l'encre noire, on devine encore les contours de la douleur lorsqu'on sait où regarder.
« Si on se bat, peut être que je perdrais. Mais c'est pas ça qui m'arrêtera.Tu vois, des coups j'en ai reçut, des bien plus douloureux que ceux qu'on pourrait m'infliger aujourd'hui. Alors oui, dans un sens je suis le meilleur même au combat. Parce que vous pourrez pas me blesser plus que ça. »
Libéré d'un poids énorme, Narcisse s'adosse au mur et le froid de la pierre contre sa peau nue le fait frissonner. Si tu veux Orest. Si tu veux. Il veut bien t'autoriser à entrer dans son cercle, dans son monde. Il veut bien te faire une place comme celle qu'il a fait à Sonera ou Anshu. Mais à tes risques et périls. Sous ses airs de clown un peu chaud, Narcisse est profondément mauvais. Et ça sommeil doucement, lentement, au fond de lui. Tu veux lui offrir un échelle pour grimper un peu plus haut ? Pourquoi pas. Il la prendra et se servira de ta tête comme marche pied. T'enfonçant un peu plus pendant que lui s'élève.
« Je suis fou. Je sais. Mais un jour je serais là, au dessus de tous. Haut. A toi de voir si tu veux rentrer dans la danse. Je peux être ton cavalier, mais je ne te force à rien. Je peux m'en sortir sans toi tu sais ? »
Parce que Narcisse ne va s'abaisser à expliquer qu'il est dépendant. Qu'il a besoin des autres pour briller, que sans le reste il ne serait que néant. Ouai Orest. Il a besoin de toi, même de toi ! Mais il ne l'avouera pas. Coup de pied dans les feuilles éparpillées sur l'estrade, Narcisse rigole.
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Dim 28 Sep 2014 - 16:39
J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes
Eclat de rire. Orest observe son partenaire, le détaille pendant qu’il lui répond. Il est sérieux, il est putain de sérieux. Ce type a perdu toute raison. Le polonais sourit, lève la tête vers le plafond, prend soudainement conscience du monde qui l’entoure. Des choses, de ses possibilités, et ça lui semble tellement évident. Ces limites qu’il s’impose, ces rêves auxquelles il pensait auxquels il a lui-même mit fin, cette raison à laquelle il s’attache. Il est lâche Orest, il n’ose pas, parce qu’il n’a pas envie de chuter, et là où lui hésite, Narcisse a déjà sauté. Il vient mordre sa lèvre inférieure, broyant une chaise en l’écrasant contre le sol, laissant clairement ses sentiments se retranscrire alors que le chinois lui répond, ose, provoque, sans même se soucier des paroles qu’il a prononcé. Sans même se soucier de cette chaîne à laquelle lui se fie.
La force qu’a-t-il de plus ? Au fond, Narcisse a raison. Une vraie brute, voilà ce en quoi on l’a transformé - conscience prise au piège avec ses propres désirs, un gamin et son sens de la justice qui se trahit chaque jour, guidé par ses désirs de domination. C’est un paradoxe, une vraie contradiction, et il ne suffit sans doute que d’une pichenette pour le faire ployer. Il n’a pas d’idéal Orest, pas de but, pas de rêve, et même pas assez de volonté pour espérer s’en trouver. Il n’y croit pas, parce que bien vite, on lui a montré les limites de ce qu’il était. Bien vite, on l’a fait écouter, comprendre, obligé à apprécier, écouter, crier, réduit au simple statut d’objet. Il n’était pas assez fort Orest, et c’est par la suite qu’il a espéré combler, mais il n’a jamais su le faire.
Il n’a jamais été plus loin que le gamin qu’il est toujours resté. Il a apprit à frapper et se déchaîner, à devenir assez fort pour ne plus se faire emprisonner, mais c’est resté toujours gravé, et c’est quelque chose qui l’a transformé. D’une certaine façon, il est devenu ce qu’on a fait de lui, il est toujours manipulé, incapable de décider par lui-même de ce qu’il serait. Il s’est plié à ce dont il avait besoin avant de se tourner vers ce qu’il voulait, éprit de ses propres instincts. Il est resté conditionné, collé à cette idée qu’il avait de lui, incapable de regarder plus loin que l’idée qu’on lui avait forgé. Au fond ils n’étaient pas les mêmes, car Narcisse avait pu rebondir sur cette souffrance alors que lui y était attaché. Il s’y tenait, parce que d’une certaine façon, c’était la seule force qu’il avait, et il était terrifié à l’idée de perdre l’unique volonté qu’il avait réussi à se dénicher.
« Gotcha. Si c’est ton truc, pense donc. »
Et il n’a pas tort pour le coup, pas tort de penser qu’il est au dessus. Orest ne le dira pas, mais savoir que ce type est comme lui fait tout sauf le rassurer. Son regard d’ébène balaie le corps du blond, observe les différents hématomes, ses yeux se plissent devant les brûlures étrangères. Le corps tatoué masque la plupart des plaies, et il observe, la voix du blond tonne à ses oreilles comme le conteur de sa propre vie, lui rappelant les propres malheurs que lui a vécu. Il fait le tour Orest, et il détourne la tête, ne peut observer plus longtemps la souffrance à laquelle il ne peut même pas faire face. De laquelle il ne peut pas se détacher. C’est ça Orest, détourne le regard, ferme les yeux, reste enfermé dans la souffrance que tu es incapable de laisser filer.
Haussement d’épaules pour signifier qu’il s’en moque, et il feigne l’indifférence, écrase son pied sur une nouvelle armoire pour l’écraser contre le mur. La plupart des objets tombent, et lui se déchaîne encore, éclate encore et encore ses pieds contre le bois maintenant en miettes, nouvelle victime de sa frustration. Il frappe Orest, il se défoule parce qu’il est incapable de se faire du mal, parce que ça a toujours été le cas. Lâche, incapable de se regarder en face, parce que c’était plus facile de se dire que c’était sous le joug de ses propres désirs. Qu’il n’avait pas le choix, qu’il a besoin de ça. Tout est une question de choix en fait, et il a choisi ses propres intérêts - d’une certaine façon, il ne vaut pas mieux que son partenaire improvisé.
« Je présume que je le pourrai pas, ouais. Nos corps ont souffert, et ça nous a transformé. T’es devenu ta propre vision de l’idéal, tandis que je me dégoûte un peu plus chaque jour. »
Et il sourit Orest, il sourit parce qu’il est résolu, parce qu’il a bien compris comment les choses étaient. Il sait qu’il n’a plus le choix, qu’il lui faudra s’enfermer dans la folie s’il désire recouvrer un tant soi peu d’estime pour lui-même. En cet instant, Narcisse lui apparaît comme le cran au dessus, comme le stade suivant de sa propre personne - mais il a beau se haïr, il garde quand même sa fierté et refuse de lui avouer. Refuse de baisser les yeux ou de se cantonner au rôle de valet - parce qu’il le sait, au fond de lui, qu’il ne fera que piétiner sur place. Faire ça, c’est se dire à nouveau baisser dans sa propre estime, comme ça a été le cas lorsqu’il s’est résolu à obéir au Ranker.
« J’ai aussi besoin d’être au sommet de la pyramide, dans un sens. Devenir assez fort pour que plus personne ne puisse me briser. »
Il frappe à nouveau dans l’armoire, observe ses dernières vestiges d’un air supérieur. Dominateur. Le regard de prédateur, de bête, le regard fou - et ce sont ces yeux, prisonniers de ses envies, emplis folie et de puissance qui croisent le regard de Narcisse. Il peut les voir ces désirs, il peut la voir, cette éternelle méfiance, cet instinct, ces crocs qui dépassent, cachés derrière ce voile de sourires. Il ne sera plus jamais le même qu’il a été. Il ne pourra plus jamais faire confiance aux autres comme ça a pu être le cas auparavant, et il doit devenir fort pour se mettre hors de portée. Jamais Narcisse, il ne permettra que tu lui fasses du mal. Ou qui que ce soit d’autre.
« Je me moque que tu veuilles devenir le meilleur. Tu sais quoi ? Fais donc. Monte jusqu’où tu peux, je vais même t’y aider. Fous-lui une trempe pour t’avoir fait subir ça. »
Il s’avance vers le tableau Orest, saisit les craies et les envoie au sol d’un geste. Le regard de braise, déterminé, c’est un sourire qui vient se créer sur son visage fermé. Et derrière lui, le tableau se décroche, s’écrase contre le mur en face. C’est son pouvoir qui s’est activé de lui-même, renforcé par cette détermination nouvelle qu’il pensait éteinte. Parce que grâce à lui, il s’est trouvé une ancre. Une volonté. Une raison d’avancer.
« Mais ne fais pas l’erreur de t’en prendre à moi, Narcisse. Ou même Nova. Et surtout Victoria. Je n’ai pas la volonté de devenir le meilleur, mais je t’assure que je saurai te faire plus mal que n’importe qui... même si, très franchement, je n’ai pas envie. J’aime autant que ça reste du domaine de l’avertissement, je suis trop curieux de voir jusqu’où tu es capable d’aller. »
Et jusqu’où toi, tu aurais pu aller, si tu n’avais pas été aussi lâche. Dégoûte-toi, dégoûte-toi encore.
InvitéInvité
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Lun 29 Sep 2014 - 0:25
Swag check swag check
Oui c'est son truc à Narcisse. De s'élever au dessus de tout. Il aime se placer en hauteur pour contempler le reste, il aime s'offrir cette sensation de supériorité royale. C'est des réflexes, un besoin maladif qui le ronge depuis sa naissance. C'est des regards jetés en permanence à son reflet, pour vérifier qu'il existe toujours. Encore. Oui il s'aime Narcisse, oui il s'idéalise un peu trop. Malade formaté à s'admirer, il ne peut le nier. Au fond c'est peut être là que réside sa véritable force. Il voit le visage d'Orest se fermer un instant, détourner le regard pour prétendre ne pas se sentir impliqué par son histoire. Mais c'est obligé. Il sait ce que ça fait. Cette douleur qui s'insinue malicieusement à travers les pores de la peau pour briser le cœur. Il le sait. C'est obligé. Ne fait pas semblant Orest, tu es comme lui. Tous les deux si différents et pourtant si identiques. Drôle coup du sort de les avoir réuni aujourd’hui. Toujours adossé au mur, Narcisse imagine des corps autour de lui, lui procurant un peu de chaleur humaine que ne lui offrira pas Orest. Il a ce besoin Narcisse, de toucher, de goûter, de sentir. Il aime la chaire. Apaisé. Il regarde son camarade s'acharner contre une pauvre armoire. Violence. Violence. Violence. Et le goût du sang lui revient à la bouche. Il se voit à la place de cette armoire. Trouble. Lentement il se baisse pour ramasser son débardeur et l'enfiler à nouveau, jetant un voile sur le passé. Lorsqu'il est enfin rhabillé, Orest a repris la discussion, sourire aux lèvres, il parle. Compare. L'asiatique s'approche doucement de lui, silencieux, méditant sur les paroles de ce dernier. Et lorsqu'il ne reste plus que quelques centimètres entre eux, il lève la tête pour le dévisager. « Moi, ça m'a pas vraiment transformé tu sais. C'était juste une motivation supplémentaire je suppose. »
Il s'arrête un instant avant de reprendre, sincère.
« Mais tu sais Orest. Te détester. C'est leur accorder la victoire. Et tu prétends être invincible ? Tu parles. «
Il ricane Narcisse, enfonce un peu plus le couteau dans la plaie béante du cœur du Polonais. Il s'écarte lorsqu'Orest reprend son massacre, air sauvage peint sur le visage, Narcisse frissonne. Il hait ce regard. Il le hait tellement. Il a vu le même chez Anshu, et parfois, dans son propre reflet. Son rire meurt dans sa gorge. La peur s'installe un peu, comme toujours. Ca tord le ventre et il doit prendre sur lui pour ne pas se mettre à grimacer. Tu le savais, Orest ? Que Narcisse n'était pas aussi parfait qu'il le prétendait ? Ouais. Sans doute. C'était pas inconnu, cette peur irrationnelle dès qu'on dépasse son seuil de tolérance, cette pseudo lâcheté qui l'animait quand la situation tournait au vinaigre. C'est pas vraiment et de sa faute, cette faiblesse trop visible. Faute à Nova et son foutu don, faute à elle et son contrôle aléatoire, faute à cette blonde et à son amour trop débordant. Les paroles du Polonais le ramène sur terre et Narcisse se recompose un visage de façade, menteur, charmeur.
« Alors grimpe. Grimpe Orest. T'attends quoi ? Monte le plus haut que tu peux pour leur prouver ce que tu vaut, que t'es pas qu'un déchet comme on pourrait le penser. »
Et à travers ces conseils, c'est sa propre vie qu'il raconte. C'est drôle, presque comique comme situation. Comme une fusion du sombre et du clair, ils se tendent la main, pour s'entre aider, se soulever un peu plus au dessus du reste, des autres, humains pathétiques se complaisant dans leur propre solitude, dans leur propre douleur. Narcisse hoche la tête, affichant le sourire de celui qui a obtenu ce qu'il voulait.
« J'y compte bien. »
Pas besoin de plus pour expliquer qu'il tiendra sa promesse. Toujours plus haut, toujours plus fort. Quelle sera la prochaine étape ? Où se trouveront ses limites ? Narcisse observe toujours le jeune homme s'acharner sur les objets de la classe, debout au milieu des décombres, passif. Il attend. Et c'est le tableau qui vole à son tour. Télékinésie. C'est vrai. Il avait oublié le nouveau pouvoir d'Orest. Moins traître, plus agressif. Tout comme les paroles qu'il prononce au même moment. Oh ? Menace ? Encore. Si tu savais Orest, combien il en avait reçut, il écarte les mots du revers de la main et s'avance à nouveau pour se retrouver à la hauteur d'Orest. Doigt planté dans la poitrine, Narcisse s'exprime.
« Ca ne m'apporterait rien, tu sais. De te faire souffrir. Et je sais ce que je risque en retour. Alors pourquoi tenter ? Quant à Nova, ça dépendra d'elle. Et tu sais comment elle est. »
Nova. Nova. Nova. Foutue blonde idiote. Non pas qu'il la détestait. Il en avait juste une peur bleue. Nova représentait tout ce qui le terrifiait et plus il l'évitait, plus cette dernière s’agrippait. Maladie encouragée par un don mal contrôlé, Narcisse savait que c'était de sa faute si tout commençait à déconner. Reculant un peu, il jauge le Polonais du regard. Pourquoi pas après tout ? «Alors observe moi Orest. Regarde moi gagner. Regarde moi m'élever. Mais sache que l'avertissement marche aussi pour toi. Essaye seulement de me briser, et je réduirais ta vie à néant. »
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Lun 29 Sep 2014 - 16:04
J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes
La courte distance le met mal à l’aise, Orest qui a toujours eu du mal avec les révélations. A tous les points de vue, il n’avait pas l’habitude d’être proche des gens, et partager sa vie avec quelqu’un, même dans le but d’en savoir davantage lui-même, n’était pas quelque chose à quoi il était habitué. C’était quelqu’un de franc, on ne pouvait pas lui enlever - bien trop effrayé à l’idée d’être blessé pour s’embarrasser de mensonges, il parlait souvent avec franchise, regardant ses interlocuteurs dans les yeux. Seulement, cette fois, c’était différent - il était vulnérable à ce type, vulnérable à tout ce mal qu’il caractérisait. S’ouvrir de la sorte était peut-être la pire erreur qu’il ait pu faire face à un manipulateur comme lui - tandis que, devant quelqu’un qui avait déjà repoussé les limites de son propre corps, Orest n’avait que la force brute.
Il pouvait retourner ça comme il voulait, les choses ne changeraient pas. Il était désavantagé, et ça lui déplaisait, de se surprendre lui-même à boire ses paroles pour y rebondir. Il prenait exemple sur lui Orest, comme un gamin perdu dans sa propre vie qui cherchait une meilleure façon de la mener. Enterré au fond du gouffre et persuadé de ne pouvoir s’y enfoncer davantage, Narcisse représentait aujourd’hui cette lumière qu’il cherchait du regard depuis un moment. Un mode de vie, une meilleure façon de se voir, d’ôter ces chaînes de raison et de peur. Il écoute les mots du chinois et ça sonne comme une évidence, une nouvelle preuve de sa lâcheté - a-t-il seulement été changé par cette souffrance indescriptible à laquelle il faisait face chaque soir ?
C’était bien plus facile de le présenter comme ça. C’était bien plus facile de dire que c’était sa nature, que c’était ce qu’il devait faire. Il se voilait la face, se détestait, mais c’était le prix à payer pour croire encore au bien qu’il avait au fond de lui. Sa langue glisse hors de sa bouche un instant, et il porte son regard dans celui de Narcisse, ne sachant que répondre. Il a raison, à nouveau. S’il est incapable de s’avoir en haute estime, comment pourrait-il grimper au dessus de tous ? Il aimerait avoir la réponse. Il aimerait se dire que les choses lui sont faciles, que tout lui semble évident, qu’il est bien à sa place, mais c’est faux. Quelque part, il se pense en dessous de tous, se voit comme un homme dominé par ses propres instincts et faible à n’en plus finir.
Et c’est tout bonnement pitoyable. Là, en face de son partenaire qui lui étale toute sa science de vie, il se sent misérable.
Il sourit, légèrement, presque fier de prendre conscience de cette erreur. Grimpe Orest. Narcisse a raison. Il devrait le prouver, l’imposer aux autres - car plus que sa nature, c’est ce qu’il désire. C’est ce qu’il aime. C’est ce qu’il a toujours voulu. Et cette fois, il ne fuit pas, il reste face à lui, détaille ses yeux azurés, juge leur sincérité. C’est une sorte de cadeau, un partage de toute la fierté et l’amour propre dont il dispose. Mais Orest n’a pas envie de se sentir redevable, il en a assez de cette humanité et de ses règles qu’il s’impose - il aimerait être libre, de peur comme de geste, être en mesure de faire ce qu’il voudrait. Et c’est exactement la politique sur laquelle Narcisse essaie de l’emmener - alors il laisse tomber Orest, cette méfiance, pendant un moment, à l’égard du chinois. Il laisse tomber ses doutes, ses crispations, ses regards sceptiques ou son instinct animal. Il s’en remet à quelqu’un cette fois Orest.
Mais pourrait-il tomber davantage ?
« Ouais. Je vais grimper. Je me moque de qui est le meilleur, je dépasserai tous ceux qui se mettront devant moi. Peu importe qui. Ca me suffit. »
Il sourit, reprenant contenance, parce qu’il n’a pas eu l’envie depuis un moment. Parce qu’il ne voulait rien de plus qu’abaisser autrui depuis son entrée en S, et qu’à présent, il a l’impression de se voir renaître. Ce ne sont peut-être que des mots, une passe temporaire, mais il a envie d’y croire. Il a envie de se dire qu’il peut être différent, et commencer à s’aimer lui-même. C’est peut-être utopique, mais il pense pouvoir changer - et couper court à ce qu’il était ne sera que, à l’instar de la souffrance qui a tiraillé Narcisse, une motivation supplémentaire. Un défi à relever.
« Nova fait parti de moi. Elle m’est indispensable, et je suis indispensable pour elle. Lui faire du mal, c’est m’en faire également. Son regard croise celui de Narcisse. Je pense pas que nous soyons amenés à nous croiser dans les chemins que nous avons choisi, on est peut-être faits pour devenir des amis. D’autant que nous savons à quoi nous en tenir. »
Il est plus re-motivé que jamais Orest, et pour la première fois, il a l’impression de ne pas être vide. Narcisse lui a rappelé qu’il existait au travers de Victoria ou de Nova, et qu’à sa façon, il était important. Alors il sourit Orest, il est heureux et il prend plaisir. Maintenant, il se plait au fond du gouffre, il a l’impression de savoir où il va. Ses bras s’écartent et toutes les armoires de la salle volent, le don s’emballe et les murs sont secoués, quelques morceaux fissurés. Ce sont toutes ses émotions qui ressortent, toute la souffrance qu’il s’était attribuée. Il aime ça Orest, tous ces décombres devant lesquels il se tient - et l’appareil photo, posé sur une armoire maintenant en miettes, flotte dans les airs. Il s’active, en marche, se pointe vers les deux S. Télékinésie.
« Souris, mec, on fait une selfie, on l’imprime en gros et on la scotche sur la porte. Y’a une imprimante dans la salle du personnel, pas loin. Faut se grouiller, le boucan a dû alerter des gens. »
Parce que les choses peuvent aussi être simples, parfois.
InvitéInvité
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Mar 30 Sep 2014 - 20:14
Swag check swag check
« Tant que tu ne tente pas de me dépasser, ça me va. »
Regard sérieux, Narcisse approuve. Il est motivé Orest, pleins d'ambitions et de désirs. Il est dangereux Orest, et ça se sent, dans l'air présent, y a comme une tension nouvelle. Bingo. C'était pas forcément son but initial, de l'encourager vers cette voie pleine de douleur et de solitude. T'es tenté Orest, de suivre ses pas. Mais sache que Narcisse n'est pas comme toi. Il n'a pas de Nova ou même de Victoria. Il n'a personne à ses côtés. Pourtant jamais au froid, Narcisse enchaîne, compose, échange. Faux amis ou faux semblants, il ne sait plus trop. Don nuisible, ça mélange dans son cerveau la vérité avec artificialité. Mais enfonce toi donc Orest. Enfonce toi. Enlise toi. Narcisse ne te préviendra pas. As tu déjà entendu parler d'un tyran aimé ? Non. Cette discussion laisse un goût amère dans la bouche du jeune blond. Il ne comprend pas la notion d'indispensable. Il ne comprend pas comment on peut se partager intégralement. L'idée de se séparer d'une partie de lui le rend malade rien que d'y penser. Alors il se contente de grimacer lorsqu'Orest réplique.
« Je ne la blesserais pas. Je suis pas fou au point de mettre deux brutes à dos. J'ai un minimum de conscience. »
Il n'avait pas besoin de blesser Nova pour souffrir de toute manière. Vraiment pas. Ses mains se mettent légèrement à trembler lorsqu'il repense, à ces choses, à cette douleur enfouie tout au fond de lui, camouflée, bien cachée. Nova était arrivée, et avec sa pelle grossière elle avait tout retourné, tout déblayé, mis à jour et augmenté la charge. C'était des hurlements, des cris de frayeurs, de panique ou de terreur qui le parcourait le soir. C'était une recherche de réconfort dans les bras d'Anshu pour calmer le tout. Si faible. Trop faible. Pathétique. Les paroles suivantes le sortent de sa torpeur. Les tremblements se stoppent et Narcisse plonge son regard bleuté dans celui de son coéquipier. Il est sérieux ? Amis ? Vraiment ? Narcisse en rirait presque si la situation n'était pas si sérieuse. Si tu le veux Orest. Il sera ton ami. Si c'est comme ça que tu le considère. Mais sache qu'il n'a personne d'équivalent dans son cœur à lui. Pas même Sonera. Pas même Anshu. Il ne sait pas Narcisse. Handicapé des sentiments, il pense toujours à mal. Incapable de s'ouvrir un peu plus au reste du monde. Il se barricade dans sa prison dorée. « Amis ? Haha. Pourquoi pas. On en a jamais trop de toute façon. Et j'ai toujours rêvé d'avoir un camarade musclé pour me donner encore plus d'influence ! »
Orest dans la poche, Narcisse aurait un argument de premier choix pour obtenir ce qu'il voulait. Enfin c'était ce qu'il pensait. Calculateur, il imagine déjà des scénarios improbables et le sourire lui monte aux lèvres. Attention Narcisse, à trop t'investir tu finira par te faire avoir. Ton cœur se fissure un peu plus chaque jour, plus faible, plus sensible, tu te laisse attendrir par des gens que tu aurais du mépriser. Parce que au fond, il aimerait le voir réussir Orest. Il aimerait le voir briller au milieu des autres, prendre sa revanche sur la vie. Et c'est un souffle qui terrasse la classe. Un renouveau. Narcisse rigole quand les murs se fissurent, quand tout se fracasse sur le sol. Comme un enfant, il se complet dans la destruction totale de sa salle de jeu. Sifflement il applaudit. Perfection.
« Un instant »
Il se recoiffe Narcisse, rajuste son débardeur sur son corps parfait, expose sa richesse et sa beauté à la caméra. Tu sais comment lui parler pour lui faire plaisir Orest. Il se rapproche de son camarade et c'est le poing droit tendu vers Orest, main gauche affichant un majeur provocateur, qu'il fait face à l'objectif.
« Tu peux y aller mec. On va être parfait. Après ça on se bouge et je te pari que dès ce soir on parlera que de ça. Souris mec, c'est la première étape pour t'élever. Ca serait con que t'ai l'air moche sur la photo qui te rendra célèbre.»
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE Mar 30 Sep 2014 - 21:36
La salle est complètement détruite. Les murs, fissurés, revenus à leur état d'antan, les bureaux et les meubles sont tous au sol, endommagés voire détruit. Le matériel scolaire est éparpillé un peu partout. Il n'y a qu'un appareil photo intact sur le sol. Sur la porte est scotchée la photo grand format de Narcisse et Orest, poings l'un contre l'autre, faisant un fuck à l'objectif. On peut voir les cadavres d'une centaine de filles devant la porte, mortes suite à un orgasme trop violent devant la photo.
Ce Rp était un plaisir krrkrr <3
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE
J'dédicace ce RP aux beaux gosses que noms sommes || OREST & NARCISSE